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24 nov. 2015, 21:26
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
Reducio
Crin de Licorne
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Si vous vous baladez dans les couloirs cet après-midi, il y a des chances pour que vous tombiez sur un spectacle étonnant. En effet, que feriez-vous si vous vous retrouviez face à une table qui n'a rien à faire là, dans un couloir désert, face aux escaliers ?
Et sur la table, imaginez à présent qu'il y ait une multitude d'assiettes en plastique sur lesquelles trônent d'impressionnants morceaux de patacitrouille. Et quand je dis impressionnants, je veux dire qu'ils seraient 5 fois plus gros que ceux que vous achetez habituellement dans votre boutique de confiseries favorite.
Un panneau accompagne le tout. Approchez-vous pour pouvoir enfin lire : « Promotion sur les patacitrouilles ! 5 GALLIONS !» écrit dans une écriture difficilement déchiffrable.

Mais le couloir où se trouvait toute cette installation n'était pas si désert que ça. En effet, derrière la table, il y avait deux jeunes élèves en train de s'égosillant tout en découpant des morceaux de patacitrouille et de les mettre sur des assiettes en plastique, pour compléter le tout. Ils les prenaient depuis deux énooooormes morceaux de cette friandise juste derrière eux.
Arthur Grimms était ravi de cette idée qu'il avait eu avec Bulle Stevens. Bon, là, tout de suite, ce n'était pas Bulle Stevens qui était en sa compagnie (la pauvre, elle était malade, au lit avec la morve au nez), mais une remplaçante dans ce commerce sûrement pas légal. Et il en était ravi. Elle avait l'air super gentille et même s'ils tous deux ne se connaissaient pas encore beaucoup, ils avaient déjà eu l'occasion de se croiser lors d'une occasion particulière. Et depuis 30 minutes qu'ils étaient là, ils avaient déjà vendu pas mal d'assiettes de patacitrouille, c'était un duo qui fonctionnait ! Il espérait bien qu'elle aurait un petit pourcentage au moins.

En fait, Arthur Grimms avait eu cette idée depuis le cours de soutien de Défense Contre les Forces du Mal proposé par miss Holloway. Cette friandise gargantuesque était l’œuvre de jeune homme s'étant un peu emballé lors d'un exercice pratique. Une grenouille a failli subir le même sort, estimons-nous heureux.

Bon, en bref : Arthur Grimms était, avec une autre élève de Poudlard, dans les couloirs. Il était devant une table avec une pancarte, en train de faire du trafic de patacitrouilles. Et il ne cessait d'hurler à qui voulait bien l'entendre :


« ALLEZ ALLEZ ! Y EN AURA PAS POUR TOUT LE MONDE ! 5 GALLIONS LA GROSSE PATACITROUILLE ! UNE VRAIE AFFAIRE ! AVEC CE QUE VOUS ALLEZ ACHETER, VOUS EN AUREZ POUR UNE SEMAINE FACILE ! HOPHOPHOP ON SORT SES SOUS ! »

Arthur était ravi de ce petit commerce qu'il s'amusait à faire. Aucun préfet ni professeur n'était encore venu leur dire quoi que ce soit, donc c'est qu'il avait le droit, non ? Et il avait bien l'intention de continuer jusqu'à ce que toute la réserve de cette pâte orange et sucrée soit complètement vendue !

Reducio
Première réponse réservée, après peu importe ! :)

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Et quand la musique s'arrête, j'ai du mal à rouvrir les yeux.
24 nov. 2015, 22:22
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
C'est pas que cette petite fillette de Serdaigle était désobéissante ou inconsciente - quoi qu'il y avait un peu de ça aussi, je vous l'accorde -, mais c'est surtout qu'elle était un peu trop serviable. Elle ne savait tout simplement pas dire non. Voilà donc, en gros, comment elle s'était retrouvée à clamer la délicieuse saveur des patacitrouilles géantes en compagnie d'un Serpentard, et le tout debout derrière un stand fait avec les moyens du bord. Une table avait été grossièrement aménagée - allez savoir par quel moyen - dans cette partie du couloir, et dessus étaient disposées quelques assiettes en plastique, pour la plupart remplies des fameuses patacitrouilles. Devant le stand se tenait une pancarte un peu vacillante, sur laquelle les deux gamins avaient écrit leur annonce. Bon, ladite annonce n'était pas très originale, mais de toute façon, il fallait avoir fait un bac +7 Moldu pour pouvoir la déchiffrer, alors c'était pas trop grave.

Mais pour vous expliquer en détails comment la petite Joy avait atterri là, voici l'histoire ; Bulle Stevens, une fille pas méchante du tout et que l'aiglonne commençait à apprécier, avait prévu de faire un petit trafic de patacitrouilles avec Arthur Grimms suite à leur cours de défense contre les forces du mal. Mais malheur, sacrilège, malédiction ; la petite Poufsouffle était tombée malade. Et fallait croire qu'elle y tenait, à cette histoire de vente nomade, puisqu'elle avait été réquisitionner Joy, pour lui demander de faire le boulot à sa place. La fillette avait accepté, se disant qu'elle n'avait rien à y perdre et tout à y gagner.


« ALLEZ ALLEZ ! Y EN AURA PAS POUR TOUT LE MONDE ! 5 GALLIONS LA GROSSE PATACITROUILLE ! UNE VRAIE AFFAIRE ! AVEC CE QUE VOUS ALLEZ ACHETER, VOUS EN AUREZ POUR UNE SEMAINE FACILE ! HOPHOPHOP ON SORT SES SOUS ! » scandait le petit Serpentard.

Il fallait croire que Bulle n'était pas la seule motivée par cette histoire de trafic. De toute façon, Joy s'était mise d'accord avec elle-même pour convenir qu'il était bien plus agréable de travailler avec quelqu'un de joyeux. Il était certes bruyant, mais il rameutait pas mal de curieux, et donc de clients, avec ses annonces à tout va. Et puis il était vraiment gentil, et Joy s'était également mise d'accord avec sa propre personne - décidément, cette gosse est vraiment en adhésion avec elle-même ! - pour dire qu'il était assez rigolo et agréable, ce Arthur.

Pendant que le garçon faisait leur publicité, la Serdaigle s'était coiffée d'un chignon rapide pour ne pas être embêtée par ses longs cheveux blonds, et était présentement occupée à découper les patacitrouilles en tranches plus ou moins régulières, qu'elle disposait sur les assiettes. Lorsqu'elle estima qu'il y avait suffisamment d'assiettes remplies, elle posa le couteau - en plastique, lui aussi, ça va de soi - sur la table et se mit à aider son camarade.


« PAS CHER, LA DÉLICIEUSE PART DE PATACITROUILLE ! VENEZ, N'HÉSITEZ PAS À EN MANGER, C'EST PRESQUE GRATUIT, SEULEMENT CINQ GALLIONS ! »

Bon, certes, cinq gallions, ce n'était pas vraiment l'idée que tout le monde se faisait de « presque gratuit », mais fallait bien être vendeur, quitte à mentir un peu à la population de Poudlard. Joy espérait sincèrement que leur marché porterait leurs fruits et qu'en plus d'avoir fait une chouette rencontre, elle aurait de quoi se payer des plumes en sucre. Parce que même si ça, c'était pas bon à dire pour le business.. les plumes en sucre, c'était vachement meilleur que les patacitrouilles !
Dernière modification par Joy Wedenjack le 06 avr. 2016, 10:22, modifié 1 fois.

