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18 oct. 2020, 19:20
À pas de velours  PV L.B 
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Septembre 2045,
Bibliothèque, 17 heures


TW : Coupure, sang


Une petite goutte de sang.
Qui, lentement, glissait le long de son doigt. Et elle, fascinée elle restait à contempler cet échantillon de vermeil répandre sa traînée de couleur sur sa peau blanche. Elle était en train de reformuler la légende de Blanche-Neige.

Elle regarda le livre avec lequel elle s'était coupée. *Me suis blessée... À cause d'un livre ?* On lui avait toujours répété que les mots étaient la meilleure arme dans la vie.
Arme mots.
Armots.
Une armure de mots ?
Elle s'imagina porter une armure faites de lettres, de mots, de syllabes qui s'emboîtent ensemble. Un glaive formé à partir de calligrammes. Et pour se défendre, un bouclier de Pages, ou Shakespeare, Verlaine, Rimbaud et les plus grands poètes anglais ou français lui permettraient de parer les coups.

Lydia appuya son doigt contre la table en bois. Son sang continuait de s'écouler par petites gouttes. Elle n'avait jamais eu peur de son sang, après tout c'était quelque chose venant de son Être. En revanche, elle s'était sentie défaillir quand, sur son drap blanc, elle avait vu un coquelicot de sang. La scène ou son corps lui avait affirmé « Tu ne veux pas être une enfant ? Assumes-en les conséquences. » repassait en boucle dans sa tête. Secouant la tête, pour chasser les démons noirs qui envahissaient progressivement son esprit, elle traça une forme avec ses petites gouttes de sang.

*Voilà, j'ai pas peur de mon corps.* Elle dessina un triangle, à qui il manquait le côté du bas.
*Je n'ai pas peur de moi.* Elle traça le même triangle, horizontalement.
*Pas peur de moi.* Une Étoile était apparue sur la table brune.

Elle pencha la tête, inspectant de tout côté sa création. Elle n'était pas aussi jolie que ses sœurs, tout là-haut dans le ciel, mais c'était une étoile symbolique.

*J'ai pas peur de moi. J'fais des étoiles avec mon sang et j'ai une épée en calligrammes.*

@Leta Blackbirds Le tempo de la Valse est donné.

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21 oct. 2020, 01:40
À pas de velours  PV L.B 
Para
Para
Paradise

IH

La bibliothèque est un endroit magique.
Correction. La bibliothèque est un endroit paradoxalement magique.

Ce qui m’avait amenée à cette conclusion était en réalité l’atmosphère brumeuse, vaporeuse et même poussiéreuse aux premiers abords de la bibliothèque. Tout semblait en suspension dans l’air et l’on touchait la magie du bout de la langue si l’on osait la sortir.

Et paradoxalement car en soi tout n’était que livres et étagères en bois vétustes. Et tout ceci n’avait rien de magique. La preuve, les Moldus eux-mêmes en avaient. Preuve suffisante pour justifier l’oxymore magique dont faisait l’objet la bibliothèque dans ma tête.
EH
La jeune fille s’était irrémédiablement perdue dans ses pensées. Et pour cause, les quatre heures d’affilée qu’elle venait de passer ici commençaient à peser sur son état mental. Elle ne se sentait aucunement affaiblie par une quelconque fatigue, mais c’était faux, évidemment. Elle était extrêmement fatiguée, exténuée même. Son visage trahissait son état car deun grands sourires bleus soulignaient ses yeux joyeusement. Les plus belles cernes que pourrait avoir un*e jeune adolescent*e.
Or, cette fatigue, Leta ne savait d’où elle pouvait bien venir car cette dernière s’amplifiait malgré un régime de plus en plus strict de sommeil. Elle essayait de passer longtemps dans son lit et effectivement elle dormait souvent.
Et sans savoir pourquoi son corps la maltraitait de la sorte par cette sensation d’être engourdie, perdue dans une brume constante, Leta rêvait dans cette bibliothèque.

Et il était peut-être temps de se réveiller pour aller enfin rejoindre son lit.
IH
Je réouvre mes yeux en sursautant à peine. Combien de temps s’est-il écoulé ? J’ai encore somnolé...
Je me lève de ma place encore endormie, je pars.

Et je la vois, l’espèce de fleur, non l’étoile. Je sais pas. Elle est jolie c’est vrai mais c’est autre chose qui m’interpelle. Cette chose vermeille qui m’émerveille.
Incapable de réfléchir plus loin, incapable de bouger plus loin, je reste immobile. Debout contemplant ce doigt où perle une goutte de sang couleur velour.
Coldplay • ...

