1er Septembre 2043

Elle se concentra très fort sur la barrière qui parait-il, était un leurre et que l'on devait traverser.
Elle regarda les briques comme si, d'un simple regard elle pouvait les réduire en cendres...
Siam s'avança d'abord lentement, en marchant puis de plus en plus vite jusqu'à ce que elle se mette carrément à courir. Elle ne pu s'empêcher de serrer les dents lorsqu'elle ne fut plus qu'a quelques centimètres de la barrière mais elle passa sans difficulté et se retrouva sur un quai de la taille de au moins trois quais : Le Quai 9 ¾.

Elle n'eut guerre le temps de s'émerveiller d'avantage car déjà le train émit le sifflement caractéristique du départ. Siam se précipita sur le premier wagon qu'elle trouva et se mit fébrilement en quête d'un compartiment vide.

Elle n'avait pas particulièrement envie de se faire des amis dans l'immédiat car elle était très solitaire et avait un besoin d’isolement très développé. Siam eu beau faire le tour de son wagon et de tout ceux d'à côté elle ne trouva pas de compartiment désert.
Tout le monde criait, papotait ou hurlait de rire et cela commençait à agacer prodigieusement la jeune fille.

Elle s’apprêtait à faire demis tour quitte à s'installer dans un couloir, par terre quand une voix calme posée mais relativement aigüe l'interpella. Une jeune fille rousse aux yeux bleu ciel et au visage fin et pâle, venait de sortir la tête hors de son compartiment et de dire :

"Tu peux venir avec moi si tu veux, il n'y a personne d'autre dans mon compartiment..."

Élicia et son père se tenaient sur le quai de la voie 9 3/4. En face d’eux, un train rouge vif crachait de la vapeur. Plusieurs familles se trouvaient également sur le quai, venus accompagnés leurs enfants pour leur rentrée à Poudlard. Il était 10h47 et le train partait à 11h précise. Les portes des wagons s’ouvrirent alors, et les élèves s’y engagèrent. Élicia regarda son père, le regard plein de tristesse, puis l’embrassa sur la joue. Après un rapide adieux, Élicia monta dans le Poudlard Express en se retournant pour voir son père. Celui-ci lui faisait des signes de tête, le disant d’avancer. Après avoir regardé dans les deux premiers compartiments occupés, elle en trouva un vide, puis s’y installa. Il était assez grand, avec deux banquettes de chaque côté, une grosse fenêtre au bout et des jolies lampes. La rouquine monta sur une des banquettes pour ranger sa valise dans le filets prévu pour puis s’installa confortablement, avec son lecteur MP3 dans la main, un écouteur dans chaque oreille.

Quelque heures plus tôt, sa mère l’avait réveillé précipitamment, lui demandant d’aller manger pendant qu’elle finissait sa valise. Puis Élicia avait pris une bonne douche. Une fois la valise bouclée, son père et elle étaient sortis de la maison, et avaient pris le chemin du métro. Sur le trajet, son père lui avait expliqué que le quai 9 3/4 se trouvait derrière un mur magique et qu’il suffisait de courir droit dedans sans s’en soucier. Puis il lui expliqua que chaque année, beaucoup d’élèves étaient présent, et que généralement, on devait accueillir, ou se faire accueilli dans un compartiment car il n’y en avait pas assez pour chaque élèves. Enfin arriver à la gare de King Cross, Élicia et son père avaient donc traversé la barrière magique et c’étaient retrouvé sur une plate-forme énorme.
Élicia sursauta quand le sifflet annonçant le départ retentit. Elle jeta un coup d’œil à la fenêtre et aperçu son père. Elle lui fit au revoir de la main, puis le train s’élança et elle le perdit de vu. Il y avait beaucoup d’agitation dans le couloir. Plusieurs élèves se bousculaient et discutaient. Élicia se rassis, puis retourna dans sa rêverie. Derrière la fenêtre sur la porte du compartiment, on pouvait voir des élèves de tous niveaux, mais c’est une jeune fille un peu près de son âge qui attira son regard. La jeune fille était blonde, coiffée par une natte, descendant dans son dos. Elle était plutôt grande et fine, avec un visage pâle et des yeux bleus. Elle semblait totalement perdue. Pris de pitié pour elle, Élicia ouvrit la porte de son compartiment.

