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21 janv. 2018, 17:56
 FanFic  La disparition de sa sœur.
Pour resituer le contexte de ma fanfiction, Harry est en cinquième année, une grosse semaine avant les vacances de février a Poudlard au début de l'histoire. 

J’estime environ 15 minute de lecture que vous pouvez découpé en plusieurs fois.
Dernière modification par Gwendy Johnson le 21 janv. 2018, 17:58, modifié 1 fois.

"Il faut bien du courage pour affronter ses ennemis, mais il en faut pas moins pour affronter ses amis."
Albus Dumbledore

21 janv. 2018, 17:57
 FanFic  La disparition de sa sœur.
La nuit était lourde. L'hiver froid. Harry avait eu du mal à s'endormir et il fit encore le même rêve que les autres nuits, avec la porte noire, close, qui ne cède pas. Il cherchait la faille mais rien. Quand il touchait la porte, la voix d'Hermione Granger retentissait. La voix d'Hermione ? Inconsciemment, Harry essaya de trouver ce qu'elle disait. Rêve... un rêve... oie... un rêve d'une oie ? Cela n'avait aucun sens. Finalement, la voix le réveilla. Il ouvrit les yeux et entendit Hermione beaucoup plus distinctement :

-Harry, je t'en supplie, réveille toi !
-Si tu y tiens tant, Hermione, tu devrais me secouer... grogna-il.

Elle étouffa un cri.

- Harry ! Dépêche toi, il faut qu'on parte d'ici ! Chuchota-elle.
- Quoi ? Comment ça ? Répondit-il en se relevant avec une main sur le lit.
- Moins fort ! Vite, viens ! Lui dit-elle en lui prenant le bras.

Elle ne faisait que de jeter des coups d'œil vers l'entrée du dortoir. Elle le fit se lever et il s'habilla avec l'esprit encore dans les vapes.

- Prends un sac, on doit partir !
- Mais partir où ? Pourquoi ?
- Ils veulent nous séparer. Ombrage surtout.
- Quoi ? Mais pourquoi on voudrait nous séparer ? Et comment tu sais cela ?
- Harry ce n'est vraiment pas le moment, il vont rappliquer d'une minute à l'autre. Je t'expliquerai tout en route. Maintenant tu fais ton sac et tu me rejoins dans la salle commune. Prends le strict minimum et dépêche toi !

Elle sortit avec l'air toujours anxieuse en se triturant les mains. Il prit son sac de cours, le vida et le remplit avec sa cape d'invisibilité, tout son argent, et un fatras d'autres affaires. Mais surtout l'album-photo de ses parents, offert par Hagrid. Harry se dit qu'il n'allait pas revenir. Dans la salle commune, Hermione faisait les cent pas devant les dernières braises de la cheminée.

- Pourquoi on doit partir ? Se lamenta-il.
- Chut ! Pas ici ! Sors ta cape, on va l'utilisert.

Il sortit la cape de son sac et fit tomber au passage le livre-photo sur Lily et James Potter. Harry se sentit rougir. La photo sur laquelle le livre s'était ouvert montrait sa mère, son père, et lui, Harry, bébé, dans les bras de sa maman. Hermione s'était arrêtée, semblant moins anxieuse tout-à-coup et regarda la photo. Lily chatouillait le cou du bébé et lui, Harry, rigolait en battant des jambes. A coté du bébé, l'image était floue, comme si on voulait flouter quelqu'un à la façon des moldus à la télé. James tenait Lily par les épaules et regardait son fils. S'ils savaient ce qu'il était devenu aujourd'hui, leur fils...

Harry se dépêcha de le reprendre. Il savait que Hermione était très émotive et il ne voulait vraiment pas de commentaires vis-à-vis de cette photo. Pendant un instant, la salle avait semblée s'être remplie d'une chaleur naturelle et réconfortante. Maintenant, le froid revenait avec la peur, l'inquiétude et le stress d'un départ. Il lança la cape à Hermione et rangea l'album. Il remis son sac sur son dos, baguette à la main, et se recouvrit de la cape sous laquelle Hermione était déjà cachée.

Lui et Hermione sortirent par le trou que la Grosse Dame cachait. Hermione était alertée par n'importe quel bruit. Elle faillit s'évanouir quand Miss Teigne, la chatte de Rusard, avait traversé le couloir en sens inverse. Au bout d'un certain temps, Harry se rendit compte qu'ils prenaient le chemin du bureau de Dumbledore. Devant la gargouille, Hermione dit le mot de passe et il montèrent les marches. En haut, dans son bureau, Dumbledore les attendait, en train de caresser sa longue barbe, debout, à coté du bureau.

