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17 août 2018, 18:06
La pointe de ton crayon  PV 
Juin 2043

   Juin, chaleur brûlante, air irrespirable. Diana préférait rester à l'intérieur pour réviser ses examens. D'autant plus que le changement permanent chaud/froid lui avait valut bien des éternuements et ce n'était pas le moment d'être malade. Elle avait délaissé sa blouse légère d'été pour son uniforme qui lui évitait bien des rhumes. On était jeudi soir et après une longue journée de cours, la sorcière avait plus envie que jamais de se reposer. Mais comme ses professeurs le lui avait fait remarquer, les examens arrivaient à grand pas. Alors, pas le choix. Elle devait mettre de côtés ses rêves de sieste en tong au bord du lac, direction la bibliothèque.

   L'endroit était plein. Forcément, à cette période de l'année, plus que jamais les élèves avaient de bonnes raisons de se plonger dans leurs bouquins. Elle contourna un couple de cinquième année qui se faisait réviser mutuellement, évita une boulette de papier lancée par une bande tapageuse de troisième année, maqua de peu de marcher dans une vieille bullebaveuse, et enfin, arriva sur une table vide. Elle s'y affala et soupira bruyamment. Elle évitait la salle commune - trop bruyante, rendez-vous des copains - mais à présent, n'était pas réellement certaine que la bibliothèque soit tant que ça plus adaptée...

   Elle soupira et sortit de son sac ses notes d'Histoire de la magie - reliés par une agrafe. Elle plaqua ses mains sur ses oreilles, se concentrant sur les mots qui défilaient sous ses yeux, tentant vainement d'ignorer le brouhaha incessant... Si seulement elle avait quelqu'un avec elle ! Elle songea à Ysalyne et se dit, que, peut-être, les deux jeunes filles auraient pu réviser ensembles... Mais elle ignorait où sa camarade était en ce moment et elle avait sûrement d'autres amis à qui réciter ses sortilèges de Métamorphose...

   Elle s'appuya donc contre le dossier de son siège, chantonnant à voix basse afin de couvrir - un peu - la rumeur des collégiens. Après tout, avait-elle vraiment le choix ? Mais s'était sans compter une secousse à l'autre bout de la table qui la fit sursauter...

Mots soulignés pour la Cabane de cristal.

Quatrième année RPG

19 août 2018, 12:27
La pointe de ton crayon  PV 
C’était la fin de l’année et les vacances approchaient. Pourtant, les élèves ne semblaient pas s’en réjouir. En effet, avant de pouvoir brûler leurs cahiers, les sorciers devaient  encore lire leurs cours, les réciter, les apprendre, les comprendre, et les appliquer, pour tenter de réussir les tant redoutés examens de fin d’année. Même si Myosotis était en première année, elle n'échappait aux révisions, et comme la plupart des élèves, elle s’était dit que la bibliothèque serait propice au travail. Cela faisait bien une heure que la Serpentard s’était installée sur une table car elle avait fini les cours un peu plus tôt en ce jeudi étouffant de mois de juin, enfermée dans cette pièce qui bouillonnait de sorciers. Ses pensées vagabondaient à droite à gauche, mais ne semblaient se concentrer sur son exercice de l’histoire de la magie qu’elle avait abandonnée quelques minutes plus tôt, dans l’espoir de recouvrir un peu de la passion du travail. Les petits chuchotements créaient un brouhaha incessant, et après toutes ces pages lues et apprises, le courage s’était envolé aussi vite que ses leçons s’étaient oubliées. Inutile de s’acharner dessu, son cerveau était devenu une limace. Mieux valait-il ne rien faire du tout et attendre que les forces lui reviennent, car déjà, ses pensées étaient ailleurs. 

Myosotis aimait bien regarder les gens s’activer, se mouvoir et s’agiter autour des tables. On aurait dit une ruche en plein essor. Il y avait là une sorte de mouvement dansant presque contagieux, qui entraînait son crayon sur sa feuille. Lui aussi voulait danser, se libérer de son emprise, alors Myosotis le laissa faire son ballet en pointe. Ses yeux valsaient à la recherche du partenaire parfait pour son dessin. Ce groupe de première année? Non, ils bougeaient trop et Myosotis avait du mal à dessiner les gens en mouvement. Cette Gryffondor ? Non plus, elle était trop loin. Ses yeux finirent par atterrir sur une vert et argent assise non loin d’elle, qu’elle avait sûrement dû croiser une ou deux fois en salle commune. Elle était évidemment plus âgée qu’elle. Myosotis avait trouver le bon modèle: elle avait de jolies yeux claires qui rendrait sûrement bien au dessin. Son teint matte faisait envier la jeune dessinatrice, pâle comme un fantôme. Elle aussi semblait peiner à se concentrer. Myosotis posa son crayon qui commençait à s’impatienter et le laissa lui guider sa main. Le premier pas de sa petite chorégraphie serait donc la courbe de son oeil gauche. Son trait était maladroit, il manquait de confiance, mais il en était ainsi pour la plupart de ses dessins, ce qui ne les rendait pas moins harmonieux et intéressants. On lui avait souvent répéter qu’il fallait toujours commencer par les contour du visage pour les proportions, mais son crayon était têtu, il n’écoutait personne.