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.
25 nov. 2015, 00:52
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
Melissandre errait dans le château, sans but précis. La pauvre jeune fille ne savait vraiment pas quoi faire. Ses cours étaient terminés, la bibliothèque se trouvait trop loin, il faisait trop froid dehors et sa salle commune se trouvait trop loin. En fait, elle était d'humeur assez flemmarde, pour une fois, elle avait envie de rester quelque part bien au chaud, sans bouger, à s'appliquer un masque d'argile au visage et manger quelques patacitrouilles. Il s'agissait-là de sa vision du paradis. Mais bon, pour cela il faudrait monter les 598 marches (exactement) qui la séparait de son petit dortoir douillet. Inimaginable. Alors, elle marchait, inlassablement. Elle faisait de petits pas tranquilles pour ne pas trop abîmer ses pieds délicats ni user ses précieuses forces mais au bout d'un moment elle dut se rendre à l'évidence : l'ennui la terrassait. Un ennui cruel, impitoyable, qui baissait son moral et lui donnait envie de ne rien faire du tout. Cependant, elle n'était pas n'importe-qui. Si elle était bien connue pour quelque chose c'était pour... eh bien sa classe à toute épreuve. Le dos droit, la tête haute, elle avançait d'une démarche altière, fière, distinguée. Seulement intérieurement, la classe de Mel devait être partie en vacance car la jeune fille, habituellement si sérieuse et si terre-à-terre, était occupée à inventer des histoires totalement farfelues dans sa tête.

* C'est l'histoire d'une tomate qui se trouvait trop grosse. Déprimée, elle alla voir un petit pois en lui disant : '' Dis-moi mon chou, quel est ton secret pour être si fin, si délicat ? '' Le petit pois la fixa longuement d'un air légèrement amusé puis il lui dit : '' Je peux savoir ce que j'y gagnerais ? '' Prise au dépourvue, la tomate rougit. Seulement elle était déjà si rouge, que cet ajout de rouge créa une saturation. Brusquement, elle enfla, enfla, puis explosa. Le petit pois éclata alors d'un rire sadique en chantant d'une voix démoniaque : '' ♫ Je suis un pois méchant, je suis un pois cruel. J'adore tuer les gens, c'est si spirituel. ♫ '' *

Une voix forte la sortit brusquement de ses folles pensées. Elle ne perçut que le mot ''patacitrouille'' ce qui capta aussitôt son attention. Mais il était trop tard, la voix s'était tue. Désespérée, Mel tenta de découvrir d'où elle venait mais la jeune fille était arrivée à un embranchement. A sa gauche, il y avait un couloir, à sa droite un autre. Dans lequel des deux se trouvait la voix bénie qui parlait de patacitrouilles ?
*Eh bien si l'on en croit les mathématiques... J'ai une chance sur deux ! * Bien vu, Einstein. Melissandre n'était pas une fille particulièrement optimiste, mais la perspective de manger des patacitrouilles lui avait donné un regain de moral, d'énergie, et de punch. Elle croyait en son destin, lui faisait confiance. Or, si son destin avait décidé qu'elle entendrait une voix parler de patacitrouille cela voulait forcément dire qu'elle allait en manger, n'est-ce pas ? * Donc, si on suit la logique, le couloir que je décide de prendre sera le bon... Oui mais lequel prendre ? * Elle fixa longuement celui de gauche, avant de poser son regard sur celui de droite. Puis, elle regarda encore une fois celui de gauche, avant de se décider à prendre celui de droite. Mais à peine avait-elle fait un pas dans sa direction, qu'une voix très différente de la première retentit :

« PAS CHER, LA DÉLICIEUSE PART DE PATACITROUILLE ! VENEZ, N'HÉSITEZ PAS À EN MANGER, C'EST PRESQUE GRATUIT, SEULEMENT CINQ GALLIONS ! »

Dans la tête de Melissandre, ce fut la fin du monde. L'espoir initial avait fait place à de la colère puis à une profonde tristesse. Espoir, car elle avait cru pouvoir savourer des patacitrouilles. Colère, car la voix avait parlé de « part de Patacitrouille » alors que c'était son projet à elle d'inventer un gâteau de patacitrouille. Elle avait toujours rêvé d'être la première à réaliser ce met. Tristesse, car ces cinq gallions elle ne les avait pas. Si l'on en croyait le tintement allègre qui provenait de sa bourse on comprenait qu'elle possédait en fait beaucoup d'or mais ce qu'il fallait savoir c'était que Mel rêvait d'avoir un chat. Elle économisait, donc, la moindre noise dans ce but idyllique. Dépenser cinq Gallions était tout simplement impensable, même pour une patacitrouille. Ah, et pour couronner le tout, la voix était provenue du couloir de gauche. Pour cette histoire de signe du destin, c'était raté, assurément. Melissandre resta longtemps immobile, tiraillée entre l'envie de fuir le plus vite possible et le plus loin possible pour s'apitoyer sur son sort et entre l'envie de plus en plus forte de déguster des patacitrouilles. Ces friandises, elle en raffolait, elles étaient sa drogue à elle. C'était pour elles que Melissandre effectuait dix tours de parc chaque semaine en courant. Pour elles, qu'elle avait inventé une ode, pour elles, enfin, qu'elle trouvait le courage de se lever chaque matin. Or en ce moment-même il y en avait non loin d'elle. Les ignorer aurait été insensé, après tout ce qu'elle avait déjà fait pour elles.
Alors, Melissandre répondit à l'Appel de la Patacitrouille. Elle marcha dans la direction des voix, décidée à pouvoir se servir coûte que coûte. Elle comprit qu'elle était arrivée lorsqu'elle aperçut une table qui n'avait aparemment rien à faire ici. Sur cette table, étaient joliment disposées...
* DES PATACITROUILLES GEANTES ! * Pendant un instant, Mel crut qu'elle était véritablement au paradis. L'ennui avait dû la tuer sans qu'elle ne s'en rende compte. Ce ne fut que lorsque son regard se posa sur la pancarte disposée devant le stand qu'elle revint sur terre. Cinq Gallions... * C'est monstrueux, abominable, cruel, tyrannique... *
Derrière la table, se trouvaient deux personnes auxquelles elle n'accorda pas un seul regard. Tout son être était concentré sur l'indignation suprême qu'elle ressentait à l'égard de ces profiteurs dont elle ne se donnait pas même la peine de détailler le visage. Ils représentaient pour elle l'incarnation du Mal, les suppôts de Satan. Ces êtres dépourvus de conscience voulaient vraisemblablement ruiner les élèves du château en les appâtant grâce à ce qu'ils aimaient le plus. Mais Mel n'était pas quelqu'un de faible, elle ne se laisserait pas faire, ne plierait certainement pas ! Elle avait un courage de guerrière, une motivation sans faille et une obsession pour les patacitrouilles ce qui faisait d'elle une personne très dangereuse. La tête haute, affichant son expression la plus froide au visage, la jeune fille dévisagea pour la première fois l'une des deux personnes. Il s'agissait d'un jeune homme, à peine plus âgé qu'elle. Elle le toisa durant un long moment avant de murmurer d'une voix menaçante :

« Écoute, monsieur-je-veux-ruiner-les-élèves-du-château, si tu veux rester en vie tu as intérêt à me filer un morceau de patacitrouille géante. Et n'espère pas que je vais te donner cinq gallions, je monte seulement jusqu'à deux. C'est tout. »


