--31 octobre--
J'étais en train de tailler des citrouilles. Pas top comme activité mais au moins je m'évadais durant une bonne heure, loin de me soucis, mais toujours dans ce flot continue de parole.
Je taillais donc un visage effrayant à cette grosse citrouille orange devant moi, je la tailladais. Une fois son jolis minois réalisé, j'avais placé une bougie flottante mis à ma disposition à l'intérieur de son crâne, et elle s'était envolé comme tant d'autres à la place des habituelles bougie. Certains montaient d'autres décorations, tandis que même Peeves s'était prêtés au jeu, en décidant de barbouiller les petits nouveaux de peintures qui arrivaient pour manger. J'avais bien ris, avec mes camarades de tables, content de voir que je savais sourire pour une fois. Mais ce sourire, je l'avais vite perdus. Les hiboux étaient rentrés par une des fenêtres et se déposaient sur les tables. Je n'y prêtais pas attention, je n'attendais pas spécialement de courrier. Mais quand je reçus un coup de bec sur l'avant bras, je compris que quelqu'un m'avait écrit. En me frottant le bras en essayant de rester calme pour ne pas étriper le volatile, j'ouvris la lettre, reconnaissant immédiatement l'écriture soignée et fine au stylo bic de ma mère.

Léo,
C'est maman qui t'écris, j'espère que la chouette que tu m'a fait acheter pour communiquer sais où te trouvés car je n'arrivais pas à orthographier correctement "Poudelar". Bref, si je t'écris, c'est pour te donner quelque nouvelle, avec une pas très réjouissante...
Frédérique à encore fait un signe de magie ! Tu pourras être fier de lui, je pense. Mais j'ai peur qu'il sois comme ta sœur et que tu t'en détache, puisque l'on ma expliqué que même les enfants Cracmols manifestaient parfois de la Magie à cause de leurs gêne, mais quelle s'éteignait au fil du temps.
Nous avons aussi finis par trouver un logement à Londres. Nous déménageons ce week-end, à l'heure où je t'écris, et tu découvriras ta nouvelle chambre seulement à Noël, car malgré tes protestations, je veux que tu passe du temps avec nous, et que tu ne reste pas enfermer dans ce grand château au milieu de tous ces adultes et autres enfants et leur baguette magique qui... bref. Tu reviendras pour Noël, je viendrais te chercher, j'essayerais de passer du côté sorcier dans ta sois disant voie 9 3/4, mais je ne te promets rien !
Et puis, passons à la mauvaise nouvelle: 
Ton père... Je sais que tu ne veux plus jamais entendre parlés de lui, comme moi mais il as -après une dure bataille au tribunal- réussis à obtenir la garde alternée de Rick et... de toi par la même occasion!
Ne me demande pas pourquoi il ne veut plus d'Esméralda, mais il as toujours étés distant avec elle. Bref, le combat n'est pas encore gagné à 100% mais tu reviendrais probablement aussi chez lui.
Je suis désolé mon chou,
Ta maman qui t'aime.

Retenant mes larmes, je me précipitais dehors, la lettre à la main, gravissant les étages, j'errais dans le château. A la recherche de quoi ? Je ne sais pas.
Je montais les étages, dans un but imprécis. Je regardais les fenêtres, j'avais envie de sauter, voler à côté des oiseaux qui se laissaient emporter par le vents. Libre. Voilà ce que je voulais être. Je me retrouvais assez rapidement -par un instinct naturel de fayot qui m'était resté de ma première année- à la bibliothèque. J'errais dans les rangées de livre à présent. Ceux qui m'avaient compris, les seuls, durant l'année dernière. Il y avait déjà quelque élèves, et je fus bientôt presque à l'entrée de la reserve. Un garçon en sortit, septième année probablement, une pile de vieux grimoire en main. Il avait surement eu l'autorisation. Il posa ses livres sur une table et alla chercher une autre pile. Pendant plusieurs minutes j'hésitais à aller voir. Ma curiosité me démangeait et c'est quand il eut délaissés une deuxième pile que je m'approchais. "Magie Ancienne pour débutant", "Comment fabriquer des artefacts", entre autres, était posés sur la table quand je trouvais le Graal "Mille et une façon de tuer quelqu'un", par un certains Nott. Sur le coup, je n'avais pas pesé le pour et le contre, mais malgré tout, je m'emparais du livre et partis en sifflotant avant de m'installer à une table. La couverture marron orné d'une gargouille était assez équivoque et je tombais sur une couverture rose de cuisine. Une idée me traversa l'esprit et ce fut comme ça que je me retrouvais assis à une table de travail penché sur un sois disant "Livre de recette de Grande Ma' ". Je tournais les pages, encore et encore avant de tomber sur une page. En gros était marqué "Le Vaudouisme dans le temps", une image de poupée avec des épingles plantés dans la poupée de chiffon illustré le tout, un long texte explicatif avant que je ne plonge dedans.

