Inscription
Connexion

09 mai 2019, 16:50
Au choix...Gryffondaigle ?  PV. Erwann Dyce 
Adulith fronça les sourcils, encore une fois Erwann enchaînait ses phrases et elle essayait de se concentrer pour suivre le fil de ses pensées. Ce garçon demandait un grand effort de concentration. Elle comprenait pourquoi la Métamorphose était sa matière préférée. Elle sourit intérieurement gardant cette pensée pour elle. Il lui parla de l'amour, lui expliquant qu'il détestait ça. Elle se demanda comment on pouvait détester l'amour. Pour elle, on ne pouvait pas aimer ou détester l'amour. L'amour est là où il n'est pas là c'est tout, il ne demandait l'avis personne, il ne pouvait pas être provoqué ou éteint à la demande.
Erwann avait de nouveau changé de sujet sans lui laisser le temps de formuler sa pensée. Voilà qu'il lui expliquait qu'il venait de sauver le livre des mains d'un gang, puis il enchaîna avec des phrases qu'elle eut du mal à décrypter. Il répéta plusieurs fois le mot "bizarre", expliqua son bonheur d'être dans la bibliothèque puis partit derrière des rayons sous un faux prétexte, comme le comprit très bien Adulith.

Depuis quelques instants elle le regardait s'agiter et trouvait qu'en effet il réagissait bizarrement. Lui qui était si calme quand il lisait avant qu'elle vienne le déranger… Peut-être lui avait-on jeté un sort de confusion ? Elle regarda autour d'elle, ne vit rien de suspect.
Puis elle eut une autre idée qui était peut-être un peu plus logique. Elle repensa à sa phrase "J'ai entendu dire qu'une fille amoureuse était souvent lourde avant de déclarer son amour…" elle avait déjà entendu une phrase de ce type venant d'Alvy, elle lui avait dit un jour "Les garçons sont bizarres, mais j'ai entendu dire qu'ils sont encore plus bizarres quand ils sont amoureux" et elle avait ajouté avec une ironie mordante étonnante pour son âge "c'est pour ça que les filles aiment toujours les garçons qui ne sont pas amoureux". Alvy avait toujours une vision tranchée des relations entre les personnes et des sentiments qu'Adulith ne partageait pas vraiment. Mais Adulith était certaine de ce qu'elle lui dirait à présent. Elle espéra quand même qu'elle se trompait. L'idée qui venait de germer dans son esprit la mettait mal à l'aise, lui sembla absurde, elle ne savait pas comment la vérifier. Peut-être qu'elle se trompait et qu'Erwann était juste un garçon étrange. Elle n'avait pas eu le temps de réfléchir à ce qu'elle pensait de lui, ils s'étaient rencontrés à peine quelques heures auparavant, en tout cas pour elle, puisque lui savait déjà comment elle s'appelait… Elle avait passé un bon moment en sa compagnie et ils avaient bien travaillé... Elle était perdue dans ces pensées quand le jeune Gryffondor revint et en interrompit le cours :
"Je ne parlerai plus jamais d'amour avec toi ! Mais si tu as envie de parler de ça, ça ne me dérange pas ! - Qu'en penses tu ?
- C'est une très bonne idée."
Elle avait répondu plus sèchement qu'elle ne l'avait voulu et se mordit les lèvres. Son ton contrastait avec le rire d'Erwann, il avait l'air si joyeux, il n'allait sûrement pas comprendre sa réaction… Elle voulut se rattraper, s'expliquer, mais elle eut peur de sa propre maladresse et préféra rester silencieuse.

Adulithwen_Sixième année rp_MERLIN : Atari. #900000
Le pire n'est jamais décevant.

09 mai 2019, 20:27
Au choix...Gryffondaigle ?  PV. Erwann Dyce 
Erwann regardait Adulith avec un regard désespéré, mais il ne s'en rendait pas compte. Il était vraiment étrangement brearre comme il ne l'avait jamais été. A ce moment là, son regard croisa un livre intitulé 10 raisons pour lesquelles vous pouvez être bizarre (version garçon 1ère à 3ème année de sorcellerie) . Le Gryffon regarda l'aigle, Erwann regarda Adulith. Il lui dit d'un ton pathétique :
- Pourquoi es-tu aussi sèche avec moi ? Aurai-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Erwann se leva ensuite pour aller chercher le minuscule livre qui ne devait faire qu'une trentaine de pages. Il l'ouvrit et verifia si Adulith regardait. Il semblait que non. Sur la première page était inscrit en lettres majuscules le titres de l'ouvrage. Il tourna la page et vit un sommaire avec inscrit dessus les 10 raisons pour lesquelles il pouvait être bizarre.
- Vous êtes fatigué
2- Vous avez subit un sortilège
3- Vous avez trop mangé de sucreries
4- Vous avez trop révisé
5- Vos parents vous ont mal éduqué

