1er septembre 2043

Il était précisément 11h et le Poudlard Express venait de se mettre en marche. Pour Shreya et Neha, le moment des aurevoirs avait été déchirant. C’était la première fois que les deux fillettes quittaient leur famille et même si elles reverraient le Manoir dans quelques mois pour Noel, c’était difficile de quitter le cocon familial, ô combien elles étaient impatientes d’aller à Poudlard. Avec Kylan, elles avaient donc entrepris de chercher un compartiment, leurs cousines préférant aller retrouver leurs amis respectifs. Heureusement, les trois gamins n’avaient pas tardé à en trouver un vide et s’étaient donc installés. Aucun d’entre eux ne parlaient, perdus dans leurs pensées. Poudlard était un nouveau départ, après tout.

Shreya rêvait, la tête appuyée contre la vitre. Elle ne se demandait pas encore dans quelle maison elle atterrirait, ne réalisant même pas qu’elle était finalement en route pour l’école de sorcellerie. En face d’elle, Neha était plongée dans un livre, probablement moldu. Son regard glissa alors vers son meilleur ami, assis à sa droite. Il releva la tête et l’interrogea du regard. Elle lui sourit faiblement et il comprit. Levant les yeux au ciel, il posa une main sur son épaule.

- Arrête de t’en faire.

Elle hocha la tête, sans conviction. Il la connaissait parfaitement. Rien de mieux que de réveiller son esprit de compétition pour qu’elle se remette à agir en tant que Varma. Après tout, ils avaient fait les quatre cents coups ensemble, et Kylan savait parfaitement que l’assurance de Shreya n’était pas juste une façade. Mais parfois, son sens de la famille prenait le dessus, et là, en l’occurrence, elle avait peur de ne pas s’en sortir loin du Manoir Varma. Le jeune homme sortit donc un paquet de cartes explosives et s’exclama :

- Allez, joue avec moi. A moins que tu n’aies peur que je te batte encore une fois ?

La partie commença alors et la bonne humeur de la fillette ne tarda effectivement pas à revenir. Mais une dizaine de minutes plus tard, une autre fille apparut sur le seuil de leur compartiment, et elle demanda si elle pouvait s’installer. Naturellement, Kylan et Shreya hochèrent la tête en même temps. Neha ne prit la peine de dire un mot, se contentant de l’observer quelques secondes, puis se replongea dans son livre.

Inconsciemment, la partie de cartes fut alors abandonnée, au profit de la nouvelle venue.

- Je m’appelle Shreya Varma. Voici ma cousine Neha, et lui c’est Kylan. Et toi ?

La jeune fille ponctua sa phrase d’un petit sourire. Il était rare qu’elle se montre aussi aimable mais son interlocutrice l’intriguait. Son physique montrait qu’elle avait des origines indiennes, et Shreya ne s’attendait clairement pas à croiser aussi rapidement une hindoue.

Il était précisément 11h et le Poudlard Express venait de se mettre en marche. Pour Aishani, qui avait failli le rater pour une raison hautement importante, la situation avait été déchirante. Pile dans son nez, poussée par la pression des élèves retardataires envahissant la zone de descente du wagon, un Hibou à l'air féroce la regardait de ses yeux en soucoupe, aigrettes dressées et prêt à lui donner un coup de patte glacé. Car malheureusement pour le pauvre volatile, la Glace au Chocolat Myrtille de chez Florian Fortarôme qu'Aishani avait réussi à supplier à sa chaperonne trônait désormais sur l'arrière de son fier postérieur plumeux, étant passées entre les mailles de la cage pour s'éteindre piteusement sur le fond de celle ci, surnageant dans les fientes du gros pigeon.

"Pas de ça avec moi, ami volatile ! Cela m'a fait plus de mal qu'à toi !", éructa l'indienne, le visage compressé contre la cage, les yeux dans les yeux de la bête, tentant comme ses camarades alentours de garder son équilibre avec sa valise.

