Inscription
Connexion

03 déc. 2018, 12:32
La prison de livres  PV 
Joy est en quatrième année durant ce RP.


Potions. Potions. À quoi ça servait, d'abord ? Et  qui avait eu l'idée de créer des breuvages si complexes à réaliser ? Et puis pourquoi elle continuait à s'entêter ? À parcourir ses manuels, à venir en cours, à demander des conseils aux années supérieures, à rendre ses devoirs ? Dès qu'elle quitterait Poudlard, elle ne ferait plus jamais de potion de sa vie ! Ce n'était pas elle qui avait besoin des potions, c'étaient les potions qui avaient besoin d'elle, alors un peu de gratitude n'aurait pas été de trop.

Sept heures ! Sept heures qu'elle était dans cette fichue bibliothèque, à parcourir les rayons, à feuilleter des pages qui puaient le vieux bouquin, à parler à des livres définitivement moins bavards que les tableaux. Elle avait passé tellement de temps dans cet endroit pourri qu'elle en devenait folle. À tous les coups, elle connaissait mieux cette bibliothèque que la bibliothécaire elle-même.

Elle attrapa un énième livre poussiéreux dont elle tourna quelques pages sans lire un seul mot.  Elle en avait marre. La quatrième année, c'était trop dur. Elle avait envie de partir d'ici, recommencer sa première année, quand elle s'émerveillait encore de la magie, quand elle avait peur de tout et de tout le monde, quand un simple Alohomora la faisait frissonner. Maintenant, elle passait ses journées à s'entraîner sans résultat, à lire des livres sans queue ni tête, à se plaindre avec Arthur.  Ça lui allait, la plupart du temps. Là, ça n'allait pas. Sept heures à tournoyer dans les rayons, c'était sept heures de perdues, sept heures qu'elle aurait pu investir dans le rabattage de clapets de Gryffondor.

Adossée à une étagère, ses cheveux blonds un peu sales et plein de nœuds en bataille, une tâche de sauce sur sa cravate bleue, Joy sentait ses yeux se fermer. Elle lutta un instant, puis laissa ses paupières lourdes tomber sur ses pupilles bleues. 

[...]



Elle se réveilla en douceur, papillonna un instant, tourna la tête à gauche, à droite, laissa un juron s'échapper de ses lèvres quand elle prit conscience que son environnement s'était largement obscurci. En fait, il faisait même carrément noir. Joy ne savait pas quelle heure il l'était, mais la bibliothécaire avait vraisemblablement fermé boutique. Elle laissa glisser ses mains sur le sol froid et poussiéreux jusqu'à ce que ses doigts trouvent le bout de bois qu'elle cherchait. Dans un murmure, elle laissa échapper un “Lumos”. Sa baguette s'éclaira, elle attrapa l'ouvrage qui dormait sur ses genoux et le replaça n'importe comment dans la première étagère qu'elle vit. Elle frotta ensuite son chemisier et se leva, décidée à quitter les lieux illico presto.

Alors qu'elle zigzaguait dans les rayons pour trouver la sortie, elle crut apercevoir une silhouette endormie, adossée à une pile de livres. Elle s'en approcha et distingua le blason de Serpentard - pas les pires mais ils pouvaient avoir leur petit caractère. Celui-là avait l'air tout jeune. Dans un soupir, elle s'agenouilla en face de lui et secoua son épaule droite sans le ménager.

Sans lui laisser le temps d'atterrir, elle l'apostropha :

« Eh petit, la sieste est finie. »

Elle se leva et, attendant qu'il sorte de son songe et se lève, lâcha en ricanant : 

« Depuis quand les Première Année passent la nuit à travailler en bibli, hein ? C'est si dur que ça de faire voler une plume ? »

Sans lui jeter un regard ni vérifier qu'il avait repris ses esprits et était prêt à la suivre, elle se mit en marche.

« Bon, ramène-toi, histoire qu'on sorte de là rapidement. Si t'es pas trop relou, je t'apprendrai à faire voler un livre, dur à croire mais c'est encore plus compliqué qu'une plume. »
Dernière modification par Joy Wedenjack le 04 déc. 2018, 01:07, modifié 1 fois.

