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25 nov. 2018, 01:29
 Fanfic  MARAUDEURS
Au début, il y avait eu des Merci, des Au-revoir, des Rires, des Affinités dans un monde Utopique.
Ensuite, ils ont grandi et tout a changé.
Il y a eu le Deuil, les Enterrements, l'Unique Respiration de la vie, du Supplice.
Et entre les deux, ils avaient vécu.
Entre tout ça, ils y avaient eu eux.
Les Image

Genre : Action./Aventure./Romance./Tranche de vie.

Image
Prologue :

« Je ne comprend pas ! Pourquoi tu fuis toujours cette conversation ? Lâche !
-C'est toi qui ne comprend pas, bordel ! Je ne peux juste pas, O.K ?
-Je ne te demande pas la lune, juste de m'expliquer pourquoi tu fais tout ça... Souffla le binoclard.
-Parce que je ne peux rien faire d'autre. Lui répondit l'autre
-C'est dangereux ! Il le tira par la manche, l'attirant comme il pouvait de son côté.
-Moins que de rester pourrir chez les Black. D'un grand geste, il dégagea les doigts de son meilleur-ami.
-Mais... Sirius !
-Laisse tomber, James ! Je te l'ai dis, que tu viennes ou pas ce sera la même chose !
-C'est suicidaire, Sirius !
-Je m'en fous. La seule chose que je veux, c'est savoir si tu viendras avec moi ?
-Je ne peux pas..... Je... J'ai Lily, et toi, tu as Rémus. Tu penses à ce qu'il deviendra ? Et Peter !
-C'est la guerre, James ! On ne peut pas rester les bras croisés ! Des gens meurent dehors, je ne veux pas, je ne peux pas supporter que cela continue !
-Mais je ne peux pas venir !
-Et pourquoi ?
-Parce que toi, tu n'as rien à perdre, moi j'ai une famille !
-James. Dégage.  Ça faisait vraiment mal.
-Je... Je suis désolé. Et, tremblant, il laissa Sirius derrière lui et retourna à la tour. »
Code couleur :
James Potter
Sirus Black
Remus Lupin
Peter Pettigrow
Lily Evans
Severus Rogue 
Cassiopée Malory
Dernière modification par Cassiopée Malory le 03 déc. 2018, 00:06, modifié 10 fois.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

25 nov. 2018, 01:33
 Fanfic  MARAUDEURS
Chapitre I : J'ai toujours su que j'y serais. Ha oui ? Pas moi.
Peut-être qu'il n'avait pas fait le bon choix et qu'il finirait par le regretter tôt ou tard, mais il avait décidé de ne pas écouter ses parents depuis quelques mois, ce n'était pas pour changer d'avis juste devant le Choixpeau. Sûrement qu'ils ne seront pas content de lui, qu'il se prendra une ou deux beuglantes mais il est sûr d'une chose : si c'est son choix, c'est le bon. Il ne veut pas devenir la jolie poupée que ses parents veulent qu'il soit. Il ne veut pas qu'on le traîne de soirées en soirées, clamant à qui veut l'entendre qu'il est le fils prodige que tous rêvent d'avoir, le petit apprenti mangemort parfait et déjà coincé dans les filets de la magie noire. Il ne veut pas être le cliché de la famille Black. Il ne veut pas qu'on le connaisse pour ça. Il est Sirius Black et rien ni personne ne pourra lui enlever ça, qu'importe la manière dont ils essaient, il n'entrera jamais dans les rangs.
Il l'a choisit et il est sûr que c'était la meilleure chose à faire.

Même s'il doit perdre Regulus.
Même s'il doit devenir la risée de la société.
Même s'il doit se prendre des remarques pour ça toute sa vie.
Même s'il doit se faire enfermer des heures durant dans sa chambre.
Il ne regrettera pas son choix.
Même s'il doit perdre sa famille.
Il s'en construira une autre, il se fout de la première.

Il n'y a toujours eu que Regulus. Son petit frère. En tant qu'aîné, il se devait de le protéger, de le garder à l’abri de tout ce qui se passe dehors, le garder le plus longtemps loin de ce destin qu'on lui a écrit. Mais Regulus n'a pas envie. Il ne peut pas sauver quelqu'un s'il n'a pas envie d'être sauvé. Il sait que c'est déjà trop tard pour son petit frère. Il est déjà enfoncé jusqu'au cou dans cette chose appelée la Guerre. Il sait très bien que leur mère doit lui dire toutes ces choses sur lui, ces mensonges pour qu'il le déteste. Ils avaient toujours été proches et les adultes avaient tout gâché. Il n'a pas envie de rentrer durant les vacances pour voir son petit frère, son bébé devenir petit à petit une poupée de porcelaine que les adultes pourront utiliser à leur guise. Il a déjà essayé de le prévenir que les autres sont méchants mais Regulus a toujours fait confiance aux autres, il ne l'a pas cru. Il n'a pas pu penser que le monde était moche. De ses yeux d'enfants, il ne voit pas tout ça. Pourtant, lui, n'a que onze ans et sait déjà le lourd poids de son nom.
Un nom qu'il a laissé derrière lui.
Un nom qu'il a abandonné quand l’artefact a hurlé « Gryffondor ! » à la place du nom de la Maison des verts et argents. Un nom que ses parents auraient tout donné pour l'entendre.

Gryffondor c'est son ticket de sortie. Il a déjà fait la moitié du chemin, il ne lui reste plus qu'à se fondre dans la foule des enfants. De devenir pour la première fois un gosse sans obligations et sans craintes. Il peut le faire.

