Les fêtes de Noël étaient finies, et avec elles, les vacances. Il était temps maintenant de retourner à l’école, et donc pour cela s’éloigner de nouveau de ses parents pour rejoindre l’internat de Poudlard. Luce monta alors à son tour dans le fameux train qui faisait le même trajet depuis des années.

Ses aurevoirs avec sa mère ayant été rapides, elle put trouver aisément une place dans un wagon vide. Son regard portait sur le quai, les familles se faisant un derniers câlin, les enfants tirant leurs lourds bagages et les adultes papotant entre eux. Toutes ses visions lui firent replonger dans ses vacances.

C’est avec une grande joie que Luce était retournée chez elle, et bien qu’il y avait beaucoup de route pour rejoindre sa maison en Irlande, le trajet en valait le coup. Elle avait certes pu revoir sa mère, mais c’est surtout son père qu’elle fût ravie de retrouver. Être loin de lui n’était pas facile, alors chaque vacance était un prétexte pour que son père la couvre d’amour et cadeaux.

Tous ensembles, ils avaient fait le sapin de Noël, préparé les cadeaux, et réalisé un bon festin. Elle avait pu revoir ses grands-parents aussi : cette soirée de Noël avait été géniale, et Luce avait été gâtée. La demoiselle avait aussi essayé de gâter les autres et avait fabriqué elle-même ses cadeaux, avec l’aide d’un peu de magie bien entendu.

Les vacances étaient par la suite passées très vite et l’heure de retourner à l’école était arrivée trop vite à son goût, elle n’avait même pas encore pu raconter toutes les anecdotes sur l’école et la magie à son père. Elle essayait de se réconforter en se convaincant que bientôt, elle en aurait de nouveau l’occasion. Mais du haut de ses onze ans et demi, le temps lui semblait interminable, même si elle savait qu’une fois la routine reprise le temps passerait à toutes vitesse : sûr que c’était pas à Poudlard qu’on avait le temps de s’ennuyer. Cette pensée la fit sourire et elle essuya alors les larmes qu’elle n’avait même pas senties couler.

Elle avait dû être plonger plus longtemps qu’elle ne le pensait dans ses souvenirs, car le train démarrait déjà, et les élèves se pressait dans les couleurs pour retrouver leurs amis.

Luce observait le paysage qui défilait derrière les vitres quand un bruit de porte la tira de son observation. Un garçon qui avait son âge entra dans la cabine - et le moins qu’on puisse dire c’est que son entrée était pas très discrète, les portes était assez bruyante faut dire. " Tant mieux au moins je ne ferai pas le trajet seul" pensa t-elle. Malgré ses yeux encore un peu rougis, elle lui fit un grand sourire et avant même qu’il ne le demande, elle l’invita à prendre place :

- Bonjour ! Tiens, installe-toi ! dit-elle en lui indiquant les banquettes vide. Je m’appelle Luce Polaris, on est dans la même classe, et toi tu t’appelles comment ? Tu es un Poufsouffle aussi c’est bien ça ?

Les vacances étaient déjà terminées. Ethan avait passé du bon temps auprès de sa famille et de ses amis moldus qu'il avait laissé derrière lui en septembre. Il était désormais temps de retourner au fin fond de l'Ecosse. Il était tristounet de quitter une nouvelle fois ses parents et surtout sa sœur qu'il avait pu choyer comme jamais. Elle était ravie de revoir son grand frère mais avait été inconsolable quand elle avait compris qu'il repartait pour une longue période.

Le voyage aller vers Poudlard avait été assez catastrophique. Il s'était retrouvé coincé dans un compartiment au milieu de plusieurs élèves bien plus grands que lui et qui s'étaient moqués de sa petite taille pendant une bonne partie du trajet. Il avait fini par fuir le wagon quand la fin approchait car il n'en pouvait plus. Il était tombé sur une jeune fille aussi triste qu'une pierre. Cette fois-ci il ne ferait plus la même erreur et choisirait les personnes qu'il rejoindrait.