Myosotis espérait être discrète, tapis dans l’ombre d’un coin de la salle, derrière des piles de livres de magie poussiéreux. Elle ne voulait surtout pas encore plus gêner la Serpentard en face d’elle. Mais malgré son énorme masse capillaire qui tendait à cacher son visage, quand de grands yeux globuleux indigos vous fixent du regard, ça passe difficilement inaperçu.

2eme année rp.

22 août 2018, 14:04
La pointe de ton crayon  PV 
   Harry James Potter est né à Godric's Hollow, le 31 Juillet 1980, soit il y a une soixantaine d'années.  Ses parents étaient James Potter (dont il tient son deuxième prénom) et Lily Potter, ou de son ancien nom, Evans... Diana soupira, les notes d'Histoire de la Magie l'ennuyait profondément. Pourtant, la jeune fille appréciait cette matière depuis la deuxième année. Les cours étaient bien plus intéressants que l'histoire de Poudlard qui, autrefois, l'avait barbée bien des soirées. 

   Elle se concentra à nouveau sur sa lecture mais il lui fallut une dizaine de secondes pour se rendre compte que cela faisait trois fois qu'elle relisait la même phrase. Elle contracta la mâchoire, agacée plus que jamais d'avoir une concentration digne d'une coquille d’huître vide au moment où elle en avait justement besoin. Il fallait qu'elle s'accorde une pause. Au moins le temps de faire le vide dans sa tête pour ensuite mieux se réviser.

   Elle se leva, dans l'idée d'aller prendre un livre dans les rayonnages. Elle regarda autour d'elle mais son regard, au lieu de s'attarder sur un passage praticable parmi les étudiants, s'arrêta sur une jeune fille qui la fixait, ses grands yeux globuleux passant d'une feuille de papier à la deuxième année.

   Gênée, Diana se rassit. La première année semblait la dessiner. Étrange, la Serpentard ne voyait pas vraiment en quoi son portrait pouvait donner quelque chose d'intéressant. Elle même ne se trouvait pas jolie et par ailleurs, personne ne le lui avait jamais dit. Peut-être devrait-elle aller voir la fille ? Après tout, de quel droit se permettait-elle de coucher son visage sur le papier ? Et si... c'était une caricature ? Horrifiée, Diana s'approcha d'elle. Arrivée à son niveau, elle dit d'une voix froide :

   « Je peux savoir ce que tu es en train de faire ? »

   Il était hors de question qu'elle la laisse se moquer d'elle. 

