L’été avait bel et bien quitté Poudlard et ses environs, si bien que le temps sur le château était maussade, gris, nuageux, humide. Ce temps, digne d’un bon début de mois d’octobre, aurait pu en déprimer plus d’un, Yesenia y compris. Cependant, ce jour-là, Yesenia était ravie que la plupart des élèves soient à l’intérieur du château, faisant des allées et venues entre les salles de cours, les différentes salles communes et la Grande Salle.

En effet, depuis quelques jours déjà, Yesenia préparait son nouveau plan diabolique. Cette fois-ci, la jeune fille pouvait compter sur une acolyte de taille pour l’accompagner dans ce méfait. Yesenia avait trouvé en Eileen Eastwood une compagnie agréable et complètement raccord avec ses propres objectifs dans la vie qu’elle menait au château : faire des bêtises.

Les deux Serpentard s’étaient donc rapidement exercées sur leurs petits camarades, en salle commune, à jouer toute sorte de mauvais tours, ce qui leur avait valus parfois quelques réprimandes de la part des victimes, mais elles ne comptaient pas s’arrêter là pour autant. Elles avaient soif de bêtises.

C’est donc, accompagnée d’Eileen, qu’Yesenia se dirigea joyeusement vers les couloirs, quelque part au cinquième étage, cherchant de nouvelles victimes potentielles. Elles savaient que la salle commune des Gryffondor se trouvait dans les environs, et les deux Vertes comptaient bien coincer quelques petits Rouges un peu perdus pour mettre leur plan à exécution.

- Tu as tout ce qu’il te faut ? Dit-elle à la quatrième année, complètement surexcitée. Je suis impatiente qu’on en coince un…

Yesenia vérifia les poches de sa propre robe par la même occasion. Elle possédait assez de pétards mouillés du Dr Flibuste pour donner quelques cauchemars aux prochains Gryffondor qui s’approcheraient d’elles.

Depuis l'année précédente et sa rentrée retardée, Eileen était beaucoup plus studieuse, c'était un fait. Elle qui était pourtant très loin de la définition du petit rat de bibliothèque passait beaucoup de temps à travailler ses devoirs, s'exercer sur les sorts et réviser ses leçons. Pire que de l’algèbre parfois mais tout pour ne pas accumuler à nouveau du retard. Sa fugue lui avait au moins fait prendre conscience de ses priorités. Pour autant, le naturel n'était jamais bien loin et maintenant qu'elle ne pouvait plus se défouler pendant les entraînements de Quidditch, c'était tout naturellement qu'elle s'était tournée à nouveau vers sa "deuxième" passion : les blagues et bêtises en tout genre. La poudre de Perlinpinpin comme sa grand-mère aimait à le dire. Au moins, ça égayait un peu la morosité ambiante du château et ça lui permettait de tenir le coup.

Surtout depuis qu'elle avait trouvé en Yesenia une camarade de choix pour faire le clown. Elles s'étaient bien trouvé toutes les deux, toujours en phase quand il s'agissait de pitreries. Et ce jour-là, justement, elles avaient un projet ambitieux, en dehors de la salle commune pour une fois où la sauce commençait à avoir un peu trop pris pour leur propre bien. Les éternuements qu'elle y entendait témoignaient encore de leur dernière blague, ils étaient temps de se faire un peu oublier pour assurer leurs arrières. Et donc, leur projet... Certains auraient pu y voir là le cliché typique de la gueguerre Gryffondor / Serpentard mais Eileen espérait sincèrement atteindre trois cibles bien précises. Alors oui, c'était des rouges mais rien à voir avec leurs maisons. Juste que ces trois personnes avaient, pour l'adolescente, une cible peinte dans le dos qui les désignait comme victimes toutes trouvées : Oxy, Théo et Siobhán...

"Oui, j'ai tout ce qu'il faut" répondit Eileen, un sourire de connivence sur le visage. "Et même une petite surprise pour le clou du spectacle."

