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08 juil. 2018, 20:47
 FanFic  Nos destins entremêlés
Action/Aventure - Avant


Résumé

Le Seigneur des Ténèbres au plus fort de son règne... La terreur rode dans le monde des sorciers, tout comme dans celui des moldus... Et l'Ordre du Phénix n'arrive à rien. Dans ce monde de ténèbres, des enfants fuient l'obscurité...

La première se nomme Moon, c'est une fille de Mangemort qui rêve de liberté. Mais surtout, un animal grandit en elle : Moon est une Enfant-Louve... au pouvoirs de Glace.

Le second se nomme Sky, et c’est un Sang-Mêlé orphelin qui fait partie d’une petite bande de voyous des rues. Il est différent, parce qu’il maitrise le feu. Et qu’il ressent les émotions des personnes qu’il touche…

La troisième s'appelle Hope, et c'est une Moldue. Sauf qu'elle est immunisée contre la Magie....

Ils ont toujours caché leurs pouvoirs et vécu dans la crainte. Ils doivent maintenant l’accepter et vivre leur vie sans fuir.

3 Enfants. 3 Pouvoirs. 3 Vies. 1 Seul Destin.



Sommaire

I. Fuite

1. Griffes de Ténèbres, Lames de Glace [Moon] posté
2. Emotions Insupportables, Phénix de Feu [Sky] posté
3. Course Folle, Pouvoir Nouveau [Hope] posté


Les Personnages...


Reducio
Sky

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Sky Red est un Sang-Mêlé anglais de treize ans, orphelin vivant dans les rues avec une bande de voyous. Son père Moldu, Rayan Red, est mort quand il avait 6 ans, dans un incendie qui a brulé leur maison, et sa mère, une sorcière du nom de Ariana Red, a été assassinée par des Mangemorts l'année de ses 11 ans, car elle menait une opération de résistance contre le Seigneur des Ténèbres. Le jeune garçon a toujours détesté le régime dictateur de Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Etre-Prononcé.

Sky a des cheveux noirs de jais et des yeux rouges, il est assez secret mais est également impulsif et enflammé (au sens figuré comme au sens propre...), assez bavard.

En plus des pouvoirs des sorciers ordinaires (notons que Sky n'est pas allé dans une école de sorcellerie comme Poudlard et ce sont donc ses parents et connaissances qui lui ont appris à se servir de la Magie : il ne la maitrise pas très bien), le garçon a deux pouvoirs particuliers... Vous découvrirez lesquels en lisant cette fiction !


Moon

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Moon Lys est une jeune fille de douze ans, enfant de deux Mangemorts de rang moyen, William et Sandra Lys, tous deux de nationalité anglaise. C'est donc une Sang-Pur, et sa vie a été assez dure puisqu'à la moindre incartade son père la bat et que son éducation est purement du régime Mangemort, avec des idées toutes faites sur les Né-Moldus et une interdiction totale d'avoir accès à des livres ou autres objets pouvant lui procurer un savoir différent de leur éducation. Elle doit être présentée au Maitre pour devenir une Mangemort le soir où cette histoire commence...

La jeune fille n'a jamais réellement cru aux idées de ses parents, et a un caractère très rebelle et impulsif, beaucoup dans l'action, pas dans les paroles. Elle est également très renfermée, presque autiste, et est extrêmement secrète. Elle économise ses mots et ne parle pas beaucoup, préférant rester silencieuse et réfléchir calmement. Elle a des cheveux longs et noirs, des yeux tout aussi sombres, et un teint très pale.

Moon a également deux pouvoirs, en plus de ceux d'une sorcière normale... Ils vont l'aider tout le long de son aventure...


Hope

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Hope Belle est une adolescente de 13 ans, une Moldue, anglaise avec des origines françaises. Sa mère est une styliste pour mannequins moldues (vous savez, ces filles aux sourires éclatants qui prennent des poses débiles et que l'on retrouve partout dans les rues) et son père un riche orfèvre. C'est donc une enfant assez privilégiée, assez "typée", mais qui a eu une vie assez difficile cette année où l'histoire commence...

L'adolescente est assez jolie, avec des cheveux blonds qui lui tombent jusqu'aux épaules, et des yeux bleus clairs. Elle est très bavarde, assez sportive, toujours à la dernière mode et souvent en train de rire ou de plaisanter. Sauf pendant certains moments de cette année là, bien sûr...

Hope est une Moldue comme les autres... Du moins en apparence. Car elle a un rapport avec la Magie assez particulier...


Dernière modification par Thalia Gil'Sayan le 16 juil. 2018, 21:01, modifié 11 fois.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

08 juil. 2018, 22:26
 FanFic  Nos destins entremêlés
I. Fuite

1. Griffes de Ténèbres, Lames de Glace

Moon


Je regarde par ma fenêtre... La lune est haute. Il va bientôt être minuit... De ma chambre, je peux apercevoir les autres maisons du village. Seule celle des Yysis est encore éclairée... Mais plutôt que de chercher à percer l'intensité du noir, je préfère perdre mon regard sombre dans le ciel. La lune est pleine, brillante et blanche, et sa lueur bienveillante donne l'impression de veiller sur le monde...

