Novembre 2043, Bibliothèque de Poudlard.

  Il se trouvait sur le pont, hurlant des ordres à ses matelots alors que le bateau s'approchait de puis en plus vite de l'endroit tant espéré. Déjà cinq mois qu'ils cherchaient ce coin de paradis et ils l'avaient enfin trouvé, entre deux îles plus mortelles l'une que l'autre dont ils avaient cru ne jamais en sortir. Finalement, ils y étaient arrivés sans laisser un seul membre derrière, même le bateau dont la coque était légèrement fissurée était encore en état de naviguer. L'eau fouettait les bords du navire en un bruit fracassant alors que les personnes courraient en hurlant des commandes pour tout ceux qui avaient les mains vides. Ici, personne ne se tournait les pouces, tout le monde travaillait ensemble et si vous ne le faisiez pas, vous pouviez dire adieux à la ration de midi, seul repas de la journée. C'était important de calculer chaque chose qui leur restait, de manger le moins possible mais suffisamment pour être en bonne santé. Les ressources sur le bateau n'étaient pas illimitées, il devait bien arriver un jour où elles s'épuiseraient et ils espéraient tous qu'ils seraient arrivés sur l'île Rosée quand cela arriverait. On disait que cette île était un paradis sur l'eau, là bas, vous pouviez avoir tout ce que vous vouliez, il suffisait de demander aux dieux ou aux sirènes se trouvant de l'eau quelque chose et ils vous l'apportaient, il n'y avait pas de règles là bas, pas d'envie de faire le mal. C'était simplement un paradis où tout le monde rêvait d’accéder et ils étaient à quelques lieues d'y arriver, enfin, après des mois et des mois sur l'eau bleue foncée et mouvementée de l'océan. Combien de fois le bateau avait-il faillit se renverser, tuant du même coup tout ses passagers ? Il avait arrêté de compter. De plus, s'ils revenaient bredouille ou s'ils mourraient ici, personne ne les croirait jamais. Pour les autres à la terre ferme, ils étaient fous, l'île Rosée n'était pour les habitants de chez eux, qu'une légende qu'on racontait aux gamins et pourtant, lui, Herschel Sherringford, avait cru en cette légende, toutes trouvaient un fondement quelque part. Aujourd'hui, il était sur le point de prouver à tout ceux qui l'avaient traité de fou que le paradis existait bien, et que lui, il allait y être.

  Le bateau entra bientôt dans une sorte de tuyaux d'eaux, il ne se recevait même pas des gouttes sur la tronche, le sentiment de liberté en sentant le vent fouetter ses habits était parfait, si revigorant. Des baleines passaient à ses côtés, au dessus de lui en semblant essayer de lui parler, sauf qu'il ne parlait pas le baleine et ne pouvait donc pas les comprendre. Il marcha jusqu'au bord du pont, se penchant vers la mer, s'il avait pu, il aurait glissé la main dans l'eau rose, orange, bleue ! C'était magnifique, il n'avait jamais vu pareille chose, rien ne pouvait être plus magnifique que ça, ce spectacle battait tous les records. Il avait envie de sauter dans l'eau, sentir sa douceur l'envelopper parfaitement, épouser ses formes, son corps et l'emportant au loin, là où plus rien ne pourrait le fatiguer, lui faire du mal, là où tout était beau et magnifique. Au paradis. Il balança sa jambe par dessus la barrière de bois, mais elle sembla rencontrer un obstacle. Il ne comprenait pas pourquoi, il aurait pu se jeter dans l'eau, rien ne l'en empêchait, il n'y avait que le vide ! Le paradis lui serait-il interdit ? Il recommença plusieurs fois, mais sa jambe semblait toujours rencontrer un obstacle. Finalement.....

  Il leva la tête de son gros bouquin pour voir ce qui osait interrompre sa folle et merveilleuse aventures, les lunettes glissant sur le bout de son nez. Ses yeux brillants d'excitation se posèrent sur un garçon, qui semblait être la chose qu'il frappait de sa jambe depuis quelques secondes. Il avait toujours eu l'habitude de gigoter en lisant. Il repoussa ses lunettes d'un doigt, faisant bien attention à ne pas perdre sa page grâce à son autre main.

