Ne pas décevoir, faire des efforts
27 février 2045
Bibliothèque, fin d'après-midi
Bibliothèque, fin d'après-midi
Avec Eoin Sinnegan
Récemment, je suis devenu préfet. Je ne sais plus trop comment j'en suis venu à là ; je me souviens avoir repensé à une vieille conversation au coin du feu avec Leonard Chatterton, où il me vantait la douceur des serviettes réservées aux préfets, dans un lieu auquel seuls eux avaient accès. Et tout en m'imaginant emmitouflé dans ces serviettes -la promesse de la douceur d'un tissu non agressif pour ma peau me criant de ne pas l'ignorer, je n'ai pu dire que oui. Oh bien sûr, j'ai un peu plus réfléchi que cela : être préfet, c'est aussi faire respecter le règlement de l'école et je tiens particulièrement à ce règlement que je connais par cœur et récite tantôt à l'endroit, tantôt à l'envers quand je tente de m'endormir le soir. Hélas, la tâche s'annonce plus ardue que je ne l'avais imaginé et alors que je prends peu à peu conscience de mes responsabilités nouvelles, en tout bon élève modèle que je suis, je dois m'y préparer correctement afin de ne pas décevoir ma directrice de maison.
Ceci explique en partie la raison de ma présence cet après-midi à la bibliothèque -l'autre raison étant que l'environnement est plutôt calme et sain, ce qui est toujours appréciable. Je suis installé à ma table préférée -d'ailleurs, c'est toujours la même. Quand on trouve une table qui nous convient aussi bien, on ne la quitte pas. Installé à une chaise, je regarde de mes yeux fatigués et bordés de cernes qui feraient pâlir un mort une trentaine de fiches éparpillées sur l'ensemble de la table. De ma main légèrement tâchée d'encre, je fais glisser ma plume sur l'une d'elle, ajoutant quelques précieuses informations. En tant que préfet, je dois être capable d'agir et de bien réagir en toute situation et cela nécessite une grosse préparation en amont. J'ai de toute façon l'habitude de faire des efforts, et de toujours donner le meilleur de moi-même : c'est ce qu'on attend de moi, et la fatigue importe peu. Dans mon précédent compte-rendu envoyé à mes parents, je leur ai fait part de mes craintes concernant ces nouvelles responsabilités et ils m'ont dit, certainement à raison car ils savent tout mieux que moi, que je m'écoute trop et que pour une fois, ils étaient fiers de moi -et donc, que je devais tout faire pour que tout se passe au mieux.
Que tout se passe au mieux. J'ai l'impression que c'est moins fatigant pour d'autres, mais c'est comme ça. Sur ma nouvelle fiche, je soigne le titre [Un.e élève se fait agresser par un.e autre élève] et passe à la partie pratique. Je dois savoir comment agir et surtout quoi dire dans ce genre de situation et ce n'est hélas pas inné pour moi. Tout doit être préparé et réfléchi à l'avance -il n'y a qu'ainsi que je suis certain de ne pas faire des erreurs. [Parler à l'agresseur.se : Ce que tu fais n'est pas correct. Citer les points du règlement enfreints. Faire répéter le règlement à l'élève. Lui parler de punition (consulter fiche annexe sur les punitions). Lui parler de punition aggravée si récidive. Excuse-toi à l'autre élève et ne recommence pas.] Je lève ma plume, incertain. Quelques ratures et corrections plus tard, je reprends. [Parler à la victime : insérer phrase empathique pour compatir à sa situation (peut commencer par Oh non, mince alors... ou Flûte ! ça va ?). Proposer un accompagnement à l'infirmerie. Le.a rassurer notamment en évoquant le règlement enfreint par l'autre élève, les risques de punition et punition aggravée si récidive] Voilà qui ne devrait pas être trop mal. Je rajoute une partie sur le [Deux élèves ou plus se battent entre eux] et je conclus laborieusement cette fiche, avec un point tracé de ma plume, et un très long bâillement étouffé avec la manche de mon pull. Doucement, je me balance sur ma chaise -geste qui m'apaise beaucoup.
Je travaille très dur sur la rédaction de ces fiches depuis presque une semaine et je n'ai pas terminé. Autour de moi sont éparpillées les autres fiches achevées ; [Ramener les élèves au dortoir au moment du couvre-feu], [Que faire si un.e élève pleure], [Les moldus infiltrent Poudlard et attaquent tout le monde], [Un.e élève ou un membre du personnel de l'école disparaît ou décède], [Phrases-types pour rassurer un.e élève angoissé.e], [Bien faire respecter le règlement], [Dix meilleures astuces pour se faire respecter], [Parcours à suivre pour les rondes préfectorales] et bien d'autres. Épuisant.
♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06 ♦
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦
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Ne pas décevoir, faire des efforts
Eoin déambulait, comme à son habitude lorsqu'il n'avait plus cours, dans la bibliothèque pour pouvoir préparer les cours des jours suivant sans vraiment savoir où il allait. Il était à Poudlard depuis un certain temps déjà et pourtant il ne s'était toujours pas fait à la taille de la bibliothèque et se perdant dans les rayons pratiquement à chaque visite l'obligeant à demander de l'aide à la bibliothécaire. Il lui faudrait bien un jour retenir les lieux s'il voulait pouvoir s'en sortir. Seulement il ne savait pas vraiment comment s'y prendre... Dessiner un plan des lieux ? C'était une idée mais le jeune garçon ne pensait jamais à apporter de parchemin supplémentaire lorsqu'il venait à la bibliothèque et puis il pensait que les gens pourraient trouver ça suspect... C'était néanmoins la solution la plus logique et la plus pratique. Essayer d'associer les rayons avec des sujets étudiés en cours ? Cela aurait été un bon moyen de faire d'une pierre deux coups : A la fois retenir les rayons et réviser ses cours par la même occasion... Cependant cela ne l'aiderait pas forcément à savoir l'emplacement des rayons...
