De ton côté, tu étais prête depuis un petit moment déjà. Un peu, plus aurait bien aidé, mais tu avais d'autres choses en tête pour l'heure. Assise à l'une des tables de la bibliothèque, dans un recoin partiellement caché et non loin d'une fenêtre donnant sur le parc, tu parcourais plusieurs livres traitant de l'orientation.

Les évènements récents avaient bien entendu bouleversé ton quotidien. Tu n'avais pas de réelles nouvelles de tes parents, car ces derniers se cachaient du nouveau ministère en place à cause de leur statut au sein de Sainte Mangouste. Tout cela te faisait te poser énormément de questions et de tracas.
Pour ne pas penser uniquement à cela, tu préférais t'occuper l'esprit avec des choses plus "futiles" mais malgré tout très importantes pour ton avenir.

L'année prochaine, si tout se passait bien au cours des examens, tu passerais en troisième année et il serait donc temps pour toi de choisir une filière avec ses options en fonction du futur métier que tu voudrais faire. Tout cela te donnait un peu le tournis. Tu avais à peine 13 ans que déjà, on te demandait de choisir ton futur métier. C'était difficile.

Devant toi, s'entassaient de nombreux livres et brochures. La liste des écoles de Grande-Bretagne et d'Irlande, un manuel pour tester sa personnalité et ses affinités en fonction de différents métiers et tout le reste.

Tu t'étais toujours dit que plus tard, tu deviendrais guérisseuse ! Comme tes parents avant toi ! Mais depuis quelque temps, tu remettais ce choix en question. Est-ce que toi aussi plus tard, tu élèverais tes enfants en étant tout le temps absente et en confiant cette tâche à un elfe de maison ? Voilà une idée qui te révoltait un peu, d'autant plus que tu la subissais depuis ton plus jeune âge.

Tu attrapas une nouvelle brochure concernant le métier d'historien de la magie et tu commenças à le feuilleter avant de faire la grimace. Tu ne comprenais vraiment pas ce qu'il y avait d'intéressant à connaître par cœur toutes les dates importantes de l'histoire des sorciers. Les plus importantes peut-être, comme la chute de Voldemort mais franchement … La date de naissance de Gwendoline la fantasque ?

Tu fis la grimace. Non vraiment, il n'y avait rien d'intéressant pour toi dans cette voie. Dépité, tu finis par jeter la brochure en travers de la table que tu occupais. Manque de chance, cette dernière glissa un peu plus loin et tomba par terre, atterrissant au pied d'un autre élève.
Aussitôt, tu te levas pour aller la chercher.

Depuis sa première année, Wilson évitait soigneusement la bibliothèque. Il faut dire que la fois où Wilson s’était fait virer de la bibliothèque était toujours présent dans sa tête, et depuis il n’y allait que si c’était absolument nécessaire et qu’il ne pouvait pas faire autrement. Comme pour un devoir particulièrement difficile par exemple. Mais si on lui donnait rendez-vous dans ce genre d’endroit, il refusait et il y allait encore moins pour le plaisir. Enfant, cela lui arrivait le lire, mais désormais, il n’apprécie plus la lecture.

Aujourd’hui, il avait un devoir de Potions à faire, mais le professeur leur avait donner pour base que le titre de celle-ci : Pimentine. Il fallait pour réussir le devoir, trouver l’inventeur, l’utilité, les ingrédients nécessaires et la couleur que Wilson était censé trouvé à la fin, mais en cours, il n’avait pas bien réussi. Cette matière n’était pas bien son fort, car elle lui rappelait une matière moldu qu’il étudiait en école primaire : la chimie. Et c’était toujours une catastrophe. Donc, Wilson avait décidé d’aller à la bibliothèque pour trouver les réponses aux questions dans les ouvrages de Potions de la bibliothèque. Entrant dans ce lieu, il tomba rarement sur le rayon qu’il recherche tout de suite, là il se trouvait dans le rayon des Sortilèges, rien à voir. Il chercha un moment, puis passa vers le rayon orientation. Ce rayon lui avait bien servi lors de sa deuxième année et il devra y retourner en septième année pour choisir sa future grande école, si jamais cette Ursula Parkinson l’interdit pas aux nés-moldus d’ici là.

