Seules dans leur compartiment, et après avoir adressé de longs signes d'au revoir à leur famille, Amalia et Nora ne parvenaient pas à prendre pleinement conscience de ce qui leur arrivait, de ce qu'elles s'apprêtaient à vivre ensemble, comme soudainement montée sur un nuage fait de paillettes chatoyantes. Que n'auraient-elles pas donné pour pouvoir hurler de joie et danser comme deux endiablées ! Mais elles ne souhaitaient aucunement se faire remarqué dès le tout premier jour – ou même avant cela, pour être exacte – et elle se contentèrent de s'enlacer avec émotion, tout en s'autorisant des exclamations étouffées pleines d'excitations.

« T'arrives à le croire, toi ? On y est, on y est ! »

Nora acquiesça face à l'enthousiasme de sa cousine et observa les banquettes quelques peu usées avec un sourire qui en disait long sur sa joie de se trouver ici. Après un instant de contemplation, la fillette se décida enfin à s'asseoir, en plein milieu, avec dans l'esprit l'agréable idée que des générations d'élèves s'étaient sans aucun doute assises à la même place qu'elle. Amalia s'assit face à elle.

« J'ai hâte que le chariot de bonbons arrive. Tu crois qu'il passe à quelle heure ? »

« J'en sais rien. »

Nora s'accorda un instant de silence en plongeant son regard dans le paysage qui défilait à une vitesse vertigineuse derrière la vitre. C'était presque irréel, comme si elle touchait la matière râpée de la banquette rouge sans vraiment la sentir sous ses doigts, comme si les secousses du train sur les rails n'existaient pas, comme si le brouhaha venant du couloir de leur wagon ne lui parvenait pas vraiment. La seule chose dont elle était bien certaine, était de la présence d'Amalia avec elle. Maintenant. Et à jamais. Toujours unies dans cette folle aventure.

« Tu crois que James et Lucy vont être sympas avec nous ? »

James, le frère aîné d'Amalia, en quatrième année, et Lucy, leur cousine, en sixième année. Tous les deux à Serpentard. Nora s'était toujours bien entendu avec sa cousine Lucy, malgré le fait qu'elle soit quelque peu arrogante sur les bords. Mais peut-être supportait-elle ce trait de caractère chez sa cousine car elle s'en savait également détentrice.

« J'sais pas... » marmonna Amalia en haussant les épaules. « James va sûrement surtout nous ignorer. T'as vu comment il s'est enfuit sur le quai ? »

« Il avait sûrement peur que ta mère lui demande de nous surveiller. »

Les deux fillettes rirent de bon cœur. Non pas que la plaisanterie soit particulièrement hilarante – elles en avaient fait bien d'autres et de bien meilleurs par le passé – mais elles étaient si heureuses en cet instant que le moindre détail leur semblait un enchantement fait pour leur permettre de faire exploser leur joie.



La couleur de Nora : #BF9000 ou la quatrième couleur de la cinquième ligne.
La couleur d'Amalia : #dd7e6b ou la deuxième couleur de la deuxième ligne.

Jour de la rentrée, la rentrée, Aliénor ne savait pas trop comment réagir face à ce jour si particulier. L’année dernière elle était excitée et voulait tout découvrir. Mais cette année, elle connaissait déjà le château, elle avait des amis, mais elle a toujours l’impression de quitter un monde pour un autre. Elle entra dans le train, emportée par le flot des élèves. Un fois dans le couloir, elle jeta un coup d’œil en direction de son père qui l’observait depuis le quai. Heureusement qu’il est là. Sa mère ne peut pas venir étant moldue. Quand elle pense que certains des enfants ne peuvent pas avoir leurs parents moldus avec eux, c’est tellement impressionnant même pour une seconde fois. Elle se laissa enivrer par les odeurs de vieux cuir, de vapeur et surtout de magie. Voir autant de sorciers réunis dans un seul endroit.