Elle le défia du regard, refusant de détourner les yeux la première. Saisie par un brusque élan d'inspiration, elle dit :


« D'ailleurs je pense que je vais me servir toute seule, tu ne mérites même pas deux Gallions. Et ne crois pas que ça va me donner mauvaise conscience, les vols, j'ai l'habitude... Mais seulement lorsque le motif est justifié, hein, rajouta-t-elle précipitamment, ce qui s'avère être le cas à présent. Abus de pouvoir, voilà le motif. Tu profites de la forte attraction qu'effectuent les patacitrouilles sur nous, ainsi que du fait que tu sois accompagné. A deux vous vous sentez plus fort, n'est-ce pas, vous... »


Elle se tut brusquement puis blêmit. Elle venait d'observer la deuxième personne pour la première fois depuis son arrivée devant le stand. Or, il s'avérait qu'il s'agissait de... * JOY ?! Oh mon dieu, je n'arrive pas à y croire... * Joy était son amie, sa marraine, sa confidente et conseillère. Joy l'aidait d'une manière considérable depuis son arrivée au château. Mel s'était attachée à elle, l'admirait, la vénérait...
La jeune fille n'arrivait plus à émettre la moindre parole. Elle se contentait d'observer celle qu'elle avait prise pour une fille généreuse, sympathique, serviable, puis l'autre garçon, celui auquel elle avait adressé des menaces. Mel devint encore plus pâle, si c'était possible, en apercevant l'écusson vert sur sa robe de sorcier. Il était à Serpentard...Elle avait toujours été terrorisée par les Serpentard, elle les redoutait, en avait peur... Or, elle venait d'envoyer des menaces de mort à l'un d'entre eux..
* Je suis morte, c'est fini. Bye bye Mel, RIP. *

Reducio
Je me suis trouvée un code-couleur exceptionnel pour cet RPG, histoire qu'on ne soit pas deux à utiliser l'indigo ;)
02 déc. 2015, 14:04
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
Shanti était désespérée, sa bouteille de shampooing spécial « Perfect Skin » était finie et il y avait rupture de stock dans le magasin qui en vendait. La jeune première année se retrouvait donc sans shampooing et cela l’énervait un peu beaucoup… Elle qui détestait se doucher avec une savonnette, elle avait été obligée de le faire durant ces derniers jours, et devrait le faire jusqu’à ce que sa mère puisse dénicher son shampooing d’amour ! Sauf que là, la pauvre Gryffondor n’en pouvait plus. Elle était à bout et avait besoin de son shampooing « Perfect Skin ! » Elle se trouvait donc dans les couloirs, à la recherche d’un généreux donateur…

Alors qu’elle marchait tranquillement, demandant à tort et à travers si quelqu’un se servait du « Perfect Skin », elle aperçut une table qui contenait une multitude d'assiettes en plastique sur lesquelles trônent d'impressionnants morceaux de patacitrouille, cinq fois plus gros que ceux que habituellement en vente. Un panneau accompagnait le tout : « Promotion sur les patacitrouilles ! 5 GALLIONS !» écrit dans une écriture difficilement déchiffrable. Derrière cette table se trouvait un élève de Serpentard et Joy Wedenjack, une Serdaigle avec qui elle avait cours.

Intriguée, elle s’approcha et remarqua alors Melissandre, une Gryffondor avec qui elle s’entendait bien... D’ailleurs, celle-ci semblait remonter contre Arthur Grimms :


« … si tu veux rester en vie tu as intérêt à me filer un morceau de patacitrouille géante. Et n'espère pas que je vais te donner cinq gallions, je monte seulement jusqu'à deux. C'est tout. »

Shanti ne put s’empêcher d’acquiescer silencieusement. Elle allait intervenir lorsque Melissandre continua :

« D'ailleurs je pense que je vais me servir toute seule, tu ne mérites même pas deux Gallions. Et ne crois pas que ça va me donner mauvaise conscience, les vols, j'ai l'habitude... Mais seulement lorsque le motif est justifié, hein, ce qui s'avère être le cas à présent. Abus de pouvoir, voilà le motif. Tu profites de la forte attraction qu'effectuent les patacitrouilles sur nous, ainsi que du fait que tu sois accompagné. A deux vous vous sentez plus fort, n'est-ce pas, vous... »

Elle avait l’habitude de voler ? Interloquée, Shanti fronça les sourcils. Elle n’aurait jamais pensé une telle chose de Melissandre !

« Euh… excusez-moi ? Est-ce que quelqu’un utilise du shampooing « Perfect Skin » ici ? »

La première année sentit le rouge lui monter aux joues. Elle sentait le regard des autres sur elle et n’aimait pas trop ca…

« Au fait, monsieur Serpentard, c’est vrai que cinq gallions, c’est trop cher. Et où, par merlin, est-ce que tu as déniché ces patacitrouilles géantes ? Sais-tu qu’elles sont surement truffées de produits artificiels, ce qui n’est pas très bon pour la sante. En tout cas, je n’arrive pas à croire que vous vous abaissiez à ce genre de commerce, c’est répugnant ! » ajouta-t-elle, la mine réprobatrice.
02 déc. 2015, 19:30
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
Arthur était content de faire cette vente clandestine avec Joy Wedenjack ! Elle était motivée et elle avait de la voix :

« PAS CHER, LA DÉLICIEUSE PART DE PATACITROUILLE ! VENEZ, N'HÉSITEZ PAS À EN MANGER, C'EST PRESQUE GRATUIT, SEULEMENT CINQ GALLIONS ! » 

Le jeune garçon aux oreilles décollées ne put s'empêcher de rire. Oui, il avait eu une petite suée quand il avait entendu sa coéquipière dire « presque gratuit », mais c'était un leurre, un piège ! Que dis-je ? Un appas pour des clients trop curieux et gourmands à souhaits !
Elle était douée, cette jeune-là (normal, c'était une Serdaigle en même temps !). Et lui vint l'idée que si, à trente ans, Arthur et Joy étaient toujours seuls et sans emploi, il lui proposerait sans hésiter de se marier avec lui et de tenir une poissonnerie ensemble. Sans aucun doute, la fortune leur sourirait compte tenu de leur performance vocale de cet après-midi ! On croirait presque des Gaulois !

Et preuve que le duo fonctionnait bien : les clients commençaient à arriver ! Ou, faute de clients, quelques curieux et autres élèves paumés. Arthur remarqua d'ailleurs une jeune fille qu'il connaissait de vue car elle était parfois en cours avec lui, une gryffondor. Elle avait l'air halluciné par les splendides patacitrouilles face à elle mais également, et étrangement d'ailleurs, très énervée. Quand elle leva la tête vers Arthur, elle fit un regard vraiment très méchant. Face à cette agression silencieuse, le deuxième année leva un sourcil en signe d'incompréhension. Puis ce ne fut plus aussi silencieux.


« Écoute, monsieur-je-veux-ruiner-les-élèves-du-château, si tu veux rester en vie tu as intérêt à me filer un morceau de patacitrouille géante. Et n'espère pas que je vais te donner cinq gallions, je monte seulement jusqu'à deux. C'est tout. »

Non mais elle s'était crue au bled du coin celle-là ? Avec Arthur, point de marchandage ! Et elle le comprendrait vite ! Mais avant qu'il ne put dire un mot, elle reprit parole.