- Ah, Hermione, vous ne lui avez rien dit ? De toutes façons, on n'a pas le temps de blablater la-dessus. Je vais vous cacher dans le QG de l'Ordre du Phœnix. Sirius et Remus connaissent tous les deux les consignes de sécurité. Ils vous les diront là-bas. Normalement, ils ne devraient pas vous retrouver. Vous lui direz une fois là-bas, Hermione. Harry, ajouta-il en lui tendant son bras.

Harry et Hermione n'avaient même pas enlevé la cape que Dumbledore leur dire cela d'une traite. Harry la rangea dans son sac et attrapa le bras de Dumbledore. La sensation fut horrible. Il avait l'impression qu'on lui avait enlevé les poumons. Il ne pouvait plus respirer et au moment où il crut qu'il mourait, il se retrouva sur les marches du 12 square Grimmaud. Le transplanage, n'était décidément pas son truc. Il faillit tomber coté moldu mais Hermione le rattrapa à temps. Dumbeldore les saluèrent et retransplana. Hermione poussa la porte et dans un grincement sinistre, le hall s'ouvrit devant eux.

- Oh mes chéris, venez, entrez, j'ai fait de la soupe s'écria Mrs Wealsey en les voyant arriver.

- Hermione, qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Dit Harry la bouche pleine de soupe à l'oignon, une fois instalér dans la cuisine.
- Oh, Harry... dit alors Mrs Wealsey. Je...
- Je vais le faire, Molly. Écoute Harry. Je... On... On est frère et sœur.

Elle marqua une pause. Harry ne comprit pas tout de suite. Avait-il bien entendu ? Il ne dit rien et regarda Hermione qui avait l'air très surprise.

- Tu... cela ne te fais rien ?

Non, c'était impossible... Hermione ? Sa sœur ?

- Tu es ma sœur, c'est ce que tu es en train de me dire ?

Il ne paniqua pas. C'était sûrement ses sens qui lui jouaient des tours. C'était impossible. Sa réaction sembla inquiéter Hermione. C'est à ce moment que Lupin et Sirius entrèrent. Lupin avait la mine plus triste que cet été et Sirius, au contraire, avait l'air ravi de revoir Harry

- Harry, mon filleul préféré, dit Sirius en s'avançant pour lui faire une accolade.
- Vous ne lui avez toujours pas dit ? S'étonna Lupin en voyant Harry.
- Si, je sais pas ce qui se passe... dit Hermione.
- Harry, mon chéri, s'écria Mrs Weasley. Ça ne va pas ?
- Attendez... dit-il en relevant la tête. Vous êtes en train de me dire que Hermione est ma sœur ? Vous vous moquez de moi !

Tout le monde le regarda en hochant la tête.

- QUOI ! Mais pourquoi vous ne m'avez rien dit ? s'écria Harry en sentant la colère monter.
- Harry ne t'énerve pas, le calma Hermione en s'approchant.
- Ne me touche pas ! Rugit-t-il en levant sa baguette.

Molly porta une main à sa bouche. Hermione recula. Lupin essaya de s'approcher mais Harry le repoussa, quant à son parrain, il le regarda avec des yeux pleins de peur et d'étonnement suite à la réaction de son filleul.

- Pourquoi vous avez fais ça ? Depuis que je suis tout petit, je crois avoir pour seule famille les Dursley que je ne supporte pas et là, vous me dîtes que j'ai une sœur ?
- Harry s'il te plaît, laisse nous t'expliquer ! Tenta Hermione.
- Depuis quand le sais-tu, toi ?
- Je t'ai vue naître... j'avais un an.
- C'est pour cela que tu faisais nos devoirs, avec Ron ?
- ça n'a rien à voir, répondit Hermione.
- Harry, Hermione a raison, le coupa Sirius. C'était pour te protéger. Lily et James ont beaucoup hésité. C'est avec moi qu'ils ont pris la décision.
- Parce que tu le savais aussi !? S'exclama Harry en tapant sur la table en bois qui céda et se fendit sous son coup.

La soupe tomba et s'étala sur le sol. Mais Harry n'y fit guère attention.