~°~

Il était totalement excité ce soir là, quand il a envoyé une lettre à ses parents pour leur dire qu'il était finalement, enfin, dans la Maison dont il avait toujours entendu des histoires géniales et qu'il avait hâte d'y rencontrer tout un tas de gens et de devenir une petit farceur, comme son père. Il sait très bien que le Choixpeau ne s'est pas trompé, au fond de lui, il sait qu'il a toujours été fait pour Gryffondor et qu'il est destiné à en devenir quelqu'un d'important. Son avenir a été mille fois imaginé. Plus tard, il deviendra auror ! Il a tellement envie de grandir, être petit n'est pas drôle. Il veut devenir adulte pour pouvoir apprendre à faire comme papa, comme maman et comme grand-pa' et grand-ma'. Il sait que Poudlard est la meilleure chose qui aurait pu lui arriver. Il est tellement heureux qu'il pourrait sauter partout ! Rien, pas même les langues de Serpent visqueux ne pourra le faire changer d'avis.
Sa vie a enfin commencé comme elle devait le faire depuis le début.

Il a envie de tout savoir.
Il a envie de tout comprendre.
Il a envie de tout faire.
Il a envie de beaucoup de choses.
Il peut enfin toutes les avoir.
Il va devenir celui qu'il a toujours voulu devenir et Gryffondor va l'aider.

Papa va être fier de son fils, Maman va être fière aussi.
Il va enfin pouvoir montrer à tout le monde qu'il est bien plus que James Potter, le petit garçon préféré que tous, aux soirées, regardent avec envie parce que tout le monde a envie d'avoir un fils comme ça. Il va enfin pouvoir leur montrer à tous qu'il était bien plus que son nom, que son apparence. Qu'il était lui et que ça faisait toute la différence. Bientôt, on n'entendra parler que de lui. Partout. Il sera devenu célèbre et les gens l'aimeront, comme il les aimera en retour. Et, plus tard, il deviendra un héros comme ceux qu'il peut voir dans les BDs, dans les romans qu'il ne lit jamais en entier. Il combattra les méchants en noir, ceux qui terrorisent la population, accompagné de ses meilleurs-amis. Des amis qu'il est sûr de se faire ici. Papa et maman se sont rencontrés à Poudlard. Est-ce qu'il rencontrera quelqu'un comme ça aussi ? Il a très envie de le faire. Sa vie sera heureuse. Il est tombé chez les gentils, chez les héros. Il est destiné à entre être un, sinon il ne serait pas là mais entouré de verts et argents. Il va devenir beaucoup de choses, réussir sa vie comme les gentils le font si bien et vivra longtemps entouré d'amour pendant que les méchants seront seuls et derrière les barreaux.
Plus tard, il fera régner la loi.
Plus tard, il fera beaucoup de choses.

Mais pour l'instant, il va juste finir d'écrire sa lettre avant que les autres ne rentrent de la douche. Il a hâte de rencontrer ses compagnons de dortoir pour leur parler durant des heures du Quidditch, des aurors et des Gryffondor. De leur expliquer pourquoi ils deviendront les meilleurs-amis du monde. Pourquoi c'était inscrit comme ça.
Gryffondor, c'est déjà sa Maison.

~°~

C'était, tremblant de tout ses membres qu'il avait posé le Choixpeau sur sa tête. A la limite d'être un Cracmol, il avait vraiment pensé que le couvre-chef ne lui trouverait aucune qualité et qu'il finirait par le mettre dans une Maison au hasard, comme pour se débarrasser de lui. Il sait très bien qu'il n'est pas le plus beau, le plus charismatique ou le plus gentil mais il essaie vraiment de rendre les autres fiers de lui. Il essaie de toute ses forces pour qu'on le remarque, qu'il ne soit pas que le petit gros en arrière plan. Il n'a que onze ans, mais il sait qu'il ne sera jamais complètement accepté par tout le monde, personne ne peut l'être. Il sait que s'il ne se trouve pas d'amis, il restera seul parce que personne ne voudra traîner avec un sans-amis à tête de rat. Il n'a pas vraiment comprit de choix du Choixpeau. Il se serait plutôt vu à Poufsouffle, là où il serait resté un anonyme, ou rien ne l'aurait obligé à devenir quelqu'un de bon, un héros. Mais le destin ne l'aime pas, il ne l'a  jamais vraiment fait alors il l'a mit à Gryffondor.

Il n'est pas téméraire.
Il n'est pas courageux.
Il n'est pas fougueux.
Il n'est pas un  héros.
Et pourtant, il est destiné à le devenir, d'une manière ou d'une autre. Sinon, pourquoi serait-il ici ?
Il ne sera jamais totalement aimé, il repoussera toujours certains, il le sait.
Mais il est chez les Gryffondor et, avec un peu de chance, il y trouvera un groupe inséparable d'amis qui pourront le protéger de lui-même et de son reflet dans le miroir.

Il n'a jamais comprit les critères de beauté, juste que cela était encré dans la société. Que certains ne juraient que par ça et que c'était, la plupart du temps, une bonne excuse aux moqueries et à la violence. Comme si le fait de ne pas être jugé beau par la société vous mettait tout de suite au même niveau qu'une larve. Il aime manger, il n'est pas maigre. Son visage est disgracieux, mais il peut être beau pour certains, il le sait. Il a hâte de rencontrer les personnes qui ne s'y arrêteront pas. Il ne  comprend pas ce qu'il fait chez les rouges et or, mais il va s'y sentir bien, il le sent. Il sait, de toute façon, que s'il veut se faire apprécier, il n'a qu'à offrir des sucreries aux gens. Dans les écoles Moldues, il faisait toujours ça et les gens se mettaient tout de suite à l'aimer bien plus qu'ils ne l'avaient jamais fait pour ensuite revenir à leur méchanceté originale. Pourquoi quelque chose serait-il différent ici ? Que les gens aient de la magie dans les veines ou pas, ils resteront toujours les mêmes. Rien ne peut changer la nature humaine. Et pourtant, il espère encore. Parce que ce n'est qu'un enfant naïf qui croit encore en l'espoir. C'est la meilleure chose à faire.

