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12 nov. 2019, 22:02
Passer par les livres  Privé 
@Katherine Bailey

Libella ne voyait qu'un seul intérêt à l'arrivée de l'hiver : le jour, sa mère la laissait déménager ses couettes et oreillers dans la bibliothèque dans laquelle elle pouvait alors installer un petit nid de chaleur et en profiter de longues heures durant en compagnie de Piscis.

Rien de tout ça à Poudlard. Le château suintait l'humidité et les courants d'air, ce qui rendait la petite Écossaise pourtant pas frileuse assez morose. Il était à présent évident qu'elle se sentait étouffer dès qu'elle ne se trouvait pas dans le parc, les serres ou au bord du lac, ou, paradoxalement, dans la Tour Gryffondor où la chaleur du rouge l'apaisait. Elle avait d'ailleurs eu beaucoup de mal à quitter les quartiers de sa Maison pour se traîner sans trop de motivation à la bibliothèque.

Cette bibliothèque... Poudlard abritait un véritable trésor dedans. Néanmoins, depuis sa première semaine de scolarité, la fillette avait vraiment du mal avec les règles communes régissant le lieu. Elle qui avait toujours pioché à sa guise dans la bibliothèque familiale n'appréciait pas de devoir partager les ouvrages, les rendre à telle date pour d'hypothétiques autres lecteurs ou au contraire les attendre en cas d’indisponibilité. Inconcevable à ses yeux.

Tout comme l'étendue du rayon Quidditch devant lequel elle se trouvait depuis plusieurs minutes. Suite au premier match de la saison et à son échange avec cette fille aux longues nattes noires, elle voulait lire le livre historique dont lui avait parlé sa camarade. Mais elle n'avait pas un seul instant envisagé qu'il y en ait autant sur le sujet. Le rayon était même mieux garni que celui d'étude des Moldus ! Et bien sûr elle n'avait pas vraiment écouter le titre. Dire qu'elle avait abandonné son lit à baldaquins pour cela lui laissa soudainement une drôle de sensation (de la contrariété ?) dans la gorge.

Un bref soupire lui échappa quand elle admit intérieurement qu'elle n'avait pas l'intention de lire au hasard des textes traitant d'un sujet qu'elle jugeait si peu intéressant et qu'elle était donc bonne pour repartir bredouille.

16 nov. 2019, 18:43
Passer par les livres  Privé 
Apparemment, taper sur le sol pendant de longues minutes pouvaient agacer les gens. Cette déduction lui était venue après avoir subi les jérémiades d'un septième année qui ne supportait pas ses coups de talons dans le parquet de la salle commune. Soit-disant qu'il devait réviser. Cette andouille n'aurait pas pu aller à la bibliothèque ? Parce que maintenant, elle ne savait vraiment plus quoi faire. Non pas que taper par terre soit une activité très enrichissante, mais ça occupait.Enfin, un peu.
Elle s'était mise à bouder dans l'espoir d'attendrir quelqu'un, mais ça n'avait pas marché. Aussi avait-elle récupéré ses affaires de cours dans sa chambre et était partie en direction de la bibliothèque. Elle avait oublié son pull et sa robe de sorcier sur son lit et grelottait un peu dans sa chemise blanche. Néanmoins, elle laissa deux boutons ouverts et avança courageusement dans les couloirs. Il fallait qu'elle se fabrique des anticorps. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle devait faire ça, mais ça avait l'air pas mal et le nom sonnait bien.
Elle accéléra un peu le pas pour essayer de se réchauffer un peu. De la chair de poule courut le long de ses bras. Quelle idiote. Elle aurait mieux fait de récupérer son pull. Elle agita un peu ses bras dans tous les sens comme un oiseau et sautilla en pénétrant dans la bibliothèque. Plusieurs élèves la regardèrent comme si elle était complètement cinglée, mais elle se contenta d'un haussement d'épaules.