- C'est tout l'Ordre qui a mis en place cela, lui répondit Sirius.
- Dîtes-moi s'il y a encore autre chose que je ne sais pas ! Tant qu'on y est... Je ne sais pas, Gelert Grindelwald est mon arrière-grand-père ?
- Tu abuses, là, dit Hermione. Calme-toi et on va tout t'expliquer.
- Très bien, mais dîtes moi tout. S'il y a encore quelque chose que je ne sais pas, je crois que c'est le moment.
- Ce serait plus simple avec une vrai table, ironisa Sirius.

Molly la répara d'un coup de baguette. Puis elle dit à Harry de s'installer et il s'assit bien qu'il soit crispé et que son regard soit noir envers Hermione. Tout le monde finit par s'assoir et Hermione commença.

- Alors, d'abord, tu dois savoir qu'une prophétie vous lie, toi et Tu-Sais-Qui. Dumbledore va mieux t'expliquer mais quand tu es né, il voulait te protéger. Avec des sortilèges de protection autour de la maison, par exemple. Mais Voldemort t'a retrouvé. Pour tout te dire, je m'en souviens très bien : c'est James qui est allé le voir en premier. Il m'a dit de me cacher dans la caisse à jouets. J'y ai foncé et j'attendis. Trois secondes après, j'ai vu papa faire un vol-plané dans le couloir. Puis un longue silhouette noire au pieds nus et blancs marcha sur son visage mort. Puis j'entendis les cris de maman. Et tes pleurs. Je me suis mise à découvert au bout de dix minutes de silence. J'ai couru dans ta chambre et je t'ai vu, dans ton parc, les larmes aux yeux. Je t'ai pris dans mes bras et j'ai regardé le corps de maman. Puis Hagrid est venu nous chercher. Il nous a tous les deux emmené chez les Dursley et Dumbledore m'a emmené chez les Granger. En fait, c'est l'amour de ta mère qui t'a sauvé. Il est dans ton sang et dans le mien et dans celui de Pétunia. Pour te protéger, il fallait te garder près de quelqu'un avec son sang à elle. Et Pétunia naurait pas pu te suivre à Poudlard. Et comme tu allais surement me rejeter si tu savais que j'étais ta sœur, on a préféré que je sois simplement ton amie.

C'est Lupin qui continua.

- Nous avons pris, avec l'Ordre du Phœnix, les précautions nécessaires pour que tu ne te souviennes de rien.
- Et aujourd'hui, l'information est remontée jusqu'au ministère, dit alors Sirius. Alors Ombrage a voulu vous séparer. Car tu-sais-qui pourrait t'atteindre. Albus et Minerva ont été prévenus et Minerva est allée prévenir Hermione, qui en savait déjà un peu. Elle est ensuite venue te prévenir.
- Que dira Ron s'il ne me voit pas revenir ?
- Ron n'est pas la priorité, Harry chéri, dit Mrs Wealsey. Il te rejoindra ici dans une semaine, aux vacances. Dumbeldore va le prévenir. C'est trop dangereux de vous séparer !
- Mais pourquoi ? S'exclama-t-il.
- Harry, nous séparer, c'est tuer l'un de nous. Donc moi. Et si on te l'avait dit plus tôt, tu m'aurais rejeté.
- Je n'ai pas besoin de toi.
- Ah, tu vois l'importance du secret, maintenant ! S'écria t-elle les larmes aux yeux.

Harry regarda Hermione froidement. Toutes ces années de mensonge le dégoutaient.

- Allez maintenant, au lit ! S'écria Mrs Wealsey pour rompre le silence. Il est très tard ! allez, vous deux, montez !

Hermione et Harry sortirent de la cuisine l'un à coté de l'autre. Hermione pleurait. Elle s'essuya les yeux avec sa manche et, arrivée à l'étage de sa chambre, elle se retourna, ouvrit la bouche mais se résigna et rentra dans sa chambre. Harry resta une minute sur le palier à contempler la porte. Il finit par monter et rentrer dans sa chambre, celle qu'il avait utilisé l'été dernier. Molly avait monté son sac et lui avait trouvé un vieux pyjama à Sirius dans une armoire. Il l'enfila et s'allongea sur le lit.

Il y était peut être allé un peu fort avec Hermione. Elle n'avait fait que de suivre les ordres. Mais de savoir qu'on lui avait menti pendant cinq années le faisait souffrir. La lumière de la lune qui filtrait par les vitres sales baignaient la pièce d'une couleur perle. Il s'endormit, espérant pouvoir finir sa nuit sans être trop perturbé.