Même le 31 octobre, tu avais encore du travail à fournir pour maintenir ton niveau d'excellence. Les cours de la veille avaient été relativement pénibles, heureusement pour vous, les deux jours qui suivaient étaient libres… Libre, c'est-à-dire, pas de cours ! Du repos ! Mais pouvais-tu vraiment t'accorder du repos si tu voulais maintenir ton niveau d'excellence ? Pas vraiment en fait. Il fallait vraiment que tu travailles d'arrache-pied ! Il n'était pas question de se relâcher un seul instant. Tu l'avais fait, il y a quelques semaines de cela et tu avais récolté une très sale note qui venait ternir ton bulletin scolaire.

N'ayant toujours pas digéré l'échec, c'est pour cela que tu te retrouvas à la bibliothèque à ce moment-là, au lieu d'être dans le dortoir des filles, avec toutes tes camarades, à te préparer pour la petite fête organisée le soir même.

Tu soupiras et tu déposas finalement sur une table de travail une pile de livre et une série de parchemin.

Juste en face de toi se trouvait un jeune garçon de Serdaigle qui semblait absorbé par la lecture d'un livre à la couverture rose criarde. Immédiatement, tu affichas une mine d'incompréhension avant de prendre deux secondes pour lire la couverture du livre. C'était un livre de cuisine. Tu ne pus t'empêcher de penser que tout cela n'était pas forcément très féminin, mais ça, tu n'y pouvais pas grand-chose. Tu soupiras et commenças immédiatement à feuilleter à ton tour les manuels que tu avais empruntés jusqu'à ce que ton regard fut soudainement attiré par tout autre chose.

Le garçon avait en effet reposé le livre à plat sur la table de travail et du coin de l'œil, tu avais aperçu des… Poupées vaudous … Une bien curieuse façon de cuisiner que tu ne pus t'empêcher d'exprimer dans un murmure :

"Je ne savais pas que la cuisine se pratiquait avec les poupées vaudous …"

J'étai absorbé par le livre, littéralement, devant moi de longs textes illustré d'images de poupées éventrées et de la pratique du vaudou, ainsi que l'histoire s'étirait sur une dizaine de pages aussi longue que le parchemin de la cérémonie de répartition. Ma baguette posés à côté de ma main, j'effectuais des gestes pour voir si j'avais ça "dans le sang", je récitais ensuite les formules, puis réfléchissaient plusieurs minutes à la façon dont je ferais diversion avec la bibliothécaire pour que le livre sorte de la bibliothèque sans quelle ne se rende compte. Je calais sous mes doigts la couverture rose criarde, qui ne tenait pas en place, et qui au fil des minutes semblait comme rétrécir, tellement elle glissés entre mes gros doigts. Je tournais à nouveau une page et détaillais le fonctionnement de la couture de la poupée vaudou et remarquais à peine qu'une jeune fille dans sa cape ornée d'un blason de Poufsouffle s'asseyais à la même table que moi. J'aurais dus faire attention, j'aurais du fuir à une autre table ou m'en aller pour finir la lecture dans un endroit dénués d'élèves ou pire, d'adulte, mais je n'y prêtais pas plus mon attention et continuais ma lecture. Plusieurs minutes passèrent, et essoufflés de tenir ce gros volume en main, je le posais à plat sur la table. Et tout se précipita. Je v'y la jeune fille jetait un coup d’œil à mon livre, découvrir une illustration représentant une poupée vaudou avec une étoile satanique peinte avec du sang sur la poupée, je la regardais, elle me regardais, nous nous regardâmes, elle avait l'air mi-amusée, mi-choquée, et murmura une phrase. "Je ne savais pas que la cuisine se pratiquait avec les poupées vaudous …". Bourée d'ironie. Qu'allais-je dire ? Je ne pouvais pas la renvoyez comme ça en lui disant de se la fermer comme j'aurais fait d'ordinaire, elle risquerait d'aller voir la bibliothécaire sir elle me voyait sortir en compagnie du livre. Je le pris contre moi, comme si je voulais le protéger dans une sorte d'instinct et ne pris pas garde à la couverture qui se retira, dévoilant au grand jour l'identité du livre. La tête gargouille en relief et la couverture rouge sang ancien laissée à elle seule l'opportunité à la jeune fille de s'imaginer les pire scénarios. Je rougis sur le coup, et, délaissant le livre sur la table -très mauvais idée- je m'accroupis au sol pour ramassé la couverture rose.