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.

03 déc. 2018, 16:17
La prison de livres  PV 
Ça sert à quoi une bibliothèque, si on passe plus de temps à chercher son livre qu'à lire. J'ai du lire 2 pages depuis que je suis là, et ça fait 2h30. Et c'est bien sûr à la fin de ces deux pages que j'ai compris qu'elles n'avaient rien à voir avec mon sujet.
C'est pourquoi j'ai abandonné l'idée de travailler. Maintenant je déambule dans les rayons, à la recherche de livres exotiques, originales, inhabituels. Pour l'instant j'ai réussi à trouver un livre qui parle et un livre qui fait de la lumière. C'est déjà pas mal je trouve pour archéologue de libre débutant.

Il est vrai que j'aurais pu rentrer à ma salle commune au lieu de ne rien faire ici, et de potentiellement gêner les gens qui travaillent. Mais justement, les gens ici travaillent, et quand ils travaillent, ils ne font pas n'importe quoi. Ils sont trop concentré pour se comporter de façon ridicule, pour rire bruyamment ou pour gesticuler dans tous les sens. En bref ils sont trop concentrés pour faire tout ce que je déteste, alors c'est pour ça que j'aime cette endroit.
Je pense que j'y viendrais plus souvent à l''avenir. Habituellement je suis en salle d'étude, mais en ce moment je sature, je travail tout le temps et cela dans l'unique but qu'on ne puisse pas me reprocher d'être un élève médiocre. Si je surpasse tout le monde dans tout les domaines, personnes ne pourra m'attaquer sur mon comportement au risque de se voir retourner le reproche de façon plus appuyée.

Cela fait maintenant une heure que je marche. J'ai dû traverser chaque rayons au moins trois fois. Je commence à connaître la bibliothèque par cœur, aussi grande soit elle. Lassé, je m'installe je ne sais où de façon confortable, puis je regarde par la fenêtre les flocons de neige s'assoupir dans le brouillard. Mes yeux dansent avec les flocons, suivant chacun de leurs mouvements.
Peu à peu, je me laisse bercer et mes yeux deviennent vitreux avant que mes paupières ne les rendent invisibles. Je succombe au sommeil.


Quand on me réveil ce n'est pas de la plus agréable des façons. On me secoue l'épaule, ce qui me réveil en sursaut vu que mon repos n'était pas bien profond. Il fait nuit.
La fille qui m'a réveillé m'a déjà tourné le dos. J'écoute ce qu'elle dit. Elle m'a déjà manqué de respect dès le premier mot, avec son "petit".
Ensuite elle se moque ouvertement de moi, dû à l'année dans laquelle je me trouve et qu'elle semble considérer facile. Enfin, elle me promet de m'apprendre à faire voler un livre. Chose que je sais déjà faire, et très bien.
Cela ne fait que 20 secondes que je connais cette fille, et je la trouve déjà dégoulinante de prétention. Elle suinte la vantardise et pue l’ego surdimensionner. J'en conclu donc qu'elle me ressemble, sauf pour la vantardise. Je ne suis pas vantard.
Je n'aime pas l'idée que quelqu'un me ressemble, et je n'aime pas l'idée qu'on parle ainsi. Je lui dis donc la seule chose que je me dirais à moi même dans pareille situation:


-"Ferme ta bouche."

Puis sur ces douces paroles, je me met en quête de trouver un endroit plus confortable pour dormir, puisque de toute évidence, nous serons coincés dans la bibliothèque jusqu'à demain matin. Je m'assoie donc sur un banc, puis met ma tête dans mes bras que j'ai posé sur la table.
Je sens que cette nuit va être longue.

L'immortalité c'est tous les autres qui tombent.
Cinquième année RP

04 déc. 2018, 00:56
La prison de livres  PV 
L'injection sèche, pour le moins inattendue et franchement impolie du jeune Serpentard surprit Joy au point qu'elle arrêta sa marche et se retourna vers le gamin, sourcils levés. Elle aurait bien voulu lui lancer un regard interrogateur, lui demander silencieusement ce qui lui avait pris, l'intimider peut-être, lui faire remarquer que le respect n'était pas un luxe, mais il avait déjà tourné les talons pour aller faire Merlin-sait-quoi. 

