Ouais, malheureusement, tu étais bien obligée. Même si ça te soulais grandement. Tu l'avais presque oublié, en plus. Non, c'était faux. Tu n'avais pas oublié. Ce "rendez vous" t'était même resté tout le temps dans la tête.

Parce que même si tu n'avais pas réagi quand la fillette t'avait parlé, à la fin du cours, pour te dire de venir là, aujourd'hui, maintenant, pour faire ce devoir de merde, tu l'avais entendu. Très bien entendu, même. Et tu t'étais mordue les lèvres, machinalement. Tu n'avais pas envie de la revoir, cette fille. Elle était chiante, et en plus elle te trouvait "petite d'esprit", "imbécile", et tu pouvais en citer beaucoup d'autres. Pas que ça t'importait, l'avis qu'elle avait de toi, non, pas du tout. Enfin, quand même un peu. Le problème, c'était que tu devais faire un devoir de Botanique avec toi, et ça, ça te soulait vraiment.

Si tu devais vraiment la revoir, tu voulais que ce soit parce que tu l'avais décidé, pour venir lui gueuler dessus à cause de tout ce qu'elle avait dit sur toi. C'était peut être toi qui avait commencé, mais elle aurait pu t'écouter et te foutre la paix ! Au lieu de ça, elle t'a fait chier, et voilà.

Tu pousses la porte de la bibliothèque huit minutes avant l'heure dite. Tu ne veux pas être en retard, tu veux être là pour l'accueillir avec un regard glacial. Tu sais que ça lui fait peur, et ça te fait plaisir. Pourtant, d'habitude, tu n'aimes pas particulièrement faire peur ou bien blesser les Autres, mais elle... Si. Parce qu'avec ses idioties, elle a réussi à faire vaciller ton bouclier de silence et de brusqueries qui te protège, et ça... Tu ne veux pas. Il n'y a que Sky qui a le droit de te voir tel que tu es. Et Isaac, aussi. Mais c'est tout. Tu dois te protéger des Autres. Ils sont dangereux. Ils pourraient te Blesser plus profondément encore que tu ne l'ai déjà. Et tu ne les laisseras pas faire.

Alors quand elle arrive, tu es assises à une table. Alors, elle vient ? Elle s'assoit ? Ou bien elle a trop peur...



Pense tu en la fixant.

J'attendais avec une légère angoisse l'heure du rendez vous, je préférais arriver pile a l'heure pour ne pas montrer que j'était pressée de la voir. Je ne savais même pas ce qui me poussais a être pressée ..elle avait été méchant mais j'avais l'espoir qu'aujourd'hui elle sois de meilleure humeur.

J'entrais timidement dans la bibliothèque, j'avais donné rendez-vous a Thalia pour 18 heure. Je la cherchais du regard et l'apercevait finalement. Toujours ce regard froid, une remarque désobligeante et un air colérique... je soupirais.Je cachais ma déception, après tout peut être était elle toujours comme ça. J'essayais quand même de lui faire un sourire sincère ;

- Bonjour , je vois que tu es toujours grognon ah ah ! J'arrive pour m'asseoir ,je vais juste chercher de la documentation, tu saurais où je peux trouver des livres de botanique ?

Je déposais mon sac sur la table en face de la poufsouffle et commençait a jeter un œil aux immenses rangées, je ne savais par où commencer pour trouver des informations sur "les plantes magiques d'asie mineur" ... La professeure souhaitais que nous ne rendions qu'une copie pour deux élèves ,nous étions donc obligées de collaborer. Je me demandais si elle comptait me laisser accomplir tout le travail où si elle comptait se lever et finalement venir m'aider a trouver de la documentation...

Grogon. Ah ah. Qu'elle était marrante, cette gamine. Mais le soupir déçu qu'elle poussa te fit monter un sourire aux lèvres, bien que tu le retins. Tu étais bien décidé à ne pas montrer tes émotions, exceptée peut être l'énervement et la colère. Quoiqu'il allait bien falloir que vous fassiez ce devoir ensemble, donc vous n'aviez pas intérêt à vous engueuler trop longtemps.

C'est pour cela qu'en la voyant regarder partout autour d'elle, cherchant désespérément l'endroit où était disposés les livres de Botanique, tu répondis à sa question d'un ton neutre, en pointant du droit une rangée sur ta droite :



Et tu te levais, te dirigeant vers l'endroit que tu venais de désigner pour chercher avec elle. Plus vite vous trouveriez ce livre, plus vite vous feriez ce devoir, plus vite tu serais débarrassée d'elle. Alors vous aviez intérêt à vous dépêchez. Après avoir lus les titres d'une trentaine de livres sans aucun résultat, tu décidas d'utiliser un sort plus rapide. Tu ne le maitrisais pas parfaitement, car même s'il était extrêmement utile les élèves de Poudlard ne l'apprenaient qu'en troisième et quatrième année, mais tu l'avais déjà réussi à plusieurs reprises. Il restait juste à espérer que tu ne te rate pas lamentablement, car à ce moment là, Jenny aurait une vraie raison de se moquer de toi.