Arrivant dans le rayon orientation, il ne lui restait que deux rayons à parcourir avant d’arriver au rayon des Potions quand il vit une brochure du métier d’historien de la magie atterrir à ses pieds. Elle venait d’une fille de Poufsouffle, qui venait de faire une grimace à ce qu’en vit Wilson en relevant la tête. Il ramassa la brochure et s’approcha de la fille.

« C’est claire que vu t’as réaction, le métier d’historien n’est pas fait pour toi ! »

Il posa la brochure sur la table, de manière fermé. Il se dit qu’il n’est pas nécessaire de l’ouvrir. Voyant qu’elle était plus jeune que lui, Wilson se dit qu’elle était peut-être en train de réfléchir à sa future filière, pour la troisième année. A moins qu’elle soit encore plus jeune ? Le Serpentard hésita et dit :

« Tu réfléchis à la filière que tu vas prendre, peut-être ? Je peux t’aider si c’est le cas, je suis en quatrième année. »

Wilson posa ses affaires sur la table. Aider une jeune fille en détresse n’était pas au programme mais si ça peut l’éloigner du devoir de potions qu’il doit faire, le retardant de quelques minutes, pourquoi pas.

Le garçon aux pieds duquel était tombé la brochure se baissa pour la ramasser avant de t'adresser une phrase qui se voulait sans aucun doute sympathique. Tu souris timidement à sa réflexion avant de faire un signe de la tête négatif :

"Non … Effectivement, je ne crois pas !"

C'était vraiment un choix compliqué à faire et tu ne tiquas même pas lorsque le garçon s'installa à ta table après t'avoir rendue la brochure :

"Merci !"

Tu pris cette dernière avant de la ranger sous le dessous de la pile que tu avais soigneusement disposé devant toi. Le serpentard te proposas alors son aide et à sa question, tu répondis à l'affirmative en ajoutant :

"C'est un vrai casse-tête ! On est beaucoup trop jeune pour savoir notre futur métier, je trouve ! C'est vraiment un choix déterminant pour notre avenir et je ne sais pas quoi faire !"

Ton visage se ferma alors, se renfrognant alors que tu observais l'œil noir la pile de brochure. Hors l'aide du garçon restait malgré tout la bienvenue et si tu voyais le bon côté des choses, il t'apporterait sans aucun doute beaucoup de réponses à toutes les questions que tu te posais. Le mieux était peut-être de commencer le plus simplement du monde. Tu attrapas le petit carnet dans lequel tu prenais des notes et tu l'ouvris sur une double page vierge avant de te saisir de ton crayon à papier et de lui demander :

"Tu es dans qu'elle filière toi ? Et que veux-tu faire comme métier plus tard ?"

Autant commencé par les questions les plus simples avant de pousser dans la difficulté. C'est que tu avais beaucoup de choses à apprendre de lui et peux être qu'au final, il allait regretter de t'avoir proposé son aide.

Tu soupiras fortement avant de te rasseoir dans le fond de ton siège, ramener tes genoux sur la chaise et poser ton carnet sur ces derniers pour continuer à prendre des notes :

"C'est compliqué vraiment de faire son choix. Tu ne regrettes pas le tien ? Est-ce que tu te dis qu'il y a des matières qui te sont parfaitement inutiles et que peut être, dans une autre filière, tu pourrais les éviter ? "

Prenant ton propre exemple, tu désignas la pile de brochure disposait devant toi avant d'expliquer :

"Personnellement, l'histoire de la magie ne m'intéresse vraiment pas et je ne vois pas pourquoi je continuerais à étudier cette matière, si ce n'est pour ma propre culture personnelle ! Je préférerais vraiment me consacrer à des choses plus intéressantes !"