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

31 oct. 2020, 17:19
À pas de velours  PV L.B 
Elle pressa son doigt. Elle voulait finir son dessin et pour cela, il lui fallait encore un peu d'encre. La jeune fille n'avait pas mal, au contraire. C'était une sensation agréable de se sentir maîtresse d'elle-même, de son corps, de ses émotions. Pour une fois elle ne se laissait pas submerger par diverses Pensées.

Lydia coloria l'intérieur de l'étoile avec sa peinture vermeille. Un être humain pouvait dessiner partout, tout le temps, tout le matériel dont il pouvait avoir besoin pour peindre se trouvait à sa portée, sur lui. Les arts partent toujours de quelque chose de simple, d'anodin, de banal. Puis après on se rend compte qu'on ne pourrait exister sans et on se jette corps et âme dans sa passion, on prend un billet aller, sans le retour compris, pour le territoire des Muses et d'Apollon.

Elle leva les yeux. *Quelqu'un me regarde.* Elle sentait le regard de l'inconnue sur sa main, celle qui essayait tant bien que mal de dessiner une étoile. Ce regard était gênant, Elle se sentait prise en flagrant délit alors qu'elle n'avait rien commis, si ce n'est le fait d'être - une fois encore - totalement perdue dans ses rêves et ses idées étranges. Elle leva les yeux et vit la jeune fille debout qui la fixait. *Elle me fixe pas. Elle regarde mon doigt.* Le sang évoquait peut-être quelque chose à cette Autre. Lydia se retint de demander si le sang ne lui évoquait pas, à elle aussi, un coquelicot sur un drap blanc.

Aucun mot ne lui venait. Sa bouche restait fermée, ses lèvres n'avaient pas envie de s'ouvrir et de laisser filer quelques paroles. Alors elle resta là, à regarder cette fille.

« Je n'sais pas pourquoi tu me regardes. Je n'sais pas qui tu es. J'ai dessiné une étoile avec du sang, mon sang, tu trouves ça joli ? Ou ça te rappelle de mauvais souvenirs ? Mais tu sais, il ne faut pas avoir peur de toi, ça ne sert à rien. Tu vois, moi, je ne m'aime pas trop. Enfin, je me préfère aux Autres c'est certain. Mais j'ai peur de mon corps, de mes pensées, souvent. Pourtant tu sais, c'est possible d'apprendre à se combattre. Tu veux qu'on s'aide à combattre notre moi-même ? »

C'était la signification de ces yeux bleus grand ouverts.

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01 nov. 2020, 02:52
À pas de velours  PV L.B 
À vouloir grandir, la fleur se mit près du soleil sans se douter qu'elle pouvait aussi brûler...

EH

Le silence.
Le silence est la première chose observable entre ces deux corps qui se font face.
Deux grands yeux de couleurs quasi similaires qui essayent de parler sans trop de bruit.
Leta change d’expression. Trop rapidement. Son visage semble oceān, les muscles se mouvant comme des vagues. Les Masques s’enchaînent et même elle ne sait plus où elle en est. C’est un disque rayé qui s’offre à la vue de Blanche Neige, l’autre.

Puis tout s’arrête. Peut-être la jeune fille a réussi a se contrôler. Masque 7, Intrigue.
Son visage est une question, c’est certain. Une question qui n’existe même pas dans l’esprit de Leta. Mais qui pourtant a sa place dans ce monde. Flottant avec ce silence, persistant. Le silence c’est le vide. Le vide c’est rien. Rien du tout. Et pourtant même si ça n’est rien du tout, le vide existe. Donc le vide existe sans exister car il n’est rien. Mais lui au moins a l’avantage d’être. Tout comme le silence. Et la question.

Puis Leta se dit simplement qu’elle réfléchit trop et que tout cela la perd. Elle, elle est fatiguée, n’attendque de retrouver son lit et de calmer ce mal de ventre qui la suit depuis quelques jours.

Masque 88.
Fatigue.
IH

Maman m’avait dit que le Masque 2 pouvait me sortir de bien des situations gênantes. Mais là je n’avais pas la force. Et la situation n’avait rien de gênante.
Ce n’était que deux filles. Une qui dessinait avec du sang et l’autre qui tremblait presque de fatigue, à moins que ce ne soit ce satané froid, ou pire ce maudit ventre. Donc oui, si aucun mot n’était échangé cela voulait dire que tout était normal. Évidemment. Cela coulait de source.

J’ai envie de dire quelque chose. mais quoi. Qu’annoncer à cette inconnue ?
Son sang est beau ? Je suis exténuée ? Elle a de beaux yeux ? Elle m’est familière de part son étrangeté ?
Et je pars trop loin. Dormir, je veux dormir.

