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30 mai 2019, 21:50
 Coupe de Feu  « Mortelle Idylle »  Solo 
ACTE 1 :
« Du sang pour ne plus souffrir »



(Epreuve solo de la Coupe de Feu)

Personnages imposés : Sirius Black, Drago Malefoy, @Esmée Peterson
Epoque : Scolarité des Maraudeurs
Ecriture : Libre
Genre : Horreur
Mots à Placer : fatrouler, albuminurie



Dimanche 7 février 1971 - 00h30
-Salle commune Serpentard-


Le liquide couleur rubis perlait sur le tapis, au point de dessiner un cercle visqueux aux pieds du jeune Drago Malefoy. Le Serpentard faisait courir la pointe d’un morceau de miroir brisé le long de sa cuisse, tranchant sa chair avec minutie. Si des larmes dégoulinaient le long de ses joues, la douleur physique n’en était pas la cause principale. Il se servait d’elle pour exorciser sa souffrance morale.

Hier encore, ses doigts caressaient la peau de la jeune Esmée Peterson, dont il pensait qu’elle était l’amour de sa vie. Quelques mots surpris entre elle et un autre élève du nom de Sirius Black avaient suffi à lui briser l’âme.
S’il n’avait pas décidé de rendre ce fichu grimoire à la bibliothèque... S’il avait préféré marcher un peu dans le parc avant le diner, le Serpy n’aurait pas surpris les deux Gryffons s’avouer leur attirance mutuelle, cachés derrière une armoire de la section « Histoire de la magie ».

«Je ne veux pas faire souffrir Drago (avait-elle murmuré) mais je ne peux pas nier que je t’aime Sirius ».

Ce traitre l’avait embrassée avec tendresse, il avait osé poser ses mains autour de sa taille, il avait souillé leur belle idylle...
Elle, frissonnante, avait enfoui son cou au creux de son épaule comme un oisillon effrayé.

La nausée...
Son estomac était vide depuis des heures tant il avait vomi, cette image en boucle dans son esprit.
Tandis que, seul au coin du feu, Malefoy morcelait son épiderme, et que son sang coulait sur son mollet, un mot martelait son coeur tel un burin sur la pierre : VANGEANCE
Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 22 nov. 2020, 15:32, modifié 3 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

16 juin 2019, 13:59
 Coupe de Feu  « Mortelle Idylle »  Solo 
ACTE 2 :
« La bonté ne paie plus... »



Lundi 8 février 1971 - 08h00
-Couloirs du cinquième étage-


Mot à placer en vert

Sirius n’avait pas dormi cette nuit.
Les yeux d’Esmée, la peau d’Esmée, le parfum d’Esmée...
Esmée...
Adossé contre un mur, mâchouillant un bâton de réglisse, la demoiselle occupait toutes ses pensées.

La première fois qu’il l’avait croisée dans le parc, une pluie diluvienne s’abattait sur Poudlard. Il se dirigeait vers le lac avec son ami James Potter, dans l’espoir d’y débusquer des vers de vase pour une potion.
Venant de nulle part, elle avançait, comme planant au-dessus du sol, légère comme un petit oiseau. En le croisant, elle lui sourit. L’eau coulait sur son visage et ses cheveux bruns. Il n’avait jamais rien vu d’aussi magnifique. Son coeur s’était emballé et comme un idiot, il l’avait laissée passer sans lui parler, la bouche ouverte comme un gobeur de mouches.

Puis il ne l’avait plus vue pendant des jours. Il avait bien cherché à la retrouver mais le château était immense et peuplé de centaines d’élèves.
Un soir, alors qu’il rejoignait ses amis en salle commune, il l’aperçut. Elle tenait la main de Malefoy, un Serpentard que Sirius ne fréquentait pas beaucoup. Son âme se fendit en deux. Comment avait elle put être séduite par ce blond colérique...

Depuis, pas un jour ne s’écoula sans que cette fille ne l’obsède. Il lui arrivait de la croiser, mais jamais seule, jusqu’àu mois dernier, à la bibliothéque. Elle était plongée dans un grimoire plus grand qu’elle. Sirius avait lancé une phrase stupide du genre « Attention de ne pas te noyer dans ce flot de mots », puis avait regretté la nullité de son approche.
Mais elle avait ri, lui lançant un charmant « Je vais faire attention ! ».
Ils avaient discuté toute l’après-midi. Il l’écoutait parler de sa vie, son côté casse-cou, son insomnie maladive, sa vie compliquée... Le garçon buvait ses paroles, la trouvait tantôt passionnante, tantôt touchante. Magnifique.
D’ordinaire, il n’aimait guère fatrouler, les histoires de filles le lassait rapidement. Mais chaque mot prononcé par Esmée le passionnait, l’ensorcelait.