Observant une nouvelle fois les brochures, tu attrapas la première qui se trouvait dessus. Celle concernant le métier de soigneur animalier :

"Soins aux créatures magiques ! Ça au moins ça apporte quelque chose pour un vrai métier !"

Il y a mille et une chose à faire dans une bibliothèque mais Wilson n’aimait pas ce genre d’endroit, et surtout pas les devoirs de Potions nécessitant une recherche au préalable. Heureusement dans son aventure chevaleresque qui consistait à chercher des informations inutiles sur une potion, Wilson fit la rencontre d’une jeune fille en détresse, attaquer par une brochure d’historien de la magie… à moins que ce soit elle qui l’est attaqué. Wilson avait entamé une joyeuse conversation sur le choix des filières et l’avait même proposé de l’aider.

La fille répondit qu’elle ne savait pas quoi faire et qu’elle se sentait trop jeune pour choisir. A vrai dire, Wilson aurait du mal à la contredire, puisqu’il a prit la filière de la facilité et celle qui lui permet de lui fermer le moins de porte possible, afin de pouvoir choisir plus tard. La jeune fille prit de quoi noter et commença un véritable interrogatoire, en lui demandant sa filière, le métier qu’il veut faire plus tard, s’il regrette son choix et s’il trouve des matières inutiles. Wilson sourit en écoutant toutes ses questions et plaisanta un peu :

« Tu pourrais être journaliste… tu fais déjà une interview là ! »

Puis n’oubliant pas les questions que la Poufsouffle lui avait posé, il répondit :

« J’suis en filière complète. L’avantage de cette filière c’est qu’elle ne ferme aucune porte pour un futur métier. En deuxième année, j’étais comme toi, j’savais pas quoi faire de ma vie, fin tu me diras, je sais toujours pas. » Il leva les yeux en l’air et haussa l’épaule gauche. « Mais l’inconvénient, c’est qu’avec des BUSE et des ASPIC complète, on est obligé de continuer après Poudlard, aucun endroit ne veut de nous pour travailler. »

En y réfléchissant, il aurait du prendre une autre filière, parce que les cours commençaient à le saouler, et comme il vient de le dire, il ne pourra pas arrêter à la fin de sa septième année à Poudlard, il devra continuer en école post-ASPIC. Enfin, tout dépend encore si Parkinson est encore au pouvoir ou non, car si c’est le cas, il ne pourra sans doute pas étudier.

« Dans toutes les filières il y a des matières qui n’servent à rien, t’sais. C’est aussi pour ça que j’ai pris la filière complète, je ne voulais pas d’étude des runes dans mon emploi du temps, ni d’étude des moldus, parce que ça m’sers à rien. »

Wilson l’écouta ensuite expliquer qu’elle trouvait l’histoire de la magie inutile dans le monde professionnelle. Lui, s’y intéressait un peu, car en tant que né-moldu, celui lui permettait de mieux comprendre le monde dans lequel il était tombé, mais si cette fille est né-sorcière, cela se comprend qu’elle n’ait pas envie de suivre ces cours. Elle par contre, intéressé par les soins aux créatures magiques, mais à l’inverse, Wilson appréciait cette matière par la curiosité des animaux à y découvrir, mais d’un point de vue professionnelle, il ne voit pas l’intérêt. Se saisissant d’une brochure sur les différentes filières proposés à Poudlard, il montra les horaires des matières par filière à la fille.

« Alors, si tu ne veux pas d’Histoire de la Magie, tu peux déjà retirer pas mal de filière. » Il montra les filières sans l’histoire de la magie au programme. « Il te reste donc la filière Auror, Pratique et Ouverture et Sport et Soins. Ensuite, tu dis apprécier les soins aux créatures magiques, ça tombe bien c’est au programme des trois filières restantes. Mais il y a plus de cours en filière Auror. »

Wilson marqua une pause et lut la brochure rapidement, en survolant pour se rappeler des éléments essentielles de chaque filière. Il se souvient avoir lu cette brochure quand lui aussi, en deuxième année, devait faire un choix.