Il sait déjà que plus tard, il fera de grandes choses pour montrer aux autres qu'il peut y arriver sans avoir un physique de mannequin moldu. Gryffondor va le faire grandir, le faire devenir important.
Et il sera connu pour les choses qu’il aura fait et pas seulement pour son image dans le miroir.

~°~

Quand il s'était assit, il avait vraiment eut peur qu'on lui dise qu'il ne pouvait pas rester ici, qu'il était dangereux et qu'il ne pouvait pas rester en société. Comme les gens l'ont toujours fait. Mais le directeur n'a pas été comme ces gens. Il lui a offert une maison, un endroit où se sentir en sécurité et où il n'aurait pas à craindre l'Autre dont il n'a jamais voulu. Dès le début du trajet, il s'était senti mieux que jamais. Dans le monde moldu, il avait toujours l'impression que tout le monde voyait très bien quel genre de monstre il était. Combien il était monstrueux et dangereux, pourquoi on ne pouvait pas lui faire confiance. Partout où il allait, il avait l'impression que leur regard pouvait lire à travers lui, comprendre ce qu'il était. Il avait toujours été jugé. Le petit garçon trop chétif, trop étrange avec ses cicatrices inexpliquées ou encore ses déménagements fréquents. Il ne pouvait pas jouer avec les autres, parce que cela aurait pu être dangereux et, tous les mois, il avait peur. Parce que tous les mois, il le savait, l'Autre viendrait, prendrait sa place et étalerait sa monstruosité partout sur lui encore et encore. Comme une malédiction pour laquelle il ne pouvait rien faire, et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Il aurait tout fait pour être un petit garçon normal. Rester le gamin souriant et joyeux d'autre-fois mais il ne pouvait plus le faire. De moins en moins, parce qu'il savait qu'il ne serait jamais comme les autres. Qu'il resterait toujours l'étrange enfant plongé dans ses livres qu'on approche par parce que les qu'en-dira-t-on sont tellement présents. Il s'était fait à l'idée d'être toujours tout seul. Il s'était fait à l'idée de faire l'école à la maison et de n'avoir pour seule compagnie ses parents et la Lune qui semblait pleurer chaque mois l'enfant dont l’innocence se perdait qu'il était. Et pourtant, ce singulier personnage est arrivé. Et il lui a offert tellement sans rien demander en retour. C'est un grand homme. Un modèle de tolérance, pour lui. Il espère vraiment que les gens seront comme lui.

Il n'est pas joyeux.
Il n'est pas heureux.
Il n'est pas comme les autres.
Il n'est pas bon.
Il est laid, il est dangereux.
C'est un monstre.
Mais il va apprendre à aimer, à rire. Il va faire toutes ces choses ici.
Parce qu'on lui a donné une chance de vivre et qu'il ne va pas la rater.
On lui a offert un futur. Il va se créer le meilleur.
Il le promet à qui voudra l'entendre.

Gryffondor n'était sûrement pas le choix qu'il aurait fait mais il a envie d'essayer de s'y sentir bien. Juste pour se prouver qu'il peut ressentir comme les autres, qu'il n'est pas obligé de ne juger que par l'Autre. Qu'il peut être aimé sans que personne ne sache ce démon qu'il cache. Il a envie d'essayer parce que maman dit toujours qu'à force de le faire, on finit toujours par trouver ce qu'on cherche et qu'il ne faut pas abandonner, jamais. Lui ce qu'il cherche, c'est un endroit où les gens comme lui ne sont pas traités comme des animaux, où ils peuvent être comme tout le monde sans avoir l'air de monstres portant malheur.
Tout ce qu'il veut, c'est être un petit garçon. Oublier un peu toutes les choses qui font de lui quelqu'un de moche et se penser beau comme les autres. De la beauté pure et parfaite qu'est un sourire d'enfant parce qu'il n'y a rien de plus innocent que ça. Il a envie d'avoir des amis, de jouer aux cartes en mangeant des sucreries. Il sait que c'est un sorcier, qu'il a sa place ici mais tout est tellement confus dans sa tête, il ne comprend pas tout. Le directeur a dit qu'il deviendra un bon sorcier, un puissant sorcier qui fera le bien.
Il a sa place ici. Il a sa place ici et il l'aura toujours.
Le directeur l'a dit et il a envie de le croire.

