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14 juin 2019, 23:00
 RPG++  Vérités indicibles  P.V P.J 
L'intervention de Panthéa offrit comme un second souffle au jeune Serdaigle qui commençait à désespérer de devoir éplucher la moitié des livres de la bibliothèque en quête d'une phrase potentiellement caché dans l'un de ses ouvrages, et encore, c'était une chose qui n'était pas sûr.
Depuis le début, il n'avait pas vu ces livres que sa jeune camarade avait ramené, et ceux-ci lui parut d'un extraordinaire intérêt, c'était une chose inespérée qui lui donna l'impression, avant que la moindre réelle recherche ne soit fait par les deux élèves, qu'un grand pas venait d'être fait.
Lorsque Panthéa montra les ouvrages liés aux créatures magiques, Fiss resta septique, il ne savait pas si une race disparue allait y paraître, et moins encore une race qui a toujours été caché aux yeux de tous, et visiblement, même du monde des sorciers, toutefois, il ne répondit pas à la négative, car comme il pensait précédemment, aucune piste, aussi infime soit t'elle, n'était à exclure. Ils avaient peu d'informations, et commencer à réduire leur rayon de recherche s’avérerait sans nu doute être une grande erreur.

Une fois sa camarade ayant fini, Fiss réfléchit quelques instants, et se demanda si les symboles en lien avec la Grand Race n'allaient pas agir sur le psyché du jeune Serdaigle de la même manière que la carte mentale qui lui avait été présenté.
Cette pensée en tête, il voua soudainement, et de manière totalement irréfléchie, une profonde aversion pour ces ouvrage qui finirait, il en était persuadé, par le rendre fou, si ce n'est le faire disparaître, à défaut d'avoir une preuve que ce ne serait pas le cas, que cela avait déjà pu être vérifié sur des hommes qui n'avaient touché qu'à ses ouvrages, et qui auraient gardé par la suite toute leur santé mentale.
Hésitant, il se tourna vers Panthéa.

-"Ca me parait être une très bonne idée, par contre... Est-ce que je risque quelque chose à toucher ces livres que tu as ramené? Es-tu convaincue qu'il ne sont pas néfastes? La curiosité me pousserait à les ouvrir, mais..."

Fiss s'arrêta quelques instants, réfléchissant à nouveau, puis reprit dans un sursaut.

"Je.. Je pense que je vais m'attaquer aux livres sur les créatures magiques, ça me parait plus simple."

Le jeune Serdaigle se retourna, presque honteux d'avouer des faiblesses auxquelles il ne pouvait pas échapper, de par ce qu'il était, et partit en direction du rayon des ouvrages relatant l'existence des différentes créatures de ce monde, se rassurant en se disant qu'il n'aurait pas à éplucher l'histoire de Grognak le barbare.
Arrivé dans le rayon, il commença à se déplacer de manière latérale, lentement, cherchant un livre pouvant parler de cette race, alors que lui même n'avait pour ainsi dire aucune idée de ce qu'il cherchait.
Il lui arrivait d'ouvrir un livre, lorsque celui-ci lui semblait assez ancien pour être susceptible de parler d'un tel sujet, ou encore lorsque celui-ci parlait de créatures vivant en Océanie, mais sans succès, la Grand Race n’apparaissait dans aucun ouvrage passant entre ses mains, ou alors, ils y passaient, sans même qu'il le sache.
Fiss referma un énième livre, puis regarda dans le vide, l'air pensif.
Après tout, peut être qu'il trouverait quelque chose dans l'un de ces maudits livres que Panthéa avait rapporté, peut être fallait t'il prendre le risque d'y jeter un regard pour avancer; et puis, dans le pire des cas, que valait sa santé, par rapport aux incroyables découvertes qui pouvaient potentiellement découler de ses recherches.

Le jeune Serdaigle s'éloigna alors, d'un pas hésitant, du rayon qu'il avait choisi de fouiller de fond en comble, et à mesure qu'il se rapprochait de la table sur laquelle étaient posés les deux ouvrages de sa camarade, une forte appréhension vint s'emparer de lui. Plus il s'approchait, et plus les images qui l'avait frappé après avoir regardé la carte mentale lui revenaient dans la tête.
Fiss était de plus en plus paniqué, il n'arrivait pas à savoir si cela était l'oeuvre de l'ouvrage qu'il approchait, si c'était l'oeuvre de la carte dont il se rapprochait, même s'il n'avait pas les yeux dessus, ou encore de son imagination, ce qui lui paraissait le plus probable toutefois.
Il ferma les yeux un instant, pris une grande inspiration, puis retourna s'asseoir sur sa chaise avant de reprendre un parchemin déjà quasi-intégralement noirci par les nombreuses notes qu'il avait eu l'occasion de prendre jusqu'ici, et demanda à Panthéa, en prenant soin de ne pas regarder les ouvrages qui étaient devenu, probablement à cause de la proximité de ceux-ci, bien plus effrayants à ces yeux.


-"Est-ce que l'on sait quelque chose d'autre sur la Grand Race? Peut être... Ce à quoi ils ressemblent..." Le jeune Serdaigle réfléchit un instant, avant de reprendre, quelque peu excité. "Ou mieux, y a t'il eu d'autres cas par le passé? Est-ce que ton trisaïeul a mentionné quelque chose là dessus? Un autre lieu dans une autre époque, peut être?"

Fiss devint presque euphorique à l'idée d'avoir peut être trouvé une piste. Si toutefois son trisaïeul avait découvert quelque chose faisant référence à d'autres personnages du passé qui auraient connu le même sort, peut être pourrait t'il alors trouver des témoignages, sûrement voilés, de ces personnes dans les livres d'histoire, c'était sûrement la voix à suivre, il en était intimement persuadé.

Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn.

