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02 avr. 2020, 13:10
Mettons-nous d'accord.  PV   Terminé 
Edmund te regardait d’un air concentré, les yeux plissés, comme s’il cherchait à résoudre une énigme incompréhensible. Attendant qu’il te réponde, tu penchas légèrement la tête sur le côté. Qu’est-ce qui n’allait pas à la fin ?! Le Poufsouffle avait l’air de réfléchir sincèrement à ta question, les yeux perdus dans le vague. Tu commenças à t’impatienter. Tu n’étais pas non plus le sphynx ! Ta question te paraissait tout à fait compréhensible pour un humain à l’intelligence moyenne. Tout à coup, il sourit, sans que tu comprennes pourquoi, ce qui te décontenanças.

- Oui super ! Comme ça on pourra croiser les informations de ce livre-là avec celles que j'ai trouvées dans celui-ci, annonça-t-il en désignant l'ouvrage qu'il consultait un peu plus tôt. Le devoir en sera d'autant plus complet ! Tu veux le faire toi-même ou tu préfères qu'on se répartisse la lecture ?

Tu lui jetas un coup d’œil soupçonneux ; son sourire était trop faux pour être honnête. Il ajouta :

- Comme ça pendant que je lirai ma part, tu pourras voir ce que j'ai déjà fait et inversement.

Ça te parut équitable, et tu étais sur le point d’acquiescer quand il ouvrit de grands yeux stupéfaits, comme s’il avait fait la gaffe du siècle. Même s’il essayait de le cacher, il commençait sérieusement à ressembler à l’un de ces poissons aux yeux écarquillés, qui te fixent en disant : « gloub. gloub. »
Chassant cette image de ton esprit, tu te concentras sur ses yeux, qui essayaient de te faire passer un message que malheureusement… Tu ne parvins pas à saisir. Sans plus essayer de résoudre le casse-tête qu’était ce garçon, tu répondis :

- D’accord, ça me va. Montre-moi ce que tu étais en train d’écrire !

Ses yeux parurent soudain sortir de leur orbite. Tu tendis la main vers sa feuille, mais il abattit brusquement sa main sur le parchemin, comme pour l’en empêcher. De plus en plus soupçonneuse, tu tiras un peu plus fort sur la feuille, qui parvint jusqu’à toi. Sans plus regarder le Poufsouffle qui se comportait de manière assez exaspérante et étrange, tu lis :
- Lara
- Sarah
- Mara
- Lana
- Elisa
- Eva
- Stella
ETC.
Le jaune et noir parut se ratatiner sur lui-même quand tu lui jetas un regard perplexe ; ce qui confirma tes doutes. Sans plus tarder, tu t’exclamas d’une voix monocorde en lui repassant sa feuille :

- Tu finiras bien par trouver, Edmond.

Suite à quoi tu te détournas de lui et ouvrit un livre au hasard.
@Edmund Long

Avatar réalisé par ~ en commun avec ~ l'incroyable Eugène Harlow. "Laissez passer les queen !"

03 avr. 2020, 11:47
Mettons-nous d'accord.  PV   Terminé 
@Ella Davis


« D’accord, ça me va. Montre-moi ce que tu étais en train d’écrire ! » répondit la fille en joignant le geste à la parole.

Voilà ce que son père appelait un double échec critique. Non seulement il n'était pas parvenu à gagner du temps, mais en plus il venait de précipiter sa chute dans le précipice. Les yeux d'Edmund s'écarquillèrent et une angoisse sourde le prit à la gorge. Elle ne devait surtout pas lire ce parchemin.

La vitesse à laquelle la gryffonne tendit la main et la panique qu'il ressentait ne permirent malheureusement pas au garçon de chercher une excuse pour tenir sa feuille à l'écart. Il aurait pu arguer qu'il s'agissait là d'un projet personnel. Il aurait pu ajouter qu'il aimait bien essayer de trouver les deuxièmes prénoms des personnes qu'il croisait. Il aurait pu détourner l'attention de sa camarade en lui disant qu'il ne savait pas où se trouvait le livre dont elle parlait plus tôt et lui demander si elle voulait bien aller le prendre. Il aurait pu signaler qu'il n'avait pas encore terminé cette partie du travail et qu'il aurait besoin de quelques minutes de plus pour l'achever complètement.