Pour ce faire, il avait pénétré le train un des derniers. Il jetait un œil à travers la vitre de la porte de chaque cabine devant laquelle il passait. La plupart étaient bien remplies. Il accéléra le pas quand il reconnut les enquiquineurs du premier trajet. Il trouva enfin ce qu'il cherchait: un compartiment occupé par une seule fille qu'il reconnaissait pour être une Poufsouffle de première année. Elle était sympa si ses souvenirs ne le trahissaient pas de ce qu'il avait pu observer en cours et en salle commune. Il ouvrit donc la porte à la volée, bien soulagé d'avoir obtenu le Saint Graal.

A sa plus grande satisfaction, ses souvenirs ne l'avaient pas trahi car la fillette l'invita à s'asseoir et liait connaissance d'emblée. Les larmes d'au revoir venaient juste de céder leur place au sourire qu'elle lui faisait.

« Bonjour Luce! Je m'appelle Ethan Threepipes. Oui, je suis bien un Poufsouffle, comme toi! répondit-il en souriant de retour. Que ça passe vite deux semaines, tu ne trouves pas? Tu t'es bien amusée pendant ces vacances? »

Ethan s'installa sur la banquette face à la fille tout en parlant. Il avait gardé avec lui une petite valisette qu'il gardait précieusement contre lui.

Luce observa Ethan s’installer : il était châtain aux yeux bleus, et guère plus grand qu’elle. Elle le vit serrer contre lui une petite valisette, et fût intriguée de son contenu. Mais ne voulant paraître indiscrète, elle détourna finalement le regard et répondit à sa question :

- J’aurais bien voulu un peu plus de vacances ! Les miennes étaient agréables, ma famille me manquait beaucoup, et j’adore les fêtes de Noël ! Toi aussi tu fêtes Noël ? Elles étaient bien tes vacances ?

Luce prit dans sa main sa baguette qu’elle avait rangée, et l’observa une fois de plus. Elle l’adorait et ne la quittait plus, un trésor à ses yeux, en crin de licorne.

Elle observa également le bel étuis qu’elle avait eu à Noël pour la ranger et ne pas l’abîmer. Elle tourna la baguette dans ses mains en caressant toutes les petites imperfections, qu’elle connaissait maintenant par cœur. Son regard se reporta sur son camarade et elle rougit, gênée de s’être ainsi laissé emporter dans ses pensées. Elle s’expliqua :

- J’ai eu ce fourreau pour Noël, pour ranger ma baguette. Elle tendit alors les mains pour lui montrer. Il est beau hein ! Tu as eu quoi toi à Noël ?

Luce observa leur cabine, ils avaient eu de la chance de n’être que tous les deux au vu du nombre d’élèves prenant ce train. Elle se demanda alors si toutes les cabines étaient identiques : elle en avait l’impression, mais cela pourrait-être intéressant si ce n’était pas le cas, car chaque voyage pourrait ainsi être une redécouverte du train.

Luce rêvassa et s’imagina des choses plus fabuleuses les unes que les autres en attendant que son camarade réponde à ses questions.

Le paysage défilait à vive allure. Les collines vertes se succédaient les unes après les autres et on apercevait parfois au loin un village. Brighton, la cité balnéaire tout au sud de l'Angleterre d'où venait Ethan, s'éloignait de plus en plus. Le jeune Poufsouffle jeta un regard furtif par la fenêtre, puis balaya de la main les derniers relents de nostalgie. C'était son second départ vers Poudlard après celui de septembre et celui-ci était bien plus facile. Luce lui demanda si il avait fêté Noël.

- Oh oui, on a fait une grande fête de famille, c'était super! dit il rayonnent. Tante Eudalie avait apporté une bûche IMMENSE! Le petit Jésus en sucre qui était dessus en décoration pleurait des larmes en forme de perles sucrées, c'était trop mignon!

La jeune fille sortit sa baguette d'un bel étui et se mit à la caresser. Elle semblait avoir une relation fusionnelle avec son instrument magique. Elle refixa son attention sur lui, comme se rappelant sa présence, et rougit d'avoir été quelques instants dans sa bulle. Elle lui demanda quels cadeaux il avait eu à Noël.

