En regardant dans mon carnet hier soir ,je me suis rappelée qu'aujourd'hui avait lieu mon rendez vous avec Thalia . Je mentirais si je disais que je l'ai oublié, j'ai pensé a elle et notre rencontre quelques fois...peut être même souvent. J'avais en quelque sorte hâte de la revoir , ce rendez vous brisais mon quotidien j'en avais largement besoin. Je préparais mon sac en vérifiant plusieurs fois que je n'avais pas oublié la partie du devoir que je me devais de rédiger. Je pris aussi avec moi le livre emprunté la dernière fois afin de le rendre.

Cette fois je n'essayait pas d'arriver pile a l'heure, j'avais hâte et en plus je comptais emprunter quelques livres ,je m'avançais donc parmi les rayons a la recherche de livres , honteusement je m'avançais dans le rayon "livres pour adolescents" a la recherche d'une quelconque histoire d'amour sans originalité.

Après quelques minutes de recherches sans résultat je pris un livre au hasard sans prendre la peine de lire le titre et m'assit a une table pour faire semblant de lire en attendant Thalia. Je ne sais pas pourquoi mais l'idée de la revoir me stressant un peu j'avais fait l'effort de peigner mes cheveux ...peut être pour me donner bonne conscience , en tout cas même mes cheveux domptés je stressais sans savoir la raison de cette angoisse.

Finalement me rendant compte que j'en avais encore pour un moment a attendre je jetait un œil au livre que j'avais pris qui semblait être un livre merveilleux et entreprit de commencer a le lire.

Tu devais admettre que tu avais attendu cet instant avec impatience et peur à la fois. Tu redoutais de revoir la jeune Serpentard, par crainte qu'elle te reparle de tes problèmes, car la dernière fois, tu avais bien sentie qu'elle était intéressée par ce sujet, et à la fois, tu avais hâte de la retrouver, pour une raison que tu ne comprenais pas vraiment. Tu aimais bien le caractère de cette fille, la manière qu'elle avait eu de répliquer aussi violemment que toi quand tu l'avais brutalement repoussée lors du cours de Botanique, puis la façon dont elle t'avait proposé son aide deux jours plus tard, à la bibliothèque.

Pas un seul instant ce rendez vous n'avait quitté ton esprit, au contraire, tu y pensais bien souvent. Et c'est bien pour cela que tu étais aussi en colère contre toi même, et surtout contre ta professeur de Défense contre les forces du mal, pour t'avoir lâché en retard. Tu aurais du te trouver à la bibliothèque depuis trois minutes déjà, et même si il était vrai que tu n'avais pas beaucoup de retard, tu en avais tout de même, et ça ne se faisait pas. Tu n'aimais pas arriver en avance, cela aurait voulu dire que tu attendais avec impatience cet instant et que c'était ce que tu avais de mieux à faire - ce qui n'était pas faux - mais tu mettais un point d'honneur à être toujours à l'heure, jamais en retard, pour ne pas fournir aux Autres si dérangeants une raison valable de te dénigrer.

Tu savais bien que Jenny n'allait pas se moquer de toi, mais tu étais tout de même déçue d'être en retard, et c'est pour cela que tu poussas la porte de la bibliothèque violemment et que tu entrais en courant, t'attirant des regards furieux des autres élèves, que tu venais de déranger dans leur travail, et de la bibliothécaire, qui détestait entendre le moindre bruit dans ce lieu de Calme. Toi aussi, tu aimais le Calme et tu détestais le déranger, mais là, tu étais pressée, et tu te foutais de la colère des Autres, elle glissait sur toi et tu leur rendais un regard aussi glacial que ceux qu'ils te lançaient étaient furieux.

Tu finis par trouver la jeune vert et argent, en train de lire visiblement, et tu t'assis en face d'elle, sans un mot. Tu lui avais déjà donné assez d'excuses la dernière fois, tu ne voulais surtout pas qu'elle croit que tu n'avais pas de problème pour t'excuser et admettre tes torts, car en vérité c'était Tou le contraire.