Elle s'avançait parmi les rayons quand elle remarqua soudain une courte tignasse chataine-blonde-rousse dans celui du Quidditch. Un mélange indéfinissable qu'elle reconnut aussitôt. C'était Libella, une élève de Gryffondor rencontrée dans les tribunes du match contre Serdaigle. Que faisait-elle dans ce rayon ? Elle se rappelait pourtant que la jeune fille n'aimait pas le Quidditch. La deuxième année trouva toute seule sa réponse en se rappelant leur échange. Elle lui avait suggéré une lecture pour apprendre les règles. Libella suivait donc son conseil. Victorieuse, la jeune Bailey fit des bonds jusqu'à sa camarade pour la rejoindre.

-Eh, Lib' ! Tu permets que je t'appelle Lib' ? Je suis Katherine, on s'est rencontrées dans les tribunes, tu te souviens ? Tu cherches le livre que je t'ai conseillé ? babilla-t-elle aussitôt, bien contente de s'être finalement trouvée un occupation.

Ses devoirs furent aussitôt oubliés. Elle les feraient plus tard, ça ne pressait pas tant que ça, non ? Elle ne savait plus trop. Elle s'en occupera cette nuit, au pire. Autant exploiter ses insomnies pour avancer dans ses cours. Une mèche de ses longs cheveux lui tomba devant les yeux et elle souffla dessus pour l'écarter. Deux secondes plus tard, la mèche avait retrouvé sa place devant son œil droit. Agacée, elle finit par attacher ses cheveux en une rapide queue de cheval. Un petit frisson lui parcourut l'échine quand sa nuque fut découvert. Elle se frotta les bras.

-Fait vraiment chaud ici, tu trouves pas ? Ils devraient vraiment ouvrir les fenêtres, c'est une vraie fournaise, blagua-t-elle.

Elle claqua des dents et fit de rapides enchainements d’aïkido. Une chaleur bienfaitrice l'envahit et elle continua encore quelques secondes. Elle ne se préoccupait pas vraiment de se qu'on pouvait penser d'elle. Elle essayait de faire le moins de bruit possible pour ne pas gêner ceux qui travaillaient, pourtant, elle entendit une personne protester :

-Tu vas arrêter, oui ? Y en a qui bossent ! grogna un Poufsouffle de Cinquième Année.

-Oh c'est bon, t'excite pas, le Pouffy ! J'arrête, t'es content ? lui lança-t-elle, l'air mauvais.

Elle croisa les bras et lui tira la langue. Rabat-joie. Le garçon retourna à ses livres sans plus ce préoccuper de la gamine. Elle lui fit un pied-de-nez, avant de se détourner et de reporter son attention sur Libella.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

12 mai 2020, 12:11
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À peine venait-elle de déclarer intérieurement forfait qu'une forme bondissante surgissait à côté d'elle en babillant un tas de paroles. Libella n'eut même pas le temps de penser à la coïncidence de retrouver à la bibliothèque la fille qui avait motivé sa venue à cet endroit-même (et dans ce fichu rayon inintéressant). Cette Katherine - ah oui c'était son prénom, en tout cas ça lui sonnait vaguement familier maintenant qu'elle lui rappelait - était un véritable spectacle à elle seule.

Sans même penser à lui retourner sa salutation - qu'est-ce que c'était que ce surnom ridicule ? -, elle l'écouta déverser son laïus absurde sur la température, puis elle observa avec intérêt les mouvements compliqués qu'elle exécuta. Elle n'avait vraiment pas gardé ce souvenir d'une Katherine plein d'entrain, mais plutôt celui d'une fille un brin agressive et susceptible sur la question du Quidditch.

-Tu vas arrêter, oui ? Y en a qui bossent !

L'éclat du garçon sortit Libella de ses pensées. Pas très commode celui-là, pensa-t-elle. Décidément, la bibliothèque de Poudlard avait beau être immense, elle préférait celle de chez elle où on ne lui disait pas comment lire, respirer ou bouger. Elle ouvrait la bouche pour répliquer quand elle fut devancée par Katherine. Là, elle ressemblait plus à la fille des tribunes de Quidditch, pensa-t-elle en regardant le drôle de geste de sa camarade.