Cette nuit, son rêve fut différent. Il voyait une petite fille aux cheveux crépus le regarder, puis lui tendre les bras. L'image changea tel un nuage et Harry vit une jeune femme aux yeux verts, le regard mort, allongée à coté d'un parc de bébé où la grande sœur d'un garçon le cajolait en pleurant. Puis ce furent deux parents qui arrivèrent en rêve. Ils étaient assis dans le canapé et regardaient un bébé qui bougeait les jambes. Il rigolait. Le vague son de son rire parvint aux oreilles endormies de Harry. Puis... Plus rien

Harry ouvrit les yeux. Le plafond n'avait pas changé depuis la nuit. La pièce était baignée d'une lumière dorée. Il devait être très tôt.

Il se leva et s'habilla en vitesse. Quand il descendit, il entendit la voix étouffée de Maugrey Fol Œil. Il continua de descendre et, au premier étage, il vit Hermione, accroupie, en train de coller son oreille à la rambarde de l'escalier.

- Qu'est ce que tu fais ? Dit-il en s'approchant, les mains dans les poches.
- Chut, le gronda t-elle. J'utilise les oreilles de Fred et George. Ginny en avait oublié dans la chambre, cet été.
- Toi qui désapprouvais tant les objets de Fred et George...
- Tais-toi, idiot ! Je crois que Rogue est venu sous les ordre de Ombrage. Allez, viens écouter.
- Rogue... ?
- Chut !

Harry s'approcha. Les voix bien distinctes des deux hommes et les gloussements de Mrs Wealsey se faisaient entendre.

- Tu n'as rien à faire ici, rugissait Maugrey, en chuchotant pour ne pas réveiller Mrs Black. Pars avant que je ne te transforme le derrière en Rosbif.
- Je fais partie de l'Ordre, Alastor, s'écria la voix outrée de Rogue. J'ai tout à faire ici. Et je sais que Potter et Granger sont ici.
- Il n'y a ici que moi, Remus, Sirius et Molly. Nous attendions seulement la visite de Arthur mais pas pas la tienne !
- Allons parler dans la cuisine, je crois que Molly a préparé un petit déjeuner pour les frangins.
- Toi, tu fais un pas de plus, je t'arrache la tête.

Fol Œil devait être très en colère car jamais Harry ne l'avait entendu jurer ainsi.

- Tu n'as rien à faire ici ! Je te le répète une dernière fois, Severus. Tu sors de cette maison ou je...
- C'est Dumbledore qui m'envoie ! Dit-il à voix haute mais pas assez fort pour réveiller Mrs Black. Il m'a expliqué le problème. Laisse-moi voir les Potter.
- Elle s'appelle Granger, Severus, murmura alors la voix de Molly. Si Dumbledore t'a prévenu, tu vas devoir l'appeler comme tout le monde. Officiellement, et pour le ministère, c'est Granger.
- Plus vraiment pour le ministère, maintenant, renchérit Rogue en parlant normalement.
- Molly, ne te mêle pas de ça, dit Fol Œil.
- Alastor ! Je me mêle des affaires que je veux ! Je considère Harry et Hermione comme mes enfants ! Ils ont perdu leurs parents ! Severus, s'il te plaît. Dis-nous ce que tu es venu faire ici.
- Dumbledore m'a confié une mission. Je dois leur donner la dernière lettre de leurs parents.
- Puisque je te dis qu'ils ne sont pas ici ! S'écria Maugrey en criant vraiment.

Le bruissement de l'ouverture des rideaux et les cris perçants de Mrs Black résonnèrent dans l'Oreille à Rallonge.

- Arrête de me mentir, cria Rogue pour couvrir les cris de la mère des Black. Ils sont ici et ils nous écoutent.

Hermione recula d'un coup et jeta l'oreille par terre. Harry la reprit et continua d'écouter.

- Maugrey ! cria la voix de Lupin qui sortait de la cuisine.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? hurla Sirius pour couvrir les cris de Mrs Black.
- Montrez-les moi et je repars tout de suite, répondit Rogue.
- Très bien, dit Molly. HERMIONE ? HARRY ? VENEZ !

Hermione pris la main de Harry et l'entraîna au rez-de-chaussée. A mi-chemin, les rideaux se refermèrent. Quand ils arrivèrent enfin en bas Hermione le lâcha mais il se rendit compte que c'était pour prendre sa baguette. Molly chuchota :

- Allons dans la cuisine.