Hypothétique résurgence d'Edward Warren, aurait retrouvé sa Lorraine à Poudlard
15 juin 2019, 18:49
 RPG++  Vérités indicibles  P.V P.J 
Sa proposition avait visiblement beaucoup plu à Fiss, qui lui répondit avec un grand sourire avant de s'assombrir quelque peu. Ce changement d'attitude soudain n'échappa pas à la jeune fille qui considéra son interlocuteur avec une attention plus prononcée : il semblait troublé, profondément troublé. Panthéa se mordit la joue. Sans oser lui demander ce qui lui passait par la tête -elle respectait beaucoup les temps de réflexion des autres, très consciente elle-même qu'il lui fallait énormément de temps pour réfléchir et formuler des réponses correctes- elle se demanda ce qui pouvait le plonger dans un tel état.
S'agissait-il de ce qu'elle lui avait rapporté de l'étrange mal qui s’emparait des hommes de sa famille à la lecture du fameux ouvrage ? Se pouvait-il qu'il craigne de souffrir des mêmes maux en l'accompagnant dans ses recherches ? Elle trouva cette hypothèse très probable, d'autant plus qu'elle avait dû l'extraire d'une étrange torpeur quelques minutes auparavant -sans même y parvenir, puisqu'il en était sorti tout seul, et sans s'apercevoir de rien. Plus elle y songeait, et plus la jeune Serdaigle envisageait, avec horreur, les multiples dangers que l'aventure réservait au jeune garçon. Même si elle ne pensait pas que cela soit possible, il semblait fortement affecté par tout ce qu'elle lui avait dit et montré. Avec cela en tête, partager son savoir et ses découvertes semblait désormais une très mauvaise idée.
Fiss interrompit ses pensées en lui lançant une seconde proposition après avoir confirmé tout ce qu'elle craignait jusque là. Il disait préférer l'étude des créatures magiques à celle des runes et des langages anciens, afin de ne prendre aucun risque. Après une courte pause, elle lui répondit, les sourcils légèrement froncés :


"Oui. Oui, tu as raison. Je m'en occupe.", elle tourna les talons pour retourner à leur table de travail, puis se tourna pour ajouter : "Si tu ne te sens pas bien, promets-moi de ..."
Il s'était déjà éloigné vers d'autres rayons. Panthéa préféra le laisser seul quelques instants. Après tout, la soirée s'était déjà révélée forte en révélations, et cela ne faisait même pas une heure qu'ils étaient arrivés ! Si elle voulait épargner à son camarade la fatigue des recherches laborieuses -et possiblement infructueuses- il fallait être efficace. C'était la meilleure façon, et peut-être même la seule, qu'elle avait de réellement l'aider, en cet instant-là.
A regret, elle retourna donc s'asseoir à leur table après avoir emprunté un gigantesque livre sur l'étude des runes, bourré de reproductions et d'annotations écrites en caractères minuscule. Il était si lourd que la jeune fille voulu y voir la promesse d'un contenu riche et varié, potentiellement très intéressant pour leur enquête.

Une fois installée, elle tira vers elle l'ouvrage écrit par sa grand-mère. La couverture cousue par-dessus les ais portait les couleurs d'un lointain tartan familial, sans doute celui de la famille Burnett. La devise avait autrefois été ajoutée à la fabrique, et on y devinait les mots "Viriscit Vulnere Virtus". Panthéa sourit à l'obsession de sa grand-mère pour les traditions familiales, et ouvrit le livre.
Les quelques premières pages comportaient une préface explicative sur le contenu de l'ouvrage et l'intérêt de son existence. Elle passa très vitre en revue les premiers chapitres pour tomber, par hasard, sur une illustration aussi étrange que grotesque.

Il s'agissait d'une sorte de créature qui avait l'apparence d'une anémone de mer. Du moins, c'est que la jeune fille conclut après une observation plus fine : elle ne possédait pas de jambes, seulement une espèce de corps informe aux proportions étonnantes. En revanche, elle était munie de quatre bras, et le petit texte qui accompagnait le dessin précisait que certains membres de l'espèce en avaient plus de six. Ses yeux rappelaient ceux des insectes : grands et à multiples facettes. Des antennes et des petits tentacules servaient d'ornement à son visage tandis que de grandes pinces se situaient aux extrémités de ses longs bras. Elle tenait contre elle une espèce de pierre gravées de symboles parfaitement inconnus.
Le titre conforta Panthéa dans ses hypothèses : "Un membre de la Grand Race de Yith, selon les descriptions de N.W.P". Elle frissonna. Comment ne s'était-elle pas rappelée de cette illustration auparavant ?
Elle avait le vague souvenir de l'avoir déjà regardée, mais elle n'était pas certaine qu'il s'agissait d'une véritable réminiscence du passé. Peut-être n'était-ce qu'un vague sentiment de déjà-vu. En face de l'illustration se trouvait un court texte dont elle avait à peine entamé la lecture au moment où Fiss la rejoignit. Les questions qu'il lui posa de but en blanc sortirent la jeune fille de sa lecture et lui firent froncer les sourcils. Son camarade avait l'art de poser les bonnes questions au bon moment.


"C'est ... C'est amusant que tu demandes ça, je viens de tomber dessus ..." Elle leva les yeux vers lui. Attentive à ne pas le laisser regarder l'illustration tout de suite -pour éviter de le plonger dans un nouveau malaise- elle redressa le livre vers elle et lut à voix haute :

"La Grand Race de Yith constituerait le peuple le plus avancé technologiquement de l'univers. Lors de leurs voyages temporels, les membres de la Grand Race s'incarneraient dans le corps d'un individu d'une autre race, à une autre époque, tandis que l'esprit de l'individu ainsi possédé serait envoyé à l'époque d'où vient la créature. Ils n'agiraient pas pour faire le mal mais plutôt pour acquérir des connaissances. En effet, les êtres de Yith possèderaient une faculté d'apprentissage colossale, leur permettant d'apprendre l'ensemble du savoir des Hommes en seulement quatre ans."

Elle en eut le souffle coupé, n'osa même pas relever les yeux sur son camarade dont elle ne pouvait que deviner la stupeur.
"Hypothèses formulées par N. Wingate Peaslee lors de son exploration de 1934, dans les ruines de ***, Australie."
Et c'était tout. Un seul petit paragraphe qui répondait à leurs attentes comme jamais elle n'avait osé l'espéré depuis le début de la soirée.

Lentement, par crainte de lire la terreur sur le visage de Fiss, Panthéa releva les yeux de son livre pour les poser sur son camarade, dans l'attente angoissée de sa réaction.

