Cela faisait quelque temps déjà qu'avait eut lieu tes premiers cours de vol avec le professeur Sabe… Sabedja … Oui, c'est ça. Ce cours s'était d'ailleurs plutôt bien passé. Tu avais réussi à te faire obéir de ton balai de façon plutôt naturelle et tu avais immédiatement comparé cette matière avec la pratique de l'équitation ou là par contre tu en connaissais déjà un rayon.

Tu avais même réussi à décoller un peu et à redescendre sur terre, mais pour le moment, tu ne te sentais pas particulièrement à l'aise.
C'est d'ailleurs pour cette raison qu'aujourd'hui, tu te retrouvais sur le terrain d'entraînement afin d'essayer de développer cette… Nouvelle compétence ?

Chaudement emmitouflée dans ta cape d'hiver, ta petite silhouette se faufila à travers une imposante couche de neige jusqu'à parvenir au local contenant les balais.

Tu ouvris ce dernier et récupéra l'un des balais dont tu vérifias l'état avant de t'éloigner de la petite maison de bois.

Ce qu'il y avait de rassurant ici c'est que même si tu tombais de ton balai, une épaisse couche de neige serait là pour amortir le choc et ça c'était plutôt cool.

Tu frottas tes mains l'une contre l'autre et entrepris donc de t'éloigner un peu du chemin tracé dans la neige pour rejoindre la vaste étendue blanchâtre au centre du terrain. L'endroit où il y aurait le moins d'obstacle et ou la vue serait la plus dégagée.

Tu te rappelas alors mentalement les consignes du professeur de vol avant de poser genoux à terre, étalant le balai sur le sol par la même occasion pour pouvoir l'examiner plus en profondeur. Ce dernier n'était pas fissuré n'y tordu, ça te semblait une bonne option pour démarrer, mais le plus dur restait encore à venir. Il allait te falloir monter dessus et pour ça, tu n'étais pas vraiment rassurée.
Tu t'apprêtais à prendre ton courage à deux mains et à grimper sur ta monture quand soudainement, tu vis une petite silhouette se profiler et ceux… Jusqu'au terrain d'entraînement. Immédiatement, tu ne pus t'empêcher de rougir. Qui était-ce donc ? Tu n'avais pas vraiment prévu de faire une démonstration de tes compétences incertaines, surtout que tu n'étais qu'une novice en la matière… Autant faire le premier pas :

"Bonjour …" Déclaras-tu d'une voie légèrement incertaine.

Une raison ou une justification. En avait-elle réellement besoin pour expliquer son appartenance l’équipe des Crochets d’Argent ? Phœbe était l’attrapeuse de la maison, mais ne l’aurait jamais prédit en passant pour la première fois par les imposantes portes de l’école. Le sport n’était pas son domaine de prédilection, et l’adolescente ne présentait aucune capacité extraordinaire allant en ce sens, et pourtant elle avait tout de même contacté le capitaine pour participer à la saison. Ainsi, il pourrait être opportun de s’entraîner un peu sur les compétences personnelles en plus de celles d’équipe, notament pour travailler le maniement de son balai et son agilité.

Chaque pas dans l’épaisse couche de neige émettait un crissement qui trahissait sonorement son avancée vers le terrain d’entraînement. L’adolescente avait vérifié la disponibilité et, sauf imprévu, elle devrait tomber sur une zone déserte, aucune équipe l’ayant réservé. L’étudiante s’attendait à pouvoir évoluer sans gêne ni témoins, préférant éviter de s’exposer à des presque inconnus. Les yeux gris de l’élève de Poudlard étaient dirigés vers le ciel clair, se refusant à se fixer sur un objet d’attention particulier. Le terrain était en réalité immense, rappelant à la petite Swan à quel point elle était minuscule.

Les gradins n’accueillaient à première vue aucun spectateur, bien que Phœbe avait une vision assez floue de l’ensemble et ne l’aurait pas affirmé sans hésitations. À ses débuts dans ce vaste collège, la fillette s’installait ponctuellement dans le coin, relativement calme dans les périodes sans match, sans forcément se soucier de ce qu’il s’y passait. Avant même qu’elle n’eut le temps de s’approprier la configuration des lieux, une fillette vint à sa rencontre et la salua.