« D'ailleurs je pense que je vais me servir toute seule, tu ne mérites même pas deux Gallions. Et ne crois pas que ça va me donner mauvaise conscience, les vols, j'ai l'habitude... Mais seulement lorsque le motif est justifié, hein, ce qui s'avère être le cas à présent. Abus de pouvoir, voilà le motif. Tu profites de la forte attraction qu'effectuent les patacitrouilles sur nous, ainsi que du fait que tu sois accompagné. A deux vous vous sentez plus fort, n'est-ce pas, vous... »

Heureusement, elle se tut lorsqu'elle vit Joy. Visiblement, elle la connaissait et semblait surprise de la trouver là. Mais Arthur continuait de l'observer d'un air indigné. Elle allait apprendre qu'il n'en fallait pas beaucoup pour agacer notre petit Serpentard. Maintenant, il était bien énervé. C'était quoi ce racket ? Si ce qu'ils faisaient là ne lui plaisait pas, elle n'avait qu'à partir ! Personne ne l'avait obligée à venir ! La gryffondor semblait à présent effrayée et surprise à la fois. Elle avait un petit côté hystérique, ça, Arthur l'avait bien remarqué.
Mais il ne se laisserait pas faire par quelqu'un avec un comportement potentiellement dangereux et incertain. Il allait lui répondre ! Mais avant qu'il ne put le faire, il fut de nouveau stoppé dans son élan...


« Euh… excusez-moi ? Est-ce que quelqu’un utilise du shampooing « Perfect Skin » ici ? » 

Mais whaaat ? Arthur commençait à être vraiment très très fâché ! C'était pas la foire aux biquettes provinciales ici ! C'était un commerce sérieux ! Il se retourna alors vers la personne qui avait très bizarrement demandé un truc qu'il n'arriverait même pas à prononcer et lui fit des yeux noirs à son tour. Elle rougit un peu, après ça. Mais ça ne l'empêcha pas de venir apporter son grain de sel à son tour.

« Au fait, monsieur Serpentard, c’est vrai que cinq gallions, c’est trop cher. Et où, par merlin, est-ce que tu as déniché ces patacitrouilles géantes ? Sais-tu qu’elles sont sûrement truffées de produits artificiels, ce qui n’est pas très bon pour la sante. En tout cas, je n’arrive pas à croire que vous vous abaissiez à ce genre de commerce, c’est répugnant ! »

Non mais c'était une blague ? Quelqu'un se cachait-il quelque part avec une caméra de moldu et attendait de voir quand Arthur péterait un câble ? Et bien, là ou pas là le cameraman, Arthur péterait bien un câble aujourd'hui.

« Non mais vous vous croyez où là ? Déjà, pour te répondre, il s'était tourné vers la deuxième année qui avait l'air effrayée depuis qu'elle avait vu son badge vert, si t'es pas contente ou si t'es pauvre, tu peux partir. J't'oblige pas à en acheter ! Par contre, tu vas voir c'que j'vais faire si tu oses me piquer une assiette ! J'ai ma baguette avec moi et j'ai pas peur d'faire cracher des limaces, ok ? Ensuite, même si ça s'voit pas, tu fais des économies ici. Parce que nos patacitrouilles, elles sont pas cinq fois plus grandes que les autres vendues dans le commerce, elles sont SIX FOIS plus grosses ! T'économises 1 gallion avec ça s'teuplaît ! »

Bon, Arthur ne dit rien de plus à cette jeune fille pour le moment. Il se retenait, et c'était un grand progrès pour lui. Il arrêta là pour le moment, en espérant qu'il n'aurait pas à sortir sa baguette parce qu'il n'avait pas très envie d'être puni. Mais après, s'il devait le faire pour pas subir un vol outrancier, il le ferait !
Il se tourna ensuite vers la dernière venue :


« Non, on utilise pas de « perphetteuhskine » ici. Tout c'que j'peux te proposer, c'est de la PATACITROUILLE ! Et saches qu'elles sont faites maison ! Créées par mes propres mains, s'tu veux tout savoir. Alors y a pas de produits artificiels dedans normalement. Pis même si y en a, m'en fous. Et si tu trouves notre commerce si répugnant, je t'invite cordialement à te retourner et à partir sans demander ton reste. Merci d'avance. »

Arthur avait vraiment été saoulé par ces deux jeunes filles qui venaient lui faire la morale. En gros : il était vénère de chez vénère. Et si elles osaient continuer, ça allait forcément dégénérer. D'ailleurs, il ne put s'empêcher de murmurer « Espèce de hippie... » entre ses dents en repensant à ce qu'elle avait dit sur les produits artificiels.
Non mais franchement, il était si bien dix minutes avant ça !

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02 déc. 2015, 21:09
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
À onze ans, on ne peut pas être avare au sens propre du terme. Décemment pas. Les friandises, ou autres récompenses s'en apparentant, sont généralement davantage désirées chez les espèces de ce bas âge, et l'argent l'était un peu moins. Mais voilà, dans la tête de Joy, c'était différent ; les Gallions permettaient d'acheter des bonbons, alors c'est vrai que ce petit commerce ainsi que les futurs Gallions à empocher lui plaisaient pas mal. Alors quelle ne fut pas l'immensité de sa joie lorsqu'elle aperçut une personne connue qui semblait se diriger vers eux, un air intensément soulagé sur le visage. Melissandre D'Errasium, Gryffondor de son état, que l'aiglonne appréciait. Elle était gentille, cette fille là. Du moins, c'est ce qu'elle croyait, en des temps anciens, très lointains et révolus.

« Écoute, monsieur-je-veux-ruiner-les-élèves-du-château, si tu veux rester en vie tu as intérêt à me filer un morceau de patacitrouille géante. Et n'espère pas que je vais te donner cinq gallions, je monte seulement jusqu'à deux. C'est tout. »

Et tout ça sans un regard envers elle ! Déjà qu'elle avait pas été des plus sympathiques à s'énerver et à menacer ainsi Arthur, son pauvre camarade qui n'avait rien demandé, elle en rajoutait une couche en ne lui jetant même pas un miséreux regard. C'était pas la peine de s'énerver pour si peu, franchement. Et puis, Melissandre avait beau avoir été une fille gentille dans une ancienne vie, il était hors de question que les deux gamins marchandeurs descendent à seulement deux Gallions. C'était bien trop peu pour tous les efforts qu'ils avaient enduré ; je vous rappelle quand même que ces deux pauvres enfants ont du se débrouiller pour amener une table dans les couloirs ! Si c'est pas faire preuve d'un courage absolument exceptionnel et d'une détermination sans faille, alors qu'est-ce, je vous le demande ? Ils avaient bravé ciel et terre pour monter leur petit commerce, avaient sué ensemble face à la difficulté, et les voilà récompensés par une réplique cinglante.

« D'ailleurs je pense que je vais me servir toute seule, tu ne mérites même pas deux Gallions. Et ne crois pas que ça va me donner mauvaise conscience, les vols, j'ai l'habitude... Mais seulement lorsque le motif est justifié, hein, ce qui s'avère être le cas à présent. Abus de pouvoir, voilà le motif. Tu profites de la forte attraction qu'effectuent les patacitrouilles sur nous, ainsi que du fait que tu sois accompagné. A deux vous vous sentez plus fort, n'est-ce pas, vous... »

Alors qu'elle s'était embarquée dans un argumentaire complexe et solide, Melissandre venait de s'arrêter net, le regard fixé sur elle. Il fallait croire qu'elle venait de reconnaître Joy, qui était bien trop sonnée pour prononcer un mot. Non seulement sa camarade Rouge venait d'annoncer haut et fort qu'elle était une voleuse, mais en plus de ça, elle avait déballé toute sa haine et sa méchanceté sur Arthur Grimms, qui ne méritait rien de tout ça. La petite Serdaigle ne le connaissait pas vraiment beaucoup, mais elle était certaine qu'il n'aurait jamais du recevoir toutes ces critiques. Après tout, il avait des patacitrouilles géantes, c'était normal qu'il veuille les revendre, non ? Que celui qui n'aurait pas profité de cette situation à son avantage lui jette la deuxième (et non pas la première, puisque c'était visiblement Melissandre qui s'en était chargée) pierre.

