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02 avr. 2018, 10:50
Une glace sous la pluie
5/11/2042

Les pieds de Solenn enchaînaient doucement leur danse, tandis que la rousse fredonnait, bousculé par les nombreux passants qui se dépêchaient de terminer leurs courses pour échapper au vent de novembre : "La meilleure façon d'marcher, c'est encore la nôtre, c'est de mettre un pied d'vant l'autre, pis d'recommencer." Le vent emmenait ses cheveux flamboyants hauts dans les airs, comme si l'air souhaitait  entamer une valse avec sa chevelure. Le regard de Solenn s'échappait, glissait sur les devantures toutes plus attirantes que les autres. Sa mère avait enfin accepté de la laisser seule, pour pouvoir échapper un peu à l'agitation du Chemin de Traverse. Malheureusement, une légère pluie commença à tomber sur son nez. Solenn sortit de ses pensées, grognant légèrement, car pluie était synonyme d'humidité, et donc de cheveux incoiffables  le lendemain. La jeune fille chercha un abri, et aperçut une devanture alléchante : "Glace Florian Fortarôme". Elle ne venait pas souvent ici, et n'avait jamais aperçu ce petit commerce. Solenn poussa donc la porte, qui émit une petite musique légère, puis s'avança vers le comptoir.

-Bonjour, hum... Je vais vous prendre une boule framboise s'il vous plaît...

L'homme derrière la machine releva un sourcil, sûrement surpris que quelqu'un veuille acheter une glace par ce temps-là. Il la servit pourtant, et Solenn glissa quelques pièces dans la main de l'inconnu. Elle choisit donc une table, celle près de la vitre pour regarder les passants et s'assit. Doucement, sans se presser, elle mangea sa glace, absorbé par toutes les personnes, si différentes, et si communes en même temps. Solenn entendit en arrière-plan la musique de la porte, signe que quelqu'un venait d'entrer, mais n'y fit pas attention. Elle aperçut dans la rue un garçon de Poufssouffle, qui était avec elle en Sortilèges, et qui essayait vaguement d'avoir l'attention de son père en tirant sur sa cape. Une légère nostalgie prit place dans le coeur de Solenn, mais celle-ci sortit de ses pensées et se remit à manger sa glace. Qui était complètement fondue. En remarquant cela, la rousse se rendit compte aussi que tout avait coulé sur sa cape, qui était maintenant d'un rouge foncé au lieu d'un noir profond. Sa maladresse avait encore frappé...

-Non, c'est pas possible... murmura-t-elle en français

Elle ne connaissait aucun sortilège pouvant laver tout cela. Ou alors, elle l'avait complètement oublié. Pourquoi suis-je si nulle en cours ? 
Dernière modification par Solenn Cooper le 08 mai 2018, 19:18, modifié 2 fois.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

04 avr. 2018, 00:11
Une glace sous la pluie
Plic. 
Audric leva le nez vers le ciel, observant les nuages gris qui ne cessaient de grossir depuis tout-à-l'heure. La pluie n'allait pas tarder à arriver, comme son père l'avait prévu. Pourtant la femme de se dernier n'avait pas voulu le croire et avait marmonné que, de toute façon, ce n'était pas un peu d'eau qui allait la privée d'une sortie avec son fils. Dommage, parce que le brun serait volontiers resté avachi sur le canapé à regarder des films avec elle. C'était quelque chose qui semblait lui manquer lorsqu'il n'était pas à Poudlard, mais une fois de retour à l'école il n'y pensait plus.

Plic, plac. 
Le garçon aux cheveux bruns pressa le pas en tournant la tête tantôt à droite, tantôt à gauche. Jeanne Hitward avait voulu se rendre sur le chemin de traverse pour racheter de la nourriture pour Zia, la chouette brune qu'elle s'était offerte cet été pour pouvoir joindre son fils plus facilement. Après quelques jours dans l'appartement seule avec l'animal, elle avait fini par comprendre que de vivre avec cette créature était plus compliqué qu'elle ne le pensait. Il fallait déjà faire attention aux voisins, qui risquaient de se poser de drôles de questions quand à la présence de cet oiseau dans le bâtiment, ainsi que d'autres encore auxquelles l'adolescent n'avait pas pensé. Et aussi : il était difficile voir impossible de trouver de quoi nourrir Zia dans les commerces moldus, même si elle se débrouillait un peu par elle-même.