À ce contact verbal l’adolescente ne savait pas comment réagir, n’étant pas accoutumée à aller voir d’autres élèves quand elle ne voyait pas de raisons de le faire. Si cette étrangère ne lui avait pas adressé la parole, l’étudiante aurait pu s’éclipser à sa simple vue mais c’était à présent trop tard. Prouvant ses incroyables qualités oratoires et son aisance, la sorcière verte et argent répondit de sa voix faible qui ne portait pas :

« Bonjour, jeune inconnue... »

La joueuse ne dit pas un mot de plus et fixa de son regard perdu son interlocutrice.

La gêne s'installa immédiatement entre toi et cette jeune femme plus âgés que toi et que tu ne connaissais pas. Tu la détaillas longuement du regard afin de mémoriser son visage, son regard, sa chevelure et sa démarche. Elle n'était sans doute pas de Poufsouffle, car tu l'avais encore jamais aperçu dans la salle commune de ta maison. Sans doute, appartenait-elle à une autre.

Le silence, pesant, s'était installé entre vous et tu la regardais sans trop savoir quoi faire, n'y quoi dire. Elle ne semblait pas avoir envie de bouger non plus, n'y de faire le premier pas. Est-ce que tu l'as dérangé ? Elle portait un balai à la main et tu en déduisis qu'elle était sans doute là pour s'entraîner. Le mieux restait de lui poser directement la question :

"Je … Tu … Tu voulais peut-être t'entraîner ?"

Sans réaliser vraiment, tu venais de descendre de ton balai et tu t'éloignais à présent de la jeune femme pour lui laisser place libre. La neige était vraiment épaisse ici, tu avais du mal à te déplacer avec ta petite taille, mais tu fis en sorte de retourner rapidement sur un lieu un peu plus dégagé à quelques mètres de la jeune femme.

"Je suis désolée… Je m'appelle Cassandre, je … Je suis à poufsouffle. Si tu veux, je peux aller un peu plus loin pour ne pas te déranger ? Je ne savais pas que le terrain d'entraînement serait occupé aujourd'hui…"

Et surtout, tu ne t'y attendais pas vraiment pour dire la vérité. L'arrivée impromptue de cette jeune femme gâchée un peu tes prévisions pour l'après-midi et tu te sentais désormais un peu honteuse de faire démonstration de ton piètre talent sur un balai devant une personne qui en connaissait sans doute beaucoup plus que toi.

Un long silence s’installa entre les deux élèves. L’aînée ignorait s’il était gênant pour son interlocutrice, mais n’en était absolument pas affectée de façon personnelle. Cela lui permettait de ne pas obligatoirement concentrer son attention sur elle, tant que la fillette ne parlait pas encore. L’esprit de la Serpentard était déjà presque parti ailleurs quand sa benjamine se résolut à briser ce moment de flottement, pour poser une question évidente. Phœbe aurait très bien pu répondre quelque chose du style « pas le moins du monde » pour constater la réaction de la première année mais n’ouvrit pas la bouche, préférant laisser les choses couler toutes seules pour n’intervenir que lorsque le moment serait venu.

L’adolescente ne se savait pas intimidante, et pourtant l’apprentie enfourcheuse de balai s’éloignait et mettait à présent une distance physique et non simplement relationnelle. Malgré ce déplacement, la fillette adressa une nouvelle fois la parole à la petite Swan, pour se présenter. Prénom, Maison, parfois Nom. C’est ainsi que se faisait une présentation conventionnelle à Poudlard. C’est ce par quoi les élèves croyaient être définis, et pourtant en ôtant cette deuxième année, les contacts entre personnes se feraient-ils de la même manière ? En réalité, apprendre que Cassandre, si tel était son prénom, avait été accueillie par Poufsouffle ne changeait pas vraiment la manière de la percevoir. Ainsi elle répondit en ces termes :


« Phœbe, à Poudlard.  Il n’y pas d’entraînement officiel, tu es libre de faire ce que tu veux. »


Il était très probable que l’enseignant de vol ait encouragé ses tout jeunes élèves à s’habituer à cette nouvelle pratique, et la sorcière vert et argent n’avait pas de droits particuliers sur l’endroit, il y avait bien assez de place pour deux personnes. L’adolescente ne se détourna pas directement et plongea ses yeux dans ceux de Cassandre au cas où elle voulait ajouter quelque chose. Immobile, Phœbe patientât quelques secondes, offrant ce court délai à la première année avant de se retourner définitivement.