Elle se reconcentra sur sa première mission de l’année trouver un compartiment accueillant pour s’installer. Ce qu’elle fit rapidement finalement. Elle n’était pas en retard donc les compartiments n’étaient pas tous pleins ce qui l’arrangeait. Elle s’arrêta devant un compartiment ou deux filles semblaient discuter. Elle s’arrêta devant le compartiment en souriant. Elle n’avait pas perçu la discussion, mais les deux filles avaient l’air de ce connaitre.

-Je peux ?

Les gens refusent rarement quelqu’un dans leur compartiment, sauf s’ils étaient vraiment hostiles, mais les deux filles avaient l’air plutôt gentille donc il ne devait pas y avoir de problèmes. Aliénor s’installa toujours en souriant. Le cuir du siège grinça un peu sous le poids de la fillette, cela lui rappelait sa première année, quand elle découvrait tout ça en regardant les autres sorciers comme s’ils étaient des dieux d’une autre culture. Mais aujourd’hui elle est totalement intégrée elle avait ces amis et sa maison.

-Moi c’est Aliénor ! et vous ?

Elle regarda les deux filles, peut être que l’une d’entre elle la rejoindra dans sa maison. Ce serait marrant, des nouvelles têtes font toujours plaisir, les première année remettent toujours plein d’émerveillement, comme elle l’année dernière. Elle a hâte finalement. Surtout que ce soir elle a une soirée pyjama avec des filles de Poufsouffle donc cette rentrée ne s’annonce pas si mal. Elle laissa son regard trainer sur le flot de sorciers dans le couloir sans trop les regarder, perdu dans ces rêveries tout en écoutant toujours les fillettes à côté d’elle.

Emelyne était montée dans le train. Tous les compartiments étaient presque déjà entièrement occupés. Elle continua donc d'avancer, cherchant une place où il n'y avait pas trop de monde. Le train s'était déjà mis en route lorsqu'elle en trouva un. Il n'y avait que trois filles déjà assise, visiblement nouvelles aussi pour deux d'entre elles. Les sièges était en cuir rouge, il y avait six sièges au total. Emelyne frappa à la porte ouverte et leur demanda, un peu embarrassée :

- Bonjour. Excusez-moi, puis-je m'installer ici s'il-vous-plait ? Les autres compartiments sont déjà presque tous remplis...

Elle n'osait pas entrer dans le compartiment. C'était assez rares que des personnes aussi souriantes que ces trois filles refusent la compagnie de quelqu'un. Mais Emelyne avait vu tellement de chose illogique dans son village, lorsqu'elle avait été séparer de sa meilleure amie, en primaire... Elle préférait donc demander, pour être certaine de ne pas déranger. Les deux jeunes nouvelles étaient visiblement de la même famille. Mais Emelyne se dit qu'elle ne se ressemblaient pas assez pour être sœur. "Cela dit, je ne ressemble pas tellement à la mienne non plus en fait..." pensa-t-elle ensuite. L'autre fille, certainement d'un ou deux ans plus âgée qu'elles, regardait dans le couloir, tout en tendant l'oreille à ce que les deux filles lui disaient. Elle semblait quand même perdue dans ses pensées.

                  Gryffs chercha Herminie à travers tout les wagons. Aucune trace de sa meilleure amie. En dépit, fatigué de traîner ses bagages il s'arrêta dans le premier compartiment où il y avait de la place. Le train était en mouvement depuis déjà plusieurs minutes. En ouvrant la porte coulissante, un soubresaut le déstabilisa. Il se rattrapa comme il pu, lâchant sa valise pour s'agripper à l'encadrement de la porte. Son équilibre retrouvait Gryffs ramassa ses affaires en grommelant. Et la rangea au dessus des sièges. Il dévisagea rapidement les autres occupant.
"-Salut Alienor, tu as passé de bonnes vacances? Gryffs la connaissait de vu puisqu'elle était dans sa classe l'an dernier. Bonjour vous êtes nouvelles? Ajouta t'il face aux trois visages inconnus. "

