Lydia était dans les couloirs,
encore fragile,
fragile de l'Anorexie,
de sa situation familial.
Elle était fragile comme du verre,
avant elle ressemblait plus à de l'argile,
puis cet argile,
s'est transformé en verre,
cet argile s'est transformé en verre quand elle a su,
elle a su ceux qui ne devait pas être su,
mais elle a su,
la seule chose qui la empêchait de brisait le verre,
c'était Savannah.
Elle ne l'avait plus vu,
mais elle pensait constamment à elle,
l'année passé elle avait séché des cours après...
après avoir su ce qui ne devait pas être su.

Lydia était dans les couloirs,
sans objectif,
sans but,
elle était juste dans les couloirs.
Quand elle entendit des pas,
elle ne bougea pas.
Cela aurait pu être un préfet elle n'aurait pas bougé
Mais ce n'était pas un préfet,
c'était une fille,
pas très grande.
Lydia l'observait.
Elle ne s'en méfiait pas,
elle n'avait aucun sentiment vis-à-vis d'elle.

Comme ça,
du coup,
par impulsion,
Lydia voulu se confiait,
tout dire,
se libérait,
de ce qu'elle savait.
Elle voulait tout dire,
là,
maintenant,
sans raison,
à une inconnu !

Alors,
elle n'hésita pas,
elle se confia.

"-Je ne te connais pas et tu ne me connait pas je ne dirait pas mon prénom, mais je vais tout te dire, tout ce qui m'empêche de vivre une vie épanouie, après je serait libre et là je te dirait mon prénom, je te partagerait ma peine et en échange je t'offrirait mon prénom"

On aurait pu la croire folle,
mais elle ne l'était pas,
elle était triste,
désemparé,
seul,
emprisonné,
mais pas folle.
Cette inconnue pouvait fuir,
Lydia ne bougerait pas,
elle attendrait une autre personne,
un autre inconnu,
et elle serait libre.

"-J'ai une demi-soeur caché Savannah White que ma mère a eu peu de temps après moi, mon père n'était pas au courant et quand je lui en ai parlé à Marseille cet été mais parents ce sont séparé, j'ai énormément de culpabilité car je me sens responsable, il a une semaine Chloé Moon m'a sortit de l'anorexie, je ne sais plus qui je suis et je passe mon temps a me poser des questions...des questions sans réponse."

Lydia ne s'était pas présenté,
mais elle se sentait libre,
le verre s'était solidifier,
il n'était pas encore redevenu argile,
mais il était plus solide,
Lydia se sentait libre comme l'air.
Elle ne connaissait toujours pas la fille,
mais celle ci avait l'air gentille.

Il fait nuit,
Nuit noire.
Et pourtant quelque chose la pousse à aller dehors.
Une voix.
Qui lui répète, inlassablement :
"Allez, dépêche, fainéante"

Elle est folle,
Complétement,
Maladement,
Et pourtant, elle y va,
Ses pieds glissent sur les dalles,
Sans bruit, tout doucement.
Dans la nuit,
Elle se sent légère,
Protégée par une sorte d'enchantement,
Le silence n'est plus oppressant,
Non il est relaxant.

Ses nerfs se relâchent,
Pour la première fois de sa vie, elle est calme.
Plus oppressée,
Plus blessée,
Elle se sent nouvelle,
Son ancienne peau est partie, envolée.
La peau à problèmes, la peau blessée, physiquement et verbalement.
En fait, elle est juste BIEN.

Avant si elle tombait, elle ne se relevait pas,
Maintenant, elle prend appui sur ce que la vie lui a offert,
Les gens qui l'aiment, elle peut les compter sur les doigts de ses mains,
Hum... Non sur les doigts d'une main.
Mais c'est suffisant,
Enfin, pour l'instant.

Quand soudain,
Elle la voit,
Devant elle, une fille,
Le regard perdu dans le vague
C'est comme un miroir,
Les filles sont face à face,
Et Emma voit comment elle était avant,
Seule, démunie, sans objectif.

Elle a soudain envie de la serrer dans ses bras,
Cette perle, sans coquille.
Ce crabe, sans carapace.
Cet être sans armure,
Sans épée et bouclier pour combattre et affronter la vie.

Puis elle le sent, elle a besoin de parler, d'évacuer, d'exploser, de se libérer.
Elle parle, enfin :

"Je ne te connais pas et tu ne me connais pas, je ne dirais pas mon prénom, mais je vais tout te dire, tout ce qui m'empêche de vivre une vie épanouie, après je serai libre et là je te dirai mon prénom, je te partagerai ma peine et en échange je t'offrirai mon prénom"

"Oui ça me va, parle, libère" je lui ordonne.

