Inscription
Connexion

12 mai 2020, 22:45
 Privé   +  Tout est question de point de vue  A.F 
Image
12 avril 2045, 9h du matin
Poudlard
Bibliothèque

Henry s’était réfugiée dans la bibliothèque, profitant de son samedi matin pour lire, chose qu’il n’avait pas faite depuis un moment. Par manque de temps et pour profiter des beaux jours. La douceur de ce mois d’avril avait succédé aux averses du mois de mars, pour le plus grand bonheur du petit blond. Il aimait sentir la pluie lui couler sur le crâne, imbibez ses cheveux d’une odeur printanière. C’était quelque chose qu’il affectionnait particulièrement. Sentir les gouttes de pluie ruisseler sur son visage, ça lui permettait de réfléchir. C’était quelque chose d’apaisant. L’odeur de l’herbe mouillée était d’ailleurs particulièrement bonne pour lui et l’idée de finir complètement trempée ne le gênait pas plus que ça. Mais il devait reconnaître que la douceur d’avril avait également un côté plaisant.

Il était assis à une table, elle était alors vide, et il n’avait pas fait attention si quelqu’un l’avait rejoint. Ça ne le dérangeait pas après tout, tant qu’il ou elle restait silencieux. Ils pourraient tout à fait coexister, il ne fallait pas que l’un ou l’autre empiète sur son espace. Alors qu’il feuilletait les pages d’un livre Moldu Le dernier des Brûleurs d’Étoiles. Un livre qu’il avait choisi au hasard et qu’il trouvait passionnant. À juste titre, l’histoire était encore vague, mais le livre était assez épais, Henry n’en était qu’au début. Il feuilletait les pages avec appétit, lisait ligne après ligne par gloutonnerie et dévorait les mots avec satiété. Un amoureux de la plume en quelque sorte

Le silence qui régnait dans ce temple de la lecture, ce mausolée de la connaissance, ce havre du savoir lui permettait de s’évader vers de lointaines contrées, peuplées de peuples fantastiques, de dragons, de duels à l’épée. Vers de lointaines contrées bien loin de vie routinière de Poudlard. Depuis les mois qu’il arpentait les sinueux couloirs du château, un semblant de routine s’était installé. Ce n’était pas déplaisant, mais un peu de nouveauté ne lui ferrait pas de mal. Il avait besoin de rompre cette routine. Il ne se rendait pas aussi souvent qu’il l’aimerait entre ces murs chargés de livre, débordant de pages, saturant de mots.

Et lui, petite page encore vierge. Des lignes de parchemins restaient à écrire avec l’encre de la vie. Cette petite page continuait sa lecture, une aventure en forêt, une tribu indigène. L’histoire devenait tout à fait palpitante et Henry savourait les mots qui échappaient de se livre. La plume. La plume était belle. Précise. Elle composait avec les mots une mélodie au doux air de printemps. Des sensations. Henry appréciait cette plume. Il devrait songer à voir s’il n’existait pas d’autres histoires de cette plume. Si la bibliothèque du château les possédait, il se ferait un plaisir de les lire. Un duel à l’épée, une estocade, une coupure. Henry visualisait ce duel aussi bien qu’il voyait au loin un petit groupe d’élève plongé dans leurs parchemins. Un coup d’estoc, une parade. Henry visualisait les sabres s’entrechoquer dans un bruit de métal. Les deux duellistes luttaient pour prendre l’ascendant sur l’autre. Un pas en arrière, deux en avant. Henry s’imaginait une danse des épées. Une danse furieuse. Une danse de deux hommes que tout oppose. Ça avait quelque chose de poétique. Deux lames qui ne devraient jamais se croiser, mais qui doivent s’entrechoquer. Pourquoi ? Le destin. Le destin est responsable de bien des mystères. Une petite étoile observe son enfant combattre le grand homme mystérieux. Qui des deux l’emportera. Henry tourne les pages rapidement. Il prend le temps de lire, mais sa soif de savoir, le breuvage du connaître l’attire et lui fait tourner ces pages de papier.

Il ne prête plus attention à son entourage, le voilà transporté aux côtés de Gwenvael et de Calypso son chaton ailé. Il suit leurs aventures par mont et par vaux. Leurs espoirs, leurs doutes. Leurs incompréhensions. Leurs idéaux. Le blond a été happé dans cet univers fantastique, à lutter contre les Errants, et tout un tas d’autres créatures. Henry est baigné dans cet univers et ne souhaite pas en sortir. Il lit avec passion, ressent les personnages au plus profond de son petit être.

Il doit être au alentour de 9 h, mais Henry est toujours là, happé par ce livre qu’il n’arrive plus à quitter. Il adore ce bouquin, et compte bien profiter de son samedi pour le terminer. Il espère simplement ne pas être dérangé.

@Alyona Farrow en espérant que cela t'inspire.

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6

15 mai 2020, 17:47
 Privé   +  Tout est question de point de vue  A.F 
Alyona, 15 ans
Bibliothèque de Poudlard



Je marche sans bruit vers la Bibliothèque, mon livre à la main. Je ne sais pas pourquoi je vais vers la Bibliothèque. Je pourrai aller lire dans le Parc ou même dans ma salle commune. Je pourrai aller où je veux. Alors pourquoi la Bibliothèque? Peut-être pour profiter du calme des lieux. Peut-être pour me changer les idées. Je ne sais pas. Je serre fort le livre dans ma main. Comme s'il allait s'échapper. Mais il ne s'échappera pas, je le sais, ce n'est qu'un livre. C'est Mamie qui me l'a recommandé. Elle m'a fait tout une liste de livres que je pourrai lire et emprunter à la Bibliothèque de Poudlard. Des livres sur les plantes et les végétaux. Des livres qui m'intéressent. Elle me connait bien Mamie. Je souris légèrement. Pensée réconfortante. Quelqu'un me connait bien. Je lève le livre pour qu'il soit en face de mes yeux et m'arrête. Je relis le titre, encore et encore. Encyclopédie des champignons vénéneux. Je l'ai emprunté il y a quelques jours mais je n'avais pas trouvé le temps pour le commencer. J'adore les champignons. Ils sont passionnants. Si différents. Et en même temps, tellement bons. Je reprend ma route vers la Bibliothèque, impatiente de commencer ma lecture.

