Inscription
Connexion

24 janv. 2019, 12:53
L'Oiseau Écarlate  FANFIC-UA 
Image
Genre : Aventure
Spéciale dédicace à @Elian Kernac'h et @Carry Harrison

Image

Fiches personnages :


Dernière modification par Cassiopée Malory le 01 mars 2019, 19:19, modifié 5 fois.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

24 janv. 2019, 13:21
L'Oiseau Écarlate  FANFIC-UA 
PROLOGUE :
De la fenêtre, la vie routinières des londoniens pouvait être observée dans toute sa splendeur. La lumière de la bougie éclairait faiblement le parchemin abandonné sur une table de salon en bois. La cire coulait lentement sur le soutien en métal de la bougie, preuve flagrante de la vitesse avec laquelle l'appartement bourgeois avait été quitté. D'ailleurs, sans cette flamme tremblotante, on aurait pu croire à un cambriolage. Les meubles et objets étaient retournés, brisés au sol. De valeur, seules les bourses pleines d'or avaient été emportées. Bourses remplies il y a plusieurs jours de cela dans l'optique de la possible fuite qui avait eu lieu le soir-même. Bien sûr, une fuite préméditée n'était pas sans sens, l'écriture ferme inscrite sur le papier abandonné en était sûrement la cause.

"CONVOCATION"

Dans leur monde, tous savaient que recevoir ce genre de lettre de la main d'un agent gouvernemental et pas d'un simple facteur voulait généralement dire que l'on avait des ennuis, et de très graves car dans cet univers créé de toute part par un homme dont beaucoup ignoraient tout jusqu'à son seul nom, rien n'était jamais fait au hasard. Quand l'Oiseau Écarlate s'en mêlait, la fuite restait la meilleure option. C'était soit cela, soit la mort, quoiqu'elle fut plus longue et douloureuse si on vous prenait à tenter de fuir de surcroît, sans rien d'autre que vos vêtements sur vous. Fuir avec autre chose était impossible, tout était surveillé tout le temps par l'Oiseau aux yeux d'aigle. Bien sûr, pas au sens propre mais on ne pouvait savoir quels étaient les objets surveillés et quels étaient ceux qui ne l'étaient pas. Personne ne voulait tester.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

24 janv. 2019, 17:12
L'Oiseau Écarlate  FANFIC-UA 
CHAPITRE 1 : 
L'Oiseau Écarlate, l'Oiseau aux yeux d'aigle et la Colombe
Monsieur Potter, si vous l'aviez demandé, avait toujours été le genre de personne qu'il était facile d'apprécier mais assez difficile d'aimer. Il donnait systématiquement beaucoup trop de son temps aux autres et n'en avait que très peu pour lui. Même la plus bienveillante des personnes auraient été jalouse et le brun était simplement si gentil qu'il se serait plié comme il aurait pu à ses souhaits pour lui faire plaisir avant tout. Il avait besoin de quelqu'un qui puisse lui tenir tête et qui n'hésiterait pas à l'énerver un peu pour donner un peu de piment à leur relation et personne n'en était capable. Il était le plus merveilleux des amis mais le plus terrible des amants. Certains disaient même qu'il n'était jamais passé à la casserole à cause de cela, n'arrivant pas à tenir une relation plus de quelques mois, voire semaines. La plus longue avait été celle avec Ginny Weasley avant que cette dernière ne reçoive une convocation pour personne-ne-savait-quoi. Humble et généreux, il était presque impossible de réussir à l'énerver, seule une personne y arrivait -et ils ne se côtoyaient pas souvent- et elle se nommait Monsieur Malfoy. Les deux avaient tout pour différences. L'un avait les cheveux bruns et la peau bronzée par le soleil et l'autre les cheveux blonds, presque blancs et une teinte de peau qui pouvait concurrencer la neige. L'un aimait la campagne et l'autre vivait dans la ville-centre. Les deux étaient aussi différents que l'eau et le feu, il était inconcevable pour tierce personne de les imaginer autre qu'ennemis. 

Certaines rumeurs circulaient sur Draco Malfoy comme quoi un membre de sa famille avait reçu une convocation mais elles n'avaient jamais été prises comme véridiques ou fausses et, comptant que sa famille était encore en haute estime de l'Oiseau Écarlate, cela ne devait pas avoir eu lieu. 

