Encore une fois, je me retrouvais à la bibliothèque. Pelotonné entre deux étagères, assis à l'une des tables les plus proche de la section interdite, j'essayais tant bien que mal de me concentrer sur mon bouquin. Il était intéressant, il ne fallait pas croire le contraire, mais j'étais trop bouleversé. Si même l'histoire magique de la deuxième guerre mondiale ne pouvait m'intéresser, rien ne le pourrait. Des tas de questions remplaçaient les mots du volume. Elles dansaient devant mes yeux depuis déjà plusieurs jours. Depuis l’événement. C'est ce que je l'avais nommé. La nuit, les toilettes abandonnées sont bouleversantes. J'en est fait l'expérience.

 Mes questionnements ne me quittaient plus depuis que je m'était enfui. Lâchement, dirait mon frère. Comme une personne saine d'esprit, dirait ma sœur. Moi, je ne savais quoi penser, mais une seule et unique question pouvait représenter toutes mes interrogations: comment pouvions-nous communiquer de cette manière? Télépathiquement. 

Je refermais le livre d'un coup sec. J'étais trop distrait pour lire quoique ce soit. Le meilleur moyen de taire mes inquiétudes serait d'en parler, mais à qui? Emy serait le choix numéro un.  Non, impossible!
Un rose s'installa rapidement sur mes joues. Je ne savais pas comment l'aborder, alors non. Comment réagirait- elle? Je l'avais laissée complètement seul dans les toilettes. Que c'était-il passé après mon départ? Ma tête bourdonnait. Trop d'idées en même temps s'y bousculaient. Je délaissait le livre sur la table espérant ne pas trop me faire chicaner par la bibliothécaire. Sans trop m'attarder à mon environnement, je me dirigeais vers ce que je souhaitais si fort être mon dortoir et les cotons ouatés d'Alfred, mais quelque chose me bloqua la route. Plutôt quelqu'un. Celle à l'origine de cette histoire. Emy.    

Je lisais un livre sur lequel je n'arrivais pas à me concentrer, tant ma furie faisait rage. Comment avait-il osé m'abandonner dans cet endroit sombre et effrayant ? Il était plus lâche que je ne le pensais... 
Pendant que je pensais à cette lacheté, ma rage fit surface plus que intense que jamais. Pour ne pas me mettre à hurler, je me mit à pleurer comme une cascade. Bientôt, si je ne m'arrêtais pas, poudlard allait finir noyé par la substance qui sortait de mes yeux. 
Pourquoi ? Pourquoi m'avait-il laissé dans cette honte totale ? Je me souviens que je m'étais mise à pleurer puis j'avais ouvert la porte avant de tomber sur un prof. Je n'étais pas venue aux 4 derniers cours pour prendre mon courage a deux mains et aller parler à Matthew. 
Pendant qu'une dernière larme coulait sur ma joue, je me dit qu'il serait temps d'aller parler à ce dernier. Je me lève. Puis me rassied. Non. Je fondrait en larme une troisième fois. Devant un garçon ! Peut-être avait-il des remords ? Peut-être qu'il regrettait d'avoir fait ça ? Je me levais. Je déposais le livre à sa place puis je retournais m'asseoir, réfléchissant à quoi lui dire. 
"J'espère que tu regrettes tes actions." Non. Puis, au moment de me retourner, j'ai éternué. Puis je me suis retournée. Je n'en croyais pas mes yeux. Matthew était là, devant moi, je n'avais pas besoin de le chercher plus loin. Mes yeux devait être rouge à cause des larmes et du manque de sommeil. J'eus un petit rire nerveux.
Puis mon visage redevint neutre et je dit :
- Salut Matthew. 

Nez à nez avec Emy, je laissais échapper un rire nerveux qu'elle réfleta. Lorsqu'elle prit parole, sa voix neutre me fit frissonner.

-Salut Matthew 

-Salut... Emy, répondit-je d'une voix chevrotante. Je...je

Je ne savais trop quoi ajouter. Tout mes remords pesaient sur ma conscience. Je l'avais vraiment énervée lors de ma fuite, son ton seul me permis de le déduire. J'aurais sûrement réagis de cette manière moi aussi, ou non. Je ne suis pas très rancunier. Je me serais excuser sans cesse si j'aurais été à sa place. Ou à la mienne. Je devais m'excuser. Voilà ce que je devais faire. 