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A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !
15 juin 2019, 22:35
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Les dires de Panthéa sur la Grand Race intriguaient de plus en plus de jeune Serdaigle, qui se retrouvais peu à peu dans une incompréhension plus grande encore. La race la plus avancée de l'univers technologiquement? Mais pour qu'on puisse affirmer une telle chose, encore faudrait t'il savoir quelles sont les avancées technologiques des hypothétiques autres races de l'univers, et le fait de le savoir laisserait à penser que la Grand Race serait capable de se déplacer dans l'univers, aussi, comment être sûr qu'ils aient totalement disparus et non juste quitté ce monde?
La suite des dires de sa camarade l'interrompirent dans ses désespérantes réflexions, si l'esprit des créatures pouvaient échanger de corps avec celui d'une personne dans un autre lieu et une autre époque, et si ces derniers pouvaient obtenir tout le savoir humain à une vitesse extraordinaire, nul doute qu'une fois l'esprit humain dans le corps de la créature, ceux-ci auraient eu accès à une somme de connaissances extraordinaire, aussi, pour trouver des informations sur ces derniers, il faudrait certainement aller du côté de ceux qui ont réussi leur vie sur des coups de poker, sur de grandes crises, sur ceux qui ont pu prédire des guerres, ou encore, sur de grands devins, comme Nostradamus!
Fiss n'arrivait pas à se défaire du sourire qui prenait place sur son visage depuis qu'il s'était formulé cette idée. Il n'avait désormais qu'une envie, c'était d'éplucher tous les livres liés à l'histoires des grands Hommes, moldus comme sorciers, et les ouvrages de divination ou parlant des capacités de certaines personnes ayant prétendument eu un extraordinaire don de voyance, mais avant cela, Fiss préférait s'assurer de ne pas rater d'autres informations essentielles; il releva la tête en direction de Panthéa, tout en s'évertuant à ne pas regarder l'ouvrage devant elle, puis lui dit.


-"Mais c'est génial, ça, ça réduit vraiment notre zone de recherche, enfin.. Ça veut dire que toute personne ayant eu des capacités à prévoir l'avenir pourrait être l'une de ces personnes dont l'esprit a été échangé avec un membre de la Grand Race, ce n'est certainement pas du côté des créatures magiques qu'il faut se tourner, mais du côté de l'histoire des moldus, de l'histoire des sorciers, de la divination, il faut éplucher les écrits de ces personnes, les biographies, peut être qu'ils ont des informations non seulement sur cette race, mais aussi sur les runes liées à cette race!"

Fiss tenta de se calmer quelques instants durant, puis réfléchit quelques instants, il faudrait donc éplucher ces deux livres, afin que savoir au mieux comment ils pourraient trouver plus d'informations par la suite, peut être ces ouvrages font t'ils mention d'autres personnes que son trisaïeul aurait rencontré, et qui était dans le même cas que lui, peut être que des humains auraient pu se parler par le biais des corps de la Grand Race, et ce, malgré les distances et les siècles qui les séparent.

-"Mais à tout hasard, n'y a t'il rien d'autre dans ton livre, peut être faudrait t'il les examiner en détail avant de... se mettre... à rechercher..."

Plus Fiss avançait dans sa phrase, et plus il semblait rongé par l'envie de prendre un de ces ouvrages que sa camarade avait ramené, au point qu'il ne finit même pas sa phrase, et ce, sans s'en rendre compte; son regard se baissant peu à peu, pour venir se porter vers les livres qui semblaient détenir tant de secrets au sujet de la Grand Race.
Le jeune Serdaigle ne se souciait à cet instant absolument pas de l'état de santé mentale qu'il pourrait voir se dégrader s'il posait les yeux sur quelque chose de similaire à la carte mentale que Panthéa avait écrit.


-"Je pourrais peut être en prendre un pour avancer plus vite dans les recherches, de toute façon, nous ne pouvons pas vraiment commencer à chercher partout avant de les avoir fini et d'en avoir tiré toutes les informations importantes... Si nous passions quinze jours avant de trouver quelque chose qui en fait était dans l'un de ses livres..."

Fiss ne détournait plus le regard de ces derniers et ne clignait plus des yeux; il était complètement absorbé par ses pensées, ou par l'aura qu'il sentait venir des ouvrages; était-ce lui qui s'était imaginé une telle force autour de ces livres, ou cette force existait t'elle vraiment? Quoi qu'il en soit, le jeune Serdaigle ne semblait plus se rendre compte de ce qu'il se passait autour.

-"Après tout, ta grand mère n'a pas vu ces créatures, elle a simplement retranscrit les dires ou les notes de Nathaniel dedans, il ne devrait pas y avoir quoi que ce soit de réellement néfaste dedans..."

Fiss en venait à oublier, consciemment ou non, que la carte mentale n'avait pas été faite par Nathaniel, et qu' elle l'avait profondément affecté sur le coup.
Le jeune Serdaigle resta immobile un moment, puis tenta de regarder Panthéa un court instant, avant de revenir aux ouvrages recouverts de tissus, les scrutant quelques secondes durant, avant de rapprocher doucement sa main de l'un d'entre eux.
La conscience de Fiss se réveilla, et il se sentit soudainement pris de panique, ses yeux s'écarquillèrent, mais il n'arrivait pas à retenir sa main; c'est comme si l'envie de son subconscient était telle qu'il devenait incapable de maîtriser son corps tant qu'il n'aurait pas assouvi cette malsaine curiosité qui risquait de lui coûter tant.
Une fois la main à quelques centimètres seulement du livre, ses yeux se rivèrent sur Panthéa, et il tenta de lui demander de l'aider, de les éloigner de lui, mais aucun son ne sortit de sa bouche qu'il peinait à entrouvrir de manière à peine visible. La seule chose pouvant laisser présager qu'il avait besoin d'aide, outre la respiration de Fiss qui se faisait de plus en plus rapide, et de plus en plus forte, était le regard affolé qu'il avait, qui partait dans tous les sens hormis en direction des ouvrages, et qui revenait régulièrement sur la jeune Serdaigle, seule personne à même de comprendre d'où pouvait venir le malaise de son camarade.