- Fais pas attention, il y a vraiment des règles et des gens nuls dans cette bibliothèque, réagit-elle enfin en croisant les yeux bleu océan qui la scrutaient avec attente. Je cherchais ton livre. J'aurais peut-être mieux fait d'aller dans le parc ou de rester dans mon dortoir.

Elle jeta un coup d’œil vers le garçon grognard qui venait de relever la tête pour les fusiller du regard. À se demander s'il lisait vraiment !

13 mai 2020, 15:42
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Elle parle peut-être un peu trop. Et elle est peut-être un peu trop exubérante, aussi. Parce que Libella ne répond pas tout de suite. Faut dire qu'elle ne lui en laisse pas le temps, avec son babillage incessant. Mais elle a froid. Et quand elle a froid, elle parle. Faux ! Elle ne parle pas toujours dans ces cas-là, c'est vrai. Mais le manque de chaleur la rend pile électrique. Et c'est là qu'elle commence à causer à tort et à travers. Un peu trop, peut-être.
Sa camarade ouvre enfin la bouche, après qu'elle eut remis le Poufsouffle à sa place. Elle ne sait pas si elle est d'accord sur ce que dit sa camarade sur les règles de la Bibliothèque. Elles ne sont pas inutiles. La preuve, en première année, elle aurait bien aimé qu'une de ses camarades de maison arrête de causer pour la laisser travailler. Du coup, le silence et le calme s'applique aussi à toi. Non. Parce que c'est complètement différent. Elle, elle ne fait pas de mal, hein ?
Libella cherche le livre qu'elle lui a conseillé durant le match de Gryffondor contre Serdaigle. Mais finalement, ça n'a pas l'air de la tenter tant que ça de le lire. La deuxième année fronce les sourcils. Mais pourquoi ?
Le Pouffy mécontent leur lance un regard noir. Elle lui tire la langue comme une gamine, avant de lui tourner résolument le dos. Libella semble elle aussi agacée par ce garçon.

-Bah... c'est juste un xiphophore.

Elle se demande quelle tête est en train de faire le Poufsouffle en s'entendant être traité de xiphophore. Il ne doit pas savoir ce que ça veut dire. Parce que c'est qu'un imbécile. Les jaunes et noir n'ont qu'un seul avantage : leur réserve de nourriture. Mais t'aimes bien Elwing et c'est une Pouffy. *Elwing n'est pas importante.* La remarque soudaine de La Voix la révolte, parce que c'est faux. Son amie est importante. Certes, elles ne se sont pas beaucoup revues, mais elle aime beaucoup la troisième année. Elle espère que ses chagrins d'amour vont mieux. *Les chagrins d'amour, c'est pour les débiles. L'amour, c'est pour les débiles.* Là-dessus, elle est plutôt d'accord. Tomber amoureux n'apporte que des emmerdes et de la tristesse. À part pour ses parents, sa Grand-Maman Lee et son Grand-Papa Katsuro. Et pour ses oncles et tantes. Ses arrières-grands-parents. Pratiquement toute la famille, en fait. Bon, OK, à part eux, ça ne marche jamais, l'amour. Et les parents de Dee. *Laisse tomber, tu t'enfonces.* Pas faux. Elle doit revenir au présent. Son soudain silence doit perturber Libella. *Mais au moins, tu ne lui casse plus les pieds.* La ferme.

-Pourquoi tu dis ça ? Il est génial ! Même si tu n'aimes pas ce sport, tu y apprendras des choses vraiment intéressantes, tu sais.