Ecco remue dans ma poche, je n'ai pas pu m'empêcher de le prendre. Je suis stupide, j'aurais du le laisser vagabonder dans les couloirs à la recherche de nouvelles aventures. J'aurais dû dire Non quand il m'a supplié avec ses yeux ronds. Hier aussi j'aurais dû lui dire Non quand il m'a regardé une dernière fois avant que j'entre dans la Grande Salle pour manger. J'aurais dû… Mais je n'ai pas réussi. Je ne sais pas lui dire Non. Je ne sais pas dire Non à un petit rat. A mon petit rat. Il s'arrête soudain de remuer, comme s'il avait compris. *Tant mieux.* Je serre mon livre contre moi et pénètre dans la Bibliothèque.

Elle est si belle. Spacieuse. Ancienne. Calme. Presque réconfortante. J'admire ses rangées de livres. Tous ces livres. Tant d'heures d'évasion dans ces bouquins. Tant d'heures dans d'autres mondes, d'autres univers. Je me dirige vers ma table. Celle où je m'assis à chacune de mes visites en ce lieu. Celle où j'ai revu Elfie. Et celle où un garçon est assis. Blond. Yeux bleus. Serdaigle. Je l'ai déjà vu. Mais je n'arrive pas à me souvenir de son nom. *Fichus trous de mémoire.* Je fronce les sourcils. Pourquoi est-ce qu'il est assis à ma table? Je m'apprête à lui demander de partir mais je m'arrête avant même d'ouvrir ma bouche. Il ne sait pas que c'est ma table. C'est qu'un élève de première année. Je ne peux pas lui en vouloir.

Je tire une chaise et m'assis en diagonale de lui. Je ne sais pas s'il m'a vu. Il a l'air tellement absorbé par son livre. Je penche la tête pour lire le titre. Le dernier des Brûleurs d’Étoiles. C'est joli comme titre. J'connais pas. Le Blond a l'air vraiment ailleurs. Emporté dans le livre. On dirait presque qu'il vit l'histoire, qu'il la ressent. Il n'est plus vraiment là. Je l'envie un instant. Il n'a plus de Pensées pour l'accabler, de Souvenirs pour lui rappeler ses fautes ou de Regrets à se remémorer. Il est juste dans la peau d'autres personnages. Il vit avec eux. Il n'est plus qu'eux et leur Histoire. Comme s'il n'existait plus.

Je pose mon livre sur la table. Je l'ouvre mais je n'arrive pas à me concentrer. Je n'arrive pas à lire. Je n'arrive pas à comprendre. C'est l'autre, le garçon qui me perturbe. Il est là sans être là et je l'envie. Je ne peux pas m'en empêcher. La jalousie m'empêche de réfléchir. Elle me murmure à l'oreille que moi je suis encore dans ce Monde et que lui il est Ailleurs. Moi je suis enfermée et lui il est libre. Je serre le devant de ma veste. Il est libre. Et pas moi. Je n'arrive pas à être libre comme lui. A être entièrement plongée dans un livre et dans une histoire. Je n'arrive pas et je n'y suis jamais arrivée. Jalousie.

"C'est bien ton livre? J'l'ai jamais vu."

Alors je brise son lien avec l'autre monde. Je brise tout ce qui l'éloignait d'ici. Parce que je ne veux pas qu'il soit libre de partir Ailleurs. Moi je reste dans ce monde alors lui aussi. Stupide égoïsme. Et puis aussi parce que je veux connaître l'histoire du livre. De son livre. Qu'est-ce qui le fait voyager? Dans quel monde est-il parti? Je veux savoir.


@Henry Shoftshire, en espérant que mon post te convient.

Reducio
Chasse au chouchou de Serdaigle : le trésor se trouve ici
Dernière modification par Alyona Farrow le 03 août 2020, 12:30, modifié 1 fois.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

17 mai 2020, 04:40
 Privé   +  Tout est question de point de vue  A.F 
Le petit blondinet était plongé, happé dans un univers fictif. Mais qu’il était bon de s’évader de ces quatre murs, de laisser divaguer son esprit. De mettre la conscience en pilote automatique et de se prendre à rêver. Rêver c’est s’échapper d’un cocon. Il ressentait un certain détachement. Un cocktail de sensation assez étrange à mesure qu’il parcourait les pages de son bouquin. Il était assez épais. Bien loin des modes sorcières en matière d’édition, ça sentait le livre moldu à des kilomètres. Mais franchement, quelle importance ? Il était remarquable ce livre, qu’il est était écrit par un vieux sorcier du fin fond de son cottage écossais, ou bien un moldu quelle importance. Même s’il avait été écrit par un troll analphabète cela n’aurait posé aucun problème à Henry, il l’aurait lu. Et il reconnaissait volontiers qu’il y prenait grand plaisir.