- Je...je suis désolé.  Je n'aurais jamais du t'abandonner là... Mais les toilettes abandonnées sont plutôt effrayante. Ce qui en est plutôt pourquoi on aurait dû rester ensemble.  Mais aussi, pourquoi il y a des toilettes abandonnées, il y a assez d'étudiants et d'étages pour ne pas avoir de toilettes abandonnées. Et puis, j'étais tout mêlé. Ce parler dans la tête, c'est du jamais vu.  Et pis, dans le noir, avec des bruits bizarres n'imorte qui ce serait enfui. T'es vraiment brave tu sais. Juste pour ça et euh... Désolé

Je m'arrêtais pour respirer et m'assurer qu'Emy ne c'était pas enfui. J'avais espérer une excuse rapide pour demander des réponses rapidement, mais j'avais déballé tout mon sac. Toutes les inquiétudes qui m'empêchais de me concentrer. Aucune larmes n'étais sorties, mais un noeux s'était formé dans ma gorge. Je souris tout penaud à Emy, espérant qu'elle comprendrait.

Je me concentrais pour ne pas mourir de honte. Mon pire ennemi était les excuses. Pourtant, je ne voulais pas quitter Matthew et la bibliothèque sans avoir reçu ses excuses. Mes joues étaient en feu et je devais être rouge comme une tomate.
- Je...je suis désolé.  Je n'aurais jamais du t'abandonner là... Mais les toilettes abandonnées sont plutôt effrayante. Ce qui en est plutôt pourquoi on aurait dû rester ensemble.  Mais aussi, pourquoi il y a des toilettes abandonnées, il y a assez d'étudiants et d'étages pour ne pas avoir de toilettes abandonnées. Et puis, j'étais tout mêlé. Ce parler dans la tête, c'est du jamais vu.  Et pis, dans le noir, avec des bruits bizarres n'imorte qui ce serait enfui. T'es vraiment brave tu sais. Juste pour ça et euh... Désolé

Des excuses. Pourquoi ? Mais j'étais contente. Je hochais la tête en serrant les lèvres.
Allez Emy. Demande-lui. Demande-lui. Demande-lui !
- J'aimerais te demander si tu sais ce qui s'est passé dans les toilettes abandonnées... la dernière f...fois.
Euh non ! d'abord... j'accepte tes e...excuses.

Raaah mais quelle cruche ! je ne pouvais pas ne pas bégayer dans cette situation tellement gênante.  Après tout, Matthew était  peut-être quelqu'un de bien.
Tu es peut-être quelqu'un de bien en fin de compte, Matthew.
Je fermais les yeux. J'attendais sa réponse.

Un soupir de soulagement glissa entre mes lèvres lorsqu'elle pris parole. Même si mes excuses n'était pas acceptées, au moins je n'étais pas complètement ignoré. Sa question pourtant me pris au dépourvu. Avais-je fais quelques recherches le lendemain matin? Oui. Avais-je trouvé quoique ce soit? Non. Avais-je rapidement arrêté ces mêmes recherches à cause de l'inconfort que je ressentais? ... Peut-être.

- Ah, euh. Je... Merci d'accepter mes excuses. Euh,... je ne sait pas trop le pourquoi du comment tu sais. De l'événement. Dans les toilettes, c'est comme ça que je l'appelle. P't-être que,... C'est p't-être de la... la... la téléphonie. Euh non! De la télépathie. Oui, voilà ce que j'en pense.

Ma nervosité coulait de ma tirade et mon petit accrochage me fit rougir jusqu'au oreilles. Je ne pouvais m'empêcher non plus de débiter ma théorie. Une théorie complètement illogique, même dans ce monde magique. Quelqu'un l'aurait écrit si un tel phénomène se produisait. Sans vraiment lui donner le temps de répondre, je trébuchais de nouveau sur mes mots:

-Mais, tu sais, ce n'est pas très logique.... très loin de là même. Je...je... je veux dire, que, rien ne le prouve. Quoi qu'avec la magie.... mais euh non. Puis, ça serait pas plus facile de savoir pourquoi... Je veux dire... euhm pourquoi nous deux. Pas que je ne crois pas que tu sois gentille mais... Est-ce que ce truc bizarre nous arrive à cause d'une connexion?

Lorsque cette question passa mes lèvres, je transmis autant que je le pus mon sentiment d'être perdu dans mes yeux. Je la priais silencieusement de m'aider à répondre à ces questionnements.