Il ne fit rien de tout cela. Il écrasa la feuille pour la soustraire à la main envahissante et à la scrutation de la Gryffondor. Cela ne l'arrêta pas pour autant. Elle en attrapa un coin qui dépassait et entreprit de tirer dessus. Sous la traction de la fille, le garçon sentit le parchemin s'étirer, les fibres commencer à rompre. On ne déchire pas le papier Edmund, même si l'on est en colère ou énervé. Le garçon lâcha soudain la liste que l'autre s'empressa de lire. Le sot ne la regardait plus. Il fixait la table, les mains sur ses cuisses, les poings fermés, les jointures blanches. Sa respiration était rapide et sèche, ses muscles tendus et il ne sentait plus son cœur battre bien qu'il sût qu'il tambourinait contre sa poitrine.

Edmund ne savait pas depuis combien de temps il attendait le verdict de celle qui était assise à côté de lui. Quelques secondes ? Une minute ? Vingt minutes ? Était-elle même encore là ? Il priait qu'elle fût partie. Il risqua un minuscule regard sur la droite et la vit qui le fixait d'un regard vide. Vide.

Ses lèvres bougèrent mais l'enfant n'entendit rien. Les sons extérieurs étaient tués par le bourdonnement du sang battant dans ses oreilles. Ce n'était pas comme s'il avait besoin d'entendre quoi que ce fût. Il connaissait ce genre de regard. Ce regard qui reflétait combien il était insignifiant.

Edmund eut un haut-le-cœur et regarda de nouveau dans le vide. Ses mains faisaient... il ne savait quoi. Elles semblaient agir par elles-mêmes. Tous les sons s'étaient tus. Il avait l'impression de tomber — mais il savait qu'il ne tombait pas. Il était assis sur sa chaise, et il tombait, tombait, tombait.
Quand tu te sens mal, sors prendre l'air, du recul. Il devait sortir.
Prends toujours tes affaires avec toi quand tu te déplaces, ça limitera la quantité de choses que tu perds. Oui, ses affaires. Ne pas oublier ses affaires.
Ses mains réapparurent subitement. Elles étaient en train d'écrire quelque chose. Cela importait peu. Il rangea sa plume, prit son encrier et les laissa tomber dans son sac. Il s'apprêtait à saisir Des couleurs et des formes mais s'aperçut qu'il avait de l'encre encore humide partout sur les doigts. Il faut faire attention aux livres Edmund, ne pas les abîmer. Il se figea dans son mouvement. Il ne pouvait pas prendre l'ouvrage. Tant pis, il le laisserait là. Prends toujours tes affaires avec toi quand tu te déplaces. Non non non, il ne pouvait pas le laisser là. Il faut faire attention aux livres Edmund.

Ses muscles était de plus en plus tendus, sa respiration était devenue hachée. Les mains tremblantes et le visage crispé, il ne bougeait plus, bloqué.

Je peux le laisser à l'Autre, elle pourrait en avoir besoin. Edmund se remit en mouvement et attrapa une des feuilles devant lui et baissa les yeux pour la ranger dans son sac. Il était plein d'encre. J'ai oublié de vider l'encrier. Souvenez-vous : lorsque vous rangez votre plume et votre encrier, il faut toujours vider l'encrier avant de le mettre dans votre sac. Il ne pouvait pas ranger son parchemin maintenant qu'il y avait de l'encre partout dans ses affaires. Les notes allaient devenir illisibles.