Le garçon semblait gêné par le manuel qu'il était en train de regarder. Puis, piqué par la curiosité, lorsque ce dernier se pencha pour récupérer sa "fausse" couverture, tu attrapas vivement le gros livre afin de le parcourir du regard plus en profondeur.

Dès lors, tu frissonnas. Ta main se posa sur ta bouche en signe de dégoût de ce que tu étais en train de lire et puis, tu refermas brusquement le gros grimoire avant de poser tes coudes dessus pour empêcher ce dernier de bouger, ou même que l'on le récupère. Ton regard couleur bois se posa alors sur ton voisin d'en face. Tu le dévisageas avec une grande profondeur d'âme et c'est le visage pâle et la mine sérieuse que tu demandas finalement :

"Pourquoi tu lis un truc aussi gore ?"

Tu poussas le livre dans sa direction comme pour lui rendre, mais tu gardas malgré toute ta main sur ce dernier, comme pour le retenir encore un peu avant de le rendre au jeune serdaigle :

"Je serais toi … Je ferais attention que la bibliothécaire ne le voit pas ! Tu risquerais de te faire renvoyer…"

Et pas seulement de la bibliothèque.

Au final, tu ne savais pas vraiment si tu devais lui sourire, ou afficher un air sévère, ou bien tout simplement rester neutre face à cela ? C'était un peu compliqué de savoir comment réagir quand l'un de vos camarades était en train de faire une bêtise. La finalité est que tu soupiras avant de regarder autour de toi.

C'est quand je me relevais -difficilement- que je vis avec effroi mon erreur: la jeune fille s'était emparé du livre, que j'avais laissé sur la table. Elle avait une expression des plus singulière collé au visage. Mais après quelque minutes, auprès de mon grand étonnement, elle me le rendit. Je ne savais pas ce qui c'était passé. Était-elle pour ces inhabituelles sacrifices ? Ou alors même comptait-elle d'un coup crier à la bibliothécaire mon "emprunt" ? Il n'en fut rien. Elle me regardé sévèrement-elle Rowena Serdaigle qui vous foudroie du regard mais elle se mit à sourire ! Hum... bipolaire ? Surement ! Je repris le livre dans mes bras et remis la couverture. Son sourire se perdit aussitôt. Peut-être chercher-t-elle une manière de réagir dans cette situation. Car il est vrai que croisés un élève de Poudlard entrain de lire des choses aussi monstrueuses est assez... loufoques.

Elle me posa la question. Pourquoi ?. Un bien grand mot. Il y avait-tellement de raison. Elle évoqua également les punitions qui pourraient mettre infligés. Je n'en avais rien à cirer. J'aurais effectuer les rituels même sans baguette. J'aurais tout fait pour que mon père tombe, même si il fallait en venir aux armes Moldue. Peut-être avais-je trop confiance en moi à ce moment là ? Sincèrement oui. Je n'aurais jamais étés capables de tirer sur qui que se soit, père infidèle fut-il. 
J'était redevenue également un peu le Léo de première année. Trouillard. Peureux. Lâche.

-Je- sa t'regarde pasetpuisj'aimais raisons voilà. 

J'avais tellement dis ma phrase à la vitesse d'un ouragan que la moitié était compréhensible. En signe que cela ne la regardait pas, je la fixais en prenant mon livre. Bon je passais surtout pour un bébé qui veut pas prêter la poupée dans une maternelle mais je pense que le message était clair.