C'est donc ainsi que se déroula ta première rencontre avec cette élève-là. Elle se présenta de façon sommaire, puis t'indiqua que tu avais parfaitement le droit d'être ici. Tu lui souris alors timidement avant de la remercier :

"Merci alors !"

Et puis, sans un mot, mais avec une certaine bonne humeur, tu t'éloignas d'elle pour te placer au milieu de la vaste étendue vierge de neige. Tu déposas alors ton balai au sol et tu réajustas tes gants. Il faisait vraiment très froid aujourd'hui et tu espérais de tout cœur que cet exercice te permettrait de te réchauffer. Bon, ce n'était pas non plus le moment de bâiller aux corneilles. Ton regard se fit plus dur, plus sûr de lui. Tu tendis ta main au-dessus du balai et marmonnas :

"Debout !"

Comme la première fois, l'étrange monture bondit immédiatement dans tes mains tendues et cela eut l'effet immédiat de te rassurer. Tu l'enjambas et après avoir fermement attaché ton écharpe autour de ton cou, tu regardas autour de toi pour vérifier que l'espace t'entourant que ça soit devant, derrière, sur les côtés ou bien encore au-dessus, était libre. Phœbe était un peu plus loin, tu ne devrais normalement pas la déranger.

Tu donnas une impulsion avec tes jambes pour décoller, exactement comme vous l'avez montrer le professeur de vol au nom imprononçable… Sabe… Safedja ou quelques choses comme ça… Enfin, donc tu donnas ton impulsion et t'éleva de quelques centimètres du sol. Juste assez pour que tes pieds ne touchent plus n'y la terre, n'y même la couche de neige.

C'était toujours impressionnant et s'était surtout, toujours aussi déséquilibrant. Contrairement à sur un cheval, tu n'avais vraiment aucune assise sur le manche de ce balai et tu te sentais déséquilibré à chacun des mouvements que tu effectué. Cela n'allait vraiment pas être facile de progresser dans des conditions pareilles. Tu manquais énormément de confiance en toi, et surtout, tu n'avais aucune confiance en l'outil que tu tenais fermement par le manche entre tes jambes. Tu ne parvenais pas à comprendre la logique qu'avaient les joueurs de quidditch lorsqu'ils parvenaient à virevolter sans aucun souci dans les airs en effectuant des figures toutes plus compliqués les unes que les autres. S'en était presque rageant.

Tu ne devais pas te laisser déconcentrer par des paroles pareilles, il fallait absolument que tu te reprennes, aussi, tu fixas résolument un point devant toi et tentas tant bien que mal de le rejoindre à faible allure. C'était vraiment pitoyable de te voir évoluer aussi maladroitement vraiment…

Apprenant que ses projets d’entraînements n’allaient en fin de compte ne pas être avortés, la jeune élève de Poufsouffle sembla s’en réjouir, et partit de son côté avec le balai volant pour vaquer à ses occupations et exercices. Phœbe ne regardait pas vraiment en sa direction et s’était aussi éloignée, afin de laisser un espace minimal à la première année pour évoluer tranquillement.

S’installant correctement sur son engin magique, la Serpentard décolla doucement pour atteindre une certaine altitude. Cette vision d’ensemble sur le terrain, et même les alentours, dont l’adolescente ne pouvait bénéficier que dans les airs, ou bien depuis les étages les plus élevés du château, était peut-être l’une des raisons qui la faisaient apprécier le vol et l’avaient poussée à se lancer dans l’aventure dangereuse du Quidditch, alors qu’elle n’y songeait même pas quelques mois et années auparavant.

