Alors que le calme régnait dans la salle commune de Serpentard, tout le monde étaient plongées dans le royaume des rêves, pourtant un jeune Serpentard résistait à l’appel du Marchand de Sable. Kevin comptait les heures, ses pensées tournées vers sa famille, puis s’envolèrent vers son ami Lili.

J’en ai marre de tout rater, j’en ai marre de fuir !

Kevin se leva d’un bond, il ne voyait pas grand-chose malgré les reflets des fond marins sur les murs. Le jeune Serpentard s’habilla dans le noir, il prit sa baguette et parti en direction de la salle commune. Le crépuscule était encore présent, le jeune garçon se fit une boisson chaude et s’installa vers la cheminée. Décidément, il n’était pas bon de pensée la nuit. Depuis noël, rien ne se passait comme il le fallait. Kevin but une gorgée de sa boisson, tout en regardant le feu dans la cheminée, il observait particulièrement les petites braises qui flottaient au-dessus des flammes. Kevin fut alors frappé par une idée, une idée débile lui traversa la tête. Je ne peux pas avoir peur de tout ? Çà je peux le faire. Après tout dans quelques minutes, ce sera la fin du couvre-feu. J’y vais !

Kevin prit sa veste et ses chaussures et parti en direction du parc. Il ne croisa personne dans les couloirs de l’école, une chance pour lui. Il arriva dans le parc, quand le jour commençait à se lever, le ciel était bleu et prenait une teinte légèrement rose. Le soleil aveuglait légèrement le jeune Serpentard, celui-ci marchait, tout en s’habituant à la luminosité du soleil. L’air était frais, mais sans vent et le temps paraissait être clément. Il arriva enfin devant le terrain d’entrainement, c’était ici qu’il avait connu son premier échec à Poudlard. Le premier cours de vol, c’est ce jour-là que Kevin avait montré une de ses faiblesses à l’ensemble de la classe. Il avait parfaitement exécuté tout le début du cours, mais au moment où il devait monter sur le balai, il avait hésité et refusé de le faire. Envahi par la peur, la peur de voler. Il s’approcha de la réserve et attrapa un balai.

Les balais de la réserve étaient en libre-service pour les élèves désirant s’entrainer au Quidditch ou voulant simplement améliorer leur prouesse dans les airs. Kevin était décidé, aujourd’hui il réussirait à vaincre sa peur du vide, il arrivera à vaincre. Pourtant, cela faisait déjà plusieurs minutes qu’il était au milieu du terrain, il avait bravé l’interdit de quelques minutes, même si il ne risquait plus rien désormais. C’était vraiment débile, tout ça pour rester figer comme une statue. Kevin serra le balai dans ses mains, la tête baissé, mouillant ses chaussures avec ses propres larmes.

Je ne suis qu’un lâche !

Rhys se réveilla tôt ce matin-là. Une grosse journée l’attendait. Les cours qui allaient se dérouler aujourd’hui, demandaient une longue préparation. S’il voulait que tout soit en place pour le début des cours, il valait mieux prendre un peu de marge sur le délai de préparation fixé. Il s’habilla chaudement car malgré le ciel bleu qui pointait, la température ne se réchauffait pas pour autant.

Il appela un elfe de maison pour avoir un petit déjeuner avant l’heure et culpabilisa un peu de les embêter aussi tôt. Lorsqu’il lui apporta un repas digne d’un festin, Rhys s’adressa à eux:

- Je n’avais pas besoin de tout ça vous savez.

L’elfe disparut avant même que le sorcier finisse sa phrase. Il mangea comme un roi, attrapa ses affaires et prit la direction du terrain d’entrainement et de son bureau. Les couloirs étaient déserts, les tableaux presque tous endormis ou se réveillaient silencieusement. Il poussa la grande porte et l’air frais vivifiant frappa son visage. Il ne s’était pas trompé, il faisait un froid mordant. Il sortit du château et traversa le parc.
Il arriva après quelques minutes de marche revigorante, à son bureau où il déposa les parchemins qu’ils avaient préparé pour les élèves, sans avoir fait attention plus que ça à son environnement.

