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13 sept. 2018, 12:47
 RPG  Correspondances anonymes  PV 
Faisant son entrée dans la bibliothèque en marmonnant et croulant sous ses livres et parchemins, Sam chercha du regard un endroit calme dans lequel s’installer.

La bibliothèque était une grande pièce, presque tout en longueur, présentant de chaque côté de grandes étagères qui montaient jusqu’au plafond, et en son centre des rangées de tables, faiblement éclairées par des petites lampes orangées. L’ambiance studieuse et tamisée de la bibliothèque était exactement ce qu’il fallait à la jeune fille.

Elle se dirigea vers le fond de la salle, là où les rangées d’étagères se séparaient parfois pour créer une alcôve dans laquelle était niché un ou deux petits bureaux. Elle laisser tomber ses affaires sur un bureau dans un bruit sourd et s’affala sur la chaise de bois en soupirant.

Elle attrapa un des livres au hasard et déroula un parchemin, prête à prendre des notes. Elle ne savait même pas ce qu’elle lisait, quel était le sujet du livre et pourquoi elle le tenait ouvert devant elle alors qu’elle avait l’esprit bien ailleurs. Elle tenta de se concentrer à nouveau, elle avait un devoir à rendre.

- Manuel de Défense Contre les Forces du Mal, lu-t-elle en murmurant.

La tête entre ses mains, elle fronça les sourcils, et sembla réfléchir quelques instants. Elle attrapa un autre livre dans les rayonnages et l’ouvrit. Finalement, elle se laissa crouler sur le bureau, aplatissant sa tête contre l’ouvrage. Elle était incapable de se concentrer sur quoi que ce soit, cette journée avait été l’une des pires qu’elle avait connu depuis son arrivée à Poudlard. Agacée, elle attrapa vivement son parchemin froissé et le plaça par-dessus le livre. Inspirant un grand coup, elle ferma les yeux quelques instants, puis se mit à griffonner, rapidement, sans réfléchir, utilisant l’encre comme exutoire. Elle voulait hurler ce qu’elle avait sur le cœur, mais elle n’avait qu’une plume, pas d’ami, et que très peu de courage.

Pendant plusieurs heures, elle resta là, à raturer, griffonner, penser, déchirer, recommencer, à inventer des mots pour un ami imaginaire, quelqu’un qui aurait envie de la lire, de la comprendre.

Finalement, elle allait un peu mieux. Ce n’était pas encore ça, mais ça allait un peu mieux. Elle était épuisée et ne rêvait plus que d’un bon bain et de sommeil. Alors, lorsqu’une élève vint lui signaler que la bibliothèque allait fermer ses portes, Samantha hocha la tête rapidement et, s’excusant d’avoir trainé, elle referma brutalement le livre, le rangea rapidement dans les rayonnages et fourra les parchemins déchirés dans son sac, à l’exception d’un : celui qu’elle avait laissé dans le livre.

Cher toi,

Je voudrais t’écrire pour te dire que la vie ici est magnifique, que Poudlard est LE changement dont j’avais toujours rêvé. J’aimerai te raconter à quel point ce monde est merveilleux. Il l’est. Les choses sont…différentes, c’est sûr : des élèves volent sur des balais, d’autres combattent des dragons, et les Professeurs lancent sur nous des créatures en guise d’introduction…

Mais pour moi, rien n’a vraiment changé. Je suis toujours la même Samantha Pierce, cette fille transparente et insipide qui est incapable de se faire des amis ou de ne pas se mettre dans le pétrin.

C’est comme dans mon ancienne vie, mais avec les subtilités de la Magie en plus. Je me sens perdue, et stupide. D’abord, il y avait eu mon incapacité à avoir des interactions normales avec les autres élèves, puis ce garçon, avec qui je me suis comportée comme une crétine, et enfin ma bourde au Chaudron Baveur…

Bref. J’aurai voulu que tu sois là. Que tu sois comme moi, et que tu me comprennes. J’aurai voulu ne pas être seule…

J’aurai voulu être ton amie.

17 sept. 2018, 14:52
 RPG  Correspondances anonymes  PV 
Cours de défense contre les forces du mal.

J’ai oublié mon livre, comme un crétin.

Je demande au professeur si je peux aller en chercher un à la bibliothèque.

Oui, je peux. Du coup j’y vais. Je récupère un livre de DFCM mais je n’ai pas fais attention, c’est un livre de première année, mince, je l’ouvre quand même car j’espère que je n’ai pas fais l’aller-retour pour rien. Ouf, je trouve quand même un chapitre qui peut m’aider. Et en plus, ça sera utile pour les devoir. Du coup je gardes le livre. Il peut me servir.