                       Il s'installa sur le premier siège, à coté d'une des nouvelle. En se disant qu'elles n'aient pas encore de maison, Gryffs sourit en se rappelant comment sa maison avait coiffé au poteau toutes les autres maisons à la coupe. Et aussi comment les Frelons avaient pris le dessus sur les rouge et or. Malgré les remontrances des professeurs vis à vis de ses commentaires, ils lui avaient accordé une seconde chance et Gryffs serait probablement à nouveau derrière le micro pour le premier match de la saison. 
"-Vous avez des préférences pour votre maison? Demanda Gryffs en souriant. Poufsouffle est la meilleure maison de l'école! Et on a la meilleure équipe de Quidditch. Bon on a aussi une réputation de cancres qui nous collent à la peau mais en attendant on a quand même eu le plus de points aux sabliers l'an dernier!"

               Le paysage écossais défilait derrière la vitre, le long trajet pour atteindre Poudlard était toujours un moment que Gryffs adorait. Le ciel souvent nuageux et les collines verte souvent habitées par des troupeaux de moutons était un précurseur du sentiment paisible qui l'envahissait lorsqu'il était au cœur du château. 
"-Le château est magnifique vous en avez déjà vu des croquis? On a du mal à se rendre compte à quel point il est grand et imposant. une vrai forteresse."
Gryffs attrapa le journal qui dépassait de son veston. Le dernier article parut faisait les gros titres des journaux. Depuis plusieurs jours tout le monde parlaient de la succession du MACUSA, le gouvernement américain. Une élection se préparait pour désigner la personne qui reprendrait la direction. Mais certains électeurs américains  pensant l’élection truquée était retissant à donner leurs voix. 
"Vous avez suivit un peu pour le MACUSA? Je trouve ça trop bizarre la mort de Nelson Graham. Je comprends pas pourquoi on a aucune information si sa mort est de cause naturelle. Je suis persuadé que ça cache un truc." 

Leur éclat de rire fut interrompu par une voix féminine qui leur demanda visiblement si elle pouvait s'installer avec elles. Nora et Amalia échangèrent un dernier regard complice et hochèrent la tête en signe d'accueil. Evidemment, que cette fille pouvait se joindre aux deux cousines, qui ne demandaient qu'à rencontrer d'autres élèves, qu'à se faire des connaissances ou mieux, des amis. Enfin, ne mettons pas la charrue avant les hippogriffes. Se présenter représentait déjà une étape raisonnable de sociabilisation.

« Moi c'est Aliénor !  et vous ? » les devança la nouvelle venue en s'installant sur une banquette en cuire.

Dans quelle maison était le fille – Aliénor, c'était ça ? Est-ce qu'elle faisait sa première rentrée ? Nora en doutait. Non pas qu'elle ai l'air beaucoup plus vieille qu'elles, loin de là, mais quelque chose dans son assurance lui permettait d'affirmer sans trop d'hésitation qu'elle était initié aux voyages dans le Poudlard Express.

« Moi, c'est Nora. »

« Amalia. »

Le premier élan de Nora fut de préciser qu'elles étaient cousines – sans qu'elle ne sache d'où lui venait ce soudain besoin étrange – mais elle fut coupée dans son élan par une nouvelle fillette qui se glissa dans le compartiment en demandant l'asile car tous les autres avaient l'air de s'être remplit à une vitesse vertigineuse. Finalement, tante Amanda avait peut-être eu raison de presser tout le monde : au moins, Amalia et elle avaient, pendant quelques minutes, jouit d'un compartiment pour elles toutes seules et, au moins, avaient-elles l'opportunité de pouvoir rester toutes les deux.

« Pas de problème, viens. » l'accueillie Amalia avec un sourire.

Cette dernière venue, au contraire, était très certainement nouvelle, tout comme elles. Il y avait quelque chose dans sa timidité qui laissait penser qu'elle ne connaissait d'autant plus personne à Poudlard, ou alors qu'elle se retrouvait seule pour ce trajet si symbolique, ce qui était assez triste. Comment Nora aurait-elle fait, sans Amalia à ses côtés ? Mystère. A vrai dire, elle ne souhaitait même pas l'envisager pour de bon. Cette situation appartenait à une dimension parallèle qu'elle ne voulait jamais découvrir, si cela la privait de sa cousine.