Il redescendit pour commencer à agencer l’espace comme il le souhaitait, quand il aperçut une frêle silhouette au milieu du terrain, avec un balai à la main. Il ne l'avait pas vu en arrivant. Il s’avança doucement et reconnut un Serpentard.

Il s’approcha un peu plus et entendit un « Je ne suis qu’un lâche » d’une petite voix étouffée par des sanglots.

Décidément ces dernières semaines, l’ambiance n’avait pas l’air joyeux chez les jeunes vert et argent.

- Je suis persuadé que c’est faux. Bonjour jeune homme, vous êtes bien matinal pour vous faire des reproches. Qu’est-ce qui vous arrive ?

Rhys se tenait toujours derrière l’élève. Il avait dû sûrement lui faire peur d’ailleurs. Comme tentative d’approche rassurante, nous avons connu mieux !

Le jeune Serpentard était toujours planté, tel un gnome dans un jardin. Il n’arrivait plus à bouger un doigt, tétanisé par la peur. Il avait pris le risque de se faire prendre pour vaincre sa peur et tout ce qu’il avait fait, c’était de se planter au milieu du stade d’entrainement. Il était à bout de force, fatigué par une pression, une pression qu’un enfant de onze ans ne devrait pas avoir. Décidément, Kevin n’était pas quelqu’un de normal, enfin c’est ce qu’il pensait.

Je suis persuadé que c’est faux. Bonjour jeune homme, vous êtes bien matinal pour vous faire des reproches.

Le jeune garçon ce figea, resserrant le balais dans ses mains. Cette fois je suis cuit, je me suis fait prendre, quelqu’un m’a vue sortir avant l’heure. Mes camarades vont m’enfermer dans les cachots ! Les pensées du garçon s’accéléraient à une vitesse folle. L’homme était toujours derrière lui, Kevin hésitait à se retourner. Mais l’inconnue continua à parler, cette voix semblait de plus en plus familière aux oreilles du jeune garçon.

Qu’est-ce qui vous arrive ?

Kevin fit volte-face tout en sursautant. Mr Saunders ? Que faites-vous ici aussi tôt ? Pourquoi je lui dis ça moi ? Je vais me faire dépecer ! Excusez-moi bonjour Professeur ! Je suis désolé, je suis venu ici pour m’améliorer aux balais.

Kevin avait honte de lui, se rappelant son échec au premier cours de vol, le jeune Serpentard n’avait pas réussi à avouer ses peurs à son professeur. Une fois de plus, il se montrait lâche, pourtant Mr Saunders était surement la meilleur personne pour aider le jeune garçon dans ce cas présent, il se rassura et attrapa son courage à deux mains. Il serra les poings et s’adressa d’une voix tremblante à son professeur.

En ce moment, j’ai l’impression de tout rater, je fais de la peine à mes amis, je me fâche avec ma famille… j’aimerais réussir quelque chose, avoir juste un peu de courage pour vaincre, je ne demande pas la vaillance d’un Gryffondor, je demande juste un peu de force, pour gagner juste une fois. J’aimerais me monter que je peux vaincre mes propres démons. Voilà pourquoi, je suis là Messieurs. Mais je n’y arrive pas, je suis venu ici seul, car j’ai peur… peur de voler. J’ai fait tout ce que je pouvais, mais je reste planté dans le gazon comme un nain de jardin. Je suis complètement tétanisé par la peur de m’élever et celle… de tomber.

Le vert et argent se retourna si vivement que Rhys eut un mouvement de recul. Bon c’était de bonne guerre, ils s’étaient fait peur mutuellement. 

- Et bien je pourrais vous retourner la question. Il est un peu tôt pour s’améliorer en vol non ?