" Tu peux venir avec moi si tu veux, il n’y a personne d’autre dans mon compartiment..."

La jeune fille se retourna, puis lui sourit. Elle entra donc dans le compartiment, et Élicia l’aida à ranger sa valise à côté de la sien.

" Au faite, je ne me suis pas présenté. Élicia Caldin, je suis nouvelle. Et toi ? "

" Je m’appelle Siam Vostra, et je suis également nouvelle "

Siam semblait la dévisager. Elle est bizarre, se dit la rouquine, mais elle a l’air sympa. La conversation partie vite sur Poudlard. Élicia demanda alors :

" Tu aimerais être dans quelle maison toi ? "

La jeune rousse regardait Siam avec curiosité ce qui avait le don de l'agacer miraculeusement. Elle consentit néanmoins à ranger sa valise à côté de celle de la rouquine puis celle ci se présenta, elle se nommait Élicia Caldin et allait rentrer en première année.

La grande blonde lui répondit que son nom était Siam Vostra et qu'elle était également nouvelle à Poudlard. Les deux jeunes filles discutèrent avec enthousiasme de sujets divers et Siam commençait à se dire que finalement elle était mieux ici que dans le couloir et cette fille était plutôt sympa…
Cependant Élicia semblait un peu trop presser de faire la conversation et elle enchainait questions et affirmation en ne s'arrêtant que pour plonger le regard dans le vague quelques secondes.

Elle semblait préoccupée par quelque chose mais la jeune blonde ne parvenait pas à savoir quoi.
Siam s'aperçut qu'elle n'avait pas écouté un mot de ce qu'Élicia venait de dire et qu'elle fixait celle-ci intensément. Elle se reprit alors et écouta attentivement la nouvelle question qui allais suivre :

"-Tu aimerais être dans quelle maison toi ?

-Les maisons ? Quelles maisons? rétorqua stupidement Siam avant de se reprendre. Ah les maisons de Poudlard ! Eh bien je ne sais pas trop, je dirais Serpentard ou Serdaigle mais je ne dirais pas non à Gryffondor ou Poufsouffle. En fait je voudrais être dans toutes à la foi. Et toi ?

-Personnellement, moi je m’en fiche, t’en que je travaille bien et que je suis bien accueilli !" répondit la rouquine avant de recommencer à débiter un flot de paroles sur tout et n'importe quoi. Siam finis néanmoins par l'interrompre :

"-Qu'est ce qui ne va pas ?

-Hein quoi ? Non, non tout va bien, c'est juste que je suis un peu stressée par… Tout ça tu vois ? répondit Elicia en faisant un geste de la main pour illustrer son geste.

-Ah oui je comprend t'inquiète pas c'est… Super excitant tout ça mais on ne sait pas trop à quoi s'attendre. Enfin moi je suis née-moldue alors je ne connais presque rien sur la magie…a-t'elle répondu en faisant l'effort de développer sa phrase en plus de quelques mots contrairement aux réponses qu'elle donnait pendant le quasi-monologue de sa nouvelle amie surexcitée.

-En fait moi je suis sang- mêlée mais je n'ai appris que mon père était sorcier et que du coup moi aussi, il y a seulement quelques temps, alors en fait c'est comme si j'étais née-moldue…"la corrigea Elicia avec un haussement d'épaules.

