TOUR VI
22.02.19

Si les membres du public s'avancent suffisamment sur leur siège, ils peuvent alors voir l'émotion, la passion dans le regard de nos deux comédiennes. C'est une tragédie, qui se joue sous nos yeux. Une tragédie que le patronus s'efforce de transformer quand toute envie de se battre semble s'être évaporée du côté de la sorcière... 

Ordre d'apparition :
1. Solenn Cooper
2. Cassiopée Malory

Accessoires disponibles :
- Baguette magique (Sorcière)
- Violon (Patronus)
- Longue robe blanche et breloques aux chevilles (Patronus)

Contraintes :
~ Le personnage de Solenn doit faire une tirade expliquant pourquoi, selon elle, cet amour est impossible tout en se souvenant d'un coup que le sorcier dont elle parlait plus haut est mort depuis quelques mois. /  ~  Le personnage de Cassiopée doit s'évaporer après avoir prononcé quelques paroles tragiques.

Pardon pour le retard ! Si vous avez la moindre question, ma volière est ouverte !

La larme qui jusque alors tenait en équilibre au coin de l’œil gauche de Solenn tomba lentement, doucement, chatouillant la joue de la rousse. Tout était si compliqué. Le public ne disait mot, ne bougeait pas. Un silence s'installa, seulement trahi par le souffle trop fort de la deuxième année. Comme si elle avait couru un marathon, elle se sentait essoufflé. Comme si cette larme qui continuait de glisser prenait toutes ses forces, mais que Solenn essayait vainement de résister. Alors, d'une voix légèrement changé par la larme qui continuait son chemin, elle écarquilla les yeux, porta la main à sa bouche, et prononça ces quelques mots :

-Non... Non ! Ce sorcier, ce sorcier si talentueux, je m'en souviens maintenant. *légère pause* Il est... Mort.

La larme sembla arrêter sa course, comme si le temps était suspendu. Solenn gardait son regard rivé sur celui de Cassiopée, essayait tant bien que mal de jouer des émotions qu'elle essayait chaque jour de ne pas ressentir.
Alors, elle avança sa main vers le haut du crâne de Cassiopée, mais ne la toucha pas. Elle restait seulement à quelques centimètres d'elle. Et avec une douceur nouvelle dans sa voix, comme si le sorcier ne faisait plus que rêver à des jours plus heureux, elle dit :

-J'aurais tant aimé pouvoir te toucher. Pouvoir poser ma main sur tes ailes, pouvoir t'enlacer. Mais c'est ça le problème. Nous ne sommes pas du même monde, nous ne sommes pas fait de la même matière. Tu n'es que le reflet de mon bonheur. 

La larme finit enfin sa promenade, resta quelques secondes en équilibre accroché à la mâchoire de Solenn, puis tomba sur la cape noire pour disparaître.