Gryffondor pourra lui offrir tout ça. Peut-être qu'il n'est pas la meilleure personne, mais il n'est pas la pire non plus et il a envie de prouver au monde que les loups-garous peuvent être de bonnes personnes. Il rêve d'un monde où on ne l'enfermera pas en découvrant qui il est, ce qu'il est. Il rêve d'un endroit où les créatures pourraient être heureuses et ne plus être obligées de vivre comme des nomades. Il rêve de joies, d'amitié et d'aventures. Et il y croit dur comme fer.
Il y croit parce qu'ils se sont tous levés.
Cassiopée Malory

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

25 nov. 2018, 18:47
 Fanfic  MARAUDEURS
Chapitre II : Bien au chaud sous tes oreillers
Effondré sur son lit, il balançait ses jambes en un rythme que lui seul pouvait connaître et recréer en attendant que les trois ou quatre autres premières années ne le rejoignent. Sur la porte de leur chambre, il n'y avait que quatre nom tandis que sur les autres, il y en trônait cinq. Il se demandait si cela avait été fait exprès, d'après les Black, le directeur était un genre de vieil homme sénile et le château, qui ne le dégageait pas, n'en valait pas mieux. Meilleure école de magie, que les gens disaient mais chez les Black, ils pensaient tous que le directeur ne méritait pas sa place et que les élèves n'étaient pas plus en sécurité que dehors, qu'ils l'étaient même moins. Mais en même temps, chez les Black, on disait rarement quelque chose de vrai. Ils maquillaient la vérité pour que cela les arrange, pour qu'ils puissent mieux manipuler les enfants comme ils le faisaient. Dans cette famille, on vous créait un futur bien avant votre naissance. Il n'y avait pas pire humiliation pour ces gens qu'un sorcier sortant du rang ou, pire, un cracmol. Il avait déjà eu un cousin qui avait épousé une née-sorcière et pas une sang pure. Il sait que, durant sa nuit de noce, il avait disparu et qu'on avait seulement retrouvé de lui une baguette magique brisée en quatre. Il n'était pas ignorant, il savait qu'il y avait très peu de chance qu'il soit encore en vie, vu comment les adultes avaient paru fiers du fait que plus aucun traître n'apparaissait sur leur arbre familial parfait de la racine jusqu'à la dernière branche.

Un soupir passa la barrière de ses lèvres. Il pouvait déjà dire adieu à sa place dans cette maison, il était un traître maintenant. Juste parce qu'il avait choisit de s'écrire une vie tout seul sans suivre les autres comme un petit chien. Il savait très bien qu'il ne devait pas être triste, qu'il n'avait aucune raison de l'être. Cette famille n'en méritait pas le nom, elle n'était pas aimante, juste froide et violente. Rien ne lui manquerait là bas, et pourtant, son cœur se serrait dans sa poitrine. En pensant à Regulus et à ses yeux trahis, les larmes qu'il laisserait couler caché quelque part pour que personne ne le pense faible. Il regrette seulement de ne pas être allé à Serpentard pour ça. Parce qu’inconsciemment, il a enfermé son petit frère dans la boucle infernale de la suprématie du sang. Il sait qu'à la maison, on lui dira que son grand-frère Sirius est un traître, qu'il ne mérite plus le nom de Black et il sait que Regulus les croira parce qu'il ne pourra pas lui montrer sa version des faits. Il est triste pour ça. Il pensait déjà à sa vie après avoir été envoyé chez les rouges et ors bien avant qu'il n'y soit mais il n'avait jamais imaginé à quel point ça ferait mal d'être posé devant les faits sans avoir pu s'expliquer avec son frère.

Il est un grand-frère, il est censé protéger Regulus envers et contre tous.
Mais il le laisse tout seul et il se déteste pour ça.

Ses réflexions s’interrompirent quand la porte s'ouvrit avec fracas. A peine avait-il vu celui qui venait d'entrer qu'il savait qu'ils allaient devenir les meilleurs-amis du monde parce qu'il avait cette chose qui le faisait ressembler à un petit chiot excité.

« -Hé, salut !

~°~

Il n'était pas resté très longtemps en salle commune, après les explications des préfets et de leur directrice de maison nommée Minerva Macgonagal -il avait décidé qu'il l'aimait bien, cette femme- il était sortit tout de suite en courant dans les couloirs, trouvant sans peine la volière pour y écrire une lettre en vitesse, raturant des mots et faisant de grosses taches d'encre sur le parchemin mais s'en foutant totalement, ne se concentrant que sur la chose qui l’intéressait en ce moment : annoncer à ses parents qu'il y était ! A Gryffondor ! Enfin, après avoir tellement rêvé d'y être, ça arrivait enfin et il était le plus heureux des enfants de la terre.  Et, enfin, quand le hibou s'envola loin dans le ciel de Septembre avec, en fond, les étoiles qui commençaient à apparaître,il retourna en quatrième vitesse en salle commune, savant de surcroît qu'il n'avait pas forcément le droit d'être dehors à cette heure-ci. Il était contre les règlements mais il préférait beaucoup plus enfreindre les règles à plusieurs parce que tout seul, c'était beaucoup moins drôle. Tout était toujours plus drôle quand ils étaient au moins trois. D'une nature sociable, il était sûr de savoir se faire des mais très rapidement et il était enchanté par ça. Enchantement qui ne disparu pas, même quand il lu le deuxième nom plaqué sur la porte de son dortoir. Sirius Black. Il ne connaissait pas les deux autres, n'étant pas des sangs-purs mais celui-là, tout le monde le connaissait.

La famille Black avait une réputation. Certainement pas la meilleure et il savait de source sûre qu'ils étaient tous des sorciers noirs et que ceux qui ne l'étaient pas se voyaient retiré de cette famille comme des malpropres. Des animaux qu'on abandonnerait par manque de temps pour s'en occuper. Si un des leurs était envoyé autre part qu'à Serpentard, il n'avait plus aucune chance de garder son nom bien longtemps. Ils régnaient tous ceux qui n'entraient pas dans leur plan. Il l'aimait déjà. Pour ne pas être comme les autres. Si cela se trouvait, il pouvait même être assez gentil, à l'instar du reste de sa famille. Et puis, il était à Gryffondor. Ça voulait forcément dire qu'il ne pouvait pas être une mauvaise personne.