Erwann fut légèrement choqué par la tournure de ce cinquième élément.
6- Vous avez de mauvaises fréquentations
7- Vous avez besoin d'un peu de solitude
8- Vous êtes en face de quelqu'un de pénible
9- Vous êtes tombé de votre balais
10- Vous êtes amoureux

Erwann relit toute cette liste. Il était en pleine forme, n'a pas subit de sortilège (il m'aurait tout de même senti), il n'a mangé aucune sucrerie dans la journée, il a toujours autant révisé voire plus quelques fois que ce jour là, ses parents l'ont bien éduqué, et puis sa bizarrerie se serait manifestée avant si cela n'avait pas été le cas. Erwann était sur de n'avoir aucune mauvaise frequentation. Tous les gens avec qui il passait du temps avaient la réputation d'"intello"! Il prend toujours du temps pour être seul. La personne qu'il avait en face de lui depuis quelque heures n'était pas pénible, par rapport à ce qu'il avait pu voir chez d'autres. Il n'est jamais tombé à proprement parler de son balais, ni d'aucun autre endroit. Il restait la dernière possibilité, celle de l'amour. Il attendit qu' Adulith ait eu le temps de répondre à la précédente question qu'il lui avait posé, avant de dire :
- Regarde ce livre ! en lui rendant 10 raisons pour lesquelles vous pouvez être bizarre (version garçon 1ère à 3ème année de sorcellerie) ; dites moi quel est mon diagnostic s'il vous plaît, Docteur Wen...
Il regarda Adulith avec des yeux pétillants, avant d'avoir un fou rire qui laissa entendre plusieurs "Chut !" dans la bibliothèque de Poudlard.

Griffes et crocs, griffes et cœurs, griffes vainqueurs
Chaton un jour, chaton toujours

10 mai 2019, 21:23
Au choix...Gryffondaigle ?  PV. Erwann Dyce 
Adulith baissa les yeux, puis le regarda à nouveau, il avait un air désespéré qu'il n'avait pas eu jusqu'à présent, certes il avait été un peu renfrogné quand elle l'avait dérangé dans sa lecture, mais depuis il s'était montré si joyeux… Elle s'en voulut encore plus d'être à l'origine de ce regard, elle était décidément trop maladroite. Au moins le garçon n'était pas du genre à supporter une incompréhension sans rien éclaircir puisqu'il lui demanda : "Pourquoi es-tu aussi sèche avec moi ? Aurais-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?". Elle soupira, il n'avait rien fait de mal, ce n'était pas de sa faute si elle ne savait pas réagir calmement à certaines réflexions, si les choses lui semblaient toujours plus compliquées qu'elles ne l'étaient en réalité… Lui avait l'air de trouver tout simple, s'il avait une chose à dire il la disait, s'il était surpris il posait la question, s'il se trouvait bizarre il l'expliquait. Ça avait l'air si facile ! Et pourtant, pour Adulith, c'était difficile, ce n'était pas naturel. Elle voulait dire tout cela mais ne savait pas par où commencer. Il s'était levé et elle ne pouvait voir sa réaction quand elle lui répondit seulement "Non Erwann tu n'as rien dit de mal, excuse-moi.", elle ne savait pas s'il l'avait entendu, peut-être ne voulait-il plus lui parler ? Elle se dit que ce n'était pas son genre, il préférerait sûrement discuter.