- J'ai été bien gâté cette année. J'en ai reçu deux. Je les ai emportés avec moi parce que je les trouve trop chouette! Je vais t'en montrer un parce que l'autre, ce sera plus difficile.

Sur ces mots, il ouvrit sa valisette. Deux petits personnages à califourchon sur leur balai s'envolèrent dans la cabine. L'un était en jaune, l'autre gris. Ils semblaient chercher tous les deux quelque chose du regard. Ethan pris dans ses doigts une petite balle avec des ailes minuscules.

- Regarde, dit-il en montrant tout excité la balle, c'est un mini Vif d'Or. Et les deux personnages, ce sont des attrapeurs. C'est cool non? J'ai reçu ça parce que j'ai râlé auprès de papa qu'il ne m'a jamais expliqué le Quidditch, alors que tout le monde semble aimer ça à Poudlard! C'est très facile de jouer avec ce jeu. On doit juste se connecter avec notre baguette à l'un des deux personnages en prononçant "Connectum". Ensuite pour le diriger, il va par où on dirige l'avant de la baguette. Au plus ton mouvement de baguette est rapide, au plus vite l'attrapeur se déplace. Il essaie d'attrape la balle si elle est à portée de bras. Tu veux faire une partie avec moi? demanda-t-il enthousiaste.

Les deux mini attrapeurs tournaient au hasard dans l'espace libre de leur compartiment, telle des mouches dans une pièce en plein été. Ethan espérait qu'elle accepte de jouer.

Luce regarda le jeune homme, elle était intriguée par ce jeu étrange, et essaya de se souvenir des différentes règles du Quidditch. Elle s’était penchée dessus, mais avait encore beaucoup de mal à comprendre vraiment ce sport. Cependant, son jeu paraissait plus simple, il suffisait après tout de se saisir de cette petite balle doré et la partie était gagnée non ?

Alors, sans rien répondre, car voulant profiter de l’effet de surprise, elle pointa rapidement sa baguette sur le joueur jaune : après avoir dit distinctement le sort servant à le déplacer, elle dirigea sa baguette sur la main d’Ethan, le petit personnage suivant le mouvement, et un petit coup suffit à activer le vif d’or qui se mit à se déplacer autour d’eux. Elle le poursuivit quelques instants pour montrer à son camarade qu’elle ne se laisserait pas faire, et arrêta de faire gesticuler son personnage dans tout les sens à la quête du vif d’or.

Elle adressa un grand sourire à Ethan : elle avait retrouvé sa joie, fascinée par ces petits personnages bougeant grâce à la magie.

- Ce jouet est fantastique ! Ça bouge tout seul !

Luce n’était pas encore habituée à la présence de la magie dans ce qui les entourait, et c’était avec naïveté qu’elle continuait d’appréhender tout cette univers.

Après avoir continué d’observer les deux personnages, et repris le contrôle sur le joueur jaune, elle lança à son camarade :

- On joue ?!


Sans attendre de réponse, elle remit son personnage à la recherche de la balle dorée dont elle avait déjà de nouveau oublié le nom.

On pouvait dire que Luce se débrouillait plutôt bien dans ses premiers essais à manipuler son personnage. Ce n'était pas très compliqué à appréhender, mais quand même, elle semblait plutôt à l'aise. Et même plutôt enthousiaste. Elle proposa à Ethan de commencer la partie une fois qu'elle se sentit prête.

- D'acc, que le meilleur gagne! lança-t-il enjoué.

Il établit la connexion avec son perso et se mit en quête du vif d'or. Même si la cabine n'était pas très grande, ce n'était pas si aisé de le repérer car il était tout petit. Mais il finit par l'apercevoir près du plafond. Il lança à toute vitesse son personnage mais la balle fut plus prompte que lui et était déjà hors de portée. Les deux personnages étaient maintenant au coude à coude à la poursuite du minivif mais il demeurait pour l'instant insaisissable. Ethan s'amusait comme un petit fou.