Tachant de la mettre à l'aise, Nora lui sourit de toutes ses dents :

« Comment tu... ? »

Un mouvement déséquilibré près de la porte l'empêcha de convenablement poser sa question. Un garçon entra dans le compartiment, visiblement peu adroit dans l'art de rester debout dans un train lancé à grande vitesse, une énorme valise à la main. Après avoir un peu pesté pour lui-même, le garçon rangea la valise dans les filet au-dessus des banquettes, là où il pu trouver de la place et s'assit avant d'enfin dévisager ses camarades de voyage.

« Salut Aliénor, tu as passé de bonne vacances ? »

Nora échangea un regard vers Amalia. Si les deux ''plus grands'' se connaissaient déjà, peut-être voudraient-ils discuter entre eux, loin des petits nouveaux peut-être un peu trop naïfs et excités ? La fillette envisagea donc de proposer à l'autre nouvelle un sujet de conversation – par exemple en lui demandant enfin son prénom par Merlin ! – mais elle fut surprise que le garçon s'adresse ensuite à elles trois.

« Bonjour, vous êtes nouvelles ? »

Nora hocha aussitôt activement la tête. Pas question de laisser passer cette occasion de discuter avec quelqu'un qui connaissait Poudlard !

« Oui. Enfin, moi et ma cousine, Amalia, oui, on est nouvelles. » rectifia-t-elle immédiatement, ne souhaitant en aucun cas couper la parole à la fillette qui semblait déjà bien assez timide comme ça.

La timidité était un trait de caractère que Nora n'avait jamais vraiment compris. Pour elle, c'était surtout une perte de temps. Cependant, elle n'était pas si insensible et si elle pouvait aider...

« Vous avez des préférences pour votre maison ? »

« Gryffondor. Comme mes parents ! » s'empressa de répondre Amalia.

Nora, elle haussa les épaules. Avait-elle une préférence ? Non, pas jusque là, évidemment, elle serait très contente d'entrer à Gryffondor ou Serpentard, elle avait peur de s'embêter à Serdaigle. Et Poufsouffle... Elle ne serait pas malheureuse là-bas, mais il était évident que si c'était dans cette maison qu'elle était envoyée, tous les membres de sa famille croiraient à une bonne plaisanterie.

« Poufsouffle est la meilleure maison de l'école ! Et on a la meilleure équipe de Quidditch. Bon on a aussi une réputation de cancres qui nous collent à la peau mais en attendant on a quand même eu le plus de points aux sabliers l'an dernier ! » poursuivit le garçon avec un grand sourire.

Ah. Un Poufsouffle. Comme son père. Il avait vraiment l'air très fier de sa maison en tout cas. Nora espérait vraiment pouvoir se sentir aussi bien dans sa future maison, si bien qu'elle aussi pourrait en parler avec autant de décontraction et de fierté dans la voix et dans le regard.

Nora observa sa cousine, qui avait répondu sans aucune hésitation. Et si elles ne se retrouvaient pas ensemble ? Resteraient-elles tout de même amies pour la vie, comme elles se l'étaient promis, des années auparavant ? N'allaient-elles pas s'éloigner ? La fillette retint une moue défaitiste. Allons, elle n'allait pas s'en faire arrivée si près de son rêve, si ?

Ayant décrochée quelques secondes de la discussion, Nora refit surface quand le garçon se mit à parler de la mort de quelqu'un... quelque part... Où ça ? Qui ça ? Nelson qui ? Interrogée par le sous-entendu clairement louche du Poufsouffle, la fillette haussa les sourcils et balaya les visages des autres.