Plac, ploc. 
Merlin seul devait savoir comment, mais le garçon aux yeux vairons avait perdu sa mère des yeux alors qu'ils étaient dans l'animalerie. Alors qu'il regardait les chats et les crapauds, Jeanne était censée acheter du miamhibou puis le rejoindre. Mais au bout d'une vingtaine de minutes et avoir fouillé toute la boutique il dût se rendre à l'évidence : pas de trace de sa mère. L'adolescent s'était longuement demandé comment une telle chose avait pu être possible et, au lieu de rester sur place pour l'attendre, il décida de partir à sa recherche.

Plic, plac, ploc. 
L'adolescent se mit à courir dans le but de se mettre à l'abri cette fois. La pluie tombait dru et toujours pas de traces de Jeanne Hitward. Son fils passa devant l'enseigne du glacier sans ralentir son allure, avant de faire demi-tour un peu plus loin et de pousser finalement la porte de l'établissement. La toute première fois où il était venu sur le chemin de traverse avec ses parents, son père avait émit l'idée d'un point de rencontre s'ils se perdaient dans la foule. Sa femme avait alors pointer du doigt la boutique du glacier en décidant que leur point de rendez-vous en cas de séparation ce ferait à cet endroit. *Espérons qu'elle s'en souvienne.*

 Le garçon s'avança dans la boutique en fouillant dans ses poches. Il avait juste assez pour se prendre une bonne glace. Déjà trempé comme une soupe, il n'était plus à cela près niveau fraîcheur... Les cheveux plaqués sur son front et contre ses tempes, il commanda donc une glace à deux boules. Il commença à savourer la boule goût bulle baveuse lorsqu'il entendit quelqu'un marmonner près de la vitrine. Il se retourna et observa rapidement une fillette à la chevelure bien plus flamboyante que celle de son père contempler la tâche écarlate sur sa cape. De sa main libre il fouilla dans la poche de sa veste à la recherche d'un quelconque mouchoir afin de le lui proposer pour qu'elle se nettoie. C'est en touchant du plat de la paume sa baguette de sorcier que le né-moldu se souvient que les sorciers avaient une technique plus efficace...
 Il s'approcha un peu plus de la fillette et lui dit en désignant sa baguette : "Attends je vais t'aider." De sa main gauche il pointa le morceau de bois sur la cape et prononça : "Recurvite." en effectuant un S doucement.

 "Et voilà!" fit-il fier de lui après avoir vu la tâche disparaître. Il faut dire qu'il s'était beaucoup entraîné avec quelques sortilèges mineurs depuis qu'il en avait appris quelques-uns en cours de Sortilège. C'était bien plus pratique que de tout faire à la main. "Eh bien, bon appétit!" ajouta-t-il en levant sa propre glace comme s'il trinquait à leur santé. A aucun moment il ne nota qu'il avait répondu dans la même langue que la rousse, à savoir le français. Il lui sourit tout en jetant de temps à autre un coup d’œil au dehors, en espérant voir une certaine femme aux cheveux noirs coupés court passer en courant. 

 "Il fait bon même s'il pleut..." Commenta-t-il bêtement plus pour lui-même que pour la jeune fille qu'il n'avait pas lâchée. 

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."

04 avr. 2018, 20:44
Une glace sous la pluie
Solenn contemplait inlassablement sa poitrine recouverte de glace à la framboise, qui plus est, son parfum préféré. Une sorte de consternation se trouvait dans son regard, car elle se savait maladroite, mais n'avait pas pensé qu'il était possible de se tacher rien qu'en se perdant quelques minutes dans ses pensées ! Elle était réellement incontrôlable. Un garçon s'approcha d'elle, sa baguette levée vers la jeune fille. Il avait gardé sa capuche détrempée sur la tête, et une mèche de cheveux lui cachait la moitié de son visage, ne laissant apparaître qu'un oeil bleu comme le ciel. Elle supposa qu'il était à Poudlard, vu son physique. Ou peut-être qu'il faisait l'école à la maison. Sa mère lui avait expliqué que c'était possible, mais rare. Peu de personnes souhaitaient rater cette grande aventure qu'est Poudlard. Le visage de Solenn tourna subitement au rouge, comme à chaque fois qu'on lui accordait de l'attention. 

-Attends je vais t'aider. 