J'espère que ce n'est pas qu'une impression... J'espère que l'astre du soir va veiller sur ma nuit et mon sommeil... J'espère qu'Elle ne va pas se montrer... Elle... Elle, l'Autre qui habite en moi... J'espère qu'Elle ne va pas apparaitre, et me tenter avec Son pouvoir... Elle est si attirante... Et si dangereuse à la fois... Elle... Et Elle rêve de liberté, Elle rêve de ne pas avoir d'entrave... Comme moi...

Si on y réfléchit bien, Elle et moi sommes assez proches... J'écarte immédiatement cette idée de ma tête. Si je commence à Lui permettre de se glisser un peu plus loin en moi, Elle ne va pas laisser passer cette occasion. Je dois absolument La contrôler, au moins pendant la présentation...

Je La chasse de ma tête, pour ne me concentrer plus que sur le ciel... La Lune, et les Etoiles... L'Immensité de l'Espace... J'aime les mots avec un grand M. Ils ont un pouvoir...

Oui, les mots ont un pouvoir... J'ai appris cette leçon il y a bien longtemps, mais je ne suis toujours pas capable de l'appliquer... Les mots ne se mêlent correctement à mon âme que dans des moments de plénitude comme celui que je vis en cet instant, concentrée sur les étoiles...

J'ai toujours été plus dans l'action... Toujours poussée par Elle... Je réfléchis aussi, beaucoup... Mais mes pensées n'arrivent pas toujours à trouver un sens. Comme le dit un auteur dans un des multiples livres que j'ai lu en cachette de mes parents, qui, comme leur apprend le Maitre, méprisent le savoir, mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellations. J'aime cette phrase... L'idée de comparer mes Pensées à des Etoiles peut vouloir dire que je suis une Nébuleuse, ou un Amas d'Etoiles... J'aime l'Espace. Tout est silencieux, là haut. J'aime le Silence. Le Vrai Silence, pas celui où l'on entend encore les oiseaux ou les gens autour de nous. Non, j'aime le Vrai Silence, celui on l'on peut entendre des choses imperceptibles en temps normal. Je ne parle pas beaucoup. Je préfère réfléchir puis agir. Les Mots ne servent pas à être gaspillés. Il ne faut les utiliser que quand ils sont nécessaires...

Je ferme les yeux, et malgré mes paupières qui dressent une barrière entre nous, les étoiles sont toujours là. Elles dansent dans le noir. Puis elles disparaissent, remplacées par des Nébuleuses et des Trous Noirs... J'aime l'Espace.


~ Moon !


Je jette un regard assassin vers le parquet. Ma mère est en bas, et elle m'appelle. Déjà... C'est donc l'heure. Je bougonne :

~ Ouais...


Comme le ferais beaucoup d'enfants de mon âge. Au fait, je ne me suis pas présentée... L'enfant aux cheveux d'ébène et aux yeux sombres dans lesquels se reflètent les étoiles, accoudée contre le rebord de sa fenêtre, c'est moi, Moon Lys. J'ai 12 ans, et je vit dans une famille différente. C'est d'ailleurs pour cela que nous sortons ce soir...

Je me dirige d'un pas vif vers l'armoire en bois brun foncé qui trône dans le coin de ma chambre. Avant de l'ouvrir, je m'assied sur le lit et contemple la pièce. Elle est étrange... Le parfait reflet de son occupante, du moins en couleur. Car beaucoup d'objets que j'aimerais y placer ne peuvent pas s'y trouver. Les murs sont noirs, le sol brun foncé, un lit dans un coin, une armoire d'un côté, un bureau de l'autre. Un coffre aussi, ou je range tous ce qui n'est pas des vêtements. J'ouvre l'armoire, et me demande quoi mettre.

Je me décide finalement pour une tenue pas trop ornée mais pratique et belle, une robe-armure qui n'en est pas réellement une. L'argent et le métal qui la compose brillent sous la lueur de la lune, et font ressortir les émeraudes qui y sont accrochées. D'un geste vif, j'accroche autour de ma taille une ceinture noire qui m'enserre la taille - mais pas trop, contrairement à ce que voudrait surement mes parents. Je n'ai aucunement l'intention de souffrir pour rien. Il faut juste que ce soit pratique - et j'attrape un collier. C'est une Pierre de Lune, que ma mère m'a offert pour mes 5 ans, à l'époque où elle était encore attentionnée et gentille avec moi. La pierre précieuse est enchâssée sur une fine couche d'argent, et cela fait un joli pendentif à accrocher autour de mon cou fin et clair, comme le reste de ma peau. Je suis très pale, mais surtout, j'évite de montrer mes jambes et mes bras... Parce qu'ils sont Marqués par Elle et son pouvoir. Je tremble rien que d'y penser. Si mes parents connaissaient Son existence... Ils seraient en colère, mais heureux. Parce que je constituerais alors une belle attraction pour le Maitre...

Je finis par descendre l'escalier, fière et droite. J'arrive devant mes parents, j'attrape mon sac, et nous sortons. A peine dehors, mon père regarde autour de nous pour voir si quelqu'un nous observe, et sort sa baguette. Il ouvre les lèvres... Je sais déjà ce qu'il va dire.


~ Endoloris !


Je suis projetée vers le sol par la douleur. Ma mère prend la parole...