Quelques secondes après il revint vers elle, il tenait un livre dans ses mains, son air désespéré avait déjà disparu, il lui tendit le livre "Regarde ce livre ! dites moi quel est mon diagnostic s'il vous plaît, Docteur Wen…". Il rit et elle ne put s'empêcher de sourire à son tour en lisant le sommaire du livre. Il ne lui en voulait donc pas de son ton sec. Elle regarda rapidement la liste des Dix raisons…, elle nota que la deuxième hypothèse elle y avait déjà pensé, la première n'était pas la bonne de même que la quatrième, ils avaient beaucoup travaillé mais ils étaient habitués à pire. Elle ne connaissait pas assez Erwann pour savoir s'il était du genre à manger beaucoup de sucreries, par contre il n'avait rien d'un garçon mal élevé. Ni de quelqu'un avec de mauvaises fréquentations (quoique on peut être surpris…). Son attitude depuis le début n'avait pas été celle de quelqu'un qui a besoin d'être seul, sinon il serait parti depuis longtemps… La raison numéro 8 lui parut plausible, mais dans ce cas, elle ne voit pas pourquoi il serait resté à la bibliothèque, elle espérait qu'il était assez intelligent pour savoir qu'il pouvait partir… S'il était tombé de son balais les effets ne seraient pas apparus autant d'heures après, ça c'était certains. Il restait donc les raisons numéros deux, trois et dix. Vu son air, elle comprit qu'il y avait de grandes chances que ce fut la dix. Elle aurait mieux su comment réagir si cela avait été une des deux autres… Elle réfléchit, il devait se tromper, parfois on croit des choses et puis… Elle lui tendit le livre avec un sourire : " Certaines personnes me trouvent pénibles… Et je ne sais pas quelle quantité de sucreries tu as mangé depuis le début de la journée… Sinon si c'est un sortilège je ne connais pas de contre-sort pour t'aider... Mais je suppose que tu as déjà une idée sur le diagnostic ?"

Adulithwen_Sixième année rp_MERLIN : Atari. #900000
Le pire n'est jamais décevant.

10 mai 2019, 23:45
Au choix...Gryffondaigle ?  PV. Erwann Dyce 
Erwann voyait Adulith réfléchir. Il observait encore et toujours les vieux livres, qui le passionnaient. La jeune Serdaigle le regarda, et dit :
- Certaines personnes me trouvent pénibles… Et je ne sais pas quelle quantité de sucreries tu as mangé depuis le début de la journée… Sinon si c'est un sortilège je ne connais pas de contre-sort pour t'aider... Mais je suppose que tu as déjà une idée sur le diagnostic ?
Erwann, étonné, ouvra ses yeux du plus grand qu'il pouvait. Il les ferma immédiatement en s'imaginait qu'ils allaient sortir de leur orbite. Il trouvait vraiment Adulith très intelligente... Il l'a regardait, sourit, ouvra la bouche pour articuler quelque chose, avant de la refermer pour réfléchir à une autre phrase meilleure que celle qu'il venait de prononcer. Il recommença à ouvrir la bouche et dit :
- Je ne trouve franchement pas pénible... Je serais déjà parti en courant si c'était le cas ! Tu es même pour mo très intelligente. J'aime bien parler avec toi. Je n'aime pas trop les sucreries excessives. Je ne mange jamais plus de deux chocogrenouilles par semaine, et je n'ai pas encore mangé quoi que ce soit de sucré, à part de le petit déjeuner, et le dessert de ce midi. Zesonne ne m'a jeté de sort ! Quelqu'un s'en serait bien aperçu ! On doit aussi le ressentir... Et on ne m'a pas donné de filtre d'amour, j'en suis sûr je ne suis pas dans un état second. On ne m'a pas donné de filtre d'amour... On ne m'a pas donné de filtre d'amour...

Tout était maintenant clair dans l'esprit d'Erwann. Il était amoureux, mais de qui ? De cette fille qu'il avait rencontre dans la bibliothèque ? Il ne se connaissaient depuis quelques heures seulement. Enfin, Erwann savait que cette personne s'appelait Adulith. Il se remémora tout ce qu'il avait vécu en présence de la Serdaigle. Le jour de la rentrée, ils étaient stationnés à côté l'un de l'autre devant le Choixpeau et s'étaient échangés quelques mots ! Il avait ensuite revue dans la Grande salle. Tous ces moment étaient insignifiants pour lui, mais il était attiré par ce personnage mystérieux, un peu comme lui d'ailleurs. Erwann regarda Adulith qui semblait elle aussi avoir compris ou au moins l'ombre d'un doute. Le Gryffon regarda l'Aigle, le courage fraîchement déterreé regarda le courage enfouis, l'intelligent regarda la sage, le sage regarda l'intelligente, le garçon regarda la fille, le sorcier regarda la sorcière, Erwann regarda Adulith. Il prononça les mots suivants :
- Je viens de comprendre ce que tu as compris depuis longtemps. Dis le moi, s'il te plaît pour que je sois sur que nous soyons sur la même longueur d'onde

Griffes et crocs, griffes et cœurs, griffes vainqueurs
Chaton un jour, chaton toujours

14 mai 2019, 21:22
Au choix...Gryffondaigle ?  PV. Erwann Dyce 
Tandis qu'il lui répondait, Erwann semblait réfléchir à voix haute, puis il resta un moment silencieux. Adulith avait compris que le jeune garçon s'intéressait à elle, elle pensait que c'était même pour cela qu'il lui avait montré le livre. Mais ce dernier avait encore besoin d'y réfléchir, c'est en tout cas l'impression que lui donna son moment de silence, ce qui fut confirmé par sa dernière phrase.