Il n'y avait que des héros à Gryffondor.
Que les gentils.

Il entra en trombe dans la pièce, laissant claquer la porte contre le mur et se lançant sur un lit au hasard, celui à côté de celui du Black en ronronnant comme un chat quand il s'enfonça dans les oreillers. Plus moelleux que ceux du manoir Potter, on semblait pouvoir s'y enfoncer, comme des sables mouvants. Décidant qu'il ne pouvait pas y rester enfoncé pour l'éternité, il releva sa tête en grognant et la tourna vers son désormais camarade de dortoir, lui offrant un grand sourire qui découvrait toutes ses dents et semblait irradier d'une lumière de bonheur si intense que l'autre eut un sourire également. Ils devaient être bizarres à voir, deux gosses souriants comme des fous et il était clair que Sirius, qu'il ne pouvait pas appeler Black puisqu'il ne ressemblait en rien au reste des gens portant se nom, avait reçu une éducation plus stricte que la sienne. Tandis que lui était écrasé sans gêne sur son lit, l'autre y était assit au bord, droit comme un i.

-T'sais, je vais pas te manger, tu peux te détendre, hein !

Riant, l'autre se laissa tomber en arrière au travers du lit alors que James se leva, s'approchant de lui et se baissant presque assez pour que leur nez se touchent.

-Un Black à Gryffondor, c'est bizarre. Non ?

Il renifla sarcastiquement et James décida que cette manie ne lui allait pas du tout au teint. Ça le faisait ressembler à ses vieux aigris qui passaient leur journée derrière un bureau au ministère et Sirius n'avait pas l'air d'un vieux et l'année serait terriblement ennuyante s'il se comportait comme tel.

-Tu crois ?
-Ouais, j'crois bien.
-Alors je suis bizarre ? Il souffla.
-Ouais, mais je t'aime bien.
-Je suis Sirius.
-James. Enchanté. Une poignée de main et un rire et ils savaient tous les deux qu'ils ne se lâcheraient plus.
-Amis ?
-Ouais, carrément ! »


~°~

Ayant embarqué quelques biscuits des différents plats à desserts présents sur les tables de la grande-salle avant de la quitter, il était toujours en train de manger tranquillement, caché dans le coin de la salle commune quand il l'a vu arriver avec tellement de retard par rapport aux autres et, en plus de ça, il était avec le directeur et il le regardait comme s'il était Merlin lui-même. Les autres dans la salle ne le remarquèrent même pas, comme s'il était tout à fait normal qu'un nouveau soit si proche du directeur à peine une heure après la répartition.  Pourtant, lui, on le regardait comme s'il n'avait rien à faire là et il sentait déjà que ses sept années d'étude seraient terriblement longues si cela restait comme ça. Pourtant, il ne pouvait pas leur en vouloir. C'est vrai qu'en le voyant comme ça, on ne se doutait pas qu'il était à Gryffondor. Les gens le voyaient à Poufsouffle ou carrément cracmol et il pensait la même chose qu'eux. Se tassant plus encore qu'on ne le croyait possible dans son fauteuil, il continua d'espionner sans grande discrétion le nouveau venu qui semblait presque aussi perdu que lui. Petit, seulement quelques centimètres de plus que lui, il avait l'air d'une brindille que le vent pouvait casser en deux avec un simple bourrasque et le livre dans sa main ne faisait que le montrer encore plus fragile qu'il le semblait déjà. Il dégageait ce truc que dégageaient tous les petits intellos en tête de classe. Si ça ne tenait qu'à lui, il serait allé le voir pour lui dire que Serdaigle ce n'était pas ici mais, comme il n'était pas fait pour Gryffondor non plus, il ne lui offrit qu'un signe de tête quand leur regards se croisèrent. Peut-être qu'ils étaient aussi paumé l'un que l'autre. Ça méritait une médaille.

Il alla se cacher sous ses couvertures dès que le directeur fut parti parce que cela signa le début des questions des autres pour le petit paumé n°2. A croire que le directeur, quand il apparaissait, mettait sur pause tous les élèves et que, dès qu'il partait, ils se jetaient tous comme des hyènes sur un cadavre sur la personne escorté par l'homme barbu. Il manquait un nom sur la porte et il espéra que la case vide ne se remplirait pas. Trois personnes étaient déjà bien suffisantes pour lui, pas besoin d'une quatrième et un lit en plus serait toujours bénéfique. Si seulement un lit supplémentaire il y avait. Il semblait que la chambre s'était transformée spécialement pour eux et, dès qu'il y entra, il s'y sentit comme chez lui. Du côté gauche de la porte, deux garçons étaient tellement concentrés sur leur partie de carte qu'ils ne levèrent même pas la tête pour le saluer alors qu'il se posait sur le lit le plus éloigné de la porte, du côté droit.

Il fit l'ange, au milieu de son lit et essaya tant bien que mal de repenser à la soirée qu'il venait de vivre. La douce chaleur qui se dégageait de sa baguette posée contre sa cuisse lui rosit les joues de contentement. Oui, il était un sorcier. Il prouverait aux autres qu'il méritait tout ça. Ça ne devrait pas être si difficile que ça, si ? Des gens le faisaient tous les jours, il y arriverait sûrement après quelques heures d'entraînement.