Elle trouve Libella assez bizarre. Certaines de ses réactions, au match, l'ont laissée pantoise. Même quand les autres Gryffons se sont mis à hurler comme des babouins pour encourager leur équipe, sa compagne n'a pas réagit. Normalement l'effet de foule aurait dû la pousser à faire comme nous. Sauf que non. *C'est un robot.* Alors ça, c'est une riche explication, vraiment. *Fais attention, avec les sarcasmes. Les robots ne les pigent pas, tu sais.* Libella n'est pas un robot. Elle est bizarre, c'est tout. Tous les gens ont un côté bizarre, eh bah sa camarade rouge et or à la particularité de ne pas être prise dans les effets de foule. Ce n'est pas un mouton, elle ne fait pas comme les autres.

-En plus, t'as d'la chance, pour une fois, il n'est pas pris.

L'exemplaire est pile devant son nez. Tout beau tout magnifique. Superbe.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

14 mai 2020, 13:59
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Libella fixa pensivement le garçon. Il était grand, sûrement plus vieux qu'elle, il avait la mine ombragée et portait les couleurs de Poufsouffle. Pas vraiment de ressemblance avec un xiphophore, pensa-t-elle en le regardant tourner rageusement une page de son livre. Non, vraiment, elle eut beau cherché, elle ne vit. À se demander si Katherine ne fait pas partie de ces enfants qui balancent crânement des mots savants sans en connaître le sens. Ça l'embêterait parce qu'elle n'aime pas quand on utilise n'importe comment des termes précis. Elle devrait peut-être le dire à Katherine, mais elle ne dit rien : Katherine semblait perdue dans ses pensées, ses traits faciaux plissés dans de drôles de mimiques.

Brusquement, la brune relança pourtant la conversation au quart de tour. Sur le Quidditch. Elle avait oublié ça. Katherine n'avait pas, c'est toujours intéressant d'apprendre. Et puis elle pourrait écrire à ses parents qu'elle a recroisé la fille du match, discuté avec elle. Si elle s'y prend correctement, ils pourraient même croire que ce n'est qu'un échange amical comme un autre. Peut-être même que sa mère arrêterait de l'écraser de recommandations futiles sur le thème "comment s'intéresser aux autres".

- En plus, t'as d'la chance, pour une fois, il n'est pas pris.

- Lequel ? demanda-t-elle en fixant vaguement une étagère. Il y a plus de livres ici sur le Quidditch que sur le monde Moldu. souligne-t-elle.

En attendant la réponse ou le livre, elle enchaîna. Après tout, vu comme la fille parlait et bougeait, elle risquait de la prendre pour une statue en comparaison. Et quitte à parler avec une autre élève autant que ce soit plus intéressant que le Quidditch.

- J'aime pas spécialement les poissons, mais je peux t'aider à trouver un livre sur les xiphophores. Ou te montrer mes ouvrages préférés sur les créatures et les plantes.

Le bruit d'un livre qu'on claque brusquement retentit et elle vit le garçon de Poufsouffle ramasser ses affaires, de toute évidence pour partir. Il avait l'air énervé, mais elle se dit que ce n'est pas une raison pour maltraiter du matériel qui ne lui appartient pas. Elle aimait vraiment mieux sa bibliothèque tranquille où personne ne la dérangeait.

Brusquement un livre apparut devant son nez, cachant le Poufsouffle.

16 mai 2020, 16:46
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Apparemment, Libella a oublié le titre du livre. Ou alors, elle n'a pas cherché à s'en rappeler. Mais c'est pareil, non ? Pas tout à fait. Enfin, une chance qu'elle soit là, elle ! Elle l'écoute lui parler de poissons. Attends... Elle sait ce qu'est un xiphophore ? La jeune fille écarquille les yeux, la mine réjouie. En vrai, elle n'en a rien à cirer des poissons -elle n'aime pas ça, en plus, surtout le poisson pané- mais ça lui en bouche un coin de savoir que quelqu'un d'autre connaisse. *Parce qu'en général, tout le monde s'en fout ses xiphophores.* À raison, parce que c'est vrai que ce n'est pas bien intéressant, ce genre de poiscaille.
Le claquement du livre du Pouffy énervé la fait sursauter et elle lui tire méchamment la langue avant de sortir le livre de Quidditch et de le fourrer sous le nez de sa camarade avec un grand sourire aux lèvres. Le garçon quitte la pièce, après avoir maltraité ses affaires. C'est ça, dégage !

