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25 févr. 2018, 14:33
Un rêve à portée de main
Chapitre 1 : une curieuse rencontre

(Ft.Solal Rosenberg)

Une pause. Une petite pause qui fait du bien après un début d'année riche en découvertes. Entre des cours passionnants et des connaissances qui j'espère deviendront des amitiés, je n'avais plus eu le temps de faire un bref compte-rendu sur moi et mes envies du moment. Il n'y avait que deux mois qui séparaient l'Anita d'avant, celle qui restait des heures entières à s'éclipser à travers des romans racontant divers exploits de personnages héroïques, et l'Anita de maintenant, celle qui faisait des rencontres, celle qui osait plus qu'elle n'hésitait. Je ne me reconnaissais plus, tout allait trop vite, plus le temps passait et plus j'étais émerveillée par toutes ces informations qui rentraient et s'entassaient dans de ce que j'appelle "l'entre du savoir".

*Voyons, Anita, pourquoi te questionnes-tu ainsi ? Que recherches-tu ? De la compagnie ou bien de la solitude ?*

Je ne m'étais plus rendue compte que je me parlais à moi-même à ce moment là. C'était assez étrange mais ça a toujours fait partie de ma vie de me remettre en question. C'était parfois fatiguant d'avoir cette constante hésitation au fond de moi, mais depuis que j'avais fait mes premiers pas ici, dans la plus grande école de sorcellerie du monde, paraît-il, je m'étais mise cette "deuxième personne" hors de moi, comme éjectée de ma propre tête. Je voulais faire mes preuves et m'intégrer aux autres, chose qui m'était impossible avant d'être à Serdaigle. Décidemment, en y pensant, cette maison me correspond tout à fait ! Et puis les autres sont tellement gentils avec moi que je n'ose plus retrouver le "moi" d'avant.
J'étais surprise alors en entendant ce son si étrange, qui résonnait dans mon esprit.

*Oh toi, assez de t'entendre ! Tu me poses bien des soucis quand tu es avec moi. Je suis bien plus forte que tu ne le crois !*

Après tout, mon avenir était ce qu'il y avait de plus important pour moi, en plus de ma famille bien sûr. J'espérais faire de moi quelqu'un d'apprécié à sa juste valeur en accomplissant quelque chose qui rendrait mes parents et les autres fiers de moi, et le mot "faible" n'était pas fait pour moi. C'est pourquoi mettre de côté cette faiblesse était ma priorité. Mais depuis ce moment-là, je n'en étais plus vraiment sûre. Malgré mes efforts qui se révélaient convaincants depuis la rentrée, elle revint en moi.  Tout se bouscula dans ma tête, je me suis rendue compte que la seule chose qui m'apaiserait maintenant serait d'aller à la bibliothèque. En moins de cinq minutes, j'entrai dans mon endroit préféré. Je vis alors une place près d'une fenêtre, où le soleil rayonnait parmi les arbres qui entouraient le parc de l'école. J'adore ce paysage, toute cette beauté m'interpelle, ce mélange de couleurs m'apaise mais en même temps me ramène à la réalité. Tout ce que je voulais à cet instant, c'était me plonger dans mon livre préféré. Il n'avait rien à voir avec les autres, même si bien des livres ici ont été dévorés par mes yeux depuis que j'ai découvert cet endroit fabuleux. Je me rendis alors vers l'étagère portant le N°9 (mon chiffre préféré d'ailleurs) et je pris des mains l'œuvre de Kennilworthy Whisp (que j'appelle communément Mr.Whisp). Cette personne m'aide à me sentir meilleure, plus que je ne me vois. Je m'installai à l'endroit repéré juste avant et commençai à contempler cette magnifique couverture avec un vif d'or qui était représenté dessus. En haut était inscrit : "Le Quidditch à travers les âges". Combien de fois l'ai-je lu ? 1, 3, 5 fois, à vrai dire, je ne m'en souviens même plus !

A travers ce sport, je m'étais vu naître une passion. Depuis l'instant même où j'ai découvert ce sport, j'avais repéré tout un tas de livres qui relataient les exploits de joueurs exceptionnels et je connaissais par cœur chaque faute possible et inimaginable, chaque feinte avec chaque descriptif, chaque équipe existante mais surtout l'histoire et les origines du Quidditch. Je m'imaginais accomplir des exploits en vol, attrapant le vif d'or, cette magnifique balle doré aux ailes scintillantes qui m'inspirait la réussite.
La réussite, ce mot tellement évocateur de richesse, de gloire éternelle. Mais pour moi, cela m'inspirait plus qu'une simple reconnaissance, c'était la possibilité d'accomplir plus que je n'en suis capable. Je veux prouver que je suis meilleure, pousser les limites de mes possibilités. Aller au bout de mes rêves, voilà un défi que je voulais relever. Et ce n'était pas seulement les bonnes notes que je voulais, bien que dans les cours, je me débrouillais plutôt bien, c'était dans le monde du Quidditch. Un stade rempli de spectateurs attendant l'exploit de leur maison, des joueurs surexcités à l'idée de battre leurs adversaires et bien décidés à gagner.

 { A ce moment là, je m'étais sentie comme emportée dans un rêve où j'étais bien décidée à vouloir gagner, et ce mot ne sera émis que lorsque j'aurai attrapée le vif d'or. Je venais de remarquer parmi les nuages grisâtres une balle éclatante et l'envie irrépressible d'aller vers elle m'envahit. Je fonçai vers elle quand celle-ci pris la direction du sol. Et c'est alors que je le vis, l'attrapeur de l'équipe adverse, dans sa tenue qui reflétait la couleur verte de sa maison, qui se dirigeait vers elle. 

