Le 1^er septembre 2042 

    10h39. C’est ce qu’affichait l’immense horloge de la gare londonienne King’s Cross, où elle devait prendre le Poudlard Express pour se rendre en Écosse. 
    
    Eileen, accompagnée de sa maman, Keira, et de ses deux frères, Thomas et Jonathan, se dépêcha de se rendre à la voie 93/4. Elle était légèrement en retard, et pour cause, Jonathan avait mis une heure à se réveiller, et comme il voulait absolument accompagner sa sœur qui allait embarquer dans le Poudlard Express pour aller faire sa rentrée à l’école Poudlard, toute la famille avait dû l’attendre.
    Toute la famille, sauf le père d’Eileen qui était, encore une fois, absent d’un événement important pour sa fille. Mais ils firent comme de rien était, ne voulant pas attrister la jeune fille qui était déjà stressée de se lancer dans l’inconnu, dans un pays autre que le sien, mais surtout sans ses deux piliers, ses deux frères. C’est ce qui effrayait le plus la jeune Shelby, c’était la première fois qu’elle allait être séparée de Thomas et Jonathan.

    Derrière son chariot, Eileen observa tout autour d’elle, se demandant où pouvait bien se trouver la voie 93/4 et le Poudlard Express. C’est alors que Jonathan, lui prit gentiment le chariot des mains alors que Thomas lui prit la main et l’emmena vers un mur de pierre qui semblait banal. La jeune Eileen commençait alors à paniquer, mais pourquoi donc se dirigeaient-ils vers un mur ?
    Voyant sa sœur paniquer, Thomas lui expliqua alors que c’était un passage magique, dissimulé aux moldus, qui permettait d’accéder au Poudlard Express. La jeune fille se détendit alors notablement, même si elle se posait toujours quelques questions.

    Lorsqu’ils arrivèrent devant le mur, Jonathan passant devant et traversa, ni une, ni deux, le mur. Eileen suivit, stupéfaite, sa mère et Thomas qui lui tirait légèrement la main pour la faire réagir. Elle avança avec précaution derrière son frère, lui serrant la main pour se rassurer et traversa le mur en fermant les yeux.
    Lorsqu’elle les ouvrit à nouveau, la première chose qu’elle vit était le train noir et rouge qui allait l’emmener vers sa nouvelle école. Le quai ressemblait exactement à ceux accueillant les trains moldus, avec un toit en verre surplombant le quai, lui donnant une nouvelle clarté en plus de celle provenant des lampes accrochées aux murs.

    Le moment des aux revoirs, arriva plus rapidement qu’Eileen ne l’avait prévu, et ils furent difficiles pour la jeune fille., qui fut cependant rassurée et consolée par sa Keira, Thomas et Jonathan. La brune leur promit alors, avant de monter dans le train dont le départ était imminent, de leur écrire dès qu’elle le pourrait.

    10h57. La jeune Eileen monta dans le train, traînant sa valise derrière elle, et s’afférant maintenant à trouver un compartiment où elle pourrait s’asseoir pour le voyage qui allait durait toute l’après-midi si elle en croyait les propos de ses frères. Mais après plusieurs minutes de recherche, elle n’avait toujours trouvé aucune place. Les compartiments où elle était passée devant étais tous au complet et ne pouvait pas, donc, l’accueillir avec sa valise. La jeune fille se résigna alors à s’asseoir dans un endroit du train où le passage était un peu moins étroit et s’assis par terre, sa valise rangée à côté d’elle, et probablement finir le reste du voyage, là assise sur le sol du train.

Enfin, le grand jour est arrivé ! Pensa Olympe. Depuis qu'elle avait reçu sa lettre, la jeune fille n'en pouvait plus d'attendre. Elle en était presque malade de stress et d’excitation. La semaine précédente, elle était allée chercher ses fournitures scolaires au chemin de traverse. Olympe est née sorcière, mais pourtant, elle n'y était jamais allé au par avant, car elle vient juste d'emménager à Londres. C'était une aventure merveilleuse !

