Marie avait passé les mains derrière le cou du jeune homme et il entoura sa taille de ses bras. La jeune Gryffondor se sentait en sécurité, heureuse. Elle n'avait pas envie de reculer, dans ce cocon où elle se sentait tellement bien. La jeune fille découvrait pour la première fois ce qu'était l'amour, et elle avait envie que cela dure toute sa vie, et même plus encore. A son plus grand regret, elle relâcha les muscles de ses jambes et Mischief lui dit d'un ton enjoué :
- Moi aussi je m'aime !
Il lui adressa un petit clin d’œil.
- Mais je t'aime aussi, en plus !
La fillette ne put s'empêcher de sourire. Elle qui était sûre que Mischief lui dirait à peine bonjour ! Voilà qu'il l'aimait ! Quelle sensation si étrange mais si agréable d'être aimée. Tout de suite après avoir prononcé ces paroles, Mimi rougit furieusement mais la blondinette fit comme si elle ne l'avait pas remarqué. Après tout, elle flottait sur son petit nuage. Enfin, elle avait quand même perdu toute son assurance. D'habitude si sûre d'elle, en présence du Serpentard, elle se sentait si démunie, mais en même temps, elle se sentait tranquille, apaisée.
La jeune fille fut étonné comment un baiser pouvait changer, tout changer. Pitié, que ce moment dure toute une vie ! Si le bibliothécaire arrivait, elle ne s'en remettrait pas. C'était leur moment, et personne leur arracherait.

Mischief lui lança un léger sourire avant de se reculer légèrement pour jeter un regard aux alentours, observant sur la table le bouquin pour lequel il était initialement venu. Il frotta ses mains, puis ses yeux revinrent sur Marie :
Tu étudies les potions, alors ? Fiouuu, t'es bien volontaire, je n'ai même pas commencé le devoir d'Astronomie que j'ai eu il y a plus de... Je ne sais même plus quand. 
Il roula des yeux, puis s'étira et remarqua :
Je devrais peut-être te laisser travailler, je ne voudrais pas être responsable de ton échec scolaire, après tout, et puis, j'ai peur de laisser trop longtemps mes affaires sans moi... Tu sais, elles ont une tendance à la fugue, ces temps-cis. 
Il leva son pouce par-dessus son épaule, montrant un endroit indistinct où il estimait, à vue de nez, que la table où il s'était installé auparavant se situait. Il voulait lui proposer de travailler à deux, seulement, il avait un peu trop peur d'être plus un boulet qu'autre-chose. Il se débrouillait dans les matières, seulement, il était psychologiquement incapable de rester plus de cinq minutes sur un même devoir... En gros, tout était vite fait, bâclé.
Mais, tu sais pas quoi ? J'ai des nouvelles chaussures ! 
Il sauta sur une chaise pour montrer ses nouvelles chaussures, semblables en tout point avec les anciennes, juste plus propres, et étrangement, celles-cis n'avaient pas mariné dans l'eau. 
Le Serpentard redescendit, craignant de se faire prendre par la bibliothécaire parce qu'il faisait, encore une fois, beaucoup trop de bruit, et reprit d'un ton plus bas :
Je vais vite aller chercher mes affaires pour les prendre la main dans le sac ! Je pressens qu'elles préparent quelque chose.
Il frotta son pouce et son index devant son nez, avec un air très sérieux, avant de s'éloigner, à la recherche de sa table. 

