Fredric était revenu en Angleterre la veille, il avait fait la surprise à sa fille,Johanna, d'aller avec elle chercher ses fournitures pour Poudlard. Comparé à Fredric,elle connaissait le chemin de traverse par coeur. Elle y passait souvent ses après midi d'été pendant que sa maman travaille. Son père était d'origine Bulgare,il n'avait jamais été à Poudlard et ne revenait que rarement en Angleterre dire bonjour à sa femme et ses enfants. Johanna était sa seule fille, et la seule avec qui il prenait le temps de faire les boutiques. Elle le savait, l'année des 11 ans de ses frères, elle se souvient que Donny avait fait une crise parce que Fredric n'était pas présent.
Ils venait de sortir de chez Ollivander, sa baguette soigneusement rangée avec le reste de ses fournitures. Il faisait encore très chaud pour cette fin de mois d'août, Fredric n'aimait pas la chaleur, il se tourna vers Johanna et lui demanda: 
Il y a un endroit où on peut manger des glaces par ici? Avant de rentrer à la maison. Si tu le souhaites. Dit-il en regardant Johanna avec ses cheveux noirs en batailles faisant ressortir ses beaux yeux verts dont Johanna avait hérité. 
Elle regarda son père avec un grand sourire, dévoilant de longues canines similaires à celles des vampires, lui faisant comprendre qu'elle savait parfaitement où l'on pouvait manger une glace sur le chemin de traverse. Ils marchèrent quelques minutes avant d'arriver devant une jolie boutique avec une enseigne indiquant " Glaces Florian Fortarôme". Fredric sourit, il était fier de sa fille. 
Je vais commander, je pense que tu prends une italienne à la framboise? Sauf si ce n'est plus ton fruit préféré? Lui dit son père en lui faisant un clin d'oeil. 
C'est toujours mon fruit préféré papa, tu peux me prendre ça. Répondit Johanna en faisant elle aussi un clin d'oeil. C'était lui qui lui avait apporté des framboises quand elle était petite, sa mère, Amanda, raconte qu'elle s'en était mis partout et qu'elle avait prit la couleur d'une belle petite framboise. Il revint deux minutes plus tard, une glace framboise dans chaque main. 
J'ai du mal à reparler anglais, je devrai penser à revenir plus souvent avant de ne plus savoir le parler! Je devrai surtout revenir avant que tu sois plus grande que moi,j'ai l'impression que tu as pris trente centimètres depuis Noel. Il avait dit ça en regardant Johanna s'asseoir à une table devant le marchand de glace. 
Je ne pense pas avoir grandi autant, mais c'est une bonne chose que tu reviennes plus souvent! Maman serait contente de passer plus de temps avec toi. Lui répondit Johanna plein d'espoir dans les yeux. Si il voulait revenir passer du temps avec sa famille ce n'est pas elle qui en pleurerai. 
En parlant de ça Johanna... Quand je dis revenir plus souvent, je parlais de revenir avec ta maman. Elle ne t'en a pas encore parlé, mais maintenant que tu es à Poudlard, on s'est dit qu'elle pourrait m'accompagner en Bulgarie pour mon travail. Fredric était redevenu sérieux, la voix grave mais triste. Il savait que ce serait dur pour elle, mais il rajouta: 
Tes frères vont commencer à travailler, ils pourront rester à la maison tout les trois. Je sais que tu ne voudras pas rester avec tes frères, lui dit il en coupant Johanna qui voulu objecter, tu iras chez ta grand-mère pendant les vacances de Noel et pendant les grandes vacances tu nous rejoindras une partie du temps?
Elle ne dit plus un mot et termina sa glace en pensant à Poudlard. Elle regarda son père, elle ne l'avait pas remarqué la veille, mais il avait vieilli depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. Ses yeux étaient fatigués et ses traits tirés. Elle eu envie de pleurer mais se retint car son père n'aimait pas ça. Elle promena son regard sur le chemin de traverse, rempli de famille heureuse et souriante. Elle y voyait des élèves de dernières années s'intéresser à une annonce écrite par le ministère, d'autres sûrement de première année, regardaient avec envie le dernier balai à la mode.  