Il est 10h30, la jeune sorcière vient d'arriver à gare King's Cross. Elle pousse un gros chariot sur lequel s'entasse valises et paquets emballés dans du papier kraft. La foule de moldu qui l'entoure leur jette des drôles de regards. Les deux petites sœurs d'Olympe, Elise et Cyrielle dansent joyeusement autour d'elle. À l'arrière de la petite troupe marchent les parents Mr et Mrs Watson. Ils portent encore leurs tabliers tachés et troué dont ils se servent pour s'occuper de leurs plantes.

Olympe accélère le pas. Elle sait bien qu'elle n'est pas en retard, mais elle préfère avoir le temps de bien s’installer dans le train, puis de redescendre dire au revoir à sa famille. Elle regarde partout à la recherche d'un panneau lui indiquant la voie 9 3/4. Elle sait bien qu'elle ne verra pas de pancartes lumineuses, car il ne faut pas que les moldus les repèrent, mais elle se disait qu'on aurait pu lui donner plus d'information que ce simple billet doré. Elle se retourne vers ses parents les sourcils froncés :

"Papa, comment fait-on pour y aller ?
- Nous y sommes Olympe, tu vois le mur devant toi, attend que personne ne te regarde et fonce à travers"

La jeune fille eue l'air perplexe, mais elle s’exécuta. Quand elle fut sure que personne ne la regardait elle se mit à courir droit vers le mur. Elle se prépara au choc, mais finalement, elle passa la barrière sans encombres.

Une foule compacte se pressait déjà sur le quai. Sa famille passe par la barrière juste après elle. Elle fit comprendre à sa mère qu'elle allait se chercher une place et commença à se faufiler parmi la marée de chapeaux pointus et de chariots pleins à craqués.
Un peu plus loin, elle vit sa tante et sa cousine à qui elle adressa un grand sourire. Elle reconnu aussi le visage rigolard d'une jeune fille avec qui elle avait sympathisé sur le chemin de traverse.
Enfin, elle arriva devant une grande locomotive rouge qui crachait de la vapeur.

Elle pénétra dans le deuxième wagon. Il n'était pas trop remplit car beaucoup d'élèves n'étaient pas encore arrivés, il n'était que onze heur moins le quart. Elle déchargea ses affaires et redescendit sur le quai, faire un dernier bisou à sa famille. Elle était impatiente, joyeuse et un peu inquiète à la fois. Elle avait tellement hâte que le train démarre et en même temps, elle eue un petit pincement au cœur quand elle pensa qu'elle ne reverrait pas sa famille avant deux mois.

Le chef de gare siffla trois fois et ordonna aux derniers de monter à bord. Elle se précipita dans la locomotive et le train se mit en route. En bout de train, elle trouva un compartiment libre où elle posa son sac et sa robe de sorciers. Elle n'arrivait pas à retrouver sa cousine. Finalement, elle se résigna et se dirigea vers les toilettes.

En s'y rendant, elle faillit trébucher sur une fille brune et sa valise, assise par terre le long d'un mur.
Elle se pencha vers elle et lui dit :

"Excuse moi.
Salut, je m'appelle Olympe et toi ? Ne reste pas là avec ta valise, va au moins la mettre dans un filet. Si tu cherches un endroit où t'asseoir, il y a toute la place dans mon compartiment, ça te tente ?"

