Son sourire eut pour but d’atténuer la dureté de ses mots mais l’amertume resta bien présente. Son passé dû être compliqué et douloureux pour ressentir pareille chose. Mais d’une certaine manière, je comprenais.
J’avais, moi aussi, un passé compliqué et j’étais bien placée pour savoir que ce genre d’histoires laisse toujours des marques profondes et indélébiles. Cicatrices qui tranchaient notre vision de certaines choses.
Et puis... on ne se connaissait a peine.

- Je comprends. J’essaierais de te faire changer d’avis alors !

Je lui souris doucement.
Mais... une question muette résidait toujours, à se répercuter en échos dans mon esprit : Pourquoi ? Qu’est-ce qui avait pu se produire pour qu’il en arrive à penser cela.
Je ne le savais pas et sûrement ne me le dira-t-il jamais. Mais ça m’occupait plus la tête que je ne l’aurais voulu. Ce n’était pas mes affaires après tout...

Je tournais la tête vers la vitre en poussant un imperceptible soupir qui aurait pu se perdre dans le plus ténu des murmures.
J’étais troublée pour une raison que je ne parvenais pas à saisir.

Je collais mon front sur le verre froid.
D’une main, je ramenais quelques mèches de cheveux devant mes yeux de manière à pouvoir les regarder pendant un instant.
Je les lorgnais.
Je ne comprenais pas pourquoi, mais je m’y étais attaché. J’avais toujours eu tendance à penser qu’ils étaient la source de mes malheurs.
Mais c’était purement faux. C’était la manière de penser des autres qui m’avait causé tant de soucis.
Enfin... soucis est un euphémisme.

Sans tourner la tête pour le regarder, je disait d’une voix basse :

- Je ne sais pas ce qui a pu te mener à penser ainsi. Ce ne sont pas mes affaires mais je trouve ça regrettable... J’aurais tout fait pour avoir un ami... C’est un soutien moral incomparable. Mais, je ne suis pas du genre à forcer la main.

Sur mes derniers mots, je tournais ma tête vers lui avec un faible sourire.
Les yeux emplis de flammes de détermination, je me fis la promesse de le faire changer d’avis.

Elle semble si... 

Sincère.

J'ai l'impression qu'elle a déjà réussi à me faire changer d'avis.
Pourtant j'ai peur, toujours un peu plus, de m'attacher à elle et de connaître une nouvelle déception.
En même temps je ne peux pas me priver d'une amitié éternellement pour me protéger.
Une part de moi me dit de laisser sa chance à Felinah.
Elle à l'air de pouvoir me comprendre.
Mais je ne connais rien d'elle.

Incertitude.

Soudain, elle me demande indirectement.
Elle me demande pourquoi.
Pourquoi ai-je cette vision de l'amitié.
Que lui répondre?
La vérité?
Ou un mensonge bien dit?
Si je veux construire une amitié durable avec elle je dois lui dire.
Mais c'est dur.
Car pour ça je dois remuer dans mes souvenirs.

Souffrance.

Je soupire et prend la parole.

-J'vais te le raconter, mais...J'préfère que tu le gardes pour toi et je veux que tu saches qu'en aucun cas je ne veux de ta pitié, j'en ai pas besoin.

Je prends une grande inspiration et explique:

-J'viens d'une famille plus que riche, mes parents gagnent beaucoup d'argent, j'les voient d'ailleurs pas beaucoup car ils passent leur temps à travailler pour garder notre fortune. J'ai fait confiance à beaucoup de gens, leur offrant des cadeaux, mon amitié, ma confiance, les invitant chez moi. Et j'ai fini par me rendre compte qu'ils ne me fréquentaient que par intérêt personnel, pour pouvoir toucher à ma richesse. J'ai connue qu'une personne pas intéressée: Noeh. C'est le seul avoir essayé de me comprendre mais il a déménagé. Alors moi, l'amitié, ça m'a un peu saoulé tu vois. 

J'hésite avant de rajouter.

-Si tu me promets de pas être comme eux je t'autorise a devenir ma deuxième véritable amie!