*Il n'y a qu'une seule solution.*

Je pris alors la décision d'effectuer la fameuse feinte de Wronski, celle qui faisait percevoir chez les autres un regard appuyé sur vous. Je fonçai droit vers le sol, je n'avais pas peur, ce mot ne faisait plus parti de mon vocabulaire à présent. Il ne restait que quelques centimètres entre elle et moi, entre la défaite et la perspective de me voir abordant un grand sourire aux autres, la perspective d'avoir enfin une place parmi les autres. }

Mais quelque chose m'interrompit à cet instant. Sur le coup, je ne m'en étais pas aperçue mais cette chose me ramena à la réalité. C'est là que j'aperçus une main contre moi sur mon épaule, essayant sans doute de me réveiller, de m'extirper de mon merveilleux rêve où la fin m'avait été arrachée de mon esprit. Tout doucement, je me tournai pour voir à qui appartenait cette mystérieuse main. 
Dernière modification par Anita Enor le 10 avr. 2018, 15:31, modifié 2 fois.

Il ne suffit pas seulement de croire en ses rêves, mais de croire aussi en soi.
25 févr. 2018, 21:52
Un rêve à portée de main
La cérémonie de répartition était, pour tous les élèves de Poudlard, une étape riche en émotions. Elle ne durait que quelques dizaines de secondes ; ces quelques dizaines de secondes étaient sans doute les secondes les plus cruciales de leur vie —c'est, du moins, ce que Solal voulait croire. Il aimait donner à chaque instant de sa vie une importance particulière. Dire que le garçon aux cheveux de charbon n'avait pas eu une préférence pour une maison aurait été un mensonge, mais ses parents lui avaient appris à voir le bon dans chaque expérience comme dans chaque personne, si bien qu'il se serait satisfait de n'importe quel résultat. 
Sa mère avait évolué au sein des Poufsouffles —il ne l'aurait pas vu ailleurs, et s'était aussitôt dit que ce fameux Choixpeau en avait dans la caboche; il savait ce qu'il disait. Il n'aurait vu la femme nulle part ailleurs, elle était bien trop douce pour les Serpentards, bien trop altruiste pour les Gryffondors, pas assez rationnelle pour être Serdaigle.  Son père avait fini chez les Gryffondors. Il marchait en bombant le torse, portait une importance particulière à donner aux principes auxquels il croyait. Solal n'avait jamais vu homme plus têtu que son patriarche, il savait toujours où il allait. Son premier frère aîné avait fini chez les Serpentards, ce qui allait tout à fait avec son ambition à toute épreuve, son sarcasme inconditionnel et son envie de faire ce qui lui plaisait quand il le voulait. Enfin, son second frère aîné avait quant à lui rejoint les Gryffondors, fier héritier de son père.
S'il devait être tout à fait honnête, Solal avait toujours eu une préférence pour les Serdaigles qui semblait être la maison qui lui ressemblait le plus. Il arborait donc les couleurs de son blason avec une fierté sans pareil. Mais il y avait bien une particularité qu'il considérait être contraire à l'image qu'on se faisait des aiglons ; le brun n'aimait pas lire. Il avait vu dans la salle commune des tas d'élèves plongés dans des livres plus épais que la taille de leurs poignets. Lui, ce qu'il voulait, c'était faire les choses, les vivre et les expérimenter. Malheureusement pour lui, et il le comprit bien vite, le début de sa première année rimait plus avec lecture et théorie.