Et là dans ses grands yeux bleus on voit qu'elle est à bout, au bout du rouleau et que c'est maintenant ou jamais. Que ça dure une minute ou une vie, Emma s'en fiche, elle va parler, l'écouter et être soulagée, d'un poids qui lui pesait dessus, sur sa poitrine, dans sa poitrine.
Emma l'a si bien connu, ce poids dont on ne se débarrasse qu'en se faisant mal. Se faire mal pour s'éprouver vivant.

"J'ai une demi-sœur cachée, Savannah White que ma mère a eue peu de temps après moi, mon père n'était pas au courant et quand je lui en ai parlé à Marseille cet été mes parents se sont séparés, j'ai énormément de culpabilité car je me sens responsable, il y a une semaine Chloé Moon m'a sortie de l'anorexie, je ne sais plus qui je suis et je passe mon temps à me poser des questions... des questions sans réponse."

Emma n'allait pas lui dire que ça allait parce que ça n'allait pas. Combien de fois elle avait entendu dire "Ca va aller", alors que non !
Non, ça n'allait pas ! Et non ça n'ira pas mieux, merde !

Emma comprenait, elle comprenait tout. Elle l'avait vécu. Au début tu es tout, et tu finis écume, rongé par la culpabilité.
"L'anorexie", elle trembla.

"J'ai été anorexique", commença t-elle, elle sentait de la bile remonter dans la gorge. "Et tu sais, on s'en sort" ajouta t-elle, d'un ton lourd.

"Tu n'es responsable de Rien, Rien. Si tes parents font des erreurs ce n'est pas de ta faute. Tu sais aujourd'hui encore, il m'arrive de louper un repas, sans que je sente la faim me tirailler le ventre, et je me sens nulle, comme si j'allais replonger d'une minute à l'autre dedans, et c'est grâce à des gens comme Chloé Moon, que tu t'en sors. N'arrête pas de parler, aux autres ou à toi même comme tu veux, mais parle, c'est ce qui sauve."

@Lydia Loly et @Aliosus Nerrah

La ronde, ce nouveau rituel auquel Aliosus devait s'habituer, avait des allures de corvées. Il s'agissait de parcourir le château, discrètement dans la mesure du possible, afin de renvoyer prestement les réfractaires au couvre-feu. Les secteurs du labyrinthique château avaient été répartis entre les préfets par leurs supérieurs afin de couvrir le maximum de surface. Dans le principe, ce n'était pas très compliqué, dans la pratique, s'il tombait sur un cinquième année ou plus vieux encore, il allait falloir faire montre d'aplomb pour user de son autorité.

Gravissant les marches d'un escalier heureusement paisible, baguette à la main, il avançait lentement dans la pénombre afin de ne pas alerter les possibles contrevenants. C'était un jeu du chat et de la souris, mais ici le chat n'était pas certains que des souris se baladent. Décidément c'était un coup de main à prendre. Il pensait aux moments de convivialité qu'il allait rater tous les soirs de l'année, ce moment après le repas où beaucoup de Serpentard trainent en salle commune, discutent, révisent, travaillent ou plaisantent. C'est un moment qui soude la maison, et à présent il n'y arriverait que sur la fin, après sa patrouille, les jambes pleines de marches.

Quelques lueurs découpaient les angles vifs d'une série d'armures sagement immobiles, à qui appartenaient-elles ? Les sorciers furent-ils si nombreux à être chevalier ? N'était-ce pourtant pas une époque où ils étaient honnis, chassés et même brûlés ? Il pensa à son aïeul, lui aussi avait combattu en arme à son époque, mais il semblait que ce soit une exception et non une règle. Peut être qu'en histoire de la magie cette année ce genre de chose serait abord...

Était-ce un grincement qu'il venait d'entendre ? Ou bien une voix ? Il s'immobilisa, tint sa baguette fermement, se prépara à lancer un Lumos et se dirigea vers la source du bruit, le cœur battant.

Lydia était libre,
et soulagé.
C'est la fille qui l'a soulagé,
une autre anorexique,
qui la comprend,
qui la soutient,
qui l'aide,
qui la console,
et surtout,
qui ne lui dit pas "Ça va aller"
quand ben...justement ça ne va pas.

Lydia ne voulait pas dire son prénom,
non pas a cause de la fille,
elle avait confiance,
c'était plus drôle,
mais comme elle lui avait promis de lui dire,
et le fit à moitié.

"-Au fait, mon prénom commence par un L comme mon nom de famille, et toi?"