Jenny. Tu avais prononcé son prénom bizarrement, comme la dernière fois. Pourtant, là, c'était dans ta tête. Cette fille était étrange. Tu ne l'aimais pas. Tu en avais même un peu peur, même si tu ne voulais pas l'admettre. Après tout, ses mots perçants avaient réussi à faire vaciller ton bouclier indestructible.

Ton bouclier de silence et de brusqueries. Elle ne l'avait pas fait tomber, non, c'était impossible. Mais il avait un peu vacillé... Et ce n'était pas normal. Mais tu te concentrais uniquement sur ta baguette, et visualisais le sort que tu voulais lancer :



Ta voix était pleine d'assurance, tu n'avais pas laissé une seule place pour le doute dans ton esprit. Tu avais tout de même préciser ce que tu voulais, sinon, tu aurais eu à peine de chance de réussir. Et ça marchait. Trois livres volèrent immédiatement vers toi. Tu en attrapais un de ta main libre, et l'autre se posait sur la table, mais ta maitrise du sort n'était pas du tout parfaite et le troisième s'écrasait sur le sol.

Tu ne prêtais pas attention à la Serpentard ni aux autres élèves qui se retournaient vers vous, et tu allais le ramasser avant de retourner t'asseoir et de t'adresser à l'idiote :

Je me dirigeais rapidement vers la rangée désignée par ma collègue. Après cinq minutes de recherches ma voisine se mit a prononcer une formule et trois livres décollèrent de l'étagère, l'un tomba au sol dans un grand Fracas me provoquant un sursaut. Je restait impressionnée par le sort, je ne savais pas qu'une deuxième année pouvait être capable de cela... Je cachais cependant mon admiration derrière un simple sourire, le plus niais possible. J'aime me faire passer pour une fille niaise,allez savoir pourquoi.

Je me rasseyais a ses cotés a table "bon , si tu veux on peut se partager la tache, tu peut écrire une partie de l'exposé et j'en écrit une autre, on irais plus vite..." J'essayais de paraître gentille pour me faire pardonner pour la dernière fois mais Thalia semblait n'en avoir rien a faire "dis t'es toujours comme ça ? "

J'osais lui poser la question, faisant allusion a son allure condescendante et son ton désagréable . Après tout notre relation n'évoluerais vraisemblablement pas dans une bonne direction alors autant y aller franchement. Je me saisissait d'un des trois livres posé a coté de ma camarade, frôlant sa main au passage. Je faisait abstraction du contact pour me plonger dans le passionnant sommaire de "L'asie ,sa faune et sa flore magique de tout temps" écrit par une auteure qui m'étais inconnue.

Tu allais répondre à sa première remarque mais elle continua de parler. Et ta bouche se referma vivement, alors que tu te mordais légèrement la lèvre inférieure. Etais tu toujours comme ça ? Peut être que oui. Peut être que non. Et alors ? Ça ne la regardais pas, non ?

Mais ça avait l'air de l'intéresser réellement, pour une raison qui t'étais inconnue. Tu ne voulais pas répondre ! Pourquoi te regardait elle d'un air interrogatif, avec des yeux avides de savoir ? Tu ne voulais pas... Non... Tu ne voulais pas !

Alors que tu étais en train de réfléchir à sa phrase, elle attrapa un livre et se plongea dedans. Au passage, elle frôla ta main. Tu étais concentrée sur autre chose, mais ce contact te brula étrangement. Sans doute à cause du fait que ta main était gelée, alors que la sienne était à une température normale... Mais en tous cas, tu restas figée sur place. Tu n'aimais pas que les gens te touchent.

Visiblement, cette fille ne faisait que des choses que tu ne voulais pas qu'elle fasse. D'abord, elle te parlait, et puis elle persistait à te répondre et à s'engueuler avec toi. Ensuite, elle te demandait... Quelque chose dont tu ne voulais absolument pas parler. Et pour finir, elle te touchait. A peine, c'était juste un frôlement, même pas intentionnel mais... quand même.

Tu ne voulais pas en parler. Tu ne voulais surtout pas en parler, et encore moins y penser. Et pourtant, sa question avait fait remonter tous tes souvenirs. La lettre, le re-mariage, ta grand mère... Tout ce qui faisait mal. Très mal. Tu lui en voulais pour ça, tu lui en voulais beaucoup, et en même temps tu te disais : puisque de toute façon, j'ai ça dans la tête maintenant, pourquoi ne pas lui répondre ? Tu lui en voulais pour ce qu'elle avait fait, et tu voulais lui en Parler en même temps.