Rhys n’en dit pas plus car il estimait qu’il n’y avait pas d’heures appropriées pour voler. Avec lui, toute heure, toute condition météorologique étaient bonnes pour fendre l'air. Que ce soit à l’aube, au crépuscule, sous la rosée du matin, les giboulées, ou encore en pleine canicule, rien ne l’arrêtait. Ah si ! Peut-être l‘orage, malgré toutes les protections adéquates, il n’était pas des plus confiants.

Finalement, le jeune homme déballa ce qu’il avait sur le cœur. Son corps se raidit et Rhys remarqua qu’il était à deux doigts de craquer de nouveau.

- Pourquoi pensez-vous faire de la peine à vos amis et votre famille ? À cause de votre peur de voler ?

Rhys se doutait que ce n’était pas pour cela mais il voulait savoir où le Serpentard voulait en venir.

- Nous pouvons faire quelques exercices pour essayer de diminuer votre peur, seulement si vous laissez vos émotions prendre le dessus alors nous aurons beau multiplier les tentatives cela se résoudra toujours par un échec. Pouvez-vous mettre des mots sur cette peur ? De quoi avez-vous peur ? À part de tomber ? Est-ce cela qui vous empêche de voler ? Car pour commencer nous pourrions faire un exercice très simple. Juste le décollage, on ne s’élèverait pas haut. Un mètre tout au plus et vous allez fixer un point au loin.  Mais pour cela, il faut bien entendu être le plus détendu possible. Vous allez faire des exercices de respiration.

Rhys attendit que l’élève réagisse. Il est vrai qu’il n’avait pas du tout cette angoisse mais il pouvait comprendre que cela soit impressionnant. Après son accident, beaucoup de personnes lui ont déconseillé de revoler ou s’en inquiétaient. Face à un traumatisme, chacun réagit différemment. Rhys lui n’avait pas eu peur de revoler, ce n’était pas lorsqu’il volait qu’il avait eu un problème, c’est lorsqu’il jouait au Quidditch. Il s’était fait alors la promesse de ne plus jamais y jouer. Mais il n'allait pas l'avouer à l'enfant devant lui.

Le jeune Serpentard avait les larmes aux yeux, ses yeux étaient marqué par la colère, celle-ci était dirigé vers lui-même. Kevin resta silencieux, puis il confia sa peine à son professeur. Le jeune Sorcier était partagé par un sentiment de haine, de peur et de peine, il avait plus l’allure d’un gamin perdu, que d’un garçon déterminé. Il prit alors une grande inspiration et tout en essayant de se détendre un peu.

Pourquoi pensez-vous faire de la peine à vos amis et votre famille ? À cause de votre peur de voler ?

Pas exactement, cela est liée à un problème familial Monsieur, mais je ne sais pas comment l’expliquer mieux que cela. J’aimerais juste une petite victoire personnel, ma meilleure amie me fais la tête parce que je n’ai pas très bien agis, ma mère n’accepte pas ce que je suis, mon frère me considère comme un fardeau, j’aimerais au moins gagner une fois, même si c’est contre moi que je joue.

Le Serpentard marqua une pause, tout en regardant le balai qu’il tenait dans la main. Il se rappela de la première fois où il s’était envolé, un sentiment heureux l’avait alors envahi. Puis dans un second temps, il succomba à une peur violente après être tombé au sol. Malgré qu’il ne soit pas tombé de haut, cette chute avait réussi à faire naitre une peur inimaginable au jeune Alexanders. Depuis Kevin s’occupait principalement de prendre soin de son balais et d’apprendre les bases du vol, mais il ne pourrait fuir éternellement.