Quatrième année RPG

28 août 2018, 01:31
La pointe de ton crayon  PV 
C’était simple et compliqué, relaxant et fatiguant. Elle observait, mesurait, comparait, dessinait, puis recommençait, ses yeux faisant des allés et retours entre sa feuille et la jeune fille. Par chance, elle était assez calme et ne bougeait pas trop dans sa chaise, ce qui lui facilitait grandement la tâche. Elle venait à peine de terminer d’esquisser les grands traits de la Serpentard, mais il lui était difficile d’ajouter des détails précis sans inventer des formes inexistantes sur le visage du modèle et mentir à son crayon. Même si elle n'était assise qu’à une tablée de la première année, il aurait fallu qu’elle soit beaucoup plus proche pour affiner les détails du visage. Sa paupière était-elle tombante ou grande? Inclinée, doublée? Y avait-il une fossette dans son menton? Et son nez, retroussé ou aquilin? Tant de questions qui tourbillonnaient dans sa tête sans obtenir de réponse. Mais elle ne pouvait pas laisser son dessin ainsi et l’abandonner comme un vulgaire brouillon! Non. Il fallait faire quelque chose de grandiose et elle trouverait bien une solution. En même temps que la fillette débattait avec elle-même, son modèle était en train de bouger, et ça, ça ne lui plaisait pas du tout. Et… oh non. Elle avait croisé son regard. Elle qui s’était soigneusement fondue dans le décor, se faisant aussi petite que les poussières qui recouvraient les livres pour éviter tout problème ou discussion occasionnelles, inutile de préciser que ses efforts venaient d’être irrévocablement réduit à néant. Elle était beaucoup trop timide pour faire face à toute forme de socialisation et sa gorge se noua en un micmac indéfaisable. Pendant que son coeur accélérait son rythme au fil de cet enchevêtrement, elle avala sa salive de travers. Le sang affluait dans son visage vermeil, et elle détourna vivement le regard. Mais il était déjà trop tard. La Serpentard l’avait repérée et elle n’avait pas l’air très heureuse de cette petite embuscade artistique. Myosotis aimait bien dessiner, mais elle ne prétendait pas être douée. Peut-être allait-elle penser que ses traits étaient maladroits, que cette feuille n’était qu’une infâme moquerie pour nuire à sa réputation? Elle était tétanisée par la peur et le doute, figée sur son siège. Rencontrer de nouvelles personnes la terrorisait. C’était comme plonger dans l’océan sans savoir nager, foncer tête baissée dans le vide et le néant. A son grand soulagement, la jeune fille se rassit, une expression de gêne barrant son visage. Au moins, elle n’aurait aucun problème avec la vert et argent, c’était déjà ça. Ses membres crispés se détendirent et elle lâcha un soupir. Sa petite réaction allergique face aux inconnus se dissipa. Mais cet instant de joie fut de courte durée, car après quelques secondes de réflexion, elle se ravisa et se releva d’un geste agaçé, s’approchant de Myosotis qui ne s’était jamais autant faite petite dans son siège. Elle lâcha son crayon par terre comme s’il portait la peste et ramena vivement sa feuille sous son livre d’histoire de la magie de ses petites mains tremblantes. La Serpentard se dressa de toute sa hauteur, ce qui impressionna encore plus la fillette, et maintenant que son visage lui apparaissait en grand, des petites pensées se faufilèrent à travers la peur qui emprisonnait Myosotis. “Jolie" n’était pas le bon mot pour décrire le visage de la jeune fille. Mais il y avait autre chose d’étrangement intéressant, que tout le monde ne pouvait pas forcement voir. Un trésor sous l’océan. Peut-être étaient-ce ses sourcils? Elle n’en savait rien. Il y avait ce petit quelque chose, cette énergie qui rendrait son dessin original pour sûr.

Une voix glaciale la fit revenir dans la bibliothèque de Poudlard à la vitesse éclair, lui faisant l’effet d’une douche froide:

« Je peux savoir ce que tu es en train de faire ? »

C’est vrai? qu’est-ce qu’elle était en train de faire? Elle avait déjà oublié. Mais oui, elle était en train de la dessiner. La Serpentard ne cachait pas son mécontentement et Myosotis était incapable de lui répondre. De nouveau, son estomac se tordit dans tous les sens imaginables et après un silence gênant, elle finit par sortir des bribes de mots:

Je… euh… je voulais dessiner… et du coup, je…. je t’ai dessiné toi… mais j’ai choisi au hasard… je vais arrêter tout de suite, je ne voulais pas te déranger!

Plus rouge que sa tête, ça n’existait pas. Sans attendre de réponse, elle attrapa la feuille sous son livre, la plaqua contre son ventre et se leva involontairement bruyamment de sa chaise, tête baissée en direction de la poubelle. Jamais elle n’aurait dû commencer ce dessin. Quand on venait dans la bibliothèque, c’était pour y travailler et non pour y faire de ridicules gribouillages.
Dernière modification par Myosotis Aglaé le 01 sept. 2018, 19:35, modifié 1 fois.

2eme année rp.

01 sept. 2018, 19:23
La pointe de ton crayon  PV 
Les sourcils de Diana étaient tellement froncés qu'il semblaient se rejoindre. Ses yeux restaient fixés sur la première année. Si elle cherchait à partir, Diana ne la laisserait pas filer. Elle prit une profonde inspiration et se posta devant elle, les bras solidement croisés. Elle fulminait intérieurement. De quel droit la dessinait-elle ? Était-ce pour un de ces stupides journaux de maison ? Elle voyait déjà le titre : « Tout sur Diana Anderson, la championne de Serpentard ! Caricature à la clé ! ». L'article serait sûrement truffé de bêtises et rien que d'y penser, la deuxième année avait envie d'aller voir directement les journalistes pour leur dire deux trois mots, sur eux et leur stupides journaux.