Parce que oui, elles s'étaient mises d'accord pour faire peur aux Gryffondors avec des pétards mouillés du Dr Flibuste mais si jamais Eileen voyait "ses" cibles, elle avait emporté avec elle une bombabouse. Ce serait la cerise sur la gâteau. Le champignon dans l'omelette, oui oui encore une expression de sa grand-mère !

"Tiens regarde, on sera bien derrière l'armure, tu ne crois pas ? Comme ça, on a un bon visuel sur le couloir mais sans être vues pour autant."

Eileen aussi avait hâte et elle se tenait prête.

La troisième année n'était vraiment pas une sinécure pour la jeune Gryffondor qui dévalait les escaliers de la tour d'astronomie. Elle n'aurait peut-être pas dû prendre ses options en plus de ses cours obligatoires. C'est à peine si elle avait vu le ciel depuis la rentrée.

Louvoyant entre ses camarades, anticipant les escaliers farceurs et les couloirs, qui, elle en était certaines, changeaient de place de temps en temps, elle était résolue à parvenir à son dortoir pour prendre une nouvelle fiole d'encre avant de se rendre à l'heure à son cours de Sortilège. Elle ne fit pas l'erreur de baisser les yeux sur sa robe tâchée de noir, ça, elle devrait faire avec, car jamais elle n'aurait le temps de se changer.

Elle gardait le regard fixé droit devant, analysant la meilleure trajectoire possible. Elle sauta une marche rebelle, se laissa dériver vers un mur pour mieux se propulser en avant et fit même peur à un ou deux... qu'étaient-ils ? des premières années ? Comment pouvaient-ils être si petits ?

La vitesse la grisait et sa gestion des différents obstacles l'électrisait. Elle dérapa à une intersection, lui permettant d'entrer dans le couloir du 5ème étage qui menait à sa salle commune, gardant ainsi toute sa vitesse accumulée. Elle slaloma entre les dalles, sachant pertinemment que certaines étaient prêtes à la faire trébucher si elle n'y prenait gare.

*Objectif en vu, je vais y arriver !
Un grand sourire éclairait son visage.

- Parfait !

Yesenia était surexcitée. La blague valait largement le détour et elle était ravie de pouvoir partager ce moment avec une autre Serpentard. Eileen avait plus d’un tour dans son sac et Yesenia avait hâte de voir ce que la rouquine réservait aux Gryffondor. Se frottant les mains d’avance, elle imaginait la surprise que les Rouges auraient en se retrouvant face aux deux Serpentard. L’union fait la force, disait-on.

La quatrième année indiqua une armure derrière laquelle les deux adolescentes pouvaient se cacher facilement. Yesenia hocha la tête et se plaça dans le petit renfoncement, tout en laissant assez d’espace pour sa partenaire de crimes. Certes, Yesenia était haute comme trois pommes et n’avait aucun mal à bouger les bras pour lancer ses pétards lorsque la cible serait en vue, mais elle n’était pas tout à fait à l’aise pour autant.

Cependant, le fait qu’elle soit accompagnée lui rendait la chose plus facile, ou disons… plus agréable. Elle examina le couloir, cachée derrière le bras gauche du chevalier. Le couloir était encore vide pour l’instant. Elle en profita pour se retrousser les manches, et se tint prête à dégainer le premier pétard.

- Là, chuchota-t-elle à Eileen, je vois quelqu’un qui arrive.

Les bruits de pas s’intensifièrent et Yesenia ancra ses deux pieds dans le sol sans quitter sa cible des yeux. Analysant chaque centimètres du couloir et calculant la trajectoire que ferait le pétard lorsqu’elle l’aurait lancé, la petite sortit l’objet en question de sa poche tout en marmonnant un compte à rebours.

- 3…2…, non la jeune fille n’était pas encore assez proche et reprit ; 2… … 1 !

Et elle lança le pétard mouillé du Dr. Flibuste de toutes ses forces, si bien que celui-ci rebondit sur le mur face aux deux Serpentard.