*Oh un gaucher* Elle n'était pas de celles qui hurlaient au scandale, parce que "les gauchers ne veulent jamais faire comme tout le monde, m*rde quoi", comme le disait si bien son ancien professeur en primaire. Ah, les français et leur racisme de tout et n'importe quoi. Malgré cela, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir de la nostalgie pour ce pays.

-Recurvite.

Solenn contempla sa cape immaculée, et marmonna :

-Merci...

-Et voilà!

Le garçon semblait si fier de lui que Solenn ne put s'empêcher de sourire. Elle aussi aurait aimé connaître ses sortilèges...

-Eh bien, bon appétit !

*Il a parlé français* Ce devait être son affreux accent français qui l'avait dénoncé. Mais cela faisait du bien d'entendre un inconnu parler français. Il leva sa glace comme pour trinquer. Solenn ne put réitérer son geste, ne lui restant qu'un pauvre cornet qu'elle croqua pour se donner contenance. 

-Il fait bon même s'il pleut...


C'est vrai que le temps était agréable, pour un mois de novembre pluvieux. Une personne derrière la vitrine les regarda étrangement, sûrement dû à leur glace d'hiver.

-Les français et leurs goûts étranges...

Elle l'avait murmuré, et ne savait si le jeune homme l'avait entendu ou pas. De toute façon, elle n'aurait pu parler plus fort, sa timidité plus que présente en ce moment. La pluie s'intensifia quelque peu, et la rousse sut que sa famille avait dû se réfugier dans un magasin, sûrement l'animalerie, car Adam et Amy rêvait d'un hibou. 

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

22 avr. 2018, 23:22
Une glace sous la pluie
 La pluie tombait toujours drue, et parmi les rares passants qui se faufilaient entre les gouttes dans la rue aucune trace de sa mère. Le garçon avait un bon sens de l'orientation, il ne lui serait pas difficile de trouver le chemin qui le ramènerait chez lui. Il n'avait pas hérité ceci de sa mère, qui était capable de se perdre sur une route qu'elle connaissait par cœur, exception faite avec le village de son enfance. 
 L'un des passants s'arrêta pour les dévisager, et Audric le regarda s'éloigner sans comprendre pourquoi cette personne avait agit ainsi. Il croqua un morceau de sa glace et ferma les yeux un instant en sentant le froid lui geler les dents. Le monde lui parut bien silencieux d'un coup, seule la pluie tombant joyeusement au dehors se faisait entendre. C'est ainsi qu'il pu capter le murmure de la fillette dans son dos.

-Les français et leurs goûts étranges...

 Le garçon aux yeux vairons tourna la tête vers elle avec un air surprit. Il se repassa la dernière scène dans la tête et fût étonné de lui-même. Il n'avait même pas fait attention à la langue qu'il utilisait pour s'exprimer, ayant à présent l'habitude de sauter de l'une à l'autre avec sa famille. Ses parents lui répondaient parfois en anglais, parfois en français, et utilisaient même d'autres langues qu'il ne connaissait pas pour parler entre eux, mais c'était heureusement assez rare. 
Au lieu de s'offusquer de la remarque de la fillette le brun lui accorda un large sourire. Elle semblait parler couramment le français, et il supposa automatiquement qu'elle était aussi originaire de là-bas, ou du moins que comme lui l'un de ses parents était né dans ce pays. Elle lui fit penser à son propre père qui aimait bien critiquer les français chaque fois que sa femme ou son fils faisaient quelque chose de travers, ce que Jeanne lui rendait de la même manière en ciblant les anglais, dans lesquels Audric était automatiquement inclus également. 

 "Les français et leur façon de râler pour un rien..." répondit-il du tac au tac. 

 Il lui fit un clin d’œil avant d'essayer de remettre ses cheveux devant ses yeux machinalement. Mais les mèches résistèrent, collées par l'eau contre ses tempes ou lui masquant l’œil droit. Il ôta sa capuche de sa main libre et abandonna toute idée de modifier sa coiffure. 
Le brun fit face à la rousse et tout en souriant doucement décida de lui faire la conversation. Si jamais cela la gênai elle n'aurait qu'à le rembarrer et il n’insisterait pas. 

 "Tu viens aussi de France, ou bien tu parles juste parfaitement le français?" Pour lui c'était forcément la première solution. Il se voyait déjà à parler de son pays natal avec la fillette tout en mangeant leur glace. Glace que la rouquine avait déjà presque terminée, pendant qu'il croquait de nouveau à pleine dents dans la sienne.