Nous pouvons faire quelques exercices pour essayer de diminuer votre peur, seulement si vous laissez vos émotions prendre le dessus alors nous aurons beau multiplier les tentatives cela se résoudra toujours par un échec. Pouvez-vous mettre des mots sur cette peur ? De quoi avez-vous peur ? À part de tomber ? Est-ce cela qui vous empêche de voler ? Car pour commencer nous pourrions faire un exercice très simple. Juste le décollage, on ne s’élèverait pas haut. Un mètre tout au plus et vous allez fixer un point au loin. Mais pour cela, il faut bien entendu être le plus détendu possible. Vous allez faire des exercices de respiration.

J’ai compris! Je vais essayer de me calmer alors. Mettre des mots sur ma peur. Mr Saunders j’ai peur de tomber, de me voir chuter pour être exacte et mourir. Quand je me suis élevé la première fois, j’ai senti une grande joie, puis quand j’ai voulu me pencher en avant pour redescendre et je suis alors passé par-dessus le balai. J’ai dû fais une mauvaise manipulation, j’en suis parfaitement conscient. Je ne suis pourtant pas tombé de haut, mais j’ai pris conscience que tout pouvais aller si vite, qu’un accident ne pouvait pas être toujours évité, depuis mes mains tremble quand je prends un balais et ce n’est pas une bonne chose d’avoir les mains qui tremble quand on vol.

Le jeune Serpentard présenta alors ses mains à son professeur, celle-ci tremblait légèrement comme si le corps du garçon ressentait un froid intense. Pourtant la matinée était plutôt agréable pour la saison. Je me suis dit que si je venais ici, j’arriverais au moins à planer. Mais mon corps tremble tout seul professeur. Le courage et moi ne font pas bon ménage.

Le professeur écouta attentivement ce que l’adolescent lui confiait. Il avait l’air tiraillé de toute part.

- Malheureusement comme je vous le disais,  si vous laissez vos émotions négatives vous envahir lors de votre vol, vous arriverez inévitablement à un échec au mieux, à une catastrophe au pire.

Il ne pouvait en dire plus sur la vie personnelle et familiale du jeune Alexanders, ne sachant pas exactement cela ce qui se passait. Et il n’aurait pas su quoi dire par ailleurs. Toutefois, si l’élève ne chassait pas ses idées pendant ses tentatives de vol ou de sorts, alors il n’allait pas réussir grand-chose.

- Et lorsque vous êtes en cours de sortilèges, métamorphose ou même encore Défense contre les Forces du Mal, tout se passe bien ?

Si le problème ne venait que du vol, au moins, on pouvait recentrer les choses. Le Vert et Argent poursuivit.

- Ceci explique donc cela. M.Alexanders avez-vous déjà fait ce que les Moldus appellent du vélo ? C’est un moyen de locomotion mais aussi de loisirs. Les Moldus apprennent à en faire dès leur plus jeune âge. Et croyez-moi cela n’est pas inné ! Cela s’apprend et des chutes sont inévitables, mais il faut se remettre en selle et persévérer. C’est la même chose lorsque vous avez appris à nager. Il y a des risques pour tout Monsieur. Tout le temps. Et oui être sur un balai si on ne respecte pas les mesures de sécurité peut être dangereux. Comme tout moyen de transport ! À partir du moment où votre corps est en mouvement, un accident peut arriver, oui. Mais même en faisant un sort raté.

Rhys n’était pas le meilleur pour rassurer les élèves, mais il ne savait pas l’expliquer autrement. Si l’enfant se bloquait par la peur de mourir, cela n’était plus de son ressort mais celui d’un psychomage. Il essayait de faire ce qu’il pouvait.

- Ce n’est pas une question de courage. Le problème est autre. Vous êtes persuadé que vous n’arriveriez pas et vous vous inquiétez avant même d’avoir commencé. Votre balai ne viendra jamais à vous dans ces cas-là. Faites le vide et abstraction de ce qui se passe dans votre vie.

Si le Serpentard lui-même n’arrivait pas à contrôler ses émotions, alors l’apaiser serait très compliqué.