Les deux amies continuèrent à discuter et Siam fit un effort assez conséquent pour répondre avec enthousiasme aux questions et pour en poser elle aussi. Au bout d'un petit moment le silence se fit dans le compartiment. Les deux jeunes filles étaient fatigué de parler et Siam plongea dans une rêverie nostalgique. Un souvenir se fraya un chemin jusqu'à la mémoire de Siam :

"Elle courrait, elle n'osait pas se retourner de peur de croiser a nouveau le regard froid et voilé de sa soeur. Elle ne se rendait même pas compte qu'elle pleurait mais pourtant elle sentait les larmes chaudes lui couler le long du menton. Elle ne voyait plus le monde autour d'elle, elle ne se rendit même pas compte de lorsqu'elle sortit de l'enceinte de l'hôpital et faillit se faire écraser par une voiture alors qu'elle traversait la route devant celle-ci qui roulait à toute vitesse. Putain Armelle ! Elle était jeune, elle n'avait que 8 ans ! On ne devrait jamais mourir à 8 ans ni à 12 ou a 19 d'ailleurs ! Armelle était morte putain…
ELLE ETAIT MOOOORTE !!!!!!! Sa soeur, sa petite soeur adorée… Pourtant elle avait ses chance cette petite, seulement 20% de chances de ne pas s'en sortir. Pourquoi fallait-il qu'elle soit dans les 20%. Pourquoi ! Une leucémie, 8 ans, et elle était morte dans ses bras ! Elle voulait tout casser, tout casser. Elle se recroquevilla sous un arbre du parc public et sans même s'en rendre compte elle s'endormit."

Après avoir épuisé son stock de conversation, Élicia se tut. Comme elle, Siam ne savait plus quoi ajouter, et les deux jeunes filles commencèrent a pensé à autre choses. Élicia observa son amie. Celle-ci avait l'air triste, mais la rouquine n'en savait pas les raisons. Alors qu'elle s'apprétait a lui demander, Élicia se retint. Si Siam voulais se confier à elle, elle le ferait de son plein gré, et pas parce qu' Élicia le lui aura demandé. La rouquine se mit donc à imaginer le futur dans sa nouvelle école.

Elle se voyait habillé avec une robe de sorcier, sa cape sur ses épaules, parcourant un couloir vide. Puis elle descendait les marche d'un escalier en marbre, en arrivant dans le Grand Hall. Les sabliers géants que sont père lui avait décrit étaient là, remplient de rubis pour celui de Gryffondor, d'émeraudes pour les Serpentard, de saphirs pour les Serdaigle et de pierres jaunes qu'elle ne connaissaient pas pour Poufsouffle. Le sablier le plus rempli était celui des Serpentard, suivie des Poufsouffle puis des Serdaigle et enfin des Gryffondor. La rouquine passait maintenant entre les grandes portes menant à la Grande Salle. Sous ses yeux apparu alors une salle immense avec des bougie qui volaient seules dans les airs, et avec un plafond qu'elle pensait être le ciel, puisqu'on y voyait pas le fond, et qu'il était exactement comme le ciel dans le parc. Puis, des hiboux arrivèrent en nombre en laissant tomber des paquets ou des lettres devant leurs destinataires. Une chouette hulotte descendait vers elle, et commença a lui tapé la tête...

Siam la secouait, et on entendait quelqu'un taper derrière la porte du compartiment. Siam lui montra d'un coup de tête inutile la porte, et celle-ci s'ouvrit sur une dame plutôt agée qui tirait un chariot de friandises.

Voulez-vous quelques choses jeunes filles ?
Oui, des chocogrenouilles s'il vous plait.

Après avoir fait leurs achat, Élicia et Siam ouvrir chacune leur sucrerie.

- J'ai la carte de Greta Catchlove, et derrière il y a écrit : Carte commune - 1960-2018
Auteur de « Comment ensorceler votre fromage ».

Toute les deux s'éclaffèrent, jusqu'à se que ça devienne un fou rire impossible à arrêter

Siam se secoua, elle ne pouvait pas passer sa vie à ressasser ce qui c'était passé. Cela ne ramènerait pas sa sœur d'entre les morts et puis Armelle n'aurait pas voulu que Siam gâche sa rentrée à Poudlard à cause d'elle.