Derrière l'armure hein ? Mais quelle mouche avait piqué Eileen en proposant ça, sérieux ? Alors oui, la cachette était idéale pour prendre aux pièges les Gryffondor qui passeraient dans le couloir mais l'endroit était aussi excessivement exigu pour deux personnes et pour l'adolescente claustrophobe qu'elle était, c'était même un calvaire. Heureusement qu'elle avait un objectif bien précis en tête sinon jamais elle n'aurait pu se glisser à la suite de Yesenia ni encore moins y rester plus de deux secondes. De là à dire qu'elle y était à l'aise, par contre. Brr. Les Moldus disaient qu'il fallait souffrir pour être beau.. ben Eileen disait plutôt qu'il fallait souffrir pour faire une bonne blague. Heureusement qu'un petit vent soufflait, apportant un peu d'air et l'aidant ainsi à mieux respirer.

Et surtout, elles n'eurent pas longtemps à attendre. Des bruits de pas se faisaient entendre dans le couloir et l'adolescente sentit son cœur s'emballer d'excitation. Elle priait intérieurement Merlin et tous les Saints des farceurs qu'il s'agisse d'un des trois rouges qu'elle souhaitait atteindre mais, en étant honnête, elle se contenterait quand même de faire la blague à n'importe quel élève passant par là. Même un de sa propre maison d'ailleurs. Le but était avant tout de rire mais ce serait quand même la cerise sur le gâteau. Ouiiii, c'était Oxy ! Eileen en aurait sauté de joie si elles avaient eu plus de place pour le faire. Bon, côté discrétion ça l'aurait pas trop fait mais peu importe.

Toute à sa jubilation, elle avait perdu quelques secondes sur sa camarade qui avait déjà lancé un premier pétard. Comme il s'agissait d'Oxy, Eileen, quant à elle, mit la main dans la poche et en sortit sa bombabouse. C'était parfait, elle en riait d'avance. Et elle allait la lancer quand le pétard de Yesenia rebondit sur le mur d'en face et revint aussitôt vers l'envoyeur. Enfin, pas tout à fait. Il atterrit pile poil dans la main de l'adolescente, celle où se trouvait déjà la bombabouse et... paf, le pétard éclata sans qu'elle n'ait eu le temps de faire quoique ce soit pour empêcher le désastre.

Le cœur de Yesenia ne fit qu’un bond dans sa poitrine. À peine eut-elle le temps de comprendre ce qu’il se passait - à savoir un bon gros retour de karma - que le pétard explosa dans une détonation qui ferait sursauter n’importe quel cadavre. Lebruit qui s’en échappait cognait contre les murs et se répercutait sur les parois qui abritaient les jeunes sorcières.

CRAC !

Yesenia avait fermé les yeux, et avait tenté de se protéger le visage avec ses mains. Elle n’entendait que l’explosion des pétards du dr. Flibuste et ce qu’il semblait être une sorte de bruit métallique, puis, quelques secondes à peine plus tard, étaient suivis d’une odeur nauséabonde.

Elle rouvrit les yeux, pour voir si tout était terminé, les oreilles douloureuses par le bruit, et, d’autres endroits ? Elle n’arrivait pas à le définir tant son cœur battait fort par ce qu’il venait de se produire. Et elle n’était pas au bout de ses surprises... La bombabouse d’Eileen avait explosé, tout comme le pétard qu’elle tenait entre ses mains quelques secondes auparavant, ce qui justifiait l’odeur qui avait suivis les craquements du pétard. Yesenia tourna la tête vers sa partenaire, de façon à savoir si celle-ci allait bien. Mais à vrai dire, Yesenia n’y voyait pas grand chose, et c’est à peine si la petite pouvait bouger, là, bloquée entre le mur et l’énorme chevalier qui gardait le couloir. De plus, l’odeur était vraiment infecte. Mais qui avait inventé une horreur pareille ?

- Eileen? Appela-t- elle, paniquée, Est-ce que ça va ?

L’armure qui les cachait quelques minutes auparavant bloquait désormais le passage derrière lequel elles s’étaient engouffrées. Le souffle de plus en plus rapide, Yesenia se sentait complètement coincée.