Mais la chose qui les différenciait le plus était leur sang. Quand Draco Malfoy était l'élite des sorciers, un homme au sang pur, l'autre était né d'un mélange grotesque entre un pur et une inférieure ce qui le plaçait directement dans la pauvreté, entre la richesse et la misère sans pouvoir s'en sortir, on ne pouvait pas changer son mode de vie une fois qu'il vous était donné, c'était à jamais. Il n'était pas traqué, chassé comme les inférieurs mais on le surveillait un peu plus que les purs. Il n'avait pas les mêmes droits que les citoyens de sang pur, n'était pas vraiment un citoyen, plus un habitant lambda dont tout le monde si fichait des choix et des avis. Il était, comme beaucoup d'autres, ce que l'on appelait une baguette mauve. Les purs étaient les baguettes blanches, synonyme de pureté raciale et les inférieurs, les baguettes marrons, comme la boue et la crasse où ils vivaient,quand ils n'étaient pas achetés par les purs. Si les conditions de vie n'étaient pas faciles pour les baguettes mauves, elles étaient ignobles pour les baguettes marrons. Triés à la naissance selon leur physique et la façon dont ils se développeraient à l'avenir, comme des moutons, certains se faisaient vendre dans les marcher aux purs, d'autres devenaient ouvriers, payés une misère et d'autres allaient dans des Azkaban, lieux de travaux dont on ne connaissait rien mais dont les rumeurs dessus faisaient froid dans le dos.

Les mêlés n'avaient pas intérêt à fréquenter les deux autres classes s'ils ne voulaient pas finir dans des Azkaban pour outrage à la société et personne n'osait déroger aux règles. L'Oiseaux aux yeux d'aigle veillait au grain.

Entre l'Oiseau Écarlate, l'Oiseau aux yeux d'aigle et la Colombe, vous aviez obligation de rester dans la masse, de ne pas vous faire remarquer si vous n'étiez pas pur.

L'Oiseau aux yeux d'aigle s'occupait de la surveillance globale et la Colombe traitait de l'économie. Quand au troisième, il était de loin le plus important mais personne ne savait son exact rôle. Il était le chef et on lui devait obéissance, chose qu'on apprenait tout petit déjà. Aucun détail n'était laissé au hasard, des livres au cinéma, tout était tourné vers l'Oiseau Écarlate qu'on vous apprenait à adorer et à respecter. Contester ses ordres revenait à se tirer une balle dans le crâne. Parfois, Harry Potter se demandait si le monde des sorciers avait toujours été comme cela mais il n'avait aucun souvenir d'un monde différent, personne n'en avait et il était préférable de ne pas poser la question si on ne voulait pas recevoir de convocation. C'était la pire chose qu'on pouvait vous remettre. C'était souvent signe qu'on viendrait vous chercher pour ne jamais vous ramener. Personne ne savait où vous alliez mais dans la prochaine journée, tout ce qui vous concernait avait été oublié et vous n'étiez plus qu'un souvenir dans les mémoires qu'il valait mieux ne jamais évoquer. 

Certains disaient qu'une Résistance opérait dans l'ombre pour renverser la société comme on la connaissait mais ce n'étaient que des paroles en l'air et elles avaient aussi peu de valeur que la parole des inférieurs, si ce n'est moins, même si elles étaient souvent utilisées pour les procès. C'était une façon certaine de condamner quelqu'un à mort ou à un voyage dans un Azkaban. Il suffisait de dénoncer quelqu'un aux Mangemorts, la police gouvernementale et le lendemain on pouvait lire en première page de la Feuille de Lard que cette personne avait avoué être coupable et allait être embrassée par un détraqueur, spectacle très prisé par les jeunes nés dans la belle période, celle où l'Oiseau Écarlate était déjà au pouvoir et tout puissant. Et si vous vous en plaignez, le même sort que les traîtres vous attendait. Les jeunesse écarlates étaient dangereuses car, même à votre domicile vous étiez surveillés et vos propres enfants n'hésiteraient pas une seconde à vous dénoncer contre un remerciement papier censé provenir de la main de l'Oiseau Écarlate. Si vous pensiez en mal de quoi que ce soit, il fallait éviter comme la peste les Mangemorts entraînés par l'Oiseau aux yeux d'aigle à la légimencie. 