"Houx !", éructa l'animal, avant de gonfler ses ailes, menaçant, et de lâcher un coup de patte rageur dans la direction du nez de la jeune fille...

"Aaah !" - "Eeek !" - "Nooon !" - "Poussez pas comme ça ! Bande d’Huitres !" - "Houx !" - "Arg ! Ma jambe !" - "Rudolf ! Tu vas bien, Rudolf ?!" - "Noon ! Aaah !" - "Ma valise ! Il y en a partout maintenant !" - "Si vous continuez à pousser, je vais pousser moi aussi !" - "Aïe !" - "Faites attention !" - "Vous trouvez pas que ça sent l'chocolat ?" - "Mes Grelots ! Mes pauvres grelots !" - "Hiss !" - "Aaah ! Quelque chose de plus froid que la Neige m'a touchée le visage !" - "Ok, vous m'avez mis en Boules, je pousse !" - "Aaaaah !" - "Eeek !" - "J'ai maâal !" - "Houx !" - "Mon pauvre Rudolf, ton beau plumage..." - "Ouf ! Pas encore mes grelots !" - "Voila ! Contents !? J'ai poussé !" - "Mais arrêtez, bon sang !" - "Aaaah !" - "J'ai si maâal..."

Sortant d'un dernier "Plop!" de la cohue, Aishani se redressa dans le couloir, longue et fine jeune fille de 12 ans maintenant. Indemne, elle vérifia qu'elle n'avait rien perdue dans la mêlée, puis remonta son long Chuuni le long de sa chevelure, remettant en place son en profitant pour se cacher le visage afin d'éviter les regards courroucés des élèves entassés. Voyant que le couloir était vide, elle partit à la recherche d'une place quelque part, trainant sa valise derrière elle, espérant ainsi avoir encore moins à répondre de ce qu'il venait de se passer...

Après plusieurs compartiments bondés, elle tomba sur une vision étrange. Trois jeunes enfants à la peau mate et aux habits tissés de motifs sous leurs capes de sorciers étaient en train de jouer à la bataille explosive. Aishani portait elle même sous son uniforme, un Salwar d'un rouge tirant sur l'ocre garni de fines broderies, dont le Chuuni complimentait la couleur, deux vêtements trouvés par sa mère durant sa dernière escapade marchande au centre communautaire. L'endroit idéal pour se planquer !

Aussi, l'indienne toqua à la porte, ouvrit, demanda si elle pouvait s'installer. En moins de temps qu'il ne fut pour le dire, elle était assise, sa valise bien rangée à ses pieds, dévisageant les trois jeunes premiers années devant elle.

L'une des jeunes filles était plongée dans son livre, aussi la jeune fille, après avoir salué chaque personne du regard, vint poser ses yeux dans les yeux de sa camarade, appuyée contre la vitre. Elle avait l’œil fort des gens volontaires, Aishani aimait ce genre de chose :

"Bonjour, ravie de vous rencontrer ! Je suis Aishani Singh. C'est la cohue dehors, c'est fou ! Merci de m'avoir fait une place."

Le tout accompagné d'un sourire de circonstance poli, comme l'était souvent Aishani avec les gens partageant ses origines culturelles.

Leur interlocutrice se présenta alors, tandis que l’impression de Shreya se confirmait. Aishani Singh… Son prénom était magnifique et son nom de famille signifiait beaucoup. Elle venait d’une grande famille et immédiatement, la fillette sentit quelque chose se serrer en elle. Varma ou pas, les Singh jouaient dans la catégorie d’au-dessus. Cependant, ses insécurités ne tardèrent pas à s’évanouir en fumée, lorsqu’elle réalisa que sa camarade était tout à fait humble. Probablement plus qu’elle-même. Reprenant son assurance, elle répondit simplement :

- Pas de quoi.