Finalement, tu répondis d'un ton un peu stressé, en regardant le livre que tu avais devant toi :



Voilà, t'avais répondu. Tu attrapais machinalement une plume, que tu faisais tourner entre tes doigts. Tu devais t'occuper quand tu étais gênée ou stressée.

In ne restait plus qu'à attendre sa réponse.

Précision : Thalia est en deuxième année RP

Alors que je relisait pour la énième fois "page 16 - éléphants d’Asie des créatures magiques ?" dans l'attente d'une réponse ,j'entendit enfin une réponse. Thalia semblait presque troublée... Moi même je l'était un peu a ce moment . J'avoue que j'ai rarement rencontré de gens comme elle jusqu’à présent, de gens emplis de souffrance... maintenant que je m'en rendais compte c'était presque dur a voir.

Je trouvais soudainement l'atmosphére lourde, c'était la première fois me semble t'il qu'elle s'adressait a moi sans agressivité, peut être avait elle fini de se braquer ?

-je vois... tu as quelqu'un a qui en parler ? Un ami, un psychologue ? Pas que je m'inquiète pour toi hein, ne le prend pas personnellement je n'aime simplement pas voir une personne triste...


Je disais vrai, je déteste voir une personne souffrir , évidemment je me souciais d'elle, je ne sais pas pourquoi je m'étais déjà attachée a elle. Elle était comme un petit boursouflet a qui vous faites peur et qui vous mord pour se défendre, ça pique au début mais on est vite entraîné dans un élan de compassion . Peut être a t'elle juste besoin de rire ? Je cherchais du regard un blague a faire... l'humour n'était pas mon fort mais je tentais quand même "eh t'a vu c'est marrant l'éléphant dans le livre ,il a pas de trompe , le dessinateur a du se tromper !"

Je passais certes pour une imbécile mais elle pourrais se défouler en se moquant de moi ou en m'affirmant que j'étais pitoyable, on peut dire que c'était déjà mieux que rien...

Ttu avais toujours les yeux baissés quand Jenny te répondit. Un psychologue ? Eh oh, tu n'étais pas tarée, tu n'avais pas besoin d'un psychologue ! Non ? Tu te recroquevillais en toi même, et tu laissais la violence ressortir pour répliquer brutalement :



Puis tu te calmais et tu te rendis compte que ce n'était pas une insulte ou quoi que ce soit, mais que la Serpentard avait juste essayé de te donner un conseil... Tu repris plus calmement, toujours gênée de parler de ça :



Tu n'aurais pas pu formuler une réponse plus fausse. Tu avais bien quelqu'un à qui parler, ça, c'était plus que vrai. Mais dire que tu n'avais pas vraiment de problèmes ? C'était complètement faux. Tu avais toujours des problèmes depuis la mort de ta mère, quand tu avais neuf ans et demi. Et cet été, ton père c'était re-marié, ta grand mère était... Tu chassais ces pensées sombres de ta tête, te concentrant sur quelque chose de bien plus joyeux.

Tu pensais à Sky, et tu te sentais immédiatement mieux. Il te Comprenait, lui. Pas comme les Autres. Mais la première année semblait attendre que tu parles, alors tu te souvins de la blague un peu pourrie qu'avait fait Jenny avant que tu ne répondes, et tu trouvais un sujet de discussion, bien qu'il soit peu intéressant :



Et tu lachais un petit rire forcé. Tu avais détourné le sujet de conversation, mais surement pas pour longtemps, car tu étais gênée et tu avais menti : ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.

Bien sûr sa première réaction fût de s'offusquer, mais je n'en prenais pas note d'une part parce que c'était compréhensible et d'autre part parce qu'elle s'excusa juste après. Peut être avait elle finalement un peu de gentillesse cachée en elle... Le jeune fille mentait mal...mais c'était cependant très attentionné de sa part de rire par pitié pour ma blague.

Il était clair qu'elle n'allait pas bien du tout ...

"Je parlais de psychologie simplement parce que ce que tu peut penser être une déprime peut virer a la dépression et te mettre en danger" J'essayais de lui faire comprendre que je ne disais pas cela pour me moquer en lui offrant un sourire le plus joli que je puisse faire.

"désolé pour ma blague, je sais qu'elle était pitoyable...je suis pas ce qu'il y a de plus doué pour remonter le moral" J'hésitai un instant puis finit par tenter quelque chose qui peut paraître fou. Je soulevai ma main pour la poser sur son épaule "si jamais tu as besoin d'aide pour quoi que ce soit je serais très heureuse de pouvoir te prêter main forte"

Je retirais ma main dès a peine ma phrase finit et reposais le regard sur le livre devant moi...il ne fallait pas que j'en oublie de faire des recherches sur ces fameuses plantes d’Asie. Je décidais que ce livre n'était pas assez précis et essayait avec le troisième qui n'avait encore été ouvert par aucune de nous deux.

