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06 mai 2020, 23:29
Quand le doute vous ronge  PV Oliver Briggs 
11 Avril 2045

Assise dans la bibliothèque depuis une bonne heure, un livre à la main, Amaryllis s’adossa contre sa chaise et laissa tomber sa tête en arrière. La position n’était pas des plus agréables, la peau de sa gorge se tendait si fort que cela en devenait douloureux, mais le soulagement de sentir sa nuque se craquer était bien trop plaisant pour reprendre une position normale. Ses lèvres s’étaient entrouvertes et laissaient un souffle discret s’échapper. Soudain, la blonde se redressa vers l’avant. Ses cheveux ayant suivi le mouvement de sa tête, ils formèrent un rideau devant ses yeux. Ainsi, elle prit le temps de les passer derrière ses oreilles. Ils avaient bien poussé depuis son dernier tour chez le coiffeur. Cela faisait bientôt 3 ans qu’elle les avait coupés au plus court, pour ensuite, ne couper que les pointes. Elle avait lu que cela signifiait un changement. Son changement fut son entrée à Poudlard. Un renouveau, bien loin des jugements de sa grand-mère. Malheureusement, cela n’était qu’un espoir marquant sa naïveté. Les oreilles et les yeux trainaient, et chaque écart de conduite remontait à Judith. Amaryllis pouvait se confondre en excuses, cela ne suffisait pas et ne suffirait jamais. La jeune fille devait agir parfaitement, dans les moindres détails. Mais, cela ne satisfaisait pas sa grand-mère qui continuait de rouspéter contre sa petite fille, et cette dernière perdait peu à peu confiance en elle.

Un Effort Exceptionnel ne sera jamais acceptable, seuls les Optimal étaient à féliciter. Un post de préfète ne sera jamais suffisant lorsque l’on avait un frère s’en sortant à merveille dans ses études supérieures. Quel bon garçon celui-là, et quel beau jeune homme de surcroit. Si attentionné et intelligent. Amaryllis elle... Elle était naïve et bien trop curieuse. Judith ne cessait de lui répéter que la curiosité n’était pas la preuve d’une intelligence, mais la mise en avant de ce que l’on ne sait pas. Une trop grande curiosité prouverait, ainsi, qu’une trop grande part du savoir nous est inconnue.

Durant toutes ces années à se faire reprendre, la confiance d’Amaryllis s’était effritée. Non pas sa confiance envers autrui, mais sa confiance envers elle-même. Son estime de soi s’était tant dégradée que cela guidait ses moindres faits et gestes. Tout était calculé pour être parfait, tandis que les regards désapprobateurs de sa grand-mère ne se tarissaient pas. Ainsi, lorsqu’elle fut nommée préfète de Gryffondor, elle ne comprit pas cette décision. Elle s’était retrouvée pantoise, face aux membres de sa famille, lettre à la main. Ces derniers s’étaient empressés de la lire, et leur ravissement fut fulgurant. Mais, Amaryllis ne comprenait pas cette décision. Elle avait de bons résultats, mais elle n’était pas la meilleure de son niveau. Elle n’était pas mal aimable, mais pas franchement agréable non plus. Certes, elle avait déjà eu l’occasion de renseigner quelques élèves un peu perdus, mais rien qu’elle ne jugeait extraordinaire.
Alors, lorsqu’elle remarqua que son Directeur de Maison était assis non loin d’elle, Amaryllis saisit sa chance. Peu sure d’elle, elle posa délicatement son livre sur l’envers pour ne pas perdre sa page, se leva de sa chaise en silence et se dirigea vers l’homme. Mains liées derrière le dos, elle bougeait nerveusement les pieds, d’avant en arrière. Manquant de tomber, elle se rattrapa bien vite sur la table à ses côtés et rougit fortement. Hésitante, elle prit un certain temps avant de prendre la parole.
A dire vrai, elle ne savait pas ce qu’elle faisait à ses côtés. Elle n’allait faire que le déranger. Cependant, Amaryllis ne pouvait plus faire machine arrière. Alors, elle se racla légèrement la gorge pour préparer sa voix, trop longtemps mise en veille.


« Bonjour monsieur Briggs. »


Un sourire crispé était apparu sur le visage de la blonde. Pas très avenante comme entrée en matière. Lorsqu’elle eut pris la parole, sa voix s’était légèrement brisée et laissait entrevoir son embarras.

Je suis d'accord avec la signature d'Oxy.
Amaryllis Lidwine, Deuxième Année
Troisième Année RP

07 mai 2020, 23:10
Quand le doute vous ronge  PV Oliver Briggs 
Ce jour-là, Oliver voulait profiter du temps libre que lui offraient les vacances pour se rendre à la Bibliothèque dans l’objectif de consulter un livre écrit par Rosy Newtlike, De la Maîtrise de la Magie, ouvrage qu’il avait consulté il y a bien longtemps maintenant, mais qu’il aimait bien relire de temps en temps, en tant qu’amoureux de la magie. Si sa mère était une Moldue et qu’il avait vécu entre les deux mondes quand il était petit, Oliver s’était follement attaché à cette part de lui-même dès lors qu’il était entré à Poudlard. Le directeur de Gryffondor était admiratif face à tout ce qu’elle avait à offrir : tout un chacun pouvait étudier et faire de la magie ce qu’il voulait, selon son expérience et ses croyances. Le professeur avait toujours été impressionné par toutes ses facettes et par tant de versatilité.