Une famille sortait à la file indienne de ce petit pub miteux de Londres coincé entre une librairie et un disquaire. Le père en tête, M. Warner avait prit son 'masque publique', cet air revêche et inatteignable qu'il affectionnait tant en publique. Son fils aîné, Reginald le suivait avec sa mère au bras et enfin deux petites filles l'air épanouie et heureuse collé sur leur visage. 
Il faut dire que la famille Warner ne sortait en société ou en publique que très rarement et pour cause, M. Warner avait un cercle d'ami très restreint et ne voyait que les personnes pour qui il éprouvait un intérêt certain. Étant rentier, M. Warner ne sortait et recevait que rarement pour rencontrer son comptable, son conseiller bancaire, son notaire et ses amis proches. Felicity et Emma s'ennuyaient à mourir de voir toujours les mêmes personnes. Bien que de ces amis en question il y est un Moldu fort rigolo, avec des tas de tics et expressions bizarres elles n'arrivaient jamais à tenir en place et étaient toujours surexcitées lors des expéditions à l'extérieur du domaine. Et aujourd'hui était un jour spéciale puisque dès que leur père aurait tapé sur trois briques spécifiques sur le mur au-dessus des poubelles le Chemin de traverse s'étendrait droit devant eux.
Le passage par ce quartier fort célèbre était devenu un rituel pour la famille Warner. Cette sortie annuelle est encore plus spéciale que les précédentes puisque cette année ils ne feraient pas les courses seulement pour acheter les fournitures scolaires de Reginald mais aussi celles de Felicity qui a eu ses 11 ans et donc son admission à l'école de sorcellerie Poudlard. La fillette semblait au septième ciel. Elle voguait depuis un certain temps sur son nuage qu'elle n'avait même pas vu son père ouvrir le passage et n'entendait pas son père l’appeler. Felicity a fini par redescendre parmi les vivants quant elle a entendue sa mère lui dire que si elle restait plantée ici elle n'aurait pas ses affaires scolaires et ne pourrait pas aller à Poudlard en septembre prochain.

Elle se ruait à la suite de sa famille et est restée sage et alerte pendant une grande partie des achats. Sa mère était elle aussi rayonnante à l'idée que sa fille aînée, son deuxième bébé, soit enfin assez âgée pour aller à l'école. Pensant lui faire plaisir, elle lui proposait de lui acheter les plus belles robes de sorcières, de magnifiques plumes de paon et même du papier de la meilleure facture et c'était le cas. Felicity était très contente de ses nouvelles robes et ravie des fournitures épistolaires mais Felicity ne voulait rien entendre concernant l'achat d'un hibou.

« Mais ma chérie, c'est une tradition dans ma famille d'offrir un hibou ou une chouette aux enfants quant ils atteignent l'âge d'aller à l'école. Peut d'élève de première année possède un animal domestique et ceux qui peuvent en avoir veulent tous un hibou, ils sont très utile pour le courrier. »

Mme Warner était vraiment contrariée que sa fille lui refuse un cadeau si précieux. Felicity essayait de se montrer diplomate tout en continuant de refuser.

 « Non maman, je ne vais pas en avoir besoin, Poudlard met des hiboux à disposition des élèves. Je pourrai t'envoyer des lettres sans acheter un être vivant. »


Sa mère, toujours pas convaincue lançait des œillades équivoques à son mari qui se contentait de très légers sourires. Il intervenu quand sa femme lui lança un regard noir.

« Tu sais, ma fille, que posséder un hibou est une marque de richesse et de pouvoir. C'est pour cela que tous les enfants de sang-pur en obtiennent un de leurs parents. Les familles faisant fi de cette règle son mal vue par leur pair. Tu ne voudrais pas que l'on dise de nous que nous sommes incapable d'acheter un bête oiseau. »
Le visage de son père était illisible, impénétrable.
Ce que son père venait de dire était vrai, les anciennes familles étaient encore attachées voire même chevillées aux us et coutumes d'un autre âge. C'était justement ce genre de règles qui rendait Felicity si réfractaire aux règles. Pendant qu'elle méditait le pour et le contre, le jeune fille jetait des regards à la dérobée sur son grand frère. Celui-ci avait la tête tournée ostensiblement vers la vitrine la plus proche. Il attendait quelque chose. Il attendait de voir si sa sœur allait céder à sa mère ou non.

* Je ne veux pas posséder un être vivant, utiliser des oiseaux déjà mis en esclavage pour notre propre intérêt avec pour seuls contreparties une cage, des friandises et des caresses m'est déjà difficile à admettre. D'un autre côté, l'on pourrait médire de notre famille et Regi n'aime pas quand j'en fais qu'à ma tête et que l'honneur de la famille en pâti. *

Au bout d'une minute entière de réflexions intérieures Felicity campait sur ses positions et c'était lancée dans une argumentation pour plaider sa cause et celle des pauvres hiboux, chouettes et autres volatiles utilisés comme simple bête de somme nourrit seulement dans le but de garder leur plumage gracieux et massacrés sommairement quant ils deviennent trop vieux pour faire de longs courriers.

 « Par conséquent, je refuse de participer à cet esclavage de masse assermenté et je le dis, je ne posséderai jamais aucun être vivant ! »

Felicity avait un regard féroce et confiant qu'elle arborai dans des cas comme celui-ci. Elle a tendance à s'animer d'une flamme intérieure quant elle évoque un sujet qui lui tient particulièrement à cœur et les droits des animaux et la justice font partis de ces sujets-là.

« Et puis d'ailleurs, si des vieux gâteux en viennent à jaser, il suffira de leur dire que c'est par conviction que j'ai refusée l'offre si gentille de maman ! »

 Felicity finissait à peine son discours que son père se mettait à rire et elle s'était retrouvée les cheveux parfaitement emmêlés par la grosse main de son père qui les caressaient.

« Fel, il ne faut jamais, ô grand jamais que tu agisses contre tes convictions. Assumes toujours ton opinion et personne ne pourra t'atteindre. »

La fillette était aux anges, elle avait gagnée l'approbation de son père et de son frère aussi, Reginald regardait enfin droit dans ses yeux et lui donnait un sourire sincère et fière. Même ça mère avait arrêté de bouder.