-Le v'là ! Il est beau, non ?

*Non, il est moche.* Même pas vrai. Elle le trouve superbe, elle. La gryffonne en a un d'une édition différente dans sa valise. Joli aussi, mais pas aussi classe. Elle préfère les vieux livres aux nouveaux. Bien sûr, le sien n'est pas tout jeune, mais celui de la Bibliothèque est encore plus ancien. Splendide. Et en plus, il sent bon. Elle le retire du nez de Libella, l'ouvre et en prend une grande sniffée. Merveilleux. *Foldingue.* Elle le referme et le met ensuite dans la main de sa camarade, en refermant bien les doigts de sa compagne dessus, histoire d'être sûre qu'elle l'aie bien en main. Il ne faudrait pas qu'elle le lâche, non plus. Il est trop précieux pour finir par terre. À la rigueur, si c'était un livre sur le hockey, elle aurait bien moins de scrupules, mais le Quidditch... La perfection incarnée dans un sport. *Sauf que tu fais même pas partie de l'équipe.* Et alors ? Elle peut aimer de loin, non ? *T'as juste pas le courage de te lancer.* C'est pas vrai. Elle l'a, le courage. C'est juste qu'elle ne veut pas risquer de laisser tomber quand elle sera trop triste. Et parce qu'elle ne veut pas s'amuser alors que sa Grand-Maman est au plus mal. *Oh, c'est trop triste ! Pauvre choupinette adorée.* Elle serre les poings et essaie de faire que la rage ne transparaisse pas sur ses traits. Elle y réussi à grand peine et elle tente de reprendre le fil de la conversation.

-Non, merci. Les xiphophores ne sont pas intéressants. Je l'ai traité d'ça, parce que j'sais qu'il ne doit pas savoir c'que c'est. Ça va lui trotter dans la tête toute la journée et quand il va enfin chercher, il va se d'mander pourquoi j'l'ai traité de poisson méxicain de six à dix centimètres. J'donnerais n'importe quoi pour voir sa tête à c'moment-là !

Ça aurait été vraiment marrant. *Pauvre Poufsouffle... Se faire déranger par toi, puis se faire traiter de petit poisson... mais quel malheur ! Pffff... Dans deux heures, il aura oublié, chérie.* Elle espère bien que non. Sinon, ce serait franchement pas drôle. Nul, même. *Bouhouhou, quelle tristesse ! Non mais, grandis, un peu !* Elle serre les dents, avant de soupirer.
Il semble que Libella et elle aie une passion commune. Les plantes et les créatures. La deuxième année a sans doute déjà lu tous les livres de la Bibliothèque traitant de ces deux sujets, mais elle apprécie l'intention de sa camarade rouge et or. Il semble qu'elles ne soient pas si différentes. *Sauf au niveau du corps. Le sien, il est métallique, t'as vu ? Parce que c'est un robot.* La Voix raconte n'importe quoi, ni plus ni moins. Ça n'a même pas de sens. *Non. Elle c'est un robot et toi... toi tu es une idiote.* Ne fais rien de bizarre, aie l'air normal.

-Toi aussi t'aimes le créatures et les plantes ? Moi, j'veux devenir magizoologiste ou botaniste, plus tard ! Ou peut-être même les deux en même temps. J'te montrerais aussi mes livres préférés, si tu veux.