Joy soupira de lassitude et haussa les épaules. S'il voulait passer la nuit ici à s'abîmer le dos en espérant glaner quelques heures de sommeil pour être bien en forme à l'aube quand la bibliothécaire lui passerait le savon de sa vie, qu'il fasse donc. Joy, dans sa grande bonté d'âme, avait tenté de le sauver de cette situation malencontreuse, mais elle ne proposerait pas son aide deux fois. Elle n'avait pas besoin d'un mioche pour sortir d'une stupide salle.

Quand elle arriva près de la sortie, elle tenta le Sortilège de Déverrouillage, confiante. Rien. Nada. Pas un clic, pas même le bruit vieillot d'une serrure récalcitrante, le silence total. Il fallut quelques secondes à Joy pour comprendre que cette bibliothèque était un lieu précieux et qu'il était plutôt normal que sa propriétaire n'en laisse pas l'accès à n'importe quel élève capable de réaliser un sort aussi simple que Alohomora. 

Comprenant qu'elle ne sortirait probablement pas d'ici avant qu'un adulte compétent ne fasse son apparition, Joy sentit une vague de colère l'envahir et elle donna un coup de pied à cette fichue porte d'entrée. Elle se demanda si le gamin de Serpentard avait compris avant elle que c'était peine perdue. Sûrement. Ça l'agaça encore plus, mais elle ne fit rien, parce qu'il n'y avait rien à faire.

Elle décida de retourner à la conquête du petit arrogant qu'elle avait laissé s'assoupir une seconde fois aux détours de quelques bouts de bois inconfortables et peu propices au sommeil. Elle le trouva en quelques petites minutes, la tête enfoncée au creux de ses bras. Elle le réveilla sans délicatesse une seconde fois.

« Bon, grande nouvelle, on est coincés ici. Par chance, je suis là, donc on va se marrer. »

Joy n'envisagea même pas l'idée qu'il ait simplement envie de dormir. Elle, en tout cas, n'avait pas sommeil, et de toute façon, elle ne voyait pas comment il pouvait avoir envie de piquer un somme dans un lieu pareil. Franchement, qui s'endormait volontairement dans une bibliothèque ?

« Tu connais un peu les jeux moldus ? Sans doute pas, t'es à Serpentard. La plupart des élèves là-bas ont deux parents sorciers, va savoir pourquoi. C'est discriminatoire, si tu veux mon avis. »

Tandis qu'elle déblatérait son monologue, elle parcourait les rayons à proximité à la recherche d'un crayon et d'une feuille de papier vierge. Elle n'adressa pas le moindre regard à son interlocuteur.

« On va jouer au OXO. Tu vas voir, c'est super. Ma sœur et moi, on adore. Enfin, faudrait d'abord trouver un truc pour écrire. Ici, t'as des bouquins qui t'expliquent comment cueillir des plantes dont tout le monde se fout, mais quand il s'agit de fournir des crayons, y a plus personne. Dingue. »

Le dos toujours tourné au Serpentard, une idée lui passa par la tête. Grand sourire, elle se tourna vers lui.

« Sinon, je peux peut-être vraiment t'apprendre à faire léviter un livre. »

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.

08 déc. 2018, 14:14
La prison de livres  PV 
" Bon, grande nouvelle, on est coincés ici. Par chance, je suis là, donc on va se marrer.

Sans blague, il lui a fallu autant de temps pour le comprendre? Et après elle fanfaronne parce que, "Wow, je sais faire voler un livre." J'ai peur que les prochaines heures vont s'avérer très longues. J'espère qu'un adulte ou un préfet remarquera mon absence afin que je puisse aller dormir tranquille, mais connaissant cette bande d'incapables, je pense malheureusement que cela n'arrivera pas.

Elle me demande maintenant si je connais les jeux moldus. La réponse est non, je n'en connais aucun, et je n'ai pas envie d'en connaître, ils sont très probablement ennuyeux à mourir puisque dépourvus de magie. Les moldus en général, pour ceux que j'ai rencontrés, sont ennuyeux.
Je n'ai pas grand chose contre eux, je ne pense pas qu'ils valent moins qu'un sorcier, mais il faut avouer qu'ils ne sont pas très utiles.