Parfois, quelques fous hurlaient que tous étaient sous imperium, y comprit l'Oiseau aux yeux d'aigle et la Colombe et que le sort avait été jeté par l'Oiseau Écarlate mais ces gens finissaient embrassés par un détraqueur, leur âme arrachée. Monsieur Potter pensait que cela était peut-être possible mais il n'avait jamais rien dit de cela à voix haute, il avait apprit avec le temps à ne plus foncer tête baissée comme l'avaient fait ses parents qui avaient d'ailleurs été convoqués et oubliés. Sans lui. Et si jamais il mettait au jour le fait qu'il soit encore là, qu'il ai survécu, cela aurait été dire que le système avait une faille et il n'en aurait pas fallu plus pour qu'une guère civile éclate. En attendant, il cherchait à découvrir la Résistance, pour le moment, sans résultat. Soit pour les dénoncer et entrer dans les bonnes grâces du Chef, soit pour les rejoindre. Tout était encore très flou dans sa tête et il ne savait pas s'il était prêt à tout quitter, s'il serait capable d'abandonner connaissances et possessions pour un groupe qui avait de très grandes chances de ne jamais avoir le dessus.

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

26 janv. 2019, 18:50
L'Oiseau Écarlate  FANFIC-UA 
CHAPITRE 2 :
Poker
La vie à Londres était plus stricte que dans le reste du pays même si elle le restait un maximum hors de la ville. Cela valait sans dire que la résidence de l'OOC -l'Oiseau Écarlate, aux yeux d'aigle et la Colombe- en était la cause. La ville devait être le paradis, le parfait plateau de jeu puisque les Chefs y passaient leur temps. Si on ne connaissait pas leur visage ni leur nom mais seulement leur voix -chose aussi inconnue pour l'Oiseau Écarlate- il était pourtant facile de repérer leurs résidences. Elles flottaient comme des ballons au dessus de la cité, comme si elles étaient posées sur quelque chose mais personne n'avait jamais émit d'hypothèses là dessus, à moins que personne n'ait le droit et cela semblait plus cohérent. Des avancées de la magie, celle-ci semblait la plus impressionnante ! Faire léviter si longtemps quelque chose d'aussi gros ou simplement créer une plateforme que personne ne verrait ni ne pourrait toucher, c'était fort. Pour les jeunesses Écarlates, cela avait toujours été comme ça mais pour les personnes de plus de 20/25 ans, elles auraient vu l'avancée des proprets, que ce soit de la magie ou du pouvoir de l'OOC se mettre en place alors que pour les autres, elles étaient nées dans cette bulle parfaite du point de vue de tout Écarlate. Ce système n'était pas communiste, l'OOC était contre cela, ce n'était rien de tout ce qui avait pu être fait avant, c'était une toute nouvelle chose. Ce tout nouveau monde était né et vivait des manigances d'un homme -ou d'une femme, personne ne savait-, il vivait de ses ruses et de ses bluffs. 

Comme un plateau de jeu de cartes, le monde avait un donneur qui donnait les règles et qui choisissait si les actions des uns et des autres étaient bonnes ou pas. Et ce donneur se nommait l'Oiseau Écarlate. Il était fou, il n'y avait pas à dire, tout le monde le savait et en était conscient malgré lui. Il était fou du jeu, fou de contrôle. Mais pouvait-on lui en vouloir ? A force de jouer, on en devenait accro, il l'était devenu et puisqu'il ne perdait jamais, il n'arrêtait pas. Il jouait tout le temps avec tout le monde et la terre avait perdu, tout. La Terre n'était plus la Terre, elle avait vendu son existence et celle de tous ceux qui y vivait contre quelques jetons de poker pour jouer une dernière partie avec l'Oiseau Écarlate, la partie décisive pour tout sauver et se refaire avant de s'enrichir à nouveau et de battre l'Oiseau dans une partie plus tard. Mais elle avait perdu cette si importante partie et, avec elle, l’entièreté de ce qui la composait. L'Oiseau Écarlate était propriétaire de chaque parcelle de ce monde et bien plus encore. Si jamais quelqu'un disait le contraire, on ne le voyait plus réapparaître. La vie de tous lui appartenait, vous le faisiez physiquement, moralement. Dans ce monde, chacun était esclave de sa propre société et la chose qui était sans conteste la plus dérangeante, c'était que vous créiez la société autant que ne le faisaient les autres. Vous étiez donc enchaîné dans un monde qu'en plus de créer vous même, vous adoriez sans avoir le choix. 

C'était, soit vous l'aimiez et vous ne souffriez pas de la société, soit vous la détestiez et, en plus d'en être l'esclave, vous en souffriez. 
Si vous n'étiez pas inférieur, bien sûr.
Seul les purs avaient le choix de souffrir ou non de la société, les deux autres races, pas vraiment. Même pas du tout quand on voyait la vie qu'ils menaient.