De son côté, elle n'était pas certaine de ressentir la même chose que lui. Elle appréciait Erwann, certes, mais elle ne le connaissait pas assez pour être sûre de ses propres sentiments. Elle se demanda ce qu'il entendait pas sa dernière phrase. Voulait-il qu'elle lui confirme qu'elle avait compris ou attendait-il une réponse claire sur ses sentiments à elle. La première solution était plus simple et elle espéra que ce fut celle-ci, elle ne pouvait répondre avec certitude à la seconde. Si Erwann semblait être sûr de ses sentiments, il en allait différemment pour Adulith chez qui les choses n'étaient jamais aussi simples. Ou peut-être n'était-il sûr de rien et était-ce une impression qu'elle avait ? Elle ne parvenait pas à trancher.

Toujours est-il qu'elle ne pourrait donner de réponse au jeune Gryffondor aussi rapidement. Ce dernier attendait qu'elle parle, qu'elle partage sa pensée. Elle voulait être honnête et espérait ne pas être maladroite dans sa réponse, elle ne voulait pas blesser son camarade, elle avait besoin surtout d'éclaircir certaines choses dans sa tête. Après tout, elle était jeune, c'était compréhensible qu'elle ne se connaisse pas encore assez pour savoir ce qu'elle ressentait à cet instant précis et qu'elle n'ait pas assez de recul pour interpréter ses sentiments. Mais il lui fallait parler. Elle commença donc après une légère hésitation : "Oui j'ai compris, tu crois avoir des sentiments pour moi… Mais tu sais, tu ne me connais pas vraiment, parfois on croit des choses et puis… Je ne sais pas ce que tu attends exactement comme réponse. J'ai passé un bon moment avec toi et je t'apprécie mais je n'en sais pas plus sur ce que je ressens. Et tu as sûrement besoin toi aussi de faire le point sur tes propres sentiments… Peut-être même que tu te rendras compte que tu les as mal interprétés. Enfin, je ne sais pas, il est vrai que tu sais mieux que moi ce que tu ressens…" Elle se tut. Elle réfléchit un instant, voulut ajouter un mot puis se ravisa. Chaque chose en son temps.

Adulithwen_Sixième année rp_MERLIN : Atari. #900000
Le pire n'est jamais décevant.

29 mai 2019, 15:56
Au choix...Gryffondaigle ?  PV. Erwann Dyce 
- Oui j'ai compris, tu crois avoir des sentiments pour moi… Mais tu sais, tu ne me connais pas vraiment, parfois on croit des choses et puis… Je ne sais pas ce que tu attends exactement comme réponse. J'ai passé un bon moment avec toi et je t'apprécie mais je n'en sais pas plus sur ce que je ressens. Et tu as sûrement besoin toi aussi de faire le point sur tes propres sentiments… Peut-être même que tu te rendras compte que tu les as mal interprétés. Enfin, je ne sais pas, il est vrai que tu sais mieux que moi ce que tu ressens…
Erwann resta bouche bée. Il ne pensais pas du tout avoir des sentiments amoureux pour Adulith, mais plutôt qu'il était fou. Il se demanda si ce n'était pas une façon, bien qu'étrange, de déclarer son amour. Peut-être qu'Adulith essayait de lui faire croire qu'il l'aimait pour ensuite retourner la situation ? La fin du monologue infirma la théorie loufoque d'Erwann. Il se sentit humilié. Il ouvrit la bouche, mais la Serdaigle continua, et dit sa dernière phrase. Le jeune Gryffondor déclara d'un ton d’agacement :
- Je ne vois pas de quoi tu parles. Et je n'ai AUCUNE leçon de moral à recevoir de la part d'un première année. Même si je dois avouer qu'elles sont tout à fait... justes... et que tu aurais... pu croire... que mes sentiments... envers toi... étaient de type... "amour". Je ne crois pas, et je pense même que c'est le contraire, comme je te l'ai déjà fait remarquer tout à l'heure !