« J’crois qu’la filière Pratique et Ouverture, c’est plus pour les artisans magique. Tu sais, les fabricants de baguette, de balais etc. et la filière Auror, c’est pour formé les futurs agents du ministère de la magie… mais comme ya plus de ministère, je sais pas si cette filière va toujours exister l’année prochaine. »

Le petit sorcier est bien content de ne pas avoir choisi la filière Auror, non seulement parce qu’il n’apprécie pas de bases le volume horaire de certaines matières, mais en plus parce qu’aujourd’hui, avec les événements récents du ministère de la magie, il devient presque inutile d’étudier cette filière.

« Et la filière Sport et Soins peut être cool aussi ! En vrai, c’est parce qu’il y a pas de foot au programme, sinon je l’aurais prise ! »

A l'évocation du fait que tu pourrais être journaliste, tu tiras la langue de dégoût tout en faisant une grimace assez rigolote. L'idée même de devenir un jour journaliste te semblait assez loufoque. Tu n'étais pas trop le genre de personne à aller fouiner sur les gens, ou même à aimer parler des autres en mal. En tout cas, c'était comme cela que tu percevais le métier de journaliste. Enfin, au final cela n'était qu'une blague du jeune homme et tu commenças donc à écrire toutes les informations qu'il te communiquait. Cela te permit de faire un premier point et de te poser une question essentielle que tu te permis d'illustrer verbalement :

"Déjà donc, il faudrait que je réfléchisse au fait de savoir si une fois mes diplômes en poche, je veux immédiatement commencer à travailler ou si j'envisage de poursuivre mes études après !"

De ce que te décrivait le jeune homme, la filière générale bloquait immédiatement l'un de ses deux aspects et ça, s'était vraiment un gros point noir pour toi. Tu l'exprimas une nouvelle fois en poussant un grognement :

"C'est tôt pour décider… Mais je crois que si jamais j'en ai marre des études, bah … Je n'aimerais pas être obligé de continuer et je voudrais pouvoir me lancer directement dans le monde du travail !"

C'était un choix à la fois raisonnable, mais qui venait également du cœur. C'était dur de s'imaginer faire des études longues et prenantes sans avoir au bout un métier qui finalement ne te plairait peut être pas. Tu soupiras avant d'écouter une nouvelle fois le jeune homme qui parlait des matières utiles et d'autres inutiles. Ça aussi, c'était un vrai dilemme pour toi, car tu te voyais mal devoir subir une matière que tu ne supportais pas pendant de nombreuses années encore. Un nouveau soupir traversa tes lèvres. Tout ceci était un vrai casse-tête pour toi et tu avais bien du mal à démêler les nœuds qui s'étaient formés dans ton esprit.

Heureusement pour toi, le serpentard semblait avoir un assez bon esprit de réflexion. Il évinça très rapidement plusieurs filières, ne laissant que celle qui ne contenait pas l'histoire de la magie dans leur cursus. Cela ne te laissait qu'un choix de trois filières ce qui était plutôt… pas mal :

"Merci !"

Oui, ça réduisait le choix de façon conséquente et puis, le jeune homme avait même entrepris de te parler un peu mieux de toutes les matières. Celle de pratique et ouverture te plaisait vraiment beaucoup. Faire quelques choses de tes mains avait toujours été une sorte d'ambition. Tu avais besoin d'un métier manuel. D'un métier ou on pouvait faire des choses importante grâce à ses connaissances, mais aussi à sa maîtrise.

La filière d'Aurore t'inspirait par contre beaucoup moins… Quant à la dernière :

"Elle me plaît cette filière, mais le Quidditch … J'ai encore un peu du mal à ne pas avoir peur sur un balai ! Et en même temps, j'ai toujours été attiré par le métier de mes parents qui sont guérisseurs… Raaa s'est vraiment compliqué de faire un choix ! En plus, on ne peut pas revenir en arrière ! C'est dur !"