Avec un air étonné, la fillette ne répondit pas, se tournant plutôt vers son complice pour observer sa réaction. Sauf que, comme si ça ne suffisait pas, il avait fallu qu'une deuxième rouge et or fasse son apparition et joue sa partie dans la scène surréaliste qui se déroulait actuellement au beau milieu des couloirs, adresse Angleterre, Poudlard, dans les couloirs, près du stand de patacitrouilles géantes (et vraiment, vraiment, délicieuses, qui valent largement leurs cinq gallions !)


« Euh… excusez-moi ? Est-ce que quelqu’un utilise du shampooing « Perfect Skin » ici ? »

La cerise sur le gâteau. Joy avait déjà du mal à se remettre du coup que Melissandre venait de lui faire, mais là, elle n'y comprenait décidément plus rien. C'était peut-être le premier avril en avance, en fait.. La Serdaigle n'avait jamais eu la notion du temps, et cette hypothèse lui semblait de plus en plus plausible.

« Au fait, monsieur Serpentard, c’est vrai que cinq gallions, c’est trop cher. Et où, par merlin, est-ce que tu as déniché ces patacitrouilles géantes ? Sais-tu qu’elles sont sûrement truffées de produits artificiels, ce qui n’est pas très bon pour la sante. En tout cas, je n’arrive pas à croire que vous vous abaissiez à ce genre de commerce, c’est répugnant ! »

Les deux enfants commençaient à connaître la chanson ; c'est pas bien, c'est égoïste, c'est trop coûteux.. C'était même pas vrai, en plus ! Certes, ils avaient peut-être éventuellement légèrement exagéré sur le prix. Mais presque pas, c'était pas la peine d'en faire une scène ! En fait, Joy était plutôt déçue que les deux Gryffondors les aient apostrophé de cette manière. Elle aurait largement préféré passer un moment agréable à vendre ses patacitrouilles à des clients moins antipathiques. Et Arthur semblait être du même avis qu'elle, à en juger par sa réponse on ne peut plus claire et son ton énervé.

« Non mais vous vous croyez où là ? Déjà, pour te répondre, si t'es pas contente ou si t'es pauvre, tu peux partir. J't'oblige pas à en acheter ! Par contre, tu vas voir c'que j'vais faire si tu oses me piquer une assiette ! J'ai ma baguette avec moi et j'ai pas peur d'faire cracher des limaces, ok ? Ensuite, même si ça s'voit pas, tu fais des économies ici. Parce que nos patacitrouilles, elles sont pas cinq fois plus grandes que les autres vendues dans le commerce, elles sont SIX FOIS plus grosses ! T'économises 1 gallion avec ça s'teuplaît ! » Puis, il se tourna vers la deuxième arrivée, son ton loin d'être radouci. « Non, on utilise pas de « perphetteuhskine » ici. Tout c'que j'peux te proposer, c'est de la PATACITROUILLE ! Et saches qu'elles sont faites maison ! Créées par mes propres mains, s'tu veux tout savoir. Alors y a pas de produits artificiels dedans normalement. Pis même si y en a, m'en fous. Et si tu trouves notre commerce si répugnant, je t'invite cordialement à te retourner et à partir sans demander ton reste. Merci d'avance. »

Il finit son speech en marmonnant une insulte, et Joy dut se retenir pour ne pas rire. La situation ne se prêtait pourtant pas vraiment à rire, en vertu du stade d'énervement qu'avait atteint son complice. En d'autres termes, ça partait sérieusement en cacahuètes. La Serdaigle ne savait pas vraiment quelle position adopter ; tenter de calmer le jeu ou prendre parti pour Arthur et envenimer la dispute qui semblait naître ? Après un court instant de réflexion, elle lança un sourire à son camarade, avant de se tourner vers Melissandre et de prendre la parole.

« Bah.. Melissandre.. C'est pas vrai, on veut juste avoir des Gallions en vendant nos patacitrouilles, c'est pas pour arnaquer les gens.. » s'expliqua-t-elle, toujours un peu sous le choc d'avoir entendu tant de méchancetés sortir de sa bouche.

Pour l'instant, Joy n'avait pas l'intention de s'énerver. Elle était une fille plutôt calme de nature, et même si son intérieur commençait à bouillonner, elle avait la ferme intention de garder son sang froid. Cependant, se rappelant les paroles malfaisantes de la deuxième Gryffondor, dont le nom lui échappait, elle ajouta, pas très fort, entre ses dents :

« En plus, Arthur a raison, y'a pas de produits artificiels dans nos patacitrouilles. »

Franchement, c'était la foire à la galette. Dire qu'ils perdaient un temps précieux à s'enguirlander comme des enfants - ce qu'ils étaient, en fait - alors qu'ils pourraient vendre leurs patacitrouilles !

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.
30 déc. 2015, 11:47
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
Le Serpentard était visiblement énervé et n’avait pas semblé apprécier les paroles de Shanti et de Melissandre. Shanti devait d’ailleurs résister à ne pas éclater de rire car voir ce petit bonhomme énervé lui rappelait un jour ou son cousin avait pique une crise après qu’elle ait détruite sa collection de chocogrenouille. Il répondit alors à Melissandre d’un air furieux :

« Non mais vous vous croyez où là ? Déjà, pour te répondre, si t'es pas contente ou si t'es pauvre, tu peux partir. J't'oblige pas à en acheter ! Par contre, tu vas voir c'que j'vais faire si tu oses me piquer une assiette ! J'ai ma baguette avec moi et j'ai pas peur d'faire cracher des limaces, ok ? Ensuite, même si ça s'voit pas, tu fais des économies ici. Parce que nos patacitrouilles, elles sont pas cinq fois plus grandes que les autres vendues dans le commerce, elles sont SIX FOIS plus grosses ! T'économises 1 gallion avec ça s'teuplaît ! »

Shanti leva les yeux au ciel. Il se croyait effrayant ? Contrairement à d’autres, la jeune Gryffondor n’avait pas peur des Serpentards parce que c’étaient des Serpentards. Son ancien parrain lui-même se trouvait à Serpentard et il avait toujours été très gentil… De plus elle avait déjà échangé quelques mots avec Ysalyne Benett et celle-ci avait été adorable. Mais lui, ce petit idiot, il lui donnait bien envie d’éviter les Serpentards pour les prochaines années à venir ! Se tournant ensuite vers elle, il continua :

« Non, on utilise pas de « perphetteuhskine » ici. Tout c'que j'peux te proposer, c'est de la PATACITROUILLE ! Et saches qu'elles sont faites maison ! Créées par mes propres mains, s'tu veux tout savoir. Alors y a pas de produits artificiels dedans normalement. Pis même si y en a, m'en fous. Et si tu trouves notre commerce si répugnant, je t'invite cordialement à te retourner et à partir sans demander ton reste. Merci d'avance. »

Déjà c’est « Perfect Skin » pas « perphetteuhskine »… Ensuite il ferait mieux d’apprendre à parler… Shanti était vraiment agacée, ce petit serpent se prenait vraiment pour le roi du monde ! Et la jeune Sadhan n’aimait beaucoup ce genre de gens… Il ferait mieux de se calmer ou il allait vite l’entendre crier… Shanti était très gentille mais elle détestait les gens qui se croyaient supérieurs aux autres, ou qui la prenaient de haut. De plus, elle était plutôt impulsive et quand elle s’énervait, ce n’était pas beau à voir…Elle l’entendit alors murmurer une insulte entre ses dents et ce fut la goutte qui fit déborder le vase ! Elle entendit Joy répondre à Melissandre puis lui dire quelque chose à propos des produits artificiels mais n’y fit pas attention.

