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21 août 2018, 13:32
 PV Charlie  Nouvelle année, nouveau départ
Ce RPG est privé avec Charlie Glenn

1er Septembre 2043


Et voilà... Le jour est arrivé, enfin... ou déjà. La fillette n'est pas sûre de ses sentiments, pas certaine de ce qu'elle ressent. Doit elle être heureuse à l'idée de sa nouvelle rentrée, sa deuxième année à Poudlard, ou doit elle regretter tout cela à cause de tout ce qui se passe dans sa famille en ce moment ? Et avec tout cela, elle n'est pas sûre de pouvoir beaucoup voir Sky. Les deuxièmes et troisièmes années ont peu de cours en commun, et les pauses ne sont pas très longues. Thalia n'est pas sûre de passer beaucoup de temps avec son demi frère.

En attendant, elle y est. Le Poudlard Express, pour une nouvelle année. L'occasion de faire un nouveau départ. Maintenant qu'elle y pense, la Poufsouffle trouve que sa première année a été... minable. Son attitude, son caractère... Elle s'est fait quelques bons amis, des personnes en qui elle a réellement confiance, mais la plupart du temps, elle n'a fait que de banales rencontres. Banale. Une année banale, simple, normale. Des cours, des pauses, des rentrées. Et puis d'un coup, tout a changé. Elle a changée, son attitude, son caractère, sa vie.

Un nouveau départ. L'occasion de vivre une vraie année, une belle année. De ne pas parler à tout le monde, de ne se dévoiler qu'à ceux qui en valent la peine. Une nouvelle année. Une nouvelle rentrée. Une nouvelle personnalité.

Thalia n'est pas sûre que ses amis la reconnaitrons tous. Elle est devenue tellement silencieuse, secrète et renfermée. Mais voilà une occasion de tout recommencer, et de savoir qui, parmi les gens qu'elle a rencontré, sont de vrais amis.

Tout en réfléchissant, la fillette s'installe dans un compartiment vide. Sky n'est pas avec elle, pour son plus grand malheur. Il lui a dit qu'il préférait la laisser seule, que ce serait l'occasion pour elle de réfléchir, et peut être de rencontrer des gens. Lui, il voulait être seul. Sans elle. C'était la première fois qu'il lui disait ça. Mais elle avait accepté.

Là, elle est perdue dans ses pensées, elle réfléchit à tout ça. Elle appréhende cette nouvelle année, et elle est en même temps excitée à l'idée de retourner au Château. Cet endroit lui a tellement plus. Le parc, le lac. La bibliothèque, immense, où sont rangés des milliards de livres. Ses amis. Elle va pouvoir vivre une nouvelle année en tant que sorcière. Là bas, tout le monde est comme elle, plus de Moldus qui ont peur ou qui sont jaloux. C'est mieux.

Et puis elle entend un bruit devant son compartiment. Elle tourne la tête.
Dernière modification par Thalia Gil'Sayan le 30 août 2018, 09:52, modifié 1 fois.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

21 août 2018, 15:13
 PV Charlie  Nouvelle année, nouveau départ
❝ Première année, premier départ ❞

Une boule dans la gorge. Un poids énorme dans le ventre, comme si quelque chose tentait de la précipiter vers le sol, de la mettre à terre. Elle peine à avaler sa salive tant elle est tendue. Deux piliers autour d’elle la soutienne, et sans eux elle serait déjà à terre. L’un de ces piliers, grand, large d’épaule, enrobé, sur lequel les regards se tournent. Roy Glenn est de ces hommes qui font l’effet d’un phare, qui éblouissent par leur grandeur et leurs airs sûrs d’eux. Ses cheveux roux comme le feu et sa barbe épaisse ne l’aident pas à passer inaperçu. Et à ses côtés, sa femme, petite et menue, paraissant fragile près de ce géant. Aileen Glenn, aussi discrète que son mari est tapageur, sourit tendrement à sa fille, son seul enfant qu’elle regarde aujourd’hui partir. Et elle au milieu, mélange ingénieux des deux autres, toute petite et fragile, avec des cheveux indomptable et flamboyants. Mais elle diffère d'eux par ses habits, sa robe de sorcière qu'elle a revêtu alors que ses parents restent dans leurs habits de moldus, dans un monde sans magie. Charlie le sait, elle doit quitter à présent ce piliers qui étaient toujours là pour elle, prêts à la rattraper au moindre faux pas. Elle les serre dans ses bras, tentant de respirer le plus possible leurs odeurs. Elle aimerait que cette embrassade dure à jamais mais il y a trop de monde à côté, partout, trop d’élèves qui disent simplement au revoir à leurs parents en faisant un signe de la main. La honte vient se saisir d’elle petit à petit, et elle tourne le dos aux deux adultes.