Je souri sincérement.

Il sembla deviner le fond de ma pensée. Ou alors est-ce que sans le vouloir j’avais fait quelque sous entendu qui l’inciterais à parler ? Aucune idée.
Que c’en fut le cas ou non, la réponse vint quand même et avec son lot d’émotions. Aussi contradictoires que fortes et fugaces.
Son visage était mouvant. Changeant au gré du flot de ses pensées. Étrange.
Ou pas.
C’était peut être moi, à force de n’avoir côtoyé que des personnes au visage de marbre ou figé dans la colère et la moquerie. Je n’essayais même plus de lire dans leurs yeux. Ayant trop peur d’y découvrir pires horreurs encore que ce que je pouvais déjà entendre.
Mais alors que je le regarde lui, c’est naturel. Mes yeux papillonnent de son sourire à ses yeux, déchiffrant la moindre émotion, la moindre pensée à ma portée. C’est intéressant. C’est beau. J’avais oublié à quel point j’aimais ça. Bien que ça pouvait être dérangeant pour certains de se faire analyser comme cela. Ce que je peux comprendre après tout.

Ce qu’il s’apprête à me dire n’est pas un heureux souvenir. Loin de là. C’est même... quelque chose qui finit par le définir en quelques sortes et changer sa manière de voir les choses. C’est quelque chose d’important..
*En aucun cas, je ne veux de ta pitié, j’en ai pas besoin*
*Alors je ne compte pas te la donner. Si il y a bien quelque chose que je ne veuilles pas, c’est de la pitié. Je n’ai pas besoin d’un regard triste à mon attention. Je veux juste une présence. Ne plus me sentir aussi seule.*

Malgré, tout, je ne put m’empêche d’avoir un pincement au cœur. Ces gens là ne devraient pas exister...
Naïveté et innocence ne devraient pas être à blâmer et pourtant, il arrive que l’on gronde l’innocent s’étant fait avoir plutôt que le fautif profiteur
Intérieurement, je me permit d’envoyer un remerciement à ce Noeh.

Je préférais ne pas commenter son histoire. Il ne voulait pas de pitié alors un commentaire un peu déplacé ne serait probablement pas le bienvenu non plus.
- J’espère que je saurais te redonner goût à l’amitié dans ce cas.

Je lui rends son sourire sincère avec un discret clin d’œil avant de rajouter :
- Je ne sais pas si tu devrais me faire confiance sur ce point là. Je ris. Je pourrais peut être bien m’avérer être plus têtue qu’il n’y parait !

Légèreté revint en douceur habiter notre wagon.

Elle est si...
Gentille.
Ca me touche.
Je ne sais pas pourquoi mais je lui fait instantanément confiance.
Comme si c'était naturel.
Comme si elle était l'une de ses amis que j'ai cherché à avoir pendant si longtemps.
Elle semble touchée par mon histoire.
Ce n'est pourtant pas le but.
Je ne cherchais pas à l'émouvoir.
Mais je lui devais la vérité.

Gêne.

Soudain, elle sort en rigolant qu'elle est peut être plus têtu que ce que je m'imagine.
Elle, têtue?
Ça ne ce voit pas en tout cas!
Je rigole avec elle.
L'ambiance pesante qui s'était infiltrée dans notre wagon c'est envolée.
Elle n'est plus là.
Il ne reste plus qu'une simple sensation de...

Bonheur.

Oui, de bonheur.
C'est bien ce mot.
Qui veut à la fois dire peut et beaucoup de choses.
Ce mot magique.
J'attrape ma malle, fouille un peu dedans, et trouve ce que je cherche.
Deux cartes de chocogrenouilles.
J'en tends une à Felinah avec un grand sourire.

-Tiens, c'est pour toi!

Hésitation.

-Au fait, j'peux t’appeler Feli'? C'est plus court que Felinah et ça fait plus ami!

 J'ai envie de relancer une conversation.
Mais je ne suis malheureusement pas doué pour ça.
Tant pis.
Elle ne me jugera pas de toute façon.
Nous sommes amis.