Pour la jeune fille,
elle se mit à imaginer diverse prénom,
Lilou,
Morgane,
Emma,
Lucie,
Kristen,
Annabelle,
ou encore Ana.
Peut-Être qu'elle ne connaitra jamais leur prénom,
mais Lydia s'en fichait,
elle était libre,
grâce à cette fille,
l'ancienne Lydia n'exister plus,
elle était redevenu la première Lydia.
Enfin pas tout à fait,
elle avait des cicatrices,
elle était plus solides,
comme quand on a des courbatures,
après on est plus fort !

Lydia tendit l'oreille,
par simple précaution.
Mauvaise nouvelle.
Des bruits de pas !
Pourvu que ce ne soit pas un préfet se dit-elle a elle même,
elle les tout de même la jeune fille lui répondre,
tout aussi énigmatique.
L'adrénaline montait en Lydia,
elle fit un petit chut à la fille.
Les pas se rapprochait,
l'adrénaline grandissait.
Lydia avait un peut peur,
elle sortit sa baguette.
Tout-à-l'heure elle s'en fichait,
là elle y accordait toute son attention.

à vous @Emma Pan et @Aliosus Nerrah

Emma regardait la fille,
La fille regardait Emma.
Dans ses yeux se lisaient :
Merci.
Dans les siens se lisaient :
De rien.
C'est normal.
Et ça l'était,
Emma voyait son reflet dans son iris, elle était cernée, et une marque d'oreiller s'était plantée la,
Sur sa joue.
Les cheveux de la fille était d'un blond vénitien,
Sa peau était pâle et en même temps lumineuse, Emma la trouvait Belle.
C'était un échange télépathique,
L' œil bleu heureux et l' œil bleu joyeux.
Elles sentaient toute les deux qu'il ne fallait pas rompre le lien.

Puis, Emma se rappela,
Tu me dois ton prénom dit-elle, muette.
La fille parla :

"Au fait, mon prénom commence par un L comme mon nom de famille, et toi ?"

La fille,
Elle lisait dans ses pensées.
C'en était perturbant.

"L"
Hum...
Lory,
Linie,
Léa,
Léonne,
Lydia,
Lara ?

Elle ne savait pas,
Mais elle n'avait pas vraiment envie de savoir.
Pour elle,
La fille en face était son miroir, la fille d'un soir...
"Son miroir" ça lui allait bien ce surnom...
La brise fraîche, caressa ses pieds nus,
Elle n'avait pas froid,
Et pourtant,
On était en Septembre.
Emma ne s'était jamais senti comme ça.

La rousse ne savait pas pourquoi, mais elle n'avait pas envie de lui révéler son vrai prénom,
Comme si la fille qui réconfortait l'Autre n'était pas elle,
Une autre, une étrangère, une inconnue, une être de lumière qui n'a pas peur.
Et puis les "Emma" on n'en voit partout !
Elle décida qu'elle allait s'appeler Tyché, c'est la déesse de la chance, chez les romains.
Et au moment ou elle a vu Lydia,
Elle a sentit qu'elle aurai besoin de chance
De toute façon,
La chance, on en a tout le temps besoin non ?

"Mon prénom est le même que celui de la déesse de la chance, chez les grecs, Tich..."

La fille la coupa,
Emma se demanda ce qui retenait son intention,
Avait t-elle besoin de se confier une nouvelle fois ?
Si c'était le cas,
Emma se serait tu,
Elle l'aurai écoutée,
Elle l'aurait laissé parlé...

Mais apparemment ce n'était pas ça.
Clap, clap, clap
Le sang qui monte,
La tension.
Tous ses muscles s'engourdissent,
Elle a peur.

La fille saisit sa baguette.
Emma cherche la sienne aussi,
Elle ne l'a pas !
La rousse se cale derrière la fille,
Elle respire l'odeur de ses cheveux,
La vanille...

Clap, clap, clap.
Les pas se rapprochent.
Qu'est-ce que c'est ?
Un chat, un rat...
Un préfet ?!
Son sang se fige.

"On fait quoi !" glisse, t-elle, tendue à l'oreille de la parfaite inconnue, qui lui avait ouvert ses peurs, qui lui avait ouvert son cœur..

A vous @Lydia Loly et @Aliosus Nerrah

Ça y est, il arrivait au détour du couloir. Il n'écouta pas sa voix intérieure qui lui disait de rester prudent, il craignait de trop l'être et ne pas agir comme l'exigeait son devoir. Le souvenir de son père, de ses oncles et de son grand-père, là-bas à Lübeck, parlant honneur et courage de faire ce qui devait être fait lui revint, et il raffermit la prise sur sa baguette. Oui, il était préfet, et peut importe ce qu'il allait trouver dans quelques secondes, il remplir son rôle. Il savait que ça rendrait fier sa famille.