Alors que Mr Saunders tentait de faire prendre connaissance des risques qu’engendrais la négativité de ses pensées, il lui annonça que la seul issue serait alors la chute ou au mieux, un échec. Malgré ce sentiment de peur, Kevin ne se décourageait pas face aux explications de son professeur, lui montrant ainsi sa détermination face à sa peur. Le professeur lui demanda s’il avait ce genre de soucis dans d’autre cours, tel que la défense contre les forces du mal ou la métamorphose. Le jeune garçon lui affirma alors que non, ça peur lui venait du fait d’être dans les airs sur son balai.

Ceci explique donc cela. M.Alexanders avez-vous déjà fait ce que les Moldus appellent du vélo ?

Vaguement c’est une sorte d’outil à force mécanique.

C’est un moyen de locomotion mais aussi de loisirs. Les Moldus apprennent à en faire dès leur plus jeune âge. Et croyez-moi cela n’est pas inné ! Cela s’apprend et des chutes sont inévitables, mais il faut se remettre en selle et persévérer. C’est la même chose lorsque vous avez appris à nager. Il y a des risques pour tout Monsieur. Tout le temps. Et oui être sur un balai si on ne respecte pas les mesures de sécurité peut être dangereux. Comme tout moyen de transport ! À partir du moment où votre corps est en mouvement, un accident peut arriver, oui. Mais même en faisant un sort raté.

Je sais mais une chute d’un mètre et de dix mètre, ce n’est pas la même chose. Si personne ne me vois tomber, ça en sera fini de moi. J’ai peur et je me plain comme un trouillard.

Ce n’est pas une question de courage. Le problème est autre. Vous êtes persuadé que vous n’y arriverez pas et vous vous inquiétez avant même d’avoir commencé. Votre balai ne viendra jamais à vous dans ces cas-là. Faites le vide et abstraction de ce qui se passe dans votre vie.

Je veux bien essayer professeur, non pardon, je vais y arriver professeur.

Kevin déposa le balai sur le sol et ferma les yeux, son cœur battait si vite qu’il sentait tous le stress bouillir en lui. Il commença à respirer lentement, les évènements de sa dispute avec Lili se projetaient dans sa tête, mais le garçon se contenta simplement de les isoler de son esprit. Il desserra ses poings laissant ses mains le long du corps, puis ce fut les souvenirs de noël qui arrivèrent pour le hanter, mais une fois de plus, il les ignora. Puis le jeune Serpentard se détendit et ré-ouvrit les yeux. Je suis désolé professeur, je suis prêt maintenant.

Rhys écouta le garçon mais celui-ci ne semblait pas prendre en compte les remarques du professeur. Il ne lui en voulait pas, ce n’était qu’un enfant après tout. Toutefois, il serait difficile pour l’adulte de continuer à aider le jeune Serpentard s’il restait aussi borné. 

Finalement, l’élève essaya de se calmer. Rhys appréciait ce revirement de situation. Il avait peut-être enfin compris que pour le moment, il fallait passer à autre chose. Le jeune sorcier remit son balai au sol afin de procéder aux étapes nécessaires pour décoller.

Rhys le regarda faire. Il ne l’avait pas vu en cours, il ne savait donc pas ce qui s’était passé. Mais à priori, les élèves de première année ne décollaient pas de dix mètres de haut. Encore moins pendant le premier cours. Il supposait que le garçon parlait de ce genre de situation dans la vie de tous les jours.

- Je pense que cela sera assez rare de voler tout seul en dehors de Poudlard, d’autant plus seul, avant votre majorité.  Sauf si bien sûr vous vivez dans un village sorcier et que vous vous entrainez dans votre jardin. Durant les cours également. Donc les chutes de plusieurs mètres de haut, pour le moment, nous n’en sommes pas là. Vous ne serez pas seul pendant un bon moment lors de vos vols, si cela peut vous rassurer.

Rhys n’appréciait guère les enfants qui volaient déjà seuls alors qu’ils ne maitrisaient pas encore leur magie. Mais ce n’était pas lui qui faisait leur éducation. Du moins, pas en dehors de l'école.