« Euh... Désolée mais, je ne vois pas du tout de quoi tu parles. Qu'est-ce que c'est ? »

L'une des plus jeune fille l'invita volontiers à s'installée. Elle prit donc place en se faisant la plus discrète possible. Tachant de la mettre à l'aise, l'autre fille, qui lui ressemblait un peu, lui sourit de toutes ses dents :

- Comment tu... ?

Un mouvement près de la porte l'empêcha de finir de poser sa question. Un garçon entra dans le compartiment, sans vraiment demander s'il pouvait entrer. Visiblement pas très adroit non plus, Emelyne étant très souvent maladroite, il avait faillit tombé avec une énorme valise à la main. Après avoir un peu pesté, le garçon rangea la valise dans les filet au-dessus des banquettes, puis il s'assit avant d'enfin dévisager les jeunes filles déjà présente. Il s'adressa alors à la plus âgée d'entre elle :

- Salut Aliénor, tu as passé de bonne vacances ?

"Ainsi, elle se nomme Aliénor... C'est un joli prénom." se dit Emelyne. Les deux autres filles échangèrent un regard. Emelyne se dit qu'elle allait certainement être mise de côté. Elle n'était pas très intéressante comme fille, et elle était souvent mise à l'écart par les autres enfants de son village. Aliénor et le garçon se connaissant, et les deux jeunes filles étant visiblement très proches, elle allait avoir du mal à s'intégrer dans l'un ou l'autre des deux groupes... C'est ce qu'elle pensait du moins. Mais le garçon s'est tourner vers les trois autres filles et leur demanda :

- Bonjour, vous êtes nouvelles ?

L'une des deux filles hocha aussitôt activement la tête. Puis elle répondit :

- Oui. Enfin, moi et ma cousine, Amalia, oui, on est nouvelles.

Emelyne resta un instant silencieuse, surprise qu'on lui adresse la parole, puis prenant le dessus sur sa timidité, elle répondit à son tour :

- Bon... Bonjour. Oui, je suis nouvelle moi aussi. Je m'appelle Emelyne O'Brien, enchantée.

Le garçon enchaîna immédiatement :

- Vous avez des préférences pour votre maison ?
- Gryffondor. Comme mes parents ! s'empressa de répondre la fille présentée comme s’appelant Amalia.
- J'aimerais beaucoup être à Gryffondor également... répondit Emelyne.

L'autre fille haussa les épaules. Emelyne l'admira. Visiblement, elle ne s'en faisait pas vraiment. Au contraire d'elle, Emelyne était très inquiète. Que diraient ses parents si elle n'était pas à Gryffondor comme tout les autres membres de la famille avant elle ? Elle ne voulait pas trop y penser. Le garçon reprit avec un grand sourire :

- Poufsouffle est la meilleure maison de l'école ! Et on a la meilleure équipe de Quidditch. Bon on a aussi une réputation de cancres qui nous collent à la peau mais en attendant on a quand même eu le plus de points aux sabliers l'an dernier !

Il était vraiment très fier de sa maison visiblement... Emelyne se dit que si elle était à Gryffondor, elle serait certainement aussi fière que lui. Sa famille s'était toujours bien entendu avec les Poufsouffles, si ses souvenirs était bon. Si elle arrivait dans cette maison, ses parents seront certainement fiers d'elle quand même. Le Poufsouffle leur demanda s'il avait vu des croquis du château, magnifique selon lui. Il enchaîna sans attendre la réponse :

- On a du mal à se rendre compte à quel point il est grand et imposant. Une vrai forteresse.

Il attrapa le journal qui dépassait de son veston. La une montrait le MACUSA, le gouvernement américain, et abordait la question d'une élection qui désignera la personne qui reprendrait la direction. Emelyne avait entendu son père en parler juste avant de partir de chez elle.

- Vous avez suivit un peu pour le MACUSA? Je trouve ça trop bizarre la mort de Nelson Graham. Je comprends pas pourquoi on a aucune information si sa mort est de cause naturelle. Je suis persuadé que ça cache un truc.

Comme sortant de ses pensées, la fille encore inconnue demanda :

- Euh... Désolée mais, je ne vois pas du tout de quoi tu parles. Qu'est-ce que c'est ?