Erwann avait sa température intérieure qui montait aussi vite que la pente d'une falaise à cause de son profond agacement. Il avait envie de partir et de retourner dans sa salle commune, mais il ne le fit pas. Il resta en attendant la réponse. Il partirait sur le champ si elle était du même type que la précédente parole d'Adulith. Il n'extériorisa cependant pas ses sentiments et fit même un sourire à une de ses amies, qui était quant à elle à poufsouffle. Erwann appréciait particulièrement la personne à qui il avait adressé un sourire. Elle était cependant un peu collante et avait déjà essayé de lui faire un bisou sur la bouche. Le Gryffondor y repensa et rien qu'à cette idée, il fut dégoûté. Ce sentiment s'extériorisa cependant pour son plus grand regret, puisqu'Adulith l'aurait peut-être vu. Erwann sortit sa montre, il était 11h45. Cela faisait déjà quatre heures qu'il parlait avec Adulith et bientôt six heures qu'il était dans cette bibliothèque. C'était en effet quelqu'un de très matinal. Il retourna à nouveau dans ses pensées les plus récentes et regarda la Serdaigle une fraction de seconde en attendant sa réponse.

Griffes et crocs, griffes et cœurs, griffes vainqueurs
Chaton un jour, chaton toujours

29 mai 2019, 21:22
Au choix...Gryffondaigle ?  PV. Erwann Dyce 
Mince, elle n'avait pas été assez subtile, voilà qui lui apprendrait à essayer d'être honnête, c'était souvent comme ça, elle s'exprimait mal ou elle ne disait pas les bonnes choses et parfois ça finissait mal. Pendant qu'elle parlait, elle voyait qu'il essayait de dire quelque chose mais elle termina néanmoins, maintenant qu'elle avait commencé autant finir. Quand il lui répondit, ce fut avec un ton agacé et plus froid qui n'avait rien à voir avec ce qu'il était auparavant. Il lui expliqua qu'elle se trompait, il semblait chercher ses mots et elle ne savait pas si c'était parce qu'il était troublé ou énervé.

Elle l'écouta tranquillement, il valait mieux ne pas répondre de manière trop virulente et essayer de le comprendre. Elle n'aurait pas dû être si directe. Elle ne put s'empêcher de penser que c'était bien une réaction de garçon, d'être offensé à l'idée qu'il puisse avoir des sentiments… Là encore elle nota que cela faisait partie des nombreuses idées arrêtées qu'elle avait et nota mentalement d'y réfléchir plus tard.

Il parlait du contraire de l'amour, c'était quoi le contraire de l'amour ? La haine ? Il la détestait donc ? Elle réfléchit, l'inverse de l'amour serait l'absence d'amour, l'absence de sentiment, l'indifférence alors ? Cette solution ne lui plut pas non plus. Elle s'aperçut qu'elle préférait qu'il la détestât, elle trouvait l'indifférence terrible. Il regarda ailleurs, sourit à une poufsouffle, elle trouva étrange cette manière de changer d'attitude si facilement. Elle, quand elle était en colère, elle le restait pour tout le monde jusqu'à ce que ça passe…

Profitant qu'Erwann avait l'air perdu dans ses pensées, Adulith eut le temps de réfléchir à sa réponse, elle ne savait pas trop comment arranger les choses. Elle s'en voulait de l'avoir vexé, d'un autre côté elle trouvait qu'ils pouvaient discuter tranquillement sans forcément être désagréables, les désaccords arrivaient… Mais elle comprenait que le sujet était délicat, s'il y a bien un sujet sur lequel les personnes peuvent se montrer susceptibles, c'est bien les sentiments. Elle commença après une légère hésitation :

"Je suis désolée Erwann, j'ai dû mal comprendre. Au moins les choses sont claires maintenant. Pour toi comme pour moi. Tant mieux. Sache que moi aussi je ressens le contraire de l'amour donc ça tombe plutôt bien finalement".

La dernière phrase lui avait échappée, elle était motivée par ses réflexions précédentes et le fait que cette fois elle n'osait plus le questionner directement sur ce qu'il pouvait ressentir. Elle ne savait pas elle-même ce qu'elle entendait par là, et elle se rendit compte qu'elle avait été plus vexée que ce qu'elle croyait par sa réaction. Elle se tut donc, ses excuses se terminant sur cette phrase dite avec un regard sombre, et elle resta là à le fixer, le visage fermé.

Adulithwen_Sixième année rp_MERLIN : Atari. #900000
Le pire n'est jamais décevant.