Un nouveau soupir passa entre tes lèvres lorsqu'il te baragouina une réponse aussi inaudible qu'incompréhensible. Tu t'installas sur ton siège plus profondément encore. Tes épaules s'affaissèrent légèrement alors que tu regardais sur le jeune homme, un regard rempli de reproche. Tu mordis ta langue plusieurs fois, afin de trouver les mots en adéquation avec ce que tu souhaitais exprimer. Cela mit bien une minute avant de sortir. Une minute à le foudroyer du regard pour l'empêcher de se lever et de fuir. Une minute à faire en sorte de le paralyser sur sa chaise pour l'empêcher de partir. Finalement, ta langue claqua et tu murmuras calmement :

"Plus ça va … Plus vous baissez dans mon estime les serdaigles … Vous êtes assez idiots contrairement à ce que l'on dit de vous !"

Tu le foudroyas encore un peu du regard attendant une réaction sans espérer vraiment en voir une. Si le mec était suffisamment crétin pour prendre un livre de la réserve en n'espérant pas ce faire prendre en sortant de la bibliothèque avec. Tu soupiras en levant les yeux au ciel. Comme si en étant en deuxième année, vous aviez la capacité de dissimuler aussi facilement cela. Tu replias rapidement tes livres et affaires avant de te lever. Au final, ton passage à la bibliothèque avait été assez… Rapide. Sans doute un peu trop. Tu lanças cependant un dernier regard en direction du garçon avant de lui murmurer :

"Y a d'autres moyens pour résoudre tes problèmes que celui-là ! Tu en pâtiras aussi si tu te fais choper !"

Inutile de discuter d'avantage. Tu t'apprêtais à quitter l'endroit…

Désolé pour ce retard, j'essayerais de faire que cela ne se reproduise plus !
J'espère que tu ne me dénonceras pas pour ça 


Pourquoi-est ce que je restais plantais là ? Je ne sais pas pourquoi, mais son visage dur et sa langue qui bougeait dans sa bouche me captivait. Ou me faisais peur ? Je pense que la deuxième option était plus adéquat !

Quand elle parla de mes confrères aiglons, bien que ce n'était pas la maison que j'aurais apprécié, mon sang ne fit qu'un tour. Je remontais tout mon corps pour paraître plus grand, la foudroyant à mon tour du regard. J'aurais aimé lui cracher les pires insultes, la frapper, et ensuite commencer un rituel avec le livre pour décomposer son corps.

Oh mon Dieu ! J'avais des pensées aussi sadique ? Ce livre m'avait vraiment rendus fous !. Avait-elle remarqué que j'avais des problèmes ? Puis comment ?. Elle se retourna, s'apprêtant à quitter l'endroit. Je la rattrapais.

- Tu m'dénonçera pas hein ?

Bien sûr que non ! Elle va approuver tes actions et te défendre face à la directrice ! Triple idiot !. Inconsciemment, je serais ma main autour de son épaule, comme pour l'empêcher de partir. Je le regardais droit dans les yeux.

- C'est bon ! J'emprunterais pas ce livre !. 

Comme pour lui prouvée, je lui tendis l'ouvrage à la couverture à la gargouille. Ce quelle ne savait pas, c'est que la vraie couverture du livre, celle ci, je l'avais détachée et mit autour de vieux parchemin, j'avais remplacé ladite couverture par celle des cuisines de Grande Ma'. Elle n'y verrait que du feu, si elle n'ouvrait pas l'ouvrage... Mais au moment où je lâchais le livre dans ses mains, un parchemin tombait. Non pas celui là... Pourquoi diable avais-je mis la lettre dans le tas de parchemins ? Ma supercherie avait-été découverte, ainsi que mon secret si elle ramassait le papier tombait à plat vierge d'un côté, feuille de papier moldue.

Tu ne fis que quelques pas lorsque le jeune garçon te rattrapa. Tu n'avais même pas eu le temps de sortir de la bibliothèque que sa main se referma sur ton épaule et que ce dernier te demandas de ne pas le dénoncer. Aussitôt, tu t'arrêtas et tu tournas légèrement le visage vers lui. Il était évident que tu ne le dénoncerais pas, car au fond, il ne t'avait rien fait. Tu murmuras alors à son intention :

"Tu sais … Tu fais ce que tu veux, c'est pas mon problème !"

Tu n'avais pas dit cela avec une voix emprunte d'animosité, mais plus une voix condescendante. Il fallait selon toi être un peu bête pour tenter de faire quelque chose comme ça et surtout, ne pas avoir vraiment réfléchi aux conséquences de ses actes. Ton visage ne marqua aucune trace d'émotions lorsqu'il t'annonça qu'il n'emprunterait pas le livre … Cependant, il ne fallut pas plus de quelques secondes supplémentaires pour que le jeune homme se grille une nouvelle fois lui-même. Qui a dit que les Serdaigles étaient intelligents déjà ?

