La famille Sutherland avait déposé leurs deux aînés devant la gare moldue de King’s Cross, les laissant rejoindre la voie 9 ¾ seuls. Au-delà du fait qu’ils étaient désormais suffisamment grands pour se débrouiller, leurs parents préféraient éviter de croiser un manteau noir. Ils avaient perdu leur travail au ministère suite à la prise de pouvoir par Ursula Parkinson. C’était cela ou devoir jurer fidélité à une femme dont ils ne partageaient certainement pas les idées et les valeurs.

Norma et son frère Pete étaient donc arrivés devant le Poudlard Express plutôt en avance, et seuls. Pete n’avait pas perdu une seconde : il avait sauté dans le train à la recherche de ses amis. Il n’avait pas arrêté d’en parler de l’été et échangeait beaucoup de hiboux avec eux. Norma, elle, avait prévu de rejoindre les serdaigles de son âge. Sa deuxième année avait été bien plus fructueuse en termes de sociabilisation que la précédente. Elle avait tout de même été un peu déçue de ne pas recevoir à nouveau une lettre d’Owen. Elle aurait aimé lui écrire, elle aussi, mais elle ne connaissait pas son adresse. Et elle n’avait de toute évidence par les mêmes « sources » que lui.

Tout en avançant dans le train, Norma se demandait si Owen et elle étaient toujours amis. Elle vit son frère et un de ses copains déjà bien installés dans un compartiment ; mais pas ses propres camarades. Ces derniers n’étaient pas encore arrivés. Elle fit le chemin inverse et décida de s’asseoir dans un des premiers compartiments, à l’avant du train. Comme ça, ils ne pourraient pas la rater.

Aujourd’hui c’était pour moi le grand jour, j’étais très stressée et j’appréhendais vraiment ce voyage jusqu’à Poudlard. Sur le chemin en voiture jusqu’à la gare de King’s Cross, mon père avait mis un très vieux CD de Led Zeppelin, j’étais assis à côté de lui et c’était bien une première, tous comme cette robe de sorcière que je portais...
Pendant tout le trajet mon père ne prononça pas un mot, Mille questions fusionnaient dans ma tête. Est-ce que j’étais vraiment faite pour être une sorcière ? Allais-je réussir à m’intégrer parmi tous ces autres élèves ? Combien de temps nous allons mettre pour arriver jusqu’à Poudlard ? Quand est ce que je pourrais revoir ma mère, ... mes amis ?

Nous étions arrivé à la gare, mon père me montra un mur que je devais apparemment franchir avec mon chariot. Il m’embrassa le front tout en me souhaitant un bon voyage. Il était excrément froid ça me rassurait pas du tout.
J’ai ensuite pris mon courage a deux mains et traversa. Me voilà devant l’immense Poudlard express que j’observais pendant de longues minutes, le temps passait...

Je finis par me décider de monter, il avait déjà beaucoup de monde et beaucoup de bruit, les autres élèves ricanais, criais, ils avaient l’air tous très excités de cette rentrée, moi je traverserai les wagons à la recherche d’une place où je pourrais m’isoler, quand tout à coup je me prend les pieds dans la lanière d’un sac, je m’effondre par terre, une fille à qui était assis juste là me tandis ça main.

Une fois assise, Norma avait sorti de son sac à dos son livre Le Quidditch à travers les âges. C'était davantage pour s'occuper que pour réellement le lire, puisqu'elle le connaissait pratiquement par cœur. Il était d'ailleurs couvert de notes, ajoutées au fur et à mesure des stratégies que Norma développait pour les Ailes d'Airain.

Elle n'eut cependant pas le temps de s'y plonger que déjà quelqu'un fit son apparition. Et quelle apparition ! Ce fut le bruit de la chute qui fit sursauter Norma, et lever les yeux vers une fillette aux cheveux noirs. La pauvre s'était, visiblement, pris les pieds dans un des sacs de Norma. Désolée pour elle, la serdaigle se leva aussitôt pour lui proposer son aide.

« Oh, pardon ! Ça va ?

Elle lui tendit une main pour la relever. Norma n'avait jamais vu ce visage auparavant, et elle avait de toute façon l'air trop jeune pour être une troisième année ou plus. Peut-être était-elle en deuxième année ? Même si la grande sœur gardait toujours un œil sur Pete, elle ne pouvait pas avoir retenu tous les visages de ses camarades. La dernière option était que la fillette effectuait sa première rentrée à Poudlard - qui commençait alors sur les chapeaux de roue.

- Tu... Tu veux t'asseoir ? proposa-t-elle d'un air qui se voulait gentil. Je m'appelle Norma, je suis à Serdaigle. Et toi ? »