Eileen n'avait rien vu venir. Un instant plus tôt, Yesenia et elle préparaient la blague du siècle - ouai bon, peut-être pas du siècle d'accord mais peut-être de la semaine, ou au moins de la journée ? - et voilà qu'à présent elle était recouverte d'une substance nauséabonde alors que le pétard avait fait son œuvre sur la bombabouse. Beurk. Elle sentait déjà les hauts le cœur s'emparer d'elle. Et que dire de ses oreilles qui bourdonnaient encore du bruit assourdissant qu'elle avait l'impression d'entendre encore se répercuter contre l'armure et les murs. Il aurait plus manqué à la scène que Oxy les voit et ç'aurait été le pompon. Enfin, c'était peut-être le cas, ceci dit mais l'adolescente n'avait toujours pas ouvert les yeux, sous le choc de ce qu'il venait se de passer.

Seulement, quand elle entendit l'inquiétude dans la voix de son acolyte, elle finit par les rouvrir et... la scène qu'elle avait sous les yeux était tellement cocasse qu'elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. Elle n'était pas la seule victime de leur petite farce, ça non. Si elle avait certainement pris le plus gros de la bombabouse, Yesenia n'était pas en reste et c'était, pour une fois, pas un cliché de dire qu'elle s'était coiffée avec un pétard. Nul doute qu'elle était prête à lancer une nouvelle mode !

"Ça va. Et toi ?" répondit-elle entre deux éclats de rire.

Elle en avait mal au ventre à se tordre ainsi de rire. Seulement, en tournant la tête, elle remarqua que l'armure avait chuté contre le mur, bloquant le passage et aussitôt le rire se fana dans sa gorge. Elles étaient bloquées dans un espace particulièrement restreint et ça, ce n'était pas drôle du tout. Eileen commençait déjà à avoir chaud, très chaud même. Son souffle était de plus en plus difficile, elle avait l'impression qu'il n'y avait pas assez d'air pour elles deux et qu'elles allaient simplement étouffées, là, punies de leur stupide blague.

"Je... faudrait qu'on sorte là.... Je.. je me sens pas bien."

Autant dire les choses directement histoire que Yesenia ne soit pas surprise si jamais elle venait à péter un câble à cause de l'angoisse.

Rassurée d’entendre le rire d’Eileen, Yesenia se détendit quelques minutes. L'adolescente allait bien, malgré cette opération-gryffondor ratée. Elle se demandait bien à quoi elle devait ressembler et toucha ses cheveux. Si un jour il y avait eut une frange sur son front, aujourd’hui il était impossible de la voir tant ceux-ci étaient dressés sur sa tête. Elle passa une main sur sa tête, sentant une matière gluante lui couler des cheveux. La bombabouse avait éclaté un peu partout et répandait sur les deux filles une odeur particulièrement répugnante. Yesenia se mit à rire elle aussi.

Elle s’imaginait déjà revenir en salle commune, aux côtés d’Eileen. Qui sait ce que diraient les Serpents en voyant les deux adolescentes ? Yesenia avait hâte de prendre une douche bien chaude et de se récurer avec un savon.

- Je crois que ça va. Dit-elle après un moment. Juste un peu de mal à respirer.

C’était un euphémisme. La petite tentait de prendre de grandes bouffées d’air, sans grand succès. Non seulement la bombabouse avait monopolisé tout l’air pur disponible et l’empêchait de respirer correctement, mais en plus, le fait d’être coincée derrière cette statue de chevalier lui donnait le sentiment d’être emprisonnée et compressait sa cage thoracique.

- En fait, j’ai vraiment du mal à respirer, Eileen.

Yesenia essayait de bouger dans tous les sens, espérant faire bouger l’armure pour trouver une sortie, en vain. Et puis, il faisait un peu trop sombre là-dedans. Elle pouvait voir Eileen, et les traits de son visage, mais n’apercevait pas les chandelles du couloir.

- On sort comment ? Dit-elle, sa voix trahissant la douce panique qui remplissait ses poumons.