Le monde étant entièrement sous l'emprise de l'Oiseau Écarlate, c'était pareil dans à peu-près tous les pays où il avait envoyé des émissaires. Les villes étaient reconstruites selon une architecture bien particulière. Au milieu se tenaient les purs avec le plus d'espace, ensuite, les mélanges qui récoltaient le peu de choses qui restaient et enfin, les inférieurs, entassés comme des animaux. Ils ne valaient rien de plus, on pouvait les acheter, les frapper ou encore les tuer, c'était comme des jouets qu'on pouvait casser ou abandonner au fond d'un placard pour s'en acheter un autre. L'OOC détestait particulièrement ses choses. Tellement, qu'ils étaient sûrement ceux les moins bien traités, il était plus que rare de voir un mélange ou un pur apprécier un inférieur. On vous apprenait à les détester, alors qu'ils avaient le plus besoin d'amour. On vous disait que c'étaient des voleurs, d'anciens enrichis sur le dos des pauvres alors qu'ils n'auraient simplement pas osé rêver d'avoir assez pour manger. Si la Résistance existait, c'étaient ces gens là qui devaient, en plus grande partie, y siéger. Les autres classes n'avaient pas intérêt à y penser. C'est vrai, pour les purs, la vie était parfaite, pour les mélanges un peu moins mais tout restait très correct. Qui irait se prendre d’affection pour un groupe qui ne pouvait vous apporter que mort et pauvreté ? Si on vous prenait à jouer avec quelqu'un d'autre que l'Oiseau Écarlate, vous perdiez tout.

Et cela, c'était le travail quotidien d'Harry Potter. Il avait été embauché à ses 15 ans à l'agence A0. Voisine de l'agence A1, elle s'occupait des possessions des personnes convoquées. On ne savait jamais sur quoi son voisin travaillait mais Harry savait que la A1 s'occupait essentiellement des personnes à oublier, celles dont on effaçait l’existence sur tous les points. Son travail était plutôt facile, quand on y était formé. La plupart des possessions revenaient à l'OOC, il n'avait qu'à en faire le compte total et à trier les choses qui pouvaient être utile au futur procès, comme les journaux intimes s'il y en avait ou encore les vêtements ou les effets personnels comme les bijoux ou les baguettes. Potter aimait se dire qu'il était important dans la tenue de ce monde et que, sans lui, les choses ne seraient pas aussi belles, bien qu'il sût que cela n'était pas forcément la vérité. Personne ne la savait, de toute façon. Les employés du A0 pouvaient très bien tous travailler sur la même chose en pensant être spécial mais en ne l'étant pas. 

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.

01 mars 2019, 19:17
L'Oiseau Écarlate  FANFIC-UA 
CHAPITRE 3 :
Dossier de dépossession
Draco Malfoy, à l'inverse de Monsieur Potter, était le genre de personnes qui n'avaient pas à se détruire un tiers de la journée dans un bureau, déjà parce que son père lui assurait un avenir parfait et radieu vu leur patrimoine mais aussi parce que les Purs n'avaient pas besoin de travailler comme eux, les autres, puisqu’ils gagnaient sans le faire un salaire qui était bien plus élevé de toute façon. Potter avait du mal à combler tous les manques en fin de mois et jeûnait parfois, voire souvent, plusieurs jours par mois, même à raison de presque 60h par semaine, week-end compris. De toute façon, il ne pouvait pas se permettre le luxe d'avoir un week-end. Les heures de travail n'avaient plus de limites, il fallait travailler pour gagner, gagner pour manger et moins vous le faisiez, moins vous aviez quelque chose dans le ventre le soir, pas le matin sinon les économies partiraient beaucoup trop vite. Par chance, les repas du midi, du pain et une soupe, étaient offert aux employés les plus méritants. Il était fier d'en faire partie. C'était une des choses du pourquoi il haïssait autant l’aristocrate blond. Sans travailler autant que lui, il avait le salaire pour élever une famille de 7 enfants tout en pouvant acheter chaque mois l'équivalent d'un Eclair de feu à la fin du mois. Il était clair que, vivant avec ses parents dans le manoir familial qu'on voyait de si loin tellement il était grand, il ne manquait jamais de rien et ne le ferait très probablement jamais. Si la haine pouvait prendre une apparence, ce serait la sienne à coups sûrs.  Tout chez lui inspirait la haine, de sa façon de parler, de se présenter toujours si parfait et la façon dont tout le monde savait qu'on ne pouvait pas être dans ses mauvaises grâces. Tout le monde se la fermait sur les Malfoy, si le fils vous avait dans le collimateur, vous deveniez obligatoirement la bête noire de tous. Quand un Malfoy haïssait ou parfois même, désirait mais qu'on se refusait à lui, il devenait un cauchemar. Pourtant, Monsieur Potter avait le privilège de cette relation si spéciale aux yeux du blond qu'il avait le droit de lui dire les pires atrocités, Malfoy n'en faisait rien. Le Pur ne voulait pas jeter son jouet trop vite.