« Non mais oh, déjà tu vas te calmer toi ! Tu te prends pour qui, le roi du monde ? Tu crois que tu me fais peur ? Je suis une Sadhan monsieur le serpent et je ne suis pas du genre à me cacher dans les jupes de ma mère ! Donc tu vas baisser d’un ton ! Je ne t’ai rien fait, que je sache, j’ai juste donne mon opinion ! Je suis ravie pour toi si tu les as faites tout seul, tes patacitrouilles mais faudrait aussi apprendre à parler ! »

Elle s’arrêta un moment, afin de reprendre son souffle puis tourna le dos au garçon en disant assez fort pour qu’il l’entende « Imbécile ». S’il ne l’avait pas entendu, tant pis, elle tournerait les talons et s’en irait. Elle n’était pas du genre à chercher la bagarre donc ce serait inutile d’en rajouter une couche… Mais s’il l’avait entendue, il répliquerait et il vaudrait mieux pour lui qu’il ne réplique pas trop !

Reducio
Desole pour le retard :/
30 déc. 2015, 12:43
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
Le serpentard paraissait hors de lui. Légèrement paniquée, tout à coup, Melissandre respira profondément mais silencieusement, histoire de ne pas avoir une réputation d'asthmatique. Il lui fallait vaincre cette phobie des serpentards, elle le savait. Or c'était l'instant idéal... Se prouver à elle-même qu'ils n'étaient pas tous si démoniaques pour pouvoir en finir une bonne fois pour toutes avec cette peur ridicule. Alors que le Serpy ouvrait la bouche pour lui répondre, elle reconnut Chantilly – une fille absolument a-do-rable de sa maison – qui venait quémander un shampooing. Aussitôt, les yeux de Mel se mirent à briller. Tout ce qui concernait les produits de beauté la fascinait et elle se vantait souvent d'en savoir beaucoup dans ce rayon. Une fois, en salle commune, elle avait testé un masque en argile sans argile qu'elle avait fabriqué sur une de ses camarades somnambules. Inutile de préciser que cette dernière avait eu la peau douce pendant deux semaines... Sortant de ses douces rêveries, elle reporta son attention sur le Serp dont la couleur du teint virait au rouge Gryffon. Lorsque Chantilly fit part de sa - juste – indignation, Mel n'aurait pas été étonnée de le voir exploser. D'ailleurs c'est ce qu'il fit.. mais en paroles.

« Non mais vous vous croyez où là ? Déjà, pour te répondre, si t'es pas contente ou si t'es pauvre, tu peux partir. J't'oblige pas à en acheter ! Par contre, tu vas voir c'que j'vais faire si tu oses me piquer une assiette ! J'ai ma baguette avec moi et j'ai pas peur d'faire cracher des limaces, ok ? Ensuite, même si ça s'voit pas, tu fais des économies ici. Parce que nos patacitrouilles, elles sont pas cinq fois plus grandes que les autres vendues dans le commerce, elles sont SIX FOIS plus grosses ! T'économises 1 gallion avec ça s'teuplaît ! »


Un peu sonnée par tant d'agressivité elle dut s'encourager mentalement à deux fois pour tenir sa résolution de vaincre cette phobie. Mais lorsqu'il lui parla des économies, elle le regarda d'un nouvel œil. A vrai dire, elle ne s'était pas posée la question du rapport immensité/prix. Mais maintenant qu'il en parlait... Elle devait bien avouer qu'il n'avait peut-être pas tord. Puis, il s'en prit joyeusement à Chantilly ce qui laissa le temps à Melissandre de faire un choix primordial : les patacitrouille géantes ou l'honneur Gryffondesque ? Le plaisir de savourer un de ses friandises juteuses et ô combien savoureuse ou la sympathie de Shanti ? S'écraser devant l'ennemi ou vaincre sa peur ? Le cœur serré, elle prit sa décision. Mel jeta un regard d'excuse à son ancienne marraine puis vint se placer aux côtés de Shanti comme pour un combat à deux contre deux. À cet instant, Joy lui dit d'une voix calme :

« Bah.. Melissandre.. C'est pas vrai, on veut juste avoir des Gallions en vendant nos patacitrouilles, c'est pas pour arnaquer les gens.. »


A présent, Mel n'avait plus de mal à le croire. Tiraillée par son affection pour son ex-marraine et son devoir de Gryffonne elle hésita encore quelques instants mais elle finit encore une fois par décider de ne pas capituler. Eh puis ce n'était pas comme si elle était toute seule, il y avait Shanti... Joy rajouta quelque chose sur l'absence de produits chimiques et Melissandre voulut ouvrir la bouche pour dire elle-ne-savait-pas-trop-quoi quand son amie, en bonne lionne, ordonna au Serpentard de baisser d'un ton. Puis, elle le traita d'imbécile et alors Melissandre se mit sur ses gardes : la bataille allait commencer. Néanmoins, elle voulut tout de même se justifier auprès de Joy et même du Serpentard mais sans avoir l'air de se justifier (sisi cette phrase est française). Alors, elle dit d'une voix calme mais froide :


«  Peut-être que j'ai un peu exagéré les choses concernant le prix, ok. Mais il n'en est pas moins que le prix que vous exigez n'est pas adapté à l'argent de poche des élèves du Château. La preuve, il n'y a que nous ici. Personne n'est venu ! Donc, si vous ne baissez pas les prix tout vos efforts auront servis à rien. »


Elle s'interrompit quelques secondes avant de passer aux choses sérieuses.

«  Bien sûr, je pourrais partir maintenant après ces aimables conseils mais malheureusement, tu nous as crié dessus et tu as insulté mon amie, dit-elle en s'adressant au Serpentard. Et je ne peux pas tolérer cela. »

Elle le fixa longuement d'un air implacable.

« C'est pourquoi j'exige des excuses et alors, si c'est nécessaire, je pourrais m'excuser à mon tour pour cette histoire de vol qui n'était, bien entendu, qu'une... blague. Mais c'est surtoût à toi de reconnaître tes tords. Si tu ne le fais pas, Shanti et moi ne répondrons plus de rien, conclut-elle d'un air glacé. »


Puis elle se tourna vers son amie pour lui chuchoter :

«  T'as vraiment besoin d'un shampooing ? J'en utilise un mi-ra-cu-leux. Je pourrais te le prêter si tu veux ! »


Elle lui sourit avant de reporter son attention sur le Serpentard et sa marraine, espérant tout de même que les choses ne dégénéreraient pas de trop.
08 janv. 2016, 20:17
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
Reducio
Je préfère préciser que, dans ce rp, Arthur n'est pas encore préfet.

