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10 avr. 2019, 21:03
Les fondateurs d'un cauchemar.  Privé 
Le petit enfant joyeux essaye de sortir de sa cage. Une cage bien gardée.. Une cage presque pas effritée. Des verrous plein de verrous.. Et le noir totale.. Voilà comment vit la meilleure partie de moi même. Elfia pense que je vais simplement ouvrir la cage ? Non. Je ne peux pas.. Cela m'exposerai à plein de danger. Et alors je serai brisé à jamais. Ou je vais me noyer dans une tristesse à peine contenue.. Non, non tu dois tout bien garder fermé. Cela vaut mieux pour tout le monde. Depuis quand tu te soucies des autres ? Au pire si tu fais du mal à cette guêpe, elle ne devra s'en prendre qu'à elle même. Cette maudit guête qui vole autour de toi avec une gentillesse inouie.. Qu'essaye t'elle de me faire ? Méfie toi, personne ne mérite ton attention.

C'est vrai ça peut être que tout ceci n'est qu'un coup monté. Que quelqu'un est derrière tout ça.. Mais qui ? Qui serai assez fou pour me mettre cette Poufsouffle sur mon chemin ? Enfaite tu t'auto invente des ennemis pour remplir cette vie nulle et stupide que tu as. C'est pas vrai ! J'en.. j'en ai plein d'ennemis ! Y en a pleins qui me craigne, t'sais même pas ce que tu dis. Saleté de conscience. Partie horrible de moi même qui monopolise mes pensées. Pars, laisse moi ! J'en ai marre de toi.. Je veux plus que tu m'embêtes.. S'il te plait, laisse moi avoir le contrôle totale sur mes pensées. Et ne pas les empoisonner avec tes idées d'imbécile.

Les livres c'est pourri.. Mais au moins ce silence me permet de remettre mon livre à sa place en le ramassant brusquement. J'aurais préféré qu'elle le fasse à ma place.. Mais bon après si elle le donne à la bibliothécaire dans l'état où est l'ouvrage.. Je me serais fait tiré les oreilles ou jeter dans le lac noir. Cette vieille bique, on sait pas de quoi elle est capable. Avec son air sérieux, et ses rides. Plein de rides.. Berk.

En revenant à l'assaut, je reviens devant elle. Pourquoi ? Tu ne sais pas.. Mais parler à quelqu'un te fait passer le temps. Ou tu t'ennuies.. Ou simplement le fait de parler à quelqu'un m'intéresse ? Ne te demande pas pourquoi et discute avec elle, c'est tout. T'as toujours le don de te casser la tête pour des broutilles.

"Je ..."

Elle quoi ? Réponds s'pèce d'abeille ! Pourquoi t'es resté ? T'es pas partie ! J'aurais bien aimé que tu partes, mais nooon. Les gens toujours à rajouter leur grain de sel ! Ou à essayer de démolir un peu plus ce qu'il y a alentours d'eux sans faire attention. Avec des "Oh j'ai pas fait exprès" Tsss.. En plus pas savoir commencer sa phrase entièrement, c'est une preuve de faiblesse. En plus elle remonte sa manche nerveusement.. Pathétique petite fille.

"De base je lisais tout bonnement le livre sur lequel tu dormais, les choses se sont envenimées ensuite, trop vite à mon goût. Je sais pas, il y a quelque chose en toi, quelque chose qu'il faut recoller, peut être?"

Recoller ? Mais je vais très bien. Oui oui on va très bien. Ou pas. Mais ça ne lui regarde pas, je ne suis pas une simple tasse qu'on peut recoller avec un sortilège.Aucun sort ne peut me réparer? Enfin pas totalement.. C'est le temps.. Juste du temps.Laissez moi.. Des minutes. Des heures, ou des années. Mon évolution depuis Londres est minime, mais je m'y fais.

"J'ai pas besoin d'être réparé." crié-je en serrant les poings.

C'est vrai quoi.. Pas besoin d'être ça, et elle dit ça avec le sourire en plus. Plus sérieusement Ly, je m'en voulais de m'être emporté, je.. Hum. Je me déteste lorsque je suis en colère. Alors.. je suis revenu, plus calme, pour essayer d'apaiser les choses.

Apaiser les choses.. Un choix judicieux si elle ne voulait pas avoir un 'Calvorio' en pleine face. Bon ça aurait été bien plus drôle mais bon.. Si j'le fais maintenant j'vais me faire passer pour un fou ? Ce n'est pas ce que tu es ? Un incompris. "Tu as bien fait de tenter de calmer le jeu.. Sinon je ne sais pas si tes cheveux serai encore là.." lâché-je avec un sourire sarcastique.

