[PV : Galvane Rytz]

Adaptation (Première année)

À la suite de À la recherche de la voie 9.3/4

Tu avais réussi à monter dans le train avant qu'il parte, et c'était déjà une bonne nouvelle. *Pfff, j'ai même pas dit au r'voir à Maman ni Will, fais chier*
Non, à cause de ce garçon, tu avais dû te jeter dans la gueule du loup sans réfléchir, ni même dire adieu à ta petite vie paisible. Car tu n'en étais pas vraiment consciente, enfin, je pense que tu en étais consciente mais pas totalement... Bref, en tout cas monter dans ce train allait être un grand tournant dans ta vie et tu allais regretter cette action pendant longtemps, oh oui.

Au moment où tu avais traversé le mur, tu avais douté, tu avais douté de l'existence de Poudlard, douté de l'existence de la magie.
Tu t'étais sentie seule, abandonnée, comme lorsque tu pensais à Papa.

Mais là, tu voyais tous ces gosses en robe de sorcier, baguette magique à la main, discutant, rigolant, se racontant leur été, heureux. Et là, tu y croyais, tu croyais au bonheur que Poudlard allait t'apporter, bonheur que tu n'auras finalement pas, mais bonheur en lequel tu croyais à ce moment-là, en regardant les sourires d'afficher sur les figures de tous ces gamins.

C'est alors que tu revenais violemment à la réalité : toi, gamine orpheline en quête de calme et de silence, en quête de vérité, seule au milieu d'un train qui roulait vers une destination inconnue.

Tu avançais vers l'inconnu, imprudente, seule. Tous les compartiments étaient remplis d'élèves qui piaillaient avec leurs voix insupportables. *Pt'ain ! Peuvent pas fermer leurs gueules là* Tu avançais donc vers un compartiment vide, un compartiment dans lequel tu pourrais t'assoir sans avoir à subir les jacassements de gamins insupportables.


Un seul compartiment était vide, celui tout à fait au bout du couloir. Tu poussas la porte et la refermas violemment.

Et tu pensais à tout et puis à rien. Au garçon étrange que tu venais de rencontrer. À ce garçon qui semblait orphelin. À ce garçon qui ne croyait pas, qui ne croyait pas en l'existence de Poudlard. *Peut-être avait-il raison, ce garçon qui jouait les philosophes ? Après tout, j'sais même pas où va ce train*

Comme quoi toi qui détestais la foule, tu avais quoi la remercier aujourd'hui... Elle venait de t'offrir le plus bel avenir...

Septembre 2043 : Tu pénétras sur le grand quai l'air plus que totalement perdu.

Grand gaillard aux cheveux noirs, petit être aux yeux grisâtres. Ici, l'on parlait bien de toi Rytz.

12h00 : Sur la grande horloge, la petite aiguille atteint son apogée, c'est l'heure pour le train de partir.



La bon ou le mauvais choix ? * Pfff, si seulement parfois l'on pouvait s'amuser à le voir notre avenir !*

Et puis Galvane, d'une certaine façon, tu étais là maintenant et tu pouvais difficilement rebrousser chemin d'autant plus que, je crois que tu n'en avais pas vraiment envie. Et puis qui t'attendais de l'autre côté ? Personne.


Les bruits nauséabonds des bavardages incessants de tes petits camarades commençaient fortement à te mettre sur les nerfs. *Pourquoi les gens donnent-ils donc tant d'utilité à la parole ? Au fond cela ne sert à rien mis à part gaspiller de la salive pour rien*

Là est ton point de vue Rytz, mais enfin les gens ne voyaient généralement pas les choses de la même manière. Tu sais parler c'est un grand verbe, la parole c'est un grand nom. Parler peut anéantir des gens, les détruire à jamais, leur faire perdre toute confiance en eux, mais ce même mot il peut faire parfois tant de bien. C'est lui qui construit la joie, qui la façonne en fonction de nos phrases.
Tu y verras surement là une analyse débile, incongrue et inutile. Certes, elle est destinée à un mot que tu te plais à détester. Un petit pas pour un humain et un grand pas pour ton avenir ! Un train, t-r-a-i-n savais-tu au moins ce que c'était ? Et, savais-tu au moins où celui-ci allait t'emporter ? C'est sûrement difficile de s'imaginer que rien qu'en montant dans une sorte de grosse bouteille à roulette dotée d'une grande cheminée et renfermant des coussins de velours rouges l'ont peut-être emporté à l'autre bout d'un pays, à l'autre bout du monde. Ou dans un autre univers.