Si cette fille connaît si bien les jeux moldus, c'est probablement que ses parents le sont. La pauvre, son enfance n'a pas dû être des plus joyeuses. Elle est probablement allé dans une de ces écoles ringardes, où il ne se passe jamais rien, où la chose la plus excitante de l'année, c'est une sortie au musée de la chaise.
Dans tous les cas je préférerais mourir que de jouer à ce jeu. Aussi "super" soit il. C'est pourquoi je choisis l'option de ne pas bouger, et de faire semblant de m'être déjà assoupi, peut être me laissera t'elle tranquille.

Ce qui est sûr, c'est qu'elle ne semble pas décidée à s'arrêter de parler. Elle fait la réflexion plutôt pertinente que cette bibliothèque est débile. Je m'étais fait la même il y a peu. Elle remonte légèrement dans mon estime.

Pourquoi fallait il qu'elle gâche tout en remettant cette histoire de livre sur la table. Encore une fois elle me prend pour un débile et je ne le supporte pas. Je me décide donc à lever la tête.
Je sors ma baguette puis la tourne vers une étagère au hasard, prononce la formule adéquate, et fais léviter un livre vers moi. Je l'ouvre à la première page. Bingo, les premières pages de livres sont souvent vierges, allez savoir pourquoi.
Sans ménagement je l'arrache. puis la pose sur le bureau. Toujours déterminé, je me tourne vers le bureau de la bibliothécaire, là où il me semble le plus logique de trouver un truc pour écrire. J'y aperçois une plume et un encrier. Je les fais aussi léviter vers moi.

Sur le bureau se trouve maintenant de quoi écrire et sur quoi écrire. Il m’aura fallu environ 30 secondes. Je regarde la fille avec un air consterné puis lui sors:


-C'est bon, t'es contente ?".

Puis je remets ma tête dans mes bras, sachant très bien que de toute façon elle ne me laissera pas tranquille. Mais j'essaie quand même de gagner quelques minutes, voire secondes de repos, car sinon je sais très bien que je vais m'endormir en classe. Et si ça arrive je serais couvert de honte!

L'immortalité c'est tous les autres qui tombent.
Cinquième année RP

09 déc. 2018, 00:39
La prison de livres  PV 
Le garçon releva enfin la tête, l'air à l'évidence vexé, lorsque Joy mentionna à nouveau le sortilège de Lévitation. Les lèvres roses de l'adolescente s'étirèrent en un sourire peu discret quand il attrapa sa baguette pour lui prouver qu'elle avait tort - elle s'y attendait un peu. Il ne parlait pas beaucoup mais Joy s'était déjà faite une idée assez précise de l'énergumène qu'elle avait en face d'elle.

Elle n'aimait pas catégoriser les gens - bien qu'elle l'ait souvent fait avant d'arriver à Poudlard - mais celui-là ne lui rendait pas la tâche facile. Avec ses répliques cinglantes et sa fâcheuse tendance à fuir la conversation, elle le voyait comme un gosse très confiant, difficilement impressionnable, peut-être pourri gâté. Elle ne savait pas vraiment s'il avait un égo tellement fragile qu'il ne supportait pas la moindre raillerie ou si, à l'inverse, il doutait tellement de ses capacités magiques qu'il détestait qu'on lui rappelle qu'il craignait un peu dans le domaine.

Elle ne tarda pas à obtenir sa réponse car il attrapa sa baguette magique et fit voler un livre jusqu'à lui sans difficulté. En vérité, toutes les manières de ce garçon n'agaçaient pas particulièrement Joy. Elle avait appris à se tempérer durant ces derniers mois et était désormais bien moins susceptible que durant la lointaine année de ses douze ans où il suffisait encore d'un simple rictus pour qu'elle monte sur ses grands chevaux. Il lui en fallait aujourd'hui bien plus pour que le ton monte. Ce soir-là, elle avait bien plus envie de s'amuser de la situation que de se lancer dans un combat de coqs avec un élève de première année - mais il fallait reconnaître que côté frivolité et rigolade, ce gamin ne semblait pas au top de sa forme.