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Hypothétique résurgence d'Edward Warren, aurait retrouvé sa Lorraine à Poudlard
17 juin 2019, 20:30
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Son récit avait retenu l'attention de Fiss, cela ne faisait aucun doute, mais Panthéa ne savait pas trop quoi penser de ce qu'elle venait de lire. Elle hésitait entre le ravissement complet et sincère qu'elle ressentait à l'idée d'avoir fait une découverte majeure, une percée décisive dans leur enquête, et en même temps, avec cette sensation troublante d'avoir mis le doigt sur quelque chose qui changerait à jamais leur vie et leur vision du monde, et absolument pas pour le meilleur.
Tandis que Fiss lui parlait et partageait ses réflexions sur ce qu'il venait d'entendre, elle s'était de nouveau perdue dans la contemplation du dessin tracé par sa grand-mère, des années plus tôt. Il était d'une précision étonnante pour une esquisse réalisée à partir de simples écrits, et plus la jeune fille y pensait, moins elle parvenait à se rappeler du passage dans lequel Nathaniel Wingate Peaslee décrivait les membres de la Grand Race. En fait, elle s'en souvenait, elle le savait, mais c'était comme si une brume épaisse se levait dans son esprit dès qu'elle forçait ses idées et ses pensées à se remémorer le passage exact. Elle avait l'étrange sensation que son cerveau lui-même refusait catégoriquement de la laisser se rappeler des quelques lignes concernées, et pourtant, ce n'était pas faute de se concentrer et de focaliser son attention sur le dessin.
Elle finit par abandonner. La contemplation de la créature la mettait profondément mal à l'aise et la fascinait tout à la fois. Son regard parcourait la silhouette abjecte, grotesque de l'être : le corps semblait gélatineux, et l'absence de membre inférieur poussa la jeune fille à imaginer son déplacement par à-coups, ou bien en glissant lentement sur le sol à la manière des limaces et des escargots. Les pinces qui ornaient les extrémités de ses longs bras tentaculaires auraient pu sembler menaçants, pourtant, ils n'inspiraient qu'un franc dégoût et un sentiment de ridicule à Panthéa, qui se représentait la créature en train d'essayer d'écrire ou de se servir un thé. La présence de la tablette gravée sous-entendait cependant que les membres de la Grand Race maîtrisaient l'écriture, ce qui corroborait d'ailleurs les hypothèses de sa grand-mère -probablement tenues des écrits de ses ancêtres- selon lesquelles il s'agissait là d'un représentant de l'une des races les plus intelligentes et habiles de l'univers. Une pensée qu'elle avait beaucoup de mal à envisager en contemplant la structure absurde et le visage déformé de l'être qui était dessiné là.

Elle sortit progressivement de sa réflexion en apercevant, du coin de l'oeil, les mouvements de Fiss. Il avait la main tendue vers les ouvrages de sa grand-mère, qu'elle avait préalablement posés à côté du reste de leurs affaires, plus tôt dans la soirée. L'avancée qu'elle percevait était d'une étonnante lenteur, et ce n'est qu'en relevant finalement les yeux sur lui que Panthéa devina que quelque chose clochait.
Son camarade avait les yeux écarquillés. Ses traits affichaient une panique sans commune mesure tandis que sa bouche semblait étrangement fermée - comme si ses lèvres étaient scellées par un étrange sortilège, de ceux que l'on imagine étudier en Défense contre les Forces du Mal, mais il ne s'agissait clairement pas d'un exercice. Il lui lança un regard perdu et désespéré alors que sa main se dirigeait irrésistiblement vers le livre. Il ne semblait pas contrôler son geste. La terreur s'empara immédiatement de Panthéa.

Son sang ne fit qu'un tour, et alors que les doigts de Fiss avaient presque atteint la couverture de l'ouvrage, la jeune fille donna un violent coup dans la table et fit valser son contenu par terre dans un bruit assourdissant. Dans le même temps, elle se releva avec un empressement inhabituel et dégaina sa baguette. Après avoir maintenu le livre en joue, elle fit un geste souple et léger du poignet et prononça distinctement, d'une voix claire :


"Wingardium Leviosa !"

Le livre s'éleva doucement dans les airs. La jeune fille le maintint à bonne distance de Fiss et le déposa au sommet d'une étagère inaccessible. Satisfaite et soulagée, elle rangea sa baguette et se tourna vers son camarade, enjambant la table renversée pour lui prendre la main et la serrer dans la sienne.

"Fiss !? Ca va !? Tu peux parler ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu as mal quelque part ? Tu peux bouger ? C'est le livre qui t'a mis dans cet état !?", lui demanda-t-elle à toute vitesse, laissant à peine le temps au jeune garçon de répondre, en eut-il la possibilité. La scène avait bouleversé la jeune fille au point de la faire trembler de tout son corps, terrifiée à l'idée que Fiss eut pu être la victime d'un maléfice ou d'une malédiction contenue dans les livres de sa famille. Elle se sentait terriblement coupable et estimait que ce qu'il venait de se passer était entièrement de sa faute. C'était elle qui avait exposé Fiss aux dangers des recherches sur les écrits de son ancêtre, elle qui n'avait pas su le prévenir correctement, et même, c'était elle qui lui avait délibérément proposé de l'accompagner dans cette aventure alors qu'elle savait pertinemment les risques qu'il encourait.

Elle lui pressait la main avec force, désormais aussi paniquée que lui. Jamais elle n'avait encore vécu pareil évènement. Jamais elle n'avait encore été le témoin d'une perte de contrôle aussi spectaculaire. Jamais elle n'avait eu aussi peur de perdre celui qu'elle considérait maintenant comme son ami.
Les larmes lui montaient aux yeux.

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18 juin 2019, 00:19
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La conscience de Fiss luttait autant que faire se peut afin de retenir son propre corps d'une action qui pourrait lui coûter une partie de sa santé mentale, mais en vain, il n'était désormais que spectateur de lui même. Le jeune Serdaigle s'imaginait déjà prendre place dans l'une de ses créatures alors que son corps ferait comme bon lui semble, dirigé par une autre entité qui changerait la vie du jeune garçon à jamais.
Et alors que Fiss implorait des yeux sa jeune camarade de faire quelque chose pour éviter qu'une telle chose ne se fasse, Panthéa, d'un geste salvateur, renversa les éléments pouvant supposément nuire au psyché du jeune garçon, avant d'user de magie afin de mettre le livre hors de portée.