  La jeune Eileen, toujours assise à même le sol inconfortable du Poudlard Express, était plongée dans ses pensées, la tête posée sur sa main qui était elle-même appuyé sur son genou. Mille questions traversaient son esprit : à quoi ressemblait vraiment Poudlard ? Bien qu’elle ait déjà vu le château en photo dans un livre qu’un de ses frères lui avait prêté, et que ses deux derniers lui avaient parlé mainte et maintes fois elle ne pouvait s’empêcher de se demander s’il était vraiment si gigantesque que ça. Allait-elle réussir à se faire des amis ? Après son passage difficile de quelques années à l’école moldue, Eileen avait beaucoup de mal à accorder sa confiance aux gens. Mais surtout, ce qui la tracassait le plus, c’était de savoir dans quelle maison elle allait être répartie ? D’un côté, elle aimerait bien être envoyée chez les Gryffondor parce que c’était dans cette maison que ses deux grands frères avaient passé leur scolarité, et qu’ils n’en avaient dit que du bien, mais d’un autre côté, elle espérait être envoyée dans la maison Helga Poufsouffle. Eileen pensait que les caractéristiques de cette maison, même si parfois quelque peu exagérés, lui correspondait le mieux.

  Soudainement, alors que son regard était toujours dans le vide, l’apparition de deux jambes dans son champ de vision la sortie de ses pensées, la faisait légèrement sursauter. Relevant la tête, Eileen aperçue une fillette qui se tenait devant elle. Elle avait de longs cheveux blond vénitien, et des yeux d’un vert pétillant et elle était légèrement penchée vers la jeune brune, probablement étonnée de voir quelqu’un assis le long de la paroi du train alors que les autres élèves étaient dans les compartiments du Poudlard Express.

- Excuse-moi, commença-t-elle. Salut, je m’appelle Olympe et toi ? Ne reste pas là avec ta valise, va au moins la mettre dans un filet. Si tu cherches un endroit où t’asseoir, il y a toute la place dans mon compartiment, ça te tente ?

  Eileen regarda la jeune fille nommée Olympe, ses yeux gris remplis de curiosité, puis de gratitude lorsqu’elle entendit la jeune blonde vénitienne lui proposer de venir s’asseoir avec elle dans son compartiment. La jeune Shelby, se leva alors du sol, tout en époussetant le derrière de son pantalon.

- Hum… Oui, je… N’avais pas pensé à déposer ma valise dans un filet, déclara Eileen en prenant sa valise en main, un petit sourire dessiner sur ses lèvres. Oui je veux bien, merci. Je n’ai pas trouvé de compartiment libre, alors je m’étais assise ici, en attendant qu’on arrive à Poudlard.

  Olympe hocha la tête, signe qu’elle comprit la situation. Puis, les deux jeunes filles se dirigèrent vers un filet pour qu’Eileen puisse y déposer sa valise, avec quelques difficultés car le filet était déjà bien garni de valises. Une fois que sa valise était bien accrochée, la jeune Shelby suivit Olympe jusqu’au deuxième wagon où se situait le compartiment de cette dernière. Les deux jeunes filles traversèrent les deux wagons les séparant du deuxième en silence, disant bonjour à quelques autres nouveaux élèves qu’elles croisèrent.
  Lorsqu’elles arrivèrent devant la porte du compartiment d’Olympe, la blonde vénitienne ouvrit la porte coulissante et les deux entrèrent, puis s’installèrent l’une en face de l’autre sur les banquettes en mousse recouvert d’un tissu rouge à carreau du petit compartiment.

- Au fait ! Je ne me suis pas présentée, je m’appelle Eileen Shelby. Ravie de faire ta connaissance, sourit Eileen, heureuse de s’asseoir sur quelque chose de plus confortable que l’espèce de moquette dur et probablement sale qui recouvrait le sol du train.

La jeune fille assise par terre lui répondit :
- Hum… Oui, je… N’avais pas pensé à déposer ma valise dans un filet, déclara-t-elle en prenant sa valise en main, un petit sourire dessiner sur ses lèvres. Oui, je veux bien, merci. Je n’ai pas trouvé de compartiment libre, alors je m’étais assise ici, en attendant qu’on arrive à Poudlard.

