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10 déc. 2018, 12:14
 RPG+  Retour de flamme  Phœbe S. 
Tally se fit repousser par toute la force de la gardienne adverse. Son équilibre ainsi perdu, elle se retrouva les fesses dans l'herbe alors que Swan prenait toute sa hauteur. Pour ne pas perdre la face, elle se releva à son tour. Dans le jeu de qui supplanterait l'autre par sa domination corporelle, elle ne voulait pas perdre. Les paroles de la Serpentard sonnaient trop justes, trop froides, trop douloureuse. Comment pouvait-elle parler d'oublier d'une manière si simple et détachée ? A travers ses paroles, on percevait qu'elle en connaissait un rayon. Du moins, plus qu'elle ne souhaitait l'avouer. Et ça lui faisait mal, c'était évident.

Jenkins s'était engouffrée sur un terrain glissant parce qu'elle avait refusé de se satisfaire des réponses précédemment données. A force de toujours pousser plus loin, elle pouvait maintenant s'en mordre les doigts. Il était trop tard pour faire demi-tour aux yeux de Phœbe, il ne restait que deux solutions : oublier, littéralement. Ou vivre avec. Pour la première fois, Tally baissa les yeux. A nouveau, elle ne voulait ni l'une ni l'autre des solutions. C'était facile, d'oublier. De vraiment oublier. De n'avoir plus aucun souvenir de ce passage troublant. De l'autre côté, c'était invivable de continuer à penser sans cesse à cela. Tout glissait dans la mauvaise direction. Elle était sensible à la détresse de l'argentée face à l'oubli qu'elle lui proposait. C'était d'ailleurs dérangeant qu'elle ait songé à cette solution alors que Tally n'avait fait que refuser les précédentes.

Elle soupira. Il semblait qu'elles étaient face à une impasse. La Serdaigle posa ses poings sur ses hanches, la fatigue commençait à se faire ressentir. Les autres devaient déjà l'attendre pour fêter leur victoire et elle était là, à tergiverser sur un point auquel elle ne voulait accorder aucune importance. Tout ceci ne faisait décidément pas sens. Mais, depuis le début, rien ne marchait dans le bon sens. Il fallait se rendre à l'évidence, la situation était aussi atypique qu'elle mettait Tally dans l'embarras. Elle n'arrivait plus à être honnête avec elle-même, comment pouvait-elle l'être avec l'autre fille ?

« _ Je ne veux ni la détruire, ni qu'elle m'empêche de dormir. Qu'elle lâcha dans un murmure. Je pensais que je trouverais des réponses, en t'parlant. Mais non. Un voile passa devant ses yeux. C'était frustrant de n'avoir aucune emprise, sur rien. C'était un véritable drap de soie qui ne cessait de lui échapper. T'es pas un fardeau. Enfin, pas vraiment. Les idées commençaient à tourbillonner et s'entrechoquer. Enfin, j'sais pas. Elle haussa les épaules sur cet aveu de faiblesse. Elle vérifia de manière circulaire si personne n'était dans les parages. Heureusement, le match avait disséminé le public et les joueurs dans d'autres lieux que celui-ci. Tout le monde devait être en train de raconter ses passages favoris. Elles étaient pour le moment tranquilles. C'était bizarre. Comme si j'avais pas pu me contrôler. Comme si... à ce moment ta détresse m'avait crié d'agir ainsi. Le franc-parlé était revenu au galop et Tally s'exposait maintenant dans de grands gestes. Et, qu'instinctivement, j'avais voulu te protéger. Et j'ai pas envie d'oublier, ça. Parce que d'habitude, ... sa voix se brise un instant. D'habitude, ben tu vois, c'est pas moi qui sauve les gens, je suis plutôt de ceux qui les brisent. Et là, me voir moi-même être capable de sauver un truc. De te tirer d'un mauvais pas. Ben ça m'a fait un truc. Que j'pige pas. Et j'en sais rien du tout. C'est juste... c'est juste, c'est là. Et merde ! Je veux pas m'en défaire, de ce machin. J'ai pas envie. Je l'aime bien. J'suis pas bonne qu'à taper. Et j'ai envie que cet instant le prouve. J'suis capable d'autre chose que de prendre tout le monde de haut. Et le pire, ça été de le voir accepter en retour. Comment tu veux que ça me sorte de la tête, ce machin si en plus on me pousse dans ce sens ? Ben c'est pas possible, la voilà la réponse. Et maintenant, on est là. On sait plus qu'en foutre, ni l'une ni l'autre. Parce que je me voile la face pendant que tu barres en disant que ça va passer. Mais nan, on s'ment. On fait que ça. Ça fait des mois qu'ça m'réveil la nuit. Et là, parce qu'on s'est adressées deux mots, ça d'vrait s'arrêter ? Nan. Ça marche pas comme ça. Qu'on l'veuille ou non, ça va nous poursuivre. Partout, tout le temps. Enfin... j'sais qu'moi ça a pas fini d'me suivre. En cours, dans la prochaine épreuve, sur l'terrain. Tu m'as écrasé un putain de point faible à la gueule, Phœbe. Et l'pire, dans c'bordel, c'est que j'ai envie d'm'y accrocher à c'machin. C'est pas explicable. Mais rien n'l'est, là'd'dans. J'ai abandonné tout espoir de comprendre. C'est là. C'est juste putain de là. Que j'sois d'accord ou pas, mon fichu cerveau s'en fout ! Il y retourne toujours. Et il en demande plus. Jenkins se retrouva essoufflé par son monologue intense, à la frontière de la crise de nerf et de rage. Et merde ! »