Lorsqu'il arriva sur la source des bruits qu'il avait perçu, mais qui s'étaient tut brusquement, indice immanquable qu'il n'avait pas rêvé et que ce n'était pas le fruit du hasard, il augmenta la puissance de son Lumos afin d'illuminer le couloir et tout ce qui s'y trouvait : des pierres grises et mornes, d'immobiles statues encore et toujours, sur lesquelles son sort se réfléchissait de manière éclatantes, quelques tableaux auxquels le garçon n'avait jamais prêté attention, et deux filles.

La surprise était de taille car il reconnu les deux fautives : l'une était des nouvelles recrues de l'année dont il avait retenu le nom de famille lors de la cérémonie, l'autre il l'a reconnaissait mais sans pouvoir mettre un nom sur le visage enfantin.
"Par Merlin, Pan ? Qu'est ce que tu fiches là ? Et toi ? en désignant Lydia, t'as pas autre chose que de braver le couvre feu aussi tôt dans l'année ?"

Tomber sur des Serpentard n'était pas vraiment une surprise, il savait le gout de ses camarades pour les excursions, mais il ne serait pas plus clément pour ça.

Les pas,
pas à pas,
ils approchaient.
La fille prononça des mots de détresse,
trois mots,
qui formait une question.
Une question à laquelle Lydia cherchait une réponse.
Ces trois mots étaient :

"-On fait quoi?"

Lydia se les répétait,
on fait quoi, on fait quoi...
Pas de réponse,
tempis,
trop tard.

C'était un préfet,
de Serpentard.
Lydia savait déjà
que ça allait barder.
Le préfet eu l'air étonné,
Lydia l'avait déjà vu dans la salle commune,
il était passé célèbre,
auprès des fille de son âge aussi.
Lydia avait entendu dire,
qu'il était en troisième année.
Elle ne lui avait jamais adressé la parole.
Le préfet sembla reconnaître la fille,
celle a qui Lydia avait tout dit.
Le préfet prononça quelque mot,
ceux qui t'annonce que ça va mal tournait.

"Par Merlin, Emma ? Qu'est ce que tu fiches là ? Et toi ? t'as pas autre chose que de braver le couvre feu aussi tôt dans l'année ?"

Emma,
c'était le prénom de la fille.
Il la connaissait.
Lydia s'inquiéta,
elle prononça quelque paroles,
inaudible.

"-Je..je suis désolé, je n'arrivait pas à dormir il fallait que je prennent l'air et E...emma je ne sais pas ce qu'elle faisait, c'est une horrible raison je sais et je suis désolé"

Lydia avait honte,
peur,
c'était la première fois depuis sa rentrée à Poudlard
qu'elle se faisait gronder
ou ne serait-ce que recaler.
Alors Lydia attendit,
une réaction de Emma,
et une réaction du préfet.

Emma,
c'était donc son prénom,
et c'était un de ceux que Lydia avait imaginez !

à vous @Aliosus Nerrah et @Emma Pan

Clap, clap, clap
La fille, elle ne lui répond pas.
Pourquoi, Emma ne le sais pas.
Ah si, la peur.
Cette même peur qui tord son ventre et lui broie les entrailles.
Cette même peur qui la fait trembler.
La brise qui lui avait paru si fraîche est à présent aussi froide humide que la pierre qui compose les dalles de ce sol.
Elle se met devant la fille,
Pourquoi ?
Peut-être pour la protéger.
La préserver car elle a déjà vécu quelque chose de douloureux.
Mais peut-être qu'elle est plus petite ?
Dans c'cas là,
Ca ne sert à rien.
Enfin ça ne servira à rien, elles se feraient quand même prendre et puis...

" Par Merlin, Pan ? Qu'est ce que tu fiches là ? Et toi ? T'as pas autre chose que de braver le couvre feu aussi tôt dans l'année ? " fit...

Aliosus.
Aliosus Nerrah.
Le, célèbre, Préfet.
Serpentard.

C'est vrai ça, qu'est-ce qu'elle fiche là ?
Elle n'était pas venu pour la fille !
Elle était venu pour quoi ?
Pour rien, pour se faire prendre surement.
Et la fille pourquoi était-elle là ?

"Ah salut, je ne m'attendais pas à te voir !"