Mes paupières se ferment.

Et au moment de dormir littéralement debout mes yeux s’ouvrent en grand fracas, écarquillés.
Mes mains se joignent d’un geste trop rapide sur mon abdomen. Merde. Pourquoi ai-je mal toutes les dix minutes ou presque ?

Son dessin est tout de même super réussi. Un croquis qui se suffit à lui-même. L’instinct du geste imparfait qui vient parfaire l’ensemble. C’est beau. Simplement.
Et moi je souris...

Et de toute évidence la tempête cette fois-ci ne se calme que quelques secondes. La deuxième vague de l’épidémie de mon ventre vient à nouveau confiner mes mains qui ne peuvent rien faire d’autre que d’appuyer comme des malades. Car la crampe ne fait que persister.
Et moi je grimace...
Nuit Oceān • ...

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

12 nov. 2020, 19:24
À pas de velours  PV L.B 
L'automne c'était beau.

C'était ce qu'elle se disait en regardant successivement la fille puis la fenêtre. Fille, fenêtre.
Fille.
Fenêtre.
Elle.
L'automne.
*Les deux sont beaux.*

Un tourbillon de feuilles coloriées avec des crayons ocre et brun valsa dans l'air. Elles n'avaient pas peur les feuilles de se laisser emporter par le vent. Elles se laissaient aller et font ce que leur ordonnaient Zéphyr et Eole. Elles faisaient les choses simplement, ne se souciant que d'être feuille, ne se souciant que d'Être. *J'aimerais bien être une feuille et danser dans l'air.*

L'Autre *Autre vraiment ? Ou fille, tout simplement ?* sembla vaciller pendant un instant. Peut-être voulait-elle également se mêler à l'automne et se laisser emporter dans l'air. Le visage de Lydia se contracta soudain. Elle ne voulait pas que la fille rejoigne l'automne. *Reste avec moi, encore un peu.* La jeune fille, se leva, très vite et sans réfléchir posa une main sur l'épaule de l'étrange-enfant.

Celle-ci sourit. Elle était... Elle était jolie, étrangement jolie. Encore plus quand ses lèvres s'étirèrent en un bel arc de cercle.

Elle posa ensuite ses mains sur ses lèvres, comme pour apaiser quelque chose. *Je sais ce qu'elle a.*
Elle revit le coquelicot sur son drap blanc. Son désespoir que l'Univers se foute à se point d'elle quand elle avait exprimé le souhait de 'ne plus être une enfant'.
Elle revit le sang, bien moins joli que lorsqu'il sert d'encre pour dessiner une étoile.
Elle revit, elle revit toute cette scène, toute cette soirée maudite.

Alors, comme si elle était à côté de la petite fille, de la Lydia Holmes de cet été, elle garda la main sur l'épaule de l'étrange-enfant.

- Ça va aller. T'inquiète pas.

#5d9686
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12 nov. 2020, 21:14
À pas de velours  PV L.B 
... et mes pétales brûlèrent,
Laissant une blessure à plaie ouverte.

EH

Leta était, on pouvait le dire, assez bien habillée. Nous étions samedi, elle avait fini ses cours le vendredi par soins aux créatures magiques. Un cours qui ne fut pas tant un désastre du point de vue de Leta qui n’excellait pas vraiment avec Miss Almeida même si la jeune fille aimait bien l’ancienne sous-directrice. Mais bref, là n’était pas le sujet. Leta était en effet bien habillée pour un samedi. Une folie l’avait prise avant de descendre de son dortoir et elle avait opté pour quelques petites choses intéressantes. Sa tenue se composait d’un haut nullement scolaire, il s’agissait en réalité d’une chemisette rouge ponceau parsemée de toutes petites étoiles blanches. Elle ne portait ni brassière ni soutien-gorge, et pour cause sa poitrine était encore inexistante aux yeux des autres. Et puis, à quoi cela servait hein ? Quant à son bas Leta arborait avec fierté cette jupe bleu océan achetée l’an dernier. Malheureusement c’était l’une des dernières fois, le tissu n’avait point changé, à l’inverse du tour de hanche de Leta qui se sentait légèrement serrée. À ces deux vêtements s’alliaient deux collants vert pomme qui remontaient allègrement jusqu’aux genoux de la jeune fille. Et pour parfaire le tout, une paire de chaussure rouge patinée sans talons venait chausser les pieds de Leta. La Serpentard montrait donc aujourd’hui un portrait d’elle des plus colorés, voire même pimpants.

Leta était belle,
Aérienne était le mot.
IH

Je ne comprends pas. Pourquoi poser sa main sur mon épaule. Pourquoi me dire que ça va aller ?
Que peut-elle donc bien savoir de moi ?