Elle se déteste être en colère.. Intéressant.. J'allais prendre place à côté d'elle mais en gardant un périmètre de sécurité pour rester dans ma bulle.. Cependant se retournement de question ne me plait pas du tout.

"Je suis revenu car je m'embête.. Distrais moi. Raconte moi ta misérable existence pour que je puisse me moquer après" proposé-je las.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.

19 avr. 2019, 09:10
Les fondateurs d'un cauchemar.  Privé 
Il parlait avec des sentiments crispés, il répondait avec les poings serré, il était tout de même, toujours caché quelque part, dans ce monde rien qu'à lui. Dans une souffrance amère. Dans un vase complètement brisé. Elfia n'y répondait pas, elle se contentait simplement d'hocher la tête quelque fois, pour lui faire comprendre qu'elle était attentive à ses dires. Que pouvait-elle dire de plus de toute façon? La bataille était finie, la trêve se dessinait, peut être. La hache de guerre finirait enfoncée quelque part, dans un coin. Le serpent, dans sa souffrance et sa hargne, planquait une certaine malice amusante.

- "Tu as bien fait de tenter de calmer le jeu.. Sinon je ne sais pas si tes cheveux serai encore là.."

Elfia pour répondre à son sourire moqueur, caressa ses cheveux dans un soupir de satisfaction. Cela ne la touchait pas, pouvait-on vraiment? Personne le savait. Elle n'en savait rien. Le passé brise bien des choses, bien des miroirs, des larmes, des cris. La petite ne se vexait quasiment plus depuis sa triste enfance perturbée. A quoi bon? "C'est la vie.. Laissez moi juste devenir quelqu'un d'bien. Si ça ne plaît pas, tant pis. Mes efforts sont pour maman, pour moi." La fillette alla s'asseoir sur le rebord de la grande fenêtre. Ly, le serpent, vint s'y installer aussi, tout en gardant une bonne marge de séparation entre eux.

- "Je suis revenu car je m'embête.. Distrais moi. Raconte moi ta misérable existence pour que je puisse me moquer après"

Il ne pouvait s'empêcher de garder son côté repoussant, de peur de laisser entrer quelqu'un dans sa forteresse noire. Elfia haussa les épaules, un sourire en coin, ce n'était pas la fin du monde. Il était là. Il parlait. C'était le plus important. Nouvel ouvrage: La guêpe et le serpent sombre. Ça ferait un carton!" Dans ces pensées farfelues, elle cherchait ses mots, que pouvait-on dire sur son existence? C'est un mystère, un énigme, loin d'être résolue. Elle ne voulait pas s'affaler sur son calvaire, c'était une triste façon d'y replonger, il en était hors de question, la tête est hors de l'eau désormais. Elle répondit alors brièvement par un résumé, naturellement.

- Il n'y a trop rien à dire sur moi. Mes parents se sont séparés par ma faute. J'étais ronde, les enfants se moquaient. Beaucoup ne raffolent pas des différences. Et puis je me promène toujours avec mon carnet en cuir. Finalement.. je me transforme, je change, comme ça. Mais.. j'essaie de ne plus être le "monstre" de tout à l'heure. Tu peux te moquer de cette bête là si tu veux.. A l'aide de ses doigts elle avait dessinée des guillemets pour le mot "monstre".

Dans cette noirceur la fillette avait tout de même connue des moments joyeux. Les batailles de boules de neige en hiver, les plages et les jus de cocos en été, les danses avec sa mère sous la pluie en automne, le parfum de thé dans le chalet de ses grands parents au printemps où ils admiraient en famille les premiers bourgeons de fleurs. "Une enfance mouillée de larmes, enchantée par quelques délices de chaque saisons." Elle porta son attention sur son cahier, son jardin secret, son monde, sa bulle. Elle le montra doucement à Ly.

- C'est mon fidèle allié, mon compagnon de vol, mon ami, mon meilleur ami..

Les pages de celui-ci portaient la vie d'Elfia. Personne ne devait s'en approcher, le lire, le toucher. Il était sien. Ses doigts se crispaient contre le cuir. L'idée de le perdre était trop lourde à porter, elle ne voulait pas, elle se sentirait bien trop seule. Il ne devait en aucun cas lui tourner le dos. Elle secoua la tête pour sortir de cette brume. Puis elle reprit la parole.

- Et toi dis moi, comment ça se fait qu'un serpent s'ennui? A toi de raconter une partie de toi Ly. Un sourire décorait le visage de la fillette.

Elle balança ses pieds, attendant sagement sa réponse, intriguée.

●○ Les crayons cassés colorient malgré tout. ○●