~ Pourquoi as tu tant tardé obéir ? Il s'est découlé une bonne dizaine de minutes avant que tu descendes... Veux tu donc gâcher ta présentation ? Veux tu donc nous ridiculiser devant le Maitre ? Il sera là, aujourd'hui, pour accueillir notre nouveau membre, toi. Ne nous fais pas honte, Moon !


Elle me regarde d'un air froid, inexpressif. Je ne la reconnais pas. Avant, elle était joyeuse et souriante. Maintenant, on dirait qu'elle me déteste. Je ne dois pas être une enfant assez bien pour elle.

Je suis toujours par terre quand mon père relâche enfin le maléfice. La première pensée qui me vient à l'esprit, mon corps encore endolori, c'est *Il n'aurait pas du. Je vais me venger*. Et aussitôt, alors qu'un étrange froid m'envahit le corps, je regrette cette pensée assassine. Pas vraiment parce que je ne veux pas lui faire de mal, au contraire, je ne demande qu'à rendre justice. Mais parce que je viens de Lui donner un passage, et qu'elle s'est engouffrée comme une tempête de givre dans la faille de mon âme.

Tout devient blanc. Une tornade de givre se déclenche autour de moi. Je regarde mes mains. Je sais très bien que c'est d'elles que ça vient. D'ailleurs, j'ai raison : des volutes blancs s'en détachent, et forme la tornade gelée autour de moi. Je vois alors des poils pousser un à un sur mon corps, bien à l'abri au milieu du givre.

J'ai mal. La rage et le froid transperce mon cœur. Je veux me venger. Je veux... je veux les tuer. Non. Ce n'est pas moi qui veut ça. C'est Elle.

Quand le tourbillon de neige s'arrête enfin, Elle est dévoilée dans toute sa splendeur. Je suis une louve. Une louve blanche. Si je me concentre pendant la transformation, je peux devenir grise ou noire, mais là, j'étais trop emportée par la rage? J'ai laissé faire.

Je bondis. Griffes de ténèbres fendant l'air. Transperçant la peau. Rouge. Le sang qui coule. Je suis aveuglée par ce sang qui coule autour de moi. La louve cligne des paupières à toute vitesse, et finis par retrouver la vision. Et il se produit alors quelque chose qu'il ne s'est jamais produit. Elle me laisse le contrôle. Je lui demande, doucement, et puis Elle accepte. Je redeviens humaine. Je tends les mains, paumes vers le ciel, et je murmure...

Eclair de givre. Lame de Glace. Epées. Deux armes à la main, je danse dans la nuit. Je lance les lames.

Elles se plantent chacune d'un côté de la tête de mon père, et je retrousse mes lèvres en un sourire cruel et animal.


~ Tu n'es plus mon père. Tu ne l'as jamais été. Mes parents ne sont pas des monstres. J'ai honte de la voie que vous avez choisi. Et sachez que je ne suivrais jamais la même... Plutôt mourir que d'obéir à Voldemort !


Sans laisser à mon père le temps de me répondre et de me faire remarquer que j'ai utilisé le vrai nom de leur Maitre, car je vois à la lueur dans ses yeux qu'il est horrifié, je me retourne vers la forêt près de la ville. Et j'avance au milieu des arbres, lui adressant un dernier salut.

~ Adieu.


Je ne me retourne plus. Je trace mon chemin. D'abord lentement, puis je me mets à courir. Au milieu de ma course, je me transforme en louve, sans même y penser.

Quand je m'arrête enfin dans une clairière, je tourne la tête vers le ciel et j'hurle à la lune, pour lui chanter mon désespoir.

Je revois mon père, et le sang qui coule de sa joue balafrée par mes griffes. Je revois ma mère, qui s'est évanouie pendant ma transformation.

Un instant, je regrette. Et puis je me rappelle qu'ils ne vont pas manquer d'en informer le Maitre, et qu'ils ne vont pas l'empêcher de lancer son Elite après nous. Et là, je me dis qu'ils ne m'ont jamais aimé. Alors pourquoi me feraient-ils pitié ?

Je ne crains pas le Maitre. Je ne crains pas ses Mangemorts, comme mon père et ma mère. Je ne crains qu'une chose.

Je crains l'emprisonnement. Et personne ne pourra me retenir.

Je me remets à courir.

Aujourd'hui, pour la première fois, Elle et Moi ne formons plus qu'une.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

09 juil. 2018, 21:57
 FanFic  Nos destins entremêlés
2. Emotions Insupportables, Phénix de Feu

Sky


Du Rouge. Du Rouge. Trop de Rouge. Rien d'autre que du Rouge. La couleur n'en est plus une dans ma tête. C'est une sensation puissante et insupportable. Rouge. Rouge. Et soudain, dans tout ce Rouge aveuglant, apparaissent des images. Des larmes Rouges qui coulent sur mon visage... Mes parents baignant dans une mare de Sang Rouge. Un Phénix qui devient peu à peu blanc, tandis que le Rouge de son plumage dégouline autour de lui comme de la peinture.

~ Sky ?


Je cligne des paupières. Et tout redevient comme avant. Avant... C'est à dire Rey et Marc, assis avec moi autour d'une table. Je me demande ce qu'il s'est passé. Pourquoi tout s'est arrêté. Et je vois la main de Rey, levée à quelques centimètres de la mienne. Je me souviens...