Après avoir tout expliqué dans les moindres détails, Wilson réfléchit s’il n’avait rien oublié. Il n’avait pas vraiment décrit la filière sport et soins mais il ne savait pas grand-chose sur cette filière. Il l’avait presque écarté toute de suite des possibilités lors de sa deuxième année, car faire une filière sport étude sans football, c’est un peu comme écrire un journal sans dire les nouvelles du jour, c’est sans intérêt. Wilson voit son rêve de joueur professionnel de football s’éloigner de plus en plus à cause de cette école de magie, même si être un sorcier est beaucoup mieux que d’étudier dans un collège moldu.

En réfléchissant et en aidant la deuxième année, Wilson se dit qu’il pourrait peut-être s’orienter vers un métier semi-moldu semi-sorcier, afin de pouvoir justifier son métier sans explication auprès de sa famille, et surtout pour rassurer sa maman moldue qui n’a pas confiance au monde magique. Wilson n’a encore aucune idée précise, mais il se dit qu’avec le temps il pourra se décider, et les cours pourront l’aider à éliminer des propositions. Puis, pour le moment, l’avenir du né-moldu est incertaine, car Ursula Parkinson empêche beaucoup de choses aux nés-moldus, il va devoir s’armer de patience et réfléchir à plusieurs possibilités de métiers dans les deux mondes, pour se sortir d’affaire une fois ses études à Poudlard terminé.

La fille explique qu’elle n’a pas encore décidé si elle souhaitait continuer ses études après les ASPIC ou non. Wilson la comprend, il ne sait même pas vers quel genre de domaine se diriger, elle au moins, semble savoir qu’elle est intéressé par les soins aux créatures magiques, donc un métier avec des animaux pourrait lui convenir. Lorsque Wilson évoqua la filière Sport et Soins, la fille expliqua qu’elle était intéressé mais que le Quidditch lui faisait peur. Et qu’elle pouvait être intéressé par guérisseurs également… Wilson tenta de la rassurer :

« C’est vrai qu’en sport et soins, tu devras faire des efforts pour voler sur un balai durant les cours, mais j’crois qu’il y a aussi des examens théorique, j’ai vu un gars de ma maison réviser un cours sur le service de régulation des balais du ministère l’autre fois. Donc au pire, tu pourras te rattraper sur la théorie. »

Pour Wilson, cela semblait simple, mais en même temps, le sport il en pratique depuis toujours, tout petit, et le Quidditch depuis son entrée à Poudlard, faisant même partie de l’équipe de Serpentard depuis sa première année. Alors évidemment, la filière sport et soins avait quelques trucs qui lui donnait envie, et s’il pouvait choisir une double filière, il aurait certainement prit celle-là également. Mais pour la jeune fille, qui a peur du Quidditch, cela était peut-être moins évident.

Un mot interpella Wilson, cependant. La fille avait parlé de guérisseurs qui étaient apparemment le métier de ses parents. Le garçon n’avait aucune idée de ce que c’était. Un métier purement sorcier probablement. Mais il préféra demanda pour être sur :

« Au fait, c’est quoi un guérisseur ? »

Tu avais écouté les paroles du jeune homme avec la plus grande attention et d'une certaine façon, le fait qu'il évoque le côté purement "théorique" du quidditch sembla être comme une vilaine épine dans le pied. Oui une vilaine épine que l'on venait juste de lui retirer. Le soulagement sembla se lire immédiatement sur ton visage et tu te détendis à partir de cet instant-là tout en demandant malgré tout confirmation :

"C'est vrai ? Il y a de la théorie ? Non parce que voler sur un balai, c'est compliquer, mais la théorie, j'aime bien !"