Joy, ainsi que je viens de l'expliquer pendant six lignes, n'était donc plus du genre à prendre la mouche facilement, mais lorsque le Serpentard arracha la page du livre qu'il avait fait léviter, elle tiqua. Il venait là de dévoiler un nouveau pan négatif de sa personnalité : la désinvolture très mal placée. Si Joy n'avait rien contre les entorses au règlement dont elle était elle-même (trop) friande, elle ne voyait pas le moindre intérêt dans le fait d'abîmer un livre, objet précieux, surtout s'il se situait dans une bibliothèque telle que celle-ci. Joy ne s'était jamais énormément appliquée pour ses devoirs mais elle avait toujours été une grande lectrice - c'était une des rares caractéristiques qu'elle avait en commun avec les autres Serdaigle - et accordait une valeur particulière aux livres.

Sans davantage prêter attention aux manœuvres du garçon, elle s'empara du livre et de la page déchirée et murmura un Reparo ; la page vint doucement se recoller et le vandalisme qu'elle avait subi n'était presque plus visible. Lorsque, après son opération magique, Joy releva la tête pour voir ce que trafiquait l'autre inconscient, elle s'aperçut qu'il venait de faire léviter de quoi écrire jusqu'à eux. Elle se demanda l'espace d'un instant où diable il avait trouvé ce matériel, puis elle décida qu'elle s'en fichait complètement.

Le garçon, qui devait définitivement apprécier l'odeur de ses bras, y replongea son nez. Joy le fixa l'espace de quelques secondes sans rien dire, rejouant la scène de la déchirure de page dans son esprit. Puis, sans prévenir, elle attrapa le livre qu'il avait fait léviter de ses deux mains et s'en servit pour cogner le crâne du Serpentard faussement endormi. Elle n'avait pas mis beaucoup de force dans son action - à vrai dire, le coup qu'elle avait donné était volontairement très léger, car elle n'avait aucune intention de le blesser : elle voulait simplement qu'il comprenne que tout n'était pas permis.

« On ne déchire pas la page d'un livre qui ne nous appartient pas, tête d'âne. Même si le livre t'appartient d'ailleurs, évite de faire ça. Ils t'ont rien fait. »

Elle avait prononcé ces mots tout en se levant pour remettre manuellement le livre à sa place. Joy, même si elle étudiait la magie depuis quatre ans, avait toujours des réflexes moldus. Il était assez rare qu'elle se serve de la magie dans ses gestes quotidiens ; dès qu'il y avait moyen de faire quelque chose à la manière moldue, c'était la méthode qu'elle choisissait. C'était tout-à-fait inconscient, car elle aimait bien utiliser la magie - elle s'entraînait d'ailleurs beaucoup à lancer les sortilèges qu'elle apprenait en cours, ce qui ne faisait pourtant pas du tout d'elle l'élève la plus brillante de sa classe, pour son plus grand malheur.

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.

10 déc. 2018, 22:12
La prison de livres  PV 
Seulement quelques secondes après avoir remis ma tête de mes bras, je me prends un coup sur la tête. Ça ne m'a pas fait vraiment mal, mais s'il y a un truc à ne pas faire avec moi c'est m'agresser physiquement. Elle baratine un pseudo principe digne d'une matérialiste débile, et remet le livre à sa place.
Pendant ce temps, je sans la colère rapidement monter en moi. Je ne sais pas d'où sors cette débile, mais elle est franchement agaçante.
Toujours sur le coup de la colère, je me lève et je ne cherche même pas mes mots.


-"Putain mais... Tu...

Si je ne savais pas que frapper les filles c'est mal, je lui aurais déjà sauté dessus. Je l'aurais frappé, griffé, mordu, giflé. Mais non, je ne peux pas me réduire à cela. Il ne faut pas que je cède à la pression. Pourtant je suis vachement énervé, alors sans vraiment réfléchir, je me dirige vers l'étagère où elle a reposé le livre, je le prends, et sans prévenir lui balance dessus. Le livre retombe violemment par terre, ouvert.
Je lui lance un regard noir, puis dit:


-Voilà ce que j'en fais de ton foutu livre.