Qu'à cela ne tienne, Solal n'avait pas peur de s'adapter. Malgré le soleil resplendissant et le ciel plus bleu que jamais, le jeune garçon s'était fait violence et avait décidé de rejoindre la bibliothèque. Il avait l'habitude des étagères remplies à craquer de sa mère, mais il fallait bien l'avouer, la bibliothèque de Poudlard était d'un tout autre niveau. C'était même on ne peut plus déroutant, lui qui voulait tout savoir, tout apprendre, se retrouvait face à une caverne où dormaient des milliers de livres. Il ne savait pas par quel bout commencer, ni même par quel bout finir —il n'était, d'ailleurs, pas sûr d'en voir la fin un jour. Voilà qui était embêtant. Comme une âme en peine, il traîna des pieds un moment, le regard scannant les rayons avec plus ou moins de concentration —moins que plus. Son attention avait finalement été attrapée, plutôt douloureusement puisqu'il venait de se prendre un des grands pilliers qui marquaient la fin d'un rayon, par un livre d'astronomie. Voilà ce qu'il lui fallait ! Ses doigts avaient attrapés le livre joliment illustré aussitôt, comme un prédateur aurait fondu sur sa proie. Son nouvel objectif était à présent de se trouver une bonne place pour s'installer, en espérant ne pas oublier d'où il avait pris l'ouvrage. Solal était un garçon vif d'esprit et très ferme dans ses décisions, il jugeait plus souvent par "J'aime", "J'aime pas". Le souci avec ce genre de fonctionner, c'était bien entendu qu'on ne peut pas juger aimer ou non quelque chose qu'on ne connait pas. Il n'avait donc aucun moyen de décider que la chaise là-bas était plus confortable que l'autre, ni même que le Gryffondor assis à la table du fond était plus aimable et sentait plus bon que le Serpentard qui riait seul devant un livre.
Le garçon à la chevelure de charbon avait donc décidé de s'approcher de ce qu'il connaissait le mieux ; un Serdaigle, et en l'occurrence, une Serdaigle. Il l'avait déjà vu en cours et en salle commune, mais il n'avait pas retenu son prénom et ne lui avait jamais adressé la parole. Son entrée à Poudlard avait marqué ses premiers pas avec les filles, lui qui était habitué aux boutades et aux chahutages de ses frères et des garçons des voisins. Il ne savait pas toujours comment les aborder, on lui avait dit tant de choses sur les filles : elles étaient susceptibles, pleuraient beaucoup, s'énervaient pour rien et pensaient tout savoir sur tout. Ce n'était pas  vraiment sa tasse de thé. Aussi, s'était-il assis en face d'un Gryffondor, deux tables plus loin, et s'était mis à lire.
Lire était un mot assez éloigné de ce qu'il faisait réellement. Il se contentait de regarder les illustrations du livre et de capturer ici et là des mots clés qui lui permettrait d'enrichir sa culture. Mais l'envie de bouger se fit bien vite sentir, ses jambes se balançaient sous la table comme des pendules qui lui rappelaient à chaque seconde qu'il passait qu'il n'avait sûrement pas hérité du goût de la lecture de sa mère.
Si son premier objectif avait été de s'informer pour ses cours, il avait finalement abandonné cette idée en voyant le mot « Quidditch », voilà qui était plus qu'intéressant. En tournant la tête de nouveau vers la Serdaigle —il avait fini par abandonner la lecture de son livre et s'était lancé dans une observation minutieuse de chaque élève assis dans la salle—, il avait remarqué que celle-ci lisait un livre sur le Quidditch. Sa curiosité était définitivement piquée, d'autant plus que la jeune fille aux boucles brunes semblait être en transe. Il ne savait plus s'il devait être amusé ou s'inquiéter. Il finit par se lever, rangea son livre distraitement dans une étagère tout à fait aléatoire et s'approcha de la Serdaigle.
Il sursauta alors qu'il s'approchait d'elle, elle était tellement perdue dans ses rêveries qu'elle n'avait pas remarqué avoir fait tomber le livre. Se retenir de rire devenait de plus en plus difficile et il se pencha pour attraper le livre, une main sur l'épaule de sa camarade de maison.
« T'as fait tomber ça. » Et d'un naturel spontané, il reposa le livre en face de la fille aux boucles avant de s'asseoir devant elle. « Donc t'aimes le Quidditch, hein ? Mon père adore, je lui ai dit que je deviendrais le meilleur joueur de Poudlard pour lui. Maintenant que j'y pense, ça risque d'être un peu plus dur que prévu, mais y a bien matière à creuser comme on dit. Tu voudrais prendre quel rôle, dans une équipe ? » Le voilà qui parlait, sans doute un peu trop, comme si la jeune fille et lui avaient été amis depuis toujours. C'était devenu une sale manie. Et ses jambes recommençaient à se balancer sous la table.

Tapis en Chef, 2ème année RP.
03 mars 2018, 19:16
Un rêve à portée de main
Dès l'instant où je levais la tête pour savoir qui m'avait réveillé, j'entendis une voix qui me parla tranquillement.

"T'as fait tomber ça."

A la fois surprise de cette interruption et honteuse de m'être laissée allé, j'évaluai le moment présent. Un garçon en train de m'adresser la parole avec mon livre dans ses mains à la bibliothèque alors que je m'étais endormie ! Il y avait vraiment de quoi s'inquiéter.

*Alerte générale ! Honte totale ! Réagit, dit quelque chose enfin !*

Je ne savais pas quoi dire, surtout que ce visage m'était étrangement familier. En le regardant de plus près, je me suis rendue compte qu'il était lui aussi à Serdaigle, dans la même classe que moi.
C'est alors qu'il reposa le livre sur la table et qu'il s'assit en face de moi, à ma grande surprise.
Bien que je ne lui ai jamais parlé, je ne voulais pas qu'il garde une image un peu bizarre de moi, c'est pourquoi, après un petit effort, je tendais ma main pour reprendre l'ouvrage et laissai échapper quelques mots :

"Oh, euh, merci pour le livre, c'est gentil de ta part."

*Mais rends-toi compte de la situation dans laquelle tu t'es mise ! Vu comment il te regarde avec son sourire, il doit être à deux doigts d'éclater de rire ! Ca ne m'étonne pas, à force de rêvasser, j'étais sûre qu'on allait te retrouver comme ça ! Voyons, Anita, écoute moi, tu ne peux pas te tenir convenablement sans moi, Anita ...*

A ce moment-là, je voulais avoir l'air parfaitement normale. Oui, c'est ça, comme si ce qui s'était passé n'était qu'un simple incident. En plus, en regardant par la fenêtre, on voyait encore le soleil qui resplendissait dans le parc, j'en ai déduis que je ne m'étais assoupie que quelques instants. Malgré tout, j'avais un peu honte de moi et de ma conduite.
Puis, étrangement, malgré son sourire qui persistait, il continua à me parler, mais pas pour me ridiculiser (Ridicule préjugé, même si j'aurai parié le contraire...).