La jeune fille sortit donc de sa rêverie et se prépara au nouveau flux de questions et d'affirmations qui n'allaient pas tarder à arriver mais la rouquine resta muette. Elle semblait elle aussi perdue dans des pensées qui semblaient néanmoins plus joyeuses que celles de Siam.
Soudain, des coups furent frappé contre la porte du compartiment et Siam secoua sa jeune amie en lui désignant d'un coup de tête la vielle femme qui venait d'entrer dans le compartiment. Elle demanda :

"Voulez-vous quelques choses jeunes filles ?

-Oui, deux chocogrenouilles s'il vous plait."demanda Élicia. Siam hocha la tête pour confirmer les paroles de son amie.

Les deux jeunes amies payèrent et elles décidèrent d'ouvrir leurs sucreries.
Siam regarda la sienne sur laquelle il était écrit "Herpo le Fou, Carte rare, Grèce antique, Il serait le créateur du Basilic." Elle songea qu'elle avait eu beaucoup de chance de tomber sur une carte rare et que c'était une bonne base pour commencer une collection.

"- J'ai la carte de Greta Catchlove, et derrière il y a écrit : Carte commune - 1960-2018
Auteur de « Comment ensorceler votre fromage " s’esclaffa Élicia.

Siam ne put retenir le fou rire qui lui montait à la gorge et Élicia non plus car elles éclatèrent bientôt toute les deux, incapables de reprendre leur souffle et tellement hilares que on aurait pu les prendre pour des folles. A chaque fois que l'une d'entre elle parvenait à se calmer, les rires de l'autre la faisaient replonger dans la rigolade.

Au bout d'un long moment, Élicia et Siam parvinrent à se calmer assez pour reprendre une discussion normale. Les deux jeunes filles virent passer dehors, des premières année qui avaient déjà revêtu leur robes de sorciers. Elles décidèrent donc de les mettre aussi, pensant que le trajet allait bientôt arriver à sa fin. Elles étaient toute les deux splendides, Siam n'aurait jamais imaginé avoir autant de classe avec un habit qui serait désormais le sien, celui de tout les jours. Élicia semblait ressentir la même chose. Le train s'arrêta et des cris de joie retentirent dans les wagons, Poudlard.

Élicia et Siam sortirent de leur wagons et se retrouvèrent plongé dans la mêlée des élèves sortant du train. Tant d’excitation semblait ravir la rouquine, ce qui n'était absolument pas le cas de Siam qui détestait être dans la foule.
Les premières années grimpèrent dans des barques et les deux jeunes filles furent séparés. Mais à la vue du château qui allait être sa maison, Siam oublia tout.

Le calme se réinstalla doucement, puis les deux jeunes filles papotèrent jusqu’à se que la nuit finisse de tomber. Derrière la porte de leur compartiment, Élicia et Siam aperçurent leurs camarades de niveaux diffèrent passer, tous habillés avec une robe de sorcier noir. Elles décidèrent alors d’en faire autant. La nuit était belle et étoilé, le type de ciel qu’adorait Élicia. Elle pouvait rester des heures à le regarder si elle ne devait pas entrer dans le château que son père lui avait décrit et y être répartie. La rouquine enfila sa robe noire, ravie de l’effet qu’avait cet habit sur elle. Elle se sentait enfin à sa place, au milieu de jeunes sorcière en phase d’apprentissage. Siam avait elle aussi belle allure dans son vêtement, et avait sur le visage une expression sûrement semblable à celle qu’Élicia avait en se moment. Puis le train s’arrêta, et les deux jeunes filles sortirent, non sans entendre plusieurs crie de joie. Poudlard était visible.



Enfin sortie du train, le brouhaha des élèves contents de se retrouver où les cris excités des nouveaux se faisait encore plus entendre, et bientôt Élicia fut éloigné de Siam. Mais elle n’avait alors d’yeux que pour l’immense et splendide château qui se trouvait devant elle, derrière un lac noir aussi noir que le ciel, à quelques détails près que le lac n’avais pas d’étoiles. Élicia était elle même super excitée de rentrer à Poudlard qu’elle ne fit pas attention qu’elle montait dans une petite barque, et qu’elle n’avais non plus remarqué l’absence de son amie, dans une autre barque devant elle. Sa nouvelle vie de sorcière allait commencer...