Emelyne lui répondit, oubliant totalement sa timidité :

- Le MACUSA ? C'est le Magical Congress of the United States of America, le gouvernement magique Américain si tu préfères. L'équivalent de notre Ministère de la magie à Londres. Le quartier général de l'organisation se trouve au Woolworth Building, à New York.

Elle se tourna ensuite vers le jeune homme et lui dit :

- Personnellement, je n'ai pas trop suivit non. Mais j'ai entendu mon père en parler. Il se passe quoi exactement ? Nelson Graham, c'est le président actuel du MACUSA, c'est bien ça ? Il est mort ? Et tu dis qu'on a aucune information sur cette mort soudaine ? Si c'était naturelle, je pense que comme tu l'as dit, on en saurait d'avantage par le biais de la gazette. C'est vraiment étrange... Je pourrais essayé de voir avec mon père. Il doit bien savoir quelque chose la dessus. Cela dit, ce n'est pas sur qu'il me dise quoi que se soit...

Nora et Amalia, la Poufsouffle nota ces noms dans son esprit, elle essayerait de s’en souvenir. C’est toujours agréable de faire de nouvelles connaissances, et puis ces deux fillettes lui rappelaient elle l’année dernière.
Une autre vint dans le compartiment, elle se fit rapidement accueillir par les deux nouvelles. Aliénor lui adressa un sourire pour l’inviter à sa façon à s’assoir avec elles. C’est vrai que le flux de sorcier devenait de plus en plus faible. Le train commença à partir. Aliénor se laissa bercer par les légères secousses du train.

Nora commença une phrase mais celle-ci fut coupée par une secousse un peu plus violente du train. Celle-ci fût accompagnée par l’arrivée d’une autre personne, un garçon, plus précisément Gryffs qui était à Poufsouffle avec Aliénor et dans la même année, du coup ils avaient cours ensemble. Mais Aliénor ne le connaissait pas spécialement.
Il lui demanda comment c’était passé ces vacances en s’installant à son tour. Aliénor lui sourit en lui répondant que tout c’était bien passé durant ces longues vacances.
En même temps, la fillette n’avait rien fait d’exceptionnelle durant celle-ci. Mais celui-ci continua sur sa lancée en demandant aux autres filles de quelle année elles étaient. Comme l’avait pressentit Aliénor, Les deux filles étaient nouvelles ainsi que la troisième qui les avait rejoint un peu après.

La fillette écouta attentivement ces camarades, elles étaient cousines, c’est agréable d’avoir quelqu’un que l’on connait avant d’entrer à Poudlard. C’est vrai que c’est très impressionnant au début, enfin même après, le château regorge de mystères et on a l’impression que même après 7 ans dans celui-ci on ne le connait pas vraiment.

Aliénor sortit de ces rêveries, quand Gryffs commença à parler de sa maison. La meilleure maison, peut-être, mais une réputation de cancres ? Aliénor souri.

-Réputation de cancres, on se demande bien pourquoi, hein Gryffs. C’est juste qu’on a tendance à trop parler, enfin certains du moins.

Aliénor lança un regard appuyé à son compère de maison. En effet l’intervention de la directrice lors de la deuxième épreuve n’était pas passé inaperçu. Mais bon autant ne pas ternir l’image de la maison. C’est vrai que l’exploit d’avoir les deux coupes était bien mieux à mettre en avant.

-C’est vrai qu’on a été bons, j’espère que cette année aussi on fera des étincelles !

Gryffs aborda soudain un tout autre sujet, le MACUSA. Aliénor en avait vite fait entendu parler mais sans plus et à vrai dire elle n’y comprenait pas grand-chose. Elle observa les réactions des autres pour savoir comment se placer.
C’est Nora qui réagit la première. Elle ne savait pas ce que c’était. Aliénor ne se tenta pas à une explication qui serait bien trop hasardeuse.