Puis je retourne sur le même banc, mais cette fois je ne mets pas ma tête dans mes bras, je me colle, dos au mur, histoire de pouvoir la voir venir si l'envie lui prenait de riposter
Je ne sais pas quoi penser d'elle, elle n'a pas l'air si débile que ça avec un peu de recul, mais qu'est ce qu'elle peut être agaçante. Elle insiste alors que je lui ai dit que je voulais dormir. Je ne sais pas qui est le plus enfant entre nous deux, mais son comportement me met de sérieux doutes.
En prévention de toute récidive, je lâche!


-Fous-moi la paix maintenant."

Je doute fort que cela l'empêche de faire quoi que ce soit, puisqu'elle semble aussi bornée qu'un chien à qui on aurait retiré ses croquettes et qui essaierait de les récupérer. Moi de toute évidence je suis la croquette.
J'ai pensé un instant qu'elle pouvait être intéressante, quand elle s'est mis à partager mon avis sur cette bibliothèque, mais quelqu'un qui s'offusque parce qu'on arrache une page d'un livre, vierge qui plus est, ce n'est pas quelqu'un pour moi. C'est vrai quoi, qu'est ce que ça change au livre, qu'une page totalement blanche y figure ou non, est-ce-que ça va porter préjudice à qui que ce soit? J'ai beau tourner cette question plusieurs fois dans ma tête, et je ne trouve aucune réponse. Non cela n'a aucune conséquence, c'est pour ça que le comportement de la Serdaigle a été très stupide à mon sens.

Je n'ose pas imaginer son état le jour où cette bibliothèque sera victime d'un incendie. Je pense qu'elle sera directement envoyée à St-Mangouste en position latérale de sécurité. Si ça ne tenait qu'à moi je l'aurais déjà envoyée là-bas pour être aussi cinglée.
Je n'ai aucune idée de ce qu'elle va faire maintenant, de ce qu'elle va inventer pour m'embêter encore plus, mais une chose est sûre; maintenant, je ferais très attention à ne plus m'endormir dans la bibliothèque.

L'immortalité c'est tous les autres qui tombent.
Cinquième année RP

29 déc. 2018, 23:25
La prison de livres  PV 
ATTENTION, CE POST CONTIENT DU LANGAGE GROSSIER.


Joy était une fille capable de garder son calme.

Mais ce garçon, ce Serpentard, son air arrogant, ses paroles sèches, son je-m'en-foutisme... 

Elle savait se contenir, lâcher quelques piques quand il le fallait, mais en gardant toujours la tête froide, sans céder à la violence.

Ce livre qu'il déchirait, son langage grossier, son refus de communiquer...

Elle était pacifique. Sarcastique, peut-être même méchante, mais elle n'usait pas de ses poings.

Quand il attrapa avec virulence le livre que Joy venait de reposer dans l'étagère, elle fronça les sourcils, se demandant ce qu'il était en train de fabriquer. Un hoquet de surprise s'échappa de sa bouche lorsqu'il lui jeta l'ouvrage dessus. Elle garda les yeux fixés sur le livre pendant un moment et ne les releva que lorsqu'il lui intima de lui ficher la paix.

Elle le fixa en silence pendant dix bonnes secondes. Un nombre incalculables de pensées lui traversèrent l'esprit durant ce laps de temps.

T'es insupportable, t'es mal éduqué. T'es un petit con, un sale petit con. Tu ne respectes rien, personne. Tu prends des grands airs mais c'est que du pipeau, des conneries. T'es ridicule. Tu me fais pitié. Ridicule. Ridicule. Tu fais de la peine, vraiment. T'es content parce que tu t'attaques à une grande. Tu te crois différent parce que tu fais chier ton monde. Je fais l'effort de te supporter, je reste calme, et t'empires ton cas. T'es qu'un sale gosse, rien de plus. Si ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais dégagé ici avec suffisamment de violence pour que tu n'aies plus jamais envie d'y remettre les pieds. 

Elle le fixa, silencieuse, lui, son arrogance, adossé à un mur. Ses yeux glacés ne le lâchèrent pas. 

