Excitée. Embrumée. Joyeuse. La première marche du train n'est plus très loin, étant donné le nombre d'élève qui attends, je peux difficilement reprendre mes esprits avant d'entrer dans le Poudlard Express. Tant pis. Je fonce la tête la première et m'engouffre dedans. Enfin, foncer est une façon de parler, il y a beaucoup trop de gens et la circulation est légèrement compliquée. On sent un mélange de friandise, de propreté et de Magie. C'est épuisant et fantastique à la fois.
Très vite, les plus grands vont voir leurs amis et les premières années, comme moi, se dirigent vers les compartiments libres. Je compte faire ça, étant donné que je ne connais personne. De toute façon, personne ne voudra de moi ou alors il le fera par pure politesse. Quoiqu'en occupant un compartiment seule, ça peut peut-être dérangée certaines personnes qui veulent être ensemble. Et je risque d'embêter plusieurs personnes inutilement. Inutile et dérangeante. A peine, ais-je eu le temps de réfléchi que je me retrouve engouffrée dans un compartiment. Au fond, à droite.
Je prends le temps de respirer et ferme les yeux. C'est tout de suite plus calme et agréable de se retrouver seule dans un endroit plus renfermé. Juste avant de m'asseoir, je regarde si ma belle Rose ne s'est pas abîmée pendant l'arrivée dans le train. Elle va bien, heureusement. Maman, ne voulait pas que je la prenne, de peur qu'elle s’abîme ou meurt mais il m'est inconcevable de vivre sans elle. Elle est la source dans laquelle je puise mon énergie. Arthur me dit que ce n'est qu'une fleur mais elle bien plus pour moi.
Avec toutes ces émotions, je n'ai même pas eu le temps de bien observer le Poudlard Express mais le couloir comme mon compartiment sont géniaux et remplis de Magie. J'ai hâte de voir Poudlard mais mes yeux risquent de faire une overdoses de belles vues. Les sièges sont confortables et malgré le vacarme ambiants, on se sent étonnement magnifiquement bien, ici.
Ce n'est pas dur d'admettre que c'est ici que se sont formés les plus belles amitiés, peut-être les plus beaux couples comme de grandes disputes et de joyeuses retrouvailles. Le Poudlard Express respire la joie et la bonne humeur.
J'hésite à fermer la porte, mais décide finalement de la garder ouverte, juste au cas où. Je ne sais pas vraiment si j'ai envie que quelqu'un vienne mais d'un autre côté je me sens un peu seule. J'ai du mal à admettre que tous les élèves de Poudlard sont réunis dans ce train qui me semblait pas assez grand pour, bien qu’époustouflant sur la gare.
Alors que le train commence à fermer ses portes, je cherche ma famille des yeux. Et leur souris. Je ne pleure pas. Je suis triste de les quitter. Je ne pleure pas. J'ai peur qu'Horty soit incontrôlable si je pars, elle a déjà fait une crise dans la gare. Tu parles, elle ne se rendre même pas compte. C'est faux, enfin je crois. Je ne pleure pas. J'ai peur que Papa et Maman se séparent ou se disputent encore. Je ne pleure pas. J'aimerais tellement qu'ils cessent de se quereller mais je crois que ce ne sera jamais le cas. Et là, une larme coule. Et le train démarre. Je les aime.
Après avoir repris mes esprits, je sors presque machinalement, mon carnet. J'ai envie d'écrire au milieu de tout ça, au cœur de l'instant. Je prie pour que l'encre ne se renverse pas dans le train et après l'avoir trempé glisse ma plume sur une feuille vierge.