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25 avr. 2018, 16:51
Une glace sous la pluie
L'autre français le regarda d'un air surpris, comme si les sons de sa bouche sortaient de façon étrange, comme pour un robot. Solenn rougit de plus belle, mais pas de timidité cette fois-ci, plus de gêne. Elle avait l'impression d'avoir dit une grosse bêtise, comme en classe lorsque le professeur ne lui répondait pas et passait tout de suite à un autre élève. De toute façon, elle n'avait jamais aimé répondre aux questions, par peur de dire n'importe quoi et aussi pour éviter les railleries des autres élèves. Certains n'hésitaient pas à se moquer ouvertement de quelqu'un d'autre juste pour faire savoir qu'ils étaient là, oui regardez-moi, moi, moi, MOI ! Le garçon aux yeux marrons lui répondit sans attendre, et Solenn envia sa facilité de réponse. Pour elle, avec des inconnus tout au plus, il lui fallait plusieurs secondes pour arriver à répondre sans mourir de timidité.

-Les français et leur façon de râler pour un rien...

La pluie continuait de tomber, et créait une ambiance agréable autour des deux inconnus. Solenn se savait qu'elle avait encore une heure avant d'aller retrouver sa famille à la librairie Fleury et Bott, mais ne pouvait s'empêcher de scruter les passants, s'attendant toujours à apercevoir sa mère. Mais le problème, c'est qu'il ne fallait pas que sa mère la voie. Sinon, adieu la tranquillité, sa génitrice allait se transformer en adolescente cherchant à connaître tous les détails de cette "amitié". Car depuis que Solenn lui avait avoué sa courte relation avec un garçon, sa mère ne pouvait s'empêcher de lui poser des questions sur les garçons de sa maison. A chaque fois, les joues de la rousse s'embrasaient pour rien, car aucun garçon n'avait pris son coeur. C'était pour cette raison qu'il était inconcevable qu'une rumeur s'installe avec ce français. 
Ce dernier lui fit un clin d'oeil suite à sa réponse, puis essaya vainement de remettre ses cheveux devant ses yeux, sûrement pour se donner un style "cool". Lorsqu'elle était plus jeune, Solenn avait envié une fille qui faisait ça. Les cheveux de la Serpentard étaient bien trop indisciplinés pour rester de cette manière. Le brun se tourna pour faire face à Solenn. Quand à elle, elle tourna la tête, un peu surprise, mais montrant qu'elle l'écoutait.

-Tu viens aussi de France, ou bien tu parles juste parfaitement le français ?

Solenn esquissa un petit sourire. La question était évidente. Elle ne connaissait personne arrivant à parler le français parfaitement, sans aucun accent. Elle répondit, se tournant un peu :

-Française d'origine... Bien évidemment. Et toi ?

Son visage n'aurait pas pu être moins rouge, mais au moins la jeune fille avait répondu sans problème, ce qui était déjà un exploit. Elle poussa quelques cheveux mouillés de son visage, attendant la réponse de son interlocuteur. Sa glace était bientôt finie, et Solenn croqua un bout de cornet, qu'elle trouva délicieux. 

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

05 mai 2018, 01:52
Une glace sous la pluie
 Une écrevisse à la chevelure flamboyante. C'est l'image que lui renvoyait la fillette face à lui, tant elle était rouge. Le brun ne savait pas trop à quoi cela correspondait. Peut-être qu'elle avait simplement chaud, ou bien encore que la glace qu'elle avait mangé n'était pas si bonne et elle s'était efforcée de la finir par politesse, bien que c'était tout bonnement impossible à ses yeux. Ces glaces étaient tout simplement délicieuse, même si vous n'aimiez pas les glaces, pour Audric il était impossible de ne pas craquer sous leur charme. 
En parlant de glace, la sienne commençait doucement à fondre et une traînée de la glace au goût de crapaud à la menthe commençait à couler le long de sa main. Le français la rattrapa d'un coup de langue et entama la deuxième boule avant qu'elle ne continue à fondre et qu'il en mette partout à son tour. 

 La rouquine lui répondit avec un petit sourire, mais alors qu'il pensait que c'était impossible de devenir encore plus rouge qu'elle ne l'était déjà, elle lui prouva le contraire. Le jeune Hitward se demanda un instant si la peau de la jeune fille n'allait pas prendre feu à force. Sa mère avait récemment regardé un reportage sur la combustion spontanée, et immédiatement il s'interrogea sur la possibilité que la rousse subisse cela aussi devant lui. Il chercha rapidement des yeux quelques choses pour éteindre l'incendie imaginaire qu'il voyait déjà, mais ne trouva que sa glace à moitié et manger. Non seulement cela ne ferait pas l'affaire mais il se voyait mal écraser cette nourriture sur la tête de la rouquine, danger ou pas. 