Olympe hocha la tête et lui fit signe de venir. Elle aida la brunette à mettre sa valise dans le filet plein à craqué puis elles se dirigèrent toutes les deux vers le compartiment d'Olympe. Elles s'assirent en silence et se dévisagèrent.
- Au fait ! Dis la brune. Je ne me suis pas présentée, je m’appelle Eileen Shelby. Ravie de faire ta connaissance.
- Enchanté Eileen, est ce que tout va bien ? Tu ne m'avais pas l'air en forme tout à l'heure.

À ces mots, un couinement régulier se fit entendre dans le couloir. Une femme rondelette avec une robe de sorcier rose, se pencha à l’intérieur du compartiment :

-Qui voudrait bien quelque chose ?
-Moi, je veux bien quelques friandises, ça te tente Eileen ? Umh... Je vais vous prendre une dizaine de chocogrenouilles, un paquet de patacitrouilles, et des dragées surprises de Bertie crochus.

Olympe donna de l'argent à la vendeuse, prit ses friandises et se rassit. Elle étala ses achats sur le siège pour qu'Eileen puisse en profiter.

-Alors, Eileen, parle moi de toi...

Olympe adressa un sourire bienveillant à sa camarade.

  Les deux jeunes filles, assises l’une en face de l’autre, se dévisagèrent dans un silence quelque peu gênant; Eileen ne sachant pas si elle devait rengager la conversation, ou si Olympe allait le faire. Mais avant que la jeune brune n’ait le temps de faire quoi que ce soit, la blonde vénitienne prit la parole.

- Enchanté Eileen, est-ce que tout va bien ? Tu ne m'avais pas l'air en forme tout à l'heure, sembla s’inquiéter son interlocutrice.

  Alors qu’Eileen allait ouvrir la bouche pour répondre, un couinement se fit entendre dans le couloir adjacent aux compartiments. Se penchant pour voir de quoi pouvait provenir ce bruit assez désagréable, les deux jeunes filles aperçurent tout d’abord un chariot plein à craquer de toutes sortes de friandises : des patacitrouilles, des chocogrenouilles, des dragées surprises de Bertie Crochue et pleins d’autres… Le chariot était poussé par une petite sorcière rondelette vêtue d’une robe de sorcière rose pale.

- Qui voudrait quelque chose ? Demanda-t-elle en penchant sa tête par la porte du compartiment.
- Moi, je veux bien quelques friandises, ça te tente Eileen ? Demanda Olympe à la jeune brune qui fit non de la tête, n’ayant pas très faim. Umh... Je vais vous prendre une dizaine de chocogrenouilles, un paquet de patacitrouilles, et des dragées surprises de Bertie Crochue.

  Olympe sortit l’argent nécessaire pour acheter les friandises et le donna à la vendeuse en échange des bonbons qu’elle étala à côté d’elle, sur la banquette sûrement pour qu’Eileen puisse se servir si elle en voulait, alors que la sorcière repartit pour continuer sa distribution de friandises.

- Alors, Eileen, parle-moi de toi... Reprit Olympe, avant d’ouvrir son paquet de patacitrouilles et d’en manger une.
- Oh… Eh bien, je n’ai pas grand-chose à dire sur moi. Je viens de Cork, Irlande. J’ai deux grands frères qui s’appellent Thomas et Jonathan. Et puis, pour répondre à ta question de tout à l’heure, c’est la première fois que je vais être séparée aussi longtemps de ma famille, du coup je stresse un peu, même si je pense que ce doit être le cas pour beaucoup de monde dans ce train, sourit faiblement Eileen, répondant à la première question qu’Olympe lui avait posé.

  Bien évidemment, autre chose tracassait la fillette, mais elle ne connaissait Olympe depuis assez longtemps pour lui déballer sa vie. Ce n’était pas la faute de la blonde vénitienne, seulement Eileen ne faisait pas facilement confiance aux gens, depuis cet épisode de l’école moldue.

- Et toi Olympe, tu viens d’où ? Demanda Eileen, voulant dévier la conversation sur autre chose qu’elle.