Il reposa la feuille sur la table. En observant de nouveau son sac, il put voir la pile de parchemins vierges qu'il y avait entreposé trois quarts d'heure auparavant, des balafres noires les coupant de part en part. Ne jette pas une feuille parce que tu as un peu écrit dessus ! Tu pourras utiliser les parties encore vierges comme du brouillon par exemple. Il devait sauver ce qui pouvait encore l'être. Il se jeta sur les feuilles et les sortit par paquets, les posant plus loin sur la gauche de la table. C'est vrai que j'aurais peut-être pu lui laisser un peu de place pour s'installer au lieu de m'étaler sur la table. Non, ça pourrait la déranger. Il les posa par terre, sous la chaise. Prends toujours tes affaires avec toi quand tu te déplaces. Il viendrait les chercher après avoir pris l'air.
Prends toujours tes affaires avec toi quand tu te déplaces. Il viendrait les chercher après avoir pris l'air.
Prends toujours tes affaires avec toi quand tu te déplaces.
Sors prendre l'air, du recul.


Il ne pouvait pas respecter simultanément toutes ces règles ! Il se sentait mal. Il avait des vertiges. Sa tête tournait. Le sol tournait. Il ne tenait plus debout.
Souviens-toi Edmund, quelles que soient les autres règles, si tu te sens comme ça, comme tu es là, va prendre l'air. C'est la règle numéro un, la plus importante.

Il tomba sur sa chaise, les jambes trop faibles.
Je dois sortir.
Tu ne m’as même pas demandé mon avis.
Je dois lui demander avant de partir, c'est un travail à deux, je dois lui demander son avis avant.
Il faut faire attention aux livres Edmund, ne pas les abîmer.
Le livre est bien, il n'est pas abîmé.
Prends toujours tes affaires avec toi quand tu te déplaces.
Je ne peux pas, ça l'abîmerait.
Souviens-toi Edmund, quelles que soient les autres règles, si tu te sens comme ça, comme tu es là, va prendre l'air. C'est la règle numéro un, la plus importante.
Oui, je dois sortir.
Tu ne m’as même pas demandé mon avis.
Je dois lui demander avant de partir, c'est un travail à deux, je dois lui demander son avis avant.

L'enfant se tourne vers la créature. Il est blanc, livide. Ses lèvres tressautent, entrouvertes, pâles. Son souffle est haletant et pourtant silencieux. Ses joues, plates d'ordinaire, paraissent creuses. Ses mains tremblent mais son buste est immobile, on croirait qu'il ne respire plus. Ses yeux glissent sur les objets autour de lui, aveugles.

Pourtant, quand ils s'arrêtent sur l'Autre, ils voient l'aura. L'aura de ténèbres qui l'entoure. Dangereuse. Des tendons d'ombre qui fouettent l'air autour d'eux, qui n'attendent que de pouvoir le prendre pour cible. Qui guettent l'opportunité.

Je ne peux pas.

Edmund se lève, brusquement.

Je suis désolé, je ne peux pas.

Il court.

couleur : #7f6000
Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
Cofondateur de la PTC
Poufsouffle Vult !

03 avr. 2020, 16:21
Mettons-nous d'accord.  PV   Terminé 
Tu étais un peu vexée. Oui, c’était le mot. Vexée que tu sois insignifiante à tel point qu’il doive faire une liste pour trouver ton prénom… Tu avais conscience d’avoir été un peu sèche avec lui, mais c’était comme ça, tu n’arrivais pas, même avec toute ta bonne volonté, à t’entendre avec lui. En plus, vous étiez là pour travailler ! Il aurait tout simplement pu te demander ton prénom, ça ne t’aurait pas dérangé plus que ça.

Pourtant, tu te forças à rester impassible pour qu’il ne puisse rien deviner.
Tu lui jetas un coup d’œil en coin ; il allait peut-être s’excuser, et tu ferais de même s’il le faisait. Tu avais juste un peu trop de fierté pour faire le premier pas. Mais après quelques secondes, tu t’aperçus qu’Edmund avait un problème. Ses mains commençaient à bouger dans tous les sens, et ses yeux sortaient de leurs orbites. Tu te tournas vers lui, inquiète.

- Edmund ? Edmund ? Qu’est-ce qu’il y a ?