"Quelle nouille je fais", maugréa-t-il d'une voix presque inaudible pour ne pas déranger les gens travaillant dans la bibliothèque.
Il ressentait une certaine honte à ne pas réussir à trouver son chemin alors qu'il faisait parti de la Maison Serdaigle... Si ses camarades de maison le voyait il serait très certainement en train de bien rigoler... Il aperçu à ce moment là d'ailleurs un élève qui était de sa maison. Il en était certain car il avait déjà vu quelques fois auparavant dans la salle commune, mais également grâce au fait que cet élève, un quatrième année, était récemment devenu préfet chez les Serdaigle.
Préfet, cela devait être une sacrée source de responsabilité mais aussi de stress. Devoir faire la police, conseiller et rassurer les plus jeunes ou encore s'assurer que tout le monde respecte le couvre feu tout ça en essayant de trouver du temps libre pour faire ses devoirs... Oui cela devait vraiment être une source de stress inimaginable.
D'autant plus que l'élève qu'Eoin avait remarqué semblait être en proie à une certaine fatigue certainement lié aux nombreuses fiches disséminés un peu partout sur la table où il était installé.
Le jeune Irlandais décida d'aller à sa rencontre car si quelqu'un pouvait l'aider, c'était bien un des préfets de sa maison. Ainsi il s'avança silencieusement toujours pour ne pas gêner les autres. Il espérait aussi que sa présence n'allait pas importuner le préfet de la maison bleu.
"Euh... Bonjour, je sais pas si tu me connais mais je m'appelle Eoin Sinnegan... J'espère que ne te dérange pas trop dans ta rédaction de fiche", commença-t-il.
Après une courte pause, il reprit "Je voulais te demander conseil vu que tu es préfet et que tu es par conséquent une des meilleures personnes à qui on pourrait demander conseil... Voilà en fait j'aimerais savoir comment tu as fait pour réussir à bien te repérer dans la bibliothèque car je m'y perds à chaque visite... " demanda-t-il d'une voix assez timide.
Il fixa son interlocuteur quelques secondes en attendant une réponse puis commença à parcourir du regard les différentes fiches disposés pêle-mêle sur la table.
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7ème année RP
"Quelle nouille je fais", maugréa-t-il d'une voix presque inaudible pour ne pas déranger les gens travaillant dans la bibliothèque.
Il ressentait une certaine honte à ne pas réussir à trouver son chemin alors qu'il faisait parti de la Maison Serdaigle... Si ses camarades de maison le voyait il serait très certainement en train de bien rigoler... Il aperçu à ce moment là d'ailleurs un élève qui était de sa maison. Il en était certain car il avait déjà vu quelques fois auparavant dans la salle commune, mais également grâce au fait que cet élève, un quatrième année, était récemment devenu préfet chez les Serdaigle.
Préfet, cela devait être une sacrée source de responsabilité mais aussi de stress. Devoir faire la police, conseiller et rassurer les plus jeunes ou encore s'assurer que tout le monde respecte le couvre feu tout ça en essayant de trouver du temps libre pour faire ses devoirs... Oui cela devait vraiment être une source de stress inimaginable.
D'autant plus que l'élève qu'Eoin avait remarqué semblait être en proie à une certaine fatigue certainement lié aux nombreuses fiches disséminés un peu partout sur la table où il était installé.
Le jeune Irlandais décida d'aller à sa rencontre car si quelqu'un pouvait l'aider, c'était bien un des préfets de sa maison. Ainsi il s'avança silencieusement toujours pour ne pas gêner les autres. Il espérait aussi que sa présence n'allait pas importuner le préfet de la maison bleu.
"Euh... Bonjour, je sais pas si tu me connais mais je m'appelle Eoin Sinnegan... J'espère que ne te dérange pas trop dans ta rédaction de fiche", commença-t-il.
Après une courte pause, il reprit "Je voulais te demander conseil vu que tu es préfet et que tu es par conséquent une des meilleures personnes à qui on pourrait demander conseil... Voilà en fait j'aimerais savoir comment tu as fait pour réussir à bien te repérer dans la bibliothèque car je m'y perds à chaque visite... " demanda-t-il d'une voix assez timide.
Il fixa son interlocuteur quelques secondes en attendant une réponse puis commença à parcourir du regard les différentes fiches disposés pêle-mêle sur la table.
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7ème année RP
Ne pas décevoir, faire des efforts
Je prends un nouveau morceau de parchemin et débute la rédaction d'une nouvelle fiche qui me sera certainement très utile : [Communiquer avec sa Directrice de Maison], parce qu'en tant que préfet je serai probablement amené à faire des compte-rendus sur les élèves de la maison, les éventuelles perturbations, et faits divers relatifs à Serdaigle. Je dois m'y préparer. Alors que je réfléchis intensément à la manière la plus adéquate de débuter un rapport oral sur un événement ou une personne, une voix me tire quelque peu brutalement de mes pensées. Je lève la tête vers l'élément perturbateur et aperçois un jeune garçon que je reconnais comme étant un élève de ma maison. Il parle, parle encore et me demande finalement conseil. Mon regard se fixe quelques secondes sur les cheveux courts couleur épi de blé puis retombe sur mes fiches, et ma plume suspendue dans l'air après cette perturbation.