La fillette rousse monte dans le train avec peine, traînant derrière elle sa valise marron et quelconque. Le transport s’ébranle, et voilà que les quais s’éloignent de plus en plus vite. De loin, ses parents semblent deux contraires réunis par le sens de l’humour douteux de cupidon. L’un énorme et flamboyant, l’autre minuscule et presque frêle, avec de longs cheveux noirs. Ce qui les réunit à présent, c’est le même air doux sur leurs visages et leurs mains entrelacées. Charlie secoue la tête, se rendant compte qu’elle est en plein milieux du couloir, qu’elle bloque le passage. Elle s’excuse dans un murmure à peine audible et tente avec difficulté d’ouvrir le premier compartiment qui se présente à elle.

Elle s’arrête au milieu de son mouvement, rencontrant les yeux verts d’une fille à peine plus âgée. Oups. Voilà une probabilité à laquelle elle aurait dû se préparer ; rencontrer des gens. Or, elle avait omis ce détail. Elle voulut reculer, se retrouva face à face avec encore plus d’élèves grommelant. (« Bon ! Qu’est ce qui bloque le passage là ? Vous avancez oui ? »). Elle n’avait plus le choix et devait à présent entrer, ce qu’elle fit à contrecœur, coinçant au passage sa valise dans la porte et se ridiculisant devant tout le monde en manœuvrant pour la décoincer. Puis, elle soupira et ferma la porte, et s’assit en laissant sa valise sous son siège. Elle était bien trop petite pour pouvoir la monter dans les filets.

Elle avait à présent plus de temps pour observer la fille assise devant elle. Elle possédait de longs cheveux brun foncé disciplinés, qui firent aussitôt complexer Charlie quant à sa chevelure rousse et folle totalement emmêlée. Elle avait bien sûr tenté de les brosser avant de prendre le train, mais ils paraissaient dotés d’une conscience propre et ne voulait pas entendre parler de brossage ou e lissage. Charlie passa sans y penser ses doigts dans ses cheveux, tic qu’elle avait depuis toujours, pour essayer de les rendre plus présentable. Elle reposa ses yeux sur l’inconnue. C’était donc… une sorcière ? Charlie, encore nouvelle dans ce monde, ne se considérait pas encore comme une sorcière. Elle prononçait ce mot comme un gros mot, quelque chose d’interdit. Et puis dans le même temps, elle avait honte, honte d’être différente et de ne rien savoir. La situation lui sembla ironique. Dans le monde normal, elle avait honte d’être différente des autres et la lettre reçue plus tôt était un énorme secret qu’elle devait à tout prix cacher. Ici, c’était l’inverse, elle avait honte du monde qu’elle avait toujours connu, de sa famille, d’elle-même et de son ignorance.

Après un temps, elle se rendit compte que regarder l’autre comme elle le faisait était sans doute très impoli. Elle se redressa, toute droite, ne sachant comment agir ou se tenir.

« Euh… J-je… Pardon d’être venue là, tu voulais peut-être être seule, ‘fin j’ai pas trop eu le choix en fait. Et euh… Bonjour… ? »

Après cette brève entrée en matière pleine d'hésitation, Charlie baissa les yeux, soudainement emplie de timidité et de honte.

1ère année rp
- Un destin, ça se tord, ça se plie, ça se brise, s'il faut.

28 août 2018, 17:41
 PV Charlie  Nouvelle année, nouveau départ
Tout d'abord, désolé du temps de réponse ! Et ensuite... bravo pour ton écriture, j'aime beaucoup ta plume !