Mais les questions ne restent pas trop longtemps. La fatigue me rattrape. Je n’ai qu’une chose à faire.

M’inquiéter pour quoi ?


Ces mots sont faibles. Adressés à l’oreille droite de cette fille étrange.

Mes jambes sont chaude, flageolantes.
Je repère une chaise, je n’ai qu’un pas à faire.
Je m’assieds.
Exténuée.
Chopin • Ballade No 1 in G Minor, Op 23


Note hRP : Bien que j’ai essayé de me documenter au maximum, si vous apercevez une quelconque incohérence j’en suis désolé’e, prévenez-moi !

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

29 nov. 2020, 19:34
À pas de velours  PV L.B 
Ses mots furent prononcés dans un souffle. Un souffle mélodieux, si on pourrait dire les choses ainsi. Une musique composée de paroles devait être un beau morceau. Bien plus beau que la musique des Autres *et leurs maudits violoncelles*. Comme à chaque fois que ce souvenir revenait dans son esprit, elle se mordit la joue. La fille était encore présente dans son esprit, bien trop présente. Ce visage empli de désespoir et de haine la hantait. Et puis ce qui avait suivi... Quand Rowena ne l'avait plus acceptée dans sa maison couleur Océan. Elle s'était sentie faible, perdue et triste comme rarement elle l'avait été.

Elle vacilla sur ses jambes un instant. *C'est fini, c'est fini, c'est fini, ça t'arrivera plus jamais cette histoire, c'est fini.* Dans ces moments là, elle aurait voulu qu'on l'enlace. Qu'on lui dise que l'Univers ne pouvait fonctionner sans elle. Seulement, elle était toute seule dans la bibliothèque, accompagnée uniquement d'une fille plus faible physiquement qu'elle-même. Les mots rassurants, elle allait devoir s'en passer.

La fille-au-souffle semblait fatiguée, exténuée. Lydia n'avait jamais aussi bien compris ce que pouvait ressentir quelqu'un. Pour la bonne raison que cet évènement, elle l'avait vécu, il était inscrit dans le livre résumant sa vie.

*Du... Sang...* Son visage prit une teinte livide quand elle vit la Verte s'assoir. Elle avait voulu se prouver que les tâches rouges ne lui faisaient pas peur en dessinant une étoile avec, force était de constater que les coquelicots lui faisaient encore beaucoup - trop - d'effet.

- Tu... Saignes. C'est pour ça... Pour ça que je m'inquiète.

Son ton était hésitant et son souffle de mots, bien moins mélodieux que celui de la fille.

Elle n'aimait pas les coquelicots.

#5d9686
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02 déc. 2020, 23:35
À pas de velours  PV L.B 
People help the people

IH

Je ne capte pas.
Je ne comprends pas.
Pourquoi cette fille est-elle si étrange ?
Son attitude est... hésitante, elle semble prendre des précautions. Comme si elle marchait sur des œufs. Elle semble bien pâle par ailleurs.

Non vraiment je la comprends pas. En plus elle regarde mes chaussures, ou mes collants je ne sais pas. Ils sont beaux je l’admets mais quand même. Et puis, pourquoi m’inquiéter ? Je n’ai rien fait de mal, je n’ai rien d’anormal hormis cette saleté fatigue mais ça, c’est rien. Et puis cette crampe aussi. Pourquoi en faire un drame ?
Dans le doute je regarde quand même rapidement mes collants et mes chaussures. Non vraiment, il n’y a rien. Qu’a donc cette fille.
EH

Alors que ses yeux paraissent écarquillés, sa bouche s’entrouvre et une voix s’en sort. Leta est presque surprise par la faiblesse de ce son.
En réalité cette surprise est vite chassée par une autre. C’est ce que dit la fille étrange qui la stupéfie. Comment peut-elle saigner elle qui ne s’est presque jamais blessée. Absurde. Complètement absurde.

Alors la Serpentard regarde les yeux de l’autre plus attentivement. Et elle se rend compte qu’elle s’est trompée. Elle ne contemplait pas ses magnifiques collants. Ni même ses superbes chaussures.

Alors revient dans son esprit une chose, mais ne t’inquiètes pas, si tu saignes, ça sera normal. Dans sa tête fatiguée tourbillonnent des informations à tout va. D’où viennent ces mots ? De qui ? De quand ?
Et soudain, elle retrouve. C’est Maman qui lui a écrit. C’était pour la lettre quatreici. Elle se souvient maintenant. Mais comment Louka avait-elle pu savoir ? Leta est presque en colère contre elle-même. Pourquoi, pourquoi n’a-t-elle pas été rechercher ce qu’avait dit sa mère ?