Elle venait de rentrer d'une sortie, mais sans les autres. Elle ne voulait rien me dire. Alors quand on s'est assit, je me suis débrouillé pour lui prendre la main... Elle a du la retirer il y a quelques secondes, quand elle m'a parlé. Elle a bien fait. Toute cette tristesse, toute cette colère... Je sais maintenant pourquoi est ce que Ted et Ana ne sont pas rentrer avec elle.

Je déteste ces Mangemorts... Sans eux, Ted, Ana, et ma mère seraient encore en vie. Et tant d'autres morts n'auraient pas eu lieu... Sans eux, sans leur chef, jamais je ne serais là. Là, avec une bande d'enfants de rues. Une bande.. Maintenant, nous ne sommes plus que quatre. Et sans Ted, nous n'avons même plus de chef.

Je déteste Ca. Mon Pouvoir de merde ! C'est Trop. Toujours Trop pour moi. Trop de Sentiments. Trop de Sensations. Trop de Morts. Trop de Feu. Trop de Pouvoir.

Pourquoi ? Pourquoi Moi ? Pourquoi est-ce forcement moi qui doit avoir Ca ? Pourquoi pas un grand sorcier puissant, qui pourrait nous débarrasser d'Eux, de ces Mangemorts. Mais je ne souhaite à personne de pouvoir faire Ca...

Soudain je vois que Rey et Marc me regarde bizarrement, alors je souris faiblement en répondant :


~ Oui oui, juste que.. Je n'ai pas assez dormi. Je suis fatigué, j'ai fait un petit malaise... Vous disiez ?


Je sais parfaitement ce qu'ils disaient. C'était Marc qui redemandait à Rey qu'est-ce qu'il s'était passé, pourquoi était-elle revenue seule du marché. Je pris pour qu'elle ne lui explique pas tout. Je ne veux pas qu'il ressente tout ça...

Je déteste les émotions. Sans elle, ma vie serait tellement plus joyeuse... Sans elle, je ne passerais pas mon temps à éviter de toucher les gens en essayant qu'ils ne s'en rendent pas compte. D'ailleurs, Rey a été surprise que je lui prenne la main. Elle ne pouvait pas savoir que c'était parce que là, je voulais Savoir. Je voulais Ressentir. Je ne pensais pas que ce serait aussi fort.

Normalement, j'aurais juste du pouvoir savoir qu'est ce qu'elle ressentait. De la colère, de la tristesse... Mais là, c'était trop fort. Elle y pensait trop fort. Son émotion et son souvenir ne faisait qu'un... Alors j'ai Vu... Je ne veux pas y repenser. C'était trop horrible. Ana qui bouscule un Mangemort masqué dans la rue. Et lui qui l'attrape par le bras... Ted qui s'interpose... Et le sort... Le sortilège de Mort, dont Ils usent pour tout et n'importe quoi.

C'est décidé, je pars. Je ne veux pas rester avec des gens, pour les faire souffrir ou pour souffrir en même temps qu'eux. A peine ont ils fini de parler que je vais dans la petite pièce qui nous sert à tous des chambre, dans laquelle nous rangeons nos affaires. J'attrape mes maigres effets, et je les enroule dans un petit sac en lin. J'attrape quelques provisions dans le garde manger.

Et je pars par la fenêtre. Je dois suivre mon chemin. Seul. Toujours Seul. Si je suis seul, je ne pourrais pas ressentir le mal des autres. Et je ne pourrais pas leur faire de mal, comme dans l'incendie à cause indéterminé qui a brulé notre maison, et mon père par la même occasion. Je la connais très bien, moi, la cause de cet incendie.

C'était quand j'étais incapable de contrôler mon Pouvoir... Je m'arrête dans une ruelle sombre, et j'ouvre mes poings que je gardais fermés jusque là. Des flammes s'en échappent...

Dans le noir, j'étends les bras. Et dans le noir, alors que les flammes envahissent tout mon corps, je ressemble vraiment à un Phénix. Un Phénix sorcier qui ressent les émotions des autres...

J'ai à peine éteint les flammes que je vois une bande de Mangemorts dans une rue adjacente. Je me mets à courir.

Je sors de la ville, et je cours, toujours plus vite, toujours plus loin. Une fois au pied de la montagne qui surplombe le village, je tombe par terre.

Je n'en peux plus. Je veux vivre une vie normale. Une vie dans laquelle mes parents ne sont pas morts, une vie dans laquelle je n'ai pas de Pouvoir. Mais je suis comme cela. Et je vais bien devoir réussir à l'accepter.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

11 juil. 2018, 21:08
 FanFic  Nos destins entremêlés
3. Course Folle, Pouvoir Nouveau

Hope


Je suis réveillée par la lumière du soleil qui m'aveugle. Je tâtonne pour descendre de mon lit et m'approche de la fenêtre en pestant contre Nine qui a encore oublié de fermer les rideaux de notre chambre quand elle est allée se coucher après sa soirée, puis je trouve les rideaux et les referme d'un coup sec, avant de retourner me blottir dans mon lit.

Quelques minutes plus tard, alors que je me retourne dans tous les sens pour essayer de trouver une position confortable pour dormir, je me rappelle que je vais devoir me lever... Puisqu'aujourd'hui j'ai collège. Je déteste l'école, je l'ai toujours détesté. J'aime être tranquille, ne rien faire, oui. Mais je n'aime pas les idioties qu'on nous force à apprendre : rien de tout ça ne me servira dans ma vie. Moi, j'aime parler, parler encore et encore avec mes meilleurs amies - du moins avant qu'une meurt, que deux d'entre elles déménagent et que la dernière se détourne de moi comme il s'est passé cette année, et j'aime aussi courir, jouer. Je n'aime pas apprendre, sauf des choses sportives, ou des rumeurs qui courent dans le collège. Ça, c'est intéressant.

Enfin je trouvais les rumeurs intéressantes jusqu'à cette année... Jusqu'à ce que je découvre ce que ça faisait d'être non pas la fille qui regarde les évènements, mais plutôt celle qui les subit. La "victime" comme on l'appelle souvent. Enfin, c'est un grand mot... Plutôt la fille dont quelques unes se moquent. Même si je dois avouer que le pire est quand même qu'une des "moqueuses" est Marie, une de mes anciennes meilleures amies. On ne peut pas dire que la vie soit facile pour moi cette année.

D'abord Inès, la fille dont j'étais la plus proche, qui meurt sous mes yeux, quand on était sur le grand pont de Londres et que celui ci s'est effondré en quelques secondes, victime d'une soi-disant tempête/tornade extrêmement forte et apparut sans prévenir. Dans ce cas, pourquoi est-ce que je suis encore vivante alors que j'étais à quelques centimètres de In' ? Une tornade ne choisit pas de laisser quelqu'un vivant et de tuer une autre personne qui est à quelques pas de la première !

Et quand j'ai dit la vérité - pour une fois que je dis la vérité, on pourrait bien m'écouter non ? - aux pompiers, c'est à dire le fait que j'avais vu des éclairs bleus, rouges, verts, et de toutes les couleurs en fait, qui fusaient autour de moi et que l'un d'eux avait touché In' et que c'était là qu'elle s'était effondrée, et que un autre s'était abattu sur moi mais que j'avais réussi à le dévier, ils sont allés parler avec la police, et j'ai très bien entendu le "cette gosse est dérangée" qu'un des débiles en rouge à soufflé à son collègue en uniforme, avant qu'ils reviennent me voir avec une psy - une psy, vous vous rendez compte ? Comme si j'étais folle... - qui m'a dit super gentiment, avec la voix qu'on prend pour parler aux personnes dérangées ou aux bébés "Tu sais petite, il n'y avait pas d'éclairs, ni rien de tout cela. C'est bien un éclat de métal échappé d'une poutre qui a tué ton amie, mais tu as du être très choqué par l'effondrement du pont et tu as donc du t'évanouir et rêvé de tout ça... Tu comprends ? C'est juste un rêve, et la tempête à tué ta copine" Arghhhh... Elle ne pouvait pas savoir combien j'avais envie de l'étrangler ! Je n'avais pas rêvé, c'était sûr... En fait, était-ce bien sûr ? Des éclairs de couleur... N'importe quoi. Je ne m'étais pas évanouie, c'était sûr par contre, mais peut-être avais-je eu une hallucination... Surement même. "Tu as eu beaucoup de chance" m'ont dit les pompiers et la police. C'est sûr, j'ai eu beaucoup de chance que les soi-disants éclats de métal - que je n'ai pas vu au passage, mais selon les spécialistes des blessures qui ont étudié la plaie d'Inès, c'est forcément ça, soient passés juste à côté de moi sans m'effleurer et qu'ils n'aient blessés "que" ma meilleure amie. C'est vrai, j'ai eu une chance pas possible de voir In' mourir sous mes yeux. Je suis sûre que plein de gens auraient payer pour être à ma place.... Ils sont tellement nuls ces pompiers, ces secouristes et ces policiers.

En ce moment, j'ai vraiment une vie de rêve ! Après la mort d'Inès, qui au passage me rappelle la nuit à partir de laquelle une voisine de quand j'étais plus jeune était devenue une sorte de morte vivante et avait du être transportée aux urgences, une nuit où j'avais vu des silhouettes avec des capes noires qui cachaient leurs visages et qui avaient retirées leur capuche juste assez longtemps pour que je puisse voir leur visage et que j'en fasse encore des cauchemars, alors qu'ils se penchaient sur la vielle Sydle, et qui s'étaient ensuite approchées de moi avec visiblement l'intention de faire la même chose. Mon cœur était devenu tout froid, et je n'avais que des pensées négatives jusqu'à ce que soudain, un déclic s'était fait, et les créatures avaient soudain reculées sous l'effet d'un jet de foudre - ou de quelque chose qui y ressemblait - bleu, qui sortait de mes mains sous mes yeux ébahis. Les médecins n'avaient bien évidemment pas voulus me croire, et j'ai fini par me persuader que je m'étais évanouie et que j'avais fait un cauchemar. Je disais donc que après la mort d'In', Flora et Tina, deux autres de nos amies, avaient déménagées. Je m'étais alors rendues compte que quand un évènement étrange survenait, les familles avaient tendance à partir au plus vite du lieu où ça s'était déroulé, comme quand nous avions déménagés après la soudaine folie de Mme Sydle. Il ne restait donc plus que moi et Marie, et nous avions toujours eu des petits différends. Bien sûr, elle en a profité pour rejoindre la bande de Jane et Lucie, les chefs des pétasses du collège, qui prennent chaque année quelques victimes qu'elles s'amusent à persécuter toute l'année. J'avais jusqu'alors regardé ce harcèlement de très loin, mais pour cette année de 4e, j'ai bien évidemment fait partie de leurs esclaves attitrés, sur l'idée extrêmement bienveillante de mon ancienne amie.

Alors, récapitulons... Ma meilleure amie qui meurt et sa mort qui me fait penser à une ancienne voisine folle et à des monstres imaginaires, moi qui bien sûr reste en vie mais juste pour voir mes autres amies déménager et la dernière se retourner contre moi et commencer à me harceler. Une vie de rêve je vous dis !

Je pense à tout cela en me levant péniblement, en m'habillant et en avalant un rapide petit dej' typique anglais - bacon, oeufs au plats, toasts... Miam. Je me précipite ensuite vers le collège pour une longue et superbement énervante et pénible journée de cours.

Quelques heures plus tard, 17h15


Je sors de la salle de maths en courant et passe la grille du collège en jetant un coup d'œil derrière moi. Elles sont toujours là... Il faut dire qu'elles essayent de me coincer depuis ce midi et que jusque là, j'ai réussi à les éviter. Maintenant, il faut les semer. Heureusement que je cours vite... Et que je connais le quartier - presque - comme ma poche. Je m'enfonce dans des ruelles, mon sac à dos sur une seule épaule, qui manque d'ailleurs de glisser au sol une ou deux fois, et essaye de prendre le chemin le plus tordu pour rentrer chez moi.

Et je suis quasiment sûre de les avoir semées en arrivant à quelques rues de ma maison... du moins jusqu'à ce que Marie et Jane surgissent devant moi en souriant. J'oubliais que j'avais découvert le quartier avec la première des deux et que nous connaissions les mêmes passages et raccourcis... Je me retourne donc brusquement pour m'enfuir par là où je suis arrivée, mais Lucie me barre le chemin, bientôt aidée par Kallie, une petite cinquième blonde qui la suit partout.

Je pousse un soupir mais je ne me résigne pas. Parce que, coup de bol, j'ai toujours eu le gout du risque et des idées totalement folles et dangereuses dans des situations risquées, et que là, j'ai un plan. Foireux, comme d'hab', mais on ne sait jamais.

Les mains devant moi comme pour me protéger, je recule donc doucement d'un air apeuré - pour ça je n'ai pas à faire semblant, je suis terrifiée à l'idée que mon plan ne marche pas. Je repère la maison aux volets verts abimés du coin de l'oeil, et quand elle est juste derrière moi, j'applique la technique tant répétée dans mon cours de gym et je prends appui sur le petit muret de pierre avant de lancer mes jambes en avant et de faire un saut périlleux arrière qui me permets de me retrouver derrière la clôture - qui mesure deux mètres et que je n'aurais pas pu franchir sans l'appui du muret.

J'adresse un sourire vainqueur aux filles, puis je me dépêche de contourner la maison car je sais qu'elles ne vont pas tarder à pousser le lourd portail de fer pour me rejoindre, parce qu'elles pensent qu'il n'y a aucune issue. D'ailleurs elles ont raison puisqu'il n'y a pas de rue de l'autre côté, puisque la maison aux volets verts est collée à une autre maison. Mais mon plan n'en est pas dérangé puisque je me dirige au pas de course vers la remise, pour attraper l'échelle en métal qui y est rangée. Je connais le terrain puisque j'ai fait de nombreux jeux dans le quartiers avec les filles, et que j'avais exploré cette maison qui est bien souvent vide puisque le propriétaire n'y vient qu'une fois par an. Seules In' et moi connaissions cet endroit et ses particularités.

Je transporte péniblement l'échelle - qui est lourde, et que si je suis souple, je ne suis pas, mais alors pas du tout, forte - jusqu'au côté de la maison, où je l'appuie. Elle est juste assez longue pour atteindre le toit - plat, je vous rassure, je ne suis pas folle, enfin seulement un peu. Je monte rapidement et j'atteints le haut au moment où les filles débarquent au pied de l'échelle. Elles me regardent et en voyant que je suis sûr le toit, elles se mettent à discuter, puis secouent la tête et s'assoient dans l'herbe.

Oh oh... mon Plan A est fichu, puisqu'il s'agissait de rester sur le toit le temps qu'elles décident de partir car elles ne veulent pas me suivre là haut. Visiblement, elles ne sont pas aussi idiotes et veulent m'attendre.

Bon... allons y pour le Plan B alors... Je me mets à quatre pattes - parce que je n'ai quand même pas envie de tomber, et j'avance doucement sur le toit. Heureusement, tous les toits de la rue sont plats, et je rampe sur deux d'entre eux avant de repérer un arbre qui passe sur le toit, et auquel je peux m'agripper pour redescendre. Je fais donc cela, attrapant une grosse branche et me laissant glisser, puis je détale dans la rue.

Marie et Lucie, les deux plus rapides de la bande, sortent déjà du jardin. Elles courent vers moi et je comprend qu'il est inutile de rentrer chez moi. Je détale donc dans la première direction que je vois, dans l'espoir de finir par les perdre.

Une demi heure plus tard...


Les perdre... Oui, j'ai réussit, ça c'est sûr. Par contre, manque de bol, je me suis enfoncée dans des ruelles étroites... Et je suis aussi perdue. C'est vrai que je ne vais pas souvent dans ce coin là, et qu'il n'y a jamais de panneau à Londres. Je m'arrête enfin, à bout de souffle. L'endurance que j'ai acquis à force de pratiquer la course et la gym m'aura au moins servi à quelque chose.

Je suis soudain attirée par un bruit quelques rues plus loin. D'habitude, on n'entend jamais rien dans la ville, à cause du bruit de la foule, mais ce quartier est désert. Etrange... Je vais vers la direction du bruit, parce que j'espère trouver de l'aide... et aussi parce que, je l'avoue, je suis très curieuse.

Je m'arrête brusquement. Devant moi, une sorte de... de... bouclier ? Barrage ? Barrière ? Bref, un "barrage" bleu/blanc est en travers de la rue. Il scintille, et je suis sûr qu'il ne devrait pas être là, parce que je n'ai jamais vu ça nul part. J'avance prudemment la main, parce que les bruits viennent du fond de la ruelle sombre, de l'autre côté.

C'est... étrange. Au départ, ma main est bloquée, puis elle s'enfonce dans la paroi comme si celle ci n'existait pas. Non, pas comme si elle n'existait pas. Je sens une sorte de chatouillis, et une force le remonte dans le bras, jusqu'au coeur. Ca me fait du bien, et d'un coup, je ne suis plus du tout fatiguée.

Et soudain, sous les yeux, la paroi bleu/blanc... disparait. Je ne sais pas à quoi elle devait servir, mais ce n'est pas très solide en tous cas. Les éclairs du pont et les monstres avec des capes me reviennent à l'esprit, puis je les chasse de ma tête. Je dois rentrer chez moi.

J'avance un peu, et soudain, je repère les gens. Des murmures sortent d'une sorte de renfoncement entre deux maisons. Il y a un passage pour y accéder, et je l'emprunte. J'arrive dans une sorte de petite place sombre, au milieu de plusieurs maisons - qui ont toutes l'air abandonnées. Je vais me précipiter vers les personnes quand je les aperçois.

Elles sont toutes vêtues de capes noires, un peu comme les monstres que j'avais vu le soir où la vieille est devenue une sorte d'automate, mais pas exactement. Elles ont des capuches aussi, toutes aussi noires, mais pas pareil. Elles sont masqués, et parlent, contrairement aux "choses" de mon rêve qui ne produisaient que des sons désarticulés. Et je n'ai pas froid, je n'ai pas cette sensation bizarre de mon rêve. On dirait vraiment une sorte de réunion. Jusqu'alors, ils étaient deux, mais une troisième personne arrive.


~ Bonjour Madame Rosier.... Comment vont les petites ?

~ Tsss... Ne vous embêtez pas avec les formalités Yaxley. Appelez moi Druella je vous pris. Et si cela vous intéresse réellement, ne vous inquiétez point, Andromeda, Bellatrix et Narcissa vont parfaitement bien. Bella est si contente que ses petites sœurs aient enfin l'âge de jouer à des jeux intelligents avec elle... Elle aura onze ans bientôt et nous commencerons réellement son éducation à ce moment là.

~ Si vous insistez Druella... J'ai ici un monsieur qui aimerais vous parler. Vous et votre mari êtes très proche du Maitre, il vous a même fait l'honneur extreme d'aller voir vos si jeunes filles... Et lui n'est qu'un Mangemort de rang moyen, mais il a une information de haute importance de ce que j'ai compris.


Je frissone. Rien de tout cela n'a l'air très bon... Ces personnes parlent d'un Maitre, et de... Mangemorts ? Je dois reconnaitre que ça me fait un peu peur. Mais je tends l'oreille pour surprendre la suite. ça se trouve, je vais démasquer un coup d'Etat, et je deviendrais riche pour avoir sauvé le pays ! Je souris de cette pensée idiote, et j'écoute la suite.

~ Je vous écoute... Comment vous appelez vous déjà, Monsieur ?

~ Lys, Madame Rosier, Armand Lys.

~ C'est cela, Lys. Qu'avez vous donc de si important à me dire pour me faire me déplacer jusqu'ici ? Mais déjà, êtes vous sûr que personne ne peut nous écouter ?

~ Bien sur, Druella, bien sûr... Je ne suis pas un Mangemort de haut rang pour rien, j'ai pris toutes les précautions nécessaires...

~ Combien de sorts pour être exact ?

~ Un seul Protego autour des quatre ruelles qui entour cet endroit, lancé avec toute la puissance de ma baguette, un écran bleu parfait qui empêchera tout intrus de pénétrer ici. Mais par précaution, j'ai également jeté un Assurdiato autour de la place. Personne ne pourra nous entendre. Aucun sorcier, aucun... Moldu.


J'ouvre de grands yeux. Personne ne pourra les entendre ? Personne ne pourra pénétrer ici ? Un écran bleu parfait ? Des sorciers ? Des Moldus ? Mais... Pourtant, je suis bien là, et je les entends... Son Protego doit être la barrière que j'ai traversé sans effort il y a quelques minutes... Et des sorciers ? Des sorts ? Ces personnes seraient donc des... Magiciens ? C'est impossible ! Et des Moldus ? Qu'est-ce que ça peut bien être, ça ?