Vu la portée sonore de votre farce… vous avez attiré Rusard.

Rusard avançait par glissements de fantôme décidé vers son quartier favori du château : les environs de la salle des Gryffondor. Un repaire des pires garnements du château, qui n’avait peut-être d’égal dans son genre que les toilettes abandonnées, les abords de Serpentard et son propre bureau.

Alors, quand il entendit une détonation à en faire trembler plus d’un -mais pas lui, Rusard, un grand, non, le plus grand spécialiste des punitions que Poudlard ait jamais vu en ses murs-, il se pressa en jurant vers l’entrée du repaire des Gryffondor *satanés Gryffondor, faudrait les assommer avec un bon vieux livre pour les assagir*. Il ne lui fallait pas de raison pour râler, de toute façon.

Pétard et bombabouse. Pas de point d’inventivité, souffla-t-il dans ses pensées. Un rictus moqueur naquit rapidement sur son visage : la situation était tout de même plus amusante que prévue. Grand coup de filet. Une Gryffondor et deux Serpentard.

Il était suffisant de savoir les deux Serpentard postées dans un recoin loin de leur salle commune où avait eu lieu en plus une explosion pour les considérer comme coupables. L’esprit de Rusard n’était pas en subtilités. Aussi agrandit-il encore son sourire menaçant en s’approchant pour répondre à la plus petite des deux :'VOUS SORTEZ EN ME SUIVANT ! Et vous vous inclinez devant le seul fantôme de Poudlard qui traverse cette odeur infâme de bombabouse.'

Il reprit son ton de Cerbère en plantant son regard globuleux dans les yeux des deux filles : 'vous poussez ça et vous me SUIVEZ'

Se tournant vers la Gryffondor un peu plus loin, il la toisa du regard avant d’ajouter : 'cela vaut aussi pour VOUS.' Elle était proche de la bombabouse et du pétard, et pas Serdaigle non plus. Donc elle était complice. Pas de compromis à cet instant dans l’esprit du fantôme de Rusard.

Alors qu'elle avait presque atteint son objectif, la jeune Gryffondor fut heurtée de plein fouet par un... Bruit ! Elle trébucha, se rattrapa, s'immobilisa et chercha à comprendre ce qui s'était passé.

Observant le couloir dans lequel elle était, elle vit qu'une armure était tombée contre le mur et dégageait une infecte odeur. Est-ce que ces vestiges des anciens temps pouvaient être malade ? Avait-il fait un malaise ? Mince alors, elle était censée prévenir qui ?

Elle s'approcha doucement pour essayer de voir ce qu'elle pouvait faire et entendit une première voix qui appelait "Eileen" pour qu'elle revienne et cette dernière exploser de rire.

Eileen... Eastwood ? Qu'est-ce qu'elle pouvait bien fabriquer ici celle-ci ? Et avec qui était-elle ? Et comment avaient-elles pu se retrouver dans cette situation ? Et d'ailleurs quelle situation ? Elle n'osait pas s'approcher plus de peur d'être victime d'une mauvaise farce.

A bien y réfléchir l'appât était quand même gros, mais elle avait appris à se méfier de l'esprit sournois des Serpentard. Elle sortit donc Akela de sa poche et s'avança encore un peu, le plus discrètement possible.

D'après ce qu'elle entendait, les deux filles semblaient coincées. Elle commença à reculer se disant que ce n'était pas son problème, qu'elle allait être en retard en cours de Sortilège et rangea sa baguette. Mais au moment de tourner le dos à la scène qu'elle distinguait par son ouïe et son odorat plus que par sa vue elle s'immobilisa. Et si les filles avaient vraiment un problème ?

C'est ce moment que le fantôme de Rusard choisit pour arriver et plonger lui aussi vers l'armure.
*Oh non, pas lui !
Elle envisagea de profiter de ses cris pour partir discrètement mais il fut plus rapide qu'elle et l'invectiva injustement. Sachant qu'il ne servait à rien de tenter de se justifier au près de lui, elle tenta tout de même un :
"Mais j'ai cours monsieur !"