« Puisque tu ne veux pas de cet oiseau, je veux bien te donner ce que tu voudras à la place ; tu l'as bien mérité. »

Felicity n'avait pas besoin de réfléchir, elle savait déjà se qu'elle allait demander à ses parents.

« Je voudrais avoir un quartier libre pour me promener un peu plus longtemps que prévu chez Fleury & Bott et acheter mes livres toute seule. Comme ça je pourrai lire un chapitre ou deux chez Florian Fortarôme devant une bonne glace chocogrenouille, vanille et fraise ! »


Felicity avait du mal à contenir ses émotions, elle trépignait d'impatience. M. Warner regarda sa femme qui fronçait des sourcils.

« Mais Franck, Felicity n'a que 11 ans. Elle est bien trop jeune pour se promener sans surveillance ! »

Sa mère avait beau protester, son mari avait décidé de lui accorder son souhait et ça, Mme Warner le savait.

 « Par Merlin, vous êtes impossible ! Aussi têtu l'un que l'autre. »

« Dorea chérie, Reginald va partir pour rejoindre ses amis et finir ses vacances chez les Pool et Emma veut aller au magasin de farces et attrapes. Tu sais aussi bien que Felicity n'aime pas y aller. Et puis, ton bébé ne va pas se perdre et quant on va la rejoindre elle sera exactement là où elle devrait se trouver. Ais confiance en elle. »

Franck Warner qui jusque là avait encore un semblant de 'masque' typiquement aristocratique était en train de faire les yeux doux à sa femme pour l'amadouer. Ceci n'arrivait jamais ! Jamais sauf aujourd'hui.

* Houlà ! Papa se lâche complètement en publique !! C'est vraiment une journée très spéciale ! *

En regardant Reginald elle le voyait plisser du nez de dégoût ; les épanchements affectifs très peu pour lui.

* Je vais vraiment devoir me tenir correctement et éviter les ennuis*


Felicity était donc partie chez le libraire seule avec assez d'argent pour ses livres et sa glace trois boules. Le tour était finalement vite-fait. La boutique était bondée et Felicity n'avait pas insisté plus.

* J'ai déjà mes livres de cours et de toute façon il ne me reste juste assez pour ma glace. *

 Elle avait rangés ses livres dans un sac sans fond mais elle ne pu se résoudre à ranger celui de Norbert Dragonneau. Elle trouvait son métier fascinant et le livre était vraiment un bel objet.
La fillette dirigeait ses pas doucement vers sa destination sans s'en rendre compte, elle était très absorbée par l'ouvrage qu'elle tenait en main. Elle fini par céder et commençait à lire à mi-voix la description faite de son animal préféré. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle était arrivée à destination.

« …. peuvent survivre six heures hors des flammes si on les nourrit régulièrement avec du poiv... »


Boum !


Felicity, complètement désorientée essayait de comprendre ce qui venait de lui arriver. Au moment où elle comprenait enfin elle se mis à paniquer.

« Oh, je suis vraiment désolée ! J'ai pas fait attention... J'ai trébuchée sur... je ne sais pas... Ah, mon livre !! Vraiment je... suis désolée »

Sa voix était hachée et remplis de trémolos. Elle n'arrivait pas à faire une phrase cohérente. Elle tremblait un peu et était au bord des larmes. Son regard se posait respectivement sur le sol à chercher sur quoi elle avait trébuchée, sur la table où avait atterri son livre, sur les occupants de la table en question un père et sa fille. La pauvre ne savait plus où donner de la tête.

* Mais qu'est-ce que j'ai fait ?! Vite, reprends-toi et fais des excuses en bonne et dû forme.*

Felicity se forçait à se rapprocher de la table et ouvrait la bouche pour parler mais aucun son ne voulait sortir.



(Le livre que lit Felicity est Les animaux fantastiques, Vie et Habitat et l'extrait appartient au livre, écrit par J.K. Rowling.)