Il s’évadait des rayonnages pour suivre une caravane de voleurs à la poursuite de mystérieuses fioles. Pour voir des étoiles apparaître dans le ciel. Signe qu’un des leurs s’en est allé. Le nom de brûleur d’étoiles est donc à prendre au sens des plus littéraux. C’est fascinant, on aurait presque dit de la magie. Peut-être que c’était une forme de magie primitive, mais Henry en doutait, ce récit ne devait pas avoir de fondement réel, juste sortir de l’imagination d’une auteure particulièrement douée.

Il passait de page en page, d’un duel à l’épée on passait à un adieu derrière une cascade, à un combat pour survivre. Henry ne se lassait pas. Il lisait avec avidité cet ouvrage. Il ne quittait pas les yeux du livre, il se contentait de lire. De poursuivre la douce illusion d’évasion. Car oui, il n’était pas parti dans ces contrées inconnues grâce à un Passeur. Il était toujours là dans le Monde magique, à Poudlard, dans la bibliothèque, la table du fond après une étagère quelconque, le siège à gauche en direction du fond, il était là à rêver d’évasion. Sa situation aurait pu paraître triste, il ne se sentait pas enfermer. Il avait juste nagé pendant une bonne partie de l’année dans l’incompréhension à la suite de la découverte d’un Nouveau Monde.

Il se reconnaissait en Gwenvael. Lui aussi avait découvert du jour au lendemain un Nouveau Monde, qu’il ne pensait pas exister alors qu’une des personnes, deux dans son cas, appartenant à ce monde faisait partie de ses proches. Il connaît ce sentiment de désarroi, cette envie de laisser courir. De se laisser porter, d’aller de surprise en surprise. Une différence, mais non des moindres c’est qu’il n’avait pas sa Calypso. Peut-être cela viendrait-il un jour, de façon plus métaphorique, mais tout de même. Cependant Henry avait une vie plutôt morne, encore dépourvue d’aventure, il n’avait pas à choisir entre Gurvan et Galahad, entre la Lumière et les Ténèbres. Lui vivait sa vie à Poudlard : cours, magie, dodo. Une sorte de routine s’était installée, et ce malgré la découverte d’un monde plein de promesses.

Mais il avait quand même cet irrésistible besoin de s’évader, d’espérer voir de nouveaux horizons. Il n’aimait que rarement les livres de fictions, encore moins la fantasy. Mais il devait admettre avoir accroché très rapidement à ce livre. Au point de ne plus vouloir le lâcher. Il voulait le terminer. Maintenant qu’il était immergé dans cet univers jusqu’au cou. Il devait terminer l’histoire, il ne serait sans doute pas capable d’y replonger aussi intensément si sa lecture était interrompue et décalé à plus tard. Cet univers était sa cage dorée. Et lui un petit oisillon enfermé à l'intérieur

Mais quelqu’un venait de l’en libérer, une fille venait de lui adresser la parole. Une rousse, elle est plus âgée qu’Henry. Sa tête lui dit quelque chose. Mais bon, comme d’habitude il est incapable d’associer un visage et un nom. Même s’il la connaissait bien, il aurait du mal. Il savait juste qu’elle était à Serdaigle, qu’elle n’avait pas l’allure d’une préfète. Et qu’elle venait de le déranger. Ça faisait quand même beaucoup. Il prit un instant pour la détailler. Le teint assez clair, pas bronzé, mais pas cadavérique. Ses yeux sont bleus. Il ne put s’empêcher de penser qu’elle avait tout d’une Serdaigle, jusque dans son physique. Il dut se rafraichir la mémoire pour savoir ce qu’elle lui avait dit. Elle parlait du livre, celui auquel elle l’avait arraché. Il réprima une réplique cinglante et répondit d’un ton relativement détaché. Si Henry détestait un truc réellement c’était qu’on l’interrompe alors qu’il était concentré à lire. Ce que venait juste de faire la jeune fille. Mais il se montra le plus sympathique que son agacement le permettait :
- C’est normal. C’est un truc moldu que j’ai trouvé au pif. Comme quoi on trouve de tout ici.

Il observe sa façon de le fixer, et remarque un livre, une encyclopédie sur les champignons vénéneux. Il ne put réprimer un petit trait d’humour. Il espérait simplement que la rouquine n’était pas aussi susceptible que certaines personnes qu’il avait rencontrées jusqu’alors. Il réfléchissait à un champignon dont il avait entendu parler, un truc japonais. Il avait lu ça, l’autre jour dans un bouquin sur les plantes. Il n’irait pas jusqu’à dire que ça l’avait amusé, mais au moins le nom du champignon, et ses effets par la même occasion étaient pour le moins originaux. Et il était normal ce champignon, même pas magique. Il n’osait pas imaginer les curiosités que renfermait cette encyclopédie, mais il se contenta de dire pour observer la réaction de son interlocutrice :

- Si tu souhaites empoisonner quelqu’un, j’te conseille les cornes de daims rutilantes, un champignon japonais. Tu le manges, tu meurs en trois quatre jours, et en supplément tu perds tes cheveux et la peau du visage pêle. C’est fun, non ? Fin, ça se trouve tu veux empoisonner personne et je viens de passer pour un psychopathe. Moi c’est Henry. Je t’ai déjà vue, j’crois, mais je me souviens plus de ton nom. J’m’en souviens jamais d’ailleurs, t’imagine pas à quel point c’est pénible.

Il avait dit sa petite histoire sur le ton de la plaisanterie, maintenant soit elle riait, soit elle le prenait pour un idiot. Un idiot qui rit, c’est drôle non ?