Lorsque la lettre tomba au sol, ton instinct te guida par politesse à la ramasser. Quelqu'un avait probablement glissé une note dans ce dernier. Par curiosité, tu jetas un coup d'œil à cette dernière. Quelques mots te sautèrent aux yeux en un seul coup d'œil et tu reportas ton attention au jeune homme qui, au vue du gêne qui se peignait doucement sur son visage, était sans nul doute le propriétaire de cette lettre. Tu lui tendis :

"Tiens … C'est à toi, je pense !"

Puis, ne pouvant résister, tu lui annonças :

"Y a d'autres moyens de résoudre tes soucis que d'utiliser des poupées vaudoues !"

L'observant, tu attendis une réponse de sa part.

Calmement, elle ramassa la lettre, la lui tendis. Elle eut surement le temps d'apercevoir quelque peu l'écriture de cette lettre, et me dit calmement, mais d'un ton qui me paraissait un peu froid que je pouvais régler mes problèmes autrement.

Qu'est qu'elle en savait ? Elle avait vécu ce que j'avais "endurer". Je n'osais rien répondre, rouge, rouge, prêt à exploser. Elle semblait attendre une réponse. Quelle réponse ? Je n'avais rien à dire ! Mais ma bouche en décida autrement.

<< - Il le mérite ! >>

Qui ça il ? Ton père triple andouille ! Moi j'ai un père ?!. 

Sois elle avait lue la lettre entièrement et savait à quoi je faisais allusion, sois elle s'était perdus dans les étroits corridors de ma folie. Je ne m'étais même pas rendus compte que le livre était maintenant dans mes mains, alors j'ouvris ma sacoche et le fourrai à l'intérieur. Bon, au moins le message était clair: <<je ne baisserais pas les bras, il payeras.>>

Je ne voyais pas pourquoi lui ne souffrirais pas. Il nous avais abandonné, pour une de ces garces jeunes et jolie (selon lui), moi, Frédérique, même Esméralda qui n'était pas non plus la personne que j'appréciais le plus en ce bas monde. Mais surtout ma mère. Personne n'a le droit de lui faire du mal, mais lui, lui, il se croit toujours au dessus de tout le monde. Il nous a fait mal à tous, heureux, avec sa nouvelle vie, nouvelle famille. Il fallait qu'il souffre. Pour cela rien de plus simple: une poupée en chiffon de mon frère, des mèches de mon père et apprendre un bon sort. Bon, le rituel contenait aussi du sang et je tressaillais déjà rien qu'a l'idée de faire tomber une gouttelette, mais qui a dit qu'avec  les remords et l'envie de vengeance on peut tout faire ?.

Une seule réponse filtra de la bouche du garçon. Une réponse qui te laissa un instant de marbre alors que tu le contemplais de façon toujours aussi neutre. Finalement, presque une minute s'écoula jusqu'à ce que tu te remettes enfin à bouger.

Tu commenças par te dandiner sur place, de droite à gauche avant de finalement prendre la parole d'une voix légèrement agacée :

"Et est ce que ça va arranger les choses vraiment ?"

Tu te rapprochas de lui, et avec le non-gêne dont tu savais parfois faire preuve, tu lui pris la main :

"Toi, ça va peut-être te faire du bien ! Mais est ce que ça ne va pas blesser d'autres personnes ? Des personnes extérieures à toute cette histoire et qui n'ont rien demandées elles ?"

Ton regard perçant c'était planté dans les yeux du jeune homme. Comme si tu le foudroyais du regard et pourtant, ce n'était pas de la colère que tu ressentais à son encontre, mais bel et bien une certaine compassion :

"Tu as le droit de souffrir et tu as le droit d'avoir de la colère envers une personne qui t'a fait du mal ! Mais est ce une raison pour faire souffrir des personnes qui ne t'ont rien fait ?"

Et maintenant ? Qu'allait-il se passer ? Est-ce qu'il allait l'envoyer bouler un peu plus loin en lui répliquant de se mêler de ses oignons ? Ou bien ferait-il preuve d'un peu de bon sens ?

Tu fermas finalement les yeux, baissas la tête et soupiras avant de lui proposer simplement :

"Si jamais t'as envie de parler de ça à quelqu'un bah … Enfin, tu sauras me trouver !"

Pardon pour mon impardonnable retard !