BOOM!
Johanna tourna la tête vers Fredric,pensant qu'il était la source du bruit. Elle vit alors un livre sur la table,elle se souvint l'avoir acheté quelques heures plus tôt. Une jeune fille avait trébuché sur quelque chose et son livre avait atterri sur notre table. 
Oh, je suis vraiment désolée ! J'ai pas fait attention... J'ai trébuchée sur... je ne sais pas... Ah, mon livre !! Vraiment je... suis désolée. Dit-elle en tremblant avec les larmes aux yeux. Lorsque Johanna la regarda attentivement, elle vit une assez petite fille, plus petite qu'elle, au cheveux châtains clairs et aux yeux bleus gris. Elle avait l'air traumatisée d'être tombée et avait peur de se faire réprimander. Elle essaya d'ouvrir la bouche sûrement pour dire quelque chose mais rien n'en sortit. Elle tremblait tellement que l'on entendait les pièces de monnaie voyager dans sa poche. Johanna voulu proposer à la jeune fille de s'asseoir mais son père, Fredric, fut plus rapide. 
Ce n'est pas grave jeune fille! Un petit moment de maladresse ça arrive à tout le monde. Je me présente, Fredric Hostek, et voici ma fille, Johanna. Dit-il. 
Johanna regarda son père d'un air bête, que lui prenait-il? 
Je devais justement m'en aller faire quelques courses, Johanna tu en profites pour rester avec cette jeune fille? Ne sors pas du chemin de traverse, et ne dépense pas tout ton argent. A tout-à-l'heure! Lui cria-t'il en s'éloignant de la table. 
Elle se leva comme pour le suivre, puis se ravisa en voyant la jeune encore moins rassurée qu'à son arrivée. Johanna voulu lui parler mais ne sachant pas quoi dire, elle du s'y reprendre à plusieurs fois. Elle ne connaissait pas le nom de la jeune fille,Johanna ne savait même pas si elle rentrait à Poudlard,elle hésita à lui poser la question de peur de la faire pleurer. Elle décida finalement d'engager la conversation avec cette jeune fille si maladroite. 
Heu... Bonjour... Moi c'est Johanna,et toi? Essaya-t'elle de dire en souriant. Elle regarda le livre toujours posé sur la table et ajouta: 
Je l'ai acheté tout à l'heure, je rentre en première année. Toi aussi? J'espère que mon père ne t'a pas fait peur... Il est très gentil mais il n'a pas l'habitude d'être en Angleterre. 
Johanna ne remarqua même pas que sa glace était en train de fondre dans sa main,elle ne voyait que cette jeune fille à l'air terrorisé. Lorsqu'elle fit enfin un sourire,Johanna fut rassurée, elle n'allait pas pleurer. Elle se demanda si elle avait bien fait de ne pas accompagner son père faire quelques courses, après tout même si Johanna connaissait le chemin de traverse par coeur, c'était la première fois qu'elle entama une discussion avec une élève; la première fois qu'elle se retrouvait avec quelqu'un de son âge qui n'est pas un moldu à l'école prêt à rire d'elle. Johanna se promit à elle même d'offrir une glace à cette jeune fille, pour essayer de paraître gentille. 

Épuisée, Sam poussa nonchalamment la porte de la boutique Fortarôme. Des trente gallions que lui avait donné Mrs Wells pour ses fournitures scolaires, il en restait bien la moitié, soit largement de quoi s'offrir une des délicieuses glaces de Florian Fortarôme. Les bras chargés de sacs, elle se dirigea presque aveuglément vers le comptoir et réclama un sorbet à la menthe. Une fois sa commande passée, elle chercha une table où s'asseoir dans le calme et la tranquillité. Ne voyant aucune place unique libre, elle se dirigea vers une des seules tables où il restait encore de la place. 
Sans réellement prêter attention aux personnes déjà assises, elle posa chacun de ses sacs au sol un à un, avant de s'affaler sur la banquette. Certains auraient considéré ce geste déplacé et malpoli, mais la cadette Brown s'en contrefichait. Ce n'est que lorsque la serveuse lui apporta son goûter qu'elle daigna tourner la tête. Sans un grand étonnement, elle découvrir une fillette qui devait avoir son âge, accompagnée de son père, et une autre jeune adolescente tétanisée, elle debout à côté de la table. Du coin de l'œil, elle aperçut un livre posé en face du paternel. De futures élèves de Poudlard, songea t-elle. Après avoir découvert l'ouvrage, Sam ne put résister à l'envie de questionner la fillette assise. 

- Excuse moi...vous entrez à Poudlard cette année ? l'interrogea t-elle.

En attendant sa réponse, la cadette Brown détailla son interlocutrice du regard. A l'opposé de Sam, elle avait les cheveux noirs jais, coupés au carré, jurant avec ses yeux brillants d'excitation. Sa frange était séparée en deux parties, lui donnant un air de petite élève modèle. Pourtant, l'autre la soupçonnait de cacher une personnalité totalement différente. Quand à la fillette qui se tenait debout à côté de la table, ses longs cheveux châtain clair descendaient sur ses épaules, et ses yeux avaient la même couleur que le ciel de Londres : hésitant entre bleu et gris. 

Je m'excuse, cette première réponse est un petit peu courte   

Tandis que Johanna attendit la réponse de la jeune fille tétanisée une autre élève de Poudlard venait d'arriver assez grande aux cheveux blond vénitien. Elle se tourna vers elle lorsqu'elle s'approcha de leur table, regardant le livre toujours posé sur la table. 
Excuse moi...vous entrez à Poudlard cette année ? Demanda-t'elle l'air curieux. 
Johanna pu l'observer de plus près et remarqua qu'elle avait d'incroyables yeux émeraudes comme elle. 
Oh bon..Bonjour. Répondit Johanna d'un air timide. Oui je rentre à Poudlard cette année. Tout en jetant un oeil à la jeune fille qui avait finit par s'asseoir sans dire un mot, elle décida de continuer la discussion. 
Toi aussi? En tout cas ravie de te connaître, je m'appelle Johanna. Cette demoiselle je ne sais pas encore, elle a fait une chute devant moi et on dirait qu'elle a peur que je la mange. Dit Johanna en essayant de rire. 
Oh non,Johanna se raidit d'un coup de peur d'avoir dit une bêtise. Elle n'avait pas l'habitude de discuter avec des filles de son âge. Quand elle allait à l'école des moldus à Londres,elle restait dans son coin, généralement surnommée l'intello, elle avait finit de lire les livres scolaires deux mois après le début de l'année. 
Vous venez souvent ici? Demanda Johanna pour changer de sujet. Moi j'ai grandi ici, je connais le chemin de traverse par coeur. Quand je venais avec mes frères acheter leurs fournitures j'arrivais à m'échapper et à y faire le tour. Il y a plusieurs magasins très chouette, d'autres moins intéressants. Si cela vous dis on peut aller y faire un tour après?  