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6

24 mai 2020, 18:05
 Privé   +  Tout est question de point de vue  A.F 
C'est bon. J'ai brisé son silence. J'ai brisé son lien avec son autre monde. C'était si simple à faire. Si peu contraignant. Juste deux phrases lancées dans le vide. Juste deux. Est-ce que je le regrette ? Oh, ça je ne sais pas. Je pense que le découvrirait après. Mais peut-être un peu au fond. Comme si je regardais les oiseaux et que j'en attrapai un. C'est affreux pour lui mais c'est mon choix. Et j'ai le droit de choisir. De choisir mes actions. De choisir mes Paroles. De choisir mon Silence. Mais parfois je n'ai pas le temps de Choisir. Parfois c'est quelque chose de soudain. Comme un instinct. Ou comme le Vent qui pousse les Mots hors de ma bouche. Parfois, ce n'est pas moi qui choisi. Je respire en silence. Mes mains serrent fort mon livre. Et s'il m'hurle dessus suite à ce déchirement ? Et s'il fait trop de bruit ? Et s'il m'en veut ? Et s'il … *Non. Taisez-vous.* Je le regarde. Je sens son agacement. Comme une odeur amère. Je l'ai dérangé. Je l'ai empêché de partir ailleurs. Mais Pourquoi ? Pourquoi est-ce que j'ai fait ça ?

*Chut...* murmure soudain la Voix. *Il parle.*

Et j'écoute. L'agacement est bien présent dans sa voix malgré son air presque sympathique. Il est là… Et je suis presque fière de moi. Je suis affreuse. Je n'aurais pas dû le déranger. J'aurais dû le laisser dans son monde. Mes Pensées dérivent soudain sur ce qu'il a dit. Pas ce qu'il a dit derrière ces mots. Ce qu'il a dit tout simplement. Et il a dit Moldu. C'est un livre Moldu. Je me mors les lèvres pour ne pas dire quelque chose de trop dur sur les Moldus. Je sais que j'en suis capable. Je sais que je peux dire des choses horribles. Alors je préfère me taire. Ne rien dire, c'est plus simple. Mais pourtant je dois lui répondre. C'est ce qu'il faut faire non ? Mais j'attends. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Et je compte. Et il reprend la parole. Et j'écoute à nouveau.

Le blond parle de champignon. Des cornes de daims rutilantes plus particulièrement. *Il connait des champignons ? * Espoir. Bien sûr que non. Je suis stupide. Il dit ça juste pour ne pas paraître ignorant. C'est le seul champignon qu'il connait. *Et s'il connaissait vraiment les champignons ?* Non. Il faut que j'arrête d'espérer. Je ferme les yeux un instant. Malgré les questions qui tourbillonnent au fond de moi, mon visage n'affiche rien. Impassible. Imperturbable.

« Mon nom c'est Alyona Farrow. Moi aussi je t'ai déjà aperçu mais je ne me souvenais plus de ton nom. Tu es en Première Année c'est ça ? »

J'essaye de parler simplement et que ma voix ne reflète pas mon hésitation face aux phrases du garçon *Henry* mais c'est difficile. Mes mains ont lâché mon livre. Il faut que je reste calme. Pas l'droit de lui montrer que je suis perdue. Mais je ne suis pas perdue ! Alors pourquoi est-ce que je ne sais pas comment réagir ? Hein ? Pourquoi ?

« Je ne veux empoisonner personne. De toute façon, je connaissais déjà ce champignon. »

Je fronde les sourcils. Franchement, il croyait que je ne le connaissais pas ?

« Mais tu ne m'as pas dis ce que ton livre raconte. Même si c'n'est qu'un livre moldu. »

Pourquoi est-ce que je veux savoir ? Hein ? Pourquoi ? Je pourrai lire tranquillement. Découvrir. Apprendre. Mais au lieu de ça, je m'intéresse à son livre. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il m'intrigue. Le garçon a bien été entraîné dedans non ?



Désolé pour ce post pas top...

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

03 nov. 2020, 01:00
 Privé   +  Tout est question de point de vue  A.F 
Ah voilà, la jeune fille qui l’avait perturbée, arracher à son mode de rêve et imaginaire avait enfin un nom en plus d’un visage. Alyona… Une quatrième année, son nom ne lui était pas inconnu. Farrow, cela ressemblait beaucoup à Sparrow. Henry la voyait comme un moineau, quelque chose qui perturbe, de désagréable. Il était agacé c’était certain. Mais il ne laissait rien paraître.

- Oui c’est ça, je suis arrivé cette année, je suis sure de t’avoir déjà vu quelque part en plus, je n’arrive pas à me souvenir. Toi aussi tu connais les champignons… Je ne dirais pas que j’aime ça, j’en connais quelques-uns. Mais j’aime bien apprendre c’est certains. Tu connais le champignon de bambou. Parait-il que c’est super bon, enfin c’est ce que j’ai lu ?

Il la voit poser son livre et essaye d'en connaître le titre en jettant un regard à la couverture. D'ailleurs il ne s’est même pas rendu compte qu’il avait parlé en même temps qu’elle si bien qu’il n’entend que la fin de sa phrase. Et bien oui ce n’est qu’un bouquin moldu. Henry ne savait pas trop quoi penser… La remarque lui semblait blessante comme si un livre moldu pouvait avoir moins de valeur qu’un livre sorcier. Alors oui, il n’y a pas de formules jetées dans les tous les sens à coup de baguette, mais l’univers était tout autre. Et c’est justement ce qu’affectionnait Henry.

- Ce n’est qu’un livre moldu oui.

Il prit grand soin d’appuyer distinctement sur ses trois syllabes, ayant de plus en plus de mal à cacher son agacement.