- Eh bien oui, je ne suis pas un cancre moi !
Marie lui avait envoyé cette pique sans le vouloir, c'était sorti sans son accord, et elle paniqua de la réaction de Mischief. Le garçon s'étira et ajouta qu'il pouvait la laisser travailler. La jeune fille réagit bien plus vite qu'elle ne l'aurait voulu :
- Non ! Euh... Je veux dire, tu peux rester si tu veux, ce... c'est pas grave !
Rebelote. Marie rougit furieusement. Elle ne pouvait pas éviter les bourdes ? Rooh... Dès qu'elle se sentait mieux, il fallait qu'elle dise une bêtise pour changer un peu !
Stop ! Bon. On-se-calme. songea la jeune fille.
Si je m'énerve, toute façon, ce sera juste pire. Alors stop. pensa la Gryffondor.
Mimi reprit en parlant de ses chaussures et Marie put baisser les yeux pour cacher ses joues rouges. Mais le Serpentard monta sur une chaise et Marie observa les fameuses chaussures. Elle étaient très belles effectivement et la blondinette ne manqua pas de le lui dire :
- Waah ! Elles sont vraiment belles c'est vrai ! Toutes propres, toutes neuves !
Le petit brun ajouta une blague et Marie songea de toutes ses forces que ce n'était pas drôle. Et pourtant, elle ne put s'empêcher de rire.
- Non mais ! Quel idiot, je vous jure ! taquina la fillette.
Elle ne put s'empêcher de lui donner une petite tape sur l'épaule, et remarqua qu'après qu'elle se rapprochait de lui à une vitesse affolante, elle avait l'impression de le connaître depuis toujours. Le garçon retourna vers ses affaires mais Marie ne put s'en empêcher : elle courut et lui sauta au cou par derrière, sans se soucier du risque de le blesser.

Mischief sursauta, ne s'attendant pas à cette agression physique soudaine, et sourit... avant de choper la Gryffondor par l'arrière des genoux pour la faire grimper sur son dos. Il la retint par les chevilles, gardant les jambes de la jeune fille serrées autour de sa taille, puis partit gaillardement vers sa table. Il tint d'une main les chevilles de Marie tout en ramassant ses stylos qui étaient étalés partout, au milieu d'une multitude de feuilles de tailles et de couleurs différentes. On aurait plutôt dit un plan de travail d'un artiste prêt à faire des tas d'origamis plutôt qu'un élève qui était censé rédiger des devoirs. Au fond, le Serpentard s'en moquait, lui, de faire ses cours sur des feuilles jaunes ou bien rose fluo, seulement, les professeurs appréciaient moins. 
Une fois tout son sac rempli, il se tordit le cou pour observer Marie avec un grand sourire.
Alors ? Je suis confortable ? J'espère que oui, parce que sinon, je te laisse retomber par terre !
Il la remonta correctement pour ne pas qu'elle glisse. Il était grand, il était plutôt solide, ou du moins suffisamment pour la porter, et il n'était que moyennement encombré par sa présence sur son dos.
Je pense que je vais aller travailler dans la salle commune, parce que là-bas, y'a un jeu d'échec sorcier, et ça promet d'être épique !! Je t'y emmènerais bien, sauf que j'ai pas le droit...


@Marie Paulia (sorry pour le temps de latence  )

Mais le Serpentard n'en fut pas le moins du monde surpris. C'est Marie qui sursauta quand Mischief la prit par les chevilles pour la monter sur son dos. Malgré son étonnement, la jeune Gryffondor éclata de rire. Ce garçon débordait de surprises, décidément ! Elle s'agrippa à son cou pendant que le Serpy ramassait son bazar. C'est au plus près de son bien-aimé qu'elle se sentait tranquille, apaisée. Elle posa sa tête sur l'épaule de Mimi et observa minutieusement chacun de ses gestes. Ils étaient rapides et précis et elle les contempla de longues minutes avant que Mischief ne la relève d'un coup en lui demandant s'il était confortable. Ce à quoi la fillette répliqua :
- Confortable ? On ne m'avait jamais posé cette question... Sauf pour un fauteil ! Quoique Mischief-le-canapé c'est pas mal... Je vais y réfléchir promis !
Il lui signifia ensuite qu'il irait dans sa salle commune pour ne pas rater une partie d'échecs sorcier.
- Bon, alors si tu ne veux plus de moi, je m'en vais ! dit-elle avec un sourire qu'elle n'avait pas réussi à cacher.
- T'façon, je suis sûre que t'es nul aux échecs !
Parce que tu ne peux pas être bon partout quand même ! Déjà que je n’arrive pas à te trouver un défaut... songea la jeune Paulia en son for intérieur.
Elle aimait le taquiner, car elle savait qu'il ne le prendrait pas mal, il avait un sens de l'humour que Marie appréciait plus que tout. Et puis, il était beau. Grand, fort, ses magnifiques yeux vairons. Que demander de plus ? Mais comment lui trouver des défauts aussi ? C'était mission impossible...