L’adolescente fit quelques tours pour essayer des virages dans toutes directions afin de constater si certaines lui semblaient plus intuitives à prendre et cadrer ce qui lui faisait encore et toujours défaut. L’élève surplombait le parc, qui en cette saison d’hiver avait revêtu une couverture immaculée, donnant un aspect bien plus élégant qu’en n’importe quelle autre période de l’année. Son champ de vision était accaparé par cette blancheur éphémère qui disparaitrait bien rapidement. Aucun moyen de figer cela, à moins de combattre la nature.

Alors que Phœbe descendait lentement pour rejoindre la terre, elle aperçut Cassandre progresser lentement à une très faible hauteur, et se demandait si la fillette se déplaçait de la sorte volontairement, par crainte ou appréhension, ou s’il lui manquait de la pratique et des connaissances pour s’avancer avec plus de fluidité et d’ampleur. Étonnée, l’étudiante se posa à une bonne dizaine de mètres pour observer sa benjamine, essayant de comprendre pourquoi cette nouvelle pratique était aussi fastidieuse pour les début de nombres d’enfants, y compris certainement pour la petite Swan à une époque.

Tu avais peut-être fait dix mètres en parvenant à respecter une ligne droite et surtout sans perdre l'équilibre lorsque tu perdis complètement pied. Le balai, pourtant si docile quelques secondes auparavant sembla presque gagné par la panique qui t'envahis et en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, tel un cheval affolée, tu fus la victime d'un violent écart sur le côté qui te propulsa tête la première dans un épais amas de neige, ta fougueuse monture s'éjectant quelques mètres plus loin, lui aussi dans un amas de flocon blanc.

Tu sortis alors la tête du coussin humide et tiras la langue, un peu désespérée par ce qu'il venait de se passer. Tes poings se serrèrent et tu tremblas d'énervement et d'incompréhension sur ce qui venait de se passer. Tu te relevas et donnas un coup de pied rageur dans la neige en laissant ainsi échapper ta rage en même temps qu'un juron.

Marmonnant pour toi-même des insanités, tu ne remarquas même pas que tu étais l'objet d'un petit spectacle dont ton ainée devait bien se délecter. Tu te dirigeas vers l'endroit ou s'était planté ton balai, bien décidé à retenter l'expérience une nouvelle fois avec, potentiellement, tu l'espérais, un meilleur résultat que précédemment. Restait à voir ce qui en découlerait.

Tu récupéras bien vite ta monture de malheur et tu entrepris une nouvelle fois l'expérience, pourtant, après avoir enfourché ton balai, tu levas les yeux et ton regard croisa celui de la jeune Swan.
Ta réaction fut immédiate et tu rougis, prenant bien vite l'allure d'une tomate humaine alors que tu ne parvenais finalement pas à détourner ton regard de la jeune femme qui t'observait.

Il te fallut quelques secondes de réflexion et surtout, accepter ce qu'était ton niveau en vol pour finalement te résoudre à lui demander de l'aide. Tu avais pu apercevoir quelques-unes de ses prouesses… Ça ne te coûterait rien de plus que de lui demander de l'aide non ?

"Tu … euh … Tu veux bien m'aider s'il te plaît… Je ne suis vraiment pas très douée…"

Au pire des cas, elle refuserait.

L’observation du vol de la première année ne fut pas très long, et la fillette finit pas chuter assez rapidement. Surprise, Phœbe fit quelques pas en arrière pour éviter de se faire atteindre par les projections de neige qui furent dispersées dans toutes les directions. Cassandre était tenace et ne s’arrêta pas sur ce premier échec car aussitôt elle chercha à récupérer son balai pour réitérer l’expérience.

C’était au moins une chose que la petite Swan reconnaissait intéressant. Quelqu’un de trop défaitiste, peut être de trop comme une certaine facette d’elle-même l’aurait repoussée et la Serpentard aurait passé son chemin. Curieuse de voir si les efforts et la persévérance payaient, la sorcière regarda avec attention sa benjamine essayer de dominer son balai qu’elle ne semblait pas réussir à faire mouvoir à sa convenance.