- Oui je rentre à Poudlard cette année. Toi aussi? En tout cas ravie de te connaître, je m'appelle Johanna. Cette demoiselle je ne sais pas encore, elle a fait une chute devant moi et on dirait qu'elle a peur que je la mange, lança la jeune fille. 

Sam esquissa un sourire. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas discuté avec d'autres personnes que Mrs Wells ou ses camarades de chambre. Elle jeta un coup d'œil à la fillette timide et toujours silencieuse, avant de reporter son attention sur la dénommée Johanna. 

- Vous venez souvent ici ? continua t-elle. Moi j'ai grandi ici, je connais le chemin de traverse par coeur. Quand je venais avec mes frères acheter leurs fournitures j'arrivais à m'échapper et à y faire le tour. Il y a plusieurs magasins très chouette, d'autres moins intéressants. Si cela vous dis on peut aller y faire un tour après ?  proposa t-elle avec une certaine assurance. 

Les propositions de Johanna firent sourire la cadette Brown. Elle répondit sans hésiter, tentant de paraître joviale. 

- Je rentre en effet à Poudlard cette année. Je m'appelle Sam, enchantée, finit t-elle par lâcher. Pour ma part, j'ai vécu au Pays de Galles pendant les sept premières années de ma vie, avant de ... déménager ici il y a quatre ans. Je ne viens pas souvent, en général je reste dans mon quartier. Mais j'adore l'endroit. Elle marqua une pause. Excuse moi, je ne peux pas prendre trop de temps, Mrs... Ma mère refuse que je rentre trop tard. Un autre jour peut être ! 

Un instant, Sam eut envie de s'en aller rapidement, de retrouver Mrs Wells au plus vite. Ne voulant pas mettre la fillette aux cheveux noirs dans l’embarras, elle resta assise fixement sur la banquette. Affamée, elle se pencha vers son sorbet à la menthe et y planta sa cuillère avant d'en avaler une énorme portion. Les créations de Mr Fortarôme étaient toujours aussi délicieuses. Afin d'éviter que son côté sociopathe ressorte, Sam meubla la conversation en questionnant à son tour Johanna sur un sujet des plus banaux.

- Quel parfum as-tu pris ? Personnellement j'ai une préférence pour la menthe ou la cannelle. Et toi ?

C'était la première fois depuis quatre ans que la fillette prenait part à une conversation normale avec d'autres personnes que ses camarades de l'Orphelinat. C'était une étrange sensation qu'elle éprouvait que de parler des sujets du quotidien, si inintéressants soient ils, avec une parfaite inconnue. Sam n'était pas timide, au contraire, mais elle n'avait aucun mal à se passer d'une présence humaine. Pour tout dire, elle ne parlait que lorsque le besoin s'en ressentait.

Felicity tremblait de plus en plus. Elle n'arrivait toujours pas à s'en remettre. * C'est la première fois que j'ai le droit de me promener seule et voilà que tout dérape... Enfin plutôt que je dérape. Oh Fel, secoues-toi un peu ! Que vont dire mes parents quant ils l'apprendront ? Et Regi ? Il était de très bonne humeur quand nous nous sommes quitté. * Son moral était au plus bas. Elle avait beau se bousculer mentalement, Felicity ne savait toujours pas quoi dire pour crever l'abscet et enfin redevenir la petite fille curieuse et un peu fofolle qu'elle était.
A son grand soulagement, le père de la jeune fille assise à la table mit un terme à ce long silence gêné.

"Ce n'est pas grave jeune fille ! Un petit moment de maladresse ça arrive à tout le monde. Je me présente, Fredric Hostek, et voici ma fille, Johanna. Je devais justement m'en aller faire quelques courses, Johanna tu en profite pour rester avec cette jeune fille ? Ne sors pas du chemin de traverse et ne dépense pas tout ton argent. A tout à l'heure !"

Après ces mots, M. Hostek partit. Johanna s'était levée pour rejoindre son père mais s'était ravisée en regardant Felicity, qui malgré son soulagement évident tout à l'heure recommençait déjà à paniquer.

* Rester seule avec cette jeune fille et lui faire mes excuses et me présenter. Ou je commence par me présenter et ensuite je lui fais mes excuses. ... Et je lui dit qu'elle n'a pas besoin de s'embêter avec moi ; elle a l'air si gentille je ne veux pas plus lui prendre de son temps. *

Pendant sa conférence interne, la jeune fille ne remarquait pas que Johanna était elle aussi bien embêtée.