- Pourquoi tu sembles étonné ? J’ai grandi comme les Non-Sorciers, je ne savais même pas que j’en étais un jusqu’à l’année dernière, alors oui, j’aime bien lire. Lire de tout. Si tu veux tout savoir, c’est un peu un conte fantastique, il y a un peu de magie, mais ce n’est pas de la vraie magie. En gros, c’est un jeune homme qui se retrouve téléporté dans un autre monde et qui doit choisir entre tuer son “cœur”, un chaton ailé que l’on appelle un Mirage (il mime des guillemets avec ses doigts) ou alors plonger son monde dans les ténèbres. Ce que j’aime bien, c’est que rien n’est tout noir ou tout blanc, les personnages. Y’a quand même des sacrées ordures dans l’histoire, mais disons que le dilemme est très intéressant je trouve. Ca s'appelle Le Dernier des Bruleurs d'Etoiles si tu veux tout savoir

Il fixait de nouveau la jeune fille, sa réponse allait surement déterminer la suite de leur discussion. Henry ne comprenait pas, il semblait avoir plutôt l’impression que le rejet des Moldus était l’apanage des Serpentards, alors il trouvait cela étonnant venant d’une Serdaigle. Il lui semblait que sa maison avait pour réputation d’abriter des gens cultivés et réfléchis. Peut être avait il mal compris, mais la formulation lui semblait maladroite ou pire, réellement discriminante et emprunt de mépris.

Henry connaissait le contexte des événements actuels, mais pour lui cela n’excusait rien. Alors il observa sa camarade attendant sa réaction, se préparant à replonger dans son livre si elle poursuivait sur sa lancée. Il ne voulait certainement pas s'énerver, de si bon matin en plus, espérant réellement qu'il avait simplement mal compris ce qu'elle avait voulu lui dire.

Mille excuse pour le très très gros retard @Alyona Farrow
Dernière modification par Henry Shoftshire le 06 févr. 2021, 16:31, modifié 1 fois.

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6

06 févr. 2021, 15:29
 Privé   +  Tout est question de point de vue  A.F 
Tout le monde se croise sans arrêt à Poudlard, surtout ceux qui appartiennent à la même maison. Pourquoi donc s'étonne-t-il de m'avoir déjà vu ? Il va en voir des visages tout au long de sa vie dans le château. Il va entendre beaucoup de noms et de paroles. Il va découvrir de nombreux savoirs plus surprenants les uns des autres. Alors il devrait peut-être ne pas être trop surpris par cette impression de déjà vu, elle reviendra souvent. Préférant le laisser avec ses questions, je me contente de hausser les épaules. Un jour, il ne se préoccupera plus de ces visages qui l'entourent ; ils deviennent tous comme cela, obsédés par leur personne et leur futur. Le reste est flou ; le reste disparaît. Les visages, il les oubliera — les noms aussi. Pourquoi donc se déchirer les pensées pour se souvenir de tout cela ? Tout le monde aimerait se remémorer le nom de chacune des personnes croisées dans une vie. Tout le monde aimerait mais personne n'y arrive. De toute façon, les noms ne sont que des manières pour appeler les gens ; au fond, seuls les visages restent, jamais les noms — en ce qui me concerne, tout du moins.

C'est bien rare qu'un premier année — qui plus est ayant du sang moldu, possède autant de savoir sur les champignons. Je crois que personne ne m'avait déjà parlé du champignon de bambou à Poudlard. Qui est donc ce Henry pour être aussi intéressé par les champignons ? Lire, c'est normal mais lire un livre sur les champignons, disons que peu de personnes le font. Peut-être d'autres Serdaigle passionnés de botanique, après tout, je ne dois pas être la seule. Je regarde mon doigt qui parcourt les bordures du livre tout en réfléchissant à une réponse.

« En effet, les champignons de bambou sont réputés pour être très bons, même si je n'en ai jamais mangé. Je crois qu'ils... » Non, je ne peux pas dire que je crois. Je n'ai pas le droit d'hésiter ou de paraître ignorante. Les champignons de bambous, je sais ce que c'est et si je sais, aucun « je crois » n'est permis. « Je n'ai pas de temps pour les doutes. » *Maman*. « Les champignons de bambou sont particuliers. Ils possèdent une sorte de jupe blanche dont ils se servent pour attirer les insectes. Ce sont des champignons très beaux. »

Je relève la tête vers le Serdaigle. Alors, savait-il tout cela ? *Bien sûr que non.* Je constate en l'observant que son regard semble posé sur le livre sous mes doigts. Instinctivement, je ne peux m'empêcher de retirer mes mains pour les poser sur le bord de la table ; je suis mal à l'aise quand des yeux me regardent, comme s'ils essayaient de distinguer mes pensées ; c'est trop intrusif.

Sa remarque sur son livre me fait froncer les sourcils, de l'agacement semble percer dans sa voix. Oui, ce n'est qu'un livre moldu, Merlin sait qu'ils sont moins passionnants que les livres sorciers. Henry connaît donc le champignon de bambou mais il ne sait pas que les livres moldus sont moins intéressants ? Sait-il au moins qu'il se trouve dans une bibliothèque remplie principalement de livres de sorciers ? Ce n'est donc pas étonnant que je fasse un commentaire sur un livre moldu auquel il semblait fort passionné. Les livres moldus et passionnants sont très rares. À vrai dire, seuls les livres de la mythologie grecque sont moldus et passionnants. Pourquoi donc cet agacement dans sa voix ? Henry est-il assez idiot pour ne pas savoir cela ? À moins qu'il n'ait jamais lu de livres sorciers. Oh, *sacrilège*. Être dans une école de Magie et n'avoir jamais lu de livres sorciers ? Cela me semble juste impossible, sauf si Henry ment sur sa passion pour le savoir, ce qui serait fortement probable à cet âge.