« Si, tu me déranges. » réponds-je avec un froncement de sourcil. Mes balancements s'accentuent légèrement et les doigts de ma main libre viennent nerveusement tapoter la table. Je déteste être dérangé. Je n'aime pas être interrompu au milieu d'une de mes activités, surtout lorsque celle-ci relève de la plus haute importance. Cela me perturbe beaucoup. Alors que je m'apprête à considérer la conversation comme close -après tout il me dérange alors autant qu'il aille voir quelqu'un d'autre ? mon regard glisse sur l'une de mes fiches, fraîchement terminée et posée non loin de moi. [Un.e élève demande conseil] Oh. Diantre. Oui, je suis préfet : je suis censé apporter conseil lorsqu'on me le demande, même si on m'interrompt au beau milieu d'une très importante tâche. C'est cher payé pour la douceur des serviettes d'une salle de bain préfectorale. Heureusement qu'il y a des bassins d'eau chaude en plus.
Je saisis délicatement la fiche entre mes doigts pour m'en remémorer le contenu, puis je pose à nouveau mon regard contrarié sur l'élément perturbateur. L'ébauche d'un sourire certainement bien peu naturel naît sur mes lèvres. Je ne peux pas offrir plus : de toute façon, je ne sais pas faire semblant.
« Tu as besoin d'un conseil. » répété-je pour gagner un peu de temps, que je mets aussitôt à profit pour réfléchir à sa requête. Par chance, c'est un conseil que je suis en mesure de donner. S'il m'avait interrogé sur comment se faire des amis, ou bien qu'offrir à saon petit.e ami.e, comment surmonter le deuil de sa grand-mère décédée -quoi que j'ai une fiche pour les décès ou disparus, j'aurais été pris au dépourvu. Mais la réponse à sa question relève de la simple logique, ainsi j'enchaîne bien rapidement : « Moi aussi je me perdais dans la bibliothèque, mais j'ai dessiné plusieurs plans en y incluant les différentes parties des lieux, les rayonnages, et les catégories d'ouvrages que l'on y trouve. Tu peux dessiner un plan. Ou j'ai peut-être encore les miens si tu veux, mais ils sont au dortoir. Je n'en ai plus besoin, je pourrais te les donner. »
« Si, tu me déranges. » réponds-je avec un froncement de sourcil. Mes balancements s'accentuent légèrement et les doigts de ma main libre viennent nerveusement tapoter la table. Je déteste être dérangé. Je n'aime pas être interrompu au milieu d'une de mes activités, surtout lorsque celle-ci relève de la plus haute importance. Cela me perturbe beaucoup. Alors que je m'apprête à considérer la conversation comme close -après tout il me dérange alors autant qu'il aille voir quelqu'un d'autre ? mon regard glisse sur l'une de mes fiches, fraîchement terminée et posée non loin de moi. [Un.e élève demande conseil] Oh. Diantre. Oui, je suis préfet : je suis censé apporter conseil lorsqu'on me le demande, même si on m'interrompt au beau milieu d'une très importante tâche. C'est cher payé pour la douceur des serviettes d'une salle de bain préfectorale. Heureusement qu'il y a des bassins d'eau chaude en plus.
Je saisis délicatement la fiche entre mes doigts pour m'en remémorer le contenu, puis je pose à nouveau mon regard contrarié sur l'élément perturbateur. L'ébauche d'un sourire certainement bien peu naturel naît sur mes lèvres. Je ne peux pas offrir plus : de toute façon, je ne sais pas faire semblant.
« Tu as besoin d'un conseil. » répété-je pour gagner un peu de temps, que je mets aussitôt à profit pour réfléchir à sa requête. Par chance, c'est un conseil que je suis en mesure de donner. S'il m'avait interrogé sur comment se faire des amis, ou bien qu'offrir à saon petit.e ami.e, comment surmonter le deuil de sa grand-mère décédée -quoi que j'ai une fiche pour les décès ou disparus, j'aurais été pris au dépourvu. Mais la réponse à sa question relève de la simple logique, ainsi j'enchaîne bien rapidement : « Moi aussi je me perdais dans la bibliothèque, mais j'ai dessiné plusieurs plans en y incluant les différentes parties des lieux, les rayonnages, et les catégories d'ouvrages que l'on y trouve. Tu peux dessiner un plan. Ou j'ai peut-être encore les miens si tu veux, mais ils sont au dortoir. Je n'en ai plus besoin, je pourrais te les donner. »
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Ne pas décevoir, faire des efforts
La réponse mit quelques secondes supplémentaires pour arriver et quelle ne fut pas la surprise du jeune Serdaigle quand il entendit la réponse sèche et cinglante de son préfet lui déclarant qu'en effet il le dérangeait. Eoin fut quelque peu choqué et se dit à lui même le quatrième année ne manquait pas de toupet. Certes il l'avait en effet dérangé dans une activité qui avait l'air assez importante aux yeux du préfet mais n'était-ce pas là son devoir de préfet de venir en aide à un élève de sa maison en difficulté.
"T'es pas très sympa toi... T'aurais pu me répondre autrement que comme si j'étais un nuisible..."
Alors que Sa Majesté le préfet de Serdaigle retournait à ses Ô combien importantes occupations de magnifique préfet imbu de lui même et arrogant, le jeune Irlandais avait hésité à tourner les talents et à demander de l'aide à quelqu'un de plus aimable et sympathique que son préfet, mais il changea vite d'idée. Il était hors de question qu'il baisse les bras et qu'il s'avoue vaincu. De un parce que s'il partait demander à quelqu'un d'autre pour un peu d'aide il se perdrait certainement encore une fois, et il était hors de question que cela arrive, de deux parce que comment pouvait-il être certain que les autres élèves à l'intérieur de la bibliothèque allait mieux le traiter que son aîné de la maison bleu, et troisièmement parce que son irlandais et sa fierté lui interdisait de se laisser faire, un bon Irlandais ne connaissait ni la reddition ni la retraite. Il resta donc là bien décidé à obtenir de l'aide même s'il devait resté planté devant son préfet jusqu'au couvre-feu.