-Tes parents sont des sorciers? Les miens oui, nous n’avons pas une gouttes de sang moldus dans nos veines. Ca a toujours été une fierté pour ma famille. D'ailleurs, j'espère que j'irais comme chacun de nous à Serpentard parce que sinon je vais me faire couper la tête en rentrant chez moi!

J'ai dis tout ça sur le ton de la plaisanterie.
Pourtant je sais à quel point c'est sérieux pour moi.

Il rigole avec moi. Pendant un instant, le temps d’un souffle, j’ai eu peur qu’il ne me suive pas. Ce fut inutile. En voyant son air un peu dubitatif je répondais à sa remarque muette :

- Tu verras bien ! À tes risques et périls !

Il régnait dans la pièce une atmosphère douce, presque chaleureuse. Je m’y sentais bien. Incroyablement bien même. C’est comme si Antonn savait... me calmer. Me rendre... plus heureuse.
Je ne sais pas. Mais je me sentais en pleine confiance avec lui.Aucun jugement, aucun regard mauvais ou pique méchante. Juste lui et moi, à rire et profiter.

Mes craintes étaient finalement restées sur le quai, avec toutes les personnes qui les avaient créées.
C’était au delà des mots, inexplicable. Je ne parvenais pas à mettre de mot sur ce sentiment. Je me sentais légère et heureuse.
Peu importe. Ce qui étais certain, c’était la source.
Lui. Qu’est-ce qu’il le rends si particulier ?

Je le vois fouiller dans sa malle avant de me rendre une carte que je reconnus pour être une carte chocogrenouilles. 

- Merci c’est gentil, fallait pas.

Je lui souris timidement. Je ne m’y attendais vraiment pas...Et je m’attendais encore moins à ce qu’il le demande pour me donner un surnom !

- Euuh... Oui bien sûr !

Ça me fait plaisir qu’il le prenne aussi facilement. Maintenant je sais que nous sommes véritablement amis.Je soupire doucement avant de dire :

- Et moi je fais comment pour te donner un diminutif ? Je peux pas ! Ant... Non. Ton.. Non plus.

Je ris en faisant mine de bouder.
Je l’écoute ensuite. Pourquoi est-ce souvent une fierté pour les familles de sang pur, d’être sang pur justement ? Les sorciers ne peuvent-ils donc pas appendre des moldus ? 

- Ma famille aussi est sang pur. Pour la maison, on ne m’a pas vraiment imposé quoi que ce soit. Mes parents sont allés à Serdaigle et Serpentard,  donc ils préfèrent que je sois dans une des ces maisons. J’aimerais bien aller à Serpentard.

Malgré le ton de plaisanterie je sens bien que c’est important pour lui et je le comprends un peu.

Ma phrase finie, j’ouvre enfin ma main pour découvrir la carte qu’il m’a offert. Elle est plutôt belle avec ses arabesques dorées sur le fond bleu nuit.

- Oh tiens ! J’ai eu Salazar Serpentard et toi ? Serais-ce un signe ?

Je pouffe un peu à cette idée, je ne suis pas une personne superstitieuse. 

Elle me fait rire.
Rira intérieurement avec chacun de ses mots.
Et elle me fait encore plus rire lorsqu'elle soupire en disant qu'il est impossible de me donner un surnom.

Amusement

D'autre ont essayé avant elle.
Et le résultat n'a jamais été vraiment terrible.
Je rigole avant de prendre la parole.

-Le mieux que l'on ai fait en terme de surnom pour moi c'est Toto, mais je dois t'avouer que je ne l'aime pas trop!

Elle semble sceptique sur le fait que je suis fier de mon sang.
Pense t'elle que ça n'a aucune importance?
Pourtant mes parents m'ont toujours répété que si.
D'après eux, les sang pur étaient les plus puissants.
Suivait ensuite les sangs mêlés même si leur sang avait été mêlé à un sang impur de moldu.
Et enfin les sangs de bourbes qui d'après eux volaient l'énergie magique des autres sorciers et qui n'étaient pas à leur place dans notre monde.
Ainsi c'est toujours ainsi que j'avais vu notre monde.
Mais apparemment tout le monde ne pensait pas la même chose.

