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18 juin 2018, 18:02
 RPG Libre  Immegés dans un Livre
Voilà peu de temps qu'Obero était arrivé à Poudlard. L'année venait de commencer, tout-ça tout-ça ...
Et dès qu'il avait pu, il avait foncé à la bibliothèque.

Dans la demeure de sa famille, c'était le seul endroit où il était vraiment bien. Alors dans ce nouveau grand château, entouré de plein d'inconnus, il avait eu besoin de retrouver un cadre familier.
Dès qu'il était entré, l'odeur du vieux papier, les rayonnages à perte de vue, les dos de livre en vieux cuir, tout ces éléments l'avaient accueillis comme on retrouve un vieil ami...

Les yeux fermés, il inspira profondément, pointa du doigt dans une direction aléatoire, et quand il ouvrit les yeux, il décida de lire le bouquin qu'il pointait.

Ce qui n'était pas une mince affaire : le manuscrit en question était sur une étagère, environ deux mètres trop haut pour que le jeune homme puisse s'en saisir.
En quête d'une échèle, il en profita pour explorer la bibliothèque.
Tous ces rayonnages débordants de livres ... Obero se demandait déjà s'il allait pouvoir tous les lire avant la fin de l'année.
Puis il revit son estimation, et se demanda s'il pourrait tous les lire avant la fin de sa scolarité ...
Quoi qu'il en était, il allait essayer.

Tandis qu'il se baladait de rayonnages en rayonnages, croisant des élèves attablés devant des manuscrits, gribouillant sur des parchemins à coté, ou encore chuchotant entre eux, Obero en oublia complètement ce qu'il cherchait, et pourquoi il cherchait quelque chose.
Quand il le réalisa, il tendit la main pour s'emparer d'un livre à proximité, s'assit dans un coin à même le sol, et l'ouvrit.

Ses yeux dévorèrent avidement la première page :
Les sorts luminifères
Tome IV : les illusions
Tandis que les mots défilaient sous ses yeux et que les pages crissaient sous ses doigts, la bibliothèque aurait bien pu prendre feu que le petit garçon recroquevillé dans son coin n'en aurai rien su ...

Mais un grain de sable vint s'incruster dans le rouage : deux pages du livre étaient collées ensembles, interrompant la lecture d'Obero.
Désagréablement ramené dans la réalité, il essaya de séparer les deux bouts de vélin.

Impossible d'y passer l'ongle, ou de froisser différemment l'une des pages de l'autre de façon à les séparer. Elles étaient collées. Comme par magie ...

Ah, si seulement Obero avait connu l'existence du bibliothécaires, il aurait pu demander de l'aide. Et cela aurait évité pas mal de tracas par la suite. Mais le seul qu'il connaissait, Gwirionedd, était immobile, car un livre lui-même ...

L'apprenti-sorcier sortit alors sa baguette. Reproduisant approximativement le geste qu'il avait appris auparavant, il chuchota :
- Alohomora

Sans effet.
Ces saletés de pages restaient collées.

Mais quelques pages auparavant, le livre lui avait donné une graine. Qui germa alors en idée.
Obero remonta alors de quelques chapitres :
... sous aucun prétexte. Cependant, de cette façon, il est possible de produire une illusion bien particulière : il s'agit d'une copie mouvante d'un objet, voire d'une pièce, ou encore d'une personne.
Le lanceur du sort doit cependant maintenir une concentration permanente et sans failles pour contrôler l'illusion. Mais ainsi il peut la faire bouger à volonté.
Cependant, il faut prendre garde à ...
Bla bla bla ... Obero ayant déjà lu ce passage, il sauta jusqu'à la formule, accompagnée du schéma expliquant les mouvements de baguette.

- Projecto animii

Chuchota alors je garçon, en pointant le livre de sa baguette, en reproduisant le mouvement indiqué, pointant d'abord le livre, puis un espace vide à coté de ce dernier.
Un sourire illumina alors son visage lorsque l'air se troubla devant sa baguette, et qu'un livre, copie conforme du premier, s'y matérialisa.
D'une pensée et d'un mouvement de la baguette, il fit défiler les pages jusqu'à cette fameuse double-page collée.

Cependant, il ne remarqua pas que pendant qu'elles tournaient un phénomène imprévu se produisait.
Les mots s'en détachaient ...
Animés d'une vie propre, il voltigeaient dans les airs, sans bruits, et s'éloignaient discrètement d'Obero, volant pour la plupart en phrases...

Lorsqu'il arriva à la page qu'il cherchait, et qu'il la fit s'ouvrir, il ne put que remarquer que les mots étaient restés dans les airs, sans suivre les pages illusoires qui s'étaient ouvertes vierges quant à elles...

- Hein ?! C'était pas prévu ça ...

Emportés par un courant d'air imperceptible, les mots se firent alors la malle ...
Un véritable essaim décolla du livre, et commença a se répandre dans la bibliothèque. Des milliers de mots, une véritable nuée, vrombissant non pas d'un bruit d'ailes ou d'insectes, mais du grattement de la plume sur le papier...

La bibliothèque commençait à se retrouver envahie, immergée dans un livre ...

C'est toujours drôle, jusqu'à ce que quelqu'un se fasse mal. Alors, ça devient franchement hilarant !