C'est ainsi que tu montas à petits pas dans cette bouteille noire, explorant de tes yeux fascinés les petits compartiments alignés et effleurant du bout des doigts les murs soyeux. *Non mais sérieux c'est quoi ici ?*
Un large frisson glacial vint te parcourir le dos
La peur d'être enfermé à tout jamais ici, l'envie soudaine de vouloir ressortir *Oh non mais et si c'était un train du malheur, un train de l'enfer ? Et si je m'y perdais à tout jamais...*



Une porte entre ouverte, un fauteuil qui semblait désert, enfin un peu de silence. Tu te décidas à pousser la lourde porte avant de venir te blottir en boule dans un petit coin de la grande banquette comme tu te plaisais à faire lorsque tu avais envie de disparaître à tout jamais.



Ce comportement si enfantin que tu pouvais adopter lorsque tu étais seul ou du moins lorsque tu croyais être seul révélait bien des choses sur le gamin que tu donnais l'impressions d'être.

"AAAAAAAAaaaaaaarrrrrrrrghh"

Un sifflement strident résonna dans tes oreilles *P'tain* Puis, peu à peu, le train se mit à avancer, dans un bruit infernal. Par la fenêtre, les nombreux parents criaient et faisaient des adieux mélancoliques à leurs enfants.
Là-bas, Maman et Will, tous les deux. Encore un de moins : après Papa c'était toi qui partais. Mais Dieu seul sait si, un jour, Maman ne se retrouvera pas seule pour de bon. Des coucous précipités à la fenêtre. Avais-tu seulement déjà quitté aussi longtemps ta mère et ton frère pour partir aussi loin ? Non, sûrement pas. La dernière fois devait être une classe de découverte avec ta petite école minable. Tu n'aimais pas t'éloigner d'eux, non. Tu ne voulais pas perdre le seul parent qu'il te restait et ton unique frère, jamais.
Pourtant viendra le jour Harriet... *Ta gueule*


*J'veux partir d'ici*
C'est alors qu'une angoisse profonde s'empara de ton esprit. Si seulement tu t'éloignais d'eux pour toujours... comme Papa. *Non... Papa... non, connard*
Ton visage se tourna rapidement vers la fenêtre.
Pas de pluie.
Pas de nuit.
Ce n'était donc pas comme Papa. Jamais, jamais tu ne voulais ressembler à cet être qui vous avait abandonné, jamais tu ne voulais être comme lui. Jamais.
Et pourtant, Harriet... *Ta gueule*


Un cri.
La porte ouverte.
Un garçon recroquevillé.

Mais, qu'est-ce qu'il foutait là, le garçon philosophe ? *P'tain, jamais tranquille*
Tu restas silencieuse durant quelques secondes, qu'allais-tu lui dire ? Que pouvais-tu bien lui dire, pour qu'il ferme son bec, l'autre qui ne croyait même pas en l'existence de Poudlard, hein ?
Mais le cri durait et tes oreilles commençaient à avoir mal, tu te décidas donc à lui dire quelques mots, d'un ton posé et tranquille.

"Heu... ça va ? Qu'est-ce que t'as ? Pourquoi tu cries comme ça, ça casse les oreilles tu sais."