Et alors que le livre s'envolait devant son visage, celui-ci ne le suivait pas, contrairement à ce que Fiss imaginait, il resta figé durant quelques instants, sans que le jeune Serdaigle ne puisse faire quoi que ce soit si ce n'est bouger les yeux.
Le jeune garçon vit sa camarade devant lui, lui prendre la main et lui poser toute une série de questions simples, qu'il avait toutefois peine à analyser, tant les événements les plus récents l'avaient troublés. Il posa les yeux sur Panthéa, le regard à moitié vide, mais aucun son ne sortit, il arrivait à peine à formuler cette réponse dans sa tête.

Le jeune garçon repensait à ce qui venait de se passer, encore choqué, ne se rendant même pas encore compte qu'il n'avait toujours pas le contrôle de son corps. Au bout d'une trentaine de seconde, il sentit l'une de ses mains se réchauffer, et tourna les yeux dans la direction de cette dernière, se rendant alors compte que Panthéa avait posé la sienne dessus; il ferma les yeux un bref instant, tentant de réorganiser ses pensées, d'essayer de comprendre ce qui venait de se passer, ce qui venait de lui arriver, mais rien n'y faisait, à mesure qu'il ressassait ces derniers instants, il se sentait s'emplir d'une abjecte frayeur, qui lui fit apparaître une première mimique sur son visage, un visage exprimant une terreur des plus horriblement représentées, comme si une peur venant des plus profonds confins de l'histoire de l'Homme venait de se matérialiser devant ses yeux, et qu'il était, à l'instar de tous ces ancêtres depuis qu'ils étaient sorti de l'eau il y a 410 millions d'années, totalement impuissant devant cette incommensurable force qui avait semblé l'habiter depuis quelques minutes.

Soudain, le jeune Serdaigle se surprit à expirer fortement dans un sifflement bronchial, puis à se laisser aller à une violente quinte de toux qu'il supportait particulièrement mal à cause des difficultés qu'il avait à reprendre sa respiration.
Il recouvra ses facultés motrices, et ne semblait plus subir des maux coercitifs qui le tenaient jusqu'ici. Il se vautra sur sa chaise, serrant la main de sa jeune camarade assez gauchement pour que celle-ci, si elle le désirait, puisse extirper la sienne, puis tenta, paniqué, de reprendre son souffle en donnant l'impression, par les bruits qui ressortaient de sa bouche, que ses poumons étaient totalement pris. Il ferma les yeux, tenta de se relâcher autant que faire se peut, puis, peu à peu, repris une respiration normale.

Le jeune Serdaigle rouvrit alors les yeux encore larmoyant, tant à cause de ce qui venait de lui arriver physiquement qu'à cause de l'indicible effroi l'ayant habité durant ces derniers instants, depuis qu'il s'était assis de nouveau sur cette chaise, et qu'il s'était retrouvé au plus près de l'ignoble ouvrage que sa jeune camarade avait rapporté.

Il observa Panthéa, et eût de la peine pour cette dernière; Fiss avait, s'il arrivait à omettre le fort sentiment de répulsion que ses synapses tendaient à lier à cette histoire de Grand Race, peur de ne pas réussir à aider cette dernière qui semblait des plus désemparée en voyant l'état du jeune Serdaigle.


-"Qu... Ouais, ça va, je crois..." dit t'il d'une voix faible et lente, comme s'il disait ce qu'il pensait, sans vraiment avoir cherché à le dire consciemment "Je ne comprends rien... Qu'est qu'il y a dedans... Ça va, toi?" Peu à peu, le jeune Serdaigle semblait reprendre ses esprits, son regard semblait plus vif, du moins, aussi vif qu'un élève pouvait l'avoir après une journée de cours à Poudlard.

Ses traits de terreur disparurent assez vite, laissant place à une expression bien plus neutre, et à mesure que ces traits disparaissaient, Fiss semblait se sentir de moins en moins affecté par ce qui venait de se produire, à tel point que l'on était en droit de se demander si ce dernier en avait souvenir.
Le jeune Serdaigle tourna les yeux vers les différents objets qui furent jetés au sol par l'action de Panthéa, haussa un sourcil, puis renvoya son regard en direction de cette dernière, avant de reprendre, d'une voix calme et insouciante.


-"Bon, du coup, on devrait trouver des traces de ces... choses.. personnes... dans les livres sur Nostradamus, par exemple, ça ne serait pas étonnant, s'il pouvait lire l'avenir, il aurait très bien pu avoir été..." Fiss chercha ses mots quelques instants "Il aurait pu voir son esprit transféré dans celui d'une de ces créatures, et vice-versa" Fiss esquissa un sourire en coin, puis se leva, tout en lançant "Si tu as des idées d'autres personnes qui pourraient avoir été victimes de ces créatures, des devins connus, des personnes qui ont eu beaucoup de chance, n'hésites pas; en attendant, je vais essayer de trouver quelques chose dans... Histoire, tiens!" Puis il repartit en direction du rayon qu'il venait de mentionner, l'air de rien, comme si l'incident qu'il venait de se produire n'avait jamais eu lieu.

Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn.

Hypothétique résurgence d'Edward Warren, aurait retrouvé sa Lorraine à Poudlard
28 juin 2019, 22:50
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Panthéa avait les yeux écarquillés, plantés sur Fiss comme s'il s'était métamorphosé sous ses yeux en une créature de la Grand Race telle qu'elle avait été dessinée par sa grand-mère dans l'ouvrage qu'elle venait d'ouvrir.
La fillette était un livre ouvert, et son camarade n'avait sans doute pas manqué de remarquer l'expression d'intense inquiétude qui déformait désormais ses traits. Elle ne pouvait pas en croire ses yeux, ni ses oreilles : sous son regard à la fois médusé et terrifié, Fiss semblait peu à peu oublier ce qu'il venait de se passer et semblait prêt à se consacrer entièrement à la suite de leurs recherches, avec, de surcroît, un regain d'énergie qui semblait l'oeuvre d'une force supérieure. Panthéa frissonna d'effroi.