L’adolescente se disait que les balais, bien que pas parfaitement analogues aux baguettes magiques, étaient assez proches et pouvaient acquérir des spécificités propres au propriétaire. Ce manque de confiance mutuelle de la part de la Poufsouffle et de la part de l’objet pouvait contribuer à cette mauvaise entente et aux difficultés rencontrées. Occupée à se faire ces réflexions, Phœbe ne réalisa pas de suite que la première année était venue à elle, pour demander de l’aide.

L’étudiante ne sut pas quoi répondre, ne se sentant absolument l’âme pédagogue, elle n’était pas du genre à donner des cours particuliers car se savait être d’aucune aide. Ainsi, la jeune sorcière regarda la fillette un moment sans prononcer un son, se demander comment formuler un repos poli. Quoique… celle-ci donner la peine d’essayer, ce qui ne devait pas être déprécié. La petite Swan n’allait certainement pas être en mesure d’enseigner comment parfaire la technique, mais poser au moins les bases lui semblait presque faisable.

« Dans la mesure du possible, je pourrais te donner de petits conseils. »

Elle ne s’engageait pas trop, mais apportait une once d’aide avec ses capacités.

La réponse de la jeune femme sembla te soulager même si tu restais malgré tout intimidée. Sans plus attendre donc, tu posas la première question qui te vint à l'esprit et qui te paraissais essentielle pour poursuivre ton apprentissage et ton entraînement.

Cela nécessitait néanmoins quelques explications :

"En fait, j'ai beaucoup de mal à me tenir en équilibre sur le balai ! Je me demande s'il y a une raison particulière à cela et peut être une solution pour arriver à… À mieux y arriver !"

Oui, la question était un peu bête, mais sans doute y avait-il des solutions non ? Par exemple quand on été à cheval pour avoir un bon équilibre, il fallait garder le dos droit, creuser le bassin légèrement, s'asseoir sur l'arrière de ses fesses, serrer les mollets et pas les cuisses, baisser les talons. Peut-être que pour voler sur un balai, c'était la même chose. Tu attendais en tout cas que la jeune Swan te donne éventuellement des solutions en réponse à ta question. Pendant ce temps, tu observais le balai qui te servait de monture flotter à ta hauteur après que tu lui en aies donné l'ordre.

L'idée de devoir l'enjamber à nouveau et de recommencer n'était pas celle qui te plaisait le plus, mais il fallait que tu y arrives. C'était un peu ton challenge pour cette année !

La Poufsouffle ne se fit pas prier quand elle entendit Phœbe concéder à donner un petit coup de main à sa benjamine dans la pratique du vol à balai. De suite, la fillette posa une question concernant la position à adopter pour bien tenir. Les questions les plus simples sont certainement les plus difficiles car lorsque certaines deviennent des mécanismes il devient difficile de se souvenir de la manière dont on procède en premier.

La Serpentard pensa qu’il fallait simplement faire preuve de bon sens et abaissa ses paupières, afin de se souvenir des joueurs de Quidditch qu’elle avait déjà aperçus, s’inspirant de leur position. En même temps, elle visualisa la forme d’un balai afin de déduire de la façon la plus pratique et intuitive de le monter.

« Déjà, je te conseillerais de le monter à califourchon plutôt qu’en amazone. La deuxième version est certes plus élégante mais plus dure à maîtriser. Au moins essaie de te placer sur ton balai en équilibrant aussi bien côté droit et gauche de ton corps, puis sur l’axe de ton objet fait en sorte que ton poids n’entraîne ni en avant ni arrière le balai, donc soit centrée par rapport au point d’inertie. Commence doucement par ceci puis voit ce que cela donne. »

Remarques très simples et élémentaires, mais les appliquer pourrait faire ressentir une toute petite différence si le problème résidait effectivement là. L’adolescente n’avait pas forcément les mots et le vocabulaire technique pour expliquer avec  le maximum de clarté quelle devait être la position parfaite à adopter et n’était en somme capable de décrire de façon générale, en espérant de faire comprendre.