Ses efforts avaient dû payer, ou bien était-ce le fait qu'il avait regardé une de ses nombreuses fiches, qui apparemment parlait de conseil où quelque chose comme ça, puisque Monseigneur le préfet regarda de nouveau le jeune Serdaigle avec un sourire plein de fausseté et d'hypocrisie nullement caché. Le jeune Eoin vit le garçon assis à la table réfléchir à haute voix et attendit en jouissant de sa victoire à l'intérieur de lui, dans son esprit c'était comme s'il était David et qu'il venait de vaincre Goliath même si dans les faits la situation était beaucoup moins épique que ça. Quelques instants plus tard le préfet lui répondit que lui aussi se perdait dans la bibliothèque, qu'il avait dessiné plusieurs plans, en y incluant pleins de détails comme les rayonnages, les différentes catégories d'ouvrage ou encore les différentes parties de la bibliothèque. Il lui proposa soit de se dessiner lui-même un plan ou soit de donner au jeune Serdaigle ces propres plans. Finalement ce n'était peut-être pas un SI mauvais bougre, même si le sourire qu'il avait affiché sur son visage était moins naturel qu'une fille ayant trop abusé de maquillage.
"Merci pour ta générosité, je vais prendre les plans que tu as dessiné toi-même, ça me fera gagner du temps et ça te débarrassera de choses dont tu n'as plus besoin. C'est gagnant/gagnant. J'ai juste une question : Il ne sont pas sous trois couches de chaussettes et de sous-vêtement sales j'espère ?", dit-il avec un sourire poli, avant d'ajouter avec un sourire plein de malice cette fois-ci:"Et au fait, tu devrais faire une fiche pour t'aider à être plus aimable quand un élève vient te demander un conseil quand on te dérange. Cela pourrait t'aider grandement à l'avenir, et si tu veux je peux même te conseiller sur cette fiche."
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7ème année RP
"T'es pas très sympa toi... T'aurais pu me répondre autrement que comme si j'étais un nuisible..."
Alors que Sa Majesté le préfet de Serdaigle retournait à ses Ô combien importantes occupations de magnifique préfet imbu de lui même et arrogant, le jeune Irlandais avait hésité à tourner les talents et à demander de l'aide à quelqu'un de plus aimable et sympathique que son préfet, mais il changea vite d'idée. Il était hors de question qu'il baisse les bras et qu'il s'avoue vaincu. De un parce que s'il partait demander à quelqu'un d'autre pour un peu d'aide il se perdrait certainement encore une fois, et il était hors de question que cela arrive, de deux parce que comment pouvait-il être certain que les autres élèves à l'intérieur de la bibliothèque allait mieux le traiter que son aîné de la maison bleu, et troisièmement parce que son irlandais et sa fierté lui interdisait de se laisser faire, un bon Irlandais ne connaissait ni la reddition ni la retraite. Il resta donc là bien décidé à obtenir de l'aide même s'il devait resté planté devant son préfet jusqu'au couvre-feu.
Ses efforts avaient dû payer, ou bien était-ce le fait qu'il avait regardé une de ses nombreuses fiches, qui apparemment parlait de conseil où quelque chose comme ça, puisque Monseigneur le préfet regarda de nouveau le jeune Serdaigle avec un sourire plein de fausseté et d'hypocrisie nullement caché. Le jeune Eoin vit le garçon assis à la table réfléchir à haute voix et attendit en jouissant de sa victoire à l'intérieur de lui, dans son esprit c'était comme s'il était David et qu'il venait de vaincre Goliath même si dans les faits la situation était beaucoup moins épique que ça. Quelques instants plus tard le préfet lui répondit que lui aussi se perdait dans la bibliothèque, qu'il avait dessiné plusieurs plans, en y incluant pleins de détails comme les rayonnages, les différentes catégories d'ouvrage ou encore les différentes parties de la bibliothèque. Il lui proposa soit de se dessiner lui-même un plan ou soit de donner au jeune Serdaigle ces propres plans. Finalement ce n'était peut-être pas un SI mauvais bougre, même si le sourire qu'il avait affiché sur son visage était moins naturel qu'une fille ayant trop abusé de maquillage.
"Merci pour ta générosité, je vais prendre les plans que tu as dessiné toi-même, ça me fera gagner du temps et ça te débarrassera de choses dont tu n'as plus besoin. C'est gagnant/gagnant. J'ai juste une question : Il ne sont pas sous trois couches de chaussettes et de sous-vêtement sales j'espère ?", dit-il avec un sourire poli, avant d'ajouter avec un sourire plein de malice cette fois-ci:"Et au fait, tu devrais faire une fiche pour t'aider à être plus aimable quand un élève vient te demander un conseil quand on te dérange. Cela pourrait t'aider grandement à l'avenir, et si tu veux je peux même te conseiller sur cette fiche."
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7ème année RP
Ne pas décevoir, faire des efforts
Je suis plutôt fier de moi, j'ai conseillé un élève de manière adéquate en proposant une solution concrète à son problème et en acceptant même de me délester de quelques-unes de mes précieuses notes. J'avais peur de ne pas être à la hauteur pour tout ce qui est communication et interactions sociales mais force est de constater que je m'en sors bien. Je crois ? Le garçon me dit que je ne suis pas sympathique et que je le considère comme un nuisible. Je ne comprends absolument pas ce que j'ai dit qui pourrait lui faire penser cela ; j'ai pourtant fait tout ce qu'il m'a demandé. Après à titre personnel, je considère souvent l'humain comme un nuisible ; j'entends par là l'espèce en sa globalité car notre présence en grand nombre sur la planète perturbe beaucoup l'environnement. Mais je n'ai rien contre cet individu-là en particulier.
