Septembre était déjà bien entamé lorsque Audric se décida enfin à descendre au terrain de Quidditch. Le brun avait besoin de prendre l'air, et il savait que voler un peu lui ferait du bien. Il n'était remonté sur un balai depuis le dernier match contre les Poufsouffle à la fin de l'année dernière, et il devait avouer que cela lui manquait. Jamais il n'aurait pensé qu'il aimerait jouer à ce sport, lui qui le trouvait violent et sacrément compliqué la première fois qu'il avait pu observer. Tapis dans les tribunes à l'abri, il avait fortement pensé ne jamais mettre un pied sur le terrain en tant que joueur, du moins pas tant qu'il aurait apprit des sortilèges pour se défendre contre le Cognard.
 Et puis finalement, il n'avait pas besoin de sort. Juste sa batte et une bonne dose de chance (dernière chose dont il semblait dépourvu dans les moments importants).

 Le garçon aux yeux vairons n'attendit pas une minutes de plus. Une fois sur le terrain, il enfourcha le balai qu'il avait emprunté à l'école et frappa le sol avec son pied. Arminia, toujours aussi mordue de Quidditch ou de balai volant en général, lui avait parlé de figures dont il avait oublier le nom aussitôt. D'abord parce que la rousse en débitait au moins quinze à la minute et que sa mémoire ne lui permettait pas de tout retenir, mais aussi parce que la plupart avaient des noms ultra compliqués pour lui. Alors il tenta certaines, dont les mouvements lui semblaient cohérent du moins ce dont il s'en souvenait. Il effectua des vrilles, d'abord prudemment puis plus franchement.
 Sa cape de vol fouettait l'air de chaque côté du balai, et ses cheveux qu'il avait attaché en une queue de cheval pour plus de commodité flottait derrière lui. Après être remonté en piqué, le brun se stabilisa et écarta les bras. Que c'était bon de voler à nouveau, il n'avait pas eu conscience que cela lui avait autant manqué durant l'été.

 Au bout d'un moment il décida de faire une petite pause et redescendit. Une fois au sol il fit quelques pas, son balai en main. Il ne fit pas attention aux alentours, et ne vit donc pas la personne qui arrivait dans son dos. Il rejeta sa tête en arrière pour regarder le ciel un moment. C'était drôle comme tout semblait différent entre le sol et les airs...

Le retour à Poudlard est un moment qu’il attendait avec impatience. Il n’y croyait tellement plus que la perceptive de retrouver ce vieux bâtiment en brique le réjouie énormément. Aujourd’hui, il voulait aller jeter un coup d’œil au terrain de Quidditch, voir s’il était toujours là. Il y avait eut les sélections de Quidditch des Crochets d’Argent tout récemment mais ce n’était pas pareil, il n’était pas tout seul, et puis comme c’était un soir après les cours, il faisait presque noir. Pas cool pour admirer un terrain sportifs qui fait du bien comme celui-ci. Il n’avait pas été retenu ; faut dire qu’il manquait d’entraînement avec son absence de Poudlard de février à août et c’est pas chez lui qu’il peut faire du Quidditch. Et puis l’équipe avait du trouver un nouveau gardien pour le remplacer après son départ très certainement, il ou elle était peut-être mieux. En tous cas, Wilson n’avait pas dit son dernier mot, il comptait s’entraîner seul, toute l’année, pour pouvoir être requalifier, peut-être l’année prochaine, sauf s’il change d’avis d’ici là.

Lorsqu’il arriva sur le terrain, il vit que celui-ci n’était pas vide. Un garçon y était déjà et volait bien sur. Après quelques secondes, Wilson s’aperçut que le garçon faisait des figures dans les airs. C’était jolie à voir. Puis il redescendit. Wilson en profita pour s’approcher de lui, afin de lui demander s’ils pouvaient ensemble. Après tout, le terrain est assez grand pour voir un match de huit joueurs sur le terrain, alors deux joueurs qui vole, ça ne devrait pas être trop petit. S’approchant au plus près du garçon, Wilson reconnut une tête de Gryffondor… comment c’était son nom déjà ? Il ne savait plus, mais il l’avait déjà vu, c’était certain. Peut-être au cours d’un match de Quidditch ? Ou alors dans les couloirs ? Il ne sait plus mais cela ne l’empêche pas de répondre :

« Pas mal, les figures ! Salut toi ! »

Wilson regardait plus le terrain de Quidditch et les tribunes que son camarade, ce lieu l’avait manqué un peu. Quelques minutes plus tard, après la réponse de son camarade, il se dirigea vers la remise pour aller chercher un balai. Il n’en avait pas de personnel, vous imaginez bien, ses parents acceptent à peine qu’il étudie à Poudlard c’est pas pour lui acheter des extras. Tout ce qu’il possède c’est le strict minimum d’un élève, même pas l’autorisation pour se rendre à Prés-au-Lard. Vous vous rendez compte ? Repensant à tous ce qu’il rate, Wilson entra dans la réserve et chercha un balai plus ou moins potable permettant de bien voler. Puis il retourna voir l’élève de Gryffondor.

« On vole ensemble ? »

L’ancien gardien des Crochets d’Argent enfourcha déjà son balai, près à décoller dès que son camarade lui aura répondu.

 Regardant le ciel, Audric se surprit à vouloir y retourner immédiatement. Là haut au moins, il ne pensait à rien. Les sensations étaient tellement grisantes qu'il n'y avait plus de place pour quoi que ce soit d'autre. Il se retourna un peu brusquement en entendant une voix derrière lui, et se retourna face à un garçon blond qu'il savait plus âgé que lui. *Kingson* Si le nom de famille du nouveau venu lui était venu naturellement, il ne se souvenait plus de son prénom. 
 Il le salua vaguement d'un coup de tête et lui adressa un vague « Merci. » bref mais sincère en réponse à son compliment. L'autre garçon se tourna vers le stade, avec quelque chose dans le regard que le brun nota comme de l'envie. Le jeune Hitward se souvenait qu'il faisait également partie de l'équipe de Quidditch de la maison Serpentard. Il eût une vague réflexion, sur le fait qu'il n'avait pas vu l'autre garçon sur un balai depuis un moment. Peut-être avait-il quitté son équipe allez savoir. Il ne le connaissait pas assez pour en connaître la raison, et encore moins pour s'en inquiéter.

 L'autre garçon s'éloigna un instant et revint, balai en main, en proposant au brun de voler ensemble. Audric sourit et, sans réfléchir, approuva l'idée en enfourchant son balai. Joueur, il adressa un clin d’œil à son aîné et lui lança, taquin : « Tu veux faire la course? » Il frappa le sol de son pied et s'élança. Une fois dans les airs il se stabilisa et se tourna vers le blond, toujours dans un esprit de compétition aussi incontrôlable que soudain. « Alors? Me dis pas que tu t'avoue déjà vaincu. »

 Même s'il ne gagnait que très rarement tous les paris et autre compétitions qu'il lançait, l'adolescent adorait cela : se confronter aux autres. Fort heureusement, il n'était pas un mauvais perdant, bien que cela ne l'aurait pas empêcher de continuer tout de même. Ne connaissant pas personnellement l'autre garçon, il ne savait pas du tout comment ce dernier allait réagir, ni quoi dire ou faire avec lui. Alors un petit défi était la bonne solution pour ne pas s'ennuyer. Et puis ça n'allait pas le tuer...

Avoir le privilège de jouer dans une équipe sportif officielle tel que l’équipe de sa maison, ça se mérite, mais lorsqu’on est coincé dans le monde des moldus, c’est impossible de s’entraîner, impossible de voler, et encore moins de continuer prétendre à sa place de gardien dans l’équipe de sa maison. Wilson très bien ce que c’est, car il le vit aussi avec le football, sport auquel il a toujours joué quand il était petit, il était même capitaine de son équipe poussin, mais en étant scolarisé à Poudlard, difficile de s’entraîner et de jouer les matchs du monde moldus.

Wilson décolla. Le garçon ne tarda pas à le suivre et lui lança un défi de course. Même pas peur, Wilson a peut-être pas voler pendant longtemps mais il n’a pas oublier les bases. Il se pencha en avant et accéléra son allure pour tenter de passer devant son camarade de jeu, mais visiblement il était plus rapide. Le blondinet commençait à rouiller de ne plus voler. Les sensations que lui procurait ce vol était inimaginable. C’était très intense et divertissant. Le vent le fouettait le visage et c’était agréable, les sensations retrouvés, Wilson pouvait à présent tenter une accélération pour essayer de devancer le Gryffondor et c’est ce qu’il fit mais il arriva qu’à son hauteur.

« Eh mais t’es rapide ! Attends moi ! »

Wilson accélère encore puis lui vient une idée. Il commença par ralentir la cadence et finit par s’arrêter dans les airs, au milieu du terrain, laissant Audric Hitward continuer seul. Il semblait avoir abandonner la course initié par l’autre garçon.

« Ouais par devant, c’est peut-être mieux finalement... »

Il n’avait pourtant pas abandonner l’idée de la course, il voulait juste user de malice pour que le jeune lion pense qu’il avait abandonné la course, vienne vers lui et à ce moment, Wilson accélérera pour lui passer devant. C’est un Serpentard et il le reste.

 Le blond décolla enfin et le poursuivit. Un immense sourire s'était installé sur le visage du garçon aux yeux vairons qui continuait sa course en jetant de temps à autre un regard vers son camarade pour voir où il était. Loin de voir que le Serpentard peinait un peu, le brun ricana lorsque son aîné lui demanda de l'attendre. 

« Tu plaisantes? Même mon grand-père serait plus rapide que toi! » le taquina le jeune Hitward. C'était complètement faux bien sûr, et l'idée même de voir André Dupontef sur un balai déclencha chez lui un fou rire incontrôlable. Ce même grand-père qui ignorait tout de la nature de sorcier de son petit-fils ou même du père biologique de ce dernier. 

 Kingson sembla abandonner la course, à la déception du Gryffondor qui consentit à ralentir pour se mettre à sa hauteur. Alors qu'il ouvrait la bouche pour lui demander si quelque chose n'allait pas, ou s'il en avait déjà marre (peut-être était-il mauvais perdant), le blond accéléra soudainement et reprit la tête de la course qui, finalement, n'était pas terminée. 
 Mi-riant, mi-boudant parce que c'était de la triche, le brun s'élança à la poursuite du blond et parvint enfin à sa hauteur.

« En fait t'es juste long au démarrage, c'est ça? » le taquina Audric. Il voulut user d'une vieille expression de sa mère, et le comparer à une voiture diesel, mais il n'était pas certain que l'autre garçon le comprenne. Et il n'avait pas vraiment envie d'expliquer une nouvelle fois ce qu'était une voiture.

« C'est dommage qu'on te vois plus dans l'équipe de Quidditch. J'suis sûr que tu devais en surprendre plus d'un avec cette technique. » Le brun ralentit légèrement sans cesser de sourire. Il dégagea les mèches qui s'étaient glissées devant ses yeux et observa rapidement les alentours avant de reporter son attention sur le blond, prêt à redémarre au moindre mouvement.

Ralentissant dans sa course, le jeune Kingson laissa volontairement le Gryffondor prendre un peu d’avance sur lui, jouant plus que s’entraînant véritablement à voler, bien qu’il en ait besoin s’il veut rejoindre de nouveau l’équipe des Crochets d’Argent l’an prochain. Le jeune Hitward taquina Wilson en lui disant que même son grand-père irait plus vite. Wilson rigola, cela faisait du bien de se détendre sur un balai et penser à autre chose que la compétition.

Quand Wilson accéléra pour le doubler et lui prouver qu’il n’avait rien d’un papy, le blondinet fut extrêmement joyeux et vola au vent. Il voulait gagner cette course imaginaire et sans intérêt. Mais c’est souvent les activités sans intérêt qui forme les amitiés.

« Ouais un vrai diesel ! » répondit-il quand Audric lui demande s’il n’était pas long au démarrage. Wilson avait répondu cela naturellement, il se souvenait seulement après coup que seul les moldus savaient ce qu’était un diesel. Il espère qu’Audric a connaissance de ce monde un minimum pour ne pas avoir à expliquer cela. C’est assez compliqué et pas le lieu non plus pour ça.

Le Gryffondor ralentit alors Wilson fit de même pour pouvoir l’écouter et discuter. Il lui fit la remarque qu’on le voyait plus dans l’équipe de Quidditch de Serpentard. Le sourire de Wilson s’effaça d’un seul coup. Il prit un visage fermé et répondit :

« L’année dernière j’ai du quitté Poudlard en février… j’ai pas pu m’entraîner, j’étais coincé chez les moldus alors, j’ai pas réussi la sélection de cette année. C’est pour ça que je viens ici de temps en temps… je vise celle de l’année prochaine ! »

Wilson tendit un sourire pour montrer qu’il en voulait, qu’il voulait réussir à reprendre le dessus sur ce sport et à être qualifié l’année prochaine. Il ne sait pas encore s’il pourra retrouver son poste de gardien, mais même s’il n’est que remplaçant, ce sera déjà une opportunité de jouer. Et puis, le capitaine ne peut pas ignorer quelqu’un qui a été meilleur gardien à la saison 2041-2042 de la saison de Quidditch de Poudlard. Alors Wilson a ses chances, rien que par ses antécédents. Mais il sait aussi qu’il devra être à la hauteur des attentes, à la hauteur de ses réussites passés, et ça sans entraînement, il n’y arrivera jamais.

« D’ailleurs, quand je suis parti, les chinois ou japonais, j’sais plus, venaient d’arriver. Ils voulaient quoi ? »

Ou plutôt aurait-il du dire, ils veulent quoi, car il n’est pas tout à fait sur, mais il lui a semblé croiser une personne aux yeux bridés dans les couloirs la dernière fois. Ah moins que cela soit un souvenir de l'année précédente.

 « Ouais un vrai diesel ! »

 Abandonnant rapidement son air surprit en entendant les mots qu'il avait lui-même pensé quelques secondes auparavant, le brun éclata soudainement de rire.  « Oui, ou un grand-père. » Insista-t-il sans noter qu'il s'était fait battre par le-dit "grand-père". 
 Le blond ralentit et le jeune Hitward se plaça à sa hauteur afin d'écouter ce qu'il allait dire. Il vit son sourire disparaître rapidement de son visage et se demanda ce qu'il avait bien pu dire pour lui faire perdre sa joie. Les suppositions fusèrent dans la tête du brun après la réponse que lui donna le Serpentard. Coincé chez les moldus? Pourquoi? Il était vrai qu'il s'était passé un tas de choses du côté sorcier, peut-être en avait-il toujours été ainsi d'ailleurs mais Audric lui voyait l'évolution seulement depuis le début de l'année 2042. Est-ce que c'était dû à tout cela, ou bien quelque chose de plus personnel dans la famille du blond?

 Dans tous les cas sons vis-à-vis avait l'air déterminé. Aussitôt Audric eût envie de l'aider. Il ne pouvait pas faire grand chose en réalité, il était plus doué avec sa batte qu'avec le Souaffle, mais il était toujours volontaire pour aider ceux qui le voulaient.

« Un œuf. » Le brun plongea son regard dans les yeux clairs de l'autre garçon. Il revivait les épreuves que les trois élèves des trois écoles magiques de Chine avaient traversées avec, chacun, un élève de Poudlard pour les accompagner.  « Ils viennent de Chine. Et... ils sont toujours là. Ils ont une dernière épreuves à faire pour pouvoir le gagner. Je crois qu'elle aura lieu dans quelques jours. »

 Il rejeta ses cheveux en arrière et lança un regard autour du stade. Oui, il s'en était passé des choses en une année. Le brun revint rapidement sur ce que l'autre avait dit, au sujet de son absence de l'école en fin d'année dernière.

  « Pourquoi tu es partit, l'année dernière? Pourquoi tu n'as pas fini l'année? Tu... t'as été renvoyé toi aussi? » Il se souvenait de la Poufsouffle qui avait été renvoyée chez elle après un petit échange "difficile" avec l'un des élèves chinois. Mais il n'avait rien dans sa mémoire en rapport avec Kingson. Cela s'était peut-être fait plus discrètement?

Sur leur balai, la discussion allait bon train. Les garçons parlaient Quidditch, rapidité et là, le sujet de discussion déviait vers l’absence de Wilson l’année dernière. Wilson venait d’expliquer qu’il avait rater la sélection de Quidditch de cette année faute d’entraînement, parce qu’il était coincé chez les moldus, sa mère ayant décidé de le faire revenir à la maison. Puis il avait enchaîné en parlant des chinois qui venait d’arriver lorsqu’il est parti, et qui sont toujours là cette année. Wilson a tellement rater de choses, qu’il ne sait même pas pourquoi ils sont là.

Audric l’informa qu’il venait pour un œuf, et qu’ils ont encore une épreuve à faire pour pouvoir le gagner. Wilson n’a aucune idée de la nature de ces épreuves mais il pourra juger par lui même quand elle aura lieu. Il s’apprêtait à poser plus d’information sur ces chinois, mais Audric questionna Wilson sur son départ de Poudlard, évoquant un renvoi possible. Et d’après sa question quelqu’un l’avait été ? Décidément, Wilson avait beaucoup de choses l’année dernière.

« Pourquoi, quelqu’un a été viré ? » Wilson regarda le château au loin, vu du balai, c’était jolie à regarder. Il commença alors son explication. « Je me suis promené sans autorisation parentale à Pré-au-Lard. Le professeur Van Drecken m’a surprit là-bas. J’ai du rendre mon insigne de préfet puisque je ne montrais pas l’exemple… » Wilson haussa les sourcils en prenant un air de garçon mécontent de la décision du professeur. « Et heureusement que les Beuglantes n’existent pas dans le monde moldu, parce que j’ai reçu une lettre de ma mère qui m’engueulait et me disait de revenir à la maison. Je suis parti aux vacances de février. Elle estime que je suis en danger ici, ma bêtise était la parfaite excuse pour me faire revenir. »

Wilson soupira. Il pouvait s’estimer heureux qu’on ne l’ait pas obligé à redoubler sa troisième année. Il en avait très peur en février, mais finalement, comme il avait tenue tête à sa mère en bouquinant les livres de magies, de potions et autres matières de troisième année plutôt que les livres qu’elle lui avait donné pour rattraper son niveau au collège moldu, il avait pu être accepté en quatrième année.

Le Serpentard sourit à Audric, c’était la première fois qu’il se confiait à quelqu’un sur ses problèmes, ceux de l’année dernière. Il n’en avait même pas parler à Arthur. Il avait gardé tout pour lui par honte, parce qu’il voulait garder cette belle image du garçon qui réussit et cacher celle de celui qui fait des bêtises. Il ne voulait pas non plus montrer qu’il était en désaccord sur presque tous les sujets avec sa mère. Mais parler, ça fait du bien quand même.

 Je te présentes mes sincères excuses pour cette absence.

« Pourquoi, quelqu’un a été viré ? »

 Le brun ne répondit pas tout de suite à la question, et le Serpentard en profita pour continuer. Le cerveau du plus jeune tournait sur cette phrase, tout en écoutant plus ou moins le reste. S'il n'était pas au courant de l'exclusion de la Poufsouffle, c'est qu'il était partit en début d'année. Mais il était au courant pour l'arrivée des élèves de Chine... alors? Cherchant la réponse à cette question inutile, le vairon se concentra à nouveau lorsque le blond parla de rendre son insigne de préfet. 
 Compatissant, il grimaça. Il eût finalement la réponse à sa question, en même temps qu'il comprit que Kingson était né moldu comme lui. Enfin non plus comme lui, mais il comprenait le soulagement du garçon à propos des beuglante. Lui n'avait pas encore eût de lettre enflammée de la part de ses parents. Et pour avoir déjà vu ces objets du démon en action, il était autant ravi que le blond que ses parents ne soient pas des sorciers.
 Ce dernier lui sourit, malgré ce qu'il venait de raconter.

« Ah... dur! » Il réfléchit un instant, regardant le terrain vide et se tourna de nouveau vers son camarade. « Dangereux? Je ne connais pas bien le monde de la magie, mais à l'école on ne risque rien. Je crois... » Si on ôtait les événements de l'an passé du moins. Mais après tout, les professeurs n'auraient pas permit les épreuves qu'avaient affrontés trois de leurs élèves s'ils avaient courus un grave danger. Pas vrai?

« De toute façon les adultes ont toujours de bonnes excuses pour qu'on leur obéisse. » lâcha-t-il sans y prendre garde. Il avait cette rancœur contre les adultes tout d'abord dirigée contre Gabrielle, qui s'étendait peu à peu à tout ceux qui n'étaient plus des enfants ou des adolescents. Il passa une main sur son visage, ses doigts trouvèrent une énième mèche rebelle qu'il remit en place. « Enfin... bon. »

 Il serra et desserra ses doigts sur le manche de son balai et réfléchit un instant. « Ce n'était pas trop dur... de recommencer comme avant? Je veux dire, sans magie? » C'était quelque chose que, malgré lui, il craignait parfois. Devoir retourner à sa vie d'avant comme si de rien était, tout en sachant que la magie existait. Sans pouvoir côtoyer ce monde qui faisait partit d'eux. 