Il saisit son livre, le reposa, s’en empara à nouveau, tu ne comprenais pas tout. Son visage était crispé, et tout rouge, tandis que ses mains s’étaient mises à trembler. Le Poufsouffle s’agitait dans tous les sens, saisissant et reposant feuilles, plumes, livres, comme s’il hésitait à partir. Tu commenças sérieusement à t’alarmer.

- Hé, je suis désolée si c’est moi qui t’ai mis dans un tel état, essayas-tu de le calmer ; mais il ne semblait plus t’écouter.

Enfin, le garçon se tourna vers toi. Il ouvrit de grands yeux horrifiés, et tu retins tes larmes en cachant ton hypersensibilité derrière un masque imperturbable ; il te regardait comme si tu étais un monstre. Exactement. Un monstre. Tu ressentis un pincement au cœur. Tu étais certes énervée il y a quelques minutes, mais… Tu ne pensais pas que tu faisais… Peur.

Il se leva brusquement et courut vers la sortie. Tu balanças ta chaise sur le côté et te précipita derrière lui, paniquée. Tu ne comprenais plus rien, mais tu devais comprendre. Alors qu’il atteignait la sortie, tu réussis à lui saisir le poignet.

- Edmund ! Pourquoi tu pars ? Je suis désolée si j’ai fait quelque chose de mal… Mais je… Mais je…

Tu lâchas son bras et le tien retomba mollement contre ton corps. Ne coulez pas. Ne coulez pas. Ce regard qu’il t’avait lancé, il t’avait fait sentir si… Affreuse. Horrible. Méchante. Tu suffoquais. Et, sans que tu l’aies décidé, les larmes coulèrent. Tu sentais son regard brûlant sur toi, son regard qui te jugeais, et sans plus attendre, tu fis ouvris la porte de sortie avant qu’il n’en ait l’occasion.

Toute ta vie, tu avais eu peur des monstres. Ceux de ta classe. « Ella, petite Ella, personne ne t’aime ! » « Va rejoindre les sorcières, là où sont leur place ; en enfer ! » « Ben tiens, tu te demandes pourquoi tu n’as pas d’amis ? »

Mais était-ce toi qui était devenue le monstre à présent ?
Tu ne voulais pas le savoir.
@Edmund Long

Avatar réalisé par ~ en commun avec ~ l'incroyable Eugène Harlow. "Laissez passer les queen !"

05 avr. 2020, 19:26
Mettons-nous d'accord.  PV   Terminé 
@Ella Davis


En arrivant à la porte, Edmund sentit quelque chose tirer son bras. Il ne regarda pas. Il n'écouta pas. Pas qu'il eût été dans la capacité de le faire. Plus rien n'importait plus que de courir. La porte s'ouvrit, il la franchit, et il courut. Ses jambes brûlaient mais il courait. Ses poumons se consumaient mais il courait. Sa tête tanguait à chaque pas, était douloureuse, menaçait d'exploser, mais il courait encore. Il courut ainsi longtemps. Il courut jusqu'à ce qu'il n'en ressentît plus le besoin impérieux. Et lorsqu'il s'effondra, épuisé, il était seul. Seul et loin.


boumboum ; boumboum ; boumboum.
Une sensation étrange, comme une pulsation. Une pulsation douce, comme amortie. Comme s'il eût été immergé. Immergé et allongé sur du sable. Il le sentait. Le sable.
Il sentait aussi quelque chose, quelque chose de liquide qui se mouvait en lui, en cercles. Encore. Et encore. Au rythme des tambours.
Il ressentait... sa peau. Elle était mouillée et sablonneuse et froide. Et écorchée. Et recouverte de voiles humides qui collaient.

boumboum ; boumboum ; boumboum.
Un bruit sourd résonnait, à chaque battement. Un bruit plus doux se faisait entendre aussi, léger, aérien, accompagné d'une sensation de froid et d'un bruissement. Un bruissement... ocre. Cela avait-il un sens, un bruissement ocre ?
Ses doigts dans les gravillons provoquaient une mélodie grésillante et calme, accompagnée par le rythme étonnant de terre creusée.