"Heu ... Bonjour... , Moi c'est Johanna, et toi ? Je l'ai acheté tout à l'heure." disait-elle en montrant le livre toujours sur la table. "Je rentre en première année. Toi aussi ? J'espère que mon père ne t'a pas fait peur... Il est très gentil mais il n'a pas l'habitude d'être en Angleterre."

Bien que la jeune fille entamait la conversation d'une voix douce et avait un sourire rassurant, Felicity était toujours incapable du moindre son. Un maelström d'émotions soufflait das son petit corps, elle était soulagée de voir que la jeune fille ne lui en voulait pas et contente d'être 'tombée' sur quelqu'un de son âge aussi sympathique. Elle s'en voulait beaucoup de ne pas pouvoir se calmer et lui rendre sa gentillesse en lui parlant. Felicity était tellement absorbée par ses pensées qu'elle en oubliait d'ouvrir la bouche et parler au lieu de simplement penser.

* C'est la première fois que j'ai l'occasion depuis très longtemps de parler à quelqu'un de mon âge et c'est une fille en plus ! *

Cette pensée lui fut comme un électrochoc. Elle pouvait enfin reprendre conscience et contenance.

* Dès la première occasion se présente, je lui adresse la parole. *

La pauvre Felicity venait de manquer sa chance et retombait doucement dans cette état de panique avancé dans lequel une seconde plus tôt elle venait de sortir. Une autre fille, arrivée de nulle-part demandait à Johanna et Felicity si elles iraient à Poudlard cette année.

* C'est de ma faute, j'ai mise trop de temps à réagir et j'ai manquer ma chance de parler. Je vais attendre encore un peu avant de me ridiculiser une nouvelle fois. Déjà je vais m'assoir. D'après Regi, pour instaurer un climat de confiance il faut que tout les interlocuteurs soit au même niveau ainsi que leurs regards. ... Enfin c'est plus facile à dire qu'à faire !!! *

Même avec sa décision prise, Felicity avait toujours l'air timide et incertaine sur le comportement à adopter. Elle était visiblement moins terrorisée et souriait gentiment maintenant.

"Oh bon... Bonjour. Oui je rentre à Poudlard cette année. Toi aussi ? En tout cas ravie de te connaître, je m'appelle Johanna. Cette demoiselle je ne sais pas encore, elle a fait une chute devant moi et on dirait qu'elle a peur que je la mange."

Johanna riait doucement mais s'était raidi d'un coup. Elle semblait avoir peur de dire une bêtise ; elle enchaînait donc sur un autre sujet.

"Vous venez souvent ici ? Moi j'ai grandi ici, je connais le chemin de traverse par cœur. Quand je venais avec mes frères acheter leurs fournitures j'arrivais à m'échapper et à y faire le tour. Il y a plusieurs magasins très chouettes, d'autres moins intéressants. Si cela vous dis on peut y faire un tour après ?"

La nouvelle arrivante avait un large sourire plaqué sur le visage et répondait à la question sans aucune hésitation.

"Je rentre en effet à Poudlard cette année. Je m'appelle Sam, enchantée. Pour ma part, j'ai vécu au Pays de Galles pendant les sept premières années de ma vie, avant de ... déménager ici il y a quatre ans. Je ne viens pas souvent, en général je reste dans mon quartier. Mais j'adore l'endroit."

Elle marquait une pause et réfléchissait. Felicity pensait que c'était à une chose désagréable parce que la jeune fille avait u air triste dissimulé sous son sourire. Et Johanna aussi de toute évidence. Celle-ci fronçait légèrement des sourcils.

"Excuse moi, je ne peux pas prendre trop de temps, Mme ... Ma mère refuse que je rentre trop tard. Un autre jour peut-être !"

Là, Felicity avait un sentiment bizarre. Elle avait la nette impression d'avoir entendue de la peine dans la voix de Sam. Elle ne disait rien, et cette fois, c'était pour ne pas mettre la jeune fille dans l'embarras. Rien ne pu empêcher le silence gêné de s'installer. Sam meublait finalement le silence et relançait la conversation sur un autre sujet assez banal certes mais fort apprécié par toute la tablé.

"Quel parfum as-tu pris ? Personnellement j'ai une préférence pour la menthe ou la cannelle. Et toi ?"

* Si je ne me lance pas maintenant, les filles vont me prendre un rendez-vous chez Ste Mangouste de peut que je sois devenue muette à la suite d'un choc émotionnel trop intense ! *

Felicity toussotait doucement pour attirer l'attention sur elle de ses compagnes et enfin brisait son mutisme.