 Perdu dans son délire que son cerveau avec créé, le garçon aux yeux vairons en oubliait de répondre à la rousse. Il se secoua rapidement et se reprit, d'abord en bafouillant, ensuite d'une voix plus sûre : « Euh oui. Enfin non. Enfin si... » *Bon sang Hitward ce n'est quand même pas compliqué d'aligner trois mots!* « Je suis né en France et ma mère est originaire de là-bas, mais mon père est anglais.  »

 Il croqua aléatoirement dans sa glace, surveillant de temps en temps qu'elle ne fonde pas trop vite. En parlant de sa mère, il leva les yeux vers les fenêtres, guettant la silhouette de Jeanne qui ne semblait pas pressée de venir, si elle se souvenait de leur point de rendez-vous. *Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé...* 
Cela allait être compliqué de retrouver une moldue égarée, surtout celle-ci qui n'avait aucun sens de l'orientation. 

« Tu es ici en vacances, ou bien ta famille a elle aussi déménagé? Oh... euh tu n'es pas obligée de répondre hein si tu ne veux pas. C'est qu'on ne croise pas souvent des français par-ici. » Ou tout du moins le brun n'en avait pas souvent repéré. Il faut dire aussi que personne ne portait une étiquette autour du coup qui proclamait son pays d'origine. Heureusement d'ailleurs, et cela laissait plus de place pour imaginer.

« Au fait, je m'appelle Audric. » se présenta-t-il. Si cela l'intéressait elle connaissait au moins son identité. Et si elle s'en moquait bien de savoir à qui elle avait à faire, et bien elle connaîtrait tout de même son prénom. 

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05 mai 2018, 10:02
Une glace sous la pluie
Solenn sentait le regard du garçon sur son visage rouge. Au fond d'elle, elle aurait voulu lui hurler que ça ne l'aiderait pas à arrêter de rougir, ces coups d'oeils incessants. Mais, elle savait très bien que le jugement était humain, et que de toute façon, il ne la trouvait peut-être pas ridicule. *Mouais, à vérifier, hein* L'attente de la réponse du brun s'éternisait, et Solenn se sentait de plus en plus mal à l'aise. Cela avait pourtant bien commencer, il avait fallu qu'il la dévisage comme si elle avait un truc au milieu de la figure ! Bon, oui, elle en avait un, mais ce n'était pas une raison. De plus, ce que faisait le garçon était très malpoli. Solenn avait l'impression que le temps ralentissait de plus en plus. Heureusement, la glace du garçon lui prit son attention, et Solenn put souffler un peu. Son esprit aggravait aussi beaucoup les choses, sa couleur rouge étant un gros complexe.
Le garçon secoua la tête, reprenant place dans la réalité, et répondit maladroitement à Solenn. Faire comme ci rien ne s'était passé. Celle-ci sourit malgré elle à la tentative de réponse, alors que le garçon levait les yeux vers les passants qui marchaient de plus en plus vite, la pluie s'intensifiant.
Le brun posa une question, auquel Solenn ouvrit la bouche pour répondre, mais le garçon enchaîna tout de suite sur sa présentation sommaire. Audric.

-Moi, c'est Solenn. Et hum oui, j'ai déménagé avant d'entrer à Poudlard.

Son petit sourire resta ancré sur son visage, mais son esprit avait juste mis en pause son expression. En jetant un regard vers les passants, elle se força doucement à ne pas laisser passer les quelques larmes qui souhaitaient sortir. Heureusement, elle réussit à garder contenance, et, pour se changer les idées, dit :

-Mes parents sont américains, et ma mère a déménagé en Angleterre lorsqu'elle était plus jeune, mais je n'ai jamais réussi à avoir un bon accent...