~°~

Le directeur avait été très gentil, lui expliquant bien comment se passerait sa vie ici, comment on protégerait son secret plus que bien d'autres choses. Durant le repas, il n'avait pas manqué les regards de pitié que les professeurs lui envoyaient, il ne pouvait pas dire grand chose dessus. C'était normal qu'ils soient au courant et pourtant, il s'était sentit trahit par le directeur quelques instants avant qu'il ne vienne le voir pour clarifier la situation.  Il était heureux des mesures de sécurité prises mais en même temps, ça lui faisait pas que les gens le pensent dangereux. Il savait qu'il l'était mais il détestait toujours autant qu'on lui montre à quel point. Combien de fois avait-il cauchemardé de se réveiller après une transformation en sachant que le sang sous ses ongles n'était pas le sien ? Il était totalement terrifié par ça alors, oui, il était soulagé qu'on ait prit assez de précautions pour que le seul à être blessé durant ses transformations soit lui seul. Aurait-il supporté de blesser une personne, même si elle était mauvaise ? Non. Personne ne méritait cette malédiction, personne. Pas même un criminel ou un autre méchant sorcier.  Il se sent déjà mal avant même d'avoir mentit mais pourtant il sait qu'il va devoir le faire tous les mois, tous les jours. Le directeur lui a dit que les douches étaient communes et il se rappelle avoir faillit pleurer, sur le coup. Personne ne doit le voir. Dans sa gentillesse absolue, le directeur lui a dit qu'elles seraient facilement vides à quelques moment de la journée et qu'il aurait juste à y aller à ce moment là. Même s'il sait que c'est stupide, il a cru que les gens savaient dès qu'il l'ont vu en salle commune et le fait que le directeur l'abandonne dans la fosse aux lions, littéralement, l'avait gelé. L'Autre n'était pas du tout à l'aise avec les foules de gens et la petite voix dans sa tête lui disait toujours qu'il avait envie de les déchirer. Lui, il n'avait pas envie de le faire mais vivre avec l'Autre c'était accepter cette petite voix. Accepter qu'il ne sera jamais tout seul dans sa tête mais c'est pas grave.

« Pourquoi tu es arrivé en retard ?
-Pourquoi tu es si proche du directeur ?
-Tu as l'air malade, ça va ?
-Pourquoi tu nous regardes comme ça, ça va ?
-Tu as l'air tout bizarre...
-Tu veux qu'on t'explique le fonctionnement de Poudlard ?
-T'aime bien lire ?
-Pourquoi....
-Pourquoi....
-Pourquoi.... »


Il a juste envie de leur répondre « Parce que » mais il ne le fait pas parce qu'il ne veut pas paraître grossier. Les professeurs sont assez gentils pour l'accueillir ici, il ne va pas en plus être méchant avec les gens au risque de se faire renvoyer pour de bon alors il baisse les yeux sur ses chaussures et il répond aux questions qu'on lui pose comme il peut.

Ce soir là, il apprend que les Gryffondor sont très curieux pour tout ce qui concerne les autres Gryffondor et qu'ils n'abandonnent pas tant qu'ils n'ont pas la réponse qu'ils souhaitent.
Cassiopée Malory

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

25 nov. 2018, 23:55
 Fanfic  MARAUDEURS
Chapitre III : Et pourquoi ? Tu es mon ami. J'ai eu des jours difficiles.
On ne peut pas dire que la matinée commençait bien. Il avait très mal dormi, plus inquiété par la lettre qu'il allait probablement recevoir au petit déjeuner que par le fait de passer une bonne première nuit dans le château. De plus, un des deux garçons qu'il ne connaissait pas ronflait vraiment fort, malgré le fait qu'il ressemblait à un nain presque obèse. Quand, enfin, il avait réussit à fermer les yeux assez longtemps pour qu'il s'endorme, James avait sauté sur son lit pour fêter leur première mâtinée officielle en tant qu'étudiants à Poudlard en étant excité comme une puce pour les cours qu'ils auraient très bientôt. Ayant presque faillit sortir du dortoir en pyjama, il l'avait rattrapé de justesse avant qu'il ne sorte en combinaison rouge et or où de petits vifs d'ors voletaient tranquillement, certain que cela ne mettrait pas du tout en valeur James et que, en tant que premier ami Poudlardrien attitré, il était de son devoir de l'empêcher de devenir la risée de toute la maison Gryffondor. Il devait avouer qu'il aimait beaucoup le pyjama du jeune Potter. Le sien était tout simple, un ensemble noir qu'il espérait pouvoir vite changer en quelque chose de plus gai. Pendant qu'il s'habillait et que les deux autres se réveillaient tranquillement, chanceux qu'ils étaient,  James déblatérait tout ce qu'il savait sur le Quidditch et pourquoi la défense contre les forces du mal était la meilleure matière enseignée à Poudlard avec la métamorphose. Acquiesçant d'un mouvement de tête pour lui montrer qu'il l'écoutait bien, il sembla faire une fixette sur le joli blason désormais présent sur toutes ses robes. Il avait peur, il devait se l'avouer, de recevoir la lettre qu'il était sûr de recevoir dès que l'heure du courrier serait arrivée. Il ne regrettait pas d'avoir atterrit à Gryffondor, pour sûr, mais il savait que cela avait changé toute sa vie, sans exagération aucune.
James lui demanda s'il allait bien et il lui répondit par l'affirmative, le suivant au pas de course dans les couloirs jusqu'à la grande salle, cachant sans grand mal le tremblement qui parcourait ses mains.