  « Pardon ? Dit-il d'une petite voix fluette.

En l'espace de seulement une semaine il s'était passé beaucoup de choses pour Aliosus. D'abord la défaite cuisante de l'équipe de Quidditch de Serpentard, les Crochets d'Argents, contre celle de Gryffondor avait plongé Irisia dans ce qui semblait être un gouffre sans fond de désespoir. La meilleure amie d'Aliosus vivait extrêmement mal cette situation et pour cause, c'était elle qui était au poste d'attrapeuse et elle s'était faite doubler sur les viffets, de bronze, d'argent et finalement d'or par son rival rouge. Cette première expérience en situation en match l'affectait énormément et rien de ce qu'Aliosus avait pu tenter pour lui redonner confiance n'avait marché, pire, elle s'était isolée de lui. 

Mais ce n'était pas la seule chose qui trottait dans la tête du jeune serpentard, en effet, dans les jours suivant le match toute l'école avait été sous le choc de deux événements qui étaient arrivés coup sur coup. D'abord l'annulation soudaine de tous les cours d'Histoire de la Magie. La rumeur avait rapidement enflée, on soupçonnait qu'il était arrivé un grand malheur à la professeure Montmort étant donné la surprise qui avait transparu dans les yeux des autres membres du corps professoral. Pour ne rien arranger, trois jours plus tard, la Gazette du Sorcier annonçait en pleine page que la directrice de Poudlard, Kristen Loewy était l'actuelle détentrice de la mythique baguette de Sureau. L'article avait fait l'effet d'une bombe dans la grande salle lorsque les journaux avaient été livrés. A présent, certains commençaient à tisser des liens entre la disparition de Miss Montmort et cette révélation sur la baguette la plus puissante du monde sorcier. 

Toute cette agitation avait permis au jeune garçon d'avoir autre chose à penser que sa solitude. C'était l'affaire de la baguette qui l'avait le plus touché. Il avait longtemps eu des soucis avec sa propre baguette magique. Son premier cours de Sortilèges lui était revenu en tête, celui où Miss Perkins leur avait demandé d'essayer de sentir le lien avec leur baguette. Il n'y était pas arrivé. Cela l'avait tourmenté pendant des semaines, il en avait créé un grand complexe. C'est pour cette raison que, profitant des heures d'études supplémentaire en l'absence de cours d'Histoire de la Magie, il s'était mis en tête de reprendre l'étude des Sortilèges et tout ce qui pouvait toucher à la connexion entre le sorcier et l'instrument canalisateur de la magie. A présent il portait une pile de livres sur ces sujets, et celui le plus haut était ouvert afin qu'il puisse commencer sa lecture en même temps qu'il cherchait un endroit où s'installer.  

Avançant pratiquement à l'aveugle, les yeux fixés sur le sommaire de l'ouvrage " Baguettes et sorciers, une histoire revisitée" de Mabrunus Ponts, il sentit soudain une vive douleur dans le tibias. De surprise, il sursauta, suivant son instinct qui lui dictait de fuir la source de la douleur. Ce faisant la pile de livre commença à pencher dangereusement et Aliosus se retrouva sautillant à cloche pied pour essayer de ne pas faire choir les ouvrages, et par là même, d'éviter les réprimandes qui ne manqueraient pas de tomber. Il y parvint in extremis, et lorsqu'il fut rétabli sur ses appuis, il pu enfin mettre une image sur l'origine de sa mésaventure. C'était un garçon roux, autant qu'il était possible de l'être, qui arborait de grandes lunettes rondes qu'il était en train de replacer sur son nez parsemé de tâches de rousseur. Il semblait tout décontenancé devant Aliosus et lui demandait pardon d'un air peu convaincu, comme s'il n'était pas sûr de la marche à suivre dans cette situation. 