Je n'ai pas le temps de lui apprendre que les livres sorciers sont bien mieux car il se met soudainement à parler sans que je ne puisse l'arrêter. L'agacement dans sa voix est bien plus perceptible. Pourquoi donc s'agacer comme cela ? Pourtant, autre chose occupe mes pensées. *Comme les Nons-Sorciers* Les Moldus. C'est donc pour cela qu'il lit un livre moldu. Il ne sait pas la différence entre les livres sorciers et ceux moldus. Il ne connait même pas les différences entre sorciers et moldus. Il est encore jeune et naïf, certainement à penser que les Moldus sont gentils, inoffensifs, intelligents et passionnants. Oh Merlin, les premières année sont-ils vraiment si ignorants ? Dégoût. Bien sûr, son livre le passionne, et peut-être qu'il l'est vraiment. Cependant, en entrant à Poudlard, Henry a découvert un nouveau monde. Pourquoi donc s'entêter à rester dans le passé ? Pourquoi n'essaye-t-il pas d'en savoir plus sur la Magie ? Pourquoi lire un livre moldu passionnant quand des centaines de livres sorciers passionnants sont autour de soi ? Pourquoi cet entêtement ? Pourquoi cette stupidité ? Il découvre un nouveau monde mais préfère encore rester dans l'ancien. Quelle *absurdité*.

« Henry ... » Je prends une brève pose, ne serait-ce que pour réfléchir à mes prochaines paroles. Un rapide sourire passe sur mes lèvres avant de disparaître. « Henry, tu es entouré de centaines de livres de sorcier. Pourquoi donc t'intéresser à un livre moldu ? Je suis certaine que tu n'as jamais lu de livre sorcier. Tu découvriras vite qu'ils sont bien plus passionnants. » Oh, n'a-t-il pas dis que son livre moldu parlait de magie ? « Ton livre moldu ne t'apprendra rien sur la Magie. Les Moldus sont ignorants, ils ne connaissent pas la vraie Magie. » J'espère qu'il est assez intelligent pour suivre mes conseils. De toute manière, il se rendra bien vite compte de la véracité de ceux-ci. « Tu n'es pas un moldu. Comporte-toi donc comme un sorcier. La vraie Magie ne se trouve pas dans un livre moldu. »



À mon tour d'être navrée pour ce retard.
Je suis aussi désolée si Alyona te semble légèrement différente ; ma manière de l'écrire a un peu évolué avec le temps.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

08 févr. 2021, 15:53
 Privé   +  Tout est question de point de vue  A.F 
Il soupira, visiblement elle semblait complètement à côté de la plaque. Il pensait avoir trouvé quelque un avec qui échangé sur des sujets aussi variées que les champignons la Magie. Mais au contraire il s’était retrouvé face à une hermétique, elle n’était pas Sang-Mêlée c’est certain. Il n’aimait pas ses classifications, en lesquelles avoir deux parents moldus rendait quelqu’un moins important, ou puissant que quelqu’un qui n’avait eu que des sorciers dans sa famille.

Il tapota ses doigts sur la table, n’écoutant plus vraiment ce qu’elle lui déblatérait. Elle attaquait les Moldus sur leur ignorance. Leur méconnaissance de la Magie, la pique selon laquelle il ne devrait pas s’intéresser à des livres Moldus, le blessa. Il se releva, elle était plus grande que lui certes. Il se contenait sans mal. Elle avait simplement une façon de penser différente, et vous alliez visiblement vous orienter vers une joute oratoire. Enfin pas trop fort sans quoi ils risquaient de se faire mettre à la porte. Il surprit le regard d’un autre élève dans leur direction. Le genre de regard de personne désagréable.

Il attendit patiemment qu’elle est finit son petit baratin, et pris calmement la parole.

— J’ai attendu que tu ais fini pour parler. Mais je vais te dire quelque chose, tu es peut-être très intelligente. Mais ta réflexion sur les Moldus était complètement idiote. Je vais te dire pourquoi : je cherche simplement à me divertir en lisant ce livre, je ne cherche pas à apprendre quoi que ce soit. Si je voulais apprendre, j’aurais pris cet ouvrage là-bas sur les 7 propriétés du mucus de Veracrasse que j’ai déjà lu soit dit en passant. Si je lis un pauvre livre moldu comme tu le sous-entends, c’est pour me détendre. Me libérer l’esprit et ne pas finir dans un carcan psychorigide dans lequel tu sembles vouloir t’enfermer. Les Moldus ne connaissent pas la Magie ? Pourtant il me semble que dans l’Antiquité sorciers et moldus cohabitaient, et partageaient des savoirs. Alors oui, nous on peut faire de la Magie, mais ce n’est pas ça qui nous rend forcément plus intéressants. Le monde moldu à ses avantages. Mais il y a au moins un point commun. Dans les deux mondes, on trouve des personnes complètement hermétiques.

Et en terminant sa réplique, il n'y avait aucun doute qu’il désignait implicitement quelqu’un qui se reconnaîtrait. Il avait parlé d’une seule traite, un froncement de sourcil signe de son agacement, il pensait d’ailleurs à le dissimuler. Il n’était pas fâché, juste vexé par les paroles de la jeune fille. Il se rassit alors et fixa de nouveau la jeune fille. Ayant depuis repris son souffle, parce que parler sans interruption l’avait un peu essoufflé il reprit place sur sa chaise. Elle aimait les champignons, lui était plus friand de potions, mais ils s’y connaissaient un peu. Il se souvint notamment d’une lecture pas si vieille que ça à propos d’un champignon. Le nom lui échappait et il se plongea dans sa réflexion. Ayant complètement oublié la jeune fille, il tenta de se remémorer la page en question, le nom était flous, mais ça y’est il s’en souvenait, il releva alors le regard vers la jeune fille, fixant le livre qu’elle avait posé visiblement mal à l’aise :