Les yeux verts de la jeune fille s'arrêtèrent dans ceux bleus clairs d'une enfant plus jeune qu'elle. Et ils y restèrent fixés quelques secondes avant que la seconde année, ayant compris ce qui provoquait ce bruit. Une première année maladroite, sans aucun doute. Elle s'était arrêtée en plein milieu du couloir. Et visiblement, le regard de Thalia avait déstabilisé la petite, puisqu'elle s'était arrêtée en plein milieu de son mouvement et qu'elle bloquait désormais le passage. Des gens arrivaient dans les deux sens, et la fillette les empêchaient de passer.

Il ne fallut qu'une demi seconde à la brune pour comprendre que l'autre fille n'avait désormais plus qu'une solution : entrer dans un compartiment. En l'occurence, dans le compartiment de la seconde année. Elle grimaça, puisqu'elle voulait être seule, mais laissa la plus jeune s'installer. Elle vit qu'elle jetait un coup d'œil vers les filets - et qu'elle laissait sa valise sur le sol. En effet, vu la taille de celle qui lui faisait face, Thalia ne doutait pas un instant que la petite serait incapable de hisser son lourd bagage dans la place qui lui était normalement destiné.

La brune se sentit soudain un peu mal à l'aise, car la première année l'observait étrangement, avec un air... curieux. Elle vit le regard de la rousse se poser sur ses cheveux bruns et lisses, à peine ondulés et pas le moindre du monde emmêlés - ça avait pris du temps à Thalia, mais elle avait fini, au bout de quelques heures de démêlage acharné, à démêler complètement les dizaines de noeuds qui emmêlaient ses cheveux. Elle ne voulait pas passer pour une fille qui se fichait de son apparence, même si elle savait que sa chevelure ne resterait ainsi que le premier jour, les semaines qui suivraient, elle serait bien trop occupés pour passer plus de quelques minutes à les brosser - puis la fillette passa sa main dans ses cheveux à elle.

Puisque la première année ne se gênait pas pour la dévisager, Thalia la détailla elle aussi. Mais son regard était sans aucun doute plus dérangeant, avec ses yeux émeraudes perçants et attentifs. La petite qui s'était assise en face d'elle avait une tignasse couleur de feu magnifique, quoique ses cheveux bouclés étaient assez emmêlés. Et ses yeux bleus électriques attirèrent l'attention de Thalia. Pas de doute, l'enfant était très jolie.

Et puis, comme il fallait s'y attendre, elle prit la parole. Elle avait l'air gênée, et timide, et bégayait un peu. La seconde année laissa passer une dizaine de secondes, tentée de ne pas répondre, puisque, comme la fillette l'avait supposé, elle avait envie d'être seule. Mais soudain, elle se souvint de son ressentit quand elle était entrée en première année. Elle était complètement stressée, presque incapable d'articuler quelques mots, elle laissait ses anciens amis derrière elle pour entrer dans un monde qu'elle connaissait, mais où personne ne la connaissait, et où elle ne connaissait personne. Elle aurait bien aimé avoir quelqu'un pour l'aider, la guider. Ou au moins, elle aurait bien aimé qu'on ne l'ignore pas. Alors elle soupira, se força à esquisser un léger sourire, et répondit à son interlocutrice :


~ Bonjour... J'avais effectivement l'intention de passer le trajet seule, mais ne t'inquiète pas, ça ne me dérange pas.


Elle avait répondu gentiment, mais elle avait peur de laisser voir son énervement à la plus jeune, alors elle se força à se calmer pour ne plus être du tout agacée, après tout, la rousse ne lui avait rien fait, et elle fit une chose qui la surprit elle même : elle ne se contenta pas de répondre à la fillette pour paraitre polie, elle continua de parler pour engager la conversation :

~ Tu entres en première année, c'est ça ?


Un an plus tot, elle aurait bégayé. Une semaine plus tôt, elle aurait répondu puis se serait tut. Là, elle retournait à Poudlard, et elle se souvenait de comment elle était, l'année dernière, à la place de la rousse. Alors elle se montrait gentille, et elle constata qu'elle était devenue dernièrement pleine d'assurance et de détermination, qu'elle n'avait plus du tout peur de prendre la parole devant les gens.