Un joli sourire venait de se dessiner sur ton visage, faisant immédiatement disparaître toutes les vilaines ridules qui s'y étaient formées à force de réflexion. Tu avais finalement sorti la brochure qui en disait un peu plus sur la section Sport et Soin et tu la parcourais avec curiosité du regard tout en écoutant les paroles du jeune homme qui te demandait à présent ce qu'était un guérisseur.

Ton regard se tourna vers lui avec curiosité et tu semblas peut-être légèrement choqué qu'il ne sache pas ce qu'était un guérisseur en étant en quatrième année… Mais après tout … S'il était d'origine moldu, c'est vrai que c'était un peu compliqué de savoir. Tu te raclas la gorge en rougissant avant d'expliquer maladroitement :

"C'est comme les médicômages, mais c'est un peu au-dessus si tu veux !"

Tu bougeas un peu sur ta chaise de façon à essayer de chasser la gêne qui te parcourait le corps :

"Ils soignent les gens à l'hôpital si tu veux ! Papa et maman dirigent chacun un service de l'hôpital Sainte Mangouste !"

C'était d'ailleurs pour ça que tu les voyais aussi peu. Tu fis la grimace et en te tournant vers la fenêtre, tu poussas un petit soupir avant de revenir vers le garçon :

"Les moldus appellent ça comment ?"

Oui, parce que tu n'étais jamais allé dans un hôpital moldu, même si tu savais que ton papa était particulièrement intrigué par leur savoir faire pour soigner les gens. Vous aviez d'ailleurs eut la chance de rencontrer un soigneur en Afrique. Une sorte de chaman qui soignait les gens avec des prières et des mélanges de plantes. Cela avait beaucoup plus à tes parents, mais tu étais à l'époque beaucoup trop jeune pour comprendre tout l'enjeu de cet art.

"En tout cas … Je sais pas si ça me plairait de faire comme mes parents, mais quand je vois leurs livres et puis, tout ce qu'ils font avec les plantes ça a l'air intéressant et c'est cet aspect la qui me plaît !"

Beaucoup moins par contre, l'investissement que demandait un tel métier. Mais ça, tu étais sans doute encore un peu jeune pour le comprendre.

Le quatrième année se sentait un peu con de demander au blaireau qu’est-ce qu’était un guérisseur et malheureusement sa réponse ne l’aida pas plus. Un peu plus tôt, Wilson avait rassurer la humble Poufsouffle que la filière sport et soin disposait aussi des cours de théorie en cours de vol, et Wilson avait vu un joli sourire se dessiner sur son visage. Mais là, la jeune fille avait répondu à la question du né-moldu en employant le mot « médicomages ». Wilson la regarda avec autant d’interrogation qu’auparavant, il n’avait aucune idée de ce que c’était. Puis lorsque la fille expliqua que ses parents dirigeait chacun un service d’un hôpital, le visage de Wilson s’éclaircit :

« Aaaaah tes parents sont médecins en faite ? Oui, on dit comme ça chez les moldus… ou docteur dans certains cas. »

La Poufsouffle exprimait une forte loyauté envers ses parents, elle était intéressé par leur métier, elle voulait faire comme eux. Wilson se dit qu’il ne pourrait jamais exercé le métier de ses parents. L’un est commercial et s’occupe de vendre tout un tas de choses divers et varié. Autrefois, c’était des machines à laver et des sèches-linges mais depuis la crise du pétrole, il s’est reconvertit dans la vente de voiture électrique. Quant à sa mère, elle était de base professeur des écoles dans un village assez loin du domicile, mais le manque de transport en commun à promu sa mère professeur à l’université d’Oxford, car les professeurs de là-bas avait du mal à arriver jusqu’à l’université. Si Wilson voulait faire comme ses parents, il avait au choix, la possibilité de devenir professeur à Poudlard – et clairement vu les matières proposés et son engouement pour les cours, il pense que ce métier est du suicide – ou alors, il a le choix de devenir vendeur, mais quel domaine dans le monde magique permet cela ? Le chemin de traverse étant interdit aux nés-moldus depuis l’arrivée d’Ursula Parkinson, ce n’est de toute façon pas possible. Et aucun des deux métiers ici n’intéresse Wilson.