Finalement, il savait bien qu'aller déjeuner serait une mauvaise idée. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même pour la beuglante affreusement honteuse qu'il vient juste de recevoir. Le hibou lui arracha une bonne partie de la peau du pouce en le pinçant terriblement fort avant de s'envoler, la tête haute, comme s'il ne s'agissait pas d'un vrai hibou mais d'un Black transformé. Les Gryffondor le regardait comme s'il était une menace, quelque chose à éliminer et c'était normal, vu comment mère les avait dénigré. Quand il y pensait, il n'avait même pas espéré que cela se passe autrement, il savait très bien que cela irait mal pour lui, pas la peine de penser  comment cela pourrait bien se passer, cela n'aurait rien changé. Il s'était levé, la main en sang et avait quitté la grande salle, ignorant les regards meurtriers de la plupart des élèves et ceux compatissants et piteux des professeurs assis au fond de la salle. Son sang gouttait sur le sol et il était rouge. Comme ceux des moldus, des nés-moldus, des carcmols ou de tous les animaux ou presque. C'était un sang comme un autre qui gouttait par terre, qui s'y écrasait en un bruit constant. Il ne comprenait pas pourquoi les gens y attachaient trop d'importance. Comme les autres, c'est tout ce qu'ils étaient. Tous fait pareil. Pourquoi les gens prônaient la supériorité de ce liquide vital ? Pourquoi lui doit obligatoirement être embarqué dans toute cette histoire ? Il n'a jamais rien demandé à personne. Lui il voulait juste vivre normalement, être un gosse sans avoir à devoir devenir ce que les gens veulent qu'il devienne. Ce n'est qu'un homme. Oui, il a des pouvoirs. Oui on lui a foutu dans les veines un sang appelé pur à cause de la consanguinité présente dans sa famille. Oui, on lui on a donné tout ça mais, au fond, ce n'est qu'un homme et il n'a pas de supérieurs. Il a juste envie d'une chose, c'est de vivre comme il l'entend mais ça semble tellement difficile.

~°~

Peut-être qu'il avait vu directement au réveil que quelques chose n'allait pas avec Sirius mais qu'il avait préféré l'ignorer, sans doute parce qu'il pensait que cela ne le concernait pas et qu'il avait raison puisque ça ne pouvait concerner que la famille Black mais il aurait peu-être dû s'inquiéter de son état avant qu'il ne s'échappe de la grande salle comme s'il avait le diable aux trousses. Il avait décidé d'être son ami, pas vrai ? Et un ami c’était toujours là pour les autres, alors il devait être là pour Sirius Black parce qu'il lui avait promis qu'il serait là qu'importe ce que sa famille ferait, qu'importe combien ce serait dur de rester à ses côtés et s'il y a bien quelque chose que James Potter n'est pas, c'est un menteur qui ne respecte pas ses promesses. Oui, il comprend pourquoi les autres Gryffondor ont prit la mouche et pourquoi ils sont outrés, les propos de Mme Black dans sa beuglante étaient loin d'être sympathiques pour eux. Mais, par contre, il ne comprend pas pourquoi ils ont l'air tellement énervé contre Sirius. Après tout, ce n'est pas de sa faute et les Gryffondor devraient être heureux d'avoir chez eux une personne avec assez de caractère pour défier toute sa famille pour prouver que les Gryffondor étaient assez bons pour que, même un enfant d’une famille noire, y soient envoyé et que cela le fasse devenir une bonne personne. Sirius avait l'air fantomatique après l'ouverture de la lettre, comme si plus rien ne pouvait plus l'atteindre à partir du monde extérieur. Il avait eu l'air tellement choqué que ça l'avait choqué lui-même de voir ce visage tellement souriant le jour précédant au soir devenir blanc comme un linge, comme si le sang s'était échappé de cette partie de son corps pour venir dans ses jambes et les alourdir de telle manière que, quand il était parti, il avait eu l'air de porter le poids du monde sur ses épaules.

Finalement, il n'était pas allé à l'infirmerie comme James l'aurait pensé avec sa main en sang mais était resté, les yeux fixé sur les gouttes carmins par terre, juste devant la porte. Il posa simplement sa main sur l'épaule de l'autre et la serra pour lui signifier qu'il était là pour lui.

« Tu ferais mieux d'aller à l'infirmerie, mon pote.
-Je ne veux pas rester tout seul. Il sellait tellement seul, tellement abattu pour un enfant de onze ans.
-Je peux venir avec toi ?
-Tu n'es pas blessé, ça ne servira à rien de le prétendre.
-Alors frappes-moi, ça t'aidera à faire sortir tout ce que tu veux faire sortir. Il sourit à l'autre.
-Tu n'as pas peur que je te fasses mal ?
-Nan, même pas un peu. Il lui fit un clin d’œil.
-Pourquoi ?
-Parce que t'es mon ami.
-J'ai eu des jours difficiles. »


Et il lui décrocha un crochet du droit dans la mâchoire.