Je ne comprends pas la moitié de ce qu'il me dit. Pourquoi mes fiches seraient-elles sous des vêtements sales ? En quoi ne suis-je pas aimable ? Il m'a demandé si je le dérangeais et si je pouvais l'aider -je lui ai répondu qu'effectivement, sa présence me gênait mais j'ai tout de même accédé à sa requête. J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour bien agir avec cette personne. Peut-être que le problème ne vient pas de moi : mais j'en doute, mes parents me disent toujours que j'ai un mauvais comportement et que je suis trop franc pour mon propre bien. J'ai l'impression que les autres savent toujours tout mieux que moi -eux, ils savent communiquer et trouvent quoi dire en toute circonstance. Ils savent quelle gestuelle adopter, combien de temps regarder dans les yeux, les codes sociaux usuels -pourquoi est-ce si naturel pour d'autres quand ça ne l'est pas pour moi ?
« Non ça ne me débarrasse pas, habituellement je conserve ce type de notes précieusement au cas où cela servirait à nouveau. Donc ce n'est pas gagnant/gagnant -tu es le seul qui y gagne. Si je les ai encore, ils sont rangés dans un dossier -eux-mêmes rangés dans l'ordre alphabétique, dans la partie documents de ma malle. Il n'y a pas la place pour du désordre, tu me connais mal. »
Voilà exactement ce que je dis de ma voix monotone quoi qu'un peu lasse. Je ne suis pas aussi bavard d'ordinaire mais je n'apprécie pas quand on se méprend sur ma personne ou mes intentions, donc il me paraît absolument essentiel de rétablir la vérité.
C'est frustrant mais je me dis, encore une fois, qu'il est possible que cet enfant sache certaines choses mieux que moi. Avec un léger soupir, je tire la chaise à côté de moi.
« Assis-toi. » demandé-je à l'élève. Je laisse de côté ma fiche en cours de rédaction pour en commencer une nouvelle, et inscris en titre [Comment être aimable] avec ma plus belle écriture, c'est-à-dire des boucles et des lettres bien formées. Je lève délicatement ma plume et la trempe à nouveau avec douceur dans l'encrier. Mon regard qui commence à se faire pressant se tourne vers l'élève. « Alors ? Je commence par quoi et qu'est-ce qui n'allait pas dans nos précédents échanges ? »
Je ne comprends pas la moitié de ce qu'il me dit. Pourquoi mes fiches seraient-elles sous des vêtements sales ? En quoi ne suis-je pas aimable ? Il m'a demandé si je le dérangeais et si je pouvais l'aider -je lui ai répondu qu'effectivement, sa présence me gênait mais j'ai tout de même accédé à sa requête. J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour bien agir avec cette personne. Peut-être que le problème ne vient pas de moi : mais j'en doute, mes parents me disent toujours que j'ai un mauvais comportement et que je suis trop franc pour mon propre bien. J'ai l'impression que les autres savent toujours tout mieux que moi -eux, ils savent communiquer et trouvent quoi dire en toute circonstance. Ils savent quelle gestuelle adopter, combien de temps regarder dans les yeux, les codes sociaux usuels -pourquoi est-ce si naturel pour d'autres quand ça ne l'est pas pour moi ?
« Non ça ne me débarrasse pas, habituellement je conserve ce type de notes précieusement au cas où cela servirait à nouveau. Donc ce n'est pas gagnant/gagnant -tu es le seul qui y gagne. Si je les ai encore, ils sont rangés dans un dossier -eux-mêmes rangés dans l'ordre alphabétique, dans la partie documents de ma malle. Il n'y a pas la place pour du désordre, tu me connais mal. »
Voilà exactement ce que je dis de ma voix monotone quoi qu'un peu lasse. Je ne suis pas aussi bavard d'ordinaire mais je n'apprécie pas quand on se méprend sur ma personne ou mes intentions, donc il me paraît absolument essentiel de rétablir la vérité.
C'est frustrant mais je me dis, encore une fois, qu'il est possible que cet enfant sache certaines choses mieux que moi. Avec un léger soupir, je tire la chaise à côté de moi.
« Assis-toi. » demandé-je à l'élève. Je laisse de côté ma fiche en cours de rédaction pour en commencer une nouvelle, et inscris en titre [Comment être aimable] avec ma plus belle écriture, c'est-à-dire des boucles et des lettres bien formées. Je lève délicatement ma plume et la trempe à nouveau avec douceur dans l'encrier. Mon regard qui commence à se faire pressant se tourne vers l'élève. « Alors ? Je commence par quoi et qu'est-ce qui n'allait pas dans nos précédents échanges ? »
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Ne pas décevoir, faire des efforts
Eoin avait été surpris de la réaction de Coelestin. Il ne pensait pas que des plans que l'on avait en quelque sorte mémorisé pouvait être encore d'une quelconque utilité au moins bien sûr qu'on fut victime de sortilèges Oubliettes. Il n'avait apparemment pas non plus saisi la subtilité de l'humour de l'Irlandais puisqu'il lui avait répondu très sérieusement que ces plans étaient rangés et classés dans un dossier lui-même classé par ordre alphabétique dans sa mallette. Il n'était peut-être juste pas le genre de personnes à avoir de l'humour. Le jeune Irlandais fut d'autant plus surpris lorsque le préfet l'invita à s'asseoir à la table qu'il occupait. Il s'était plutôt attendu à se faire remballer. Peut-être que son préfet n'était pas un aussi mauvais bougre qu'il le pensait et qu'il n'était donc pas une cause perdue quant à la sociabilisation avec autrui. Le jeune blonde s’assit donc sur une chaise libre et observa le quatrième année entamer une nouvelle fiche sur l'amabilité et l'écouta lui demander par où commencer et ce qui n'allait pas dans les échanges précédent.