Je suis encore toute étonnée quand l'homme, Yaxley, agite un bâton et dit quelques mots. Exactement comme les sorciers dans les films... Et le pire, c'est que ça marche : un aigle argenté sort de la baguette et se met à tourner en l'air autour de la place, en regardant partout. J'ai tout juste le temps de me mettre à l'abri sous un escalier qui se trouve juste à côté de ma première cachette.


~ Et mon Patronus va patrouiller ici pour tout vérifier si cela peut vous rassurer.

~ Très bien. Parlez maintenant, Lys.

~ Oui Madame, oui. Je suis très honoré de vous rencontrer, vous qui êtes si proche du Maitre. Je l'ai déjà vu, plusieurs fois, car je suis tout de même de rang moyen, mais... Je voulais donc vous parler de ma fille... Elle devait être Présentée au Maitre il y a trois jours, vous savez, le jour où l'Ordre a lancé un raid contre nous et où la réunion n'a finalement pas eu lieu.

~ Je vois. Et donc, votre fille ? Dépêchez je vous pris.

~ Et bien, ma fille Moon devait être présentée, mais même si la réunion n'avait pas été annulée d'urgence, elle n'aurait pas été présente. Depuis toujours, ma femme et moi l'éduquons dans le but qu'elle soit une parfaite Mangemort, mais.... Elle a toujours été un peu rebelle.

~ Et ?

Et ce soir là... Elle s'est enfuie.

~ Comment ça ?! Vous êtes un sorcier adulte, capable de retenir une enfant de...

~ 12 ans Madame. Oui, mais il faut dire que Moon s'est révélée être particulière... Quand elle s'est enfuie, elle a utilisé des sortes de... Pouvoirs. Mais différents de notre Magie habituelle, des pouvoirs très étranges... Allons dans ce coin que je vous explique.


Ils se dirigent vers un coin de la place encore plus sombre, et je ne peux pas les entendre. En tous cas, je suis intéressée par cette histoire de fille avec des pouvoirs encore plus bizarres que ceux de ces sorciers. Moi aussi, visiblement, j'ai des pouvoirs. Enfin, pas visiblement.... Je crois que je l'ai toujours su mais que je ne voulais pas y croire. C'est impossible que j'ai rêvé, sur le pont, les éclairs étaient réels... Et ces monstres, ils devaient aussi l'être. Mais alors... C'est quoi, mon Pouvoir ? Je peux voir leur... Magie, et y résister ? Visiblement oui, puisque à chaque fois j'ai su dévier et passer outre leurs sorts... Etrange... Peut-être que cette Moon est elle pareil. Il faudrait que je la rencontre. Mais s'ils la recherchent, c'est impossible. Je n'ai aucune envie d'être pourchassée par ces... sorciers.

Ils reviennent et la femme donne un lettre cachetée à l'homme qui les attendait là en disant :


~ Yaxley ? Je vais retourner chez moi. Contactez le Maitre, et donnez lui cette lettre. Dites lui que je demande à ce que les Loups-Garous et les meilleurs Mangemorts soient lancés à la poursuite de l'Enfant. Il serait mieux qu'ils la ramènent vivante, mais si nécessaires, qu'ils la tuent. Et si ils sont incapables de la trouver... Envoyez les Détraqueurs. Eux, ils arriveront à la pister, et si elle se débat... Ils aspireront son âme, comme avec la vieille Moldue qui racontait des histoires sur des sorciers et des créatures magiques. Vous leur donnerez l'autorisation.

~ Bien, Druella.


Quoi ? Ils sont en train de parler de tuer une enfant ? Vraiment ? Une enfant de 12 ans ? Voir même de... lui aspirer son âme ? Des Détraqueurs... Une vieille qui racontait des histoires sur des sorciers ? Mais je la connais moi, cette vieille ! C'est Mme Sydle ! C'est sur... Mais c'est horrible.

Je ne peux pas m'empêcher de pousser un hoquet de terreur. Ils se retournent vers moi, et la femme lance :


~ Qui est là ?


Je sors de ma cachette et m'élance vers la ruelle. Elle pousse un cri, lance un sort, et ordonne aux autres de me poursuivre. Heureusement que je sais courir....

Je cours, cours, cours, encore et encore. J'arrive bientôt à la gare, et je prend le premier train que je vois, qui est en train de démarrer. J'ai presque semé les sorciers : ils arrivent à l'instant où mon train part. J'espère qu'ils ne m'ont pas vu...

Je m'effondre sur une banquette, et me rappelle que je viens de sortir du collège. J'ai quelques trucs à manger, qui était prévus pour mon gouter, et toutes mes économies - 150 € environ, puisque je devais aller acheter un cadeau pour ma mère. C'est le cadet de mes soucis maintenant.

Je viens de découvrir l'existence d'un autre monde, un monde de sorciers... Et bizarrement, je ne suis pas plus étonnée que ça. Parce que moi aussi, je suis différente. Et du coup, ces Mangemorts ne vont pas tarder à se lancer à ma recherche.

Et à celle de la fille... J'ai une idée. A deux, on pourrait peut-être s'aider. S'aider à survivre.

Maintenant, j'ai un objectif : trouver Moon.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]