Tandis qu'elle observait et écoutait le jeune garçon avec la bouche entrouverte, le souvenir des conversations entre sa mère et sa grand-mère remontèrent progressivement à la surface de sa mémoire usée par la fatigue et l'appréhension. Elle se rappela avec beaucoup de détails la description que Rhéa avait eu de l'un des hommes de sa famille - un oncle lointain, de ce que la jeune fille avait pu comprendre - que la curiosité pour les écrits de Nathaniel ainsi que pour le "paranormal" en général - qui n'avait, selon les propos de son père, "absolument rien à voir avec la sorcellerie telle qu'elle existe" - avait failli jeter dans les tréfonds d'une folie pure : cela s'était d'abord manifesté par des crises d'hallucinations, espacées au départ, puis de plus en plus régulières, jusqu'à plusieurs fois par jour dans les derniers temps de sa maladie. Des hallucinations au cours desquelles il affirmait être contrôlé par une force extérieure, ou plutôt, dévoré de l'intérieur par une volonté qui n'était pas la sienne, et qu'il ne percevait qu'à travers les instincts terribles dont il se sentait le jouet dans ces moments-là. Son corps lui échappait progressivement avant que ses pensées ne lui appartiennent presque plus, seulement par sorte de "bribes" lointaines, comme s'il était forcé de contempler tout son être agir et réfléchir hors de lui. Dans ses attaques quotidiennes, cet homme avait dit se sentir comme une coquille vide, un vaisseau qui ne servait qu'à accueillir des entités venues d'ailleurs, imperceptibles pour les autres cependant.
Puis il avait cessé de consulter les écrits et avait renoncé à ses recherches, enjoint par sa famille de mettre un terme à la sombre mascarade qu'était devenu sa vie - ainsi que celle de son entourage, par voie de conséquence. Panthéa se souvenait aussi des cauchemars évoqués par sa grand-mère, qui confiait à sa mère les difficultés que cet oncle avait eu à se remettre de cette épouvantable période de sa vie. Les cauchemars étaient comme autant de voyages dans des contrées improbables et imaginaires, jalonnés de lieux irréels et parcourus par des êtres qui n'existaient que là-bas. Ce qui faisait peur à sa grand-mère n'était pas tant la nature des rêves que le fait que nombre d'hommes de la famille, qui avaient consulté les mêmes livres et procédé aux mêmes recherches, se disaient hantés par les mêmes songes et les même êtres, et cela plusieurs années après avoir arrêté tout net toute volonté d'en apprendre plus sur la Grand Race de Yith.
En somme, tous ceux qui semblaient atteints par les terribles montées d'angoisses et les attaques de panique présentaient les mêmes symptômes et la même évolution dans leur folie.

En y regardant de plus près, Panthéa crut percevoir, dans l'attitude de Fiss, les prémices caractéristiques. Son visage se décomposa et une étrange pâleur la gagna tout à coup.
Sans réfléchir, elle saisit le bras du jeune Serdaigle qui était déjà en route vers le rayon "Histoire de la Magie" et l'empêcha d'aller plus loin.
Elle le força ensuite à lui faire face et entama une inspection générale de son apparence physique, avant de prendre la parole, sur un ton inhabituellement grave :


"Fiss, tu ne te souviens pas, là ? De ce qu'il vient de se passer ? De quoi tu te rappelles, exactement ? Sois précis."
Si la réponse n'était pas satisfaisante, elle était résignée à mettre un terme à leurs recherches, quoi qu'il lui en coûta. Finir son enquête seule afin de mettre la main sur son livre lui faisait bien moins peur que la perspective de voir son ami courir à sa perte.
Elle avait si peur pour lui que sa main se resserrait autour de son bras avec force, comme si elle craignait qu'il ne s'échappe de nouveau ou qu'il ne perde une nouvelle fois le contrôle de ses gestes. C'était peu probable, mais il fallait redoubler de prudence.


"C'est sérieux, Fiss. Tu vois, toute cette pagaille ? C'est parce que j'ai dû éloigner un livre de toi au moment où tu allais poser les mains dessus, mais tu avais l'air de ne pas pouvoir te contrôler.", ajouta-t-elle en désignant la table renversée et les objets éparpillés sur le sol, connaissant le goût de son ami pour les précisions et la vérité à n'importe quel prix. Et puis, elle savait qu'elle ne gagnerait rien à lui cacher des choses, en l'occurrence, il s'agissait plutôt d'un immense service qu'elle lui rendait.

"On ne peut pas continuer ce soir, si tu ne te sens pas bien, ou ... ou si tu ne te sens pas "toi-même". Tu vois ce que je veux dire ? Ce n'est ... Ce n'est qu'un livre, et si tu as besoin de te reposer, on pourra reprendre les recherches plus tard. Ce qui est important, c'est ta santé."
Elle mêla le geste à la parole en commençant à ranger leurs affaires, ramassant tout ce qu'elle avait fait tomber et réunissant leurs listes, mais elle hésita à lui laisser les quelques traces de leurs recherches après ce qu'il venait de se produire, et qui lui procurait encore une terrible angoisse.

"Je ... Je ferai mieux de garder tout ça avec moi.", proposa-t-elle avec hésitation, espérant qu'il comprenne la gravité des enjeux. "Ce serait plus ... ce serait plus logique, tu ne crois pas ?"

Si Fiss décidait de tout de même poursuivre les recherches pendant la soirée, elle n'hésiterait pas à lui coller aux basques pour s'assurer que rien ne lui arrive, quitte à ce que l'enquête progresse bien plus lentement que s'ils se partageaient les tâches comme ils avaient initialement prévu de le faire.

Théana : there's alchemy between us

"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !
05 juil. 2019, 23:33
 RPG++  Vérités indicibles  P.V P.J 
Alors que Fiss allait en direction du rayon de la bibliothèque lui semblant le plus cohérent, semblant ne pas avoir le moindre souvenir de ce qui venait de se passer, il fût arrêté dans son mouvement, et fit face à Panthéa, qui venait de le tirer en sa direction, avant que cette dernière de se mette à l'inspecter et à lui poser des questions, l'air pour le moins troublée par ce qui venait de se passer.

Une fraction de seconde durant, Fiss resta bouche bée, les sourcils haussés, surpris par l'attitude de sa camarade semblant craindre quelque chose dont il n'avait de souvenir. Il tenta néanmoins de se remémorer les derniers événements, afin de rassurer sa camarade, et de lui faire comprendre que rien d'anormal n'avait eu lieu.