Elle avait l'impression de consulter son reflet. Un gamin paumé, bourré de haine, sans repères. Arrogant, arrogance, arrogant, arrogance. Méchant, détestable. Elle s'y voyait. Le Serpentard, c'était elle. C'était elle quand elle s'adressait à ses parents, c'était elle quand Aaron était né, c'était elle quand un pauvre première année avait le malheur de lui demander de l'aide, elle quand on l'abordait avec bienveillance mais qu'elle n'avait pas le temps, elle quand elle n'était pas d'humeur à s'amuser.

Calme. Elle était calme.

Elle détestait son père et ses problèmes sociaux, elle détestait le voir peiner à engager la conversation avec des inconnus. Elle détestait qu'il ait si peur du monde, du haut de ses cinquante-et-un ans. Elle détestait sa mère, sa sévérité, cet air si strict. Elle les détestait pour faire toujours semblant de ne rien voir, ne rien savoir. Elle les détestait quand ils mentionnaient Hazel et quand ils ne mentionnaient  pas Hazel. Elle détestait Hazel. Elle détestait sa sœur qui passait son temps avec son copain, son copain tellement inutile, tellement bête, qui plaisait à tout le monde. Elle détestait son petit frère et ses babillages, cet air innocent. Elle les détestait, elle avait envie de le leur cracher. 

Et lui, avec son putain de livre, qui n'écoutait rien, qui utilisait un ton si méprisant, qui refusait de lui témoigner du respect, lui qui lui jetait un livre en pensant s'en sortir à bon compte. Elle le détestait, lui, eux, tout le monde.

Elle était calme.

D'un coup, elle renversa tous les livres qui se trouvaient sur l'étagère. 

Elle dégagea une seconde étagère de tous les livres qu'elle contenait d'un mouvement de bras féroce. Ils s'étalèrent sur le sol dans un grand fracas. Elle attrapa quelques autres ouvrages, au hasard, sans se contrôler, et les jeta par terre avec toute la violence dont elle était capable.

« Tiens, regarde, prends ton livre de merde ! »

Elle donna des coups de pied dans les livres étalés à terre en direction du Serpentard.

« C'est pas comme ça qu'ça marche, tu piges ça ? »

Elle shoota une dernière fois dans les ouvrages puis partit se perdre dans le labyrinthe de la bibliothèque sans demander son reste. Elle ne voulait plus revoir sa gueule avant un bon moment.

Calme. Elle était calme.

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.

19 janv. 2019, 17:21
La prison de livres  PV 
Inattendue. C'est le mot qui m'est venu à l'esprit quand la Serdaigle a perdu le contrôle. Je ne pensais pas qu'elle se mettrait dans un état pareil pour si peu. Bien sûr, j'ai tendance à énerver les gens avec qui je me trouve, ça je le sais. Souvent les gens m'évitent parce que je tape sur leurs nerfs. Je peux parfaitement le concevoir. Apprendre qu'il y a des gens sur qui ils n'ont aucun contrôle les agacent, je ne vais pas changer pour autant.
Mais elle, elle ne s'est pas contentée de partir jurer à l'autre bout de la bibliothèque. Elle a renié ses propres principes en une fraction de seconde. Elle a littéralement fait ce qu'elle vient de me dire qu'il ne fallait pas faire. C'est la première fois que je provoque une telle réaction et je ne parviens pas à l'expliquer. Elle est vraiment bizarre.

Aussi, pendant qu'elle tabassait ces pauvres bouquins, je n'ai pu m'empêcher de ressentir une boule dans ma poitrine. C'était tellement inattendu, j'avoue avoir eu un peu peur. Avec le recul c'est idiot d'avoir eu peur, mais quand on voit quelqu'un s'énerver de façon véhémente, c'est toujours un peu impressionnant. Jamais je ne me suis énervé à ce point, et pourtant il en faut peu pour m'irriter.
Mais c'est vrai oui, je m'irrite plus que je ne m’énerve généralement.