Tu attendais une réponse. Peut-être n'en aurais-tu pas ? *M'en fou, j'veux juste qu'il ferme son bec*

Les autres enfants dans le train eux, s'amusaient à compter les derniers sous que leurs parents leur avaient laissés avant de partir afin de savoir combien de chocogrenouille ils pourraient s'acheter. Ils riaient fort et plaisantaient en se montrant leurs dernières photos de vacances. D'autres encore s'initiaient à la magie; partageant aux autres leurs acquis. Et l'on sentait réellement en eux une chaleur, une incroyable joie de vivre. On voyait bien qu'ils étaient heureux d'être dans ce train.

Mais juste un peu plus loin, en opposition avec toutes ses descriptions folkloriques, se trouvaient dans le compartiment une jeune fille et un jeune garçon.


C'était assez étrange puisque vous étiez à la fois si proche mais si loin également. Ta peur elle, s'évanouissait doucement et l'on pouvait bien voir que tu commençais petit à petit à revenir à la raison.

Soupir.

Une petite voix fluette interrompit soudainement ta longue plainte.

" - Heu... ça va ? Qu'est-ce que t'as ? Pourquoi tu cries comme ça, ça casse les oreilles tu sais."

*Heu… Merci.* avais-tu envie de lui dire secrètement. Grâce à son emportement, ta fichue crise d'angoisse semblait s'être rangée de nouveau au fond de ton petit corps. Oh non, parce qu'il est interdit de croire qu'elle était belle est bien partie. Soit, elle s'était calmée la crise mais à n'importe quel moment elle pouvait refaire surface.

Encore tout déboussolé par cette suite d'évènements perturbateurs qui s'étaient enchaînés si vite dernièrement, tu t'assis lentement sur ta banquette ; la peur au ventre. Tu ne voulais pas croiser le regard de la fille. Tu ne voulais parler à personne. Tu n'étais pas spécialement fâché mais simplement fatigué et; tu n'en pouvais plus. Tu voulais simplement que tout ceci s'arrête et vite. *Tupper ! Tu m'as mis où ?*

Eh ! Elias, tu sais que ton gamin là, ce n'est pas un imbécile. Il a très bien compris qu'il n'était qu'un vulgaire tas d'os à tes yeux. Et toi Elias, tu t'en rends pas compte mais, tu l'as détruit le gamin hein ! Tu l'as détruit et il va en souffrir toute sa vie.

D'un geste imprécis tu essuyas tes yeux encore rougis par les pleurs et n'osant même pas lancer un regard à l'inconnue tu murmuras :

" - Non. Tu n'es pas idiote, tu vois très bien que ça ne va pas. Mais laisse-moi tranquille tu veux ? Tu n'as pas à te préoccuper de moi tu sais. " *Personne ne s'est jamais préoccupé de moi.*

Las, et à la fois angoissé de t'être confié pour la première fois tu fixas tes pieds dans le plus grand des silences priant intérieurement pour que l'inconnue ne soit pas encore une de ses "mauvaises personnes". *Non. Je ne veux pas.*

L'autre philosophe s'était calmé petit à petit, et avait fermé son clapet. Je le remercie pour tes oreilles. Enfin, le wagon retrouvait son calme. Seul wagon non animé par les rires des enfants, les excitations et les discussions à n'en plus finir. Pourtant, sans ce garçon, sans l'abandon que tu avais vécu et sans cette hésitation soudaine, tu aurais pu être l'un d'eux. Je te promets qu'un jour, tu riras comme ça en allant à Poudlard, mais pas maintenant, pas aujourd'hui.

Tu fixais le petit être qui se trouvait en face de toi. Oui, il avait l'air fragile. Toi aussi, tu étais fragile, mais tu faisais tout pour ne pas le montrer. Tu faisais tout pour rester fermée, depuis toute petite.
Qu'est-ce qui l'avait abimé ainsi ? Oui, tu aurais aimé le savoir. Alors tu le fixais avec ton regard perçant, sans baisser les yeux, sans l'éviter, parce que tu n'avais pas peur. Tu n'avais pas peur d'un gamin gémissant. Ça ne servait à rien, d'avoir peur. Et pourtant c'est humain, alors ne me dis pas, Harriet, que tu n'as peur de rien. Je le sais mieux que toi.