boumboum ; boumboum ; boumboum.
Des senteurs s'ajoutaient à ce spectacle. Des parfums végétaux et animaux, doux et amers. Il sentait humait aussi des odeurs plus fauves de bêtes forestières, d'ours peut-être et de loups. Une odeur de montagne et de mer et de ciel et de fleurs. Ces odeurs remontaient dans ses narines et se déposaient délicatement sur sa langue.

boumboum ; boumboum ; boumboum.
Un goût de menthe lui parvenait depuis son réveil embrumé. Il sentait aussi de la rose et des violettes. Un soupçon de noisette et de pluie le laissèrent étonné. Il n'était pas du tout la saison des noisettes. Pas qu'il fût celle des roses ou des violettes maintenant qu'il y pensait.
Mais quelle saison était-ce exactement ?

boumboum ; boumboum ; boumboum.
Le garçon laissa la lumière tomber sur ses paupières depuis les ombres de l'arbre sous lequel il était couché. Il percevait le jeu qu'elle faisait avec les branches, déposant sur la fine peau devant ses yeux un mélange lumineux et obscur. Les rais de soleil devinrent progressivement plus forts et plus nombreux que leurs comparses de ténèbres et Edmund ouvrit les yeux.

Il était situé dans une forêt. Ou plutôt, comme il put le constater en regardant les alentours, à l'orée d'une forêt. Les arbres étaient dénués de feuilles et l'on pouvait voir de nombreuses racines retourner la terre tandis qu'elles s'enfonçaient et s'étendaient pour trouver de la nourriture. Le ciel bleu était visible au-dessus des branches nues. En revanche, il ne put voir de fleurs ou d'animaux. Où qu'il portât le regard, il ne voyait que des arbres grands et seuls.

Il se mit en position assise et en ressentit un vertige. Il devait être allongé depuis longtemps. Le plus probable était qu'il s'était endormi sur place, sous le grand chêne qui l'avait abrité du soleil. Mais pourquoi s'était-il donc endormi en plein extérieur par le temps qu'il faisait ?

À cette pensée, le sorcier sentit qu'il avait froid et entreprit de se lever. En sortant de la forêt, il se retrouva dans un grand espace plat parsemé d'herbe. À quelques centaines de mètres de lui se situait un grand château que le tronc du chêne contre lequel il était plus tôt l'avait empêché de voir. Poudlard, songea le garçon. Il se souvint qu'il était dans cette école de magie depuis plusieurs mois déjà. Si j'avais oublié ça alors c'est que j'ai dû faire une crise de panique se dit Edmund.

Il entama une marche en direction du bâtiment tout en réfléchissant tranquillement aux événements des derniers jours. Quand tu reviens à toi suite à une crise de panique, il est normal que tu ne te souviennes pas de tout. Chemine dans ta mémoire depuis le jour précédent jusqu'à l'élément qui a causé ta crise. Alors tu te rendras certainement compte qu'il n'y avait pas lieu de réagir ainsi et tu pourras sereinement analyser la situation et te l'approprier. C'était le conseil que lui avait fait son père plusieurs années auparavant, quand Edmund avait huit ans. Ses crises étaient alors assez rares, mais systématiques. Dès qu'il était dans une situation où il avait déçu quelqu'un ou que quelqu'un était en colère contre lui pour une raison justifiée, il paniquait et perdait tout sens de ce qu'il se passait autour de lui, ne cherchant plus qu'à s'éloigner le plus possible de toute présence humaine. Son père avait décidé qu'il fallait alors aider son fils à résoudre ces conflits intérieurs et au terme d'une longue réflexion en déduisit trois règles qui avaient depuis réduit de manière conséquente la fréquence des pertes de contrôle de l'enfant.