Merci d'accepter mes excuses, songeai-je.
J'osais espérer qu'il ne m'entendit pas à ce moment précis. Puis il fit ce que je redoutais le plus. Il répondit à ma question. Mes joues étaient rouges. Mais pas que ! Mon front et mon menton avaient rougit. Je voulais m'enfoncer sous terre et ne plus jamais ressortir.
Je ris discrètement dès qu'il eut finit de parler. De honte. J'avais honte justement parce que j'avais honte. Je devint rouge comme une tomate à ce moment là. C'était paradoxal. Paradoxal. Un mot qui m'intrigue depuis que je le connais. Puis je me rendit compte exactement après de ce qu'il avait dit.
- Une connexion ?
J'avais parler sans m'en rendre compte.
- Désolée, murmurai-je. C'est juste que j'ai pas l'habitude de... de...
MAIS QUELLE CRUCHE ! Je n'avais pas l'habitude de quoi ?
- ... d'avoir... un...un...garçon...devant moi.
Je devais être rouge comme une pivoine. Et mon cœur allait exploser. Rien de tout ça ne serait arriver si je n'avais pas été aussi curieuse. Curieuse de voir ce que pouvait bien être ce vrombissement. Je m'étais dit que c'était comme dans le livre de Stephen King avec les enfants de l'Institut, Luke et ses amis qui voulaient faire je ne sais quoi à Poudlard. Mais quelle cruche j'étais...
- Une connexion, répétais-je. C'est étrange, mais c'est plau... plausible.
Mais allez Matthew, répond ! Ça devenait extrêmement gênant pour moi. Je ne supportais plus ça, alors je m'assis à une table.
Je levais les yeux vers lui et dit en souriant timidement :
- Moi aussi j'aime le hockey...

Plus elle rougissait, plus mes propres joues s'enflammaient un faible Merci faisait écho dans ma tête. Sans m’en rendre compte, je lui rendait un petit sourire. Elle répondit:

-Une connexion         

Dit de cette manière, ma théorie me semblait un peu plus crédible. Un peu. Je soupirais sentant la chaleur monter jusqu’à la pointe de mes oreilles. Lorsqu’elle m’avoua être gênée d’être devant un garçon, je voulu rire puis la rassurer.  Je n'étais pas à l’aise et surtout timide avec beaucoup de gens. J’approchais ma main pour lui serrer l'épaule, mais me retint à la dernière secondes. Était-ce acceptable ? Je rétractais ma main: mon désir de garder sa confiance primant.

Lorsqu’elle garda mon hypothèse comme plausible une sensation de chaleur s’installa en moi. Je ne savais trop quoi répondre. Quoique qu’elle validait la validité de cette possible connection, je n’en savais pas plus qu’elle. Ne voulant pas passer de commentaire stupide, je gardait ma trappe fermée.

Elle s’assit avant de me mentionner son intérêt pour le hockey. Ni une, ni deux, j'étais déjà aussi face à elle en train de papoter. Peut-être ne l’avait-elle que lu dans mes pensées, cet amour du hockey, mais j'étais content de cette distractions.

- Ah oui! Quelle est ton équipe favorite? Oh, ton joueur favori? J’aime beaucoup la NHL, celle qui se joue au Canada et au Etats-Unis, mais j’aime encore plus les mondiaux junior. Ça va
moins vite parfois et ils sont considérés moins fort mais ce n’est pas très grave. L'Angleterre n’avait pas une très bonne équipe l’an passé. Je veux dire je crois pas qu’elle pourrait battre le Canada, mais ils sont comme imbattables…. 

Je pouvais continuer ainsi des heures si personne ne m’arretait. 