Et, alors que je vais plancher à un devoir, une lettre tombe. Je suis surpris.

Et je prends le temps de la lire.

Je ne sais pas qui a pu faire ça. La mal-être est bouleversant. Et du coup j’abandonne mon devoir. Je prends plume, parchemin et le livre.

Chère toi, celle qui veut être mon amie, la fille transparente,

Je te confirme, la vie est magnifique à Poudlard, il n’y a juste pas que les balais volants, des dragons et des créatures en folie. Poudlard est ben plus que ça, c’est un monde magique, même pour moi, sorcier.

Pour moi tout à changé, je suis passé du tout au tout. D’un opposé à un autre. C’est étrange, mais je n’ai ni gagné ni perdu. J’avais un un point de vue enfant assez spécial, ce point de vue a finit par s’améliorer, se compléter, ...

Poudlard n’est pas qu’une école de sorcellerie, on y apprends à vivre avec nos semblables, malgré tout ce qu’on peut dire, on a pas les mêmes mœurs que les Moldus, j’ai vécu suffisamment de temps avec eux pour en voir la différence.

Tu n’aimes pas les interactions normales ? Et bien tu ne me connais pas, et l’inverse est réciproque. Du coup je te donne un nom d’emprunt : Louis. Quoi de mieux que le mystère et l’attrait que ce mystère exerce sur nous ?

J’ai cours de défense contre les forces du mal demain en après-midi, et ce livre m’a été utile la dernière fois, peut-être que je le reverrais à ce moment ...

Louis.

Je termine ma lettre en signant avec mon nom fictif. Qui sait ? Cette correspondance anonyme peut être intéressante...

Et je vais reposer le livre dans l’étagère.

Hugo Rolanbri-IIème année
Joueur de Quidditch. Artiste à mes heures perdues.
η σιωπή είναι χρυσή

05 oct. 2018, 13:39
 RPG  Correspondances anonymes  PV 
Bien des jours plus tard, Sam se retrouva a nouveau dans la bibliothèque - sans réelle raison cette fois. Enfin si, elle espérait trouver la motivation pour commencer les devoirs qu'elle avait négligé ces dernières semaines. Elle n'avait pas rendu son devoir d'astronomie et avait prit grand soin de ne pas y penser - jusqu’à ce que quelque chose lui revienne en tete - ou plutôt, lui apparaisse.
Sam ne trouvait pas sa place a Poudlard - c’était a peu de chose près la seule pensée qui l'avait occupée ces derniers jours - et elle passait ses temps libres a vadrouiller sans but réel dans le château, ou dans le dortoir. La seule fois ou elle était sortie de sa torpeur anti-sociale, elle s’était effondrée en larmes dans le salon de Griffondors.
C’était a cela qu'elle avait pensé ce matin, alors qu'elle était en position fœtale sous sa couverture. La jeune femme n'avait peut être pas trouve sa place a Poudlard, mais elle n'avait jamais pu trouver sa place non plus dans le Monde des Moldus - comme l'appellent les sorciers. Alors, elle s’était levé, plus ou moins coiffée, et s’était rendue a la bibliothèque.

Et c'est ainsi qu'elle se retrouvait un samedi matin dans la même alcôve que la semaine passée, avec les mêmes parchemins froissés devant elle, a contempler sa propre inertie psychologique. Se penchant pour jeter un œil autour d'elle, elle put constater que peu nombreux étaient les élèves qui avaient eu la même idée qu'elle. Encore plus silencieuse que d'habitude, le bruit des plumes qui grattaient le parchemin dans la bibliothèque semblait pourtant résonner a ses oreilles, comme le rappel qu'elle devait se mettre sérieusement au travail pour rattraper son retard.

Soupirant, elle se laissa glisser sur sa chaise en ouvrant son Manuel d'Astronomie, et cala l'ouvrage entre le petit bureau et ses cuisses. La tete presque basculée en arrière sur le dossier de la chaise, elle avait a peine commencé sa lecture qu'un livre attira son attention dans les rayonnages face a elle.

Le livre, elle le reconnaissait. C’était le Manuel de Défense Contre les Forces du Mal - probablement le même qu'elle avait emprunte la semaine dernière lorsqu'elle avait prit refuge a la bibliothèque. Mais ce n’était pas réellement le livre qui l'intriguait, mais plutôt le bout de parchemin qui en dépassait: soit quelqu'un avait fait preuve de négligence en manipulant le livre et avait déchiré l'une de page, soit un/e élève avait oublié une de ses copies dans le manuel.