"Heu... Bonjour Johanna c'est ça ? Je suis sincèrement contente de voir que ton père et toi ne m'en voulez pas de vous avoir interrompu de manière si brutale tout à l'heure, j'étais trop absorbée par ma lecture que je n'ai pas regardée où j'allais. J'aurais dû me remettre sur les railles beaucoup plus tôt mais voilà, j'ai loupée le coche. Et je n'ai reprise conscience du fait que je savais parler qu'au moment où Sam je crois ? s'est manifestée. Oh fait, je suis enchantée de vous rencontrer toutes les deux !! Je m'appelle Felicity Warner. Je rentre en première année à Poudlard cette année. Je m'en veux terriblement de devoir te couper la parole Sam, ce n'est pas par vengeance ou je ne sais quoi, hein. Mais je me suis dis que si je ne me lançais pas tout de suite, j'étais bonne pour une consultation à Ste Mangouste pour 'crise aigüe de mutisme' ou quelque chose dans le genre. Et j'ai encore une heure de battement avant que mes parents viennent me chercher donc si tu es toujours d'accord Johanna, je serais heureuse de t'accompagner !"

La fillette avait un sourire éclatant et était satisfaite d'avoir pu se manifester mais était très très incertaine par rapport aux réactions qu'auraient les deux jeunes filles.

Quel parfum as-tu pris ? Personnellement j'ai une préférence pour la menthe ou la cannelle. Et toi ?
Johanna s'apprêtait à répondre à Sam lorsque la jeune fille qui était restée si muette jusque là prit la parole. 
Heu... Bonjour Johanna c'est ça ? Je suis sincèrement contente de voir que ton père et toi ne m'en voulez pas de vous avoir interrompu de manière si brutale tout à l'heure, j'étais trop absorbée par ma lecture que je n'ai pas regardée où j'allais. J'aurais dû me remettre sur les railles beaucoup plus tôt mais voilà, j'ai loupée le coche. Et je n'ai reprise conscience du fait que je savais parler qu'au moment où Sam je crois ? s'est manifestée. Oh fait, je suis enchantée de vous rencontrer toutes les deux !! Je m'appelle Felicity Warner. Je rentre en première année à Poudlard cette année. Je m'en veux terriblement de devoir te couper la parole Sam, ce n'est pas par vengeance ou je ne sais quoi, hein. Mais je me suis dis que si je ne me lançais pas tout de suite, j'étais bonne pour une consultation à Ste Mangouste pour 'crise aigüe de mutisme' ou quelque chose dans le genre. Et j'ai encore une heure de battement avant que mes parents viennent me chercher donc si tu es toujours d'accord Johanna, je serais heureuse de t'accompagner ! Dit-elle d'une traite sans s'arrêter. Johanna fut surprise de voir que cette jeune fille, Félicity,avait pu autant parler alors qu'elle n'avait rien dit depuis son arrivée. 
Lorsqu'elle l'entendit parler de crise de mutisme et d'être envoyée à St-Mangouste elle ne put s'empêcher d'exploser de rire; elle avait eu si peur de cette jeune fille qu'elle n'avait même pas pensé que c'est sûrement Felicity qui aurait peur de Johanna. 
Ne t'en fais pas Félicity,j'espère ne pas t'avoir fait peur en parlant toute seule... Lui répondit Johanna en souriant. Je n'ai pas l'habitude de me retrouver avec des filles de mon âge et je ne savais pas vraiment quoi dire. J'ai toute mon après midi donc je te laisserai choisir l'endroit où nous irons. 
Elle se tourna vers Sam,qui était toujours en train de manger sa glace, en vue de lui dire son parfum préféré. 
J'ai pris une italienne à la framboise, mon fruit préféré. Mais j'aime énormément la menthe, même si je la préfère en tisane. Elle se rappela que Felicity n'avait pas encore eu le temps de s'en commander une. Elle ne savait pas si lui en proposer une était une bonne idée mais se lança quand même. 
Felicity? Tu veux que j'aille te chercher une glace? Lui demanda Johanna d'un ton sûr. Tu peux rester assise si tu veux, j'en ai pour deux minutes. 
Son père lui avait apprit à être généreuse et à partager, surtout lorsque la personne devant toi n'a rien. Elle sortit de sa cape une petite bourse en peau de dragon, offerte par son grand-père peu avant sa mort. Elle déposa sur la table quelques pièces de monnaies en dirigeant son regard vers ses deux compatriotes. Johanna sourit,pas un petit sourire comme elle eu l'habitude de faire depuis leur rencontre, mais un grand sourire, dévoilant ses canines semblables à celles des vampires à Sam et Felicity. Pour la première fois en onze ans, Johanna se sentit bien et heureuse, elle avait enfin l'occasion de se faire des amies,pas des amies qui la traiterait de bizarre dans son dos. De vraies amies, sachant faire la même chose qu'elle. Elle se demanda si ses deux nouvelles amies avaient déjà achetés leurs fournitures. 
Vous avez déjà été acheter tout ce qu'il faut pour Poudlard avec vos parents? Demanda Johanna. Mon père est venu avec moi mais il est parti quand Felicity est arrivée. J'espère pouvoir te le présenter Sam,c'est quelqu'un de génial. Il travaille en Bulgarie donc je ne le vois pas souvent. 
A chaque fois qu'elle pensait à son père, Johanna se remplissait de tristesse. Elle n'avait jamais eu l'habitude des séparations avec son papa, malgré les vacances qu'elle passait avec lui, il lui manquait tout au long de l'année. 