" Donc t'aimes le Quidditch, hein ? Mon père adore, je lui ai dit que je deviendrais le meilleur joueur de Poudlard pour lui. Maintenant que j'y pense, ça risque d'être un peu plus dur que prévu, mais y a bien matière à creuser comme on dit. Tu voudrais prendre quel rôle, dans une équipe ? "

Déjà que je n'avais pas l'habitude de faire la conversation aux garçons, les filles étant peut-être moins intrigantes, alors si en plus lui aussi était passionné de Quidditch !
J'étais un peu sceptique, d'autant plus que je venais de me réveiller. J'avais même envie de me pincer pour en être sûre, mais après réflexion, s'il fallait paraître encore plus bizarre, c'était la meilleure chose à faire. Et puis, le garçon aux cheveux bruns avait l'air sympathique et parler de Quidditch éveilla ma curiosité.

"Contente de rencontrer quelqu'un de passionné comme moi ! J'adore ce sport, c'est une passion dévorante. Enfin, pour l'instant, je dévore surtout les livres qui en parlent. Sinon, j'aimerai bien être attrapeuse, c'est mon poste préféré dans l'équipe ! Ce serait bien si je pouvais avoir des entraînements, mais je ne suis pas sûre d'en être capable... Et toi, tu as une préférence dans l'équipe ?"

J'avais un peu honte d'avouer mon appréhension. D'un autre côté, c'était véridique, je n'avais pas assez confiance en moi pour tester mes capacités en vol.
En regardant la couverture du livre, j'ajoutai :

"Tu as déjà lu ce livre ? Je le trouve génial ! Au fait, moi, c'est Anita."

Il pensera peut-être de moi que je suis trop souvent dans les livres, mais pour moi, ils m'en apportent bien plus que l'on ne croit.

Il ne suffit pas seulement de croire en ses rêves, mais de croire aussi en soi.
04 mars 2018, 10:27
Un rêve à portée de main
La jeune fille devant lui sembla étonnée, voire perturbée de l'arrivée du garçon. Il pouvait comprendre, il avait encore fait preuve de cette malheureuse manie de se glisser dans la bulle des gens comme s'ils avaient mis un joli paillasson "bienvenue" à l'entrée —ce n'était pourtant pas le cas. Aussi, il se sentit chanceux de voir que la Serdaigle devant lui ne lui lança pas son livre en plein visage en lui disant d'aller voir ailleurs. C'était quelque chose qu'une dénommée Ivy Wild aurait pu faire. Mais la Serdaigle devant lui se contenta de lui répondre. Le regard posé sur son visage, il remarqua sans mal que les pupilles de la brune ne restaient pas en place. Elle était timide, ou en tout cas gênée. Le soldat Solal se donna alors pour mission de la mettre à l'aise, parce qu'il ne voyait aucune raison de ne pas l'être.
Les coudes posés sur la table et les mains supportant son menton, le garçon écoutait son interlocutrice avec toute l'attention dont il pouvait faire preuve, le sujet de la conversation était on ne peut plus intéressant. Elle voulait donc le rôle d'attrapeuse; pendant un instant il les imagina tous les deux à chevaucher leur balai au dessus du stade de Quidditch. Il espérait que la vision deviendrait réelle, c'était bien un de ses rêves et il serait absolument formidable de le réaliser avec une autre passionnée de Quidditch qu'il aurait rencontré par le plus grand des hasards. Elle se présenta ensuite, son prénom était donc Anita. 
« Wow, c'est trop cool, sur ces mots, ses lèvres s'étirèrent en un nouveau grand sourire qui découvrit ses dents, je pensais pas trouver une autre fan de Quidditch dans la librairie. Moi, j'hésite encore mais je pense que j'aimerais beaucoup être batteur ou poursuiveur. » Il mima d'un geste des bras une action avec une batte, il venait de frapper une balle imaginaire et il la suivit du regard, jusqu'à ce qu'elle entre dans un anneau imaginaire au niveau d'une des fenêtres. « Yes ! », il murmura, accompagnant l'exclamation d'un mouvement victorieux du bras. De retour dans la réalité, le brun posa ses doigts sur la tranche du livre pour faire glisser l'ouvrage jusqu'à lui et en parcourir les pages rapidement, les scannant simplement du regard.
« C'est un des seuls livres que j'ai lu en entier, tout fan de Quidditch sait que c'est LE livre à lire ! Je m'appelle Solal, moi. Retiens ce prénom, il faudra le crier de toutes tes forces quand on sera dans la même équipe et que tu voudras me lancer le Souafle dans la pluie battante. » Il tira la langue suite à ses paroles qui relevaient totalement du rêve. Solal ne voyait pas l’inconvénient de rêver, ils avaient encore six années pour faire leur preuve et pour prétendre à participer à un match, le brun pensa avec un optimisme sans égal qu'ils parviendraient forcément à faire quelque chose de toutes ces occasions. C'était du moins ce qu'il essayait de penser, il avait vu son grand frère Amory baisser les bras devant la rivalité écrasante des autres candidats pour l'équipe des Crochets d'Argent, les Serpentards. Il l'avait vu, honteux, annoncer à leur père qu'il avait encore échoué et qu'il n'était même pas pris en tant que remplaçant. Le Quidditch était une affaire de famille, mais jusque là il avait été la cause de déceptions, aussi Solal voulait qu'il en soit toute autre pour lui ; tout d'abord parce qu'il voulait suivre ses rêves, mais aussi parce qu'il avait l'impression d'amener avec lui les rêves de son père et de son grand frère. Solal n'avait peur de rien et la pression n'allait jamais l'écraser, il en était tout à fait certain.