Edmund se revit donc aller en cours de potions , effectuer une préparation de façon exemplaire comme il le faisait souvent dans ce cours, puis passer une partie de l'après-midi à chercher dans la bibliothèque des ouvrages sur l'analyse héraldique pour le devoir d'histoire de la magie. À ce souvenir, sa mémoire voulut sauter le reste des événements de la journée pour se concentrer sur des événements qui avaient eu lieu le matin même. Apparemment, sa crise pourrait avoir un rapport avec l'histoire de la magie ou la bibliothèque. Il poursuivit néanmoins son récapitulatif de façon chronologique, même si cela lui demandait de se concentrer pour ne pas sauter d'étapes. Il avait travaillé un peu sur un livre qu'il avait trouvé avant de s'entraîner à renforcer son lien avec sa baguette magique comme enseigné par Mrs Perkins pour enfin se rendre au cours d'astronomie. Le lendemain matin, ce matin pensa l'enfant, il s'était levé en retard pour travailler avec une gryffonne sur le fameux devoir d'histoire de la magie qu'il avait commencé la veille. Cette dernière s'était énervée contre lui et alors qu'il avait essayé de réparer la situation comme il le pouvait, elle l'avait surpris à écrire une liste de noms pour tenter de retrouver le sien. Elle s'était renfermée suite à cela, probablement extrêmement vexée que le garçon ne connût même pas son prénom. Cependant, Edmund avait pris cela pour du dédain et de la haine, ce qui avait provoqué sa crise. Enfin, fatigué et n'ayant pas mangé, il s'était laissé engloutir par toutes les règles qu'il s'était fixé et n'avait pas réussi à établir de lien de priorité suffisamment rapidement pour partir avant d'être complètement submergé par ses émotions.

Le garçon soupira. Ce genre de situation ne lui arrivait presque plus maintenant. Que cela se passât maintenant était dû à un réel concours de circonstance. Si un seul événement avait été modifié, il aurait su garder son calme et continuer de travailler. Ou au pire il serait sorti quelques minutes le temps de se sentir mieux. Il soupira de nouveau.

Il devrait s'excuser auprès de la gryffonne. Cependant il se voyait mal le faire compte tenu des circonstances dans lesquelles ils s'étaient quittés — ou plutôt dans lesquelles il était parti. La pensée de retourner parler à cette fille après ce qui s'était passé et ce qu'il avait fait lui fit monter le rouge aux joues. C'était si honteux ! Il avait fui comme un lâche. Elle le considérait certainement comme un couard incapable de soutenir la moindre critique. Comme s'il s'était enfui parce qu'il avait été vexé de ses critiques sur sa méthode de travail ! Sa méthode était parfaite. C'était plutôt elle qui était critiquable à ne pas saisir combien sa façon de faire était meilleure. Son agacement à l'égard de la Gryffondor le reprit.

Il pourrait tâcher de trouver un première année Gryffondor pour lui remettre ses travaux et le dépêcher de retrouver la fille pour les lui transmettre. Ainsi, elle aurait tout le loisir de se charger de réunir les informations. Elle devrait être contente avec cela, n'était-ce pas justement ce qu'elle avait souhaité faire durant toute leur séance de travail ?

Sa décision prise, Edmund se dirigea vers la bibliothèque, réunit ses affaires, parvint à trouver un Gryffondor qui reconnût vaguement en la description de une première année de ta maison, plutôt grande, cheveux bruns, yeux marrons, peau pâle, mauvais caractère et avec un prénom ressemblant à Elsa une dénommée Ella — comme quoi il était plutôt proche — et qui acceptât de lui faire parvenir les travaux du Poufsouffle. Il avait tout de même pris le temps de griffonner en haut de la page d'un des parchemins un rapide Je suis désolé d'être parti aussi vite, j'ai quelques problèmes de relationnel par moment. Je ne sais pas où te trouver donc voilà mon travail pour le devoir pour que tu puisses le synthétiser avec le tien.

L'opération lui demanda bien plus de temps qu'escompté, aussi se dirigea-t-il aussitôt vers la grande salle où le repas ne tarderait pas à être servi.


RP terminé


Je changerai probablement ce dernier post à l'avenir car je n'en suis pas tout à fait satisfait, mais ne t'inquiète pas, je ne changerai rien au fond de ce qui se passe, je m'occuperai simplement de rendre ça plus intéressant et agréable à lire.

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