  La jeune brune attendit avec patience la réponse de sa nouvelle camarade, en piquant finalement une chocogrenouille, dont la carte représentait Minerva McGonagall, professeur de métamorphose et Directrice de la maison Gryffondor avant de devenir Directrice de Poudlard. 

Pendant que Eileen, répondait aux questions de la jeune fille elle prit quelques confiseries qu'elle savoura avec délice.
- Et toi Olympe, tu viens d’où .
- Euh, moi ? J'habite à Londres depuis environ six mois mais j'ai un peu de mal à m'habituer. la ville, le bruit, les voitures... Avant j'habitais dans la lande, c'était génial, et heureusement, on y retourne souvent car papa travaille dans une immense serre là-bas. Maman, elle, écrit un journal. Eileen, je vois bien que tous ces changements te perturbent, mais il faut aller de l'avant ! Voir le bon côté des choses. Tiens d’ailleurs, qu'est-ce que tu connais de Poudlard?
Olympe qui n'en pouvait plus de rester assise, se leva et esquissa des petits pas de danse classique. Elle se rapprocha ensuite de la fenêtre pour observer le paysage. Le train progressait dans une grande prairie verdoyante entourée de collines couvertes d'arbres. Il y avait de drôles d'animaux tachetés qui broutaient l'herbe tranquillement sans se soucier de la locomotive. Le ciel était bleu et parcouru de petits nuages. Un beau soleil éclairait ce beau décor. Quand son interlocutrice se remit à parler, elle se rassit sur son siège. Elle hocha la tête et dévisagea discrètement sa camarade sans que la brune s'en rende compte. Elle essayait de deviner quelles émotions elle ressentait vraiment car Olympe se doutait bien que Eileen ne pensait pas la connaître assez pour être tout à fait honnête. Ses grands yeux tristes lui cachaient quelque chose.

- … Eileen, je vois bien que tous ces changements te perturbent, mais il faut aller de l'avant ! Voir le bon côté des choses. Tiens d’ailleurs, qu'est-ce que tu connais de Poudlard ?

    C’était la seule chose que la jeune Shelby avait retenue de ce qu’avait dit Olympe, et elle avait sans doute raison. Mais malgré tout, la blonde vénitienne ne connaissait pas les raisons de l’appréhension d’Eileen à entrer dans une nouvelle école, et même si la jeune Shelby était sûre que cela partait d’un bon fond, les conseils d’Olympe l’avait brusqué plus qu’autre chose. 
    Olympe était sans doute une fille gentille qui aime aider les gens, mais Eileen n’aimait pas que l’on se mêle de ses affaires. Et ça, malheureusement, la jeune blonde vénitienne ne le savait pas et ne pouvait donc pas savoir que ses conseils allaient avoir un effet quasiment contraire à ceux attendus.

    Les yeux de la brune se voilèrent, tentant de masquer la tristesse, et ce qu’Eileen considérait comme être de la faiblesse, qui se cachait dans ses yeux gris.

- Eh bien, d’après ce que mes frères m’ont dit, le château serait gigantesque, commença Eileen en esquivant complètement les remarques d’Olympe. Le lac du château s’étendrait sur des centaines de mètres, et puis j’ai entendu beaucoup d’histoires sur ce qui se cachait dans la forêt interdite, mais c’était sûrement des histoires que mes frères ont dues inventer pour me faire peur, sourit faiblement Eileen, le regard toujours voilé, alors que sa camarade de compartiment se levait et esquissait quelques pas de danse.

    Eileen se plongea alors dans l’observation du paysage qui défilait en dehors de la vitre du train. Vert. C’était la seule couleur qu’elle pouvait voir. Des collines vertes jonchées d’arbres de toutes tailles et formes s’étendaient à perte de vue. C’était vraiment magnifique. La brune pouvait même apercevoir au loin des animaux moldus comme des biches, mais également des animaux magiques dont elle ne saurait dire le nom. Le soleil, malgré son éclat dans le ciel bleu parsemé de petits nuages, entamait sa descente, annonçant alors la tombé de la nuit et le fait qu’ils se rapprochaient de plus en plus de Poudlard.