Petit maladroit incapable de regarder où tu... La pensée du Serpentard d'arrêta. Il était sur le point de lui reprocher l'exacte chose qu'il venait de faire : être plongé dans un livre et ne pas faire attention à ce qui l'entourait. Refermant la bouche et soupirant, il posa enfin sa pile de livres sur une table.
" Pas de soucis, plus de peur que de mal. Moi aussi j'avais la tête ailleurs. se retournant vers le frêle garçon il ajouta, tu lis quoi de si passionnant ? "

  Petit Pirate était décontenancé. Partagé, aussi, entre l'envie de s'excuser à nouveau et l'envie de faire la tronche à l'autre pour avoir osé l’interrompre dans son aventure fantastique. Mais après-tout, c'était pas totalement de sa faute, c'était lui qui l'avait tapé.... Si son pied était partit une seconde plus tôt, il ne l'aurait pas touché et serait encore dans sa lecture passionnante, donc on pouvait dire qu'ils étaient aussi fautifs l'un que l'autre. Donc il serait étrange de le bouder pour si peu. Il farfouilla dans son sac à bandoulière mais ne trouva rien qui puisse faire office de marque page. Page 141, page 141, page 141, page 141. C'était pas compliqué, ou tout du moins ça n'en avait pas l'air, il pourrait s'en rappeler sans trop de mal. Après-tout, il n'était pas totalement stupide, c'était un capitaine, tout de même ! Et les capitaines avaient tous une bonne mémoire, se rappeler de toutes les personnes croisées, toutes les informations données, tous les chemins à prendre, les cartes, apprendre à connaitre son équipage. Une bonne mémoire et une bonne intelligence faisaient un bon capitaine, il ne suffisait pas seulement d'avoir du leadership et de savoir gérer les tensions, c'était toute une vie, d'être capitaine, toute une éducation, un mode de vie. C'était un capitaine, retenir le numéro d'une page, ça ne lui faisait même pas peur. Et puis, il se souviendrait aussi du garçon, après-tout, ce n'était pas qu'une simple coïncidence si son pied avait frappé son  tibia à lui, et à personne d'autre, même s'il ne semblait pas être à Serdaigle, puisqu'il ne lui avait jamais encore parlé. 

  Enfermé dans sa bulle, il ne se tenait que très peu au courant des choses qui se passaient autour de lui, il avait beaucoup d'amis, était quelqu'un de très sociable mais était rarement à jour sur les événements, pour lui ne comptaient que les sorties de ses livres préférés ou la façon don ses aventures se termineraient. Il n'était donc pas rare qu'il ne comprenne pas les choses qu'on lui disait mais, étonnamment, cela ne semblait ps déranger les autres, ils le prenaient juste pour un petit bonhomme terriblement étrange mais ne le critiquaient pas pour cela, on aurait même dit que cela les amusait plus qu'autre chose. 

  Ses yeux étincelèrent encore plus quand il entendit la question de l'autre garçon. 
  -C'est des pirates ! Et puis on était sur l'eau, tu sais, à la recherche de l’île Rosée, un véritable pa-ra-dis ! Et puis là on était dans le tunnel d'eau qui mène à ct'île avec mon équipage et j'aurais pu toucher l'eau, tu vois, elle était magnifique ! PLEINS de couleurs et tout ! Et puis tu es là. Jm'appelle Herschel ! Hersch-el ! Et toi ? C'est quoi tout ça ? Dit-il en désignant les livres du doigt. 

Ah, l'aventure.
Passer les onze premières années de sa vie seul, entouré seulement de ses parents, de leurs amis (en était-ce seulement ? Maintenant qu'il avait découvert ce qu'étaient des amis, il commençait à en douter) avait donné le goût à Aliosus de la lecture et de l'évasion par les mots. Des livres, il en avait lu dans l'antique bibliothèque du manoir décrépis familial de la famille de sa mère, d'abord les plus simples qu'il avait trouvé, puis certains vieux numéros de la Gazette du Sorcier, puis enfin, un jour, il avait trouvé quelques romans d'aventures. Ça avait été une belle découverte, il avait d'abord dévoré les premiers sur lesquels il était tombé, puis à mesure que le stock s'amenuisait, il avait pris de plus en plus de temps pour les lire, s'arrêtant paragraphes après paragraphes pour visualiser les scènes dans son esprit. Il y a quelques années il s'était même mis en tête d'essayer de revivre les situations des histoires chez lui, ça lui avait valu une chute dans l'escalier lorsqu'il avait voulu jouer un combat sur le bord d'une falaise, et un savon monumental de la part de ses parents. Il grimaçait de douleur rien qu'à y repenser parfois.
Depuis, lorsque la météo le permettait, il aimait lire à l'extérieur, sur les côtes chaotiques à quelques centaines de mètres de chez lui, là où il suffisait de lever les yeux du livre pour les poser sur l'océan scintillant. Cet océan si attirant par sa promesse d'aventures incroyables et si terrifiant par ses mondes engloutis et ses abysses angoissantes.