Harry mit lui aussi sa main sur sa baguette et suivit les adultes dans la cuisine. A l'intérieur, il s'asseya à l'opposé de Rogue. Hermione aussi. Ce dernier s'assit en bout de table. Il sortit de sa valise une lettre. Sans rien dire, il la lança aux frères et sœurs.

Hermione la prit et l'ouvrit. Une explosion retentit. Tout ce qui suivit se passa très vite. Le temps que la fumeé s'estompe, Rogue avait disparu. Maugrey prit la tête de Harry et le lança sous la table. Des coups retentirent sur la porte. Mrs Black reprit ses cris incessants. Harry chercha du regard Hermione. Elle avait été elle aussi mise sous la table. Maugrey ruminait ; Lupin et Sirius sortirent de la cuisine ; Molly gémissait et une lueur argentée sortie par la fenêtre. Un bruit de fracas retentit, signifiant que la porte avait été arrachée à ses gonds. Puis ce fut la voix d'Ombrage qui retentit. Harry regarda de tous les cotés, paniqué.

La veille, il aurait été à peine touché par le fait que Hermione soit en danger. Mais aujourd'hui, il n'y avait qu'elle qui importait à ses yeux. Ca le tuerait de l'avouer mais de savoir qu'il avait une famille lui réchauffait le cœur.

Hermione avait filé de l'autre coté de la cuisine. Harry la suivit, malgré le retentissement des sorts jetés par les sorciers dans le hall. Molly avait elle aussi rejoint leurs protecteurs. Ils étaient deux, dans le cuisine, et Hermione était sorti de sous la table. Harry avait du mal à avancer à cause de ses courbatures, dues à un entrainement de Quidditch.

- Hermione, cria t-il.
- On va passer par la fenêtre, répondit simplement sa voix avec un mélange de panique et de stress.

Harry sentit l'énergie traverser toute la longue table à une vitesse incroyable. Quand il fut debout, à coté de sa sœur, il regarda la porte de la cuisine. Elle tremblait. Puis un long cri retentit. Un cri aigu, celui d'une femme qui s'arrêta d'un coup. La voix d'Arthur hurlant de tristesse résonna dans la maison. Apparemment, il était arrivé. Et quelque chose d'horrible aussi. Il n'eut pas le temps d'y penser que la porte s'ouvrit sur Dolores Ombrage et une bande de mangemort.

- Attrapez la fille, Hurla la femme rondelette.

Les sorts fusèrent et, dans le dos des mangemort, Maugrey se battait avec Greyback puis pendant un instant, Harry crut voir Lupin et Sirius arracher Arthur Weasley du sol. Est-ce que... Non, pas elle... Pas Molly Wealsey, sa mère de cœur... Non... La tache rousse de cheveux d'un Weasley arriva dans la cuisine. Ron ne pouvait pas être là mais il n'eut pas le temps de savoir qui c'était. Il avait le cœur brisé pour lui.

Harry ne voulut rien savoir. Il se jeta sur Hermione et la plaqua au sol. Il se releva et lança tous les sorts qui lui passèrent par la tête. Deux mangemort tombèrent tandis qu'Ombrage courait se réfugier derrière une chaise. Quand Harry regarda là où il avait plaqué Hermione, elle avait disparu. Il regarda de partout mais ne la vit nul part. Il ne put continuer ses recherches qu'un sort qui lui ouvrit l'épaule l'atteignit.

Son regard s'assombrit. Il cherchait à récupérer sa baguette mais il se rendait bien compte qu'il perdait trop de sang. Il vit seulement le visage de Dolohov au dessus de sa tête avant de s'évanouir.

Quand Harry se réveilla, il avait l'impression d'être au même endroit. Des cris retentissaient de part et d'autre de lui. Il finit par ouvrir les yeux. Il était effectivement au pied de la table et son épaule saignait toujours. De sa main libre, il ramassa sa baguette qui était tombée et se décala pour voir ce qui ce passait de l'autre coté de la table : une bande de Doxys avait envahi la salle et attaquait quiconque les croisait.

Il revit enfin Hermione qui accourait vers lui. Quand elle fut à sa hauteur, elle glissa sur le sang qui se répandait autour de lui.

- Harry ? ça va ?
- Ça pourrait aller mieux, répondit-il en montrant son épaule.

Il était dur de couvrir le tonnerre de cris mais il se fit comprendre. Hermione regarda la plaie et d'une main maladroite, elle l'aida à se relever et le sortit en douce de la cuisine.