Tapis en Chef, 2ème année RP.
04 mars 2018, 14:08
Un rêve à portée de main
Tout en parlant, je remarquai que le garçon m’écoutait attentivement, ce qui me redonna confiance en moi. A ces mots, celui-ci répondit avec un grand sourire que j’appréciai beaucoup. En effet, j’aime quand les personnes autour de moi sont de bonne humeur, ça me rend enthousiaste.

« Wow, c’est trop cool, je pensais pas trouver une autre fan de Quidditch dans la librairie. Moi, j’hésite encore mais je pense que j’aimerai beaucoup être batteur ou poursuiveur. »

Puis, d’un geste il mima une action qui, sans m’en rendre compte, m’avait fait sourire. Il voulait me mettre à l’aise, sans aucun doute, et cela avait porté ses fruits puisque je m’étais mise à rire, un rire encore timide, mais un rire qui changea l’ambiance de la bibliothèque. Décidément, cette journée sera riche en émotions ! C’est alors qu’il ramena le livre vers lui et qu’il en contempla rapidement les pages. Enfin, il ajouta :

« C’est un des seuls livres que j’ai lu en entier, tout fan de Quidditch sait que c’est LE livre à lire ! Je m’appelle Solal, moi. Retiens ce prénom, il faudra le crier de toutes tes forces quand on sera dans la même équipe et que tu voudras me lancer le Souafle dans la pluie battante. »

C’était assez amusant de s’imaginer ensemble pendant un match, virevoltant sur nos balais parmi les autres joueurs. Je m’imaginais sous la pluie, les cheveux trempés mais l’esprit clair et déterminé. Après tout, le destin fait bien les choses et j’espère que l’on pourra tous les deux parvenir au bout de nos espérances. Mais même si les rêves sont magnifiques et qu’ils nous emportent au delà de nos pensées, je voulais arriver à dépasser mes limites, à prouver tout ce que j’avais dans le ventre. Je souhaite de tout cœur voir mes parents, et surtout mon père, abordant un grand sourire et en me faisant un grand signe de la main. Je lui dirai que même s’il aurait voulu une fille parfaitement normale et adaptée au monde, il avait devant lui une personne capable de choses dépassant les frontières de la réalité. Je veux qu’il soit fier de moi et qu’il reconnaisse pleinement le monde dans lequel je suis. Bien qu’il s’adapte petit à petit au monde des sorciers, ce dont je suis fière, il a encore du mal à assimiler toutes ces nouvelles choses fantastiques qui lui font perdre la tête. Mais le moment n’était pas venu de penser à cela, peut être plus tard, mais j’étais toujours devant Solal (original comme prénom) et je ne voulais pas paraître absente. Alors, je le rassurai en lui disant :

« Ne t’inquiète pas, j’ai une bonne mémoire et je vais tout de suite imprimer ton prénom dans ma petite tête pour ne pas l’oublier ! Ce serait dommage si on râtait des points pour l’équipe si je t’appelais par « eh toi ! » ! Tu imagines l’originalité, tout le monde penserait que ce serait lui. N’oublies pas non plus le mien, je pense que je me vexerai un peu si tu m’appelerai par « la rêveuse ». »

Puis, après réflexion, j’ajoutai :

« Au fait, je suis désolée pour tout à l’heure. Mon rêve paraîssait si réel que je ne t’avais pas entendu arriver. Sinon, j’aimerai tellement avoir mon propre balai, je trouve que ceux qu’on utilise en cours sont un peu, comment dire, un peu classiques, si tu vois ce que je veux dire. Je suis plutôt admiratrice de « sensations fortes », même si quelque part, j'ai du mal à prendre des risques... »

En tout cas, il m’avait rendue de bonne humeur et j’avais bon espoir pour notre avenir dans l’équipe de Quidditch.

Il ne suffit pas seulement de croire en ses rêves, mais de croire aussi en soi.
06 mars 2018, 10:38
Un rêve à portée de main
Au fur et à mesure qu'il parlait, Solal se rendit compte que, devant lui, la jeune fille semblait s'apaiser et prendre ses marques. C'était comme s'il avait éclaté sa bulle, qu'elle en avait été surprise un instant avant de se rendre compte que la conversation prenait une tournure plutôt agréable. Le brun se détendit davantage, il était doué pour ne pas montrer lorsqu'il était mal à l'aise ou intimidé, mais intérieurement une nouvelle rencontre au sein de Poudlard avait toujours quelque chose d'un peu angoissant ; s'il se faisait un ennemi tenace, il en aurait pour des années encore. L'école était grande mais on finissait vite par croiser les mêmes personnes dans les couloirs et à apprendre leur visage même si le nom qui va avec manquait à l'appel. Jusque là, Solal n'avait rencontré aucun ennemi, il s'était frotté à des années supérieures lorsqu'ils avaient tenté d'embêter Alma mais c'était les seules tensions qu'il avait connu jusque là. Il tenait à ce que ça reste ainsi.