Ainsi Aliosus compris tout de suite qu'il avait à faire à un lecteur de la même trempe que lui. Un rêveur. A tel point qu'il 'était pas en train de lui raconter l'histoire du livre, mais sa propre histoire qui s'était momentanément interrompue.

" Il a l'air super dit donc, c'est quoi le titre ? Ça me dit rien et j'aime bien les histoires de pirates. Ça fait longtemps que j'ai pas lu autre chose qu'un livre pour les devoirs... "

Il reporta son regard du garçon à ses propres livres.

" Ça ? C'est des livres sur les baguettes magiques, je... Non, il n'allait tout de même pas parler de ses difficultés au premier gamin venu quand même, je révise pour les cours de Sortilèges. "

  L'autre paraissait mélancolique, ou tout autre sentiment qu'il montrait car il ne savait pas vraiment les reconnaître, mais il n'était pas vraiment joyeux. C'était triste de voir combien d'élèves à Poudlard étaient aussi moroses que le garçon, Herschel ne voyait presque que de ça dans les couloirs et ça lui sapait presque le moral à chaque fois. Il lui semblait que seuls ses connaissances avaient la joie et la quiétude de l'enfance. Enfin, pour le moment, il ne semblait pas totalement dépressif non plus et c'était déjà bien, il semblait presque qu'il pouvait sourire avec un peu de bonne volonté. Il semblait juste tracassé. Que ce passait-il ? Ce serait peut-être indiscret de lui demander. Si, avant, ça ne l'aurait pas dérangé de poser ce style de questions, il avait apprit à Poudlard que parfois il fallait les garder pour soi, simplement pour ne pas mettre mal à l'aise l'autre. 

  -Il est super ! Le titre c'est L'île Rosée, regarde ! Il lui montra la couverture où trônait le titre devant une jolie île rosée au milieu de l'océan azur. Le titre était accompagné de quelques coquillages, de palmiers ou encore de petits bateaux. Une couverture très enfantine qui cachait une histoire avec bien plus d'enjeux que l'on ne pourrait penser entre ses quelques 221 pages. Maman me l'a envoyé, tu voudras que je te le prête ? J'suis sûr qu'il te plaira !

  L'autre lui parla des Sortilèges. C'était un des cours où il ne réussissait pas tellement  bien, il était un assez bon élève dans toutes les matières, même en Défense, bien que le fait de lancer des sorts sur des petites créatures le dérangeait, il restait assez fort en théorie. L'autre garçon avait-il du mal ? Tout le monde avait son point faible quelque part, lui dans les matières où il fallait lancer des sorts, l'autre en sortilège peut-être.

  -Tu peux t'asseoir s'tu veux ! T'aime pas les sortilèges ? Il tapota la chaise à côté de lui. C'est quoi ton nom ?

" L'Île Rosée ? Hum, non ça ne me dit rien. Aliosus regarda la couverture et jugea de l'épaisseur du livre, ça avait l'air correct, si ce n'était pas un de ces faux gros livres qui en fait sont écrits dans une très grande taille et avec plein d'image pour gonfler le nombre de pages. Pourquoi pas, quand tu l'auras fini, je ne le connais pas. C'est quoi le début de l'histoire ? "

Il n'était finalement qu'à moitié intéressé, mais c'était aussi une occasion pour le jeune garçon de se changer les idées. Il lui semblait que ça faisait une éternité qu'il n'avait pas lu autre chose que des livres de cours. Du coup, une petite distraction pouvait être la bienvenue. Derrière ce coup dans le tibias, il y avait une opportunité qui se cachait peut être...