"En soit la partie où tu m'as proposé tes plans étaient plutôt correctes", commença-t-il, "Néanmoins, il te manque quelques outils pour que tu maîtrises parfaitement cette partie de ton job de préfet." Il marqua une pause durant une petite seconde pour que le préfet comprennent ce qu'il venait de dire puis reprit la parole avec la ferme intention d'apprendre au préfet de sa maison quel était le bon comportement, car même s'il avait été quelque peu choqué par le ton employé, il ne voulait pas que cela se reproduise avec quelqu'un de plus fragile que lui ou que quelqu'un se plaigne pour se "venger". "Ce qui m'a dérangé dans notre échange est le début. Tu as été trop franc. Ne te fais pas de fausses idées, la franchise est une qualité. Mais il faut l'utiliser au bon moment. Mon père dit souvent qu'une personne qui ne sait pas reconnaître quand il faut être franc ou diplomate ne devrait pas avoir l'usage de la parole. Je ne suis pas autant dans l'extrémité que lui, puisque je pars du principe qu'on ne part pas avec les mêmes prédispositions mais que cela peut s'apprendre."
Il observa quelques secondes son interlocuteur puis reprit son explication.
"Comme j'ai dit le début de notre échange est à revoir. Il faut que tu apprennes à faire preuve de diplomatie parfois ou au moins apprendre à utiliser une tournure qui empêcherait de blesser quelqu'un d'autre. Au lieu de dire "Si tu me déranges" tu aurais pu dire "Je suis légèrement occupé pour l'instant pourrais-tu repasser plus tard s'il te plaît" dans ce cas là j'aurais compris et je n'aurais pas attendu devant ta table jusqu'à ce que tu acceptes de m'aider. Ensuite rien ne sert de te forcer à sourire, cela fait hypocrite et c'est pas ce qu'un préfet doit dégager.", expliqua dans un premier temps Eoin avant de continuer "Rester naturel te vaudra plus de louanges qu'agir faussement. Apprends également à prendre un ton un peu plus... comment dire ça... un peu plus doux, plus... amical pour que ton interlocuteur ne se sente pas trop agressé même s'il vient te faire une réflexion qui ne te plaît guère. Ne t'inquiètes pas, cela va venir avec le temps. Ah et également réfléchis avant de parler, ça pourrait t'éviter de blesser les élèves les plus jeunes inutilement. Enfin dernier conseil, même si j'espère que ce n'est pas ton cas, n'oublie pas que même si tu es préfet tu restes un élève et que tu n'as donc pas à traiter les autres élèves non préfets comme des personnes moins importantes que toi, même si elles le sont du point de vue hiérarchique."
Eoin réfléchit pour savoir s'il avait tout couvert et se dit qu'il avait à peu près tout dit.
"Je pense que c'est à peu près tout, si tu as des questions n'hésite pas. Ce n'est pas parce que tu es préfet que tu dois seulement te reposer sur toi. Le rôle de préfet ne doit pas être toujours de tout repos alors n'hésite pas à demander de l'aide quand tu en as besoin. Si on est dans la même maison c'est avant tout pour s'entraider.", déclara le jeune garçon avec un grand sourire amical."Tu pourrais même te faire plus d'amis si tu agissais de façon plus sympathique."
Le jeune Irlandais se demanda si ces mots avaient été utiles au garçon se tenant à côté de lui, tout en l'observant écrire avec sa plume sur son morceau de parchemin.
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7ème année RP
"En soit la partie où tu m'as proposé tes plans étaient plutôt correctes", commença-t-il, "Néanmoins, il te manque quelques outils pour que tu maîtrises parfaitement cette partie de ton job de préfet." Il marqua une pause durant une petite seconde pour que le préfet comprennent ce qu'il venait de dire puis reprit la parole avec la ferme intention d'apprendre au préfet de sa maison quel était le bon comportement, car même s'il avait été quelque peu choqué par le ton employé, il ne voulait pas que cela se reproduise avec quelqu'un de plus fragile que lui ou que quelqu'un se plaigne pour se "venger". "Ce qui m'a dérangé dans notre échange est le début. Tu as été trop franc. Ne te fais pas de fausses idées, la franchise est une qualité. Mais il faut l'utiliser au bon moment. Mon père dit souvent qu'une personne qui ne sait pas reconnaître quand il faut être franc ou diplomate ne devrait pas avoir l'usage de la parole. Je ne suis pas autant dans l'extrémité que lui, puisque je pars du principe qu'on ne part pas avec les mêmes prédispositions mais que cela peut s'apprendre."
Il observa quelques secondes son interlocuteur puis reprit son explication.
"Comme j'ai dit le début de notre échange est à revoir. Il faut que tu apprennes à faire preuve de diplomatie parfois ou au moins apprendre à utiliser une tournure qui empêcherait de blesser quelqu'un d'autre. Au lieu de dire "Si tu me déranges" tu aurais pu dire "Je suis légèrement occupé pour l'instant pourrais-tu repasser plus tard s'il te plaît" dans ce cas là j'aurais compris et je n'aurais pas attendu devant ta table jusqu'à ce que tu acceptes de m'aider. Ensuite rien ne sert de te forcer à sourire, cela fait hypocrite et c'est pas ce qu'un préfet doit dégager.", expliqua dans un premier temps Eoin avant de continuer "Rester naturel te vaudra plus de louanges qu'agir faussement. Apprends également à prendre un ton un peu plus... comment dire ça... un peu plus doux, plus... amical pour que ton interlocuteur ne se sente pas trop agressé même s'il vient te faire une réflexion qui ne te plaît guère. Ne t'inquiètes pas, cela va venir avec le temps. Ah et également réfléchis avant de parler, ça pourrait t'éviter de blesser les élèves les plus jeunes inutilement. Enfin dernier conseil, même si j'espère que ce n'est pas ton cas, n'oublie pas que même si tu es préfet tu restes un élève et que tu n'as donc pas à traiter les autres élèves non préfets comme des personnes moins importantes que toi, même si elles le sont du point de vue hiérarchique."