J'y suis enfin. Dans le train de Poudlard, c'est magnifique ! L'intérieur est tout droit sortis d'un dessin animé, l'extérieur d'un film et les gens d'un livre. Papa n'a pas arrêté de répéter qu'il était fier de moi. Maman, n'était pas très à l'aise parmi les sorciers mais elle m'a dit plusieurs fois qu'elle m'aimait. Arthur m'a offert un nouveau carnet, je lui avait dit que celui-ci était bientôt fini. Et Horty n'a pas cessé de crier, pour se rendre intéressante comme d'habitude mais elle m'a fait un gros câlin comme si elle ne voulait pas qu'on m'éloigne d'elle. Ils vont me manquer.Quand je les ait vu tout les quatre sur la gare, ma sœur dans les bras de mon frère, papa souriant, maman me faisant signe, on aurait pu penser à une famille unie et aimante. Mais ce n'est pas vraiment le cas... Depuis la naissance d'Horty, mes parents se disputent, ils s'aiment mais je sais qu'ils veulent divorcer. Mais ils ne le font pas. Pour nous, je crois, parce qu'ils s'aiment encore, je l'espère. Pour Horty, en fait. Je crois que parfois je la déteste. Mais je ne devrais pas. Bref, à l'arrivée dans le train comme je ne connaissais personne, j'ai essayé de trouver un compartiment seule, pour écrire. Les compartiments étant blindés, je pense que quelqu'un va peut-être entrer dans le mien.

Je soupire. Et regarde par la fenêtre. Je suis tellement loin de tout.

La cohue se resserrait de plus en plus sur le train noir et rouge qu'est le Poudlard Express. Une jeune brune poussait tout le monde pour essayer d'arriver à temps. Si seulement Emily Middlebrooks n'était pas si coquette ! Ou égocentrique, Mary ne savait faire la différence ; il s'agissait de sa mère !
Après une énième embrassade avec son père et un regard joyeux vers sa mère qui se garda bien de lui rendre, elle se dirigea donc en courant vers les rails et monta les marches juste à temps. Malheureusement, arriver en retard signifie compartiments pleins. Et Mary ne se voyait absolument pas débarquer dans un groupe d'amis déjà formé. Elle passa alors lentement en revue toutes les portes fermées et les rires significatifs de personnes déjà confortablement installées et prêtes pour cette nouvelle année.
A vrai dire, Mary aussi était prête mais elle ne connaissait que sa voisine et cette dernière semblait avoir disparu de la circulation depuis la gare moldue de King's Cross.

La jeune sorcière s'avançait, toujours plus loin dans le train qui lui paraissait infini à ce moment. Toujours plus de portes, toujours moins de place... Quand finalement, elle trouva un compartiment... Presque vide. Une autre jeune fille brune, qui semblait avoir l'age de Mary, était assise seule sur une banquette. Elle écrivait. Mary hésita. Elle n'a peut-être pas envie d'être dérangée... Mais de toute manière, elle n'avait pas vraiment le choix. Elle ouvrit la porte lentement et regarda la jeune fille.

- Bonjour, je suis désolée de te déranger mais... Il n'y a plus de place dans le train... E-Est ce que je pourrais m'installer avec toi ?

Mary savait très bien que ce n'était absolument pas ce qu'elle aurait voulu dire, mais comme d'habitude, elle n'y pouvait rien. Elle voulait toujours paraître plus détendue, mais sa timidité maladive reprenait le dessus à chaque fois qu'elle devait parler à quelqu'un d'inconnu...
Comme elle aurait aimé lui ressembler...

Elle sourit finalement gentiment et poliment.

Compagnie. Bienveillance. Sympathie. Une fille entra, je fus d'abord surprise, n'ayant pas entendu sa présence couverte par le bruit des élèves et les battements de mon cœur. Elle avait ouvert la porte lentement, avait un peu attendu avant de parler et ne semblait pas sûre d'elle. Il est logique que l'on est un peu stressés lorsqu'on arrive dans un endroit où 'on ne connaît pas la personne, j'aurais réagi pareillement à sa place. Mais elle semblait très timide et je me fit la promesse intérieure d'essayer de la décontracter un peu.
Rien qu'à son apparence on voyait qu'elle ne voulait pas attirer l'attention, vêtements simples, souriante mais pas détendue. Elle était plutôt jolie.
Puis elle commença à parler, elle hésitait. Elle bredouillait certains mots. Elle marquait des pauses après ses phrases. Elle s'était excusée. Elle s'était justifié. Elle avait demandé timidement si elle pouvait venir. Elle sourit.
Et je souris en retour. Dans tous les cas, je l'aurais laissé entrais mais sa politesse et son manque d'assurance me força à utilisait une gentillesse peut-être exagérée mais sincère.

- Oui, bien sûr. Installe-toi !