-J’en ai entendu parler, mais pas en profondeur, je n’ai pas tout survit et encore moins compris.

Emelyne expliqua ce que c'était et Aliénor l'écoutait attentivement espérant en apprendre plus.

                        - C'est ça, et tu as souligné le problème Alienor. Il n'y a rien à y comprendre. On se contente de nous bombarder d'article d'une dizaine de lignes à peine sur les élections compliquées. Mais même les journalistes ne semble ne rien savoir à propos des raisons de ces complications. C'est affligeant de faire son boulot aussi mal. D'ailleurs c'est étonnant que personne ne se mêle des affaires des américains. Le président du monde sorcier des Etats unis est mort de manière suspecte et aucun gouvernement ne s'y intéresse de plus près? Enfin bon tout ça pour dire que on ne nous dit pas tout. Ponctua Gryffs.

                      Il roula d'agacement la gazette et se leva pour la ranger dans sa valise. Il retira également sa veste car il faisait une sacré chaleur malgré le temps gris. Il pris soin de ne pas trop la chiffonner. il reboucla son bagage et se rassit sur son siège.
-Il y a des journaux aussi à Poudlard si certaines d'entre vous se sentent l'âme d'apprenti journaliste. Une de mes amis l'est pour le Hufflepost, le journal de Poufsouffle. Elle m'a dit qu'ils recherchaient de nouveaux volontaires pour les renforcer. 
La discussion continua autour des différents club que l'on pouvait trouver à Poudlard.

                       -J'ai faim.
Comme par magie, des bruits de roulettes tremblotantes apparurent en provenance du couloir. Le fameux chariot à bonbons, la cause des bouchons dans le couloir. Une petite voix d'une vieille sorcière résonnait. Qui veux quelque choooooose? Qui veux quelque choooooose?. Gryffs mit la main à sa poche, il tripota une poignée de piécettes. 
-On dirait que c'est l'heure de manger! Quelqu'un veux quelques choses ? Soit je vous ramène ce que vous voulez soit on y va en force et en nombre. 
Dans ça tête la masse d'élèves affamés autour du chariots était un défit sportif à relever. Gryffs s'amusa de cette vision imaginative. Son ventre gronda et il se leva en ajoutant.
- Enfaîte je ne vous laisse pas le choix, rit il. Ce sera votre baptême du feu. A la bouffe!

                 Sur ces mots il se glissa à l'extérieur du compartiment. Le couloir était déjà plein de personnes. Les plus âgés c'étaient frayés un chemin sans problème. Gryffs qui était déjà bien grand pour son âge se créa un chemin lui même en jouant des coudes et des épaules.  Le sucre était la pire des drogues et les enfants les plus grands accros. Il avait déjà bien remonté la foule et alors qu'il n'était plus qu'à une ou deux rangées d'être servis, il jeta un regard en arrière cherchant des yeux les nouvelles pour voir comment elle s'en sortait.

La fillette écouta la réaction de son camarade de maison, c’est vrai que les informations qu’avait pu avoir la Poufsouffle étaient maigres. A part énoncer quelques faits par ci par là, elle n’avait rien retenu de concret. Aliénor avait l’impression de vivre sous terre comme une taupe et de n’avoir que des échos de ce qu’il pouvait bien se passer.
Le garçon c’était un peu emballé ce qui faisait rire Aliénor, on aurait dit un botruc protégeant son arbre. Celui-ci se releva pour ranger quelques affaires dans sa valise. Aliénor le regarda faire sans rien dire puis laissa son regarde couler sur les autres personnes du compartiment. Les deux cousines étaient assez discrètes, mais c’est vrai qu’Aliénor ne parlait pas beaucoup non plus. Non pas qu’elle n’était pas sociable loin de là, mais elle aimait bien observer les gens comme le hibou, observer avant de se faire une idée.