- Tu es vachement forte mais je te battrai quand même, lança joyeusement Ethan les yeux rivés sur le vif d'or.

Le train pénétra dans un tunnel. Il ne fit pas complètement noir car le train était équipé d'un éclairage intérieur mais le changement de contraste leur fit perdre le vif d'or de vue. Il réapparut près de la fenêtre. Et ça tombait bien, c'était pile à la hauteur du personnage d'Ethan. D'un geste vigoureux, il fit démarrer en trombe son bonhomme vers le vif d'or. Celui de Luce allait arriver après car elle avait réagi avec un temps de retard. De fait, son personnage gris tendit le bras et attrapa victorieusement la balle convoitée. Mais il allait vite, très vite, trop vite. Emporté par son élan, il ne s'arrêta pas à temps pour éviter la petite ouverture de la fenêtre, qui avait été légèrement ouverte pour aérer le compartiment surchauffé. Il se retrouva dehors et disparut tout de suite de leur vue.

- Mince! réussit seulement à articuler un Ethan qui ouvrait des grands yeux de stupeur.

Luce essayait tant bien que mal de gagner le rude match, mais Ethan était plus entraîné et semblait très à l'aise avec son jouet. Au moment où le personnage allait attraper le vif d'or, elle se rassura comme elle put en se faisant la remarque qu’il de toute façon préférable qu'il gagne, au cas où il soit mauvais joueur!
Cependant, le personnage n'attrapa pas le vif d'or comme prévu, et c'est avec de grand yeux et de la tristesse pour son ami qu'elle vit le petit personnage se sauver par la fenêtre...

Ils avaient été idiots de ne pas penser à la fermer, mais il faisait si chaud dans leur wagon que s'en était étouffant. Quel idée aussi de mettre le chauffage si chaud, même si la saison justifiait ce choix, il ne fallait pas en abuser !

Elle entendit le “mince !” de son ami, qui n'en revenait pas non plus, et avant qu'il n'ait vraiment le temps d'être triste, elle eu une idée pour essayer de sauver son nouveau jouet tant qu'il en était encore temps.
Luce fit atterrir son personnage dans sa main et se leva d'un bond.

- Vient Ethan ! On va essayer de récupérer ton jouet ! Avec un peu de chance il a trouver refuge dans un autre wagon ! Cela m'étonnerait qu'avec cette chaleur dans ce train, on soit les seuls à avoir ouvert cette foutue fenêtre !

Luce fit preuve d'une grande détermination, espérant convaincre son ami ainsi, et lui tendit le petit personnage qu'elle avait dans la main pour qu'il le range bien au chaud, et éviter par la même occasion plus de dégâts.

C'était quand même formidable comme on peut devenir aveugle quand on est concentré sur quelque chose de précis. Comment avait-il pu oublier de fermer la fenêtre avant de jouer? Il n'eut cependant pas beaucoup le temps de se poser ces questions existentielles car déjà sa camarade réagissait. Elle lui redonna espoir en lui disant que son personnage avait atterri dans un autre wagon. Ses paroles lui rappelèrent soudainement un détail qui avait son importance dans ce genre de situation.

- Papa m'a dit qu'il était impossible de perdre ce jouet parce qu'il était lié à la baguette qui le manipulait, tant que la distance n'était pas exagérément grande! Attend, je vais vérifier!

Le jeune Poufsouffle ouvrit en grand la fenêtre, grimpa sur la tablette et passa sa petite tête au dehors. Il regarda du côté où avait disparu son personnage. Un sourire illumina son visage. Il descendit en triple vitesse au niveau du sol.

- Il n'est pas loin, à peine 2 ou 3 wagons de distance! Mais il n'arrive pas à remonter jusqu'ici! lança-t-il surexcité en gesticulant ses bras en tous sens pour illustrer ses propos.

Il était désormais prêt à suivre Luce. Heureusement qu'elle avait été là pour le secouer, sinon, sous le choc de la surprise d'avoir déjà perdu son jouet, il aurait philosophé sur la malchance, les trains surchauffés, les saisons qui ne sont plus ce qu'elles étaient...