Et pas de soucis Shanti !


Il est impossible de savoir comment une journée va tourner. On se lève le matin, on croit que tout est bien organisé, que tout va se passer comme prévu et là, BAM ! Un changement de programme vous tombe dessus ! Des fois, c'est cool ! Ça peut être une bonne chose, une nouvelle rencontre, une bonne nouvelle etc. Pis des fois, c'est pas cool.
Regardez Arthur Grimms : il croyait qu'il allait vendre tranquillou des patacitrouilles géantes en équipe aujourd'hui ! Et bah non. Changement de programme : Joy et lui-même se faisait enquiquiner par deux petites dindes rouges. Elles étaient là, devant eux, à parler de shampooing et à dire que c'était trop cher ! Non mais où va le monde, je vous le demande !
Heureusement, dans cette bataille, il n'était pas seul.


« Bah.. Melissandre.. C'est pas vrai, on veut juste avoir des Gallions en vendant nos patacitrouilles, c'est pas pour arnaquer les gens.. En plus, Arthur a raison, y'a pas de produits artificiels dans nos patacitrouilles. » 

« Arthur a raison. » Quelle douce musique à ses oreilles ! Mis à part la petite flatterie qui regorgeait un peu son ego, Arthur n'avait pas l'habitude d'avoir quelqu'un de son côté depuis qu'il était au château. C'est vrai que son maudit caractère ne lui avait pas apporté que des amis. Alors voir Joy le défendre ainsi, ça lui faisait quelque chose. Elle n'avait pas dit grand-chose, mais elle n'avait pas été contre lui. Et ça, c'était déjà beaucoup.
Le jeune garçon se mit à la regarder différemment que comme sa collègue dans la vente. Avec ses cheveux blonds et ses grands yeux bleus, elle était vraiment très jolie. En plus, elle était partante pour faire du trafic illégal, ça avait quelque chose de classe ! Si Arthur n'était pas déjà amoureux d'Alyce... Enfin bref, il en conclut donc que : Joy était cool. Il fallait la garder dans ses contacts celle-là.

Malheureusement, l'une des gryffones vint gâcher ce joli moment.


« Non mais oh, déjà tu vas te calmer toi ! Tu te prends pour qui, le roi du monde ? Tu crois que tu me fais peur ? Je suis une Sadhan monsieur le serpent et je ne suis pas du genre à me cacher dans les jupes de ma mère ! Donc tu vas baisser d’un ton ! Je ne t’ai rien fait, que je sache, j’ai juste donné mon opinion ! Je suis ravie pour toi si tu les as faites tout seul, tes patacitrouilles mais faudrait aussi apprendre à parler ! » 

Arthur fit une moue d'incompréhension mêlée à de l'agacement profond face à ce qu'il venait d'entendre. Déjà pour commencer, il n'essayait pas de lui faire peur. C'était simplement une réelle menace, pas de la comédie. Ensuite, il n'avait aucune idée de ce que ça pouvait bien être, une Sadhan. Il n'en avait jamais entendu parler. Après, il n'allait certainement pas baisser d'un ton parce qu'il en recevait l'ordre de la part d'une fille. Et enfin, pourquoi elle lui disait d'apprendre à parler ? Il n'en avait aucune idée. Pis même s'il s'exprimait pas comme Molière, on ne pouvait pas lui en vouloir. Peu de personnes, à douze ans, étaient capables de la verve de Nicolas Bedos. Enfin si, visiblement, quelques personnes dont miss Sadhan ici présente.
Voilà, Arthur était sur le point de dire tout ça à la rouge face à lui, de la façon la plus teigneuse possible, quand la seconde importune prit parole.


«  Peut-être que j'ai un peu exagéré les choses concernant le prix, ok. Mais il n'en est pas moins que le prix que vous exigez n'est pas adapté à l'argent de poche des élèves du Château. La preuve, il n'y a que nous ici. Personne n'est venu ! Donc, si vous ne baissez pas les prix tout vos efforts auront servis à rien. Bien sûr, je pourrais partir maintenant après ces aimables conseils mais malheureusement, tu nous as crié dessus et tu as insulté mon amie. Et je ne peux pas tolérer cela. C'est pourquoi j'exige des excuses et alors, si c'est nécessaire, je pourrais m'excuser à mon tour pour cette histoire de vol qui n'était, bien entendu, qu'une... blague. Mais c'est surtoût à toi de reconnaître tes tords. Si tu ne le fais pas, Shanti et moi ne répondrons plus de rien. »

Arthur hallucinait complètement ! Une nouvelle fois, il ne pouvait pas croire ce qu'il entendait. Après ce monologue, il observa Joy d'un air de dire « Elles sont sérieuses là ? ». En plus, elle lui disait que personne n'était venu, mais comment pouvait-elle bien le savoir ? Elle venait d'arriver ! En plus, ils s'étaient déjà fait quelques gallions avec Joy. Bon, pas non plus de quoi racheter le château, mais un peu d'argent de poche tout de même ! Et elle terminait avec une menace en plus de ça ! Elle connaissait décidément très mal notre jeune homme aux oreilles décollées. Ça, ça ne marchait pas du tout avec lui, bien au contraire.
Il bouillonnait intérieurement et commençait à souffler comme un taureau qu'on vient de lancer contre le torero. Et le torero, bah il était vraiment mal barré maintenant.

Les deux rouges, sûrement pour le narguer, restèrent devant lui en se parlant l'une à l'autre. Elles devaient sûrement attendre qu'Arthur s'excuse pour ne pas qu'elles « ne répondent plus de rien » comme elle avait dit.
Arthur ne tenait plus. La discussion avait assez duré. Il fallait que ça cesse, il en avait marre qu'elles traînent devant leur stand et ralentissent les affaires. Alors il prit une décision.
Il se tourna vers Joy et lui donna sa propre baguette en lui chuchotant à l'oreille :


« - S'te-plaît, garde-la parce que sinon, j'sais pas c'que je vais leur faire. »

Voilà. Arthur avait pris une bonne décision. Il était calme et réfléchi. Ça ne lui arrivait pas souvent ! Alors maintenant, il se demandait comme se débarrasser d'elles ? Il les observa parler de shampooing entre elles. Encore du shampooing ? Mais les filles n'avaient-elles que ça en bouche ?

Et voilà. Il avait son idée ! D'un coup, Arthur se sentait bien. Presque serein. Tout lui semblait se passer au ralenti maintenant qu'il savait quoi faire. Il baissa la tête vers les patacitrouilles. Comme elles avaient été agrandies par un sortilège, elles ressemblaient à des grandes tartes à la citrouille. L'extérieur avait l'air craquant à souhait et l'intérieur, comme pour n'importe quelle patacitrouille normale, était une gluante et dégoulinante pâte à la citrouille. Parfait. Juste parfait.