Avais-je fait ce qu'il fallait ? Prendrais t'elle ça pour de la politesse un peu hypocrite, ou de la gentillesse sincère comme voulu ? Pour accompagner mes paroles, je décala ma Rose et mon carnet, la laissant s'asseoir en face ou à côtés.
Qu'étais-je sensée faire ensuite ? Me présenter ou attendre qu'elle le fasse ? Puisqu'elle ne semblait pas... rassurée, peut-être devrais-je prendre la parole mais en même temps elle n'avait peut-être pas très envie de faire la conversation. Si elle était venue c'est uniquement à cause du fait qu'il n'y ai plus de place nul part. Elle voulait peut-être passée son voyage seule ou au pire avec quelqu'un de silencieux.
Ça ne fera pas de mal de juste se présenter, je suppose. Et puis si elle ne veut pas me parler, je comprendrai, je pense. Et si je ne comprends pas, elle me le fera savoir. Et si elle n'a pas le courage de le faire, eh bien...
Tu réfléchis trop, Welmina. Donne ton nom. Tais-toi.

- Je m'appelle Welmina MacMaulan et je rentre en première année.

J'accompagna ma phrase d'un sourire. C'était une ouverture, si elle ne voulait pas parler, elle se tairait, si elle voulait elle parlerait. Je la regarda s'installer un moment, me demandant si elle avait besoin d'aide et si je ne prenais pas trop de place. J'ai un peu peur qu'elle m'ignore ou soit hypocrite même si ça n'a pas l'air d'être le cas. On verra bien.

Mary retint son souffle quelques instants de peur que sa jeune camarade refuse. Quand la jeune fille répondit à l'affirmative, avec un grand sourire, elle se demanda si celui-ci n'était un peu exagéré. Mais peu importait pour le moment alors elle s'avança rapidement vers la place juste en face de la jeune fille, presque en sautillant. Elle restèrent toutes deux dans un silence qui sembla durer des heure à la jeune fille bien qu'elle ne le trouva pas désagréable pour autant. Elle aimait le silence, c'était dans le silence qu'elle avait toujours le mieux communiqué.
Quand soudain la jeune fille vint briser cet instant grâce pour se présenter

- Je m'appelle Welmina MacMaulan et je rentre en première année.

Surprise elle sursauta en entendant la voix de... Welmina. Dont elle avait d'ailleurs déjà oublié le nom de famille. Alors elle rentaient toutes les deux en première année ? Finalement, faire la conversation ne pourrait pas s'avérer si ennuyeux non ? Mary décida alors de se présenter à son tour.

- Je m'appelle Mary Middlebrooks, et je rentre aussi en première année.

Ne sachant pas quoi dire d'autre, elle relança sur un sujet quelque peu banal. Le sujet auquel elle aurait aimé parler avec sa mère et avec ses amies mais Emily Middlebrooks ne parlait pas vraiment à sa fille de ses années collèges et les amies de Mary n'entraient pas cette année dans une école de sorcellerie.

- Tu as hâte d'y être ? A Poudlard je veux dire... On t'en a déjà parlé ?

Elle même était totalement terrifiée. Pourtant, pendant les vacances, elle avait trouvé un vieux livre plein de poussière au grenier s'intitulant "L'Histoire de Poudlard". Elle avait donc déjà lu au moins deux fois suite aux refus catégoriques de sa mère de lui donner la moindre information sur sa prochaine école même après l'avoir emmenée elle-même sur le chemin de traverse.

