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01 mars 2016, 19:43
Rendez vous nocturne  PV 
La situation semblait enfin s'être réellement apaisée. Les deux filles, quoique pas tout à fait remises, reprenaient quelque peu confiance, la perspective de rejoindre leur bien-aimée salle commune leur redonnant probablement le courage de prendre (enfin) les choses en main. Une conversation chuchotée naquit bientôt entre Rose et Amaëlle, cette dernière racontant que les Serpentard avaient bel et bien vu, à la vitre de leur propre salle commune, l’œil du légendaire calamar géant. La Bleue, ébahie, gobait avec une attention indiscutable les détails que fournissait son amie, s'imaginant la scène dans un coin de sa tête. Ce devait être sacrément effrayant, quand même... lire tranquillement un bon bouquin, confortablement installé dans un fauteuil (de préférence, assez moelleux pour que vous puissiez vous y enfoncer à votre aise), suivant les aventures du héros page après page, de chapitre en chapitre – les fictions, c'est ce qu'il y avait de mieux. Sa mère lisait parfois des biographies, ou encore, des ouvrages sur les cultures étrangères ; elle adorait ça. Son père, lui, préférait les bandes-dessinées, moldues le plus souvent. Rose en avait feuilleté quelques unes, par curiosité, mais n'avait pas accroché non plus. Ce qu'elle aimait par dessus tout, c'était les romans avec de l'aventure, des frissons, de la passion, tout cela concentré en un savant mélange par l'auteur lui-même.

Eh, mais.. oups, pardonnez-moi ; je me légèrement suis emballée. Je disais donc, être tranquillement plongé dans une lecture, au chaud dans sa salle commune, et voir surgir un œil gigantesque et probablement extrêmement étrange, devait être une expérience, disons, particulière. Qui n'emballait pas Rose plus que ça, il faut se le dire, même si les Verts semblaient se faire un plaisir d'entretenir une légende presque mystique autour dudit calamar. Qui, à Poudlard, n'en avait pas entendu parler ? à moins de passer ses journées terré sous son lit, impossible de ne pas être au courant.

Toujours est-il qu'elles finirent par arriver à la salle d'étude, un peu plus revigorées et fermement décidées à aller se coucher. C'était sans compter sur leur poisse devenue légendaire : la salle, loin d'être vide, était déjà occupée par deux personnalités de taille : le Baron Sanglant, ou le fantôme le plus effrayant du château (et sans doute au-delà) ainsi que la Dame Grise, loin d'être cruelle, mais qui avait (extérieurement, du moins) la capacité émotionnelle d'une petite cuillère. Autant dire qu'elles avaient tiré le gros lot. Après Peeves et miss Teigne, voici le clou du spectacle !


« Vous n’avez rien à faire là. »

Sur ce point, on pouvait difficilement le contredire. Et, des deux, Rose, au vu de son maigre statut de première année, était probablement la plus fautive. Sentant une présence derrière elle, elle se retourna : Mélissandre ! Elle était réellement heureuse de la revoir saine et sauve. Il ne lui serait probablement rien arrivé de grave, il n'empêche que tomber dans les griffes de Rusard ne devait sûrement pas être des plus agréables. Les circonstances n'étant pas idéales à de chaleureuses retrouvailles, la Bleue se contenta d'un léger sourire à l'encontre de son amie, puis, se retournant, vit Amaëlle entamer une tirade ahurissante envers le Baron, dont le visage fantomatique, incroyablement fermé, ne présageait résolument rien de bon. Songeant qu'en tant que Serdaigle, elle devait, pour des raisons évidentes, aussi faire quelque chose, elle se dirigea vers la la Dame Grise, la gorge serrée d'appréhension, mais avec dans son ventre une nouvelle dose de courage. Elle pouvait réussir à renverser la vapeur, pas vrai ?

« Madame la Dame Grise, s'il vous plaît, aidez-nous... je sais qu'on vous a dérangé, mais enfin, on voulait pas, et j'en suis désolée. Tout ce que nous voulons, c'est rentrer dans nos salles communes... la soirée a été très longue et compliquée, et... s'il vous plaît, nous sommes de la même Maison, j'espérais que vous puissiez me comprendre... »

Elle avait mis toute la fatigue et l'émotion accumulée dans sa voix, espérant faire fléchir l'agacement de son interlocutrice en une sorte de compassion. Pitié, que cette stratégie fonctionne...

« L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots. »
11 févr. 2017, 13:56
Rendez vous nocturne  PV 
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