Cette fois, ce fut un sourire sincère qu'elle lança à la rouquine.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

03 sept. 2018, 19:31
 PV Charlie  Nouvelle année, nouveau départ
Merci pour le compliment, c'est très agréable de te lire également !

Elle n'était à présent plus seule à dévisager franchement la personne assise en face d'elle. La brunette qui occupait l'autre banquette paraissait avoir bien conscience du regard de Charlie et le lui rendait. Mais Charlie savait que c'était elle qui avait commencé et que c'était à elle d'en finir en premier, c'est pourquoi elle avait prit la parole et baissé les yeux en premier. Aussitôt qu'elle eut finit sa pauvre phrase, elle regretta de l'avoir prononcée. Seul le silence lui répondait, le silence et le regard insondable de l'autre fille. Charlie osait à peine la regarder, lançant seulement de petits regards apeurés entre ses cheveux. Cette réponse muette lui faisait l'effet d'une gifle, une claque condescendante et donnée sans raison. Elle allait se racler la gorge et s'excuser - ou plutôt essayer, car sa gorge était tellement serrée qu'elle n'était pas sûre que les mots puissent franchir ses cordes vocales -, quand l'élève aux yeux verts ouvrit finalement la bouche.

Charlie ne sût trop que répondre face à cela. Bien sûr qu'elle vouait être seule... Elle était de trop ici. Elle se prépara à se lever, car elle ne tenait pas à se faire mal voir dès son premier jour, il fallait qu'elle laisse la place. Malgré son petit sourire, l'élève paraissait comme énervée, et cela effrayait la rousse. Il était temps qu'elle déguerpisse, peut-être trouverait-elle quelqu'un de plus sympathique ailleurs ? Elle hocha tout doucement la tête et se leva de sa banquette, mais quelque chose la stoppa plus sûrement que des chaînes auraient pu le faire. Voilà que la brune venait de reprendre la parole. Charlie, stoppée dans son mouvement, resta un instant à la dévisager avec curiosité, elle ne comprenait pas vraiment les changements d'attitude de celle qui lui faisait face. Elle décida tout de même de se rassoir, après tout elle ne pouvait pas planter là celle qui paraissait vouloir engager la conversation.

« Ou-oui ! Je suis nouvelle, toi aussi ? Ah mais tu es un peu plus grande, tu es surement plus âgée... ça veut dire que tu connais déjà l'école ? Alors, c'est comment ? J'ai lu que c'était un château, j'ai un peu peur d-de me perdre... C'est bizarre quand même, un château-école, on va être combien là dedans ? »

Comme à son habitude devant les inconnus, elle bégayait et son visage prenait une teinte un peu plus cramoisie à chaque phrase. Mais elle était aussi bavarde, et les mots coulaient hors d'elle comme une source, sans qu'elle ne puisse en rattraper aucun. Et puis elle était véritablement curieuse, et les questions se bousculaient dans sa tête, chacune voulant sortir avant l'autre... Elle stoppa le flux e parole à temps, avant que tout ça ne puisse sortir, mais toute son attitude trahissait son envie d'en savoir plus et son excitation mal contenue. Elle s'était rassise et se tenait à présent tout au bord e sa banquette, penchée en avant vers l'autre fille, ses yeux brillants et grands ouverts ne lâchant plus les yeux joliment verdis de la brune.

« Oh, et euh... Comment tu t'appelles ? Pardon, je crois que le parle un peu vite ou un peu trop, mais je me tais si tu veux. Mon père me disait toujours que je parlais trop et que j'ennuyais les gens, j'ai jamais pu savoir s'il était sérieux... Il rigole tout le temps. En-enfin bref, pardon, je me tais vraiment. »