Bavardage. Poudlard. Impatience. La jeune fille se présenta aussi, finalement. Je fus contente de savoir que mon interlocutrice rentre elle aussi en première année. Pour une raison que j’ignore, on se sent plus à l’aise avec quelqu’un de notre âge. Quoique ça n’aurait pas étais une mauvaise chose de discuter avec quelqu’un qui pourrait me présenter un peu l’école de Magie. Si seulement cette personne a envie de discuter. Tout comme la prénommée Mary, qui s’est présentée mais peut-être par pure politesse.
Mais finalement elle commença une conversation. Et je lui en fus un peu reconnaissante car je ne pense pas que j’en aurais trouvé un assez... intéressante. Alors que le sien l’est, Poudlard, bien sûr. Je crois que j’ai beaucoup de choses à dire mais décide de ne pas trop parler au risque de parler pour une fille trop bavarde qui ne sait pas tenir sa langue.
Je ne sais pas trop pourquoi mais j’ai l’impression que Mary est Née-Moldue ou du moins qu’elle n’as pas étais élevée dans la Magie. La fin de sa phrase m’induit peut-être en erreur, mais le fait qu’elle me demande si j’en avais entendu parler m’intriguait un peu sans que je sache vraiment pourquoi. En tout cas, j’ai hâte de connaître les origines de Mary, si elle désire en parler.
Me concernant, je ne sais pas trop de quoi parler précisément. Mon histoire n’est pas vraiment palpitante mais bizarrement j’ai plus peur d’en dire trop que pas assez. Papa et Arthur ? Oui, bien sûr, ils sont les deux seuls personnes de ma connaissances à avoir étais à Poudlard. Mes origines de sang-mêlées ? L’empressement que j’ai de mettre mon pieds dans la Grande Salle et ma tête sous le Choixpeau ? Ma première rencontre avec la Magie ? La mienne. J’ai de vagues souvenirs peut-être plus dus à ce que m’ont racontés, mieux vaut ne pas en parler.
Finalement, j’essaye de faire un mix de tout ça. Pas trop court. Pas trop loin. On verra bien.

- Oui ! Je suis super contente d’y aller. Je suis de sang-mêlé et mon grand frère, Arthur, y a étais. Avec mon père, il m’ont raconté beaucoup de choses sur Poudlard. Donc, en effet j’en ai pas mal entendu parler, ainsi que du monde de la Magie, d’ailleurs. Et toi ?

Aïe. Si on se mettait à finir toutes nos phrases par être « Et toi ? », la discussion risquait de devenir un peu... ennuyante. Mais au moins, je ne passerais pas une fille pas intéressée. J’espère juste que ce n’est pas son cas.

Au grand soulagement de Mary, Welmina semblait de nature à vouloir discuter ce qui ne lui déplaisait pas. La jeune fille lui raconta qu'elle était de sangs-mêlé, qu'elle avait un grand frère qui, étant passé à Poudlard lui aussi, lui avait raconté beaucoup de choses avec leur père. Mary remarqua également que son interlocutrice ne parlait pas de sa mère. Elle nota alors deux choses, lui demander si son frère est encore à Poudlard ou si il avait déjà fini ses études, et d'éviter de poser des questions sur sa mère ; si elle avait envie d'en parler elle viendrait certainement d'elle même et Mary n'avait vraiment pas envie de mettre mal à l'aise sa camarade.
Welmina lui retourna alors la question.

- Et bien... Je n'en ai jamais vraiment entendu parler avant de recevoir ma lettre. Je suis de sang-mêlé aussi. Mon père est moldu et ma mère est sorcière mais, disons qu'elle n'est pas très loquace. Ou en tout cas pas avec moi.

Elle lâcha un petit rire ironique. C'est vrai que pour ce qui était de colporter les ragots du quartier ou pour se plaindre de son poste au ministère de la magie elle était toujours très forte. C'était d'ailleurs plus simple que de s'adresser à sa fille.

- Donc j'ai lu "L'histoire de Poudlard" pour avoir des informations. Ton frère est encore à Poudlard ou il a fini ?

Après coup sa question lui parut un peu bête, si son frère avait été dans ce train, elle serait certainement allée vers son compartiment quand elle n'en trouvait aucun.