4ème année RP | < Adulte à présent mais que fait-elle ?
#Aïe aïe aïe | Honneur, force et persévérance.
Tallaze et Blally le couple naze en carton

17 déc. 2018, 01:30
 RPG+  Retour de flamme  Phœbe S. 
Elles s’ouvraient et se fermaient à intervalles réguliers, ces mains agitées au bout de ces bras si rigidement maintenus droits le long du corps de la Serpentard. Son regard jetait des éclairs sur l’herbe à ses pieds, pour ne pas les diriger sur Tally. Elle l’écouta sans la regarder un instant, laissant uniquement la longue tirade la frapper. Asséner de petits coups rapprochés dont Phœbe ne pouvait montrer le choc qu’ils provoquaient sur elle. Des réponses… en se confrontant ainsi il était difficile d’y parvenir, l’argentée le percevait. Tout le doute et le trouble qui jaillissait en surface de la Capitaine, sa camarade le comprenait, était en partie tenaillée par pareil flou. C’était comme si elle avait baissé la garde et s’était retrouvée sans rien pour la couvrir ou la protéger durant un tout petit moment. Et que l’instant vacillant, au lieu d’être uniquement un écart dont on se relève à temps, avait été vécu et goûté de façon inattendue. Elles étaient emmêlées dans un sac de nœuds et la Serdaigle semblait être la première à vouloir tenter de le défaire en tirant par à-coups sur quelques fils, la petite Swan demeurant encore dans une immobilité interdite. L’Aiglonne est une personne impossible à cerner, vis-à-vis de laquelle l’adolescente n’a pas la moindre idée de l’attitude qu’elle peut se permettre d’adopter. Elle ne veut ni plus ni moins encore. Simplement souffler sur la brume qui enrobe la batteuse.

« Tu ne sais pas quelle enfant en loques tu as trouvé là-haut. Tu ne sais pas de quoi j’ai besoin d’être… « sauvée », en tes termes. »

Tu ne me connais pas. Elle aurait aussi pu dire cela. Mais elle sentait que ce n’était pas tout à fait vrai. Sans faire exprès la sorcière avait dévoilée, et Tally en connaissait plus que d’autres. Elle avait certainement trop vu, sans forcément être en mesure de bien analyser et interpréter ce qui avait été montré fugitivement.

« Tu ne sais quasi rien et pourtant tu te voudrais te jeter dans cette mélasse. »

Phœbe n’est pas prête, loin de là. Elle a besoin du temps de la prospection. La patience, elle l’a. Elle est prête à attendre encore jusqu’à voir toutes les couleurs et déterminer que faire de ce qu’elles avaient partagé. Pour l’instant elle ne peut ni réprouver ni approuver. Elle n’arriverait à se livrer et dire où elle se situe par rapport à ce Ça abject qui l’écrase. Phœbe tente d’avancer en sinuant, d’employer les spirales qui la dissimulent.

« J’ai découvert une Tally cachée en cette Nuit. J’ignore d’où elle vient. Je lui ai fait confiance. Je lui fais confiance. Quand je me tiens devant toi, je ne sais pas si je la vois. »

Même si elle pressentait que ce contact allait la brûlait, la petite Swan avant de quelques pas et posa sa main gauche sur l’épaule droite de la Capitaine à l’imposante stature, impressionnante et effrayante tout à la fois. Et elle autorise leurs regards à se croiser. Quand la Serpentard touche Jenkins, elle se sent à la fois vulnérable et forte. Oui, elle pourrait la briser, elle a été capable de détruire d’autres, alors pourquoi pas l’adolescente. Elle pourrait aussi la protéger, comme elle le fait si farouchement sur le terrain avec son équipe. Le gardien ne fait que garder des anneaux suspendus, mais la vraie gardienne, la Protectrice, c’est la batteuse qui veille sur ses coéquipiers. Parfois fait des sacrifices.

« Nous nous posons beaucoup de questions n’est-ce pas ? »

Elles le savent, il n’est pas besoin d’en dire plus. Une tension s’accumule entre les deux filles, un abcès qui ne demande qu’à être percé par une bonne mise à plat. Le souci de l’Aiglonne est qu’elle ne sait pas choisir son moment. Elles sortent d’une rencontre échauffante et épuisante. Phœbe ne souhaite absolument pas tout expliquer, tout libérer d’elle et laisser ses pensées se bousculer en ce lieu. Où elle est la proie de ce qui l’entoure. Elle a besoin d’avoir le pouvoir, l’ascendant sur la situation qui l’entoure.

« Le jour m’aveugle. Je serais ce soir dans les cachots. Si tu viens je pourrais te parler. Vraiment. Si tu ne viens pas… »

Son expression suffisait certainement. Fin et plus de retour en arrière. Elle deviendrait mutisme à jamais. Tally devait choisir si elle voulait de cette brèche, s’y engouffrer. Pour cela il faudrait se déplacer sur le terrain de la Verte et Argent et la laisser mener la danse. Autrement jamais elle ne pourrait se livrer. Sur un hochement de tête, l’étudiante tourna le dos d’un mouvement à la rousse et s’éloigna. Elle irait peut-être prendre un petit moment de répit dans les dortoirs, la journée était telle qu’il avait toutes ses chances d’être vide à ce moment, elle commençait à ressentir une fatigue accumulée la prendre.

Reducio
Elle attend :

Éternelle nouvelle Lune
Sombre Ciel