Il reporta son attention sur le jeune homme en face de lui et attendit.

Kevin avait succombé des centaines de fois à sa peur du vide, néanmoins Mr Saunders avait raison, à Poudlard le jeune Serpentard était encadré et surveillé. Il décida de ce calmer et écouta les paroles du professeur, celle-ci avait eu un effet plutôt bénéfique sur le moral du jeune garçon. Priant une dernière fois à voix basse de ne pas trembler.

Kevin était maintenant à côté de son balais, il l’appela une première fois celui-ci bougea sans se lever. "Zut!" . Il jeta un œil sur son professeur, celui-ci ne semblait pas inquiet de cette première tentative raté. Il semblait d’ailleurs que son professeur insisté à ce que le jeune homme recommence, le jeune garçon écouta alors son intuition et recommença à deux reprise. Lors de la deuxième, le balai arriva dans les mains du jeune sorcier. Kevin eu un sourire révélateur, à ses yeux, ceci était belle et bien une première victoire.

Suivant les conseils et les indications de son professeur, Kevin se plaça sur balai. Il avait peur, mais il était convaincu qu’il lui arriverait rien, car son professeur était là et veillé à ce que tout ce passerait bien. Cette sensation d’avoir un filet protecteur, lui donna plus de courage. Ses mains légèrement tremblantes se stabilisèrent et le jeune garçon fit un signe de tête à son professeur. Il était enfin prêt à vaincre sa peur.

Professeur ? Je suis prêt. Je ne vais pas cacher que j’ai peur, mais je suis déterminé à ne pas échouer cette fois. Je donnerais le meilleur de moi. Que dois-je faire à présent, s’il vous plait ?

Suite aux événements de son première cours de vol, Kevin n’avait pas pu assister à tout le cours. Mais de ce qu’il savait, une fois positionné sur le balai. Il ne décollerait pas tout seul. Le jeune Alexanders ne savait pas comment s’y prendre et ne souhaitez pour rien au monde décoller vers d’autre cieux. Cette question semblait simple, mais en même temps elle était également capitale. Cette fois-ci, il ne pouvait pas s’appuyer que sur de la théorie, il devrait aussi avoir l’expérience pratique. IL regarda son professeur, heureux de savoir que celui qui lui apprendrait la pratique était la personne la plus apte à le faire…

Rhys essaya de comprendre ce qui avait pu se passer lors de son premier cours pour que le jeune homme ne sache pas les rudiments du vol. Il lui semblait pourtant que tout leur était correctement enseigné.

L’adolescent essaye de faire venir le balai à sa main, sans succès. Le professeur fut (agréablement) surpris de constater qu’au bout de deuxième essai seulement, il y était arrivé.  Finalement, ce n’était pas si mal.

- Bravo ! félicita Rhys

Le jeune homme s’interrompit pour signifier à son professeur qu’il était prêt et lui demande ce qu’il devait faire ensuite.

- Enfourchez votre balai, un peu plus sur l’arrière et donc fatalement, plus de manche à l’avant.

Rhys attendit que le jeune homme s’exécute.

- Bien. Ensuite étape cruciale, peu importe votre niveau et où vous vous situez. Vérifiez s’il y a des obstacles, autour de vous bien sûr, mais aussi et surtout en l’air. Une fois que vous estimez que la voie est libre, tapez du pied. C’est là où la manœuvre est plus délicate et où vous avez peut-être eu des soucis la dernière fois.

Rhys savait combien cette étape pouvait être difficile. C’était celle qui était la plus impressionnante. Un coup brusque et vous voilà propulsé à une hauteur vertigineuse, qui, si vous n’en avez pas l’habitude, pourrait en faire paniquer plus d’un. Cela, et le fait également de ne plus sentir ses pieds touchés le sol et ce, en quelques secondes, voir dixième de seconde.