Eoin réfléchit pour savoir s'il avait tout couvert et se dit qu'il avait à peu près tout dit.
"Je pense que c'est à peu près tout, si tu as des questions n'hésite pas. Ce n'est pas parce que tu es préfet que tu dois seulement te reposer sur toi. Le rôle de préfet ne doit pas être toujours de tout repos alors n'hésite pas à demander de l'aide quand tu en as besoin. Si on est dans la même maison c'est avant tout pour s'entraider.", déclara le jeune garçon avec un grand sourire amical."Tu pourrais même te faire plus d'amis si tu agissais de façon plus sympathique."
Le jeune Irlandais se demanda si ces mots avaient été utiles au garçon se tenant à côté de lui, tout en l'observant écrire avec sa plume sur son morceau de parchemin.
Reducio
En cherchant un moyen de s'infiltrer chez les rouges, Naomi remarqua par terre un morceau de papier plié au premier abord anecdotique. Mais quand elle le déplia, elle trouva un message bien singulier :NSPHJXTVOCAGNVHESRAHOVVGJSCPVHJVHOFWGGAVOUQODXBGQEVHEZGFNUSLJZGHETSXKRLJUTHSLBHCILJYJVOKGLDSWQGHEZGFNUSLJYBSCKQCBSCVSCTLCNTLQCKPJVI
PS : Un code peut en cacher un autre.
Dernière modification par Eoin Sinnegan le 19 nov. 2022, 16:42, modifié 2 fois.
color=#674ea7
7ème année RP
Ne pas décevoir, faire des efforts
Conformément à ce que je lui ai demandé, mon camarade s'assoit à côté de moi. Les conseils et remarques ne tardent pas à pleuvoir -ce sont beaucoup d'informations d'un coup que je tente de comprendre et analyser, avant de retranscrire sur mes fiches. Mais très rapidement, mon interlocuteur me perd dans ses mots et explications variées. Voilà qui me semble plus obscur encore que le discours de certains professeurs qui parlent d'émotions dans la magie. Je tente malgré tout d'assembler le tout dans ma tête pour en retenir les principales idées : trop de franchise, mais la franchise est une bonne chose, mais pas tout le temps. Là déjà je suis perdu ; est-ce une incitation au mensonge ?
Diplomatie. C'est un des synonymes de tact, un élément essentiel pour mener à bien une conversation avec autrui d'après le dictionnaire et mes parents. En toute honnêteté, je comprends le principe de la diplomatie mais les conditions de son usage et le passage à la pratique sont plus délicats pour moi. J'ignore pourquoi.
Ensuite, mon camarade me dit que je dois rester naturel mais faire en sorte de paraître plus amical -que je dois réfléchir avant de parler -mais diantre, je le fais déjà ! La suite me perd davantage encore. Je reste un moment hébété face à ce discours qui me semble parfaitement incompréhensible et parfois très contradictoire. La dernière phrase du garçon me procure une étrange sensation, comme si mon cœur se serrait dans ma poitrine. Ou c'est ma gorge qui se noue, je l'ignore. Les émotions, c'est complexe et je ne les comprends pas toujours. Je sais juste que ses propos font mal -c'est peut-être parce que je n'ai pas de réels amis alors que j'ai l'impression de faire constamment des efforts pour avoir le comportement attendu. D'où toute ma préparation avant de communiquer avec autrui -d'où mes nombreuses fiches rédigées dans l'objectif d'être parfait pendant mes interactions sociales. D'où mes entraînements nocturnes face à un miroir, pour travailler de nouvelles expressions faciales que je ne comprends pas toujours, ou ajuster les intonations de ma voix.
Naturel ? Qu'est-ce, être naturel ? Toute ma vie, rien ne m'a semblé moins naturel que les échanges avec autrui, la communication, toutes ces règles qui régissent les relations sociales et structurent notre société, les groupes de personnes. Si je devais être naturel, je ne serais pas assis à cette table à rédiger des fiches pour mieux gérer la communication, et je ne me forcerais pas à regarder dans les yeux cet autre étrange humain. Je n'imaginerais pas des chaînes invisibles qui entourent ma personne, serrent mes membres les uns contre les autres, les liant à cette chaise au dossier inconfortable pour m'empêcher de bouger, de me balancer ou d'agiter mes mains : parce que ça choque toujours les autres.
Et j'aurais bien envie de frapper ma tête avec mes poings aussi parce que ce qui me choque, moi, c'est ce que j'entends. Et ça me frustre. Mais je ne bouge pas, je reste parfaitement immobile -quoi qu'un peu affaissé désormais sur ma chaise, je suis las, fatigué. "Tu pourrais même te faire plus d'amis si tu agissais de façon plus sympathique" "Rester naturel te vaudra plus de louanges qu'agir faussement. " "Ah et également réfléchis avant de parler, ça pourrait t'éviter de blesser les élèves les plus jeunes inutilement" ces phrases tournent en boucle dans ma tête, je ne parviens pas à les faire taire. Naturel. Il n'y a rien de naturel dans ma façon d'être, de communiquer et d'interagir avec autrui car mon naturel déplaît. Mon naturel est laid, inhabituel et dérangeant. Alors je fais constamment des efforts, je réfléchis et pèse chacun de mes mots, je fais tout mon possible pour paraître normal. Pour être accepté. Pour avoir des amis.