Et puis tout s’était enchaîné. Leur discutions à la bibliothèque s’étaient ritualisées. Jamais elle ne lui parlait de Malefoy, jamais il ne posait de questions à ce sujet.
Et puis, et puis...

Seul dans ce couloir où déambulerait d’ici une heure des dizaines d’élèves, Sirius attendait son amour.
Un son étrange attira soudain son attention. Il provenait d’une des fenêtres. C’était comme un petit cri, une sorte de plainte étouffée. Il se dirigea vers ce bruit mystérieux.
Derrière le carreau, sur le rebord extérieur, une souris se débattait, les deux pattes arrière accrochées par un fil suspendu à la poignée.
Qui pouvait être assez cruel pour s’amuser à martyriser ainsi un petit animal sans défense ?
Sirius ouvrit la fenêtre pour délivrer la créature. La ficelle était solidement nouée. Tandis qu’il tentait d’en retirer la boucle, il ne sentit pas la présence dans son dos.
Deux mains effectuèrent une puissante pression contre ses omoplates, au point de le soulever du sol. Son corps, projeté en avant avec une violence inouïe, glissa vers l’extérieur et s’écrasa sur le pavé de la cour intèrieure.

Le garçon se brisa instantanément sur le sol.

Au-dessus de lui, la fenêtre du cinquième étage se referma, tandis que Rusard accourait vers la dépouille de Sirius.
Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 31 juil. 2019, 15:04, modifié 3 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

15 juil. 2019, 00:22
 Coupe de Feu  « Mortelle Idylle »  Solo 
ACTE 3 :
« L’ombre d’un doute»


Lundi 8 février 1971 - 14h00
-La tour d’astronomie-


Certains apprentis sorciers se serraient dans les bras en pleurant. D’autres restaient figés, le regard hagard, appuyés sur les piliers des arcades de la cour intérieure du château.
La mort de Sirius était dans tous les esprits, alimentant toutes les conversations. Le terrible « accident » avait bouleversé tous les élèves, de tout âge et toutes maisons confondues.
Le Professeur Dumbledore avait suspendu tous les cours pour la journée. On parlait d’une enquête afin de comprendre comment le drame s’était déroulé.
Tout le monde pensait que Sirius s’était, pour une raison ou pour une autre, un peu trop penché à l’une des fenêtres du cinquième étage, jusqu’à passer par-dessus et s’écraser sur le sol.

Image

Au sommet de la tour d’astronomie, James Potter, Remus Lupin et Peter Pettigrow s’étaient réunis en petit comité. Les maraudeurs avaient perdu l’un des leurs. Le silence régnait depuis maintenant dix minutes. Posté à l’une des fenêtres, James observait le ciel, tandis que Remus et Peter, les yeux dans le vague, tentaient de masquer leur émotion.
James se tourna vers les deux garçons :

- James : « Vous savez ce qu’il foutait si tôt le matin au cinquième étage ? »

Pris d’une soudaine colère, il frappa le mur avec la paume de sa main, les larmes aux yeux.

- James : « Mais bordel, comment a-t-il pu se pencher au point de tomber ce con ! Il nous a lâchés... »

Remus se dirigea vers son ami et enveloppa son bras autour de son épaule, la gorge serrée.

- Remus : « Ça va aller mon pote, ça va aller... »

Peter, qui avait observé ses deux amis, prit sa respiration avant de parler. Il était le plus cartésien des trois adolescents.

- Peter : « Peut-être qu’il n’est pas tombé... J’veux dire, à moins de s’être penché volontairement à ce point en avant par dessus la fenêtre, l’autre possibilité... c’est que quelqun l’ait poussé ! »

- Remus : « Mais qu’est-ce que tu racontes ? Il est tombé... Il s’est trop penché, il est tombé... »

- James : (coupant Remus) : « A quoi tu penses Peter ? »

Peter leur tourna le dos et fit quelques pas vers le fond de la pièce. Il ramassa sur le sol une plume de hibou. L’observant quelques secondes, sa voix se fit claire et tranchante :

- Peter : « J’ai entendu Rusard dire qu’il s’était écrasé avec une grande violence. Il n’est pas tombé... (silence) Sirius s’était mis une personne à dos. Je ne sais pas qui ni pourquoi, mais j’vous jure que je vais le savoir... »
Dernière modification par Gabryel Fleurdelys le 28 juil. 2019, 01:10, modifié 1 fois.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

27 juil. 2019, 20:36
 Coupe de Feu  « Mortelle Idylle »  Solo 
ACTE 4 :
« Plus jamais »


Mardi 9 février 1971- 12h
-Salle des trophées-


Mot à placer en vert

Elle ne viendra pas...