La discussion avait galvanisé Solal, il voulait à tout prix mettre en pratique tout ces entraînements imaginaires. Rêver seul c'était bien, mais rêver à plusieurs c'était encore mieux. On se lançait à chacun des bouts de rêveries, des remarques enthousiasmées et enthousiasmantes. Si Solal avait parfois des envies de solitude, il savait qu'il ne pourrait pas se passer de telles conversations ni de telles relations. C'était ce qui le poussait un peu plus haut, ce qui le motivait davantage. Il était particulièrement content que ses parents aient mis autant de temps et d'amour à éduquer leurs enfants, pas seulement sur la bienséance ou la politesse, mais aussi sur la meilleure façon de voir les choses. C'était d'eux qu'il tenait sa curiosité, son intérêt pour tout, cette capacité à sourire en toute circonstance et à ne se soucier de rien.

« Entrent en piste les Éclairs de Serdaigle ! Mené par Solal Eh Toi et son acolyte, Anita la Rêveuse ! », il s'exclamait avec la voix d'un présentateur, le bras levé. Dans l'euphorie de l'action, Solal avait haussé le ton ce qui lui avait valu un "chhht" qui venait d'on ne sait où. Il se rassit alors, les lèvres étirées en un grand sourire. « Ça sonne bien, la Rêveuse, ceci dit. C'est un surnom comme on appelait Dai Llewellyn "Le Dangereux". Tu penses te lancer pour les prochaines sélections chez les Éclairs, alors ? » L'envie ne manquait pas, mais le garçon était un éternel perfectionniste qui en faisant le candidat rêvé pour les doutes et les « non, je suis pas assez bon ». Il avait lu assez de livres pour avoir une théorie et une culture assez solides, mais passer sur un balai c'était tout autre. Le plus effrayant dans le Quidditch c'est que l'équipe titulaire ne comprenait que quatre joueurs ; chaque joueur a un rôle incroyablement crucial que lui seul peut effectuer. Voilà ce qui était le plus effrayant dans l'idée de se lancer.

« Ah, t'excuses pas pour ça ! Il y a vraiment aucun souci, il lui adressa un nouveau grand sourire, C'est moi qui suis venu te dérangé, après tout. C'est sûr que les balais prêtés en cours sont pas les meilleurs, imagine si ils nous donnaient des Éclairs de feu. On verrait des élèves partir dans les airs à une vitesse folle et ils seraient sans doute incapable de revenir ! T'aimerais avoir quel modèle ? Moi, j'aimerais un balai qu'à fait mon père, même s'ils sont loin d'être les meilleurs sur le plan de vue sportif. » Son regard parcouru de nouveau le livre. Son père était un ingénieur de balais qui commençait à se faire une renommée satisfaisante dans le transport familial et les balais d'enfants, mais il était loin de suivre les avancées des balais sportifs. Un des rêves du garçon était pourtant de gagner un match avec un balai crée par son père.

Tapis en Chef, 2ème année RP.
08 mars 2018, 13:10
Un rêve à portée de main
Le courant passait plutôt bien entre nous, même si les circonstances ont été un peu bizarre. Je voyais là une occasion de tisser un nouveau lien, une nouvelle amitié. Apprendre des autres, découvrir d'autres opinions, d'autres idées, voilà le défi que je m'étais mise. Chercher à parcourir les livres de la bibliothèque, c'est bien, mais parcourir les salles en quête de nouvelles rencontres, c'est encore mieux. Et une occasion comme celle là, je ne voulais pas la rater, je voulais prouver que j'étais présente, je ne voulais pas que l'on retienne de moi que je suis trop absente, trop superficielle parmi tant d'autres. Les Aiglons sont ma famille à présent et les décevoir m'en était insupportable. Alors, j'écoutais avec attention le garçon qui semblait à l'aise avec moi, il n'avait sûrement pas ma timidité que j'évitais par moment.

« Entrent en piste les Éclairs de Serdaigle ! Mené par Solal Eh Toi et son acolyte, Anita la Rêveuse ! »

Il était tellement dans l'action que des voix s'élevèrent en le regardant avec des yeux indiscrets. J'avais envie de leur répondre de se taire, d'aller voir ailleurs. Ce n'était pas parce qu'on était dans une bibliothèque que l'on ne pouvait pas s'amuser !

*Depuis quand t'es rebelle toi ?*

J'ignorais cette voix, bien qu'elle avait en partie raison. Ce n'était pas pareil avec lui, je me sentais différente, enfin pas trop quand même, mais je me sentais comprise par une autre personne. On avait tout les deux une passion commune que je voulais partager. Puis, il continua à me parler :

« Ça sonne bien, la Rêveuse, ceci dit. C'est un surnom comme on appelait Dai Llewellyn "Le Dangereux". Tu penses te lancer pour les prochaines sélections chez les Éclairs, alors ? » 

Et dire que je lui ai donné un surnom dont moi-même j'évitais ! J'aime beaucoup l'astronomie, mais on va croire que j'ai la plupart du temps la tête dans les étoiles ! D'une autre part, ça m'avait donné le sourire. J'étais amusée par ses propos et puis, rêver ensemble, ça rend la chose encore plus réelle et possible ! Cette conversation était plutôt agréable et j'avais envie qu'elle se prolonge encore. Mais avant de lui répondre, je souhaitais d'abord lui demander pardon pour ma maladresse. Après tout, c'était un peu moi la fautive dans tout ça. Alors, après m'être excusée, il me répondit :

« Ah, t'excuses pas pour ça ! Il y a vraiment aucun souci. C'est moi qui suis venu te dérangé, après tout. C'est sûr que les balais prêtés en cours sont pas les meilleurs, imagine si ils nous donnaient des Éclairs de feu. On verrait des élèves partir dans les airs à une vitesse folle et ils seraient sans doute incapable de revenir ! T'aimerais avoir quel modèle ? Moi, j'aimerais un balai qu'à fait mon père, même s'ils sont loin d'être les meilleurs sur le plan de vue sportif. »

J'étais reconnaissante envers lui, et je lui rendis son sourire. Il était sincère, ce dont j'appréciais chez les personnes. Je voyais qu'il regardait le livre, et après un petit instant, il était temps pour moi que je lui réponde.