Il eut un long souffle offusqué. Mischief-le-canapé ? C'est presque aussi affreux que "Mimi" ! Mais peut-être qu'il le préférait, finalement. Secouant doucement la tête, retenant toujours bien Marie sur son dos, avant de s'empresser de corriger.
Ah non mais non mais ! Je n'ai jamais dit ça ! C'est pas que je veux plus de toi, hein ! J'adore être avec toi, regarde, j'ai même pas touché à tes cheveux !
Le Serpentard releva le doigt devant ses yeux, le secouant légèrement comme pour spécifier que c'est un détail d'une importance majeure, avant de rattraper la jambe de la fille qui glissait de son dos.
Rho la galère, marmonna-t-il avant de tourner brusquement le cou vers Marie pour la dévisager, les yeux ronds. Lui ? Nul aux échecs ?
HA ! s'écrie-t-il, les sourcils froncés. Attend un peu toi ! Attend attend, attend ! Je vais te montrer un peu de ce que je suis capable, eh ! Je suis un as aux échecs, je gagne... Bon, pas tout le monde.
Il réfléchit quelques secondes, puis plissa les yeux, un sourire amusé aux lèvres.
C'est que je les laisse un peu gagner, tu sais, comme j'ai l'habitude de gagner, ça devient vite lassant... Et faut leur laisser de l'espoir ! Il y a des gens qui hurlent de joie lorsqu'ils gagnent face à moi ! Et mon chat, un jour, à la maison, quand j'ai gagné ma soeur, est parti se cacher sous l'armoire... Ouh, c'est très long et peu intéressant, on s'en fout ! Je joue contre toi aux échecs quand tu veux ! Maintenant, même, ou demain, ou après-demain ! Je suis toujours libre pour une partie !
Après quelques instants de réflexion de plus, il remarqua :
Ouais, je suis toujours libre, en fait. Il ne faut pas laisser la société gagner sur notre enfance, Marie ! Les devoirs, c'est pour faire de nous des brebis ! Oublie le travail, les catastrophes c'est bien plus drôle !
Il lui adressa un sourire doux, avant de reposer son sac sur la chaise, se demandant ce qu'il devait faire de la jolie Gryffondor sur son dos, du coup. Il tourna à nouveau la tête vers elle, attendant le verdict. Totalement prêt à rester ici pour le reste de la journée si besoin.

@Marie Paulia

Alors Mischief-le-canapé ne lui allait pas... Que pouvait trouver Marie ? Elle fut coupée dans ses interrogations par le garçon qui rappela qu'il n'avait même pas touché à ses cheveux blonds. Marie ne pur que le reconnaître, bien qu'elle en fut gênée.

- Mouais... Bah on sait jamais !

La jeune Gryffone choisit ce moment-là pour glisser lentement du dos du garçon. Ce dernier s'empressa de la rattraper en remontant sa jambe. La fillette rougit à nouveau, sans oser prononcer un mot alors que Mischief marmonnait dans sa barbe.
Finalement, le Serpentard déclara qu'il battait presque tout le monde aux échecs. Marie ne put s'empêcher de rire sous cape devant ses explications hasardeuses. Il assura même avoir battu son chat et sa sœur ! Cette fois, la jeune Paulia éclata d'un rire franc.

- Et bien, je te bats... Euh, je t'affronte quand tu veux ! répliqua la première année, le sourire aux lèvres.

- Oublie le travail, les catastrophes c'est bien plus drôle !

Jusqu'où irait-il ? Marie laissa échapper un léger rire. Oublier le travail ? Mais pour qui se prenait il ? Marie adorait travailler, mais surtout lorsque cela concernait la Magie. Et personne ne pourrait la détacher de cette passion. Personne, pas même le Serpy.

- Peuh, tu comprends rien ! Elle en était presque crédible. Jamais je ne lâcherais les cours ! Ça y est, elle avait perdu toute crédibilité, pliée en deux.

- Bon, puisqu'on ne peut pas étudier ici, je retourne dans la Tour Gryffondor, tiens ! Comment tu veux que je me concentre après ça ?

Décidément, Marie n'était pas capable de garder son sérieux quelques instants en présence de Mimi. Malgré tout, elle etait résignée à finir son devoir et elle ramassa ses affaires qu'elle fourra dans son sac. Elle le jeta sur son épaule et se dirigea vers l'entrée de la bibliothèque. Au dernier moment, elle se retourna, adressa un sourire à Mischief, puis sortit.