Qu'est-ce qu'elle disait là ?!
"Je ne m'attendais pas à te voir" ridicule !!!
Evidemment qu'elle ne s'attendais pas à le voir, puisque sinon elle ne serait pas sortie !
Et, à voir la tête du Préfet, lui aussi ne s'attendais pas à la voir.

"Heu, non en fait, j'étais parti..."

Partie faire quoi ???
Partie aider quelqu'un ?
Partie sauver quelqu'un ?
Partie faire quoi ???!!!

"Heu, nan, j'ai entendu un bruit et je me suis inquiétée, donc je suis sortie."

C'était sortit si naturellement de sa bouche qu'on aurait presque put y croire.

"Et, là je suis tombée sur... Cette fille et..."

Cette fille, c'est quoi son prénom ?
Et... Que dire ?
Elle avait besoin de parler ?
Elle avait besoin de se confier ?
Non, surement que la fille lui en voudrait de le dire à quelqu'un, et puis, Emma ne pouvait se rajouter quelqu'un à dos, elle qui risquait déjà d'écoper d'une belle punition.

"Et, elle avait besoin de... Réconfort." acheva t-elle, d'un ton qui se voulait sans craintes ni peur. Pourtant elle ne pouvait s'empêcher de trembler, et, ça, ce n'était pas à cause du froid.

@Aliosus Nerrah et @Lydia Loly à vous

Aliosus n'en revenait tout simplement pas. On aurait dit deux lapereaux dans les phares d'une voiture volante. Elles ne semblaient avoir aucune idée de leur présence ici, à cette heure, à croire qu'il réveillait deux somnambules, tétanisées et apeurées.

"Prendre l'air ? Tu te fiches de moi ? Et toi, tu as entendu du bruit dans ce couloir depuis le dortoir ? C'est quoi ton secret ? Une ouïe hyper développée ?Ou bien tu as des oreilles à rallonge qui trainent dans tout le château ? Ah ça je m'en doute bien que tu t'attendais pas à me voir, figure toi que moi non plus..."
Il ne l'avouerait jamais, mais s'il était furieux que ses deux camarades de maison se fassent prendre littéralement pour rien, il était au moins aussi soulagé de ne pas être tombé sur une bande de cinquième année, ou plus grands encore. Il ne savait pas ce qu'il aurait fait dans ce cas.

Il se tourna vers la plus âgée, abaissant un peu sa baguette pour diminuer la lumière et moins agresser ses yeux.
"C'est toi qui a besoin de réconfort ? Et tu avais besoin d'errer dans le château, au hasard des couloirs ?" Il ne savait pas très bien ce qu'il attendit comme réponse, aucune se servirait à justifier leur présence en dehors du couvre-feu, mais ça lui laissait le temps de faire fonctionner ses méninge à la recherche de la marche à suivre.

Lydia et Emma,
ces deux filles innocentes,
étaient dans la *****.
Le préfet ne rigolait pas,
et il avait raison,
Lydia était en tord,
et elle devait le reconnaître.
Aucune excuse ne suffisait,
elle s'apprêtait à recevoir,
sa première punition.
Ce qui la rassurait,
c'était qu'elle n'été pas seule.
Emma aussi allait être punie.
Bien sur elle ne le souhaiter pas mais c'était juste que...

Le préfet avait raison,
c'était tout,
sujet clos,
punition,
puis...
on n'en parle plus.

Lydia rougissait,
jusqu'au oreille.
Elle avait honte,
peur,
et elle avait envie de s'enfuir.
Mais,
son corps ne voulait pas obéir.
Il restait fixer au sol,
comme pétrifier.
Il était pétrifier parce qu'il avait peur,
peur du regard de Aliosus,
peur de la punition.
peur que Emma lui en veuille.
Plein de peurs,
en une seule petite fille.

Le préfet se tourna,
il se tourna vers Lydia puis demanda :

"-C'est toi qui a besoin de réconfort ? Et tu avais besoin d'errer dans le château, au hasard des couloirs ?"

Lydia ne s'attendait pas a cette question,
ou elle avait besoin de réconfort,
oui Emma le lui avait apporté,
oui elle avait eu besoin d'errer dans le château
pour bouger un peu
comme un fantôme
oui un fantôme errer au hasard,
dans les couloirs.
Lydia était un fantôme.
Ce à quoi elle ne trouva rien de mieux,
que de répondre :

"-Je dois avouer que ma raison ne justifie pas ma conduite et je dois avouer que lire dans mon lit est plus sur que se balader dans le château la nuit, je suis désolé, je. promet que je ne recommencerait plus."

à vous @Aliosus Nerrah et @Emma Pan