Elle en a plein et pas seulement ici. La Bibliothèque de Poudlard est assez complète, mais son père étant dresseur d'animaux magiques et sa Grand-Maman férue de jardinage, la bibliothèque familiale regorgeait de ce genre d'ouvrages. C'était ses favoris et étant petite, elle avait souvent eu le nez fourré dedans. Ainsi que dans les guides touristiques de son arrière-grand-père. Ce dernier avait fait le tour du monde et son rituel, chaque fois qu'il entrait dans un nouveau pays, était d'acheter un guide touristique du pays en question. Il y en avait une armée entière, rangées toutes dans une étagère spéciale. C'était sa Grand-Maman qui les avaient transférés de la maison en vente de son arrière-grand-père Lee -le père de sa Grand-Maman- à celle de son mari, Katsuro Kotonarimasu, le grand-père maternel de la jeune fille. Tu me diras, il n'y a pas eu trop de chemin à faire. Juste dix pâtés de maisons entre les deux.
Elle frissonne. Finit par reboutonner sa chemise. Puis se frotte vigoureusement les bras. Peut-être qu'elle devrait continuer ses mouvements d'aïkido. Mais elle ferait fuir d'autres personnes. Et alors ?

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans

28 mai 2020, 10:59
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Libella se sentait de plus en plus décalée dans cet endroit. Katherine était une fille vraiment... Elle n'eut pas vraiment le temps de réfléchir au meilleur adjectif que celle-ci lui plaqua sous le nez son fameux livre avant de le retirer pour le renifler. Pas que Libella ne puisse pas comprendre, l'odeur des vieux livres était particulière, à la fois étrange, agréable et apaisante, et la sentir emplir une pièce la fascinait aussi. Mais sa mère lui aurait passé un sacré savon si elle avait un jour osé se comporter ainsi, qui plus est devant quelqu'un. Et puis, le comportement excessif de Katherine commençait à l’interpeller, elle se demanda brusquement si la fille en face d'elle ne surjouait pas. Est-ce qu'on pouvait vraiment déborder d'excentricité ? Cette fille était vraiment...

Elle sentit soudainement une main agripper la sienne et refermer ses doigts un à un sur le livre. Le visage toujours aussi indifférent, Libella regarda sa camarade opérer sans rien dire. Pourtant son cerveau toujours accaparé par de multiples sujets et lectures s'était instantanément vidé à ce contact. C'était comme quand sa mère la prenait dans ses bras, lui touchait les cheveux ou lui effleurait le bras ou l'épaule en lui demandant quelque chose. Cette sensation des doigts de Katherine sur les siens lui sembla aussi incongrue et peu naturelle, mais surtout elle n'arrivait pas à déterminer ce qu'elle ressentait. Rien. Absolument rien, et ça la mit mal à l'aise. Quelque part elle se dit qu'elle aurait préféré ressentir de la gêne ou du dégoût.

Libella releva la tête. C'était comme si le livre dans sa main pesait plus que son poids réel.

Pendant ce temps Katherine avait repris son babillage sur les xiphophores. Elle ne devait cependant pas avoir les idées bien claires, sinon pourquoi voudrait-elle revoir un élève qu'elle venait de pousser à quitter la Bibliothèque ? Peu importe, elle préférait sans hésitation parler des plantes et des animaux.

- Tu sais déjà quel métier tu feras plus tard ? s'étonna-t-elle. Si tu aimes les plantes et les animaux, tu dois être moins bizarre que tu en as l'air. Qu'est-ce que tu lis en ce moment ? Tu aimes les potions aussi ? Est-ce que tu as déjà volé à dos d'hippogriffe ? J'aimerais voyager pour découvrir les plantes tropicales. Est-ce que tu dessines ?

En contraste avec l'exubérance de Katherine, elle réalisa brusquement combien sa voix semblait neutre, plate. Elle se tut et mordit discrètement sa langue en scrutant sa camarade parce que pour une fois elle aimerait bien continuer de discuter.

04 juin 2020, 15:35
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Cette fille babille. Elle cause. Beaucoup. Elle lui pose des questions. Mais sans la moindre émotion. *Comme un robot. Sans la voix mécanique.* La deuxième année la contemple, intriguée. C'est... anormal. Non ? Elle fronce les sourcils. Et un mot apparait en plein milieu de son esprit. Un mot qu'elle n'as pas vraiment entendu, sur le coup. Un mot qu'a dit Libella. Un mot qui la qualifie, elle, Katherine Akemi Bailey. Bizarre, bizarre, bizarre. *T'as entendu ? Elle te trouve cheloue. Elle s'est pas regardée ?* Elle pince les lèvres, ses narines s'évasent, son regard se glace. *Oh oh. T'es en colère.* Très. Elle plisse les yeux. Se rue sur une bibliothèque, plus loin, en prenant bien soin de percuter l'épaule *du robot* au passage. Fort. Méchamment.