~°~

Durant la journée, il avait passé beaucoup de temps avec Remus Lupin et l’avait trouvé beaucoup plus intéressant qu'aux premiers abords. Quand on creusait bien, on comprenait qu’il était beaucoup plus de choses qu'il ne le laissait paraître. Déjà, il était intelligent et gentil et lui faisait ressortir des côtés qu'il ne se connaissait pas. N'ayant jamais été très studieux, être assit à côté de ce mystérieux blond cendré lui avait, pour une fois, fait se sentir intelligent comme les têtes de classes qu'il aimait regarder travailler. Remus lui avait expliqué chaque point qu'il ne comprenait pas avoir dévotion et sérieux, ne bronchant même pas quand il lui posa des dizaines de questions sûrement plus idiotes les unes que les autres. Il était sûr que s'il continuait comme ça, ses parents seraient très fiers de lui et il aurait sûrement quelques paquets en plus sous le sapin pour Noël. Bien qu'il ne fasse pas tout ça seulement pour son intérêt personnel, il ne pouvait pas nier que c'était une grande partie de sa motivation pour réussir dans la vie. Après tout, il était logique pour lui de vouloir rendre ses parents fiers pour que tout soit plus facile avec eux. Ils n'étaient pas les meilleurs pour se montrer qu'ils s'aimaient et s'appréciaient. Comme des centaines de familles, ils se contentaient d'être là sans pour autant faire attention aux uns et aux autres, comme dans un repas de famille où le seul contact que vous n'aurez avec les autres durant la soirée serait la bise quand vous arrivez. Alors que, quand vous aviez tout pour être le fils modèle, on vous offrait des sorties, on parlait de vous durant les repas de famille, prenant pour exemple votre grande intelligence, votre gentillesse pour montrer toute la famille que vous êtes un bon et digne représentant. Pour lui, être un sorcier lui vaudrait cette place tant espérée mais il ne peut pas montrer au monde ce qu'il a de plus que les autres. Cette règle qu'il pense stupide l'empêche d'avoir la place qu'il veut tant. Stupide monde des sorciers et leurs règles qu'il ne comprend pas.

Il se rappelle avoir quitté le cours de potion -une vraie catastrophe pour lui- avec Remus mais pas de l'avoir suivi après. Ou-est-il partit ? Il ne sait pas mais il pense avoir sa petite idée. En tout cas, il aurait bien aimé rester avec lui parce qu'il est le seul qu'il connaît suffisamment pour penser à lui comme un presque ami et qu'il déteste être tout sel parce que ça le fait se penser inférieur aux autres. Il sait bien que dans la vie, on a pas toujours tout ce qu'on veut et qu'il faut savoir se choisir de bonnes personnes pour entourage sinon vous êtes cuits. Il a choisit de croire en Remus, de se dire qu'il est une de ces personnes qu'il peut avoir comme ami tout en étant sûr de ne pas être laissé derrière, d'être même tiré en avant. Après-tout, il a toutes les qualités pour devenir un grand sorcier et la lumière qu'il attirera sur lui pourra lui profiter aussi, l'aider à devenir la personne qu'il souhaite être. Peut-être que c'est mal de profiter des autres comme ça mais tout le monde le fait tout le temps, même sans en être conscient. Il ne fait pas quelque chose de mal.

~°~

Sa voix semblait résonner contre les murs blancs de l'infirmerie.

« Vous êtes de tels abrutis, vous deux ! Se prendre une retenue dès le premier jour, vous êtes forts. Estimez-vous heureux qu'on ne vous ait pas enlevé de points,  surtout toi Sirius, je ne suis pas sûre que cela aurait calmé la colère des autres.
-Oï, oï, Remus Lupin, calme-toi ! C'était juste une petite bagarre entre amis.
-.... La prochaine fois, essayez d'inventer un mensonge plus crédible pour ne pas que cela retombe sur la maison toute entière qui, elle, n'a rien fait de mal, je vous rappelle !
-Ce que tu peux être rabat-joie ! »


Il leva les yeux en l'air et leur déposa soigneusement sur les genoux les cours qu'ils avaient manqué durant la journée. Il aurait dû être en colère contre ses camarades de dortoirs mais d'un côté, il n'arrivait pas à leur en vouloir tellement ils semblaient tristes comme des petits chiots, assis dans ces lits trop blanc. Il avait perdu Peter après le cours de potion en courant vers la salle de métamorphose sans l'attendre mais dans l'immédiat, ce n'était pas la chose la plus importante. Le fait était qu'il avait gentiment demandé à leur directrice de maison de dupliquer ses cours pour qu'il puisse les donner à James et Sirius pour qu'ils n'aient pas à courir partout pour les récupérer. Elle avait été très compréhensive et l'avait fait dans un sourire très mal dissimulé, lui disant qu'elle était heureuse pour lui qu'il se soit trouvé des amis mais qu'il devait faire attention à ne pas se faire utiliser pour les choses qu'il savait faire. Il leur avait apporté une petite collation, trouvant lui-même qu'il était mieux d'avoir le ventre plein pour travailler.

Les deux étaient amis comme chiens et chats et cela faisait plaisir à voir. Lui qui n'avait pu, toute son enfance, que regarder les autres de loin voyait enfin quelque chose en vrai, sans artifices pour embellir la situation. Il était heureux d'être tombé dans le dortoir de ces deux fous, de cette manière, il était sûr de ne pas s'ennuyer de l'année et les deux semblaient déjà l'avoir adopté comme troisième membre de leur petit groupe de bras-cassés.
Sirius semblait aller bien mieux que le matin-même et il se demanda brièvement ce que James avait fait pour obtenir ce résultat mais, jugeant que la curiosité était un très vilain défaut et qu'il ne voudrait sûrement pas lui en parler, il ne posa pas la question et préféra garder la bonne ambiance qui régnait entre eux trois.

Entre autres, il apprit durant ces quelques heures passées en leur compagnies pleins de petits détails sur eux et ça lui fit plaisir plus que tout autre chose que les gens auraient pu lui offrir. Il sentait que la solitude qu'il s'était vu imposé par sa condition allait peut-être enfin prendre fin et il avait tellement hâte que cela arrive qu'il avait un sourire qui devait lui bouffer une bonne moitié du visage mais tout cela lui importait peu. En ce moment, il aurait pu avoir l'air aussi idiot que le destin le voulait, cela ne l'aurait pas dérangé.
Cassiopée Malory

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.