« Au moins tu as trouvé un domaine de métiers ! Moi je sais toujours pas ce que je vais faire après Poudlard... »

Wilson posa ses yeux sur une brochure du chaudron baveur et de ses différents métiers. Il y avait un  petit écrit sur le métier de serveur. Beaucoup de ces brochures n’étaient plus valable depuis la mise en place du régime Parkinson. Le chaudron ayant été anéanti, aucun espoir de devenir barman ou serveur, de servir de la bonne nourriture et des boissons. De son sang, Wilson pouvait aussi oublier toutes les boutiques du chemin de traverse, et aussi la gestion du monde magique, car peu de nés-moldus sont acceptés au conseil des sorciers… et encore bien d’autres métiers que Wilson oublie peut-être parmi les interdictions de Parkinson. Plus le temps passe et plus la grande peur de Wilson arrive : il n’a vraiment pas envie de redevenir moldu à pleins temps. Pour se donner du morale, il sortit une patacitrouille de son sac, et l’avala.

« La filière sport et soin est celle qui te correspond à mon avis. Après, si les cours de vol te font si peur, tu peux essayer d’en parler à m’sieur Saunders. »

Le jeune homme semblait toujours un peu perdu, mais, heureusement tes explications semblèrent éveiller cher lui une certaine compréhension qui lui fit réalisé quel était vraiment le métier de tes parents. Lorsqu'il évoqua le mot moldu pour médicomage, tu le répétas avec automatisme :

"Médecins ? C'est donc comme ça que disent les moldus !"

Tout sourire de cette découverte, tu fermas les yeux en affichant un regard d'ange à l'encontre du quatrième année. Cependant, ta joie fut de courte durée lorsque tu réalisas que cela avait provoquait une certaine gêne à l'encontre du Serpentard. Tu l'observas un moment, d'abord sans rien dire, puis finalement, un petit soupir discret s'échappa d'entre tes lèvres :

"Je suis désolée…"

Tu semblais désormais gênée par la situation. Oui gênée et vraiment mal à l'aise. Tu ne pensais pas que tes interrogations sur ton orientation provoqueraient une part de gêne envers un élève plus âgé. Tes mains se lièrent maladroitement l'une dans l'autre alors que tu baissais les yeux par timidité. Au fonds de toi, tu étais en train de chercher une solution. Un moyen pour résoudre la situation présente et ainsi pouvoir avancer. Finalement, après quelques secondes d'hésitation, tu te forças à sourire avec maladresse avant de regarder le jeune homme de serpentard. Tu lui parlas alors d'une voix très douce comme si tu étais un peu dans la lune. Une voix songeuse :

"Tu sais… On est encore très jeune… Même si tu es plus âgé que moi… Mais ça ne change rien ! On a le temps avant de commencer à travailler et je me dis que dans tous les cas, avec de la volonté, on peut faire ce que l'on veut !"

Tu affichais toujours ce petit sourire emprunt de timidité, mais aussi, de bonne volonté :

"Le truc ! C'est de croire en soit et de faire ce qu'on a envie ! Je ne pense pas qu'il y est de sous-métier ou même de chose mieux qu'une autre ! Si t'as envie de passer ta vie dans un bureau à créer des lois ! Pourquoi pas ! Tant que ça te passionne ! De même si ton objectif, c'est de t'occuper de dragon ! Ou encore de vendre des balais ! Tout est bien tant que toi, ça te plaît !"

Oui voilà ! C'était une bonne idée pour essayer de le motivé ça ! Il semblait cependant tracassé par autre chose, mais qu'il ne semblait pas prêt à te confier. Normal, vous ne vous connaissiez pas vraiment après tout non ? Tu soupiras légèrement et lorsqu'il évoqua l’idée de parler à Monsieur Saunders, tu ne pus retenir une certaine… Grimace :

"C'est qu'il me fait un peu peur, tu vois !"