A l'invitation du jeune roux, il tira une chaise et s'assit en face de son interlocuteur. Il allait répondre à sa première question quand il tiqua à la seconde. Il était rare qu'il ne fût pas le premier à se présenter, c'était en général sa première approche envers les gens.

"Aliosus, Aliosus Nerrah, de Serpentard. Et toi ? "
Il passa une main machinalement dans ses cheveux.
" C'est pas que j'aime pas la matière de Sortilèges, au contraire, je trouve que c'est la base, c'est sans doute la plus importante de toutes, mais... Non, il ne pouvait pas admettre devant n'importe qui qu'il avait des difficultés dans cette discipline. J'ai vraiment envie d'être bon dedans alors je la travaille beaucoup. Et toi, tu as des matières que tu n'aimes pas ? "

  Il ne connaissait pas l'Île Rosée ? Ce n'était pas très étrange en fait, parce que le livre ne semblait pas très connu, et puis il l'avait eu dans une petite boutique, du genre à se trouver dans un petit village. Ils avaient trouvé le livre enfoncé entre deux grosses piles de vaisselles en porcelaine. Finalement, ils n'étaient pas partis qu'avec le livre mais avaient finalement remplis à nouveau les placards qui, miracle, n'étaient pas encore pleins, ce qui avait fait qu'ils avaient dû faire un gros tris dans les affaires dès le lendemain. Ils ne jetaient rien, simplement, ils les rangeaient mieux, les changeaient de place ou dans le pire des cas, les entreposaient dans le grenier. Le pire, c'était dans sa chambre, parce que ses parents demandaient sans cesse si tous les objets lui servaient, et il n'arrivait jamais à dire non parce que même si certains pourrissaient dans la poussière sous son lit dans les gros bacs en plastique, il imaginait toujours des situations où cela pourrait lui être utile. Il avait donc trop de choses dans sa chambre mais ne voulait pas s'en séparer. 

  -Un livre Moldu, p't'être pour ça que tu l'connais pas ? C'est l'histoire d'un équipage qui va découvrir une île paradisiaque au milieu de l'océan en passant dans un tunnel d'eau multicolore ! Finit-il avait de grands gestes. Moi j'aime pas beaucoup les matières où faut lancer des sorts parce qu'à chaque fois on nous demande de le faire sur des animaux et j'ai peur de leur faire mal, parce que ce serait vilain de ma part, tu vois ? Moi j'suis Herschel, à Serdaigle ! 

"Ah, un livre moldu, mais alors les pirates n'ont pas de télémagiscope pour observer les îles trop lointaines ? Et ils font comment s'ils peuvent pas faire souffler le vent avec leurs baguettes quand il n'en souffle pas ? Ils restent sur place, bloqués ?"
La perspectives de pirates moldus ouvrait un champs des possibles, ou plutôt des impossibles, à l'esprit d'Aliosus. La bibliothèque de la demeure familiale avait beau être vétuste, ses livres poussiéreux et ses plus récents ouvrages dataient des années 2000, elle n'en restait pas moins une bibliothèque de sorcier. Et de sorcier farouchement opposés à l'idée de se polluer l'esprit avec des ouvrages écrits par des gens à l'esprit si étroit que des moldus.

"Et comment ça se fait que tu lises des trucs moldus ? Ça vient de la bibliothèque ?"
Si c'était le cas, sa Mère serait très fâchée que les ouvrages moldus et sorciers se côtoyassent ainsi sans aucune prévention .
Mine de rien, ce titre et cette première description avait titillés l'imaginaire du garçon qui nota dans un coin de sa tête de jeter un coup d'oeil à ce roman. Plus tard. Quand personne ne pourrait le voir.

"T'exagères, on nous fait pas vraiment lancer beaucoup de sorts à des animaux. Humm, il y a la métamorphose peut être un peu plus souvent, mais sinon ça va. Ou alors la Défense contre les Forces du Mal, mais c'est important ça !"