La Serdaigle est partie. Je risque de ne pas la revoir pour un moment. C'est ce que je voulais, mais pourtant j'ai un petit goût d'amertume dans la bouche. Un goût salé, un mélange de regrets et de rancœur. Je n'aime pas expérimenter de nouvelles émotions.
Je me sens tout de même un brun coupable. Il faut croire que la bien séance et le socialement correct auront eu raison de moi. Lentement et sans grandes convictions, je me lève et ramasse un à un les livres pour les reposer sur l'étagère. Un "réparo" suffit à remettre en bon état les livres qu'elle a cabossés. Il me faut pas moins d'un quart d'heure pour tout remettre en état.

Est-ce-que j'ai fais ça parce que je me sentais vraiment coupable, ou simplement car je n'ai pas envie de me faire punir? Je ne saurais le dire. Un peu des deux sûrement.

Dire qu'au début elle était prête à jouer avec moi à son jeu débile. Et moi aussi j'étais prêt, j'ai fourni une feuille et un stylo. Finalement c'est elle qui a tout gâché en s'offusquant pour une page arrachée. Si elle ne l'avait pas fait, on aurait peut être pu bien s'entendre. J'aurais peut-être enfin eu une amie.
Quel gâchis, elle avait du potentiel.
Non, très visiblement, je vais encore devoir passer mes prochaines semaines tout seul. Bon. Je m'y suis fait après tout.

Je n'ai plus du tout envie de dormir, j'attrape donc un livre sur l'étagère histoire de le feuilleter. "La colère d'un Troll." Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit ricanement.
Cette soirée est sans doute l'une des plus bizarres que j'ai vécue à Poudlard depuis mon arrivée. C'est pour dire s'il ne se passe rien dans ce foutu château.

Rien. Jamais. Rien.

L'immortalité c'est tous les autres qui tombent.
Cinquième année RP

10 mars 2019, 21:18
La prison de livres  PV 
Elle déambula dans les rayons de la bibliothèque un long moment et laissa son esprit se vider peu à peu. Sa colère s'affaissa lentement, ses écumes de rage se noyaient sous la fatigue - un peu comme un poids lourd qui provoquait de nombreux éclats en cognant l'eau puis qui s'abandonnait silencieusement dans les abîmes langoureuses des fonds des océans. Bientôt, elle ne pensa plus à rien.

Désormais loin de cet idiot de garçon, elle s'adossa contre une étagère, ferma les yeux et reposa sa tête sur son genou droit. Ne pas penser au Serpentard et son arrogance, ne pas y penser, ne pas y penser.

Elle adorait les fleurs. Les lilas, surtout. Quand elle était petite, elle aimait bien en cueillir avec son père.

Ne pas y penser, ne pas y penser.

Demain, elle réviserait ses cours d'Histoire de la Magie. Elle pourrait peut-être demander à Tally de réviser ensemble. Ouais, ça allait être sympa.

Il ne s'agissait que d'une nuit. C'est rien du tout, une nuit. Quelques petites heures à peine. Ça passerait vite. 

Elle repensait aux lilas, aux après-midis avec son père. Elle se mit à lister ses romans préférés. Elle sentit la fatigue qui l'assommait, le sommeil qui la gagnait... Elle s'endormit avant même d'avoir le temps d'espérer que le Serpentard ne viendrait pas se venger en gâchant le reste de sa nuit.

Et ses rêves furent plein de lilas

Quand elle se réveilla, ce fut à cause du soleil de l'aube qui transperçait les vitres de la bibliothèque. Elle mit un petit temps à comprendre où elle était et elle se remémora les événements de la veille avec une grimace. Elle se releva lentement et entreprit quelques mouvements de souplesse censés relaxer son dos après la dure nuit qu'il avait passé sur le plancher. Bientôt, elle fut assez réveillée pour entendre les pas de la bibliothécaire (qui venait sans doute d'arriver, il devait être encore tôt) à une dizaine de mètres d'elle. Se faisant aussi discrète que possible, elle entreprit de sortir de là sans croiser la propriétaire des lieux. 

Quand elle repassa là où elle avait vu le garçon la nuit dernière, elle n'y trouva personne. Tant mieux.

En passant la porte de la bibliothèque, elle pria pour ne jamais le revoir.

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.