Ça devait sûrement être une crise d'angoisse. En même temps, s'il n'avait personne pour le rassurer... Oui, ta mère à toi avait fait du bon boulot. Elle avait promis que tu t'amuserais beaucoup, que tu serais à Gryffondor et que tout serait formidable. Raté, comme quoi les mamans n'ont pas toujours raison.
Mais dans ce train tu voulais rester la fille confiante, qui n'avait pas peur d'où elle allait, pas peur de savoir vers où ce fichu train s'enfuyait. Après, je n'ai pas dit qu'à l'intérieur c'était la même chose.

Alors, comme ça, il avait remarqué que tu n'étais pas idiote. Encore heureux, je ne considère pas l'idiotie comme une qualité et je pense que toi non plus. Peut-être que certains penseront le contraire, mais je ne suis pas sûre que l'on soit là pour faire de la philosophie, alors passons outre ce détail. En tout cas il voulait de la tranquillité, et tu aurais bien aimé la lui donner. Malheureusement vous aviez des heures à tuer, avant d'atteindre le château. Alors tu lui répondis, le regard toujours fixé sur lui.

"J'pense qu'on est d'accord sur le fait que demander ce qui va pas quand ça va pas, c'est vraiment chiant. Mais tu vois j'ai aucune idée d'où on va, et j'pense que ça va être long. Mais ta raison, je suis pas obligée de me préoccuper de toi, c'est juste que pour que tu cries comme ça, il doit y avoir un problème. Je voulais juste t'aider mais bon tant pis."

Aussitôt remis tu ne l’étais plus, les premières heures te menant vers cet inconnu n’allaient pourtant pas être les pires de ta scolarité. En effet, il s’agissait uniquement de l’étape traitresse vouée à te séparer d’un quelconque foyer – inexistant chez toi – afin de te forcer à accepter ta réelle nature.

Pour certains la chute fut moins brutale, un coussin douillet les accueillait depuis le début de leur ère. Pour d’autres comme toi et peut-être également ton interlocutrice l’évènement fut d’un choc monstre et un champ interminable d’orties semblait brouiller votre chemin à tout jamais.

Afin de palier à ce problème on devait certainement pouvoir trouver une solution. La crise d’angoisse n’était pas cette solution et les cris non plus. Les pleurs tant qu’à eux ne résolvaient rien et étaient censés être destinés aux plus petits d’entre nous. En revanche, les autres sorciers pouvaient détenir une partie de cette solution. Mais comme faire, lorsqu’on ne connait personne, lorsqu’on est livré à soi-même dans une nué de brouillard, lorsqu’on a aucune lumière pour nous guider et lorsqu’on n’est vraiment pas doué pour ce faire des « amis » ni pour être aimable avec qui que ce soit. *Hein, alors je dois faire comment ? Dis le moi bon sang !*

Tu ne souhaitais que solitude mais ton Ange ne semblait pas l’avoir compris. *Etais-ce réellement un ange ?* Le premier des incompris tu ne daignas tout de même pas hausser la voix contre elle. Innocemment seul ce serait relativement stupide de se faire une ennemie avant même de franchir le portail de l’école. Et puis après tout elle n’était peut-être pas si méchante et qui sait elle pourrait même t’apporter des connaissances sur le monde « imaginaire » dont tu semblais être un descendant.

- « Oui c’est vrai je vais t’épargner les détails ce sera mieux pour nous deux. Toi non plus tu ne sais pas ? Mais alors ta mère et ton frère ils ne t’ont rien dit ? *Alors là je pige plus rien ce n’était plus la même personne qu’à la gare ?*
- Pourquoi t’as envie ? Je te préviens, je risque de te décevoir mais bon après c’est ton choix. Je crois que si on veut se taper la discute faudrait déjà savoir nos noms respectifs.

Ta tête se tourna spontanément vers la longue vitre comme si tu eusses peur de la regarder dans les yeux.

- Du coup moi c’est Galvane.