Rapidement, tu attrapais ton sac et en sortais ton petit carnet où tu avais rédigé la partie du devoir que tu devais faire, ainsi qu'un autre parchemin et ta plume, car il allait surement encore falloir écrire, pour rédiger au propre ce devoir et peut être pour d'autres raisons.

Les yeux levés vers la première année, tu feuilletais le carnet jusqu'aux bonnes pages et tu le tournais vers elle. Tu avais rempli environ une page et demi, recto verso, et le parchemin était couvert de la belle écriture.

Un peu gênée, et ne savant pas trop quoi dire, tu pris la parole :

Je sursautais a l'entente d'une voix et relevais les yeux de mon livre. Je souriais. Thalia était là. Je me hâtais de glisser le livre sur un coin de la table en le retournant, je détestais poser le livre de façon a ce que l'on voit le titre et préférais le laisser coté résumé...allez savoir pourquoi je suis une bordélique maniaque. Je sortais rapidement le travail que j'avais fait et rougis en remarquant que mon écriture était complètement... dégueulasse en comparaison a la sienne qui était douce et féminine.

- Salut ! T'as une jolie écriture . Mon ton était envieux. Je te laisse lire ce que j'ai fais pendant que je lis ça !

Je me penchais sur son texte, j'eu du mal a arrêter de me concentrer sur la beauté de la typographie mais finis par lire son texte. Elle avait une belle plume ,tout était convenable... Peut être aurais-je rajouté quelques détails a la partie sur les plantes et leurs caractéristiques propres a la région ,forcément après lecture du livre a ce propos dans son intégralité j'avais pu remarquer quelques précisions non négligeables . "mmh...je rajouterais juste un ou deux détails, mais j'ai peu de faire une description trop détaillée...d'un coté je pense que l'on peut détaille tant qu'on ne fais pas du cas par cas car la professeur a quand même demandé un nombre de lignes conséquent ! "

Ma lecture fini je fit glisser le carnet de son coté.

Tu t'empêchais de rougir violemment quand Jenny te fit un compliment, et te contentais de sourire et de la remercier brièvement. Tu n'écrivais quand même pas si bien que ça... Remarque, c'était vrai que tu t'étais nettement améliorée depuis que tu tenais un journal, autrement dit depuis le début des vacances. Ton écriture était propre et douce, jolie, pas comme avant où elle était saccadée et simple. Tu remarquais le coup d'oeil que la première année jetait à son travail. Elle avait l'air d'être gênée, sans doute n'aimait elle pas son écriture... Qui n'était pas si mal, pourtant.

Elle se penchait sur ton texte, et commençait à lire. Une fois qu'elle eu finit, elle te fit la remarque que selon elle, vous pourrez rajouter quelques détails. Tu lui faisais confiance, après tout, c'était elle, et non toi, qui avait lu le livre en entier. C'est pourquoi tu acquiesçais :



Tu glissais un regard vers son travail, l'attirais vers toi et le parcourais à ton tour. Waouh ! La verte et argent avait vraiment mit plein d'informations dans son devoir, jamais tu n'aurais pensé à tout ça... Et tu la complimentais pour cela :



Tu avais prononcé le mot "gamine" avec un sourire moqueur et des yeux rieurs, histoire de rire un peu. Tu l'avais appelé comme ça sans véritable raison la première fois que vous vous étiez vu, et tu lui fis un clin d'oeil pour bien montrer que c'était une blague.

Maintenant, que vous restait il à faire ? Recopier. Et puis ensuite, plus rien... Et là, tu étais sûre qu'elle te poserait des question sur tout Ça. Alors comme tu ne voulais pas - pour une fois ! - laisser de silences gênants dans la conversation, tu repris :

Thalia semblait s’inquiéter de quelque chose... Je ne savais quoi mais j'était inquiète qu'elle ai peur de moi..ou de quelque chose que je puisse dire ? Je ris quand elle m’appela "gamine" puis rougies juste après quand elle me fit un clin d’œil.

- Merci pour le compliment petite ! Il vaux peut être mieux le faire maintenant ,comme ça on auras fini !Mmmh... tu veux recopier comme tu as une belle écriture ? Sinon je peut le faire mais il faudra me faire la discussion eh eh... Si tu me le permet je vais te noter deux trois petites phrases a rajouter a ton texte !