Scepticisme.

Je suis heureux lorsqu'elle dit qu'elle espère être à Serpentard.
Nous serons surement ensemble.
Quel bonheur.
Ma seule amie a des chances d'être dans ma maison.
Je n'y serais pas seul.
Surtout qu'on dit que le choixpeau nous laisse à moitié choisir notre maison.

Joie.

Elle ouvre sa carte.
Serpentard.
Salazar Serpentard.
C'est surement un signe.
On parle de sa maison et voilà.
J'ouvre à mon tour la mienne.

Surprise.

J'ouvre la bouche de surprise et rigole.

-J'ai aussi Salazar, c'est un signe à mon avis, c'est un drôle de hasard, on tombe tout les deux sur une carte rare et pas n'importe laquelle!

Je vois le rire dans ses yeux. Plus que simplement le voir, je le sens. C’est agréable, c’est doux.

- Toto ? Vraiment ? Je n’essaie même pas de me retenir et rigole. C’est peu flatteur !

Je m’arrête et réfléchis pendant quelques secondes.

- Peut être plus que le nain ?

Je ris encore une fois. Je n’ai pas fait attention à si il est plus grand lorsqu’il est rentré en trombe dans le compartiment.Je me lèverais bien pour vérifier ça, mais je n’ose pas...Peut on oser de telles familiarités avec quelqu’un qu’on vient tout juste de rencontrer ?

Mes pensées sont coupées court quand je vois la nouvelle lueur qui habite ses beaux yeux. Du scepticisme, presque du doute. Peut être que ce que j’ai dit n’a pas de sens ? Après tout... je ne sais pas. Jamais mes parents m’ont parlé de ça... Jamais je n’y ai réfléchi. Après tout... ce qu’ont fait les moldus contre chacun de nous deux ne prouve donc rien ?
Je me ferais mon propre avis avant de juger. Mais il a su me plonger dans le doute...

Il semble réjoui à l’idée que je veuilles aller à Serpentard aussi. Moi aussi à vrai dire. Mon premier ami. Sans vraiment savoir grand chose sur lui, j’ai l’impression de le connaître depuis toujours. C’est si naturel, si différent. 
Soudain il rit avec moi, l’air surpris et la bouche grande ouverte.

- Ferme donc ta bouche, on dirait un ours devant un pot de miel ! Je lui fait ensuite un clin d’œil malicieux. Vraiment ! Quelle coïncidence ! J’espère sincèrement qu’on sera dans la même maison.

Je me tais et réfléchis. Oh et puis tant pis. Au diable les questions !
Je me lève subitement et m’assois à côté de lui. Mais si je ne veux pas lever la tête, je ne peux que lorgner son épaule. Je fais semblant de bouder.

- Non effectivement je peux difficilement t’appeler le nain... T’es trop grand s’pèce de méchant.

Elle rigole suite à la présentation de mon surnom.
Avant de s'exclamer qu'il est finalement peut être mieux que le nain.
J'hésite.
Les deux sont très rabaissant d'après moi.
Mais je crois qu'elle rigole de toute façon.
Fin j'espère.
Sinon ça veut dire qu'elle se fiche ouvertement de moi.

Hésitation.

Et se serait blessant.

-Euhm, si tu m'en veux pas on peut rester sur Antonn, c'est parfait d'après moi, mes parents ne m'ont pas donné un nom pour que je m'amuse à le modifier.

Je souri.
J'ai l'impression qu'en sa présence, je ne fais que ça.
Elle est magique.
Il n'y a à mes yeux pas d'autre mot qui correspond.
Même si je ne la connais pas encore j'ai l'impression que si.

Émotion.

Et plus encore.
Je sais qu'elle est déjà importante pour moi.
C'est ça l'amitié?
Dans ce cas j'espère rencontrer des gens comme elle à Poudlard.
Soudain elle s’assoit  côté de moi.
Et.
Et me sort qu'elle ne peut pas m’appeler le nain à cause de ma taille.
J'éclate de rire.