-"Et bien... On a parlé des différents rayons ou il serait possible de trouver des informations sur la Grand Race, et puis... Je suis revenu m'asseoir, on a discuté, tu m'as donné des informations sur la race de Yith, et..." Fiss sentait que quelque chose lui échappait, et plus il tentait de se remémorer le moment suivant ce dont il venait de parler, et plus il se sentait comme repoussé intérieurement par quelque chose qu'il ne parvenait pas à comprendre, comme si son cerveau avait décidé de bloquer cet instant, de le faire disparaître de sa mémoire, ou de l'enterrer au plus profond de l'inconscient du jeune garçon.

-"Il... Je... Je me suis relevé... et suis parti en direction du rayon histoire... Mais j'ai l'impression que..." Fiss se forçait de plus en plus à se remémorer ce qui se refusait à lui, jusqu'à voir la pagaille qui était il y a peu de temps en ordre sur la table. À cet instant, Fiss écarquilla les yeux et devint blême, face à des images que son psyché avaient semble t'il réussi à extirper de la boîte de Pandore qu'il semblait désormais dissimuler dans sa boîte crânienne, laissant apparaître des formes biologiques des plus étranges et repoussantes mais semblant toutefois lui appartenir, d'immenses espaces souterrains aux formes paraissant incompréhensibles pour un esprit tel que celui du jeune Serdaigle, ainsi que de hideuses créatures en forme de cône d'environs trois mètres de haut et d'un diamètre à la base d'environs trois mètres, munis de plusieurs cylindres laissant apparaître ce qui ressemblait à des pinces et des tuyaux à leurs extrémités. Cette image laissa place à une seconde de ce même lieu, semblant désespérément noir et menaçant, emplis de ces abjectes créatures inanimées, étalées au sol et semblant en putréfaction de par le liquide bleuâtre s'écoulant de divers orifices naturels ou non, tandis que les couloirs et différentes salles de ce lieu maudit semblaient désormais vouées aux toiles d’araignées, aux souvenirs et au ver vainqueur, ressuscitant dans le psyché de Fiss des vestiges de peurs et de dégoûts que ne saurait dissiper la plus solide philosophie.

Peu à peu, un masque d'épouvante vint prendre place sur le visage du jeune Serdaigle, tandis que celui-ci était toujours tourné en direction de sa camarade, sans pour autant qu'il ne semble la voir. Il revint peu à peu à lui, et reprit.

-"Et il.. Il y avait... Tu m'as vu partir? Est-ce que je suis parti? Est-ce que j'ai ouvert un livre? Quelque chose s'est passé? Dis moi. DIS MOI! QU'EST-CE QUE..." Le jeune Serdaigle empoigna à son tour le bras de sa camarade, la fixant, cherchant à obtenir des réponses lui permettant de faire disparaître son larmoiement et sa peur grandissante. "PARdon je... je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais j'ai l'impression que... Je ne sais pas comment dire..." Fiss lâcha peu à peu prise, regardant au sol, puis en direction de sa camarade.

Le jeune garçon réfléchissait tandis que les stigmates d'une fatigue aiguë vinrent reprendre place sur le visage affichant encore d'affreuses bribes de ce qu'il était au moment ou les images revinrent à lui et ou il haussa le ton en direction de Panthéa.
Fiss s'assied au sol, sur les fesses, les genoux repliés vers lui, et les bras les entourant, tandis qu'il laissait retomber sa tête devant lui, se laissant aller à un mélange de léthargie et de prostration, sans qu'aucun mot n'émane de lui durant plusieurs dizaines de secondes.
Le jeune Serdaigle finit par relever la tête, timidement, laissant un regard tant creusé par la fatigue que par l'horreur s'afficher aux yeux de sa camarade, avant de balbutier.


-"P...pardon je... J'aimerai faire une pause... Au moins pour ce soir... Mais il est hors de question que je lâche... tout ceci" Le jeune garçon s'arrêta, rentant à nouveau sa tête entre ses genoux et son corps, reniflant quelques fois, avant de relever cette dernière sans toutefois oser regarder sans la direction de Panthéa et de lui offrir le spectacle d'un camarade défaillir plus qu'il ne le semblait déjà. "J'ai... Juste besoin d'un peu de repos, je pense... Peut être trop de choses d'un coup... Je pense que je me fais des idées, aussi... J'aimerais... Essayer de faire un tri dans mes pensées... Avant de reprendre... Comme tu disais, je crois, tu... tu ferais mieux de reprendre tout ceci, pour l'instant, j'ai peur que garder les livres ne me fasse imaginer des choses qui n'ont pas de raison d'être... Après tout, peut être n'est-ce que mon imagination qui me joue des tours, peut être que j'en rajoute un peu, sans le vouloir, et que je me... Enfin..."

Fiss se tût, presque honteux de ce que son esprit avait imaginé, son conscient se rassurait comme il pouvait en essayant de se convaincre que tout ce qui lui était apparu n'était rien d'autre qu'un mélange entre l'extraordinaire histoire de l'ouvrage de Panthéa, l'imagination du jeune Serdaigle et la facilité qu'avait Fiss à imaginer les plus sombres complots au travers de n'importe quel détail insignifiant. Il tenta de se calmer en se forçant à avoir les pensées les plus neutres et pratiques que possible, commençant à réfléchir à l'heure qu'il était, à ce qu'il verrait en cours le lendemain, et à ce qu'il pourrait potentiellement réviser ce soir.

Une fois se sentant dans un état à peu près convenable, le jeune garçon se releva, regarda Panthéa d'un visage semblant plus neutre, et reprit d'un ton un peu plus assuré, tout en essayant d'esquisser un sourire contrastant totalement avec son regard duquel s'échappait un fort sentiment d'appréhension.

-"On devrait ranger nos affaires et retourner en salle commune, il est tard, et le couvre-feu ne devrait pas tarder."

Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn.

Hypothétique résurgence d'Edward Warren, aurait retrouvé sa Lorraine à Poudlard
12 juil. 2019, 10:01
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Son insistance et son inquiétude affichée portaient leurs fruits, et Fiss ne tarda pas à lui narrer les souvenirs qu'il avait des tous derniers évènements qu'ils venaient de vivre. Il avait dû s'écouler quelques minutes à peine entre le moment où elle avait poussé la table pour sauver son ami, et le moment où ce dernier avait voulu se diriger vers le reste de la bibliothèque. Pourtant, son visage se déforma en une expression d'horreur lorsqu'il prit conscience de l'impact de ce petit laps de temps sur sa santé aussi bien physique que mentale.