J'observais les alentours , quelques élèves travaillaient mais je ne reconnut personne que je connaissais. Encore une fois je cherchais tant bien que mal un sujet de conversation ,ce travail était trop rapide a faire a mon goût...il me fallait un sujet de conversation qui puisse la retenir ne serait-ce que 5 minutes de plus ,et une excuse pour la revoir... Autant quelques idées de sujets de discussions me vinrent a l'esprit autant je fût incapable de trouver quoi que ce soit susceptible de l'empêcher de sortir définitivement de ma vie...quoi que je la verrais en botanique, si on fais d'autres travaux de groupes j’essaierais peut être de me mettre avec elle.

Petite. Elle avait joué le jeu, et avait répliqué, un sourire aux lèvres. Tu souris, toi aussi, un vrai sourire, comme tu n'avais que très rarement en ce moment. Un vrai sourire joyeux, un signe d'amusement. Et c'était elle qui l'avait provoqué. Alors que c'était encore une Autre. C'était la troisième fois que tu la voyais, mais c'était encore une Autre, même si elle avait réussi à Voir un peu plus loin que la façade brusque et gelée que tu affichais.

Elle regardait autour de vous, et tu te demandais pourquoi. Elle ne voulait pas te parler ? Elle était trop gênée ? Mais pourquoi ? De toute façon, tu n'avais pas répondu à sa question :



Tu attrapais ta plume et commençait à recopier la partie où tu étais sûre qu'il n'y avait rien à rajouter, en attendant que la jeune Serpentard te dise ce qui n'allait pas. Tu couvrais le parchemin d'encre noire légère, rapidement. Tu avais pris l'habitude, maintenant. Tu aimais écrire. C'était le seul endroit où tu aimais les Mots : quand ils étaient couchés sur du papier.

Tu te creusais la tête pour trouver un sujet de discussion. Un sujet qui l'intéresserait, qui ferait qu'elle ne partirait pas immédiatement, parce qu'après tout, une fois qu'elle t'aurait dit quoi rajouter, elle n'aurait plus rien à faire... Tu ne savais même pas pourquoi tu voulais qu'elle Reste, c'était comme ça, voilà tout.

Aucune idée ne te vint en tête, alors tu te contentais d'attendre qu'elle lance la conversation...

Je la regardais se saisir d'une plume et commencer a écrire, hypnotisée par ses gestes. Après quelques secondes je compris qu'elle s'attendait a ce que je finisse par ajouter les phrases que j'avais en tête. Je pris donc son carnet et griffonnais rapidement des phrases, les plaçant dans le texte a l'aide de petites astérisques. Je réfléchis a un moyen de lancer la conversation sans pour autant me mêler de ce qui ne me regarde pas ;

- Tiens , ça te dirais qu'on joue a "donnant donnant" ? Je te pose une question et si tu accepte d'y répondre tu peux m'en poser une de ton choix et ainsi de suite !

Voyant que Thalia hésitais je continuais

-De toute façon t'as pas le droit de refuser ! Alors... Est ce que tu es déjà sortie de tes dortoirs la nuit ?

Je souriais contente du sujet de conversation que j'avais trouvé , avec ça j'étais sûre d'en apprendre plus sans paraître indiscrète. En patientant je me saisis d'un crayon et le frottais contre du papier ,entreprenant de colorier un carreau sur deux de mon bloc notes. Je ne supportais pas de ne rien faire de mes mains et J' avait besoin de quelque chose sur lequel me concentrer pour éviter d'être tentée par l'idée de fixer Thalia.

Elle commença à écrire quelques petites phrases, mais elle eut vite terminé, pour ton plus grand malheur. Maintenant, elle n'avait plus aucun raison de rester ici, et elle allait surement s'en aller. Et si jamais, pour une raison inconnue, elle décidait de rester, tu n'aurais rien à dire. Et tu ne voulais laisser de silences. Tu ne parlais pas du Vrai Silence, celui qui voulait tout dire, mais plutôt des silences sans majuscule, des silences gênées qui interrompaient parfois les conversations, qui peuplaient de plus en plus souvent tes échanges avec tes anciens meilleurs amis Moldus, Mary et Tristan.