Puis revient soudainement à son esprit l’étrange moment dans lequel elle est.
Elle fait alors quelque chose qu’elle n’aurait jamais fait en présence de quelqu’un, sa main droite bouge.
*Action non décrite*
IH

Oh.

Je lâche ce son sans même m’en rendre compte.
Ma bouche s’ouvre. De stupéfaction. Je regarde l’autre fille, des questions plein les yeux. Alors seulement je comprends son attitude. Mon esprit hésite entre sourire faiblement et pleurer. Je ne peux pas me lever. Pas comme ça. Je suis bloquée.

Je regarde à nouveau le bout de mes doigts. Les voilà tachés d’une jolie couleur brun-noir.
Birdy • Birdy (Deluxe)
Dernière modification par Leta Blackbirds le 23 déc. 2021, 22:19, modifié 1 fois.

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

20 déc. 2020, 12:57
À pas de velours  PV L.B 
Celle en face sembla enfin comprendre. Lydia se sentait de plus en plus mal. Elle ne voulait pas revivre cet été. C'étaient des souvenirs qui lui piquaient la peau de milles aiguilles, qui la gênaient et elle revoyait des photos, elle entendait à nouveau des éclats de voix. Elle voulait plonger dans un livre, aller étudier une nouvelle recette de potion pour ne plus penser à rien, pour être tranquille. Elle se força à ne pas vaciller, à ne pas chuter et ne changea pas de position face à l'autre enfant.

- Voilà.

Elle ouvrit la bouche à nouveau mais ne parvint pas à dire une autre parole. Elle ferma les yeux un instant, troublée. Il n'y avait rien de grave, elle était en sécurité. Elle savait qu'elle aurait dû s'inquiéter surtout pour la fille mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir des sueurs froides.

Se sentant profondément mal, elle s'éloigna un peu et alla chercher un livre. De l'œuf au dragon, rien de passionnant mais cela faisait une diversion. Elle s'en voulait de paraître si lâche, si faible. Elle n'arrivait pas à aider l'Autre, ses souvenirs la parlaysaient. Des larmes de colère roulèrent le long de ses joues. *Merlin mais pourquoi je suis comme ça ?* Actuellement, elle se détestait. Elle n'était capable que de se taire et de plonger dans sa lecture.

Lâche, c'était tout ce qu'elle était.
Tout ce qu'elle resterait. Et une boule de remords, de regrets enflait de plus en plus dans sa poitrine. Elle aurait tellement souhaité avoir un retourneur de temps et tout modifier, tour effacer. Modelée, la vie serait plus belle.

#5d9686
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post-pause

23 déc. 2021, 22:48
À pas de velours  PV L.B 
Encore un retard impardonnable, vraiment désolée…
IH

L’autre ne disait rien. Rien du tout. Elle semblait figée dans un silence de mort. Comme un bouton qu’on avait oublié et qui revenait soudainement nous gratter. Voilà, elle paraissait être soudainement emparée d’un sentiment malsain. Enfin, qui sait. Si ça se trouve l’autre était juste incompréhensive face à mes doigts. Mes doigts tout rouges. Mon esprit se reconnecte. J’ai une vague de peur. Qui suis-je ? Je regard ces doigts à nouveau avec un air horrifié. Ma jupe, ma si belle jupe. Elle est tachée elle aussi ? Et mon corps, il est abîmé ? Que va-t-il se passer maintenant ? J’ai peur. Trop de questions me traversent et me piquent.
EH

Leta cherche un mouchoir dans son sac avec sa main propre. Elle s’essuie délicatement. Rien dans ses gestes ne traduit son désarroi, normal pour quiconque la connaît.

Tu as peur ? Il est si horrible ce sang-là ?

Elle sent au fond d’elle que l’autre a peur de ce sang, celui qui vient de là. Elle ne sait pas comment, c’est une intuition. Mais pourquoi donc en a-t-elle peur ? Serair-il impur ? Sale ? Obscène ? N'était-ce pas comme si elle s’était coupée ? La douleur semblait pareil et même si Leta n’avait vraiment aucune connaissance de son propre corps, elle se doutait que ça avait un lien avec sa transformation, Maman lui avait dit. Soudain, le mot qu’elle avait employé lui etait revenu en mémoire.

Maman a dit que c’était les règles. C’est ça ? Il faut faire quoi du coup ?

Son regard est implorant, ses gestes sereins ne font que cacher un mal de ventre tenace et une peur forte. C’est ça d’être une fille ?
Le bruit des gens qui parlent•

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds