Au début de l'année, Olympe a découvert le vol sur balai. Au départ, elle n'était pas très douée, mais après une dizaine d'entraînements quotidiens, elle prit de plus en plus d'aisance. Elle adorait faire des looping, des tonneaux ou des figures comme celle là. Elle passait régulièrement sur le terrain d'entraînement après les cours, pour s'entraîner.


Lorsque la cloche sonna la fin de son dernier cours, elle se précipita vers le terrain d'entraînement. Au passage, elle emprunta un vieux balai de l'école, car étant en première année, elle n'avait pas le droit d'avoir le sien. Elle choisi un vieux brossdur, pas très rapide, mais qui avait la qualité d'être assez stable. Balais dans une main, protection dans l'autre elle alla se placer au centre du terrain. Elle enfila son équipement, et enfourcha son balai. Elle fit deux trois petits tours d'échauffement puis, s'entraîna à jeter quelques sorts de coussinage.
Ce sort lui permettait de rester en vie en cas de chute.
Après cela, elle rangea sa baguette et stabilisa son balai à une dizaine de mettre du sol, et commence à faire des tours lent pour s'échauffer. Après cela, elle entreprit quelques accélérations pour "tester sa monture" et amorça quelques descentes en piquets. Elle dut bien vite abandonner ce dernier exercice, car le balai d'étant pas très réactif, mettait à chaque fois beaucoup de temps pour remonter. Elle fit ensuite quelques loopings, et s'envola dans les hauteurs. Lorsque l'air devint trop froid, elle redescendit en faisant de larges cercles, comme un rapace prêt à plonger sur sa proie. Elle s'amusa ensuite à voler en frôlant le sol du bout des orteils. Ces différents exercices n'étaient pas très prudents, mais lui permettait de se dépenser un peu, après une longue journée d'école. Elle partit de nouveau dans les hauteurs, respirer un bon coup d'air frais.


À ce moment là, elle jette un coup d’œil en bas. Elle vit une jeune fille de son âge, en train de l'observer attentivement.

Après un cours de botanique interminable dans les serres de Poudlard, Mucheng avait besoin d'air frais, elle avait besoin de se dégourdir les jambes. Peu après son arrivée à Poudlard, elle avait prit l'habitude, après les cours qu'elle aimait moins, d'aller regarder les gens s'entraîner au Quidditch.

Même si elle trouvait ce sport effrayant, elle ne pouvait s'empêcher que de trouver ça fascinant. La jeune sorcière vouait une véritable admiration à ceux qui pratiquait le Quidditch.

Dès que le cours de botanique fut fini, la jeune fille s'empressa de sortir de la serre, presque en courant. Elle arriva dehors à la vitesse de la lumière. Le soleil était haut dans le ciel, il faisait bon pour la saison.

Mucheng se mit à marcher tranquillement jusqu'aux gradins du stade de Quidditch, admirant le paysage comme quelqu'un qui découvrait le monde extérieur. Arrivée au stade, elle s'assit dans les gradins de Gryffondor et se mit à regarder les élèves qui étaient sur le terrain.

Les élèves, sur leurs balais, tournoyaient dans tout les sens. Mucheng posa ses coudes sur ses cuisses, avant de déposer sa tête dans ses mains. Elle était complètement absorbée par les acrobaties des gens en face d'elle.

La jeune sorcière s'attarda un peu plus sur une fille de Serdaigle, qui semblait avoir son âge. L'inconnue s'amusait à tournoyer dans les airs tout en exécutant diverses figures acrobatiques.

"C'est comme une acrobate dans un cirque, en un peu plus dangereux", se dit Mucheng à elle-même.

La jeune fille qu'elle admirait depuis un moment déjà s'arrêta dans les airs un instant, tenant de toutes ses forces appuyée sur son balai. Il doit y avoir un problème, se mit à penser Mucheng.

Tout à coup, la Serdaigle utilisa toute la force contenue dans ses bras pour exécuter un poirier, ce qui laissa Mucheng bouche-bée, et aussi effrayée.