Le prof de vol avait toujours cette tête hyper sérieuse et froide. C'était un peu effrayant pour une jeune fille quoi toi.

L‘orientation d’un jeune garçon est une grande étape de sa vie. C’est le moment où il va décidé de ce que sera fait son futur. Wilson s’y prépare maintenant depuis deux ans, en ayant choisit dans un premier temps la filière complète, puis en réfléchissant depuis à quel école il pourrait intégrer en fin de septième année. Mais tout ceci est aujourd’hui remit en cause par la Cheffe du Conseil des sorciers, car même si rien n’a été communiquée à ce propos pour le moment, Wilson pense que les nés-moldus n’auront pas le droit d’étudier en étude supérieur. Ou alors, peut-être que les directeurs et directrices seront pas du côté du conseil des sorciers, et que les cours continuent d’y avoir lieu comme avant. Dans le doute, Wilson doit trouver une alternative, un métier qu’il pourrait faire dans le monde moldu, même si cela ne l’enchante pas, pour assurer un avenir et une réussite professionnelle.

La jeune fille s’excusa. Wilson semblait peut-être un peu trop gênée par la situation alors qu’en réalité même si tous ceci le travaillait, il n’en voulait pas le moins du monde à la fille. Elle le rassura en lui disant qu’ils avaient le temps pour réfléchir. Wilson compta… il lui restait trois ans. Mais en trois ans, il y a deux examens à passer, et savoir il veut aller aurait permis de pouvoir relâcher ses efforts sur certaines matières pour se concentrer sur d’autres. Tant qu’il ne sait pas, il n’a pas le choix que d’être excellent partout. Et ce n’est pas un Serdaigle ce petit blondinet. Il n’a pas les neurones d’un intellectuel qui passe ses journées la tête dans ses bouquins.

Wilson écouta la jeune fille lui parler de croire en lui et de croire en ce qu’il a envie de faire. Wilson y croyait avant, mais maintenant tout est différent. Il apprit en l’écoutant qu’un métier consistait à s’occuper des Dragons… il avait bien étudié cette espèce en Soins aux créatures magiques mais de là à en faire son métier… très différents. Le Serpentard prit cinq minutes pour réfléchir. Qu’aimait-il dans la vie ? Il aimait le football, le Quidditch… il pourrait s’orienter vers le domaine du sport ? Mais en même temps, il souhaiterait ne pas quitter définitivement le monde des moldus, il souhaiterait avoir un métier qu’il pourrait refaire dans le monde moldu, et puis il faut un métier qu’il puisse facilement expliqué à sa famille non-magique. Au départ, il voulait s’orienter vers le bureau de liaison avec les moldus, au ministère de la magie, ou gérer un magasin d’objets moldus pour sorciers, un peu comme celui de pré-au-lard pour apprendre aux sorciers que le monde moldu n’est pas si terrible, comme certains le prétendent… mais avec le régime actuel, la boutique de pré-au-lard va certainement fermé, et tous ce qui approche de loin ou de près aux moldus est banni. Alors Wilson va devoir se résoudre à trouver autre chose. Le jeune homme soupira mais remercia la jeune fille pour sa tentative de réconfort.

Lorsque la Poufsouffle évoqua sa peur du professeur Saunders, Wilson rigola. Il ne trouvait vraiment rien d’effrayant chez lui. Miss Almeida est bien pire que ça dans le genre.

« Si tu veux, on peut y aller ensemble. Comme ça, s’il se transforme en grand méchant loup-garou pour te faire peur, je serai là ! »

Wilson se leva et prit ses affaires, il était sur le départ, déjà. Cela lui faisait une excuse pour ne pas faire son devoir de Potions et au pire, si cela ne convenait pas, il inventera une excuse au professeur Xarinez pour expliquer pourquoi il ne l’a pas fait. Aider une jeune fille en détresse à trouver sa filière est pour lui, bien plus important que son devoir de Potions.