Il en attrapa deux en même temps, une dans chaque main. Et, avant que les deux jeunes filles qui parlaient entre elles ne se soient retournées vers Arthur, ce dernier écrasa les patacitrouilles sur leur tête. Les deux assiettes restèrent en équilibre sur le haut de leur crâne, accrochées par le sucre, tandis que la pâtisserie dégoulina le long de leur cheveux, de leur uniforme jusqu'à laissait s'écraser des morceaux au sol. Voilà. Maintenant, elles l'avaient, leur shampooing ! À la patacitrouille, signé Grimms !
Le jeune homme ne ria même pas de sa blague. Il était toujours en colère, ça n'avait rien calmé. Il lécha son index sur lequel un morceau de pâte était resté collé puis croisa les bras. Enfin, il articula :


« - Vous nous d'vez 10 gallions. »

~ http://justmagicland.tumblr.com/ ~
Et quand la musique s'arrête, j'ai du mal à rouvrir les yeux.
08 janv. 2016, 22:25
Elle est fraîche, ma patacitrouille !  Libre 
Le petit Arthur Grimms, sous ses airs d'intraitable effarouché et d'enfant au caractère de cochon, était quelqu'un de sympathique et de drôle. Depuis qu'ils avaient monté leur commerce illégal en tentant de tromper les adultes sur leurs intentions, le Serpentard n'avait pas montré une once d'agressivité envers Joy. Alors forcément, la petite l'appréciait ; complice, enthousiaste.. c'est ce qu'elle avait pensé deviner de son caractère.

Puis étaient arrivées les deux invitées spéciales ; j'ai nommé Melissandre D'Errasium et une autre Gryffondor, à l'identité inconnue des deux jeunes protagonistes. C'était là qu'Arthur lui avait dévoilé une deuxième face de sa personnalité. Le garçon n'avait pas tardé à s'emballer et à contrer les accusations des Rouges avec une vivacité impressionnante. Ceci dit, du moment que les piques ne lui était pas destinées, Joy n'en trouvait la situation que davantage amusante. Aussi égoïste que cela puisse paraître, elle adorait assister à ce genre d'interactions acérées quand elle n'était pas trop impliquée dans l'histoire. Lorsqu'il s'agissait d'admirer et d'être passive, ça allait, mais quand il fallait prendre parti et exposer arguments thèse et conclusion à son tour, bah il n'y avait plus personne.

Sauf que ce qui devait arriver arriva ; le sourire amusé qui avait teinté le visage de l'Écossaise face à la tournure que les événements avaient pris s'était inéluctablement changé en un froncement de sourcil indigné. Sous-entendre que leurs patacitrouilles n'étaient pas authentiques, c'était vile et falsifié mais Joy pouvait pardonner l'affront. Dire qu'elles étaient trop chères, ça n'était pas très sympathique pour les pauvres âmes dépouillées qu'étaient les deux enfants, mais ça pouvait se comprendre. Par contre, oser en mettre plein la figure à Arthur alors qu'il était aussi coupable qu'elle-même dans les faits qu'ils pratiquaient, c'en était trop. Alors le monde ici la Terre, elle aussi, elle existait ! Plantée droite comme un piquet et renforçant l'air scandalisé sur son visage, Joy commençait à en avoir par-dessus la tête qu'on l'ignore. Certes, elle aimait assister au spectacle sans prononcer mot, mais elle n'aimait quand même pas qu'on fasse comme si elle était absente. Effectivement ; elle était bien exigeante et tête-à-claques, mais c'était comme ça.

La Gryffondor à la peau mate et aux origines vraisemblablement hindoues asséna un coup de plus à Arthur. Et vas-y qu'il faut pas qu'il se la joue monarque, que c'était une Sadhan, que les jupes de sa génitrice n'étaient pas assez larges pour qu'elle s'y réfugie, que fallait pas trop hausser la voix avec elle.. puis elle porta le coup fatal en précisant qu'apparemment, le Serpentard ne s'exprimait pas correctement. À cette remarque, Joy jeta un regard interrogateur à son camarade, qui n'eut pas l'occasion de le croiser. Il semblait bien trop occupé à tenter de réfréner sa probable envie de sauter à la gorge de la jeune Rouge.

Toujours sans qu'on n'accorde la moindre attention à Joy, Melissandre embraya, enfonçant toujours un peu plus Arthur. L'aiglonne ne savait pas trop comment réagir à ses menaces peu voilées ; son fort intérieur lui quémandait de défendre son honneur et celui de son camarade, malgré l'affection qu'elle éprouvait pour son « interlocutrice », mais elle s'en empêchait. Elle appréciait Melissandre, même si elle poussait le bouchon un peu loin et qu'elle n'était pas d'accord avec ses propos. Elle ne voulait pas envenimer la situation. Elle refusait catégoriquement de se faire une ennemie bêtement.

Quoique Melissandre joua un coup de maître - comprenez que cette phrase suinte d'ironie - en se penchant vers sa camarade, sourire aux lèvres, baissant le ton et lui chuchotant quelque chose à propos de shampoing. L'irrespect dans toute sa splendeur, qui fit bouillir le sang de Joy. L'aiglonne voulait bien se maîtriser et se montrer raisonnable, mais on ne pouvait décemment se jouer d'elle ainsi sans qu'elle ne prenne la mouche.

Elle se tourna vers son camarade, s'apprêtant à désigner les deux Gryffondor d'un coup de tête discret accompagné d'un regard parlant qui signifiait « elles nous prennent pour les bonnes poires du coin ou ça se passe comment ? ». Mais Arthur, déjà tourné vers elle, lui tendit sa baguette.


« S'te-plaît, garde-la parce que sinon, j'sais pas c'que je vais leur faire. » murmura-t-il.

D'un air étonné, Joy prit soigneusement sa baguette et la rangea dans sa poche, comme elle le faisait avec la sienne.

Maintenant, laissez-moi vous faire un bref résumé de comment allaient se dérouler les événements suivants selon les attentes de Joy ; reprenant ses esprits, Arthur ignorait sagement les deux filles qui papotaient, se remettant à couper des parts de patacitrouille, hurlait pour rameuter de potentiels clients bien plus agréables, avalait goulument une part de friandise sans pouvoir s'en empêcher.. les deux Gryffondors, pour leur part, se lasseraient vite de les narguer sans aucun résultat et partiraient, laissant place à un avenir meilleur et à des Gallions en plus. Le scénario idéal en somme, où tout le monde agit de façon érudite et calme, réfléchie et éthique.

Le problème, c'est que ça ne s'est pas du tout passé comme ça. Rouge d'agacement, sûrement au paroxysme de sa vexation, Arthur attrapa deux patacitrouilles, les tint en équilibre dans ses deux mains, puis.. les lança sur les deux jeunes filles. Qui se retrouvaient dégoulinantes de pâte orange, presque visqueuse si pas poisseuse. Face à la scène, Joy dut se mordre la lèvre pour ne pas rire ; ça n'aurait fait qu'empirer la situation qui semblait déjà très mal engagée.


« - Vous nous d'vez 10 gallions. »

Elle n'ajouta rien. Se retenant toujours de s'esclaffer devant les deux Gryffondors, la fillette s'abaissa pour farfouiller dans son sac, négligemment posé à côté du stand. Il lui fallut quelques secondes pour trouver ce qu'elle cherchait dans le bazar qu'il contenait, puis en ressortit finalement un paquet de mouchoirs. Elle regarda Arthur avec des yeux pétillant d'amusement, sortit deux mouchoirs du petit paquet avant de le lancer dans son sac. Joy tendit le premier mouchoir à Melissandre en la toisant d'un air indescriptible, qui vacillait entre le reproche et la désolation. Puis elle laissa son regard couler sur la deuxième Gryffondor avant de tendre son deuxième mouchoir à Arthur, dont les mains semblaient collantes de patacitrouille.

« Leur jeter dessus, quand même.. »

Elle lui offrit un grand sourire complice.
Dernière modification par Joy Wedenjack le 28 mars 2016, 21:13, modifié 1 fois.

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.