La plume longtemps suspendue laisse échapper une grosse goutte d'encre qui vient s'écraser sur mon parchemin.
« Mh. » fais-je un peu las en tentant d'essuyer la bavure avec un mouchoir en tissu. Bien évidemment, cela ne fait qu'empirer les choses. Et ça me rappelle aussi que c'est moi qui ai demandé ces conseils. Mais je ne m'attendais pas à cela. Je ne m'attendais pas à ce que les propos de mon camarade me rappellent aussi violemment ma différence. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas avec moi.
« Je... » commencé-je, mais les mots m'échappent. Je ne sais pas quoi dire. Je crois que je suis triste.
« Tu... » reprends-je, et les mots ne m'échappent pas : ils meurent avant de franchir mes lèvres.
J'ouvre la bouche encore, mais aucun son ne sort.
Je veux lui dire que je ne comprends rien à ce qu'il me dit, qu'il se trompe et que je fais constamment des efforts, et que je ne peux pas être naturel à cause des autres. Que je réfléchis en permanence, tout le temps, pour agir correctement. Que je ne comprends pas moi-même pourquoi cela ne fonctionne pas alors que j'y consacre pourtant tant d'énergie. Et ça me fatigue.
Mais aucun son ne sort.
Diplomatie. C'est un des synonymes de tact, un élément essentiel pour mener à bien une conversation avec autrui d'après le dictionnaire et mes parents. En toute honnêteté, je comprends le principe de la diplomatie mais les conditions de son usage et le passage à la pratique sont plus délicats pour moi. J'ignore pourquoi.
Ensuite, mon camarade me dit que je dois rester naturel mais faire en sorte de paraître plus amical -que je dois réfléchir avant de parler -mais diantre, je le fais déjà ! La suite me perd davantage encore. Je reste un moment hébété face à ce discours qui me semble parfaitement incompréhensible et parfois très contradictoire. La dernière phrase du garçon me procure une étrange sensation, comme si mon cœur se serrait dans ma poitrine. Ou c'est ma gorge qui se noue, je l'ignore. Les émotions, c'est complexe et je ne les comprends pas toujours. Je sais juste que ses propos font mal -c'est peut-être parce que je n'ai pas de réels amis alors que j'ai l'impression de faire constamment des efforts pour avoir le comportement attendu. D'où toute ma préparation avant de communiquer avec autrui -d'où mes nombreuses fiches rédigées dans l'objectif d'être parfait pendant mes interactions sociales. D'où mes entraînements nocturnes face à un miroir, pour travailler de nouvelles expressions faciales que je ne comprends pas toujours, ou ajuster les intonations de ma voix.
Naturel ? Qu'est-ce, être naturel ? Toute ma vie, rien ne m'a semblé moins naturel que les échanges avec autrui, la communication, toutes ces règles qui régissent les relations sociales et structurent notre société, les groupes de personnes. Si je devais être naturel, je ne serais pas assis à cette table à rédiger des fiches pour mieux gérer la communication, et je ne me forcerais pas à regarder dans les yeux cet autre étrange humain. Je n'imaginerais pas des chaînes invisibles qui entourent ma personne, serrent mes membres les uns contre les autres, les liant à cette chaise au dossier inconfortable pour m'empêcher de bouger, de me balancer ou d'agiter mes mains : parce que ça choque toujours les autres.
Et j'aurais bien envie de frapper ma tête avec mes poings aussi parce que ce qui me choque, moi, c'est ce que j'entends. Et ça me frustre. Mais je ne bouge pas, je reste parfaitement immobile -quoi qu'un peu affaissé désormais sur ma chaise, je suis las, fatigué. "Tu pourrais même te faire plus d'amis si tu agissais de façon plus sympathique" "Rester naturel te vaudra plus de louanges qu'agir faussement. " "Ah et également réfléchis avant de parler, ça pourrait t'éviter de blesser les élèves les plus jeunes inutilement" ces phrases tournent en boucle dans ma tête, je ne parviens pas à les faire taire. Naturel. Il n'y a rien de naturel dans ma façon d'être, de communiquer et d'interagir avec autrui car mon naturel déplaît. Mon naturel est laid, inhabituel et dérangeant. Alors je fais constamment des efforts, je réfléchis et pèse chacun de mes mots, je fais tout mon possible pour paraître normal. Pour être accepté. Pour avoir des amis.
La plume longtemps suspendue laisse échapper une grosse goutte d'encre qui vient s'écraser sur mon parchemin.
« Mh. » fais-je un peu las en tentant d'essuyer la bavure avec un mouchoir en tissu. Bien évidemment, cela ne fait qu'empirer les choses. Et ça me rappelle aussi que c'est moi qui ai demandé ces conseils. Mais je ne m'attendais pas à cela. Je ne m'attendais pas à ce que les propos de mon camarade me rappellent aussi violemment ma différence. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas avec moi.
« Je... » commencé-je, mais les mots m'échappent. Je ne sais pas quoi dire. Je crois que je suis triste.
« Tu... » reprends-je, et les mots ne m'échappent pas : ils meurent avant de franchir mes lèvres.
J'ouvre la bouche encore, mais aucun son ne sort.
Je veux lui dire que je ne comprends rien à ce qu'il me dit, qu'il se trompe et que je fais constamment des efforts, et que je ne peux pas être naturel à cause des autres. Que je réfléchis en permanence, tout le temps, pour agir correctement. Que je ne comprends pas moi-même pourquoi cela ne fonctionne pas alors que j'y consacre pourtant tant d'énergie. Et ça me fatigue.
Mais aucun son ne sort.
♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06 ♦
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦
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