Le garçon semblait s'être calmé, tant mieux, le voyage serait moins mouvementé. Tu ne voulais pas devoir tenir tête à un inconnu, encore moins à celui-là, et puis ce n'était pas la peine de se prendre la tête dans un train qui fonçait vers l'inconnu.
Tu ne savais pas ce que tu pensais de lui, mais une chose était sûre, c'est qu'il avançait les yeux fermés. Peut-être était-il abandonné, ou bien orphelin, fils de moldus... Tout grouillait dans ton cerveau. Et oui, c'était encore la belle époque où tu t'intéressais aux autres, où tu réfléchissais à leur vie et non à la tienne, où tu ouvrais encore la bouche pour dire des choses intéressantes. Alors même si l'excitation n'était pas au rendez-vous et si tu ne ressemblais point aux autres enfants présents dans le train, tu avais encore un petit espoir en toi, un brin de normalité. J'aurais bien pu partir dans une dissertation à propos de qu'est-ce qu'est réellement la normalité, mais ce n'est pas le moment, tu avais un garçon à cerner.

Bien sûr que si, ta mère t'avait tout dit. Elle t'avait conté jour et nuit les merveilles de Poudlard, les multitudes de tableaux qui bougent et parlent, les bougies qui flottent, l'immense parc, les cours et les professeurs tous plus intéressants les uns que les autres, les repas comme tu n'en avais jamais vu, les créatures effrayantes... Elle t'avait raconté toute sa scolarité en détail, de la première jusqu'à la septième année, de ses punitions (peu nombreuses bien évidemment) à ses examens brillamment réussis, tous ses amis qu'elle était triste de voir partir, ses souvenirs en pagaille et bien sûr les matchs de quidditch qu'elle avait gagnés avec son équipe.
Enfin bon, Maman Greenwood t'avait vendu l'école et la vie parfaite, que tu étais impatiente de découvrir. William, lui, était presque jaloux de ne pas avoir de pouvoirs magiques (après réflexion, tu lui aurais bien laissé ta place).

Alors oui, tu étais au courant de beaucoup de choses. Mais simplement, à quelques heures de découvrir le grand château écossais, tu doutais. Tu doutais incroyablement, et tu regrettais de les abandonner, car même si maman se réjouissait de ta chance, tu savais bien qu'au fond, te laisser partir lui faisait de la peine.

"Si, ma mère m'a raconté plein d'choses. Si tu savais à quel point elle était heureuse à Poudlard, elle en parle tous les jours ! D'après elle, c'est un lieu merveilleux où on pourra apprendre la magie et se faire plein d'amis. Mais voilà, maintenant qu'on est dans c'train, bah je doute. Si ça s'trouve j'suis pas du tout comme elle, si ça s'trouve j'vais trouver ça pourri... C'est même très probable vu que j'suis pas comme les autres, et ça je l'avais oublié."

À ce moment-là, Harriet, je crois que tu ne mesurais pas l'ampleur de ce que tu étais en train de dire. C'était la vérité qui pointait le bout de son nez, sans que tu ne la voies.

*Galvane, c'est chelou comme prénom...* Enfin bon, tu sais Harriet le prénom ce n'est pas très important. Ne nous attardons pas sur ce point.

"Harriet."

Mais maintenant que tu doutais de Poudlard, que tu te sentais partir loin de Maman et de Will, comme Papa lorsqu'il vous avait abandonnés, tu n'avais plus envie de parler avec qui que ce soit. En réalité, tu n'avais jamais été très sociable, alors pourquoi le deviendrais-tu maintenant ? Et tu allais traîner quasiment toute seule pendant toute ta première année, alors t'infliger une discussion n'était pas vraiment nécessaire.

"Si tu veux pas parler, ça me va. De toute manière je suis pas une sociable. Je mets ma musique, dis-moi si t'as besoin d'un truc."

Le reste du trajet se passa donc en silence. Tu écoutais Fauve en regardant par la fenêtre, perdue dans tes pensées. Tandis que le petit garçon philosophe semblait perdu dans les siennes.