- J’ai vraiment hâte d’arriver, pouvoir voir le château de mes propres yeux, découvrir mon côté sorcière que n’ai jamais vraiment eu l’occasion d’explorer, expliqua Eileen tandis que sa camarde de compartiment se rasseyait.

    Cependant, Eileen avait une drôle de sensation, comme si la jeune fille en face d’elle l’observait, épiait chacune de ses réactions et cela mettait Eileen quelque peu mal à l’aise. Mais elle ne le montra pas, montrer ses faiblesses lui avait porté préjudice une fois, et ce sera la seule et unique fois.

- Tu penses qu’on arrive dans combien de temps ? Demande-t-elle à la blonde vénitienne.

- J’ai vraiment hâte d’arriver, pouvoir voir le château de mes propres yeux, découvrir mon côté sorcière que n’ai jamais vraiment eu l’occasion d’explorer, expliqua Eileen.
-Moi aussi, j'ai hâte d'y être. C'est un peu effrayant dit comme ça mais, on une fois qu'on y sera, je suis sure que ce sera différent.
-Tu penses qu’on arrive dans combien de temps ?
-Umh, je dirais pas tout de suite. le soleil est encore haut dans le ciel et nous sommes censé arriver à la tombé de la nuit. Mais en attendant, on peut mettre nos robes de sorcière si tu veux ? 

Eileen acquiesça toutes les deux sortirent leurs robes de leurs affaires. Elles enfilèrent leurs tenues, et commencèrent à faire l'inventaire des différentes choses qu'elles avaient acheté sur le chemin de traverse. Mauels, ingrédients de potions, fioles, plantes ... S'entassèrent bientôt dur les sièges du compartiment. Quand elles en vinrent aux baguettes Olympe dit :
-Moi, c'est une plume de phénix et bois de cerisier. Et toi?

Olympe écouta avec attention les explications de son interlocutrice, puis lui proposa de faire une partie d'échec version sorcier. Après quelques minutes de concentration, les jeunes filles se remirent à discuter. 

-Et donc, Eileen, qu'est ce que tu aimes bien faire ? Tu fais des activités ? Tu aimes lire ou écrire par exemple ?

    Tandis qu’elle attendait une réponse d’Olympe, Eileen repensa à ce qu’elle avait dit à son interlocutrice ; son envie de découvrir le château de Poudlard. Toutes les histoires de ces frères et ce qu’elle avait lu dans les livres lui donnaient une idée de à quoi pouvait ressembler le château, et elle avait hâte de voir si son imagination avait vu juste. Le paysage forestier qu’il était en train de traverser à bord du Poudlard Express rappelait à Eileen la vision qu’elle avait du Parc de Poudlard. Une grande plaine d’herbe verte jonchée de plusieurs arbres aux feuillages flamboyants. La jeune brune avait vraiment hâte d’arriver et de découvrir l’endroit dans lequel elle allait vivre durant l’année, mais aussi la maison dans laquelle elle sera répartie.

- Umh, je dirais pas tout de suite. Le soleil est encore haut dans le ciel et nous sommes censé arriver à la tombée de la nuit. Mais en attendant, on peut mettre nos robes de sorcière si tu veux ? Proposa la blonde vénitienne.
- Euh oui, pourquoi pas, acquiesça Eileen en hochant de la tête.