L'effort qu'elle avait dû réaliser pour ne pas craquer lui avait permis d'oublier le moment présent un temps, et ses joues avaient diminué en couleur. Elle essaya de se concentrer sur la réponse d'Audric, au lieu de penser malgré elle à son père.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

09 mai 2018, 23:03
Une glace sous la pluie
Solenn. Poudlard.
Audric enregistra toutes ces informations pendant que la rousse enchaînait les réponses à ses questions. Plongé dans sa glace, il ne vit pas les larmes qui perlaient à ses yeux, menaçants de rouler le long de ses joues. De toute façon il aurait mit cela sur le compte d'une poussière dans son œil... En revanche il perçut le changement dans sa voix, sans pour autant le relever. Il darda simplement son regard à demi dissimulé sous une mèche trempée sur la fillette, prêt à réagir s'il voyait qu'elle ne se sentait pas bien. On le voyait venir de loin le Gryffondor avec ses gros sabots, toujours prêt à venir en aide qu'on le veuille ou pas.
Il songea un moment à la laisser tranquille, se disant qu'il dérangeait peut-être. Son père lui avait souvent dit que si les gens paraissaient distant lorsqu'on leur parlait, c'est qu'il ne fallait pas insister sur le moment et revenir plus tard. Mais la mention du nom de l'école de sorcellerie dans laquelle il étudiait le poussa à l'interroger un peu plus.

« Poudlard? Tu y es entré cette année, ou bien tu y es depuis plus longtemps? »  Il réfléchit un instant avant de poursuivre avec un sourire chaleureux : « Avec ta famille vous êtes venus en Angleterre juste pour l'école? Tes parents sont des sorciers? »

Cela lui semblait logique mais il avait tout de même besoin d'une confirmation. Pour lui dont les deux parents étaient des moldus, il trouvait toujours cela intéressant de connaître les enfants qui avaient vécus entourés par la magie depuis leur enfance. C'était bien plus fascinant et excitant que de voir ses parents exécuter toujours les même gestes de leurs propres mains.

 Du coin de l’œil il vit un sorcier d'un certain âge faire couler de la glace sur sa cravate. L'individu leva immédiatement sa baguette magique et la tâche disparu. *Tellement plus simple...* Il faut dire aussi qu'il y avait tellement de glace dans la coupelle de cet homme que le jeune garçon se demanda comment elles avaient pu toutes tenir dans un si petit récipient. Le vendeur avait réussit à les serrer mieux que des sardines en boîte pour qu'elles puissent tenir en place le temps qu'il aille s'asseoir. Après cela c'était impossible de les manger sans en faire tomber un peu.
 Il lorgna une nouvelle fois dans la rue à la recherche de sa mère, mais cette fois il ne put apercevoir qu'un homme qui serrait contre lui l'un des derniers balais volants en vogue. Plus le temps passait, et plus il commençait à se demander si Jeanne arriverait un jour. Peut-être était-elle rentrée à leur appartement, ne se souvenant pas où trouver son fils.

« L'accent n'est pas très important, si? » Demanda-t-il soudainement en se retournant vers la rousse. « Enfin je veux dire... ce n'est pas parce que ton accent est imparfait d'un côté ou de l'autre que cela signifie pour autant que tu parles mal la langue. Tant que l'on te comprends... »

Le brun finit de manger sa glace en détournant légèrement le regard pour se concentrer plus du côté de la rue, inquiet à l'idée de devoir rentrer seul. Le trajet lui semblait interminable...

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12 mai 2018, 20:13
Une glace sous la pluie
Se contrôlant le mieux qu'elle pouvait, les larmes rentrèrent chez elles en grognant. *Ce n'est pas pour tout de suite votre promenade* pensa-t-elle fièrement. Elle était arrivée à ne pas craquer, et en ressortait presque de la fierté, d'avoir pu contrôler ses émotions. Son père lui manquait toujours terriblement, mais, maintenant, elle avait presque l'impression d'avoir dépassé la phase "pleurs". Enfin, elle n'en était pas encore sûr. Il fallait voir avec le temps. De toute façon, le garçon ne sembla pas s'en apercevoir, ou du moins, fit comme si de rien n'était. Audric continua ses questions, essayant visiblement de la mettre à l'aise. Ah. Sa timidité le dérangeait sûrement. Solenn s'en voulait presque, elle aurait aimé pouvoir engager la conversation avec quelqu'un sans devoir lui sourire pour lui montrer qu'elle n'était pas un monstre associable. 

-Mes parents rêvaient depuis toujours d'habiter à Londres. Ma mère est une sorcière, et mon père... un moldu. Je suis en deuxième année, et toi ? 