-Bizarre ? C'est plutôt fort, surtout venant detoi, lâche-t-elle d'une voix froide en appuyant bien sur le "toi".

Elle prend un livre au hasard, avec brusquerie, l'ouvre, toujours au hasard, regarde à peine, le referme violemment. Le garde à la main. Va dans une autre section - sur les runes - tire un livre de son rangement, le remet. *Tu sais pas quoi faire et tu veux passer ta colère sur quelqu'un. J'ai la solution. Frappe-là.* Elle revient comme une furie vers Libella, se plante devant son nez. Le regard de la métisse se vide de toute émotion. Elle ne va pas la taper. Pas du tout. *Si.* D'accord. Elle va la taper. Il faut pas. Elle en a envie. Très très envie. Coup de poing dans le nez. Ou alors, elle la griffe. Fort. Ses doigts se métamorphosent en serres et elle penche la tête sur le côté. Si tu la tape, si tu la griffe, tu feras ce que veux La Voix. Elle se fige. Serre les dents, en plein débat intérieur. *Non, non, vas-y, tape, frappe, griffe !*
Par un effort de volonté, elle réussit à ne pas succomber à la tentation. Mais ça ne l'empêche pas de faire la méchante. De toute manière, vu que cette fille n'a pas d'émotions *robot, robot, robot*, ça pourra rien lui faire, non ? Ça enlève le côté jouissif de faire de la peine, mais elle s'en fiche.

-Oui je sais déjà. Un livre sur les occamys, un autre sur la médecine moldue et l’Île au trésor. J'aime les potions. Non. J'aimerais le faire aussi. Oui.

La voix aussi monocorde que Libella. Sans impulsion, sans vie, sa voix est trop rauque et faible, elle est obligée de hausser le ton pour se faire entendre. Elle n'a pas sourit, ni rien. Une très belle imitation. Sa pique - si on peut qualifier ça de pique - terminée, un rictus mauvais s'installe sur ses lèvres. Une sorte de sourire, mais vraiment pas gentil.
Ce n'est pas tant qu'on la croie bizarre qui l'énerve. Si. Peut-être. Elle était bien, calme, de bonne humeur. Et voilà que *le robot* gâche tout avec une remarque l'air de rien. Elle a lâché ça comme... comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. Comme si ce n'était pas grand chose. Comme si c'était normal de dire ça à quelqu'un. Anodin. Maintenant, elle est à cran, de mauvaise humeur *nan, sérieux ?* et elle a envie de secouer cette fille pour la réveiller. Qu'elle ressente quelque chose. Elle est tout le contraire de moi. *Et tu l'envies. Ne rien ressentir, pas de douleur, pas de peine. Tu fais comme si tu n'avais rien à faire de l'opinion des gens, qu'ils peuvent raconter ce qu'ils veulent, t'en à rien à cirer. Mais c'est faux. T'aimerais que ce soit vrai, pourtant. Et t'aimerais ne pas avoir aussi mal parce que ta Grand-Maman chérie va crever.* Elle s'éloigne d'un pas vif. S'arrête. Se retourne. Fixe Libella. Pense à aller s'asseoir à une table. La chaise du Pouffy est libre. Elle peut étudier, penser à autre chose. Je serais en position de faiblesse, assise. Alors elle reste debout. Elle a oublié qu'elle a froid.

Rien n'est plus semblable à l'identique que ce qui est pareil à la même chose.
Peut-être bien qu'il se passe quelque chose avec Edmund.
#0F144D — 5ème Année RP — 16 ans