Gryffs se réinstalla convenablement avant de relancer la discussion sur les journaux de l’école. A l’énonciation de son amie, l’image d’Herminie arriva de suite en tête d’Aliénor c’est vrai qu’ils sont tous le temps ensemble ces deux-là, c’est d’ailleurs étrange qu’il ne fasse pas le trajet avec elle. L’esprit d’Aliénor commença à divaguer et elle se remémora sa première rencontre avec Herminie. Aliénor se balançait comme un occamy à une branche d’un arbre dans le parc avant de déchirer sa robe. Heureusement qu’elle était là quand même, sans elle ces parents l’auraient bien sermonés…

-J'ai faim.

C’est vrai que faire le trajet en grignotant quelque chose ne serait pas désagréable. Mais Aliénor n’avait pas la chance d’avoir beaucoup d’argent, comme si un nifleur venait lui voler ces sous pendant la nuit…
L’estomac d’Aliénor décida tout de même de se réveiller et de gargouiller peu gracieusement. Au même moment le chariot qui annonçait les friandises fit ce bruit si significatif de roulette peu assurées. Cette bonne femme est incroyable, elle se fait toujours bousculer de tous les côtés par les élèves demandeurs de sucreries. Un jour la vieille sorcière risque d’en avoir marre, ce chariot est en voie de disparition, comme les pandas, ils peuvent disparaitre de cette terre mais nous donnent la douceur et la gourmandise.

-Maintenant que tu en parle, j’aimerais bien grignoter un petit quelque chose.

Tous les élèves dans les compartiments étaient devenus des suricates à l’énoncé de la sorcière dans le couloir. Tout le monde, le cou tendu, les yeux en direction du vieux chariot. Ça va encore être la guerre pour atteindre cette pauvre femme.

Mais Gryffs embarqua tout le compartiment dans cette ruée vers l’or. Aliénor se retrouva dans le couloir, heureusement elle ne faisait pas parti des plus petites, même si elle en voyait certains profiter de leurs petites taille et tels des salamandres ou des vivets dorés, ils se faufilaient entre les élèves. Ce spectacle amusait beaucoup la fillette. Dans ce genre de moment, les autres deviennent aussi invisibles que des sombrals.
Aliénor se fit bousculer alors qu’elle était encore dans l’encadrement de la porte de son compartiment. Elle se décida à s'aventurer dans la foule essayant de suivre Gryffs qui avançait drôlement aisément.

-Ca va derrière ?

Aliénor tourna la tête pour esayer de localiser les premières années qui étaient avec eux dans le compartiment mais cela était assez complexe. Elle essaya de tendre une mains en direction d’Emelyne pour ne pas la perdre.

les mots soulignés sont pour l'annimation de chaudron

Emelyne s'était retrouvée dans le couloir sans trop savoir comment... Elle essayait de ne pas perdre de vu la deuxième année. Elle se sentait plus proche de cette dernière que des trois autres. D'autres premières années se faufilaient entre les gens. Elle avait un peu de mal à avancer, et elle se faisait beaucoup bousculer.

-Ça va derrière ?

Alienor, la deuxième année de Poufsouffle essaya de tendre une mains en direction d’Emelyne pour ne pas la perdre. Emelyne tendit la sienne et réussit à la prendre au bout d'un moment. Elle se rapprocha de son aînée et la remercia de son intention. Elle était si gentille ! Elle finit par atteindre le chariot avec la jeune fille. Elle choisit de prendre trois Chocogrenouilles et quelques sachets de chocoballes, ses bonbons préférés. Elle prit également une boite de dragées surprise de Bertie Crochu et une autre de Patacitrouilles. Puis elle attendit son aînée et ensemble, elles retournèrent dans le compartiment. Emelyne s'affala sur son siège.

-Pfffuuu... C'était différent de ce que mon père a pu me dire. C'est incroyable cette cohue ! C'était très drôle tout de même... Il m'avait dit que le chariot passait et s'arrêtait à chaque compartiment en demandant si quelqu'un voulait des bonbons. Merci beaucoup en tout cas Alienor, pour ton aide dans cette marré humaine. Tu aimes les chocogrenouilles ? Tiens, prends en une si tu veux. Pour te remercier.