« Oh et pour répondre à ta question : oui, quelqu'un a été viré. Une Poufsouffle il me semble, mais je ne connais pas son nom. Mais il y en a peut-être eût d'autres, comme toi. » Il baissa doucement la voix sur les derniers mots, en offrant au blond un sourire compatissant. Loin de lui l'envie d'enfoncer le couteau dans la plaie, cela avait déjà dû être assez difficile pour en rajouter une couche.

Toujours assit sur le balai volant dans les airs, les deux garçons semblaient avoir trouvé le lieu idéale pour une discussion. Wilson venait d’expliquer à Audric pourquoi il n’était pas là ces derniers mois, que sa mère l’avait contraint à revenir à la maison, dans le monde moldu. Audric se demanda en quoi dangereux, et affirma que dans une école, on ne risque rien. Wilson sourit, en théorie oui, c’est ce qui se pratique dans la plupart des écoles… mais Poudlard est différent en tout… y compris en sécurité.  Puis une phrase contre les adultes qui forcent à obéir, fait penser au Serpentard qu’Audric a une rancœur envers l’un d’eux. Le jeune Serpentard répondit :

« T’as raison on risque rien ici… juste de se faire attaquer par des loups, ou d’autres créatures magiques effrayantes, de risquer sa vie dans des épreuves folles et dangereuses ou encore d’être contraint de rester confiné en salle commune parce qu’une évadée entre en douce dans Poudlard. Ouais… c’est sécurisé ! »

Wilson se souvient de chacun de ses moments. L’attaque des loups lors de la troisième tâche… il n’était alors qu’en première année et spectateur de l’évènement mais l’attaque visait bel et bien le public, cela ne faisait pas partie de l’épreuve. Ensuite, il se souvient de la créature magique rencontré avec Peter, un élève de Serdaigle… heureusement que le professeur Grants était arrivé au bon moment, sinon qui sait ce qu’il serait arrivé. Puis le confinement en salle commune, lorsque Aude Luneau avait débarqué à l’improviste à Poudlard. Wilson entame seulement sa quatrième année d’étude, et il a déjà vécu bien trop d’aventures pour son esprit train-train quotidien qu’il affectionne tant.

Wilson fit un mouvement avec son balai qui le déstabilisa et il du se redresser pour ne pas tomber. Il entendit Audric lui demander si ce n’était pas trop dur de devoir recommencer à tout faire comme avant. Wilson répondit juste après :

« Nan, c’était pas ça le plus dur. Mais j’avais deux programmes scolaires à faire. Le moldu – pour faire plaisir à ma mère – et le magique, celui de 3ème année… que j’apprenais du mieux que je pouvais, je ne voulais pas redoubler… mais bon, j’ai un peu de retard dans toutes les matières à baguette du coup… pas de magies en dehors de Poudlard… tu connais la règle. »

Autant pour tous ce qui est Divination, Astronomie, Histoire de la Magie et même un peu Botanique et Soin aux Créatures Magiques, cela ne l’avait pas trop gêné d’être dans le monde moldu. Tous est théorie et pratique pouvant être fait « à la moldu ». Pour les Potions, cela dépendait desquelles et personne ne pouvait lui dire si sa potion était correcte. C’était relativement difficile mais possible. Par contre, tous ce qui est Sortilèges, Métamorphose et DCFM était contraire au code magique, alors il ne pouvait que lire les manuels et les apprendre. Il va devoir rattraper son retard en quatrième année sur ces matières là, et en urgence.

Donc apparemment une Poufsouffle avait été viré de l’école. Wilson était peut-être encore là quand cela s’est produit. En tous cas, lui il est toujours la bienvenue dans l’école, c’est sa mère qui ne veut plus lui emmener. Puis il repensa aux épreuves des Chinois qu’avait parlé Audric quelques instants plus tôt.

« Tu as parlé d’épreuves avec des Chinois. En quoi ça consistait ? C’est comme… le tournoi des trois sorciers mais avec la Chine ? »

Il se souvient brièvement de l’arrivée des chinois, il était parti tout de suite après. Cela aurait pu être encore l’occasion de rencontrer de nouvelles têtes, comme lorsqu’il a discuté avec un élève de Durmstrang. Mais bon, tant pis.