Instinctivement, elle regarda autour d'elle, comme si elle s'attendait a voir arriver une personne qui viendrait récupérer le livre. Ne voyant rien de plus que quelques étudiants concentres sur leur lecture, elle fit glisser le livre vers elle et l'ouvrit sur la page contenant le parchemin.

Stupéfaite, elle lu le parchemin a deux reprises. Quelqu'un lui avait écrit. Cela ne faisait aucun doute, cette lettre lui était adressée et chaque mot qu'elle contenait résonnait et - si elle ne saisissait pas tout - beaucoup de ces mots trouvaient écho en elle.

- Louis... souffla-t-elle en lisant la signature de la lettre.

La lettre n'avait pas bouge depuis...depuis quand ? Il avait du la laisser la même après le cours de Défense qu'il évoquait. Sans y réfléchir plus encore, sans même savoir pourquoi, elle attrapa une plume, de l'encre et un parchemin - un peu moins froissé cette fois.
Cher toi, cher Louis,

Je ne sais pas vraiment quoi écrire, ou quoi répondre... Ce n'est pas le manque de mot qui paralyse ma plume, mais toutes les questions que j'aimerai te poser - mais que je ne poserai pas, par respect pour ce mystère que tu chéris... Ou si, une seule pour cette fois: as-tu trouvé ta place ici?

Je serai donc "S", et tu seras "Louis".

Je termine cette lettre en souriant. Je ne suis pas seule.

- S.
Fébrile, Sam plia la parchemin et le glissa dans le livre, le laissant dépasser a peine de la tranche, avant de reposer le livre dans le rayonnage. Enfin, elle plia avec soin la lettre de Louis et la glissa dans sa poche avant de quitter la bibliothèque, un sourire aux lèvres.

26 oct. 2018, 18:00
 RPG  Correspondances anonymes  PV 
Excuse moi pour ce retard et ces mots en gras, ... il s’agit du Chaudron...

J’ai conservé sa première lettre. Mais la deuxième était longue à parvenir, j’ai attendu, attendu, attendu et encore attendu. Je revenais à des heures précises pour voir si ma lettre avait été remplacée. Au bout de cinq jours, j’ai fini par me décourager, je laisse ouvertement ma lettre dépasser du livre, espérant que cette fois-ci soit la bonne, puis je ne revient pas pendant trois jours. J’ai écarté mes visites, si personne ne répond, je n’aurai pas perdu mes journées dans la bibliothèque.

Et puis voilà, dimanche, je le dis dis qu’il faut que je réessaye, peut-être ma chance aura-t-elle tournée. J’entre rapidement dans la bibliothèque, on me jette des regards noirs, je fais assez de bruit, c’est vrai, pour déranger les autres, mais je me dirige fermement vers l’étagère qui contient Le Livre. Et, ... aucun bout de parchemin ne dépasse des pages usées. J’attrapes le manuel et l’ouvre, une nouvelle lettre je la prends, la glisse dans ma poche et repars avec le volume sous les bras. Je passe encore pour un fou.

Arrivé dans un endroit calme, je déplie la lettre, et je lis son contenu.

Et je réponds.
Coucou S,

Je te réponds donc à ta lettre, avec un soupçon de mystère, j’adore ça !

Pour répondre à ta question, Poudlard est un refuge, on y trouve de tout ! des niffleurs, des sombras, des vivets dorés et tout cela paraît normal même si on pourrait dire qu’une salamandre[/b] n’aurait pas sa place à côté d’un botruc et bien non, Poudlard est une école ou l’on apprends la diversité de l’âme et du corps. Les taupes sont amies avec les surricates ! Tout le monde trouve ça normal. On s’envoie des hiboux où l’on raconte des histoires étranges d’occamy et de pandas. C’est ce qui fait la diversité de Poudlard.

Mais je te parle, en te donnant des exemples incompréhensibles, mais moi, j’ai quelques fois l’impression d’être une ombre, ce n’est pas facile à vivre. Pas tout le temps. Mais je tient tête, je me fais des amis.

C’est ce qui m’a sauvé, l’amitié.

Et toi ?
Qu’est-ce qui te taraude ?

Louis


Content de moi, je finis ma lettre. Je la plie et je range le livre dans l’étagère de la bibliothèque...

Hugo Rolanbri-IIème année
Joueur de Quidditch. Artiste à mes heures perdues.
η σιωπή είναι χρυσή