La jeune fille timide se présenta sous le nom de Felicity Warner. Sam l'écouta déblatérer quelques minutes toute en mangeant sa glace. Lorsqu'elle eut fini, Johanna reprit la parole, et la cadette Brown eut le plaisir de constater qu'elle était très, très bavarde. Elle n'aura aucun mal à se faire des amis une fois à Poudlard, songea t-elle. Un instant, Sam se perdit dans ses pensées, imaginant à la perfection comment serait la fillette aux cheveux noirs jais une fois entrée à l'école. C'est la voix de cette dernière, répondant à la question que la jeune Brown avait posé plus tôt, qui la ramena à la réalité. 

- J'ai pris une italienne à la framboise, mon fruit préféré. Mais j'aime énormément la menthe, même si je la préfère en tisane.

- Hum, personnellement je ne jetterai pas mon dévolu sur la framboise, mais plutôt sur la pomme ou la clémentine, si je devais choisir un fruit. 

Les mots s'enchaînaient naturellement, sans que Sam aie à se forcer. La fillette sourit face à la gentillesse de Johanna, qui proposait une glace à la timide Felicity. Lorsque la jeune âme charitable sourit, la cadette Brown put entrevoir les canines bien pointues de celle-ci. Le silence s'installa, Sam ne savait plus quoi dire. Encore une fois, Johanna, encore Johanna, reprit la parole. 

- Vous avez déjà été acheter tout ce qu'il faut pour Poudlard avec vos parents? Mon père est venu avec moi mais il est parti quand Felicity est arrivée. J'espère pouvoir te le présenter Sam, c'est quelqu'un de génial. Il travaille en Bulgarie donc je ne le vois pas souvent.

Sam tiqua a l'évocation de ses parents. Un instant, elle hésita à répondre, quitte à esquiver la question.  En observant son interlocutrice, elle vit dans ses yeux verts émeraude le vide que créait l'absence temporaire du père de Johanna dans la vie de celle-ci. 

- Oui, c'est ma...mère qui m'a accompagné. Mon père est au travail, il n'a pas pu se libérer. Quand à mes frères, ils doivent sûrement encore traîner entre la boutique de Quidditch et Farces pour Sorciers Facétieux . A t'en entendre parler, il a l'air fantastique, oui ! finit t-elle par répondre.

Un moment, Sam culpabilisa. Elle détestait mentir ainsi. Vraiment. S'il y avait bien une chose qu'elle avait retenu de toute son éducation, c'était la phrase que lui répétait si souvent sa mère : Mieux vaut la dure vérité que le plus doux des mensonges. *  Toujours, Gabrielle Brown avait appris à ses enfants que le mensonge était pour les lâches. La fillette reporta son attention sur Felicity, qui venait timidement de s'asseoir sur la banquette. 

L'atmosphère à table était douce, les trois jeunes filles discutaient gentiment. Felicity s'était détendue et sa timidité commençait à s'évaporer. Johanna avait rit à ses paroles et Sam lui souriait.
Johanna se proposa de lui acheter une glace. C'est vrai que Felicity n'avait toujours pas commandée sa glace.

Elle ne voulait pas déranger et elle avait de quoi se payer la sienne et s'apprêtait à refuser poliment, mais sa mère lui avait dit un jour qu'un cadeau offert de bon cœur ne se refusait jamais. La jeune fille accepta donc avec joie.

« Je vais me laisser tenter par la trois boules – chocogrenouille, vanille, et fraise – j'étais venue pour celle-ci au départ !! En échange, je payerai pour nous trois la prochaine fois. Si vous êtes d'accord. » , dit Felicity décidée souriant des deux oreilles.

Elle s'imaginait déjà à la même table l'année prochaine dégustant une glace bien mérité après avoir fait leur achats pour Poudlard.

Elle regarda ses nouvelles amies pour avoir leur consentement.
Sur ce, Johanna leur demanda si elles avaient eu le temps d'acheter leur fournitures scolaires. Un nuage de tristesse passa furtivement devant ses yeux quand elle évoqua son père.

Sam aussi tiqua et répondit assez mal à l'aise à Johanna.

Felicity fit semblant de ne rien voir et répondit à la question en esquivant toute référence familiale.

« J'ai fais tout mes achats avant de te rencontrer. Il ne me reste en tout et pour tout 6 Mornilles, mais je veux bien refaire un tour. Je n'ai eu le temps que de faire mes courses pour l'école et j'aime beaucoup regarder les articles proposés surtout chez l'apothicaire, il y a tellement de produits différents ! Je suis désolée pour tout à l'heure, il te reste des magasins à faire pour l'école ou tu as terminée tes emplettes ? »


La fillette était à nouveau mal à l'aise et se sentait coupable. A cause d'elle Johanna n'avait pas vu son père autant qu'elle l'aurait voulu et Sam semblait malade dès que l'on évoquait la famille et Felicity souhaitait lui remonter le moral. Or, elle ne connaissait pas suffisamment la jeune fille pour savoir quoi dire.

Elle se contenta de leur adresser à toutes deux un sourire qui se voulait énergique et fit de son mieux pour ne pas paraître triste et compatissante.