- C'est un Sectusempra...

Harry ne connaissait pas ce sort mais avait seulement envie que cela s'arrête. La douleur était telle qu'il croyait s'évanouir à nouveau. Hermione l'aida à s'asseoir sur le palier du premier étage et fonça dans sa chambre. Harry s'était efforcé de ne pas regarder le hall mais il y risqua un regard. Tonks et Maugrey tentaient de réanimer Molly, allongée sur le sol. Apparemment, personne ne s'était rendu compte qu'ils étaient sortis du combat. Greyback était allongé, mort.

Hermione revint avec un flacon de potion marron qu'elle lui fit couler sur l'épaule. Et comme par magie, la douleur cuisante disparue. Le martèlement sourd de talons se fit entendre dans les escaliers. Hermione ne pouvait le voir mais un mangemort courait vers eux.

- Hermione, cria Harry pour la prévenir alors qu'il se relevait.

Elle se retourna et Bellatrix Lestrange lui sauta dessus. Sa baguette tomba à terre et Bellatrix transplana avec Hermione.

- NOOON , hurla Harry.

Il prit la baguette d'Hermione et fendit l'air avec la sienne en lançant tous les sorts qu'il connaissait. Pas sa seule famille, pas Hermione... Il n'y avait personne à tuer, il espérait pouvoir faire revenir Hermione mais il se rendit compte que c'était trop tard. Il descendit et comme si c'était calculé, tous les intrus transplanèrent.

Sirius et Arthur arrivèrent vers Harry, debout, pleins de sang, avec deux baguettes à la main.

- Non... elle a été attrapée... ?

Harry courut vers la sortie et se jeta sur la porte.

- Espèce de Sang-de-Bourbe, vous trahissez ma maison, vous...

Sirius lança un bloc-lang à Mrs Black qui continua ses insultes dans le plus grand silence.
Dans le hall, c'est Lupin qui avait pris le relais sur Molly. Mais quand il vit Harry toucher la la poignée de la porte d'entrer, il se jeta sur lui et l'en empêcha.

- Harry, reste ici !
- NOOON, hurla-t-il.
- HARRY !
- Je veux la retrouver ! Molly, et ensuite elle ! Laisse-moi, hurla-t-il en se débattant.
- Pétrificus Totalus, lança alors Maugrey sur Harry.

Il se raidit et tomba contre le mur.

- Cela devrait te calmer.
- Maugrey, il a perdu sa sœur, ses parents, sa mère de cœur et son meilleur ami ne peut pas être là pour le consoler. Laisse-le.

D'un coup de baguette, Harry retrouva sa mobilité.

- Juste, ne me dîtes pas... commença Harry.
- Non, elle est juste assommée. Il faudrait un guérisseur pour la sauver.
- Ils ont eu ce qu'ils voulaient, dit Arthur qui venait d'entrer. Montons-la.

A cinq, il montèrent Molly jusqu'à sa chambre, pièce appartenant anciennement à la tante de Sirius. Le lendemain, un guérisseur venu tout droit de St Mangouste vint voir l'état de Molly.


Une semaine plus tard, Harry observait la rue passante des moldu par la fenêtre sale de sa chambre quand il entendit quelqu'un ouvrir la porte. Il était en train de tripoter du bout des doigts la baguette d'Hermione, pleine de sang qu'il n'arrivait pas à faire partir.

- Salut, dit la voix de Ron.
- Salut, répondit simplement Harry sans le regarder.
- On a su pour toi et Hermione.
- Je ne sais pas ce que je fais encore là... Demain, je partirai la chercher. Avec toi.
- Tu sais où ils l'ont emmenée ?
- Hier, l'ordre parlait du Manoir des Malefoy. J'espère juste ne pas arriver trop tard.
- Et si c'est un piège ?
-,Même si je le savais, j'irais quand même. Ta mère va bien ?
- Oui... Je reviens de Ste Mangouste. Maugrey ne veut pas qu'elle revienne ici. Si elle sait pour Hermione, il a peur qu'elle parte en dépression.
- L'information l'atteindra de toute façon.
- Je peux te dire quelque chose ?

Il ne répondit rien et le regarda. Son visage était dur, ses traits creusés par les larmes et ses yeux rouges.

-Je... J'aime Hermione.

"Il faut bien du courage pour affronter ses ennemis, mais il en faut pas moins pour affronter ses amis."
Albus Dumbledore