C'était à peine si elle le reconnaissait. Elle avait connu le jeune Serdaigle épuisé, les traits tirés par le manque de sommeil, mais jamais ses yeux ne lui avaient semblé aussi creusés que maintenant. Son petit sourire confiant, un peu en coin, avait complètement disparu. Ne restait qu'un mince trait figé sur un visage blême, ses lèvres elles-mêmes semblaient avoir perdu de leur couleur. Son regard était fixé sur elle, mais c'était comme s'il ne la voyait pas, comme s'il regardait à travers elle, au-delà même des murs de la bibliothèque tandis qu'il se rappelait, à force d'efforts surhumains, ce qui lui était réellement arrivé.
Panthéa ne voulut pas interrompre le fil de ses pensées. Elle aussi regardait Fiss en silence, la bouche serrée, la mine grave. Instinctivement, et alors qu'il ne sembla pas s'en rendre compte, elle lui saisit la main pour lui apporter un semblant de soutien. Sa grand-mère et sa mère avaient eu beau lui raconter avec précision les crises de ses oncles et arrières-grands-oncles, aucun récit, même le plus horrifique, n'aurait été plus impressionnant que le spectacle qu'offrait son ami à cet instant précis. Il ne s'agissait pas d'une crise à proprement parlé, mais la vision de son jeune camarade pétri d'angoisse, figé dans la stupeur, la hanterait probablement pendant les nuits à venir. Elle en frissonna d'avance.

Soudain, Fiss lui saisit le bras et lui hurla dessus toutes les questions qui lui venaient en tête. Panthéa fut si surprise qu'elle ne put s'empêcher de crier. Les larmes lui montaient aux yeux tandis que la poigne de son camarade se resserrait sur elle jusqu'à lui faire mal. Elle voulut lui dire d'arrêter, peut-être même voulut-elle se débattre, mais le courage lui manqua : elle était proprement terrifiée.
Et sans prévenir, il retrouva son calme et lui lâcha doucement le bras, laissant sur celui-ci les marques de son étreinte.

Elle n'eut pas le temps de réagir que Fiss se laissa lourdement tomber au sol, prostré, silencieux. La crise. C'était fait. Elle avait enfin assisté à ce que ses parents et ses grands-parents lui avaient tant décrit depuis ses plus jeunes années. Le changement opéré chez son ami avait été si abrupt, pourtant si fugace, elle fut intimement persuadée qu'il ne s'agissait que des prémisses annonciateurs de bien pire s'ils ne prenaient pas la bonne décision maintenant.
Fiss attendit quelques longues secondes avant de reprendre la parole, la voix brisée et las comme quelqu'un qui n'avait pas dormi depuis des jours. Il s'excusait. Il confiait ses craintes.
D'abord réticente et encore sous le choc de la folie passagère dont il avait été le sujet, la fillette ne put s'empêcher d'aller se poster en face de lui, genoux contre terre, une main réconfortante sur l'un des avant-bras qui entouraient ses genoux. Elle l'écouta lui demander de faire une pause dans leurs recherches, ce qu'elle accueillit avec un soulagement sincère.


"T-tu n'as pas à t'en faire", répondit-elle la voix encore enrouée. Elle s'éclaircit la gorge, soucieuse de paraître plus confiante qu'elle ne l'était vraiment afin de redonner une dose de courage au garçon, puis elle reprit : "On va faire une pause, on l'a largement méritée. Ca fait une bonne heure qu'on est ici, et il est déjà tard. Ne t'inquiète pas, je vais reprendre nos affaires, tu n'as pas à les avoir tout le temps avec toi, ce ne serait ... ce ne serait pas bon."

Elle pressa un peu le bras de son ami en guise de soutien et lui adressa un sourire bienveillant dans les moments où il redressait le visage vers elle, mais elle sentait qu'il était encore bouleversé, aussi voulut-elle écourter le moment pour lui permettre de se reposer au plus vite.
"Attends-moi ici", dit-elle alors en se redressant. Elle se dirigea vers la table renversée et leurs affaires qui jonchaient le sol, et entreprit de tout ranger tout en continuant de discuter avec Fiss, persuadée que la conversation l'aiderait à se sortir de l'état de léthargie dans lequel la crise l'avait laissé.

"On reprendra quand on se sentira d'attaque. Ce n'est qu'un livre, il y a vraiment bien plus important, ça peut attendre. Tu sais ... Tu as sans doute raison en disant qu'il s'agit en partie du fruit de ton imagination, tout ce que tu as pu voir." Panthéa se doutait de ce qu'il avait vu parce qu'elle l'avait vu, elle aussi. Dans ses rêves, dans certains de ses dessins. Elle savait. Elle le comprenait. Elle voulait le lui faire entendre pour qu'il ne se sente pas seul. "Mais ... Mais sache que c'est aussi autre chose. Pas la réalité, pas au sens où on l'entend, mais ... ce n'est pas seulement toi. Moi aussi, je vois et j'entends des choses qui me font peur, ou qui ne sont pas normales. Ce n'est pas que toi. Ce n'est pas que ton imagination."

Elle rassembla les dernières pages de notes éparpillées sur le parquet de la bibliothèque et se redressa en les fourrant dans son sac.
"Donc, si jamais tu as besoin d'en parler parce que tu ne comprends pas ... ou parce que ça te ferait du bien, n'hésite pas. D'accord ?", lui demanda-t-elle en lui tendant la main pour l'aider à se relever à son tour. Elle portait son sac et le sien sur ses épaules, déterminée à le raccompagner à leur salle commune sans qu'il n'ait à fournir le moindre effort.

"Et ... tu as vaiment été incroyable, pour les recherches, tu sais ? C'était ... C'était sympa de travailler avec toi." Panthéa voulait terminer leur excursion sur une note plus heureuse. Une fois l'équilibre de son camarade retrouvé, elle lui emboîta le pas à travers le reste de l'école jusqu'aux appartements de Serdaigle.

Fin du RP pour moi, merci infiniment ;)

Théana : there's alchemy between us

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