Je rit beaucoup. Je rit tellement que j'en avait les larmes aux yeux. Tout d'un coup, quand Matthew s'était mis a me poser des questions sur le hockey. Bizarrement, je sentis un étrange ressentiment, comme si je le connaissais depuis des années. Je répondis à toutes ces questions. Mais je ne faisais plus attention à son sourire et à ses questions. Tout d'un coup m'était venue une idée absurde. Absurde, mais une idée qui allait changer ma vie et la sienne par la même occasion. Pourquoi pas de toute façon ? Peut-être le fait que nous n'étions pas dans la même maison. Nous avions la même passion pour le hockey. J'avais failli l'appeler "Nii-san". Comme si j'avais l'impression d'être Sasuke. Mince ! Voilà la 4 ème fois que je me prenais à me croire dans mes séries d'anime et dans mes mangas. Je venais de terminer Death Note et je me disais depuis quelque jours :"Pourquoi je ne pourrais pas trouver un Death Note dans la rue ?". J'avais même commencer à m'asseoir sur les chaises à la façon de L et de tenir les mangas que je dévorais par le haut. Toujours à la façon de L, ce qui intriguait fortement mes camardes de chambre. Alors... Beaucoup de gens aimait les mangas...Pourquoi pas Matthew ? 
- Matthew ? dis-je en le coupant. Tu aimes les mangas ? Ce serait cool si on devenait amis, non ?

Plus je lui posait des questions, plus ma nervosité s’envolait. J’enchainais les questions et les opinions les unes après les autres. Je m’arrêtais un temps pour reprendre mon souffle et pour lui sourire. Celui-ci n'était pas timide pour une fois. C'était un sourire habituellement réservé à ma famille. C'était un secret que ma timidité gardait jalousement. Dès arrête, mon secret partagé, je partais à la vitesse de la lumière sur un de mes sujets favoris

Je ne m’étais jamais senti autant à l’aise avec la plupart des gens, mais avec Emy, tout semblait naturel.  Seulement depuis qu’elle m’avait lancé la question sur le hockey en fait, mais ce n’est qu’un détail. Une pensée se glissa dans mon esprit. Peut-être une véritable confidente se trouvait juste devant moi. Quelqu’un sur qui je pourrais compter et ce même si nous étions de maisons différentes. Les amitiés entre maison était quelque chose que j’attendais avec hâte.

- Matthew ? dis-je en le coupant. Tu aimes les mangas ? Ce serait cool si on devenait amis, non ? 

-Oui! Devenons amis!

Je n’eus même pas besoin de penser à ma réponse à la deuxième question. Le première, elle, oui. Je crois que c'est ce que mon cousin lit tout le temps, mais je n’étais pas sûr.
- Pour les mangas, je... je ne sais pas. Je n’en ai jamais lu tu vois. Mon cousin en lit beaucoup et ça a l’air intéressant. Je n’en sait pas beaucoup sur ceux-ci, mais tu veux me dire c’est lequel ton préféré. Ou celui par lequel je devrais commencer?

Je terminais ainsi espérant qu’elle m’instruirait sur le sujet.

Quand il répondit plus vite que je n'eut le temps de dire "Kaneki ?". Amis. Cela signifiait quoi exactement ? Cette demande était sortie de ma bouche toute seule. 
- Ah euh... et bien tu peux commencer par Death Note ! C'est mon anime préféré. Tu peux lire aussi Naruto. Il est super ce manga, il a construit ma façon de voir les choses. Après il y a Fairy Tail. Il est bien aussi. 
Je m'éternisais un peu trop. Mais dès qu'on commençait a me parler de mangas et de me demander des conseils, je ne pouvais plus m'arrêter. 
- Je suis un Otaku. Tu sais ce que c'est ? C'est quelqu'un qui regarde beaucoup d'anime et qui des mangas. La culture japonaise est tellement intéressante ! Tu devrais lire des articles là dessus.
pourquoi je me sentais si à l'aise avec lui ? Je sortis des journaux froissés de ma poche et les fourra dans les bras de Matthew. Je lui fit mon plus grand sourire.
- Ah oui et autre chose...
Je cherchais dans mon sac mes mangas. Je les lui tendit. 
- Lis-les, Nii-san, tu vas adorer ! je te promets. Tu ressembles d'ailleurs beaucoup à un des personnages de mangas. Et puis, surtout avec tes yeux qui ont l'air violets, tu pourrais faire partie de My Hero Academia. Ah oui ! j'allais oublier de te donner...
Je brandis le manga "Marry Grave". Tandis que je lui donnais ce manga aussi, je me rendis compte que ce n'était pas adapté d'agir ainsi. Je l'avais appeler Nii-san, comme je le craignais.
- Gomenasai... je crois que j'en fais un peu trop...t'es pas obligé de les lire ces mangas...j'étais juste un peu trop heureuse.
Mon air joyeux et mon grand sourire éclatant disparurent tout d'un coup. Et...pour une raison que je connaissait très bien...je me mis a pleurer.