Luce surveilla son ami quand il monta sur la table pour passer sa tête par la fenêtre. Un accident de jouet suffisait déjà bien assez !

La jeune fille fût ravie d'apprendre la nouvelle ! Le jouet n'était pas perdu ! Mais il fallait faire vite ! Elle avait l'impression de partir en mission de sauvetage, et ce sentiment d'aventure lui plaisait bien à la petite pouffys ! Ce trajet n'allait pas être ennuyeux en compagnie du jeune homme.

- Allons y vite alors ! Dit elle tout en commençant à ouvrir la porte du compartiment.

Ils laissèrent alors leurs affaires là, trop préoccuper par le petit objet volant non loin pour penser qu'il pourrait se faire voler où quoi. Luce partie en vitesse dans la direction où le jouet avait était vu. Ils passèrent devant plusieurs compartiments remplis de jeune sorcier tous inscrit à Poudlard évidemment. Elle pu en reconnaître quelques uns qu'elle avait aperçu durant ses premiers mois à l'école. Les jeunes rigolaient, dormaient, lisaient, revisaient ou caresser leur crapeau même pour certains !

Les conversations fussait de partout et même depuis le couloir on pouvait entendre les enfants parler de leurs Noël, de leurs vacances respectives.

C'est ainsi que la demoiselle occupa sa traversée, les wagons n'était pas bien grands mais pour gérer son stress qui montait à l'idée de ne peut être pas retrouver le jouet de son ami, il fallait qu'elle s'occupe l'esprit.

Au bout d'un petit moment ils arrivèrent dans le wagon ou le jouet avait était aperçu.

-Ethan, sent-tu quelques choses avec ta baguette ? Le jouet est-il proche ? À toi d'être le guide ! Dit elle à l'enfant avec un grand sourire, ne voulant pas le stressé davantage qu'il ne l'était sûrement déjà.

Les fautes seront corrigées bientôt
Désolée du retard !

Les deux enfants traversèrent le wagon en laissant leurs affaires derrière eux. Ils n'en avaient pas pour longtemps. Ethan ne se laissa pas distraire par l'animation du train et resta concentré sur son objectif. Quand ils arrivèrent enfin au niveau du jouet, Luce lui demanda s'il sentait quelque chose avec sa baguette.

- Oui, je sens qu'il est tout proche. Mais j'ai bien l'impression qu'il a perdu un peu de terrain depuis juste avant, répondit-il un peu nerveusement.

Ethan passa encore devant trois compartiments puis revint sur ses pas jusque devant la porte du compartiment précédent.

- Regarde, il est là, dit-il en montrant du doigts le jouet qu'on voyait par les fenêtres de la porte du compartiment et du train. On pouvait constater qu'il perdait la course contre le train en lui concédant centimètre par centimètre. Je vais dans le compartiment suivant, ici je risque de le rater.

Le jeune garçon parcourut en deux grands enjambées la distance qui l'en séparait, ouvrit la porte et, par chance, il tomba sur quelques Poufsouffle des années supérieures. Il ne se connaissaient pas personnellement mais ils s'étaient déjà croisés assez souvent dans la salle commune pour savoir que ni l'un ni l'autre n'avaient des intentions habituellement belliqueuses. Ethan s'excusa poliment de son intrusion sans s'arrêter, retira le livre qui encombrait la tablette, grimpa dessus sans tenir compte des protestations de ses camarades plus âgés et ouvrit la fenêtre.

Son jouet allait arriver dans quelques secondes à son niveau. Ethan tendit le bras aussi loin qu'il le pouvait mais le jouet était trop écarté du train. Son faible poids ne pouvait pas lutter contre les turbulences provoquées par la vitesse et l'en maintenaient éloigné. Une voix féminine prononça un "Accio" derrière lui. Le jouet fut attiré dans le compartiment comme une bille métallique par un aimant et se retrouva l'instant d'après dans la main d'une souriante demoiselle qui devait être en cinquième ou sixième année. Ethan lâcha un long soupir de soulagement, un sourire venant remplacer l'inquiétude qui marquait son visage jusque là.