Au-delà de ça, Poudlard lui avait donné la possibilité de l’étudier dans sa plus grande diversité, à travers les potions, la botanique, les sortilèges et plus que tout, la défense contre les forces du mal, entre autres. Cette matière avait été sa préférée avec l’astronomie durant sa scolarité, mais c’était plus qu’une matière pour Oliver. Elle faisait dans le concret. C’était ainsi pour toutes ces raisons que le professeur d’astronomie adorait relire De la Maîtrise de la Magie, et qu’il avait décidé de le relire aujourd’hui.

Assis à une table, profitant du calme ambiant, il fut interrompu par une élève qui manqua de tomber en se balançant. Oliver fronça des sourcils lorsque celle-ci se râcla la gorge et s’adressa à son professeur.

« Mademoiselle Lidwine ? »

« Tu crois qu'on invente les gens qu'on aime ? »
« Elle pirate ton cœur pour entrer dans ta tête ! »

09 mai 2020, 16:03
Quand le doute vous ronge  PV Oliver Briggs 
Toujours rouge d’embarras, ses joues devinrent écarlate lorsque son Directeur de Maison se tourna vers elle. Amaryllis savait qu’elle le dérangeait. Elle avait mis les pieds dans le plat, et ne savait pas comment se dépêtrer de la situation. En réalité, elle ne savait même pas ce qu’elle faisait là, debout aux côtés de son professeur. Elle avait bien des questions qui la taraudaient, mais elle n’était pas suffisamment courageuse pour les poser à haute voix. Bien souvent, elle se demandait les raisons de sa répartition à Gryffondor. Non pas que cette dernière lui déplaisait, bien au contraire. Mais, elle ne comprenait pas. Elle avait l’impression de ne pas correspondre aux valeurs de cette maison. Elle n’était même pas capable de soutenir le regard de sa grand-mère. Elle avait l’impression de faire tâche dans le décor. Ainsi, lorsqu’elle fut nommée préfète, cela fut un réel choc. Elle n’avait pas sauté de joie, ni même esquissé le moindre de sourire. Sa première réaction fut un froncement de sourcils. Elle avait pensé que c’était une mauvaise blague. Cependant, elle avait vite compris que la décision était bien réelle. Et surprenante.

Ainsi, Amaryllis s’était longuement interrogée sur celle-ci. Pendant des semaines, ses pensées convergeaient sans cesse vers cette question. Pourquoi elle ? Certes, elle avait du caractère, mais face à sa famille, elle perdait pied. Elle n’était pas la plus aimable du château, et bien souvent, son sourire était faux. De plus, on ne pouvait pas dire qu’elle était ouverte aux autres, mais si besoin, on pouvait compter sur elle. Cela était indéniable. Amaryllis avait été élevée ainsi. Il fallait aider autrui, même si cela avait pour unique but de tirer parti de la situation. L’objectif consistait à rendre l’autre redevable. Un art pratiqué à la perfection par Judith. Celle-ci faisait des dons à des associations, organisait des galas de charité, venait en aide aux sorciers dans la panade. Si bien qu’elle était notamment connue pour sa soi-disant générosité. Bien qu’Amaryllis connaissait la parade, elle ne pouvait s’empêcher de respecter ces actions. Leur fin n’était guère honnête, mais l’acte en lui-même était à applaudir. Cette femme méprisante était, inconsciemment, devenue le modèle de la blondinette. Chaque critique était considérée. Amaryllis suivait ses conseils les yeux fermés. Pourtant, elle prenait conscience des défauts de sa grand-mère. Tout se bousculait dans sa tête. Elle était perdue. Elle ne savait plus qui écouter, ni comment agir. Alors que le doute s’emparait d’elle, Amaryllis ne savait plus qui être. Perdue entre des sentiments paradoxaux, toute confiance en elle s’était échappée.

Prenant conscience de son trouble, Amaryllis prit sur elle. Elle tenta de remettre de l’ordre dans ses pensées. Elle farfouilla son esprit, afin de mettre des mots sur ses questionnements. Elle avait l’impression d’être debout depuis une éternité, alors que cela ne faisait que quelques secondes. Sa prise se resserrant sur la table de peur de s'écrouler, Amaryllis détourna le regard et prit la parole. Sa voix était tout juste audible, dévoilant son incertitude. Il était bien plus facile de s’exprimer face à un élève.