"J'espère en tout cas avoir prochainement des entraînements avec Lyn, la capitaine de l'équipe. Je voudrais paraître convaincante, et puis, je ne sais pas encore de quoi je suis capable pour l'instant. On verra bien, de tout façon, quoi qu'il arrive, je vais participer aux sélections chez les Eclairs. Et si on y fait partie tout les deux en même temps, je t'inviterai aux Trois Balais boire de la Bièreaubeurre ! Ce n'est pas peu dire, je n'y ai jamais goûté, je ne sais pas quel goût ça a !"

Et je rajoutai dans la foulée :

"Ton père fabrique des balais ? Tu as vraiment beaucoup de chance ! Mes parents n'ont aucun rapport avec le Quidditch. Sinon, je trouve que les nouveaux Nimbus sont pas mal dans l'ensemble. Assez maniable, vitesse élevée en quelques secondes, confort, et surtout ce que je préfère, c'est qu'il a été spécialement conçu pour s'adapter aux virages serrés. Tout ce qu'il faut pour un bon joueur!"

La conversation avançait et je ne prenais même plus le temps de regarder l'heure parce qu'à cet instant, je voulais en savoir plus sur ce sport si fabuleux où la persévérance est essentielle.

Il ne suffit pas seulement de croire en ses rêves, mais de croire aussi en soi.
09 mars 2018, 11:02
Un rêve à portée de main
Les deux enfants parlaient sans s'arrêter. C'était rafraîchissant pour Solal, lui qui avait l'habitude de parler un peu trop, de se retrouver face à quelqu'un qui parlait autant que lui. Bien entendu, leur conversation autour de leur passion commune y était pour beaucoup. Le garçon était si enthousiasmé par le sujet de la conversation qu'il ne tenait plus en place. À présent à genoux sur la chaise, il était légèrement surélevé. Quand Anita mentionna les sélections des Éclairs, Solal sentit son cœur se serrer d'excitation dans sa cage thoracique et il avait une sensation étrange dans le haut du corps, quelque chose qui se rapprochait de l'appréhension. Il parlait toujours beaucoup, s'exclamait, parlait et riait fort, ce qui lui donnait un air de confiance absolue. Mais le garçon n'était pas aussi confiant que ce qu'il paraissait. C'était parfois facile de se lancer tête baissée, quand il s'agissait de rencontrer quelqu'un, quand il s'agissait de faire quelque chose qui n'avait pas tant d'importance à ses yeux. Mais le Quidditch, c'était tout un rêve, et l'idée même de se voir couper l'herbe sous le pied sous manque de place, ou encore celle de ne pas être assez compétent le paralysaient. Si bien qu'il avait lu des livres, regardé des matchs en prenant des notes sur les stratégies à adopter en plein match. Mais il le savait, rien de ça n'était aussi facile une fois qu'on était sur le balai et que le match était lancé. Il était terrifié à l'idée que son rêve se brise comme celui de son père.
« Il faut que je trouve le courage d'y participer, moi aussi. » Il adressa un nouveau sourire à son acolyte, mais la pression avait écrasé l'insouciance caractéristique de son expression. Il serrait et desserrait son poing sous la table nerveusement. C'était facile de parler et de rêver, moins facile de passer à l'action.

« Mon père aurait rêvé faire du Quidditch. Mais il n'est pas très doué, et surtout il a un vertige fou. C'est comique, quand on y pense, mais en même temps un peu triste parce qu'il n'a jamais pu vivre son rêve. Faire des balais, c'est un peu sa façon de vivre son rêve par le biais des autres. C'est vrai que les Nimbus sont cool, c'est un mélange parfait entre l'accélération et la maniabilité. » Parler de balais l'avait quelque peu calmé, même si la sensation d'appréhension qui lui serrait légèrement la gorge ne voulait pas s'effacer. Celle-ci ne parvenait pas non plus à faire oublier à Solal la faim qui lui tenaillait l'estomac ; il avait passé un bon moment dans la bibliothèque.

Tapis en Chef, 2ème année RP.
09 mars 2018, 16:37
Un rêve à portée de main
On continua à discuter, de tout, de Quidditch et des entraînements. C’était intéressant de parler comme ça à quelqu’un que je ne connaissais pas il y avait encore quelques instants.