Une terrible agitation régnait effectivement dans le train, mais ce n’était pas pour déplaire à Shreya. Elle comprenait parfaitement la bonne humeur et l’excitation des jeunes sorciers, à l’idée de retrouver le château, ou mieux de le découvrir, comme elle s’apprêtait à le faire. Son regard glissa discrètement vers sa cousine, qui ne partageait pas son avis. Neha traitait presque la nouvelle venue avec dédain, de par son indifférence et Shreya désapprouvait totalement cette attitude. C’était amusant de se moquer des autres, surtout lorsqu’elles le faisaient ensemble, mais il fallait savoir choisir ses cibles. Une Singh ne faisait pas partie de cette catégorie !

Neha se rendit alors compte que sa cousine la fixait avec insistance et soupira doucement. Elle se mit debout, annonça qu’elle devait aller voir sa sœur, et demanda a Kylan de l’accompagner. Son ton était sans appel, et le jeune homme ne prit même pas la peine de s’excuser avant de la suivre. Ce fait aurait extrêmement énervé Shreya, en temps normal, mais son attention était davantage focalisée sur Aishani, ce que la deuxième fille Varma savait. C’était même probablement là-dedans que résidait la raison de son comportement.

A présent, les deux filles étaient donc seules et Shreya dut refréner avec force son envie de lui poser mille questions sur Poudlard. Elle songeait aussi au Manoir, a ses grands jardins et bosquets de fleurs de lys, au sol parsemé de dalles, aux majestueux escaliers, a sa chambre emplie de peluches et vieux livres de comptines… et se demandait comment avait été la vie d’Aishani avant Poudlard. La petite était parfaitement consciente que les hindous n’aimaient pas les sorciers, en général, et du haut de ses 11 ans, connaissait sur le bout des doigts l’histoire de ses propres parents. Elle prit alors garde à bien choisir ses mots, et se lança :

- Tu viens d’une grande famille… Ça les a surpris que tu sois une sorcière ?

Se rendant compte que ça pouvait passer pour de la curiosité mal placée, elle s’empressa de rajouter :

- Désolée si je me mêle de ce qui ne me regarde pas. C’est juste que je sais bien comment ça se passe généralement…

Aishani regarda avec curiosité la jeune fille à la fenêtre jeter un regard ferme à sa compagne, qui sembla comprendre un message caché. Dans un mouvement rapide, elle se mit debout, annonça qu'elle allait voir sa soeur, et pris le jeune garçon avec elle, que laissa passer Aishani avec douceur, refermant ses jambes contre elle. Elles n'étaient désormais plus que deux dans le compartiment. Il y avait de la place, peut être même trop. Sous le regard de l'enfant devant elle, Aishani se sentit comme un tout petit peu isolée.

Elle soutint le regard de l'enfant durant quelques inconfortables secondes, en profitant pour la jauger du regard. Devant elle se tenait une magnifique demoiselle, aux habits d'étoffes soyeuses et bien taillés. Elle ressemblait à tout les autres enfants sorciers qu'Aishani avait pu voir, si accoutumés à leur monde qu'ils ne le voyaient que par cette seule optique. Mais les vêtements à la coupe clairement indienne la rattachait aussi, en partie, à sa propre culture expatriée. Et il y avait une certaine tenue, un dessin particulier des poignets et du cou, qui rappelait à l'indienne ses propres habitudes sportives. Aishani se demanda, fugitive question, si elle ne se trouvait pas devant un miroir déformant, ce qu'elle aurait pu être si elle avait été de ce monde...

- Tu viens d’une grande famille… Ça les a surpris que tu sois une sorcière ?

Aishani écarquilla légèrement les yeux, surprise dans ses réflexions. Elle tenta de cacher son inconfort en faisant retomber son foulard sur ses épaules, dévoilant ses cheveux d'un noir de jais, dont le chignon tenu par un unique kangh ne suffisait pas à tout contenir, le reste se perdant dans les profondeurs amples de son vêtement. A son poignet, sortant à la vue depuis sous la cape de l'école, tinta l'espace de quelques secondes un bracelet simple en acier, d'un seul tenant.