Mais lorsqu'elle s'approcha de la fille, celle ci laissa tomber son crayon et plaqua la feuille sur son torse. La voyant se recroqueviller dans sa chaise, Diana hésita entre jubiler de ce pouvoir ou être honteuse de se sentir odieuse. Ses yeux quittèrent quelques instants ceux de la jeune fille pour venir se poser sur sa feuille de papier, espérant que la feuille soit suffisamment transparente pour pouvoir l'accuser avec preuves. C'était vrai que pour le moment, rien ne lui disait que cette fille la dessinait elle, et pas quelqu'un d'autre. Et qu'est-ce qui disait qu'il s'agissait d'une caricature ? Non, Diana en était sûre, la première année était en faute. De quel droit d'abord, s'octroyait-elle la permission de coucher son portrait sur le papier ? Elle exigerait à voir, jouerait sur ce pouvoir qu'elle semblait posséder sur la jeune fille pour lui prendre la feuille. Si elle se décidait à la lui donner, alors, la deuxième année déchirait son dessin. Peut-être cela était-il exagéré mais elle n'avait pas du tout, mais alors pas du tout envie de la laisser faire. 

   La petite prit la parole, et confirma les pensées de Diana. * Tssss... * Ses excuses étaient pathétiques, elle aurait mieux fait de prendre la fuite, Diana aurait trouvé ça plus digne que son vulgaire bégaiement. Au moment où elle allait ouvrir la bouche pour lui demander de voir son dessin, la fille se leva et se dirigea... vers la poubelle ? La mâchoire de la deuxième année se crispa, oh que non elle n'allait pas faire ça. Elle fit un pas vers elle et lui dit :
 
   « Attends ! Laisse-moi au moins voir ! »

   Et elle tendit la main vers sa camarade afin qu'elle lui donne son dessin. Sa revanche était toute ficelée, il ne lui manquait plus que la pièce à conviction.

Quatrième année RPG

13 sept. 2018, 23:22
La pointe de ton crayon  PV 
Elle aurait voulu être bien loin. Se retirer dans un trou au fin fond de la Norvège sans que personne ne puisse lui parler. Oublier tout et s’enterrer. Elle ne voulait pas vivre ce mal-être qui s’était empris de son corps, cette gène qui lui rongeait le ventre. Elle détestait sentir la colère des autres, et encore moins quand elle en était la victime. Mais les circonstances l’avaient menee ici, à Poudlard, dans une situation de détresse.

Myosotis pressa le pas vers la corbeille qui se trouvait à une dizaine de mètres. Elle n’avait aucune idée de la réaction de la Serpentard face à sa fuite spontanée et n’avait nullement l’attention de tourner la tête pour l’observer. Tout ce qu’elle voulait, c’était en finir une fois pour toute avec ce fichu dessin qui ne semblait lui rapporter que problèmes et malheurs.
Elle mettait un pied devant l’autre, ses yeux rivés sur eux, jambes avançant tels des bâtons de bois. Un seul objectif, une seule pensée: la poubelle.

Quand un obstacle se planta devant elle. La deuxième année était plus que jamais furieuse de sa fuite et ne faisait rien pour le cacher. Elle la surplombait de plusieurs centimètres, chose auquelle elle était habituée. Elle finit par tendre autoritairement la main, exigeant de voir la feuille que gardait précieusement la fillette. On aurait dit un parent grondant son enfant pour la récente betise qu’il avait commis. Myosotis, quand à elle, était au bord des larmes. Ses mains fébriles tremblaient et ses dents étaient plantées dans sa lèvre . Pourquoi devait-elle toujours paniquer pour un rien? Doucement, elle leva ses yeux violets sur la jeune fille. Elle essayait de les ouvrir à leur maximum pour ne pas faire couler de larme sur ses joues. Toujours d’un geste lent, elle déroula son bras puis sa main moite, de manière à ce que le dessin soit en diagonal pour que la Serpentard ne puisse pas voir trop de détails. La feuille était légèrement froissée et ses bords cornés, elle avait dû trop la serrer contre son ventre. Les traits inachevés du visage étaient un peu estompés et on avait du mal à distinguer les contours. Myosotis aurait pu la lui montrer plutôt, avant que la situation dégénère, mais sa timidité l’en avait empeché. Elle se demandait bien pourquoi la jeune fille était aussi furieuse. Après tout, ce n’était que quelques coups de crayons sur un papier de brouillon, rien de bien grave. Et pourtant, la fillette se sentait tout de même extrêmement honteuse de ne pas lui avoir d’abord demandé la permission d’observer son visage, ce qui n’avait en rien arrangé sa panique. Myosotis finit par tendre complètement son bras et murmura:

“- Je voulais pas te déranger, c’est juste un petit truc comme ça, je vais le jeter, comme ça on n’en parle plus.”

Elle-même éprouvait un peu de nostalgie à l’idée de jeter un dessin qui promettait autant. Mais il fallait mieux faire ce petit sacrifice plutôt que de s’enfoncer encore plus dans cet affrontement. Elle ravala vivement les larmes qui voulaient s’échapper de ses yeux brillants et tourna la tête dans une autre direction. Encore une fois, elle avait l’air pitoyable, ses cheveux partant dans tous les sens.

2eme année rp.