La bibliothèque, c’est à ce moment précis que mon esprit pensa à cet endroit fabuleux et gorgé de réponses. J’étais en train de rédiger un devoir lorsque l’envie d’en savoir plus sur un inventeur me fit sortir de la Salle Commune. Je me suis dit qu’une petite promenade à travers les rangées d’innombrables livres me ferait du bien. En effet, ce jour-ci, le temps n’incitait pas à sortir. Il faisait froid, il pleuvait et le ciel était grisâtre. Tout ce qu’il fallait pour me renfermer dans mes devoirs devant un bon feu bien chaud de la cheminée de la Salle Commune. Certains diront que prendre l’air me ferait du bien, mais étant donné que je frissonnais rien qu’en regardant par la fenêtre le triste paysage, cela ne m’était pas très utile, voire désagréable. Et puis, quelque part, cela m’avantageait car j’avais du temps devant moi pour faire mes devoirs. Je ne voulais cependant pas me précipiter pour terminer au plus vite les questions, j’essayai de prendre mon temps pour chacune d’entre elles, me laissant parfois distraire par des envies de Quidditch ou tout simplement par mes camarades qui rentraient ou sortaient de la Salle.

Puis, à un moment, lorsque je pus finir ma dernière phrase sur le parchemin, une idée vint en moi : la bibliothèque. C’est alors que je pris la décision de m’y rendre. C’est bien un des endroits les plus incroyables que je n’ai jamais vu, des tonnes et des tonnes d’informations à découvrir et à entasser dans son esprit. Un bonheur qui me mettait malgré moi dans ma bulle, bien que j’essayai au maximum de sortir et de revenir à la réalité des choses. Des rencontres, voilà une aventure bien plus importante pour évoluer. Mais à ce moment-là, je n’avais qu’une seule idée en tête, en apprendre davantage sur ce fameux inventeur, son histoire et sa création. J’avais une soif de curiosité, mon esprit ne sera calme que lorsqu’il n’y aura plus aucun secret pour moi.

Dès mon entrée en ce lieu magique, je sentis comme une odeur de parchemin, une agréable odeur qui m’emmenais dans des lieux merveilleux, au-delà de mon imagination. J’admirai toutes ces écritures qui me faisaient face, tous ces schémas où chaque légende est imprimée en moi.  C’était comme un médicament, je ne voyais plus ce paysage déprimant au dehors. Il ne restait plus qu’à me diriger vers l’étagère concernée par les grandes découvertes de la Magie et je pus m’installer dans un coin où seul le bruit des pages me parvenait à l’oreille. Mes yeux parcouraient de haut en bas et de droite à gauche chaque bride d’information utile, bien que chaque découverte est automatiquement considérée comme utile pour moi. Après avoir découvert plusieurs informations sur l’invention en question, je décidai de me lever pour remettre le livre où je l’avais retrouvé.

Cependant, tout en marchant, je vis sur une des dernières pages du livre un schéma représentant la création de l’inventeur et je ne pus m’empêcher de la regarder au plus près. Soudain, alors que mes yeux s’émerveillaient devant les détails inscrits, je percutai quelque chose, ou quelqu’un que je n’avais pas vu. A force d’avoir la tête dans les livres, je ne m’étais pas aperçu que ce dont j’avais bousculé était en fait une fille. A première vue, elle était de mon âge et semblait tout aussi déconcertée que moi. Je vis également qu’un livre se trouvait à côté d’elle, elle devait donc le lire en même temps que l’on s’est percutés. J’avais vraiment honte de moi. Me retrouver par terre en compagnie d’une élève que je ne voulais pas mettre en colère me mit dans une position bien dérangeante. Je voulus quand même me faire pardonner pour cela et après avoir ramassé mon livre qui était tombé, je lui dis :

« Oh, je suis vraiment désolée de t’avoir fait tomber. Je ferais plus attention la prochaine fois. »

Je me maudissais à l’intérieur de moi, je ne souhaitais absolument pas me mettre une ennemie sur le dos.