James Potter par ci, James Potter par là. Mais où était Lily Evans ? Il n'avait pas qu'un père, il était né d'une mère. Une femme qui l'avait porté neuf mois avant de donner sa vie pour la sienne. Une femme qu'on oubliait bien trop souvent. Son père était intelligent et farceur, son père était un grand joueur de Quidditch, son père était un Auror connu, son père s'était battu. Mais lui en avait marre. Il n'était pas son père, il ne le serait jamais pour la simple et bonne raison qu'il ne l'avait jamais connu. On lui avait tellement parlé de lui que cela ne ce voyait pas, il connaissait tout sur son géniteur. Jusqu'à son plat préféré ou la manière dont il préférait dormir. Mais sa mère était pour lui une étrangère, tout au plus une connaissance. Tout ce qu'on avait jamais dit sur elle c'était « Tu as les yeux de ta mère mais tu ressembles comme deux gouttes d'eau à ton père » Même quand on parlait d'elle, on était obligé de mensionner son mari. Comme si elle ne pouvait pas être vue sans, comme si elle n'avait jamais vécu en dehors de son mariage. Pourtant elle l'avait fait. Elle avait été enfant, adolescente, adulte. Même si elle n'avait pas eu la chance de vieillir, elle avait vécu. Il ne voulait pas que son histoire se perde, effacée par celle de son père.

Il s'était détesté pour ça, pour être né à la mauvaise période, pour avoir collé une étiquette sur le front de ses parents. « Cibles à abattre » Pour les avoir empêché de vieillir ensemble, de vivre une belle et longue vie. Il avait apprit à vivre avec cette culpabilité, il mettait toute sa rancœur dans son affrontement avec Voldemort. Pour ses parents, pour sa mère. Pour qu'il survive et qu'une personne, au moins, se souvienne d'eux et du sacrifice qu'ils avaient fait. De leur courage de se battre pour un monde meilleur. À croire que ça avait porté ses fruits. Il avait gagné, mais à quel prix ? Les derniers Maraudeurs s'étaient éteints en même temps que des étoiles. Sirius Black avait été le premier et Rémus Lupin en avait été changé de l’intérieur. Comme si cette perte avait changé ses cellules même. Il avait eu cette rage de vaincre, de venger ses amis, la famille qu'il s'était construit. Il avait été un combattant acharné. Mais il avait su rester juste envers tous. Jamais il n'avait fait de mal à un innocent, même si la douleur était si forte qu'il aurait été prêt à jeter le Doloris sur un première année. Il n'avait perdu la tête seulement sur le champ de bataille. Quand il avait vu cet éclair vert courir droit sur Nymphadora Tonks. Les deux avaient surmonté l'épreuve de la mort ensemble. Et l'homme avait presque paru soulagé de la chose. Heureux de quitter ce monde dans lequel il se sentait de trop. C'était à son tour et il s'y était préparé. Ce soir là, le dernier des Maraudeurs s'était éteint après une longue vie. Il avait fait honneur à ses couleurs. À la Maison Gryffondor qui l'avait accueillit. Mais il n'était pas le seul. Severus Rogue avait fait honneur au vert qu'il se plaisait à imaginer un peu partout. Comme tous les autres avaient fait honneur à leurs valeurs, à leur Maison, il avait montré une ruse Serpentard, même si certains s'aventuraient à dire qu'il avait aussi fait preuve d'un courage Gryffondor. Tous les combattants méritaient d'être adulés. Les survivants, comme les morts. Ils s'étaient tous battu pour une liberté maintenant acquise. 


Lui, il aurait préféré être un anonyme dans cette guerre. Pour lui et ses parents. Pour qu'ils puissent vivre tout les trois. Mais les souhaits ne s'exhaussent pas. Même si on espère fort. Enfin, tous ne s'exhaussent pas, mais des miracles existent. Le soir où Lily Evans s'est jetée entre le rayon vert et son fils. Ce soir là, elle a prié pour la vie de son bébé. Et elle pria tellement fort, qu'un miracle eu lieu. Sa chaire, son fils. Il survécu, grâce à son amour. Maintes et maintes fois, ce petit souhaita ne pas être resté sur Terre, pour retrouver ses parents qu'il n'avait jamais vraiment connu. Mais cela lui était impossible, alors il s'était battu pour la liberté que ses géniteurs avaient rêvé. Il avait eu peur de ne pas prendre le bon chemin. Lui, si semblable à son ennemi. Même si ce dernier était devenu un monstre, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'un peu d'amour ou d'aide l'aurait transformé en quelqu'un de bien. Et si il n'avait pas eu Ron ou Hermione, serait-il devenu comme le mage noir ? Il avait été sauvé, lui. Ginny. Sa merveilleuse Ginny. C'est grâce à elle qui n'a pas perdu pied. Et si Voldemort avait été aimé comme lui l'avait été, aurait-il fait les bons choix ? S'il avait eu les mêmes bras aimants autours de ses épaules, les mêmes amitiés si fortes. S'il avait eu tellement plus qu'une solitude et qu'un orphelinat. S'il avait eu tout ça, peu-être les morts auraient été évitées. Sirius Black aurait peu-être pu rester lucide, loin d'Azkaban et du désespoir de perdre des êtres chers. Teddy Lupin aurait pu avoir des parents. Et Harry Potter aurait pu être un enfant. Pas un combattant dans une guerre meurtrière et cruelle. Juste un gosse. Comme il aurait dû l'être. C'était facile de rejeter toute la faute sur le mage noir. Mais ce n'était pas la chose à faire, vraiment pas. Car chacun avait sa part de responsabilité pour le monstre qu'il était devenu.