Alors, quand le nom Draco Malfoy apparut sur un dossier de dépossession dans sa pile à lui tout seul, que personne d'autre ne verrait jamais, pour trahison envers l'OOC, Harry Potter en était presque heureux et c'est avec une joie non feinte qu'il commença son travail en ouvrant l'enveloppe de parchemin pour en sortir les dizaines et dizaines de listes de biens à trier. Il y en avait des centaines, des milliers. Beaucoup plus que les gens comme lui pouvaient espérer seulement avoir un jour. Passant de vêtements à objets en tout genre ou encore à des biens immobiliers. Potter resta travailler bien plus tard qu'habituellement ce soir-là. Son bureau, seul à être éclairé de tout l'étage et probablement même de toute la tour. Dans le noir, comme ça, les rangées et les rangées alignées de bureaux changeaient comme loups devant la pleine lune. On aurait dit qu'ils se détachaient de l'ombre, encore plus noirs que l'obscurité elle-même. Ces taches noires témoignaient en silence de l'horreur de leur métier. Ici on apprenait bien vite à enfoncer ses sentiments au plus profond de soi, à arrêter de penser tout seul, que tout ce qui devait être pensé, sortait de la tête des OOC. On arrêtait même de ressentir le moindre sentiment de remord à l'idée de dépouiller quelqu'un qui, dans l'optique où il sortirait un jour, se retrouverait sans rien. On leur assurait de cette manière un avenir morne, encore plus que la vie actuelle, sans rien, seul -parce que les traîtres étaient encore moins bien traités que les inférieurs. On les frappait dans les rues, leur crachait littéralement dessus parce qu'ils ne valaient plus rien. 

Dans les dossiers, les fautes commises n'étaient jamais expliquées en détails, on notait juste le principal pour que le dépossesseur puisse savoir comment trier toutes les affaires. Il valait sans dire qu'un Pur aussi influent ne pouvait pas finir comme ça sans une immense raison, une faute bien plus élevée que toutes les autres. Il n'était pas bon, dans ce monde, d'être curieux, ça n'apportait jamais que des problèmes et malgré tout cela, Potter ne pouvait pas s'empêcher de l'être un minimum ou l'inverse.
 Il était 2h du matin quand il boucla enfin la dépossession. 
Malfoy avait tellement de biens et il fallait tous les trier, savoir lesquels seraient hérités, détruits, rendu aux OOC et, bien sûr, on ne pouvait pas se tromper. Les machines n'étant plus en service et vu qu'il n'y avait plus personne pour faire son postier après 23h, heure à laquelle il quittait normalement son travail, il prévoyait d'emmener par lui même l'enveloppe aux archives, même s'il devinait sans aucun doute qu'il passerait encore plusieurs heures à chercher le bon dossier, dans la bonne section. Ce n'était pas son travail, il n'avait pas été formé pour cela.

Un bruit, puis un mouvement attira son attention dans l'ombre et il sortit sans hésiter sa baguette, la pointant vers la possible menace. Il y avait peu de chances que ce soit une autre personne de son niveau, il les avait tous vus sortir bien des heures plus tôt sans rien oublier derrière eux. Peu de gens étaient assez fous de danger pour sortir une fois la nuit tombée, les lumières de la ville éteintes et les rues presque vides. Lui savait éviter les ruelles à ne pas emprunter car trop dangereuses la nuit et c'était simplement pour cela qu'il se permettait de rester dans le noir. 
La silhouette s'avança lentement, comme si la lumière l’effrayait et aussi souplement qu'un félin. c'était contradictoire, on aurait dit un animal blessé à la fois si fier qu'il en faisait mal au ventre.

-Potter ? C'est toi ?

Moi ? Je n'fume pas, je n'bois pas, mais je M.L. Chacun son truc.
Mascotte Officielle des Crochets d'Argents, laissez passer s'il vous plait.