Amusement.

Elle a sorti ça si naturellement.
Je sais que je suis grand, j'ai toujours dépassé mes camarades d'une ou deux têtes depuis la primaire.
Mais c'est la première fois que quelqu'un me le dit si honnêtement.
 
-Dans ce cas, c'est plutôt à moi de t’appeler la naine, petite Blanche Neige, car d'un coup, c'est étrange mais tu ne me semble pas très grande!


  

Antonn... Antonn... Antonn...

- Volontiers. Si un jour je trouve un surnom qui te plaît, alors peut être que je t’appellerais comme ça. Mais en attendant, Antonn c’est parfait.

Grand sourire.

J’ai l’impression d’être une telle gamine avec lui. C’est si différent, ça n’a jamais été le cas. Confiance rime avec retour en enfance. Et me voilà dans le cercle jusqu’à ce que l’on soit tous les deux séparés.
C’est troublant.
Pourquoi ? Et par quelle sort qu’il m’aurait silencieusement lancé je serais devenue comme ça, en un souffle.

Il éclate de rire à me remarque.

- Tu te moques de moi ou bien ?

Mais j’ai cette impression de voir autre chose que de la moquerie. Je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Frustrant.
Même sans savoir, je décèle... rien. Enfin si ! Mais non.. Mais... Je vois sans pouvoir nommer, je comprends, j’en saisis seulement quelques bribes mais je comprends. Tellement décalé.
Voilà. Un des mots que je cherchais parmi tant d’autre. Ce compartiment, notre compartiment, a l’air tellement décalé de ma réalité. Et probablement de la sienne aussi, de nos réalités respectives.

- Je sais que je suis petite mais pas la peine d’en rajouter non mais ! Je ne serais pas venue, tu ne l’aurais pas vu !

Je m’écrie. Mais je dois bien reconnaître ma position.

- Enfin... tu ne l’aurais pas vu avant la fin du trajet où j’aurais dû me lever et sortir. C’est pas juste.

Je ris. Une fois de plus. Je ne sais combien de fois j’ai rit ou sourit depuis le début du voyage. Un nombre incalculable...

En repensant à ma dernière phrase, je repensais à ce petit oiseau brimé des bandes dessinées et de sa phrase fétiche : « C’est trop injuste. »
Avec mes cheveux blancs sur la tête, mon pull trop large noir et ma plainte de la petite démasquée, je ressemblais tellement à Calimero !
Le remarquera-t-il ?


Tellement désolée...
Maigre compensation je le sais mais, ce sera comme mon cadeau de Noël

Elle ne trouveras jamais un surnom.
C'est tout simplement impossible.
Antonn est tout simplement le nom qui me caractérise le mieux.
Mais après, si elle veut se fatiguer a essayer, tant mieux.
Ou plutôt, tant pis pour elle.
Elle me fait rire.
Elle me demande si je me moque d'elle lorsque j'éclate de rire suite à sa remarque.

-Je n’appellerais pas ça de la moquerie. Plutôt de l'amusement suite à une remarque ridicule. Tu vois ce que je veux dire?

Je lui fait un grand sourire avant d'ajouter.

-Et je l'aurais quand même sans aucun doute vu. Une naine comme toi, ça se remarque un peu partout!

J'accompagne ma remarque d'un clin d'oeil.
Lorsque je suis prêt d'elle, je me sens bien.
Les mots sortent tout seuls de ma bouche.
Comme si il y avait une sorte de connexion entre nous.
En vérité, on ne se ressemble pas.
Mais on se comprend. 
Et c'est ça qui est magnifique.
Cet espèce de fil invisible entre nous.
 Sa petite moue boudeuse m'amuse.
On dirait presque Calimero.
Un personnage d'un vieux dessin animé moldu que Eli' aimait bien regardé lorsque nous étions plus petit.
C'est rigolo comme Felinah incarne chaque fois un personnage de dessin animé dans mon esprit.
Blanche Neige, Calimero, quel sera le prochain.
Je n'en ai pour le moment aucune idée.
Je me contente de lui sourire.