— Est-ce que le fait que j’ai grandi dans le monde Moldu en étant Sang-Mêlé, comme vous dites si bien, fait de moi un sorcier de seconde zone, je ne crois pas ! Et si tu le penses, je t’invite gentiment à aller trouver une autre table. Sinon, ça ne me pose aucun souci de discuter champignons ou autre chose. Tu connais les doigts du diable ? Apparemment ils ont certaines propriétés magiques. En même temps vu le nom…

Il rit légèrement à sa remarque, partager son savoir était quelque chose qu’il aimait bien, testé la connaissance des autres aussi. Mais surtout il aimait discuter de chose et d’autre en rapport avec la magie. Le sujet était un peu éloigné, mais il espérait que la personne en face de lui n’était pas une endoctrinée anti-Moldu. Sans quoi il allait réellement s’agacer. Et cela ne lui était pas arrivé jusqu’ici, il espérait que sa petite mise au point avait permis de calmer ses réflexions. Sans quoi, leur discussion tournerait très court.

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6

19 mars 2021, 19:26
 Privé   +  Tout est question de point de vue  A.F 
Le léger soupir qui s'enfuit entre les lèvres du Serdaigle fait s'écarquiller mes yeux. Il soupire comme si je l'ennuyais, comme si j'étais trop stupide pour comprendre quelque chose que lui seul semblait comprendre. Me prend-il pour une idiote ? Sa façon de se désintéresser soudainement de mes paroles est très contrariante. Et pourquoi ce comportement soudain ? Qu'ai-je dit de mal ? Cette fois-ci, je ne comprends pas. Après un bref instant de perplexité, je fronce les sourcils. Ce Henry semble n'avoir aucun respect pour moi. Non, il pense avoir la Vérité et ne veut donc pas écouter la mienne. *Comme la Fille à la chevelure d'Étoiles*. Ces personnes qui ne cherchent pas à s'instruire de l'avis des autres et à évoluer en écoutant leurs arguments sont foutrement inintéressantes. Le garçon qui a l'air de savoir tant d'informations sur les champignons semble lui aussi en faire partie. Je secoue la tête imperceptiblement, désabusée. Certaines personnes semblent intéressantes et intriguent à la première parole avant de se révéler irréfléchies. Et Merlin sait que j'aime les personnes réfléchies, elles savent toucher quand il le faut et se retenir quand c'est la meilleure option.

Ses doigts qui tapotent à un rythme *bien trop rapide* la table ne font qu'élever un peu plus en moi la flamme dansante de ma douce colère. Ma colère n'est pas aussi brûlante que cette nuit-là, sous le regard trompeur des étoiles. Ma colère est mêlée à mon désenchantement et à ma déception. Les Danseuses de Lumière provenant des flammes brûlent dans mon Âme. Désillusion agaçante.

Je m'attends à ce qu'il prenne la parole après mes répliques. Après tout, n'est-ce pas une action évidente ? Certes, je n'ai pas envie de l'écouter parler et défendre son avis en tant que garçon ayant grandi auprès de Moldus. Je n'ai aucune envie d'écouter ses remarques et ses reproches. Je ne suis d'ailleurs pas venue là pour écouter tout cela. En fait, je ne suis venue lui parler que pour comprendre et répondre aux questions que je me posais, mais les réponses ont été décevantes *'le sont presque toujours*.

La voilà, sa réplique. Je m'étonne du calme avec lequel il parle, comme s'il ne voulait pas s'emporter. J'apprécie ce calme, je déteste quand la colère rugit dans les voix comme une tempête révoltée. Cependant, ses mots sont percutants malgré sa voix posée. N'est-ce pas un moyen de leur donner plus de puissance ? Je crois que c'est gagné. « Idiote », ma fierté s'indigne. Sa réplique sur l'ouvrage traitant des Véracrasses me laisse pensive tout autant qu'elle me gonfle de mépris. N'est-ce pas sa façon de me dire qu'il en connaît autant que moi, voire plus ? Veut-il commencer une compétition pour savoir qui Sait le plus de choses ? C'est ridicule ; cet affrontement verbal est ridicule. « Carcan psycho-rigide », « des personnes complètement hermétiques » ; ses derniers mots me laissent sans voix. Est-ce bien de moi qu'il parle ? Comment peut-il être aussi calme et me dire des mots aussi terribles ? Comment peut-il oser me mettre toutes ces horreurs sur le dos ? Je reste un instant partagée entre surprise et douleur — ma fierté n'accepte pas ces paroles trop résonnantes de vérité.

J'essaye de reprendre mon souffle, de rassembler mes pensées éparpillées en moi, de préparer mes mots, des mots puissants et de lui faire ravaler ses paroles et ses horreurs. Ma langue, cette vipère, se préparent à jeter des Mots-venins contre ce Serdaigle face à moi. Cependant, au dernier moment, deux éléments m'empêchent de jeter mes Mots comme la vipère jetterait son venin : ma raison et sa prise de parole.

Ses mots, donc, ne sont que la suite logique de sa dernière réplique. Des reproches qui franchissent ses lèvres pour se jeter contre moi avec une telle facilité que ma conscience vacille. Il n'a pas peur de moi malgré mon âge, *heureusement* — je déteste provoquer la peur. Il dit simplement ce qu'il pense, sans se soucier de ce que j'en pense. Je secoue légèrement la tête de droite à gauche. Pourquoi crains-je tant d'être associée à ses paroles ? Je suis terrifiée à l'idée d'être enfermée dans cette idée de supériorité du sang. Pourtant, ce n'est pas ce que je pense ; je ne crois pas que parce qu'il a du sang moldu, il est un sorcier de seconde zone. *Non*, pas du tout, il a accès à la Magie alors il est un sorcier comme les autres. Sa manière de m'inviter à choisir une autre table me laisse de marbre ; je n'ai pas à me plier à ses besoins.