Que voulais dire cette question ? Parlait elle de sa famille ? Ou de sa communauté ? Les Singhs étaient juste une familles de soldats de la foi, parmi tant d'autres à la même appellation. Le terme Singh était un titre, désignant les protecteurs de sa région et allait de pair avec un nom plus commun. Se nommer seulement Singh, ou Kaur... Cela voulait simplement dire que son ancêtre le plus lointain, nommément son arrière grand père, faisait partie des orphelins... Aishani ne savait que répondre. Par contre la suite était plus facile. Oh non, personne ne s'attendait à quoi que ce soit de ce genre. La jeune fille avait toujours été éveillée, comme le disait sa grand mère, mais cela avait toujours été plus comme une intuition qu'autre chose. La magie était tombée sur la famille Singh comme l'épée sur le martyr. Impromptue et brutale, aux résultats indéniables et aux conséquences lourdes d'inconnues, qu'il faudrait des années pour considérer sagement...

La jeune fille en face s'excusa immédiatement, indiquant qu'elle savait bien comment cela se passait généralement... Que savait elle ? Aishani ne savait pas. Tout ce nouveau monde était trop nouveau, trop étrange et effrayant pour la jeune indienne pour savoir comment ça se passait. Mais elle était une Singh, une combattante, elle savait se montrer inflexible face à l'inconnu. Inconsciemment, elle avait accueilli la question avec un regard clair et un visage dur, ses yeux pénétrant profondément dans les yeux de la jeune indienne.

"... C'était une surprise, oui. Honnêtement, ça nous a même choqués. Mais après réflexion, nous avons préféré suivre le conseil qui nous était donné..."

Aishani détourna son regard, regardant rapidement par la fenêtre, le paysage devenant avec le trajet à peine plus vert, à peine plus frais. Elles allaient vers le nord.

"Je n'ai aucune idée d'où nous allons, et pour être honnête, cela m'emplit d'appréhension..."

Elle reporta son regard vers la jeune indienne. Aishani aussi avait beaucoup de questions. Consciente qu'elle avait encore les traits durs de son masque de soldat, elle tenta d'adoucir son visage d'un sourire poli, ses yeux se teintant des étincelles de la curiosité.

"Et toi ? Tu as l'air de déjà appartenir à ce monde... Comment ta famille a pris la nouvelle ?"

Aishani avait l’air assez désarçonnée par la question, mais nullement offensée, ce qui rassura Shreya. Elle écouta ses explications, et comprit que la née-moldue était tout simplement perdue face au monde qui l’attendait. Sa famille n’était pas un problème, et elle ne semblait pas se rendre compte de la chance qu’elle avait. Sa question, dans un sens, était même assez candide.

- Ma famille compte des sorciers depuis plusieurs générations. On vient d’Inde. Mais mes grands-parents se sont installés au Royaume-Uni peu avant la naissance de mon père et du coup j’ai passé toute ma vie ici, j’ai toujours su que j’irai à Poudlard. Par contre, ma mère, elle vient d’une famille non-sorcière, comme toi… Et certains l’ont pris de haut en apprenant qu’elle n’était pas comme eux. C’est pour ça que je t’ai posé la question. Crois-moi, tu as de la chance que la nouvelle ait été bien prise.

Elle s’interrompit quelques secondes, et humidifia légèrement ses lèvres.

- Mais ne t’inquiète pas, pour Poudlard ! Une bonne partie des élèves ne viennent pas d’une famille de sorciers. Tu t’en sortiras très bien, j’en suis sure. Le monde de la magie est merveilleux…

Elle soupira de contentement, en imaginant une fois de plus le château, et fut heureuse de voir que le visage de son interlocutrice semblait moins stressé. Elles avaient le même âge, mais la jeune Varma avait le grand avantage de tout savoir des sorciers et de sa culture. La jeune Singh n’était pas à blâmer pour ce qu’elle ignorait, et Shreya serait ravie de l’aider. L’aider à comprendre, l’aider à prendre ses marques… Ce qui serait nécessaire. Après tout, les gens intéressants étaient rares. Elle, elle l’était.