    La jeune Shelby n’en n’eut pas pour longtemps de se changer puisqu’elle avait revêtu l’uniforme de l’école chez elle, avant de partir pour la gare de King’s Cross. Elle attrapa alors la robe de sorcier qu’elle avait posé sur le rebord au-dessus de la banquette sur laquelle elle était assise, puis l’enfila. Enfin, elle se rassit et les deux fillettes commencèrent à vérifier les fournitures qu’elles avaient acheter sur le Chemin de Traverse.
    Eileen était en train de ranger ses affaires scolaires, ne voulant ni les abîmer, ni les perdre, lorsque Olympe lui posa une question sur la baguette qu’elle avait reçu chez Ollivander, alors que les affaires de son interlocutrice s’entassèrent sur sa propre banquette.

- Moi, c'est une plume de phénix et bois de cerisier. Et toi ?
- Ma baguette est en bois de châtaigner, et son cœur est composé d’un crin de licorne. D’après ce qu’on m’a dit, ma baguette est attirée par les sorciers possédant un don pour la divination ou la légilimancie.

  Lorsqu’elle eut fini d’expliquer ce qu’elle savait sur sa baguette, Olympe proposa à Eileen de faire une partie d’échec version sorcier. Elle savait ce qu’était le jeu pour avoir observé de nombreuses parties entre ces deux frères, mais elle ne savait pas du tout y jouer puisque ce serait sa première partie. 
   Les deux jeunes filles s’installèrent alors l’une à côté de l’autre, sur la banquette d’Eileen, avec le plateau d’échec entre elles. Eileen tenta tant bien que mal de se souvenir de comment ses frères jouaient, surtout Tommy qui sortait toujours vainqueur de ses parties contre Jonathan. Elle déplaça alors sa première pièce et attendit patiemment le tour d’Olympe.

- Et donc, Eileen, qu'est-ce que tu aimes bien faire ? Tu fais des activités ? Tu aimes lire ou écrire par exemple ? Demanda Olympe en réfléchissant à son prochain mouvement.

    La petite brune observa attentivement l’expression d’Olympe ainsi que les esquisses de mouvements qu’elle faisait avec ses pièces d’échecs.

- J’aime beaucoup lire les livres que mes frères me donnent, ils sont pratiquement tous sur le monde magique. D'ailleurs, j’en ai un qui parle des différentes créatures magiques qui habitent notre monde ! J’aime beaucoup regarder des matchs de hockey moldu, je sais pas si tu connais ? Et toi ?

    Eileen se surprenait, c'était la plus longue conversation qu’elle avait eu avec quelqu'un qu’elle ne connaissait pas. Et malgré la méfiance que la brune éprouvait toujours envers Olympe, elle s’ouvrit quelque peu à la blonde vénitienne qui lui avait gentiment apporter son aide.

- J’aime beaucoup lire les livres que mes frères me donnent, ils sont pratiquement tous sur le monde magique. D'ailleurs, j’en ai un qui parle des différentes créatures magiques qui habitent notre monde ! J’aime beaucoup regarder des matchs de hockey moldu, je ne sais pas si tu connais ? Et toi ?

-Oh, moi aussi, je suis une passionnée du monde magique, même si j'ai eu la chance de naître en plein dedans, mes parents et moi vivions de manière très retirée. Heureusement, que je vois ma cousine au moins trois fois par semaine, sinon, j'aurais fini par étrangler mes sœurs, rien que pour m'occuper. J'aime beaucoup lire, écrire, faire du sport, chanter, danser, rêver... Je crois que je suis un peu hyperactive, c'est un "doctorant" qui me l'a dit. Par contre je ne connaît pas le "Kokey", tu peux m'en parler ? Je crois que c'est une race de chien, non ?

Olympe attendit patiemment la réponse de son interlocutrice. Quand celle-ci se mit à parler, on voyait sur son visage que c'était vraiment quelque chose qui la passionnait. La blondinette essaya de visualiser ce que lui décrivait sa partenaire, et elle eue envie d'essayer.
-Tu crois que tu pourras me montrer un jour ? Ça a l'air vraiment chouette, c'est quand même dommage qu'ils doivent rester au sol, ce serait amusant aussi avec un balai, non ?