Poudlard. Famille. Conversation. Mary continua la discussion ce qui me fit plaisir puisque je n’avais pas envie de passer le reste du voyage avec une personne qui ne parle pas. Et visiblement, c’était aussi le cas de Mary. Elle commença à me raconter que sa mère, bien que sorcière, ne lui avait pas beaucoup parlé du monde des Sorciers. Lorsqu’elle dit que celle-ci ne lui parlait pas beaucoup, je craignait d’abord une dispute familiale tragique mais finalement elle rit. Ironiquement, mais elle rit.
Je ne sais pas trop si je peux me permettre de lui en demander plus, je n’ai pas vraiment envie de la gêner, peut-être qu’elle a eu ce rictus pour masquer une peine... Finalement, elle me pose à son tour une question, m’évitant une possible gêne par rapport à ses relations avec sa mère.
Cette question repose sur Arthur. Elle est toute simple mais pourtant j’ai du mal à répondre. A cet instant, mon cœur a comme un pincement à cause de ce qui me sépare de mon frère. Mon confident. Mon meilleur allié dans nos vies. Avant, c’était lui qui était à Poudlard, alors on était loin mais pas tant que ça. Il revenait à chaque vacances et j’avais pris l’habitude qu’il soit à l’école maintenant, en plus il écrivait souvent. Mais à présent qu’il a commencé les études de Médicomages et que je rentres à Poudlard, je le sens plus loin que jamais. J’ai peur de m’éloigner de lui. J’ai peur que sans lui, papa et maman se séparent vraiment. Et j’ai peur que sans lui, Horty devienne ingérable. Enfin, si elle ne l’ai pas déjà.
Mais bien sûr, je n’ai pas envie de parler de tout ça à Mary, pas maintenant en tout cas. Mais un autre sentiment est né en moi lorsqu’elle a pausé la question. La fierté. D’être ici. A Poudlard. Mais surtout de marcher dans les pas de mon frère et de Papa. D’apprendre comme eux la Magie. Ils sont tout les deux très intelligent et même si je ne serais jamais aussi doués qu’eux, je suis fier de ce qu’ils m’ont transmis. Et j’ai à mon tour envie de connaître des sorts. A mon tour envie de les utiliser. A mon tour envie de les montrer à Maman. Elle, qui est si impressionnée par tout ce qui touche à la Magie. Mais je crois aussi, que les disputes de mes parents ont parfois un rapport avec la Magie. Peut-être permettras elle aussi de renouer leurs liens.

- Il a fini l’année dernière. Et il a commencé des études pour devenir Médicomage.

N’osant pas parler de sa mère, je décide tout de même de lui poser une autre question sur elle. Plus ouverte, pour éviter les bourdes.

- Tu as des frères et sœurs ?

Je suis contente d’avoir trouvée une partenaire pour ce long voyage en train et j’espère que c’est aussi le cas de Mary.

Welmina sembla alors perdue dans ses pensée quelques instants et lui répondit finalement que son frère avait quitté Poudlard l'année précédente et qu'il entreprenait maintenant des études de Médicomage. Mary avait vaguement lu les différents débouchés de Poudlard selon les matières choisies en 4ème année lui semblait-il... Mais elle ne s'y était vraiment pas attardée, se concentrant alors sur tout ce qu'elle avait pu trouver sur l'école et les cours dispensés là bas. Elle s'était alors dit qu'elle aurait tout le loisir de s'y consacrer plus tard.

Welmina demanda alors à Mary si cette dernière avait des frères et sœurs. Non, elle n'en avait pas mais elle aurait adoré en avoir. Elle vivait seule avec ses parents et, même si cela ne la dérangeait pas plus que ça, elle s'ennuyait à mourir des fois. Mais de ce fait, elle a toujours été proche de son père. Ce dernier l'a emmenée avec lui voir beaucoup de musée, de monuments... Mary était devenue presque passionnée par l'Histoire moldue, et avait hâte d'apprendre l'Histoire sorcière d'ailleurs.

- Non, je n'ai pas de frères ni de sœurs je suis fille unique. Ma mère est sorcière et mon père est moldu et, pour tout te dire j'ai toujours vécu avec eux deux.

Elle attendait la réaction de Welmina avec impatience. Généralement, quand elle disait qu'elle était fille unique, ses interlocuteurs lui répondait qu'elle devait terriblement s'ennuyer et, certains même, osaient rétorquer tout bas qu'elle était forcément exécrable ou qu'elle ne connaissait pas le vrai amour. Elle espérait sincèrement que Welmina réagirait bien.
Finalement, une question lui traversa l'esprit.

Qu'elle matière attends-tu le plus d'étudier ?

Mary avait lu beaucoup de choses en rapport avec le programme mais elle n'arrivait pas à déterminer quelle matière elle avait le plus hâte de découvrir ni de celle qui, selon elle, lui poserais le moins de difficultés. Tout cela paraissait tellement compliqué !