Olympe n'aime pas trop être le centre de l'attention. Elle essaye de penser à autre chose, mais rien à faire. Cette présence la déconcentre, elle sent qu'elle commence à perdre l'équilibre. Elle tente alors de ralentir un peu, mais sa tête tourne et elle a du mal à se stabiliser,  elle se retrouve alors précipitée dans le vide. Frénétiquement, elle cherche sa baguette.
-Où elle est, mais où est ce qu'elle est est ... Ah, la voilà.
Molliare !

Au dernier moment, la jeune fille arrive à ralentir sa chute. Quand elle arrive à un mètre du sol, elle se heurte contre une surface molle invisible, et rebondie pour aller s'écraser deux mètres plus loin. Ce n'est pas très agréable, et l'Aiglonne était sûr de ne pas s'en sortir sans quelques bleus, mais il n'y avait rien de grave. Elle resta une ou deux minutes au sol, face contre terre pour reprendre son souffle. Elle souleva doucement la tête et jeta un coup d’œil en direction des tribunes. La jeune fille qui l'observait n'était plus là ! Elle regarda en direction des escaliers, et vit cette même jeune fille courir vers elle, l'air paniqué.

Le visage d'Olympe se teinta d'un rouge soutenu. Son rythme des battements de son cœur accéléra, et sa température corporelle augmenta.

*Pitié, j'avais pourtant prié pour que personne ne me voit...*

Mucheng était toujours focalisée sur les agissements de celle qui était au centre du terrain, et au centre de son attention. Elle l'observait tellement intensément que ça aurait presque été effrayant, en d'autres circonstances.

Tout à coup, la jeune fille sur son balai sembla déséquilibrée, tellement déséquilibrée qu'elle chuta, avant de s'écraser sur le sortilège qu'elle avait fait quelques minutes avant, puis elle tomba au sol.

Mucheng était effrayée, tellement effrayée qu'elle laissa de côté sa timidité maladive et ses affaires sur le banc où elle était assise, pour rejoindre celle qui était tombée.

Dans sa course effrénée vers l'inconnue, Mucheng avait failli tomber plusieurs fois, car elle n'avait pas vraiment l'habitude de courir. Une fois arrivée au niveau de ce qui semblait être une élève de Serdaigle, Mucheng prit son courage à deux mains avant de lui adresser la parole.

- Tu es sûre que ça va? Tu es tombée de très, très haut quand même, dit-elle en regardant le ciel, puis en redescendant son regard vers la fille. Oh au fait, je m'appelle Mucheng. Je crois que je t'ai déconcentrée, enfin je crois.

- Tu es sûre que ça va? Tu es tombée de très, très haut quand même. Oh au fait, je m'appelle Mucheng. Je crois que je t'ai déconcentrée, enfin, je crois.

Olympe, toujours allongée sur le ventre, releva la tête, et se mit sur les coudes. Elle grimaça un peu lorsque son genou racla le sol, mais elle savait que ce n'était qu'une égratignure.
-Oui, ça va ne t'en fais pas. Et non ce n'est pas toi qui m'as déconcentré, je... heu... Une guêpe tentait de me piquer pendant que je faisais le poirier, et comme je fais une petite réaction allergique aux guêpes...

Olympe savait bien, que Muncheng ne goberait pas son semi-mensonge, mais elle espérait que son interlocutrice s'en servirait pour détourner le sujet de conversation. Après tout, Muncheng n'avait rien fait de particulier pour qu'Olympe tombe, c'était une spectatrice, voilà tout. L'Aiglonne se rappela ensuite, qu'elle ne ce n'était pas présentée :
-Je suis Olympe, Olympe Watson, enchantée ! Je suis en première année à Serdaigle, et toi ?

La question n'était pas très intelligente, car elle voyait bien le blason de Gryffondor sur sa robe, mais la jeune fille espérait relancer la conversation. Tout en écoutant, la réponse, elle passa en position assise, et commença à enlever ses diverses protections. Elle en profita aussi pour énumérer mentalement les bleus et égratignures qui lui couvraient le corps. Lentement, en prenant mille précautions, Olympe se mit debout, et vérifia l'état de son balai. La chance et certainement, quelques sortilèges supplémentaires, avait permis à l'engin de rester intact.