Elle se rassoit bien et lisse ses vêtements, tentant de reprendre sa position de petite fille sage. A présent qu'elle s’était tue, toute son anxiété et ses appréhensions revenaient au galop. Et puis surtout, il y avait quelque chose qu'elle ne pouvait s'empêcher de penser, ça tournait dans sa tête sans qu'elle puisse l'arrêter. Elle parlait à une sorcière. Elle imaginait la fille brune en train de marmonner dans incantations malsaines ou de manger des yeux de crapauds. Oh, qu'on ne lui fasse pas manger des yeux de crapauds, par pitié ! Elle lança un petit regard de côté vers celle avec qui elle partageait le compartiment, espérant qu'elle ne puisse pas deviner ses pensées. Ou alors... peut-être qu'elle était normale, et qu'elle avait reçu cette lettre totalement par hasard elle aussi ? Charlie regarda par la fenêtre pour tenter d'oublier ces pensées stupides. Au dehors les collines verdâtres défilaient dans une brume légère. Au moins le train ne s'était pas envolé dans les airs... Elle tenta de se raccrocher à la moindre once de normalité qu'elle pouvait retrouver, pour oublier dans quel type d'école on la précipitait.

1ère année rp
- Un destin, ça se tord, ça se plie, ça se brise, s'il faut.

04 sept. 2018, 13:56
 PV Charlie  Nouvelle année, nouveau départ
Merci :) Mais quand je suis arrivée, j'écrivais bien moins bien, et ce n'est toujours pas parfait...

La jeune fille sourit à la première année, d'un sourire vraiment sincère. La rousse parlait à n'en plus finir, et si une partie de la Poufsouffle en était franchement agacée, préférant largement le silence qui s'installait lors de ses conversations avec Sky et qui pourtant voulait tout dire, elle s'en amusait également. La petite était curieuse, avait envie d'apprendre, et était bavarde. Elle ferait une parfaite sorcière, et surtout, elle rappelait à Thalia comment était celle ci quand elle était rentrée en première année, l'année précédente. Elle était exactement comme la rouquine. Quoique... un peu plus grande peut être.

Quand la première année eu enfin finit, la jaune et noir avait retenu le plus important. La petite lui avait demander son nom, si elle aussi était nouvelle, mais elle s'était ensuite corrigée en faisant une remarque sur sa taille, et enfin avait posé une question sur le château. C'était donc à cela que Thalia allait répondre, et c'est ce qu'elle fit, commençant à parler avec un petit sourire et une voix douce.


~ Je m'appelle Thalia, Thalia Gil'Sayan, et non, je ne suis pas nouvelle. Je rentre en deuxième année. Ne t'inquiètes pas du fait que tu parles beaucoup, ça ne me gène pas, j'étais comme ça l'année dernière, toujours bavarde, mais timide aussi... Un peu comme toi, j'ai l'impression. Oh, et puis Poudlard est bien un château, mais ne t'inquiète pas, au début on est un peu perdu mais on s'habitue vite. Je ne connais pas le nombre exact d'élèves, mais on doit être dans les cinq cents, surement même plus... Comme un collège ou un lycée Moldu de taille moyenne, environ. Sauf qu'on apprend pas vraiment les mêmes choses...


Elle avait dit la dernière phrase avec un ton humoristique, puis, parce que tout de même, elle avait donné son nom à la première année mais qu'elle ne savait toujours pas comment se nommait celle ci, elle demanda à la fillette, toujours en souriant :

~ Au fait, et toi, tu t'appelles comment ?


Elle regardait son interlocutrice d'un air curieux. La première année avait attiré son attention, avec son attitude qui lui rappelait vraiment celle qu'elle avait elle aussi, avant ses vacances d'été. Curieuse, bavarde, timide... Si Thalia lui demandait son nom, c'était parce qu'elle voulait vraiment le connaitre, pas parce que c'était normal, pas parce que on se devait de connaitre le nom de la personne à qui on parlait. La Poufsouffle se moquait complètement des règles, et prenait même souvent plaisir à les braver. Pas toujours à Poudlard, mais à la maison... C'était contre sa volonté, elle ne pouvait pas rester là et se comporter comme une enfant modèle. Elle l'avait fait, avant, mais maintenant, c'était fini. Maintenant, elle était libre, grande, et elle vivait pleinement sa vie. Alors elle attendait la réponse de la première année, de la fillette qui venait de s'installer dans son compartiment, troublant sa bulle de silence tout en apportant un peu de conversation.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