Aussi, quand la vert et argent te proposa ce jeu, tu fus tentée d'accepter immédiatement, mais quelque chose te retint. Et si elle décidait de te poser des questions sur le sujet que vous aviez brièvement abordé la dernière fois, sur tout Ça ? Mais elle avait dit que tu pouvais refuser de répondre à une question, alors ça irait. Tu verrais bien si tu répondrais ou non, en fonction de sa question, si elle était Intrusive ou non.

Et elle continuait déjà de parler, te posant une question. Tu retins ton souffle en attendant qu'elle eut fini, mais en entendant sa phrase, tu souris. Quelle question... Bien évidemment !

La nuit était le seul moment où tu étais Libre, où tu vivais Pleinement des Instants d'Equilibre. Tu aimais la Nuit : tu étais seule, ou presque. Et puis, à quoi bon rester dans ton dortoir quand tu étais incapable de trouver le sommeil, ce qui t'arrivait de plus en plus souvent ?

C'est donc sans trop d'hésitation que tu lui répondis :



Tu arrêtais de parler, rêvant de cet endroit où tu allais si souvent. La Tour, la Tour d'astronomie, l'endroit où tu pouvais voir les Etoiles et presque les toucher. Et puis tu te souvins que c'était à toi de poser une question :

J'étais admirative, se balader dans le château seul la nuit me paraissait insensé surtout seul ! Trop de risques... Trop de noir... Un jouer peut être je sortirai, mais pas seule ça c'est sûre. Je remarquai qu'elle avait ralenti son rythme d'écriture pour répondre, parfait ! J'allais pouvoir grappiller un peu plus de temps avec elle.
C'est vrai que j'aimais aller a la tour d'astronomie de temps a autres mais jamais après l'heure limite du coucher. En même temps avec toutes ces années a passer dans le château je finirais forcément par faire des bêtises bien que pour l'instant je m'attache a respecter minutieusement les règles.

- Mon endroit préféré...ah c'est compliqué je dois avouer que j'hésite un peu... Bon il y en a deux qui ont chacun leurs avantages, premièrement c'est ici même...cette bibliothèque est la plus fournie qu'il m'ai été donné de voir, elle est magnifique et on peut se poser tranquillement pour lire et travailler tout en restant tranquille. En plus il n'y a jamais trop de monde, j'apprécie cette qualité parce que je suis pas toujours très a l'aise quand il y a du monde. Et le deuxième endroit c'est ma salle commune, c'est un endroit qui me fournit confort et sécurité. Il y a souvent du bruit mais c'est rassurant, quand je me sens effrayée ou seule j'y vais et j'écoute les conversations ...

Je remarquai que je parlais beaucoup soudainement, ma langue c'était déliée... Cependant j'essayais de ne pas trop l'embêter et continuais ;

-La tour c'est beau je trouve aussi...j'en déduis que c'est ton endroit préféré a toi ? Bon maintenant Dit moi quel est ta matière préféré ?

Tu l'écoutais et hochais la tête. Tu comprenais le point de vue de la vert et argent, surtout que c'était une nouvelle arrivante. La salle commune était pour beaucoup un lieu rassurant, mais toi, si au début tu aimais y passer du temps, désormais tu la trouvais trop peuplée, et il n'était pas question que tu passes plus de temps que nécessaire au milieu d'une foule. Déjà qu'il y avait énormément de gens dans les couloirs...

La bibliothèque était vite devenue un refuge pour toi, mais parfois l'atmosphère y était trop tendue, l'air lourd et presque irrespirable pour toi, et tu avais besoin de prendre l'air. Tu écoutas la question de la première année, et nota sa déduction - parfaitement vraie, en plus.

Il fallait maintenant lui répondre... Tu te creusais la tête, parce qu'en vérité, tu ne savais pas vraiment.



Tu t'éloignais un peu du sujet, là. Et tu parlais trop... Alors tu t'arrêtas là, et lui posas ta question :



C'était déjà plus personnel, et si elle refusait de répondre, tu comprendrais parfaitement...