*Et cela leur a coûté cher, très cher* Elle aperçut du coin de l’œil un homme, qui fit disparaître une tache rien qu'en tapotant sa baguette dessus. Si seulement la rousse était aussi doué. Pour elle, les sorts ne sortaient pas de sa bouche comme cela. Lorsqu'elle était petite, la seule magie qu'elle connaissait était celle de la marraine de Cendrillon. Salagadou, la menchikabou, la Bibidi Babidi Bou. Peut-être qu'un jour, elle réussirait à se rappeler d'un sort utile. Au moins un. Pour lui remonter le moral, sa mère lui avait dit qu'Harry Potter, le célèbre sorcier, avait réussi à battre Voldemort sans presque aucun sortilège en tête. La Serpentard lui avait alors grogné qu'elle n'avait pas d'ennemi mortel, sauf si une tache de glace comptait.
Elle ne cessait de voir les coups d'oeils incessants du garçon envers la rue. Peut-être lui parlait-il seulement par politesse. Peut-être qu'il cherchait une excuse pour s'enfuir. Cela n'aurait pas étonné Solenn. Beaucoup de gens n'aimaient pas vraiment lui parler, à cause de sa timidité.

-Ce n'est pas ça, c'est juste qu'à cause de cela, je ne peux m'intégrer discrètement à des anglais sans que tout le monde comprenne que je suis française...

Elle se demandait toujours pourquoi, malgré ses deux parents anglophones, elle n'était jamais arrivée à parler sans accent. Depuis qu'elle était petite, ses parents mélangeaient le français et l'anglais, mais, à cause de l'école, elle avait commencé à placer inconsciemment le français en première langue, et donc cela avait détérioré son anglais. Bizarre. Cela ne devait lui arriver qu'à elle.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

28 juin 2018, 22:27
Une glace sous la pluie
Toutes mes excuses pour l'attente.  

 A force d'observer les allées et venues dans la rue à travers la vitre, Audric commença à ne plus vraiment faire attention à ce qu'il s'y passait. Les yeux dans le vague, il écoutait distraitement des bribes de conversations ici et là, avant de s'accrocher plus attentivement aux mots qui traversaient la bouche de la rousse. 
 Comme à chaque fois qu'il rencontrait quelqu'un qui avait au moins l'un de ses parents sorcier, il l'envia. Il se demandait parfois comment se serait passée son enfance s'il avait connu et vécu avec la magie depuis tout petit. Nul doute que sa mère serait plus calme à ce sujet, et qu'elle serait moins exigeante avec lui. Même si en réalité elle était plutôt douce comparée à d'autres, sa raison à elle était surtout qu'elle ne voulait pas se faire expulser de ce monde dont elle n'avait accès qu'à travers son fils. 
 Il nota un léger changement de ton lorsqu'elle parla de son père mais n'en dit rien, du moins pour le moment. C'était mal connaître Audric que de penser qu'il ne mettrait pas les pieds dans le plat. 

Alors qu'elle reprenait la parole, il se lécha les doigts, là où sa glace avait décidé de couler un peu. Il essuya ensuite ses mains dans une serviette en papier et reporta à nouveau son attention sur la rousse. Ses cheveux commençaient déjà à sécher, gardant leur air désordonné et la place qu'ils avaient auparavant. Le garçon avait abandonné  l'idée de les placer devant ses yeux comme à son habitude, et se contentait d'essayer de ne pas croiser ceux de la rouquine. 

« Tu en as de la chance d'avoir ta maman sorcière. Mes deux parents sont des moldus. » Il haussa rapidement une épaule, appuyant sur le côté banal de la chose du moins pour lui. Toujours avide de connaître les métiers des sorciers, il demanda : « Elle travaille dans quoi ta maman? Et ton papa? » juste au cas ou le père de Solenn travaillerait également dans le domaine de la magie.
 « Je suis aussi en deuxième année. Quelle maison? » Il devait certainement l'avoir déjà croisée en cours, mais n'avait pas fait attention. Il ouvrirait les yeux dorénavant, c'était certain. 
 Il reporta vaguement son attention sur l'extérieur, commençant à se lasser tout en sentant l'inquiétude monter face à cette situation. 

« Je vois. Mais c'est en travaillant ton anglais que tu perdras ton accent. Enfin c'est ce que dit mon papa chaque fois que ma maman dit que le sien s'entend trop. Pourtant elle le parle depuis des années.  » Durant ses études, Jeanne avait apprit plusieurs langues qu'elle parlait couramment pour certaines, et dont elle avait un niveau scolaire pour d'autres. 

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
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