Je prends une grande respiration, m'enivrant de la fumée âcre de ma colère.
J'expire doucement, sans aucun bruit. La colère contre lui — et moi — ne me fera pas avancer.

Ma raison me répète que le garçon est trop jeune pour comprendre. Il est trop jeune pour saisir que les personnes autour de lui n'auront pas toujours le même avis que lui. Il est trop jeune pour se rendre compte que la Magie offre bien plus de possibilité d'évasion que les livres moldus. Il est trop jeune pour comprendre que la fierté est d'une susceptibilité fragile et que la blesser revient à blesser le Corps entier. Il est trop jeune, oui, mais le Temps lui apprendra bien plus que ma colère et mes mots ne pourront le faire.

Je me lève de cette chaise sur laquelle j'étais assise. Tout est redevenu calme en moi. Doucement, avec une délicatesse et une langueur infinie, je range le livre dans mon sac. Sans regarder le garçon qui me jetait ses mots il y a quelques minutes, je fais plusieurs pas vers la sortie. Au fond de moi, une étrange résignation. Parler sans se poser de questions, sans limites, sans arrêt et parler avec passion ; tout cela me manque terriblement.

Enfin, je m'arrête. Ma voix est aussi calme que la sienne. Je n'ai plus à être en colère, le Temps lui confiera la Vérité. Il comprendra.

« Les doigts du diable sont des champignons délicieux. Tu devrais les goûter un de ces quatre. murmurai-je »

Je me retourne pour lui sourire avant de me diriger vers la sortie.


Ahh j'ai bien crû que sa colère allait prendre le dessus ! Heureusement, cela n'a pas été le cas.

Ce Pas était un Écho étrange.
L'une reprochait à l'autre ce que l'autre reprochait à l'une.

Je ne sais pas si c'est la fin, à vrai dire la réaction d'Alyona me laisse songeuse. Si c'est bien la fin, je te remercie pour ce bref mais agréable moment. Au plaisir d'écrire de nouveau à tes côtés !

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

24 mars 2021, 10:06
 Privé   +  Tout est question de point de vue  A.F 
Elle n’avait rien dit. Elle s’était levée et lui avait adressé une phrase bateau, surement un geste de politesse plus qu’autre chose. Visiblement le petit blond avait fait mouche exactement au bon endroit. Il en avait d’ailleurs tiré une certaine forme de satisfaction. En effet, après tous, elle l’avait bien cherché. Elle était ignorante, ou elle feignait de l’être. Elle semblait pourtant en connaître un rayon sur les champignons. Comment peut-on en connaître autant et avoir un petit pois à la place du cerveau ? C’était une énigme particulièrement insoluble. Mais bon, elle était partie, et il ne la croiserait pas de si tôt. Il n’en avait d’ailleurs pas envie.

Elle semblait mépriser les Moldus, elle était donc méprisable. Concernant les Moldus, Henry n’en méprisait qu’une. C’était là leur principale différence. Certes, il ne s’était pas tellement posé de questions sur son appartenance à un monde ou à l’autre. Il était un sorcier, et pas sa mère. Amère revanche sur cette sorcière.

Il n’aimait pas l’intolérance, et elle dégoulinait avec abondance de cette fille. Les Serdaigle ne sont-ils pas censés être sages et tolérants ? Visiblement ça arrivait au Choixpeau de se planter. Aussi, une saveur de victoire lui emplit le palet. Il l’a invité à aller à une autre table, sa présence devenant de plus en plus énervante, et finalement elle est carrément partie. Signe que là encore il n’était pas dans l’erreur et que finalement en quelques mots il pense l’avoir assez bien cernée.

Les doigts du diable… À vrai dire il n’y avait jamais goûté. Où avait-il découvert ce champignon ? Il fouillait sa mémoire en quête d’une réponse. Peut-être chez lui, peu probable, il ne s’était jamais intéressé plus que de raison aux champignons. Un ouvrage sur une potion quelconque. À vrai dire il ne lui semblait pas que les doigts du diable possèdent une très grande puissance magique donc ça devait être une potion assez inutile. Mais c’est toujours intéressant cela dit. Il avait dû lire un petit encart à ce sujet.

Maintenant qu’elle était partie, à vrai dire il n’avait plus tellement envie de lire ce livre, elle l’avait sortie de son univers et il aurait le plus grand mal à y replonger. Que faire désormais ? Il tenta de lire quelques pages supplémentaires, mais l’ennui le tenaillait. Il n’avait plus envie d’évasion, il était bien là sur Terre, dans une bibliothèque en plein milieu d’une école de Magie. Il referma le livre cherchant l’endroit où il l’avait pris avant de l’y remettre. Une fois revenue il récupère ses affaires et sortit. Après tout, il avait déjà un monde de fantaisie sous les yeux, à quoi bon chercher à s’évader dans un autre monde ? Le sien regorgeait déjà de secrets à découvrir.

Fin de RP


Merci beaucoup Alyona pour ce rpg, j'ai beaucoup aimé cette effet d'écho dans les derniers posts, et j'ai d'ailleurs l'impression que c'est toujours le cas. Finalement Alyona aura réussit à remettre les pieds sur terre d'Henry, même s'il ne s'en rend pas forcément compte.

Au plaisir d'écrire à nouveau avec ta Plume

2e année RP/ Code coleur : #3d85c6