Intéressée. Gaie. Curieuse. Mary répondit négativement à ma question. Je trouva ça d’abord un peu triste, ne pouvant pas imaginer ma vie sans mon frère et malgré tout, sans ma sœur. Mais en même temps en l’imaginant sans, elle serait peut-être différente mais pas forcément triste. Après tout, on ne peux pas créer un manque pour quelque chose qu’on a jamais connu et l’amour fraternel ne s’invente pas. Et peut-être que d’une certaine manière, ça, la rapproche encore plus de ses parents, enfin pas de sa mère, visiblement. De toute façon, je ne peux pas vraiment juger ou imaginer sa vie, il doit y avoir des différences entre le fait d’être fille unique ou avoir des frères et sœurs et ont ne peut pas parler de l’un si on vit l’autre.

- Je n’imagine pas ma vie sans mon frère et ma sœur. Mais j’imagine que ça doit avoir des inconvénients comme des avantages.

Je souris avec un air un peu amusé, en pensant à ceux que je pourrais faire si j’étais fille unique. Mary me demanda, quelle matière j’avais le plus envie d’étudier et j’avoue que moi-même je n’avais pas vraiment d’avis. Il fallait déjà que je me rappelle toutes les matières et ce que m’avait dit Arthur et Papa à ce propos. En bon futur Médicomage, Arthur adorait le cours de Potion. Et Papa aimait tout particulièrement la Défense contre les Forces du Mal. Les deux m’intéressent mais je pense que c’est principalement parce qu’ils en ont vanté les mérites.
Ils m’ont aussi parlés des cours de Vol, mais le sport n’a jamais étais ma tasse de thé même si l’idée de voler m’impressionne. Arthur appréciait aussi les cours de Botanique, mais moi, la seule plante à laquelle je m’intéresse est ma Rose alors ce n’est pas pour moi. Quoi d’autre ?.. Je sais aussi qu’il y a des cours d’histoire de la Magie, mais préférant largement l’utiliser qu’apprendre son histoire, je ne suis pas vraiment pressée d’aller dans ce cours. Ensuite il y a la Métamorphose qui me tente bien et le cours de Sortilège qu’y je pense va aussi beaucoup me plaire. J’ai hâte de suivre ce dernier en particulier pour continuer à exercer les maigres compétences que j’ai, grâce aux simples sorts que m’ont montrés mon père et mon frère.

- Les Sortilèges ! J’ai vraiment hâte de commencer à utiliser la Magie, on peut faire tellement de choses avec. Et toi, il y a une matière que tu aimerais apprendre ? Ou quelque chose que tu as absolument eux envie de connaître en lisant des livres dessus ?

Ça me plaît de pouvoir enfin de parler de Magie avec quelqu’un extérieur à ma famille et ce n’est qu’un début sur toute ma scolarité à Poudlard !

Welmina répondit qu'elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans son frère. En un sens, Mary la comprenait. Et même si il lui était impossible d'imaginer sa vie avec un frère ou une sœur, elle se surprenais parfois à imaginer la sœur ou le frère qu'elle aurait aimé avoir.

- J'aurais aimé avoir un frère ou une sœur. Mais ma mère n'a pas l'air emballée par l'idée !

Elle rit, puis Welmina lanca qu'elle avait hâte d'étudier les Sortilèges. Elle retourna la question à Mary. Cette dernière avait lu tant de choses sur les cours, qu'il lui était presque impossible de choisir la matière qui lui faisait le plus envie. Avec peine, elle remit de l'ordre dans ses pensées et opta pour...

- Histoire de la magie ! Et Métamorphose, je n'arriverais pas à choisir... J'ai lu tellement de choses sur ses deux matières et, à vrai dire, j'adore déjà l'Histoire chez les moldus pourquoi pas chez les sorciers ! Il y a un sort que tu aimerais apprendre ? J'avoue ne pas m'être beaucoup intéressée aux sort les plus durs, je me suis limitée aux sorts faciles !

Mary s'était dit qu'elle allait apprendre tout ça en cours, même si il est toujours préférable de prendre de l'avance ! Elle n'avait étudié que la théorie et l'histoire de chaque sort plutôt que la pratique, de peur de faire quelques bêtises qu'elle aurait eu du mal à justifier à sa mère par la suite...