15 avr. 2019, 19:15
 PV Charlie  Nouvelle année, nouveau départ
Mon cœur bat fort. Seul son bruit résonne dans mon crâne, son bruit qui me torture. Les battements, à l’infini. Mon cœur qui bat et une image. Une vision. Le compartiment me parait vide. Je n’écoute plus l’Autre en face de moi. Quelle importance a-t-elle, après tout ? Absolument aucune. Une gamine qui va se retrouver à sa place à Poudlard, contrairement à moi. Une innocente de plus, qui ne verra jamais que le Château n’est qu’un Carcan de plus. Je les envie, tous, parfois. Je les envie de pouvoir être libres, libres dans leur enfermement dont ils n’ont même pas conscience. Pourtant, en face de moi, il y a la porte de verre de notre compartiment. Et derrière la porte, une autre porte. Le train est peuplé de portes telles que celles-ci, mais seule celle d’en face m’intéresse. En réalité, elle me fait foutrement flipper. Dans le compartiment d’en face, derrière la porte de verre, je vois des gosses qui parlent. Des nouveaux, qu’on ne peut même pas qualifier de premières années puisqu’ils n’ont jamais vu le Château. En réalité, ces gosses m’importent peu. Seul un d’entre eux est intéressant. Important. Terrifiant.
En face de moi se trouve un gosse qui me regarde. Un gamin d’un an de moins que moi, au regard empli de... de plein de choses. Un enfant au regard clair, fier, méchant, et qui me donne envie de partir en courant. *Qu’est c’tu fous là ?*. Arthus. Il parle sans cesse avec les autres petits, d’un air supérieur ; mais il me fixe. Encore et toujours. Un regard qui me fait flipper parce qu’il rentre droit dans mon corps pour fixer mon âme. Comme toujours ; mon petit frère. Quand ils disent mon petit frère, les Autres ont toujours un ton joyeux, léger. Même quand ils n’aiment pas le petit frère en question, même quand ils se disputent tout le temps avec, ils sont heureux. Moi, quand je dis mon petit frère, les mots partent du bout de mes lèvres et me font plus peur qu’autre chose. Mon sale petit frère dégueulasse. Celui qui veut me faire mal. Celui qui arrive à me faire mal ! Il me regarde juste, un drôle de regard qui me dit qu’il est supérieur, qu’il est mieux, qu’il va réussir et pas moi. Mais tout ça, je le sais déjà. Après tout, c’est vrai. Une vie réussie et une vie gâchée. La mienne, c’est la seconde. Mais Arthus est méchant. Méchant, c’est un mot de gamin, de petit. Mais c’est le seul mot qui va à Arthus.

Et il me regarde, toujours. Ses yeux indéchiffrables — Perles boueuses — droit dans les miennes. En fait, elles ne sont pas boueuses ; elles sont magnifiques. Mais elles me font trop peur pour avoir le droit d’être magnifiques, alors elles doivent être boueuses.
Mon cœur bat encore trop vite. J’observe ma valise du coin de l’œil, sans réussir à lâcher le contact avec mon frère. Une seconde après, je suis debout, la valise dans la main et à quelques centimètres de la porte. Je l’ouvre sans même prêter attention à l’Autre rousse, et part dans le couloir. En quelques instants, je ne peux plus voir Arthus. C’est fini.

Pourtant, mon cœur bat toujours aussi vite. Il me fait mal. Et plus je sens que Poudlard approche, plus il me fait mal. Je me suis affalée dans le couloir, la valise à plusieurs mètres de moi. Mon dos contre le mur — ou une porte, aucune idée —, mes genoux repliés contre moi. Les yeux fermés, pour oublier. M’enfuir hors de la réalité. Assise, recroquevillée. Comme une enfant. Une faible. Parce que je suis pitoyable. Oh oui, je suis pitoyable. J’ai envie de me lever et de chercher un autre compartiment vide. Mais je n’en suis pas capable.

Le regard perçant d’Arthus est toujours là, derrière mes paupières closes.

— FIN —

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]