Les paroles de la Serpentard étaient intelligentes. Presque vraies. Presque, parce qu'elle n'avait pas compris que tu savais très bien que ce n'était pas juste une "déprime", et que ça n'allait pas s'arrêter très rapidement. C'était bien plus que ça, sans être toutefois une dépression. C'était... différent, plus compliqué. Bien plus compliqué. Et ça aurait sans aucun doute pu te mettre en danger, du moins si Sky n'avait pas été là. Il était là, et avec Lui, jamais tu ne Sombrerais dans le Malheur et la Dépression, du moins pas plus que tu ne l'avais déjà fait. Il était là pour toi, tu étais là pour lui, et c'était comme ça. Comme un frère et une soeur.

Elle s'excuse pour sa blague, puis semble hésiter. En fin de compte, elle pose sa main sur ton épaule, le temps d'une phrase. Une phrase pas très longue, mais une phrase durant laquelle tu as retenu ton souffle. Où tu as du user de toute ta volonté pour ne pas tressaillir. Ça faisait du bien, pourtant. Ce n'était pas dérangeant, sa main sur ton épaule. Mais c'était comme ça, tu ne pouvais pas. Ce contact physique te faisait peur, tu avais presque envie de hurler... Et en même temps tu aimais bien.

Quand elle retira sa main, tu recommenças à respirer, et tu compris seulement alors la dernière phrase qu'elle avait prononcé. Elle avait dit que si tu avais besoin d'aide, elle serait heureuse de pouvoir t'aider... Après tout ce que tu lui avais dit la dernière fois, elle était prête à t'aider ?

Mais de toute façon, peut importe. Tu ne voulais pas de son aide. Tu en avais peut être besoin, mais sans doute pas. Après tout, il y avait bien d'autres personnes - quoique très rares - à qui tu pouvais te confier. Mais la première année te semblait malgré tout particulièrement gentille, surtout pour une fille sur laquelle tu avais dit pas mal de choses pas très cool la dernière fois que vous vous étiez vu. En même temps, il fallait te comprendre, c'était ton caractère, et c'était comme ça. Tout comme c'était dans ton caractère de ne pas savoir quoi dire en cet instant, d'être incapable de t'excuser pour ce que tu avais fait et dit la dernière fois, et de la remercier pour sa proposition. C'était pourtant la moindre des choses, ce que presque tout le monde aurait fait sans hésiter, mais pour toi, ce n'était pas naturel.

Tu ne savais pas pourquoi, mais c'était comme ça. Et puis une idée te vint en tête. Tu n'en voulais pas, tu voulais la chasser, mais une fois qu'elle t'eu traversé l'esprit, elle ne voulut plus s'en aller. Et si... Et si tu acceptais la proposition de Jenny ? Après tout, peut être aurais tu vraiment besoin d'aide, à un moment ? Une aide que les autres ne pourraient pas te fournir ? Cette fille était intéressante, en plus. Elle avait répondu à tes insultes, mais était maintenant prête à t'aider.

Tu finis par parler, d'une voix un peu hésitante mais pourtant douce :



Pause. Oui, merci. Merci pour tout ça.



Quoi dire ? La suite était la plus dure à prononcer.

Je souris a l'entente de sa réponse, j'avais comme une impression de déjà vue... Oui ça me rappelait le jour ou avec mes parents nous avions adopté mon chat, au début il feulait ,griffait et refusait l'affection que je lui portais mais a force d'insistance il avait finis par devenir une petite boule a câlins. Bon c'est pas encore le stade petite boule a câlins mais c'est un grand progrès ! SI elle accepte mon aide, elle accepte aussi le fait qu'elle en ai besoin.

"C'est pas grave, j'ai réagis a la violence par la violence c'était pas..très malin" J'était gênée de reconnaître ma bêtise, admettre qu'on a eu tord est si difficile...

Thalia n'avait pas l'air d'apprécier plus que ça le contact physique ,je me contentais donc de contact visuel. Maintenant que j'y pense elle a de jolis yeux...
Je sortit un carnet et un crayon de mon sac pour prendre des notes, je pense qu'on passeras a la rédaction quand on auras réunis assez d'informations.

Durant ma lecture je me laissais divaguer... c'est vrai qu'au fond je suis incapable de la comprendre, je n'était jamais été très malheureuse... Je suis plutôt positive de nature, je suis étonnée qu'on puisse broyer du noir a ce point... J’espère quand même que ça ne dureras pas trop longtemps pour elle, je sais quand même que ce sentir triste n'est pas très agréable...merci captain obvious me murmurais-je a moi même.