« En tout cas, j’espere qu’il sera fier de toi parce que je suis sûre que tu y arrivera ! Mon père est un moldu, il n’a jamais rien compris au Quidditch. C’est ma mère qui m’a fait découvrir ce sport, elle est un peu fan comme moi mais elle n’a jamais su prendre son courage à deux mains pour faire partie d’une équipe. Je suis un peu comme toi, j’attends de faire mes preuves pour que mes parents soient fiers de moi. Tu sais, il y a une chose que ma mère m’a apprise, sans qu’elle puisse y parvenir pour autant. Et je voudrais te le dire pour que tu le retiennes au plus profond de toi. Un jour, je lui ai fais part de mon plus grand rêve, celui de devenir attapeuse, mais je lui ai dit que j’avais peur, peur de la réalité, de l’avenir. Et tu sais ce qu’elle m’a dit ? Elle m’a répondue : « Tu sais Anita, j’ai découvert quelque chose, c’est qu’il ne suffit pas de croire en ses rêves, mais de croire aussi en soi. Garde cela pour toi Anita, car je sais dans mon cœur que ton avenir sera rempli de richesses. Tu as beaucoup de cœur et je sais que tu trouvera le bon chemin. » Et depuis, je garde cette phrase précieusement alors je voudrais que tu gardes cette phrase pour toi parce qu’avec elle, tout devient possible. »

Au bout d’un moment, je sentai comme un gargouillement dans mon ventre. Sur le coup, je ne m’en étais pas rendue compte mais tout à coup, il y a eu comme un grondement qui m’avait fait sursauter.

« Il est quelle heure au fait ? Ça doit faire un bout de temps qu’on est ici, les autres commencent à partir de la bibliothèque. »

En effet, le soleil commençait à se coucher et maintenant, en y regardant de plus près, je ne voyais plus autant d’élèves qu’au début, quand j'étais arrivée. Il était peut-être temps d’aller descendre à la Grande Salle, un dîner ne me ferait pas de mal.

« Viens Solal, je pense qu’on a assez parlé pour aujourd’hui.  N’empêche, j’aimerai bien qu’on ait des entraînements ensemble. On devrait peut-être descendre en bas pour dîner. Je commence à avoir faim, pas toi ? »

J’espérai n’avoir pas pris ma décision trop vite, mais il m’a semblé que lui aussi commençait à s’impatienter.
Dernière modification par Anita Enor le 10 avr. 2018, 14:52, modifié 1 fois.

Il ne suffit pas seulement de croire en ses rêves, mais de croire aussi en soi.
09 mars 2018, 17:23
Un rêve à portée de main
Solal avait écouté la longue tirade de sa camarade sans broncher. S'il s'impatientait rapidement lorsqu'il s'agissait de lire un livre ou de rester immobile pendant un moment, il arrivait à calmer son impatience quand il fallait écouter quelqu'un. C'était sans doute une des choses qu'il faisait le mieux ; écouter les autres autant qu'il pouvait parler. Il hochait la tête au fur et à mesure de son récit sans prononcer un seul mot, la tête entre les mains qui écrasaient ses joues encore enfantines. Anita avait de la chance, s'était-il dit —et lui aussi. Ils avaient tous les deux eu la chance de grandir entourés par une famille de bons conseils. Il avait rencontré des enfants dans son voisinage que leurs parents ne guidaient pas, ils grandissaient à moitié seuls, sans vrais repères. Ces enfants ne finissaient pas forcément mal, lui avait dit sa mère un jour, ils trouveront sans doute leur voie eux-même. La remarque avait rassuré Solal, qui s'inquiétait pour un de ses amis. Depuis, il s'était rendu compte qu'il ne pouvait être que reconnaissant envers ses parents. Ils l'avaient laissé grandir librement mais avant ponctué son éducation de phrases pleine de sagesse et d'une expérience que Solal n'avait pas encore. Il compris que c'était pareil pour Anita, il se sentit alors davantage proche de sa camarade. Ils n'étaient pas seulement liés par la passion du Quidditch et par un rêve commun, ils avaient aussi leurs preuves à faire ; ils voulaient rendre leurs parents aussi fiers qu'eux les avait rendu.

« Elle est gentille, ta maman. On dirait des phrases qui sortent d'un dessin animé. » Il sourit à ces mots, revigoré par les encouragements de sa nouvelle amie. Bien sûr qu'il avait peur, mais il ne comptait pas abandonner pour autant. Ses ongles s'enfonçaient dans la paume de sa main alors qu'il serrait les poings ; il faudrait qu'il surpasse cette anxiété qui n'avait sûrement pas lieu d'être. Et puis quoi, s'il ratait ? Il pourrait toujours recommencer.
La proposition d'Anita avait aussitôt enthousiasmé Solal. Non seulement il mourrait de faim, l'heure du dîner approchant, mais l'euphorie qu'il ressentait à présent lui donnait encore plus envie de manger. Il voulait croquer dans du poulet, les doigts plein de gras. C'était dégoûtant, mais c'était aussi cette impression d'être libre et sauvage qu'il aimait particulièrement. Comme s'il n'avait pour limite que ses propres capacités, et qu'aucun regard ne pouvait le stopper. Il se leva aussitôt, les mains aplaties contre le bois de la table. Les jointures de ses doigts étaient devenues toutes blanches tant il appuyait et à l'intérieur de lui, il sentait la flamme de la passion l'animer.

« Ce serait vraiment trop cool qu'on s'entraîne ensemble. Allez, on va manger ! J'suis sûr que j'peux manger tous les plats à moi tout seul ! Vous allez rien avoir à manger ! » S'exclamait-il, recevant un nouveau « chht » de quelque part dans la bibliothèque. Mais il s'en fichait, attendit que sa camarade range son livre puis il se dirigea vers la sortie de la bibliothèque à grandes enjambées, les foulées bondissantes.

— FIN —

Tapis en Chef, 2ème année RP.