« Pourquoi moi ? E-Enfin... Je veux dire, pourquoi m’avoir nommé préfète ? »

Je suis d'accord avec la signature d'Oxy.
Amaryllis Lidwine, Deuxième Année
Troisième Année RP

15 août 2020, 00:25
Quand le doute vous ronge  PV Oliver Briggs 
Le directeur de Gryffondor demeura avant tout perplexe face à la question que lui posait son élève. Ce n’était pas une question qu’on lui posait tous les jours. Ce n’était même pas une question qu’on lui posait à chaque fois qu’il nommait un nouveau préfet. La petite Amaryllis semblait bien inquiète et peu sûre d’elle quant au poste que lui avait donné Oliver. Sur le moment, il ne sut pas quoi répondre, mais après une seconde de réflexion, il se dit que la réponse pouvait être ce qu’elle était, ce n’était pas ça le plus important. Le plus important pour Oliver était de comprendre ce qui l’avait poussé à remettre en cause sa légitimité. Et puis, le professeur pensait aussi que la jeune fille devait comprendre elle-même les raisons pour lesquelles elle avait été choisie préfète.

D’une façon générale, on avait souvent tendance à croire que les opinions des autres influençaient notre propre façon de voir les choses – peut-être était-ce un peu vrai –, mais on restait finalement toujours maître de ses pensées, avec du recul.

Cela dit, Oliver tenta d’abord de la rassurer :

« Mademoiselle Lidwine, je choisis mes préfets après beaucoup de réflexion, et je ne regrette pas le choix que j’ai fait en vous nommant, dit-il avant de marquer une pause. Il ne s’agit pas de nommer le meilleur élève, celui qui saura relever les défis du poste avec une facilité déconcertante. Être préfet, ce n’est pas seulement surveiller les élèves, faire des rondes ou guider les Premières années, c’est aussi se voir confier une responsabilité, avoir la confiance d’une autre personne. »

Oliver marqua une plus longue pause pour laisser le temps à sa préfète de comprendre ce qu’il venait de dire, puis il continua.

« Je ne vous aurais pas choisi si cela ne relevait pas d’un challenge pour vous, mademoiselle Lidwine. Je ne vous aurais pas choisi si vous n’aviez pas le cœur à l’ouvrage. Quoi de plus satisfaisant que de réussir là où c’est difficile ? finit-il par ajouter avant de lâcher un petit rire. »

Enfin, le professeur d’astronomie se rapprocha de la jeune fille, et chuchota, comme pour lui confier un secret :

« Dites-vous bien une chose, Amaryllis, si vous ne pouvez pas changer quoi que ce soit autour de vous, il y a bien une chose que vous pouvez faire, et que personne ne pourra vous enlever, c’est changer vos pensées, ce qu’il se passe dans votre tête. »

« Tu crois qu'on invente les gens qu'on aime ? »
« Elle pirate ton cœur pour entrer dans ta tête ! »

21 sept. 2020, 12:27
Quand le doute vous ronge  PV Oliver Briggs 
Amaryllis écoutait attentivement les paroles de son professeur. Ses mots la faisaient rougir, elle était peu habituée à recevoir des compliments. Ainsi, elle ne savait comme réagir. Gênée, elle faisait des aller-retour entre les yeux de son interlocuteur et la pièce les entourant. Elle ne voulait pas s’attarder trop longtemps dans le regard de Mister Briggs, peu à l’aise. Soudainement, son enseignant s’approcha d’elle, la faisant reculer de surprise. Troublée par son geste, elle le fut bien plus par ses mots. Jamais personne ne l’avait invité à changer sa façon de penser. Sa grand-mère agissait de façon à rendre son esprit seulement modifiable par elle, et non par Amaryllis elle-même. Alors, elle ne savait comment s’y prendre. Elle était perdue entre les pensées de Judith, et ses propres pensées qui tendaient à se développer. Malheureusement, dès qu’elle tentait d'analyser ses pensées contraires, un profond sentiment de culpabilité s’insinuait en elle. Incompréhensible et insurmontable.

Alors, la blondinette se concentra davantage sur la responsabilité qu’incombait le rôle de préfète, bien que la dernière phrase de son enseignant ne cessait de se répéter en boucle dans son esprit. Elle se devait de développer son autonomie d’action, jusqu’à ce qu’elle soit capable de devenir indépendante mentalement. Se détacher de sa grand-mère lui semblait être mission impossible. Si bien qu’elle vît son poste, notamment, comme un moyen de rendre fière la vieille dame.

Ne pouvant le regarder dans le blanc des yeux indéfiniment, Amaryllis réfléchit à une façon de répondre à son directeur de maison. Cependant, elle ne savait quoi dire suite à ce discours. Devait-elle rebondir sur certaines affirmations ? Ou devait-elle simplement le remercier ? Par facilité, elle se dirigea vers la seconde possibilité et prit la parole d’une voix timide et peu confiante.


« Merci de m’accorder votre confiance professeur, je tacherai de faire de mon mieux et d'être une bonne préfète, afin que vous ne regrettiez pas votre choix. »


Je suis sincèrement navrée pour ce retard. :/

Je suis d'accord avec la signature d'Oxy.
Amaryllis Lidwine, Deuxième Année
Troisième Année RP