Un silence confortable prit alors place, et Shreya en profita pour ranger le jeu de cartes que Kylan avait laissé là. Elle se demandait pour combien de temps ils en avaient… Neha ne comptait tout de même pas passer tout le voyage avec Priya ! Elle sentit ses joues rougir légèrement à cette idée. Et si Kylan n’osait la laisser seule là-bas ? Elle retint un soupir exaspéré et se rassura en se disant que si c’était effectivement le cas, eh bien, tant pis pour eux ! Son regard revint alors sur l’autre fillette présente, et elle remarqua une trace étrange sur son visage. Comme… une petite égratignure ? S’était-elle faite mal avec quelque chose ?

"Merveilleux..."

Se contenta de reprendre Aishani avec un petit sourire ironique devant l'apparente joie de sa camarade. Elle revint se perdre dans la verdure extérieure, qui passait avec vitesse devant la fenêtre du compartiment, dans un flou constant, et reposant.

Aishani ne trouvait rien de merveilleux à la magie. Toutes ses premières expériences avaient été horribles. Les premières lettres, ayant toute l'apparence d'une arnaque visant les jeunes enfants qui s'étaient multipliées jours après jours, jusqu'à envahir le salon. Son premier vol en balai, de Manchester à Londres, où elle avait réussi à tomber deux fois... Sa première expérience du chemin de traverse, seule, avec une chaperonne certes de son monde, mais n'ayant pas réussi à l'aider à se calmer. Ou pire, le fait que toutes ces choses horribles pour elle et son entourage qui lui étaient arrivées pendant qu'elle était enfant étaient l'expression de ce pouvoir magique incontrôlé ? Incontrôlé, enfer ! Aishani frissonna perceptiblement, à cette seule pensée, n'osant pas imaginer ce qui pourrait arriver dans le futur si elle ne comprenait pas comment contrôler ces pouvoirs correctement...

Elle ne voulait pas aller à Poudlard, une école au nom ressemblant à une insulte... Elle ne voulait pas nourrir des hiboux, ou jouer avec un bout de bois de différentes tailles. Elle voulait une école normale, avec des camarades normaux. Elle voulait du sport, des activités, la ville et sa fureur énergisante. Elle voulait voir sa famille... Dieu, c'était la première fois de toute sa vie qu'elle ne dormirait pas chez elle ce soir...

Cette révélation la frappa en plein coeur, telle un bélier enfonçant sa poitrine. Elle était seule désormais, personne ne pouvait l'aider face à ce nouvel univers. Aishani était forte, aussi aucune larme ne coulait, malgré ses yeux humides, écarquillés d'une terreur subite. Instinctivement, elle vint toucher son bracelet, ses doigts passant sur la bordure lisse en acier, appréciant la lourdeur du métal, et son symbole de protection. Il était son bouclier, son égide contre l'insanité. Aisha n'avait jamais été particulièrement croyante, mais à cet instant précis, elle se renferma sur le métal, sur sa signification, sur son pouvoir moral.

Elle savait qu'elle devrait être aussi courageuse que les gurus, prête à donner sa vie pour sa foi, tels les martyrs mythiques. N'être qu'une enfant n'était pas une raison suffisante. Elle avait 12 ans, et tout, à part la cérémonie, disait d'elle qu'elle était une Singh... Une guerrière... La défense physique contre l'Ennemi...

Elle remonta son regard vers la jeune fille en face d'elle, Shreya. Pour se rendre compte qu'elle la regardait fixement, détaillant son visage. Aishani recula sa tête, prise par surprise par cette soudaine inquisition.

"Eh quoi... J'ai quelque chose sur le visage ?"