Drago patientait depuis plus d’une heure, adossé contre un mur. Il n’avait pas revu Esmée depuis dimanche matin. Il ne l’avait plus croisée ni pour déjeuner ou diner, ni en salle de cours. Il avait hier croisé sa camarade Lesly Peterson et avait essayé d’obtenir des nouvelles de sa bien-aimée. Elle souffrait soi-disant d’albuminerie, aurait passé une journée à l’infirmerie, on lui aurait donné l’ordre de se reposer dans sa chambre.
Le garçon lui avait passé le message de le rejoindre ici aujourd’hui à onze heures.
Depuis, il l’attendait. Son coeur explosait dans sa poitrine à chaque pas qu’il entendait, et sa déception ne faisait que croitre quand il ne s’agissait pas d’Esmée.

Lorsque la nouvelle de la mort officielle de Sirius arriva aux oreilles de Drago, toutes ses pensées se fixèrent instantanément sur Esmée.
Allait-elle faire comme si de rien n’était ? Devrait-il la réconforter ? Reviendrait-elle à lui et passerait-elle à autre chose ?
Il voulait la voir, lui caresser la peau, la serrer contre lui. Il savait bien pourquoi la jeune fille n’avait plus quitté son dortoir depuis lundi. Le décès de Black l’avait certainement secouée. Il espérait encore qu’elle l’oublierait vite, et que tout reviendrait comme avant. Malefoy était prêt à pardonner à Esmée. Sans doute ce salop de Sirius avait trouvé les mots pour l’attirer à lui. Mais jamais il ne l’aurait aimée comme elle le méritait.
Tant pis pour lui...

- « Drago... ? »

Il leva les yeux. Lesly l’observait, un peu gênée, en tirant la boucle de son sac, osant à peine le regarder, tel un oiseau de mauvaise augure en charge d’une obscure nouvelle. Il comprit tout de suite.

Elle ne viendra plus jamais...

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »

31 juil. 2019, 15:11
 Coupe de Feu  « Mortelle Idylle »  Solo 
ACTE 5 :
« Une curieuse découverte »



Jeudi 11 février 1971 - 16h
-La bibliothèque-


Peter Pettigrow arpentait le château depuis quatre jours, interrogeant plusieurs camarades proches de Sirius. Même s’il avait partagé nombre de secrets avec son ami, Black restait pudique concernant sa vie privée. Si quelqun avait souhaité sa mort, Peter en avait déduit qu’une rivalité amoureuse semblait une raison des plus plosibles.
Il était venu à ses oreilles que le malheureux fut aperçu à de nombreuses reprises à la bibliothèque les samedis après-midi. C’était donc là qu’il disparaissait des heures durant, abandonnant ainsi les maraudeurs. James et lui avaient pensé qu’il potassait en vue de leurs prochains examens.

Pettigrow décida donc de poursuivre ses investigations là-bas. Son plan en tête, il se dirigea vers le comptoir de la bibliothécaire. Il s’agissait maintenant de détourner son attention pour accéder au registre des emprunts. Il utilisa le prétexte de ne pas trouver un manuel bien précis en Histoire de la Magie, dont le rayon était situé à l’autre bout de la pièce. La libraire lui demanda de patienter afin de chercher l’exemplaire souhaité.
Une fois le champ libre, le garçon se saisit du précieux calepin. Il se pencha sur les derniers samedi après-midi. Plusieurs prénoms attestaient que certains élèves avaient ici leurs habitudes. Toutefois, un prénom féminin attira son attention. À heures régulières, et durant un laps de temps de trois heures à chaque fois, la jeune Esmée Peterson empruntait divers grimoires. À quelques minutes d’écart, le prénom de Sirius apparaissait systématiquement.
Cette jeune fille, à la connaissance de Peter, était une Gryffon comme lui, d’un an ou deux plus jeune. Aux dernières nouvelles, la demoiselle sortait avec le sombre Drago Malefoy, un serpentard peu fréquentable à la réputation violente. Le blondinet s’était fait remarquer à de nombreuses reprises dans des bagarres et autres faits du même genre. Sa famille avait, disait-on, des affinités avec certains groupuscules pratiquant la magie noire.
Peter se demanda ce qu’une Rouge et Or avait bien pu trouver d’attirant chez un tel énergumène. Les filles étaient souvent difficiles à comprendre. Si elle s’était amourachée de Sirius, sans doute avait-elle trouvé en lui la tendresse et l’affection qui lui manquait chez Drago.

Peter referma le registre et sans attendre le retour de la bibliothécaire, se dirigea vers la salle commune des Gryffondor. Il devait en avoir le coeur net.

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »